Londres est considérée comme l'une des plus importantesvilles mondiales[9],[10],[11],[12]. La ville exerce un impact considérable sur les arts, le commerce, l'éducation, le divertissement, la mode, les finances, les soins de santé, les médias, les services professionnels, la recherche et le développement, le tourisme et les transports[13],[14]. Londres se classe26e sur 300 grandes villes pour ses performances économiques[15]. La City de Londres est l'un des plus grands centres financiers, elle est classée troisième en 2023 derrièreNew York etShanghai[16],[17],[18] et a le plus gros PIB urbain enEurope en 2017, estimé à 801,66 milliards d'euros[19],[20]. En 2011 elle est la ville la plus visitée mesurée par les arrivées internationales[21] et possède le système aéroportuaire le plus fréquenté par le trafic de passagers du monde en 2020[22]. Elle est la première destination d'investissement en 2017[23],[24] et est la ville, en 2015, avec le plus de particuliers avec une situation nette au-dessus de 30 millions de dollars[25]. Les 43 universités de Londres forment la plus grande concentration d'instituts d'enseignement supérieur en Europe[26], et Londres abrite des institutions réputées comme l'Imperial College London ensciences naturelles etappliquées, laLondon School of Economics ensciences sociales[27],[28],[29]. En 2012, Londres est devenue la première ville à avoir accueilli troisJeux olympiques d'été modernes[30].
L'origine exacte du toponyme n'est pas connue avec précision. À l'époque romaine, au moment de sa fondation, la ville est appelée officiellementLondinium, prononcé/lonˈdiː.ni.um/. À la suite de l'arrivée des Anglo-Saxons ce nom a ensuite été adopté enancien anglais sous la formeLunden[ˈlun.den], puis a évolué vers la forme moderneLondon[ˈlʌn.dən].
La forme françaiseLondres[lɔ̃dʁ] s'explique par quatre faits : l'adoption enancien français de la forme anglaise alors en vigueur (Lunden) ; son adaptation à la phonologie française (Lond(e)n) ; larhotacisation du n final, fait commun à l'époque (Londre) ; et finalement l'ajout d'un-s final (Londres)[36]. Cette forme a ensuite été adoptée par les langues ibériques, mais avec une prononciation propre (tel lecatalanLondres[ˈɫon.dɾəs] ou le portugaisLondres[ˈlõ.dɾɨʃ ]).
La ville est fréquemment désignée sous la forme contractéeLDN.
Lacité de Londres (City of London, abrégé enCity, ou bienSquare Mile en référence à sa superficie de 1mile carré), située au cœur du Grand Londres, correspond à la définition historique de Londres. C'est là que la ville moderne est née et c'est aujourd'hui le plus ancien quartier de la capitale. C'est également une circonscription à part entière avec unstatut spécial. La cité de Londres et le reste du Grand Londres[37] forment deuxrégions dites de« lieutenance » (Lieutenancy areas) différentes.
La vaste agglomération londonienne peut être décrite par larégion urbaine de Londres, qui correspond à la zone occupée par les banlieues, et qui occupe un territoire à peu près similaire à la région du Grand Londres mais avec une population légèrement supérieure. Au-delà de la région urbaine se trouve l'aire urbaine de Londres (London commuter belt ouLondon Metropolitain Area) qui regroupe les territoires habités par des personnes se déplaçant quotidiennement (commuters) pour aller travailler à Londres. La région urbaine de Londres s'est considérablement agrandie durant l'époque victorienne puis de nouveau pendant l'entre-deux-guerres. Son expansion s'est arrêtée dans lesannées 1940 à cause de laSeconde Guerre mondiale et de la politique dite de laceinture verte et sa superficie n'a pas beaucoup évolué depuis. Les limites dudistrict de la Metropolitan Police et de la zone desservie par lestransports londoniens ont évolué au fil du temps mais correspondent aujourd'hui approximativement à celle duGrand Londres.
Contrairement à de nombreuses autres capitales, le statut de « capitale du Royaume-Uni » de Londres n'a jamais été officiellement accordé à la ville par décret ou par charte écrite. Sa position actuelle s'est établie parconvention constitutionnelle, Londres étant le siège du pouvoir britannique. Son statut de capitalede facto en fait un élément de laconstitution non écrite du Royaume-Uni. La capitale de l'Angleterre a été transférée deWinchester à Londres après laconquête normande.
La Tamise était autrefois plus large et moins profonde qu'aujourd'hui. Les rives du fleuve ont été massivement aménagées, la plupart desaffluents ont été détournés et sont à présent souterrains, parfois transformés en égouts (ainsi, la rivièreFleet dont le nom subsiste dansFleet Street, l'ancienne rue des journaux). La Tamise est sujette à lamarée et Londres est largementinondable. Les menaces d'inondation augmentent d'ailleurs avec le temps compte tenu de l'élévation régulière du niveau de l'eau à marée haute et de la lente inclinaison de la Grande-Bretagne (relèvement au nord, abaissement au sud) causée par un phénomène derelèvement isostatique. Un barrage, labarrière de la Tamise, a été construit à travers la Tamise àWoolwich dans lesannées 1970, pour pallier cette menace. En2005 cependant, il a été suggéré la construction d'un barrage d'une quinzaine de kilomètres de long plus en aval afin de parer les risques futurs d'inondation.
Patrimoine naturel
Une fantaisie végétale dans unparc de Londres.Août 2015.
Avec ses 40% d'espaces verts et aquatiques, Londres est considérée comme une des capitales les plus vertes au monde. La société d'histoire naturelle de Londres y a recensé plus de deux mille espèces de plantes à fleurs à travers la ville ainsi que60 espèces d'oiseaux,47 variétés de papillons et270 sortes d'araignées. Les amphibiens sont également très présents sur l’ensemble de la ville, avec les tritons, les grenouilles rousses et les crapauds notamment. Les reptiles, avec les lézards vivipares, les couleuvres et les vipères se trouvent en revanche quasi exclusivement dans l'Outer London. La ville compte ainsi 38sites d'intérêt scientifique particulier,deux réserves naturelles nationales ainsi que76 réserves naturelles locales. Parmi la faune présente à Londres, on trouve également une population de 10 000 renards, chiffre très élevé pour un milieu urbain. Ceux-ci sont nettement moins craintifs que leurs congénères de la campagne. Ils côtoient les piétons dans la rue, et élèvent leurs petits dans les jardins des maisons.
Climat
Le climat de Londres symbolise parfaitement le climat de typeocéanique. Lesprécipitations sont régulières toute l'année souvent sous forme debruine, contrairement à l'Ouest du Royaume-Uni où elles sont d'intensité plus forte. La moyenne annuelle des précipitations s'établit à 622,5 mm[41], février étant le mois le plus sec de l'année. Ce niveau est inférieur àRome ouSydney. Londres est en fait une des capitales européennes les plus sèches, disposant de ressources d'eau par personne inférieures à celles d'Israël par exemple[42], l'impression de temps maussade vient surtout du fait que l'ensoleillement annuel est faible. Des villes aussi pluvieuses mais avec un ensoleillement élevé ne provoquent pas cette impression de temps maussade qu'on trouve à Londres.
Un rapport de 2013 de la City of London Corporation a déclaré que Londres est la "ville la plus verte" d'Europe avec14 000 hectares de parcs publics, de bois et de jardins.
Parcs royaux de Londres
Lesparcs royaux de Londres sont des parcs qui appartiennent à la Couronne britannique. Ces huit parcs sont des réserves naturelles ainsi que des jardins botaniques[48]. Il s'agit de :
Le jardin botanique deKew Gardens, avec ses125 hectares, possède la plus grande collection de plantes vivantes au monde conservées en milieu urbain. En 2003, les jardins ont été classés par l'UNESCO liste des sites du patrimoine mondial. Il existe également des parcs administrés par les borough Councils de Londres, commeVictoria Park dans l'East End etBattersea Park dans le centre. Certains plus informels, espaces semi-naturels existent également, comme les320 hectares de la lande d'Hampstead Heath au Nord ouWimbledon Common au sud.
On décrit souvent Londres par quartiers (Bloomsbury,Mayfair,Whitechapel par exemple). Ces noms n'ont pas d'utilisation officielle mais désignent souvent des paroisses (parishes) ou des circonscriptions (city wards) et sont restés en usage par tradition, chacun faisant référence à un quartier distinct avec ses propres caractéristiques mais sans délimitation officielle.
Il existe cependant une zone centrale de Londres qui possède une définition et un statut stricts, laCité de Londres (City of London). Souvent appelée simplement laCity, c'est l'un des plus grands quartiers financiers (central business district) mondiaux[49]. LaCity possède son propre corps gouvernant et ses propres frontières, lui donnant ainsi une complète autonomie politique et administrative. Le nouveau quartier financier et commercial desdocklands se situe à l'est de laCity et est dominé parCanary Wharf. L'autre quartier d'affaires se trouve dans laCité de Westminster qui abrite également legouvernement britannique et l'abbaye de Westminster.
LeWest End est le principal quartier commerçant et regroupe les principales attractions telles queOxford Street,Leicester Square,Covent Garden etPiccadilly Circus.West London regroupe des zones résidentielles huppées telles queNotting Hill,Knightsbridge ou le district deKensington et Chelsea où le prix moyen d'une maison dans certains quartiers est d'environ5 500 000 livres[50] et où une maison a été vendue60 millions de livres[51]. D'après un classement 2007 réalisé par le groupe immobilierKnight Frank et Citi Private Bank, filiale deCitigroup, Londres est la ville la plus chère du monde dans le domaine de l'immobilier résidentiel de luxe : 36 800 euros en moyenne par mètre carré dans ce secteur[52].
Un autre quartier huppé est celui deHampstead dans le borough deCamden, où vivent d'ailleurs de nombreuses personnalités londoniennes.
Les zones situées à l'est de Londres regroupent l'East End et les banlieues de l'Essex. La zone appelée East London a vu naître le développement industriel de Londres. Les nombreux terrains abandonnés qu'on y trouve aujourd'hui sont en plein re-développement, notamment grâce au planThames Gateway, qui inclut London Riverside et laLower Lea Valley, qui a pu accueillir leparc olympique ainsi que lestade desJeux olympiques d'été de 2012.North London etSouth London sont également des termes utilisés pour désigner les deux zones de Londres séparées par la Tamise.
La densité de population varie considérablement à Londres. Le centre regroupe de nombreux emplois tandis que la périphérie de la ville regroupe des zones résidentielles plus ou moins densément peuplées, la densité étant plus élevée dans la proche banlieue (Inner London) que dans les banlieues plus éloignées (Outer London). Les zones densément peuplées regroupent principalement des immeubles de grande hauteur et lesgratte-ciel de Londres sont concentrés dans les deux quartiers d'affaires, tels que le30 St Mary Axe,Tower 42 et l'immeuble de la Lloyd dans laCité de Londres,One Canada Square,8 Canada Square et25 Canada Square àCanary Wharf.
Il n'existe pas un unique style architectural permettant de décrire Londres. Différents styles et influences se sont accumulés et mélangés au fil des années. De nombreux bâtiments sont construits enbriques de couleur rouge-orangé ou brun foncé comme à Downing Street, décorés deciselures et demoulures. Nombre de quartiers sont caractérisés par des bâtiments enstuc ou blanchis à la chaux. Peu de constructions sont antérieures augrand incendie de 1666 à l'exception de quelques restes romains, de latour de Londres et de quelques restes de l'époque Tudor. La majorité des constructions datent de l'époque édouardienne ouvictorienne.
Les régions aux alentours de Londres (aujourd'hui situées à l'intérieur des frontières duGrand Londres) semblent avoir été habitées par desBretons insulaires depuis les temps préhistoriques, mais aucune trace archéologique n'a été mise au jour au nord dupont de Londres, lieu où la ville est véritablement née et d'où elle s'est développée. Les plus anciennes traces certaines d'installations durables remontent à l'an 43 et sont dues auxRomains qui, à la suite de leur conquête de la Bretagne, y bâtissent une première ville[55]. Ce premier campement est appeléLondinium. Le pont de Londres se trouvait au centre du tout nouveau réseau de routes créé par les Romains et était un lieu de passage privilégié pour traverser laTamise, ce qui a attiré de nombreux commerçants et ainsi contribué à la croissance de la ville. Londres est vite devenue un important centre d'échanges et de commerce, la Tamise permettant d'acheminer facilement des marchandises jusqu'au cœur de la ville[56].
Seulement 18 ans après la fondation de la ville par les Romains, la reineBoadicée, à la tête dupeuple celte desIceni, se dresse contre l'invasion romaine et prend Londres pour cible[57]. Le gouverneurSuetonius Paulinus, alors occupé à exterminer les druides sur l'île d'Anglesey, ne peut constituer à temps une armée pour contrer l'invasion celte. La ville est partiellement évacuée, mais des milliers de commerçants sont tués. Londres est alors totalement pillée et détruite. Des fouilles archéologiques ont permis de mettre au jour la présence de débris brûlés recouvrant des pièces et des poteries datant de 60, à l'intérieur des limites de la ville romaine[57].
La ville est rapidement reconstruite et prospère de nouveau, à l'image du commerce en Bretagne, remplaçantColchester en tant que capitale de laprovince romaine de Bretagne. Il n'existe cependant pas d'informations permettant de dater et d'expliquer le transfert de la capitale. Vers leIIe siècle, la ville s'entoure de murailles : lemur de Londres. Pendant plus d'un millénaire, les frontières de la ville sont marquées par ce mur qui délimite une zone largement englobée aujourd'hui par celle de laCity. À son apogée auIIIe siècle, la population deLondinium atteint entre 45 000 et 60 000 personnes suivant les sources. Lorsque l'Empire romain commence à décliner, les troupes protégeant la ville sont rappelées sur le continent, Londres commence à péricliter et sa population diminue. Il existe peu d'informations sur cette période appeléeDark Ages of London (« Les âges sombres de Londres »), mais après le départ des Romains de Grande-Bretagne en410, il est largement établi qu'auVe siècle, Londres est en ruine et pratiquement abandonnée[58].
La position privilégiée de la ville sur la Tamise en fait un lieu stratégique et vers l'an 600, lesAnglo-Saxons fondent une nouvelle ville,Lundenwic, à environ 1 km en amont de la ville romaine, à l'endroit où se trouve aujourd'huiCovent Garden[58]. Un port de pêche et de commerce est probablement localisé à l'embouchure de la rivièreFleet.Lundenwic prospère jusqu'en851, lorsque la ville est envahie et complètement rasée par lesVikings. Après cette occupation viking,Alfred le Grand rétablit la paix et fait déplacer la ville dans les murailles de la vieille cité romaine (alors appeléeLundenburgh) en886. La ville originale est devenueEaldwic (« vieille ville »), dont le nom a survécu jusqu'à aujourd'hui pour donnerAldwych.
Ensuite, sous le contrôle de plusieurs rois anglais, Londres connaît une nouvelle phase de prospérité, devenant un lieu de pouvoir ainsi qu'un centre d'échanges et de commerce. Cependant, les raids vikings reprennent auXe siècle et atteignent leur apogée en 1013, lorsque la ville fut assiégée par le DanoisKnut le Grand et que le roiÆthelred le Malavisé est contraint de s'enfuir. Lors d'une contre-attaque, l'armée du roi Æthelred remporte une victoire en détruisant lepont de Londres alors que la garnison danoise se trouve dessus. Knut finit cependant par devenir roi d'Angleterre et ses descendants règnent jusqu'en 1042. Un roi saxon,Édouard le Confesseur, leur succède et refonde l'abbaye de Westminster ainsi que lepalais de Westminster. À cette époque, Londres est devenu la cité la plus grande et la plus prospère d'Angleterre, bien que le siège du gouvernement se trouve toujours àWinchester.
Après labataille d'Hastings, leduc de NormandieGuillaume le Conquérant est couronnéroi d'Angleterre dans la toute nouvelleabbaye de Westminster, le jour de Noël 1066. Il accorde certains privilèges aux habitants de Londres tout en construisant, dès la fin 1066, un château en terre et en bois au sud-est de la ville derrière les remparts pour maintenir le contrôle sur la population et se mettre à l'abri en cas d'émeute. À la place de ce réduit castral, Guillaume, bâtira plus tard un énorme donjon : la tour Blanche (enanglais :White Tower). Ce château, agrandi par les rois suivants, sert de résidence royale puis de prison et est aujourd'hui connu sous le nom detour de Londres[59].
En 1097,Guillaume le Roux commence la construction du hall de Westminster, près de l'abbaye du même nom. Ce hall est à l'origine dupalais de Westminster, la résidence royale tout au long du Moyen Âge. Westminster devient le siège de la cour royale et du gouvernement, tandis que laCité de Londres voisine forme un centre d'échanges et de commerce prospère sous l'autorité de sa propre administration, laCorporation of London. Les villes aux alentours se développent et forment la base ducœur de Londres moderne, remplaçantWinchester en tant que capitale du royaume d'Angleterre auXIIe siècle.
Le, le princeLouis (futur Louis VIII) s'empare de la ville qu'il conservera jusqu'en 1217.
Après la défaite de l'Invincible Armada espagnole en 1588, une certaine stabilité politique en Angleterre permet à Londres de se développer davantage. En 1603,JacquesVI d'Écosse monte sur le trône d'Angleterre et s'efforce d'unifier les deux pays. Ses lois anticatholiques le rendent très impopulaire et il est victime d'une tentative d'assassinat le, la fameuseconspiration des poudres.
Lequai des Antilles(en) (West India Docks) en 1810. Les entrepôts furent construits à la demande des planteurs, négociants et armateurs négriers[61]. Depuis 2003, le premier entrepôt abrite leLondon Museum Docklands et son exposition « Londres, sucre et esclavage ».
Époque contemporaine
Lepalais de Westminster vu depuis l'ancien pont de Westminster dans les années 1890.
De1825 à1925, Londres est la ville la plus peuplée au monde[62]. Cette croissance est accélérée par la construction des premièreslignes de chemin de fer à Londres, rapprochant considérablement les villes avoisinantes. Porté par unessor boursier exceptionnellement rapide, ce réseau ferroviaire s'étend rapidement et permet à ces villes de croître tout en permettant à Londres de s'étendre et d'englober les villages aux alentours, à l'image deKensington. L'apparition des premiersembouteillages en centre-ville mène à la création, en1863, du premiersystème de transport souterrain au monde, lemétro de Londres, accélérant encore le développement de l'urbanisation[63]. Grâce à cette croissance rapide, Londres devient l'une des premières villes à dépasser le million d'habitants et la première à dépasser les cinq millions.
Legouvernement local de Londres éprouve des difficultés à gérer l'expansion rapide de la ville, surtout au niveau des infrastructures. Entre1855 et1889, leMetropolitan Board of Works supervise la croissance des infrastructures. Il est remplacé par lecomté de Londres, géré par leLondon County Council, la première assemblée élue au niveau de la ville, jusqu'en 1965.
LeBlitz et les bombardements allemands de laLuftwaffe durant laSeconde Guerre mondiale entraînent la mort d'environ 30 000 personnes[64] et la destruction de nombreuses habitations et bâtiments dans la ville. La reconstruction dans lesannées 1950,1960 et1970 se caractérise par une absence d'unité architecturale, typique du Londres moderne. En1965, les limites de Londres sont modifiées pour tenir compte de l'expansion de la ville en dehors ducomté de Londres. Le nouveau territoire agrandi, administré par leGreater London Council, prend le nom deGrand Londres.
Dans les décennies qui suivent la Seconde Guerre mondiale, une large immigration provenant despays du Commonwealthdécolonisés fait de Londres une des villes européennes les plus ethniquement cosmopolites. L'intégration des nouveaux immigrants ne se fait pas toujours en douceur, avec par exemple l'émeute de Brixton de 1981, mais elle se déroule mieux que dans d'autres régions britanniques. Après l'abolition duGreater London Council en 1987, Londres est privé d'une administration centrale jusqu'à la création, en 2000, de laGreater London Authority et du poste duMaire de Londres (Mayor of London).
Le renouveau économique desannées 1980 rétablit Londres sur le devant de la scène internationale. En 2012, Londres devient la première ville à accueillir lesJeux olympiques modernes pour la troisième fois[65], tandis qu'en 2015 la population municipale dépasse 8,63 millions d'habitants, son plus haut niveau depuis 1939[66]. En 2016, Londres est la première capitale occidentale à élire un maire musulman, letravaillisteSadiq Khan[67].
En tant que siège du gouvernement et principale agglomération du Royaume-Uni, la ville connaît de nombreux épisodes terroristes. L'IRA tente de mettre legouvernement britannique sous pression au sujet des négociations enIrlande du Nord, interrompant fréquemment les activités de la ville avec des alertes à la bombe ou des attentats à partir desannées 1970 jusqu'au cessez-le-feu de1997, faisant de nombreux morts et des milliards delivres sterling de dégâts. AuXXIe siècle Londres fait face auterrorisme islamiste: le unesérie d'attentats est perpétrée dans les transports en commun (56 morts); le unattentat revendiqué par l'État islamique est commis par sur lepont de Westminster et dans l'enceinte duParlement (3 morts); le 3 juin 2017 uneattaque terroriste touche le centre de la ville (8 morts).
Politique et administration
Administration locale
La gestion de Londres s'effectue sur deux niveaux : au niveau de la ville, sous l'autorité duGreater London Authority (GLA) et à un niveau plus local au sein des 33districts londoniens.
Les 33 districts sont formés des 32boroughs et de laCité de Londres et sont responsables des services locaux non pris en charge par le GLA tels que l'aménagement local, les écoles, lesservices sociaux, les routes locales et le ramassage des ordures. Chacun des districts a à sa tête un conseil (council) élu tous les quatre ans. Lacité de Londres n'est pas dirigée par une autorité locale classique mais par laCorporation of London élue par les résidents et les entreprises et qui n'a pratiquement pas changé de forme depuis leMoyen Âge. LaCorporation of London a à sa tête leLord Mayor of London, qui est un poste différent de celui du maire de Londres.
Un code postal « postcode » sert à délivrer le courrier et correspond ainsi à une adresse particulière. En Grande-Bretagne, un code postal se présente de la manière suivante WY11 1ZZ. Les deux premières lettres pour la ville, les numéros pour une région, les lettres et numéros à une zone résidentielle. Un code postal indique la rue de résidence mais aussi de quel côté de la rue on habite.
Donc, la zone postale de Londres ne correspond pas au Grand Londres. La majorité de la banlieue de Londres a les codes postaux différents, représentant les quartiers principaux. Ces codes postaux débutent par BR, CR, DA, HA, EN, IG, KT, RM, SM, TW et UB, qui signifient respectivement Bromley, Croydon, Dartford, Harrow, Enfield, Ilford, Kingston upon Thames, Romford, Sutton, Twickenham et Uxbridge.
Bien qu'utilisée pour la première fois auXIXe siècle parJohn Bright pour décrire l'Angleterre elle-même[70], l'expressionMother of the Parliament (mère des parlements) est souvent utilisée pour faire référence au parlement britannique[71] car il est souvent considéré comme le premier à avoir instauré un système composé d'unechambre haute et d'unechambre basse élues et a été suivi par beaucoup d'autres systèmes politiques, notamment enEurope et dans les pays duCommonwealth.
Londres a toujours été un important foyer de population. À la fois, ville,aire urbaine et région urbaine la plus peuplée duRoyaume-Uni, elle a également été la plus peuplée d'Europe et du monde avant de connaître un léger déclin.
Londres connait une importantegentrification depuis plusieurs décennies. Toute la petite ceinture autour du centre de la capitale britannique a été complètement transformée. Entre 2011 et 2021 le pourcentage de la population qui appartient aux catégories professionnelles les plus rémunérées a augmenté dans la plupart des quartiers selon une étude de l'University College de Londres. ÀHackney, leur nombre est passé de 56,5 % à 64,2 % en une décennie. D’autres quartiers de l’est de Londres (Waltham Forest,Newham,Havering) demeurent plus pauvres mais ont connu une progression encore plus rapide ont une hausse de presque 10 points sur la même période. Dans labanlieue est (East End), autrefois très populaire, le prix moyen d'une maison est passé de 80 000 livres en 1995 à 1,1 million en 2023, soit 1 275 % de hausse. Alors qu'en valeur réelle les salaires britanniques n’ont pas progressé depuis lacrise financière de 2008, les familles modestes ou de la classe moyenne sont de nos jours progressivement poussées hors de Londres[76].
La structure de la population de Londres est légèrement différente de celle de l'Angleterre ou du Royaume-Uni. L'attractivité de Londres a entraîné une immigration vers la capitale de personnes en âge de travailler depuis le reste du pays ou l'étranger. La proportion de personnes entre20 et 44 ans représente 42,8 % contre 35,1 à l'échelle nationale. En contrepartie, la proportion de personnes âgées de60 ans et plus (14,4 %) est inférieure à la moyenne nationale (18,4 %)[77].
Pyramide des âges de Londres en 2001 (population totale : 7 172 091)[78]
Londres est l'une des villes possédant la plus grande diversité d'origines. Le recensement de 2011 a enregistré que 2 998 264 personnes, soit 36,7% de la population de Londres, sont nées à l'étranger, faisant de Londres la ville avec la deuxième plus grande population d'immigrants, derrière New York, en termes absolus. D'après le recensement démographique de2011, 59,8 % des 8,2 millions de Londoniens se considèrent comme appartenant augroupe « Blanc », 12 % des habitants se considèrent commeIndiens,Pakistanais ouBengalis, 13,3 % se considèrent comme noirs (environ 7 % de Noirs africains et 4,2 % de Noirs desCaraïbes), 1,5 % se disentChinois et 5 % se considèrent comme issus de plusieurs origines.
En 2001, 27 % des Londoniens sont nés en dehors duRoyaume-Uni et 21,8 % hors de l'Union européenne. Les Irlandais (d'Irlande et d'Irlande du Nord) sont environ 200 000, tout comme les Écossais et les Gallois.
Londres est également une des villes les plus actives du monde sur le plan linguistique. Une étude menée en 2005 a montré que plus de trois cents langues différentes y sont parlées et qu'on peut y trouver 50 communautés ethniques comptant plus de 10 000 membres[83].
D'après le recensement de 2011, on dénombrait à Londres 48,4 % de chrétiens (catholiques, protestants, anglicans ou autres), 12,4 % de musulmans, 5 % d'hindous, 1,8 % de juifs, 1,5 % de sikhs, 1 % de bouddhistes, 0,6 % d'autres religions, 20,7 % de personnes sans religion et 8,5 % de personnes ne déclarant pas leur religion[85].
La communauté hindoue de Londres réside dans les quartiers nord-ouest deHarrow et deBrent, où se trouve un des plus grandstemples hindous d'Europe, letemple Neasden[89], et aussi entre autres, leShree Sanatan Hindu Mandir. La communauté sikhe se trouve elle dans l'Est et dans l'Ouest de Londres, qui abrite également un des plus grands temples sikhs situés hors d'Inde. La majorité des Britanniques de confession juive se trouve à Londres, particulièrement àStamford Hill etGolders Green dans leNord de Londres[90].
En 2014, Londres est la cinquième ville du monde en termes dePUB, et la première d'Europe devant Parisintramuros en 2015[91]. Le Grand Londres réalise environ un quart duPIB duRoyaume-Uni, et l'aire métropolitaine de Londres environ un tiers[92]. La productivité est nettement supérieure à la moyenne nationale[93]. Très fortement tertiarisée[94], Londres connaît une importante spécialisation dans la finance. La capitale britannique est la première place financière du monde et l'un des principaux centres d'affaires internationaux[95]. D'après une étude de fDi Markets datant de 2016, Londres est la deuxième ville mondiale ayant reçu le plus d'investissements directs étrangers aprèsSingapour[96]. La ville se hisse première mondiale pour sa connectivité et deuxième pour son potentiel économique et son environnement favorable aux affaires en 2016/2017[96].La ville a les prix de propriété les plus élevés de n’importe quelle ville européenne selon l’Office des statistiques nationales et l’Office européen des statistiques.[Quand ?] En moyenne, le prix au mètre carré dans le centre de Londres est de 24 252 € (avril 2014), pour cette année-là c'est plus élevé que les prix de l’immobilier dans d’autres capitales européennes du G8 : Berlin 3 306 €, Rome 6 188 € et Paris 11 229 €.
L'immigration joue un rôle majeur, elle concerne des personnes de qualification très diverses, mais une des caractéristiques de la ville est sa capacité à attirer les hauts revenus et les personnes avec de hautes qualifications[97].
Les inégalités économiques sont fortes. Londres compte de nombreuses poches de pauvreté, le taux de chômage est légèrement plus élevé que la moyenne nationale (4,3 % au Royaume-Uni en 2017 contre 4,9 % à Londres[98]) mais les contrats « zéro heure » et les jobs précaires sont la norme[99] et 53 % des enfants de ces quartiers vivent dans un état de pauvreté[100].
Le nombre de personnessans-domicile fixe à Londres a augmenté de 169 % entre 2010 et 2019[101].
Les prix de vente et de location augmentent régulièrement, obligeant de nombreuses personnes à partager un appartement parce qu'elles n'ont pas les moyens d'en louer un pour elles seules. Il est devenu courant à Londres qu'un logement n'ait pas de salon parce que celui-ci est loué comme chambre à coucher[102].
Attractivité
L'économie de Londres s'est orientée vers les services beaucoup plus tôt que d'autres villes européennes, surtout après laSeconde Guerre mondiale. Le succès de Londres dans lesecteur tertiaire s'explique surtout par plusieurs des facteurs[103] :
l'anglais est une langue de communication internationale ;
les infrastructuresmulticulturelles (écoles, lieux de culte, organisations culturelles et sociales) ;
un niveau d'impôt relativement peu élevé surtout pour les étrangers (les résidents non domiciliés au Royaume-Uni ne payent pas de taxe sur les profits réalisés à l'étranger) — cependant, la taxe du comté (équivalent de la taxe d'habitation française) payée chaque mois est très élevée (environ 100-150 livres/mois/logement) ;
de bonnes infrastructures de transport, surtout dans le trafic aéroportuaire ;
une économie dérégulée avec peu d'intervention du gouvernement.
Londres a concentré, entre 2008 et 2020, 35 % des créations d'emplois du Royaume-Uni, notamment grâce à un modèle économique favorisant les grandes métropoles[104].
Services et finance
Environ 85 % de la population duGrand Londres (soit 3,2 millions de personnes) travaillent dans le secteur des services. 500 000 personnes travaillent dans l'industrie et la construction (en proportions égales)[105].
La principale activité économique de Londres est le secteur financier dont les exportations financières, (c'est-à-dire les services aux entreprises fournis par des sociétés londoniennes à des entreprises étrangères dans le secteur des services financiers (indépendamment de l'immobilier), contribuent grandement à labalance des paiements du Royaume-Uni[106]. Près de 860 000 personnes travaillent dans le secteur de la finance (en incluant les services associées de consultants, d'avocats et de comptables), soit 18 % de la population active londonienne, en 2023[107]. La ville abrite près de 480 banques, soit plus que n'importe quelle autre ville au monde. LaCity est le plus grand centre d'affaires d'Europe en termes de flux de capitaux et s'impose comme une véritable place financière de premier plan aprèslois Sarbanes-Oxley qui accroissent les exigences comptables pour les entreprises cotées à la bourse de Wall Street[108]. Il s'y échangerait deux fois plus de dollars que sur les marchés de change américains[107]. Lors d'une récente étude publiée parMastercard, Londres surpasse New York dans quatre des six domaines de l'étude dont la stabilité économique, la facilité de faire des affaires et le volume des flux financiers[109]. Le maire de New YorkMichael Bloomberg a déclaré que New York risquait de perdre son statut de capitale financière du monde au profit de Londres à cause du droit et des systèmes de régulation et d'immigration moins stricts du Royaume-Uni[110]. En 2016, laCity de Londres générait un peu plus de 2 % duPIB britannique et 0,38 % du PIB de l'Union Européenne soit une création en moyenne de plus de24 milliards de dollars par kilomètre carré par an[108].
Un second centre financier se développe àCanary Wharf, à l'est de laCity, et compte le quartier général des banquesHSBC etBarclays, de l'agenceReuters ainsi que de nombre des plus grands cabinets d'avocats au monde. Les quartiers généraux européens deJ.P. Morgan,Citi,Bank of America,Morgan Stanley etAmerican Express sont aussi localisés àCanary Wharf[111]. En 2005, Londres a traité 31 % des transactions sur le marché des changes et traite quotidiennement environ 753 milliards de dollars, soit plus qu'à New York[112],[113].
Plus de la moitié des 100 premières entreprises britanniques (FTSE 100) et plus de 100 des 500 plus grandes entreprises européennes ont leur siège à Londres. Plus de 70 % des entreprises du FTSE 100 ont leur siège dans l'aire urbaine de Londres et 75 % des entreprises duFortune 500 ont un bureau à Londres[108].
Les médias sont particulièrement concentrés à Londres et l'industrie de la distribution des médias en est le deuxième secteur le plus compétitif[114]. LaBBC est un employeur clé de la ville tandis que de nombreux autres médias ont leur siège à Londres.
Leport de Londres a été le plus important du monde mais arrive aujourd'hui en troisième position au Royaume-Uni. 50 millions de tonnes de marchandises y transitent chaque année[115]. La plupart de ces marchandises transitent cependant parTilbury qui se trouve en dehors des limites duGrand Londres.
La Chambre de commerce et d'industrie de Londres est la plus grande organisation indépendante deréseautage et d'assistance commerciale de la capitale britannique. Elle représente les intérêts de milliers d'entreprises[116]. Pour sa part laBourse de Londres, crée en1801, est unmarché boursier située dans la ville. Il s'agit d'un des plus grands marchés de la planète[117].
Grande argentière de l'Empire, la City va cependant voir son étoile décliner au lendemain de laSeconde Guerre mondiale. La mise en œuvre desaccords de Bretton Woods, conclus en 1944 dans le domaine monétaire, va restreindre les mouvements d'argent à l'échelle internationale. En conséquence, les financiers londoniens vont « développer une véritable industrie de la dissimulation et du recel de capitaux. C'est ainsi que se développent les transactions sur les dollars déposés dans des banques européennes, à Londres : un marché de devises dérégulé, qui attire à partir des années 1960 des banques du monde entier - notamment américaines. Les institutions de la City constituent des filiales dans plusieurs juridictions d'outre-mer, comme lesîles Caïmans ou lesBermudes, pour attirer les capitaux en quête de discrétion : pétrodollars du Proche-Orient, revenus des cartels de la drogue, évasion fiscale, fortunes de dictateurs. » Les capitaux offshore sont ainsi soustraits au contrôle des États et peuvent être blanchis par les institutions de la City via le marché des eurodollars. En 1986, Margaret Thatcher impulse le « Big Bang », une dérégulation radicale des marchés financiers britanniques. Les institutions financières américaines, japonaises et européennes investissent massivement à Londres pour profiter de ce nouveau cadre[107].
La City détient une large influence politique notamment par l'intermédiaire de laCorporation de la Cité de Londres. Cette dernière dispose de son propre représentant à laChambre des communes, en tant qu'observateur, qui dirige une équipe de juristes passant en revue les projets de loi qui pourraient affecter le secteur financier britannique[107]. Son influence s'étend également sur laCommission européenne. « Depuis des décennies, la City et ses bataillons de lobbyistes ont contribué à façonner le débat réglementaire à Bruxelles », explique à ce sujet Kenneth Haar, chercheur au sein de l'Observatoire de l'Europe industrielle (CEO). Le derniercommissaire européen du Royaume-Uni avant le Brexit,Jonathan Hill, chargé de la stabilité financière, des services financiers et du projet d'Union du marché des capitaux, était lui-même un ancien lobbyiste de TheCityUK[107].
Londres est enfin la deuxième place dumarché de l'art dans le monde après New York, réalisant les deux tiers des transactions d'art en Europe. C'est à Londres que les historiques grandes maisons de venteSotheby's,Christie's etBonhams ont été fondées et y conservent encore leur siège. Selon le rapport 2017 publié parArtprice concernant le seul secteur de l'art contemporain[118],New York représente 43 % des ventes contre 22 % pour Londres, 10 % pourHong Kong et 8 % pourPékin. Pour les ventes d'art classique, New York représente 31 %, Londres 19 %, Hong Kong 7 %, et Pékin 16 %[119].
Londres fait partie des principales destinations touristiques au monde. Ce secteur génère entre 280 000[120] et 350 000[121] emplois selon les sources. En2008, les revenus du tourisme représentaient 10,5 milliards£[122]. En 2014, Londres a reçu 17,4 millions de touristes étrangers, pour un total d'environ 28 millions[123].
Londres bénéficie de son statut de capitale anglophone en Europe et attire ainsi chaque année de très nombreux étudiants du continent venus apprendre la langue anglaise. Une importante économie du tourisme estudiantin s'est développée autour de cette manne, certains n'hésitant pas à en profiter par des pratiques à la limite de la légalité[124].
Londres est confrontée commed'autres pays aux problèmes faisant émerger l'aspiration à un tourisme durable. Les principaux sites (British Museum,palais de Buckingham etTower Bridge, sont souvent bondés, ce qui peut créer des problèmes de congestion et d'attente pour les visiteurs[125]. Le nombre de chambres d'hôtel à Londres en 2015 s'élevait à 138 769, le plus élevé en Europe. Mais au delà du rêve vendu par ces milliers d’hôtels qui accueillent chaque année des millions de visiteurs à Londres, grooms, réceptionnistes, femmes de chambres et cuisiniers ont qualifié leur capitale de “l’une des villes les moins éthiques du monde”, selon une enquête de TV5 Monde de septembre 2017[126].
Pollution
Selon une étude duKing's collège de Londres, la pollution à l’hydroxyde d'azote provoque plus de 9 000 décès prématurés à Londres chaque année[127].
Palais de Buckingham
Le palais de Buckingham à Londres.
Lepalais de Buckingham est la résidence officielle des monarques du Royaume-Uni depuis 1837. Il se situe dans la ville de Londres. C'est aussi le siège administratif du monarque régnant au Royaume-Uni[128],[129],[130].
Le palais compte775 chambres dont19 chambres d'État. Il mesure108 mètres de long sur l'avant,120 mètres de profondeur (incluant le quadrilatère central) et24 mètres de haut[130].
50 000 personnes par année participent à des banquets d'État se déroulant au palais de Buckingham. Sa Majesté y tient aussi des audiences hebdomadaires avec le Premier ministre[130],[131].
Les transports sont un des quatre domaines de compétence dumaire de Londres[132]. Leréseau de transport public, géré parTransport for London (TfL), est un des plus étendus au monde[133] mais subit tous les jours desembouteillages, retards et problèmes de maintenance. Un programme de 7 milliards delivres a été mis en place pour tenter d'améliorer le réseau à l'horizon de2012, pour l'inauguration desJeux olympiques[134]. Malgré un coût des plus élevés d'Europe, l'ensemble du réseau londonien a cependant été déclaré meilleur réseau de transport au monde (devant New York et Paris) par 25 % des 2 000 personnes interrogées lors d'un sondage réalisé parTripAdvisor[135].
L'élément central du réseau de transport de la capitale britannique est lemétro de Londres,Underground ouLondon Tube appelé familièrementThe Tube, composé de274 stations et16 lignes interconnectées pour une longueur totale de 408 km. Il existe de nombreux projets d'extensions, notamment laElizabeth line dont l'ouverture est prévue pour fin 2018[136]. Inauguré en1863, c'est le plus ancien réseau au monde[63]. Il comporte même la toute première ligne de métro électrique, laCity & South London Railway, mise en service en1890[137]. Trois millions de trajets par jour, soit environ un milliard par an, sont effectués sur l'ensemble du réseau du métro[138], qui dessert principalement le centre historique de Londres ainsi que les banlieues de la ville situées au nord de laTamise mais s'étend jusqu'au-delà des frontières duGrand Londres. Les banlieues sud et sud-est sont moins desservies par le métro mais bénéficient d'un importantréseau de trains de banlieue. LeDocklands Light Railway, inauguré en 1987, dessert l'Est de Londres etGreenwich sur les deux rives de laTamise.
Trains
Londres est un point central du réseau ferroviaire britannique avec14 gares réparties dans la ville proposant des services de banlieue, grandes lignes, liaisons internationales et liaisons avec les principaux aéroports. La plupart des zones de l'agglomération non desservies par le métro ou le DLR sont accessibles par rail depuis une des gares centrales.
Ces 14 gares sont Blackfriars, Cannon Street, Charing Cross, Euston, Fenchurch Street, King's Cross, Liverpool Street, London Bridge, Moorgate, Marylebone, Paddington, St. Pancras, Victoria et Waterloo.Les trains de banlieue ne traversent généralement pas la ville mais s'arrêtent dans une des 14 gares de la ville situées autour du centre historique. Un train urbain, l'Overground est entré en service en. Le service de trainEurostar relie lagare de Saint-Pancras àLille etParis (France), par l'Eurotunnel, en1 h 20 et2 h 15 respectivement,Bruxelles (Belgique) en1 h 50, mais aussi, depuis 2015,Lyon en un peu moins de 6 h puisAvignon en 7 h etMarseille en 7 h 30. Il y a aussi des projets de réinsertion dutramway dans le centre de Londres.
LeCrossrail est un projet deréseau express régional dont la première ligne, laligne Elisabeth, est entrée en service le, et permet de relier les banlieues est et ouest en traversant Londres dans un souterrain. Une deuxième ligne en projet (mais mise en pause en 2020), laCrossrail 2, permettrait de relier le sud-ouest au nord de Londres, en desservant plusieurs gares du centre de la ville, dont les deux gares à accueillir des trains à grande vitesse,Saint-Pancras etEuston, cette dernière une fois que laHigh Speed 2 sera entrée en service[139].
Un autre symbole de Londres est le célèbrebus rouge à impériale, à un étage (single-decker) ou à deux étages (double-decker). Le réseau de bus de Londres est l'un des plus importants au monde, avec environ 8 500 bus, plus de 700 lignes de bus et environ 19 500 arrêts de bus. Londres possède le plus grand réseau accessible aux fauteuils roulants du monde et, depuis le3e trimestre 2007, est devenu plus accessible aux passagers malentendants et malvoyants à mesure que les annonces audiovisuelles étaient introduites. La plupart des lignes d'autobus duréseau de Londres fonctionnent en journée et en soirée. Certaines lignes fonctionnent même 24 heures sur 24. L'autobus est le moyen de transport principalement utilisé pour les déplacements locaux et transporte plus de passagers que le métro[142]. Chaque jour de la semaine, les bus londoniens transportent 6 millions de passagers sur plus de 700 itinéraires différents. Le nombre de voyages a atteint 1,8 milliard en 2005/2006[143].
Vélos Santander à Londres.
Vélo
Londres, pour soutenir sa politique d'éradication de la voiture, investit très lourdement dans le transport individuel cycliste. C'est ainsi qu'en 2006 Londres a investi 38 millions d'euros dans les voies cyclables et les parkings à vélo. En 2025, Londres dispose d'un réseau de pistes cyclabes rapides et à haute capacité[144]. Ce réseau est géré parTransport for London.
Levélo-partage contribue également à accroitre la mobilité urbaine des Londoniens : en 2016, les vélosSantander construits parPBSC Solutions Urbaines auCanada étaient au nombre de 13 600 répartis sur 570 stations.
Un bateau de tourisme sur la Tamise.Navette passant sur la Tamise devant le House of Parliament et sa tour « Big Ben ».
Le transport le long de la Tamise, qui est entièrement navigable, est également une coutume séculaire à Londres, remontant en fait à 1555 et la fondation par le gouvernement anglais de laCompany of Watermen and Lightermen, dans le but de contrôler la navigation fluviale pour le transport de fret et passagers, qui existe toujours. LaTamise est utilisée par les bateaux de tourisme et lesbateaux-bus. Les services sont assurés parLondon River Services.
Les jetées de Londres (en anglais :Pier) sont dispersées sur tout le cours de la rivière. En aval, les jetées principales sont :
Putney Pier ;
Chelsea Harbour Pier ;
Millbank Millennium Pier ;
Westminster Millennium Pier ;
London Eye Pier ;
Festival Pier ;
Embankment Millennium Pier ;
Blackfriars Millennium Pier ;
London Bridge City Pier ;
Bankside Pier ;
Tower Pier ;
Saint Katherine's Pier ;
Canary Wharf Pier ;
Greenwich Pier.
Téléphérique
Le premier et seultéléphérique de Londres, connu sous le nom d'Emirates Air Line, a ouvert ses portes en juin 2012. Traversant la Tamise, reliant la péninsule de Greenwich et les Royal Docks à l'est de la ville, le téléphérique est intégré au système de billetterieOyster card de Londres, bien que des tarifs spéciaux soient facturés. Ayant coûté 60 millions de livres sterling, il transporte plus de 3 500 passagers par jour, bien que sa capacité soit nettement supérieure. Semblable au programme de location de vélos de Santander Cycles, le téléphérique est parrainé dans le cadre d'un accord de 10 ans avec la compagnie aérienne Emirates.
Londres est un centre mondial de recherche et d'enseignement dans le supérieur et possède la plus grande concentration d’instituts d’enseignement supérieur en Europe. Selon le classement QS des universités de 2015/16, Londres est la ville avec la plus forte concentration d'universités de première classe dans le monde et sa population étudiante internationale de 110 000 est plus grande que toute autre ville dans le monde[148]. Une étude menée en 2014 parPricewaterhouseCoopers annonce Londres comme la capitale mondiale de l'éducation dans le supérieur[149].
Londres inclut cinq écoles de médecines de pointe — Barts and The London School of Medicine and Dentistry (Queen Mary), l'école de médecine deKing's College London (la plus grande école médicale d'Europe), l'école de médecine de l'Imperial College, l'école de médecine deUCL et St George's, University of London. C'est l'un des plus grands centre de recherche biomédicale avec notamment l'institut Francis Crick[155] fondé par l'Imperial College,King's College etUCL.
L'O2, un des plus grands dômes dans le monde ; construit à l'origine pour célébrer le nouveau millénaire, cette structure fait aujourd'hui partie d'un projet de reconstruction et accueille beaucoup d'événements majeurs.Bond Street, une des principales rues commerçantes deMayfair.
Au sein de lacité de Westminster, le quartier deWest End regroupe un grand nombre d'attractions autour deLeicester Square, où de nombreux films sont joués en avant-première britannique et mondiale, etPiccadilly Circus et ses publicités électroniques couvrant de nombreux bâtiments.
The Albert, Victoria Street, l'un des pubs les plus célèbres de Londres.
Londres fait partie des 4capitales de la mode, aux côtés de Paris, Milan et New York. LaFashion Week de Londres qui a lieu depuis 1984 compte parmi les plus importantessemaines de la mode du monde. Londres est connue pour son rôle mélangeant créativité débridée et conservatisme, sa mode de rue, ainsi que sa mode masculine traditionnelle symbolisée parSavile Row (tailleurs) etJermyn Street (chemises, chaussures). Dans les années 1960, c'est leSwinging London : Londres compte alors près de deux mille magasins de vêtements, etCarnaby Street en est l'épicentre, mais aussiKing's Road à Chelsea. À la fin des années 1970, c'est lamode punk, notamment représentée parVivienne Westwood, qui remet Londres sur le devant de la scène. Au début duXXIe siècle des créateurs commeJohn Galliano,Alexander Mc Queen,Stella McCartney ouJimmy Choo témoignent du dynamisme de la ville. LeCentral Saint Martins College of Art and Design est une des plus prestigieuses écoles de mode et de stylisme au monde. La ville occupe ainsi une place éminente sur la scène mondiale dans les secteurs liés au luxe. En 2017 Londres s'est classée deuxième ville dans le monde, après Paris, pour le nombre d'ouvertures dans le secteur du luxe et des produits premium.
Londres possède un panel de musées parmi les plus importants au monde. On en compte 240 (contre 173 à Paris), musées, galeries et autres institutions, dont beaucoup sont gratuits et sont des attractions touristiques majeures et jouent un rôle de recherche. Le premier d'entre eux à avoir été créé était leBritish Museum de Bloomsbury, en 1753. Contenant à l'origine des antiquités, des spécimens d'histoire naturelle et la bibliothèque nationale, le musée est l'un des musées les plus grands et les plus célèbres au monde, et compte maintenant sept millions d'artefacts provenant du monde entier. En 1824, laNational Gallery a été fondée pour abriter la collection nationale britannique de peintures occidentales. Dans la seconde moitié duXIXe siècle, la localité de South Kensington a été développée comme " Albertopolis ", un quartier culturel et scientifique. Trois grands musées nationaux s'y trouvent: leVictoria and Albert Museum, plus grand musée d'arts appliqués du monde, lemusée d'histoire naturelle et ses 70 millions de specimen, et leScience Museum. LaNational Portrait Gallery a été fondée en 1856 pour abriter des représentations de personnages de l'histoire britannique ; ses collections comprennent désormais la plus vaste collection de portraits au monde. La galerie nationale d'art britannique est à laTate Britain, créée à l'origine comme une annexe de la National Gallery en 1897. La Tate Gallery, comme on l'appelait auparavant, est également devenue un centre majeur de l'art moderne ; en 2000, cette collection a déménagé à laTate Modern, une nouvelle galerie installée dans l'ancienne centrale électrique deBankside, construit par les deux architectesbâlois Pierre Herzog etJacques de Meuron. On peut également citer leNational Maritime Museum de Greenwich, le plus grand de son genre au monde, laWallace Collection, une des plus belles collections privées d'art au monde, ou le célèbreMadame Tussauds. LeMusée impérial de la guerre est l'un des musées de guerre les plus importants au monde.
LaBritish Library est l'une des plus grandes bibliothèques du monde et la bibliothèque nationale du Royaume-Uni. Il existe de nombreuses autres bibliothèques de recherche, dont laWellcome Library et leDana Center, ainsi que des bibliothèques universitaires, notamment la British Library of Political and Economic Science à LSE, la Central Library à Imperial, laMaughan Library à King's et la Bibliothèque de Senate House à l'Université de Londres.
Londres est une des capitales mondiales de lamusique classique et pop/rock[157]. La ville abrite le siège d'une desquatre grands majors du disque,EMI Group, ainsi que d'innombrables musiciens, groupes, orchestres et professionnels de la musique.
En 2006,DJ Magazine a publié une enquête réalisée auprès de 600DJ internationaux qui a établi que Londres abritait trois des meilleurs night-clubs au monde : leFabric[159],The End(en) et leTurnmills. En 2007, lors d'un nouveau sondage, leFabric a été classé en deuxième position etThe End en quatrième position ; six clubs londoniens se trouvent dans les cinquante premières places[160].
Londres est un des premiers centres de communication au monde avec la présence d'un grand nombre d'entreprises de communication[161]. La plupart des grands médias britanniques et tous les grands réseaux de télévisions nationaux, dont BBC News, le plus important service d'information au monde[162], ont leur siège à Londres. Environ 53 % des emplois britanniques liés à la télévision et à la radio sont concentrés à Londres[163]. Cette concentration a souvent amené certains commentateurs à critiquer le centrage du Royaume-Uni sur Londres[161]. Cela a amené certains grands médias à délocaliser certains de leurs locaux : la BBC a annoncé en juin2004 que ses services sport et jeunesse seraient transférés àManchester, au nord de l'Angleterre[164]. Les autres réseaux installés à Londres comptent parmi euxITV,Channel 4,Channel 5 etBSkyB. Tout comme la BBC, ces médias produisent parfois leurs programmes ailleurs au Royaume-Uni mais Londres reste tout de même le principal lieu de production. Les programmes locaux sont proposés par les services régionaux des principaux réseaux :BBC London surBBC One etITV London surITV1.
Il existe de nombreuses chaînes de radio disponibles à Londres. Les radios locales comprennentCapital Radio,Heart 106.2,Kiss 100 etXfm. Les radios d'informations et de débats comprennentBBC London,LBC 97.3 etLBC News 1152.
Le marché des journaux à Londres est dominé par les éditions nationales des grands journaux britanniques, tous édités dans la capitale. Jusque dans les années 1970, la plupart des journaux nationaux étaient concentrés surFleet Street mais dans les années 1980, ils ont été délocalisés dans des entrepôts plus spacieux, susceptibles d'accueillir des imprimeries automatiques. La plupart se trouvent aujourd'hui dans l'Est de Londres. À Wapping, en1986, SOGAT 82, le syndicat des imprimeurs s'est fortement opposé à ces délocalisations, menant à de nombreux affrontements avec les forces de police[165]. La dernière grande agence de presse deFleet Street,Reuters, a déménagé àCanary Wharf en2005 maisFleet Street reste un terme toujours fortement associé à la presse nationale.
Il existe deux journaux locaux à Londres, l'Evening Standard etMetro, tous les deux gratuits. Ils sont disponibles dans la rue ainsi que dans le métro et les gares.Time Out Magazine, un guide indépendant hebdomadaire fournit la liste des concerts, films, pièces de théâtre et autres activités culturelles depuis1968. Il existe de nombreux autres journaux locaux dans l'agglomération londonienne, rapportant des informations très locales.
LaBBC London est une chaîne locale de la BBC concentrée sur la ville de Londres.
Londres est au centre de l'industrie télévisuelle et cinématographique britannique, avec les principaux studios à l'ouest de la ville et un important secteur depost-production basé àSoho. Londres est, avec New York, un des deux principaux centres d'édition de langue anglaise.
Manifestations culturelles
Tout au long de l'année il y a de très nombreux événements, à commencer par le défilé du nouvel an (relativement récent), un feu d'artifice auLondon Eye ; La deuxième plus grande fête de rue au monde, lecarnaval de Notting Hill, a lieu chaque année à la fin août. Les défilés traditionnels incluent leLord Mayor's Show (Procession du Lord Maire) de novembre, un événement séculaire célébrant la nomination annuelle d'un nouveauLord-maire de la City de Londres avec une procession dans les rues de la ville, etTrooping the Colour, un spectacle militaire officiel organisé par les régiments du Commonwealth et britanniques pour célébrer l'anniversaire officiel de la Reine. LeBoishakhi Mela est un festival du nouvel an bengali célébré par la communauté bangladaise britannique. Il s'agit du plus grand festival asiatique en plein air d'Europe, et du deuxième plus grand festival de rue du Royaume-Uni, attirant plus de 80 000 visiteurs de tout le pays.
Londres a accueilli lesJeux olympiques d'été en 2012. LaLower Lea Valley est choisi pour devenir leparc et levillage olympique. Les installations sont reliées entre elles par une navette à haute vitesse, surnomméThe Olympic Javelin. Des transports sont créés pour être capables de déplacer 240 000 personnes par heure[168]. Après la clôture des jeux, la région est transformée en un grandparc urbain[169], en bureaux et en logements.
Gastronomie
Londres est une capitale gastronomique et propose des plats internationaux éclectiques. Les Londoniens parlent souvent de la cuisine. Les pubs et la nourriture qu'ils proposent sont très à la mode[170]. Enfin des plats britanniques typiques comme lefish and chips (poisson-frites), lehaggis (panse de brebis farcie), les pies (tourtes à l'anglaise de diverses garnitures) ou encore leSunday roast (le rôti de bœuf du dimanche, ouroast beef à l'origine du terme français rosbif) font aussi partie de la gastronomie londonienne[171].
Les armes de Londres se blasonnent de cette façon : « d'argent à la croix de gueules, le canton dextre du chef chargé d'une épée du même. »[172]
Criminalité
Lestaux de criminalité varient considérablement d'une région à l'autre de Londres. La police métropolitaine publie des statistiques détaillées sur les crimes, ventilées par catégorie au niveau des arrondissements et des quartiers, sur son site web depuis 2000.
En 2015, il y a eu 118 homicides, soit une augmentation de 25,5 % par rapport à 2014. La criminalité connaît un nouvel accroissement en février et, après une augmentation du taux d'homicide de 40 % en trois ans[173]. La capitale britannique dépasse ainsi les chiffres de la ville de New York[174],[175]. Néanmoins, les chiffres pour 2017 sont de 116 meurtres à Londres pour un total annuel de 290 à New York[176].
La plupart des victimes sont noires et ces homicides seraient essentiellement liés au trafic de drogue et aux règlements de comptes entre gangs de dealers[177]. Des gangs notables sont basés à Londres, notamment dans l'East End, le sud et le nord de la ville. En raison de la difficulté d'accès aux armes à feu au Royaume-Uni, la plupart des règlements de comptes se font à l'arme blanche : il y a eu plus de 15 000 infractions impliquant une lame en 2019 à Londres[178], ce qui a entrainé le passage d'une nouvelle loi interdisant le port des couteaux de chasse dits « anti-zombies » qui peuvent mesurer plus de 60 cm[179]. Londres constitue de loin le premier marché d’Europe pour la cocaïne. Celui-ci représente 1 milliard de livres sterling (1,18 milliard d’euros) par an[180]. Le genre musical degrime, très populaire à Londres, est né des gangs de l'est et du sud de Londres.
Londres a inspiré de nombreux auteurs et été le sujet de multiples œuvres de littérature.William Shakespeare a passé une grande partie de sa vie et a également travaillé à Londres. Son contemporainBen Jonson a également vécu à Londres et certains de ses écrits, notammentL'Alchimiste, se déroulent dans la ville. Concernant ceux ayant écrit l'histoire de la ville, on peut citerSamuel Pepys (1633-1703), qui a notamment relaté de grands événements comme l'épidémie de peste de Londres et legrand incendie de 1666.Charles Dickens (1812-1870) est étroitement associés à la ville, dont la description d'un Londres embrumé, neigeux et crasseux aux rues remplies de balayeurs et pickpockets a eu une influence majeure sur la perception de la ville à l'époque victorienne.
Life of Johnson(en), la biographie deJames Boswell se déroule principalement à Londres et est à l'origine de la fameuse citation deSamuel Johnson : « Quand un homme en a assez de Londres, il en a assez de la vie car il y a à Londres tout ce que la vie peut apporter » (When a man is tired of London, he is tired of life; for there is in London all that life can afford)[181]. LeJournal de l'année de la peste(en) deDaniel Defoe est une œuvre de fiction basée sur la grande peste de 1665.
À traversPhileas Fogg, héros du romanLe Tour du monde en quatre-vingts jours (paru en 1872), son auteurJules Verne se plait à représenter l'archétype du gentleman anglaisvictorien, vu par les Français. Cet « homme-horloge », très stoïque, mène une vie réglée à la minute près, exerçant quotidiennement les mêmes activités, se résumant à celles pratiquées auReform Club,club de gentlemen londonien. Le roman de 1933 deGeorge OrwellDans la dèche à Paris et à Londres décrit la vie des pauvres dans les deux capitales britannique et française.Peter Ackroyd est un écrivain moderne qui a également été influencé par la ville, notamment dansLondon: The Biography,The Lambs of London etHawksmoor.Bloomsbury et le quartier d'Hampstead ont traditionnellement été au cœur du courant de littérature de Londres. Le poètePaul Verlaine s'y installa en 1875 durant deux ans et y séjourna à plusieurs reprises. Il évoque sa vie londonienne dans plusieurs de ses œuvres, telles queUn tour à Londres (1894), plusieurs de ses lettres (notamment àEdmond Lepelletier), ainsi que quelques dessins.
Walter Sickert,postimpressionnisteanglais d'origineallemande, était fasciné par l'affaire deJack l'Éventreur. Il était convaincu de loger dans la même chambre que le criminel occupait avant son arrivée. C'est pour cela qu'il nomma cette pièce laJack the Ripper's bedroom et qu'il représenta (vers 1907) sur une peinture de ce titre. Il fut lié à cette affaire, au point qu'il figure sur la liste des suspects ayant pu jouer le rôle de l'assassin ou de son complice.
Dans les bandes dessinées ayant pour cadre la capitale britannique, on peut citer celles reprenant des personnages littéraires tels queSherlock Holmes, dontplusieurs séries de BD reprennent le héros ou des personnages secondaires. Mais il existe aussi beaucoup de séries originales la mettant en scène.
↑Pierre Derveaux,Blasons et armoiries : témoins de notre histoire, Editions d'Art Derveaux & Cabédita,, 34 p.(ISBN2-88295-325-9), blason et blasonnement à la page 23..