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| Sépulture | Cimetière de Sart-lez-Spa(d) |
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| Distinctions | Liste détaillée Chevalier des Arts et des Lettres Officier de l'ordre de Léopold II Chevalier de l'ordre de la Couronne Order of Cultural Merit 1st Class(d) |
Lola Violeta Ana-Maria Bobescu mieux connue commeLola Bobesco (née le àCraiova,Roumanie - morte leSart-lez-Spa,Belgique) est uneviolonistebelge d'origine roumaine. Elle enregistre plusieurs sonates deBeethoven,Fauré,Brahms,Franck etDebussy, ainsi que des œuvres demusique baroque. Elle joue avec de nombreux orchestres prestigieux, tels que leBerliner Philharmoniker ou encore leConcertgebouw et enregistre plusieurs disques en Belgique et au Japon. Elle a souvent joué dans des formations demusique de chambre avec le pianiste Jacques Genty et a été violon solo de la Philharmonie pendant de nombreuses années.
Lola Bobesco commence sa carrière artistique commeenfant prodige, donnant à l'âge de six ans son premier récital avec son père, le compositeur et chef d'orchestre Aurel Bobescu[1],[2]. Elle décroche le premier prix auConservatoire de Paris en1934 dans la classe deJules Boucherit. Loin de ses parents, elle connaît dans la capitale française, la faim et la solitude avant d’être recueillie par la famille dePierre Brisson du journal « Figaro », qui lui inculquera une culture française[3].
Forte des conseils deGeorges Enescu etJacques Thibaud, elle fait ses débuts auxConcerts Colonne en 1936 sous la baguette dePaul Paray, où elle interprète leConcerto roumain pour violon et orchestre deStan Golestan mais se fait connaître sur la scène internationale en obtenant le septième prix auConcours Eugène-Ysaÿe en 1937 qui précède de près de quinze ans le futurConcours Reine Elisabeth[4],[5]. La même année, le compositeurKarel Candael collabore avec elle pour la diffusion d'un concert avec L'Opéra Royal Flamand[6].
Pendant laSeconde Guerre mondiale, le pianiste Jacques Genty est un membre actif de laRésistance française et Lola Bobesco, qui faisait la navette entre la Belgique et la France, le soutenait en agissant comme coursier. En 1944, après lalibération de Paris, ils se marient et s'installent à Bruxelles en 1946[7], Genty raconte plus tard :« Nous sommes venus àBruxelles parce qu’un imprésario roumain en avait fait sa condition. C’était un escroc. Mais, après, nous n’avions plus d’argent pour rentrer[3]. » En,Ernest Ansermet dirige cinq concerts de l'Orchestre philharmonique de Londres avec Lola Bobesco comme soliste[8].
Dix ans plus tard et après avoir été mariés pendant12 ans, Bobesco et Genty se séparent. Ils divorcent en 1963 mais poursuivent leur fructueux partenariat musical pendant35 ans[1],[9].
Après avoir crééLes Solistes de Bruxelles avec son époux Jacques Genty, elle fonde en 1958 l’Orchestre royal de chambre de Wallonie[10]. En 1966, elle est primée pour l’enregistrement en public de quatre concertos deAntonio Vivaldi donné le dans la salle gothique de l'hôtel de ville de Bruxelles[11],[12].
Professeure auConservatoire royal de Bruxelles entre 1963 et 1985, elle forme plusieurs générations de violonistes et siège au jury du Concours Reine Élisabeth en 1971 et en 1993[9].
En, le concert d'ouverture du Festival Musical international du Hainaut voit la venue du Grand Orchestre Symphonique de la RTB dirigé parIrwin Hoffman et de la soliste qui joue àTournai[13]. Le, Lola Bobesco devient belge par naturalisation[9].
En 1979, elle devient même actrice en tenant le rôle du Maître de musique dans la comédie du « Bourgeois gentilhomme », authéâtre du Parc[3].
Elle se produit auJapon, qui la reçoit avec tous les honneurs depuis les années 1980[4]. Le « Japan Music Journal » sacre Lola Bobesco comme « meilleure violoniste féminine au monde »[3].
Elle enregistre des sonates deBeethoven,Fauré,Brahms,Franck etDebussy ainsi que des œuvres durépertoire baroque.
Elle est retournée à plusieurs reprises dans son pays natal, notamment en 1989, en se produisant avec l'Orchestre symphonique de la Radio roumaine àBucarest[9].
Lola Bobesco fonde en 1990 avec Jean-Michel Defalque, violon, Dominique Huybrechts, alto, et Sylvie Mariage, violoncelle, le quatuor à cordesL'Arte del suono[9] avec lequel elle enregistre pour le label Talent les 6 quatuors concertants de l'Opus 3 deGiovanni Battista Viotti qu’elle fut l’une des seules à enregistrer[3],[14],[9],[15].
Violoniste d'une force artistique exceptionnelle malgré son physique délicat, Lola Bobesco a équilibré la virtuosité technique avec la simplicité et l'austérité interprétative[1]. Elle avait par ailleurs séduit les amateurs d'art qu'étaientLouis de Funès et son épouse, Jeanne de Maupassant avec qui elle entretenait un lien d’amitié[16].
Lola Bobesco a vécu longtemps àBruxelles, mais elle choisit de finir ses jours dans une maison de retraite[17] où elle meurt le et après des funérailles discrètes célébrées en l'Église Saint-Remacle de Verviers, elle repose au cimetière deSart-lez-Spa[4],[18],[19].
Une rue deWoluwe-Saint-Lambert porte son nom depuis 2005[20].
En, Pirly Zurstrassen, un musicien et professeur au conservatoire, lui rend un hommage avec son accordéon devant la tombe de la violoniste[21].