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Loire

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Ne doit pas être confondu avecLoir (rivière).

Loire
Illustration
Unetoue cabanée sur la Loire àBréhémont (Indre-et-Loire).
Carte.
Cours de la Loire.
Loupe sur carte vertela Loire surOpenStreetMap.
Caractéristiques
Longueur1 006 km[1]
Bassin117 356 km2[1]
Bassin collecteurLoire
Débit moyen931 m3/s (Saint-Nazaire)[2]
Nombre de Strahler8[3] ou 7[4]
Organisme gestionnaireEPTB-Loire[5]
Régimepluvio-nivalocéanique
Cours
Sourcemont Gerbier-de-Jonc
· LocalisationSainte-Eulalie(Ardèche),France
· Altitude1 408 m
· Coordonnées44° 50′ 06″ N, 4° 12′ 33″ E
Embouchuregolfe de Gascogne -océan Atlantique
· LocalisationSaint-Nazaire /Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique),France
· Altitudem
· Coordonnées47° 16′ 00″ N, 2° 11′ 09″ O
Géographie
Principaux affluents
· Rive gaucheAllier,Loiret,Beuvron,Cher,Indre,Vienne,Thouet,Sèvre Nantaise
· Rive droiteArroux,Aron,Nièvre,Cisse,Authion,Maine,Erdre
Pays traversésDrapeau de la FranceFrance
DépartementsArdèche,Haute-Loire,Loire,Saône-et-Loire,Allier,Nièvre,Cher,Loiret,Loir-et-Cher,Indre-et-Loire,Maine-et-Loire,Loire-Atlantique
Régions traverséesAuvergne-Rhône-Alpes,Bourgogne-Franche-Comté,Centre-Val de Loire,Pays de la Loire
Principales localitésRoanne,Nevers,Orléans,Blois,Tours,Saumur,Nantes,Saint-Nazaire

Sources :SANDRE:« ----0000 »,Géoportail,Banque Hydro,EPTB-Loire[5],OpenStreetMap
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LaLoire est, avec une longueur de 1 006 kilomètres, le plus longfleuve s’écoulant entièrement enFrance. Elle prend sa source sur le versant sud dumont Gerbier-de-Jonc au sud-est duMassif central dans le département de l’Ardèche, et se jette dans l’océan Atlantique par unestuaire situé enLoire-Atlantique, dans la région desPays de la Loire. Son cours est orienté d’abord du sud vers le nord jusqu’aux environs deBriare dans leLoiret, puis vers l’ouest.

La Loire torrentueuse et encaissée coule d’abord vers le nord ; à partir deVorey (Haute-Loire) elle tend vers le nord-est, puis à nouveau le nord à partir dulac-barrage de Grangent. Elle prend globalement la direction du nord - nord-ouest à partir deFeurs (Loire), puis franchement celle du nord-ouest à partir deDigoin (Saône-et-Loire). EntreChâteauneuf (Loiret) etOrléans, les mariniers disaient qu’elle ruisselait déjà vers le soleil couchant, les contraignant à être contre le vent dominant. À partir de sa pointe nord à Orléans, elle glisse vers le sud-ouest jusqu’àCandes (Indre-et-Loire) avant de dévaler vers le nord-ouest jusqu’auxPonts-de-Cé (Maine-et-Loire) ; puis à nouveau vers l’ouest jusqu’aux environs d’Ancenis-Saint-Géréon (Loire-Atlantique), où elle reprend sa direction sud-ouest. EntreNantes etSaint-Herblain, elle reprend sa course vers l’ouest, descendant progressivement vers le nord-ouest jusqu’àSaint-Nazaire. Elle ne reprend une ultime direction sud-ouest que dans l’ouverture de son estuaire maritime.
Sonbassin versant de 117 000 km2 occupe plus d’un cinquième du territoire français[2].

Son cours se décrit en plusieurs bassins hydrologiques successifs[6],[7] :

Par ailleurs, plusieurs « régions » peuvent être mentionnées tout au long du cours du fleuve. Parmi celles-ci :

Jusqu’au milieu duXIXe siècle, la Loire navigable à partir des environs deRoanne était la voie principale par laquelle transitaient les marchandises de l’intérieur du pays jusqu’auport de Nantes. L’arrivée du chemin de fer, qui relie aujourd’huiParis àSaint-Nazaire en passant parAngers etLe Mans, a changé la donne. L’influence de la marée remonte souvent en amont de Nantes[11], largement au-delà du large estuaire de Saint-Nazaire. De nos jours, la Loire est navigable depuis son estuaire jusqu’àMontsoreau (près deSaumur)[12].

Hydronymie

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Article détaillé :hydronymie de la France.

Le nom de laLoire figure dans les textes anciens communément sous la forme latineLiger ouLigeris. Enlatin classique, langue àdéclinaison, lenominatiflĭgĕr et legénitiflĭgĕris déterminent ce mot masculin. Cegenre grammatical caractérise la plupart des dénominations latines ou indo-européennes appliquées aux fleuves dans l’antiquité[13].

Polybe auIIe siècle av. J.-C. mentionne le motLeiger, alors queJules César,Tibulle ouPline l’ancien citent déjàLiger[14].Ligeris (sic) n’apparaît qu’auVIIIe siècle etLegeris dans leschartes en 891. Ces deux dernières formes reflètent probablement une évolution enlatin médiéval de l’adjectif classiquelĭgěricus, a, um, connu sur lesinscriptiones ou recueils d’inscriptions. Il est possible qu’ils soient déjà de genre féminin engallo-roman.

Le terme latinLiger dérive probablement dugaulois *liga, lui-même issu d’un plus ancien *lega, désignant la vase ou le limon[15]. Ce mot gaulois, passé dans d’autres langues romanes sous la forme du gallo-roman*LIA (lénition du [g] intervocalique), est à l’origine du termelie.

Il existe d’autres hypothèses, y compris dans des langues non-indoeuropéennes, sur cet hydronyme. La plupart des diverses racines invoquées *lig, *leg, *lueg indiquent pourtant un étalement, une déposition, une collecte et une dépose de géomatériaux à base delimons ou d’argiles, desables ou degalets, de granulats ou de cailloutis, que le fleuve en de multiples endroits ne cesse aujourd’hui encore de charrier ou d’abandonner.

Les nombreuxdialectes occitans ont gardé, parfois jusqu’à nos jours, les motsLeir,Lèira,Leger,Letge. Enbreton, le motLiger est une transposition lettrée (XIXe siècle) du latin ; la formeLier est aussi employée. LesVikings la nommaientLeira (du roman médiéval/lejr/) qui est encore son nom enislandais.

Les habitants du bassin de la Loire sont parfois ditsLigériens, désignation issue de la géographie. Ce gentilé désigne aussi les habitants du département éponyme, la Loire (42).

Hydrographie

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Article détaillé :Liste des communes traversées par la Loire.

Le profil général de la Loire est celui d’un escalier. Des paliers à peu près horizontaux se succèdent, reliés les uns aux autres par de brusques décrochements. Ainsi le cours du fleuve, qui suit l’escalier, est fait demouilles, endroits suffisamment profonds pour être toujours immergés, et deseuils peu profonds, à peu près découverts en basses eaux, où le courant est rapide et où les bancs de sable ou de galets sont nombreux. Lesseuils sont franchis par desjards, chenaux plus ou moins profonds selon les saisons. Ces chenaux sont rarement au même endroit d’une année sur l’autre : lors de ses hautes eaux (habituellement en février et en octobre, en plusieurs périodes de quelques jours chacune) la Loire, occupant sinon la totalité de son lit majeur du moins une grande part de celui-ci, remanie son lit en profondeur. Le fond du fleuve est ainsi marqué d’instabilité chronique[16].

Tracé antérieur

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Jean-Baptiste d’Omalius émet en1828 l’hypothèse selon laquelle des changements importants dans le cours de la Loire auraient pu survenir dans la région deGien[17]. Des travaux menés tout au long duXXe siècle mènent à supposer que le cours supérieur de la Loire aurait emprunté le lit de l’actuelLoing, cette paléo-Loire (ou Loire séquanaise) rejoignant laManche par l’intermédiaire de laSeine. Parallèlement aurait existé un autre fleuve, la Loire Atlantique, prenant sa source versGien et se dirigeant vers lamer des Faluns et l’océan Atlantique à l’ouest ; entre leMiocène et lePliocène la surrection d'un axe NO-SE (soulèvement d'un axe allant des collines duPerche auMorvan, en lien avec l'orogenèse alpine qui induit à distance un rejeu de faillesvarisques), aurait favorisé unecapture de la Loire séquanaise par la Loire atlantique, donnant à la Loire son cours actuel. Une telle hypothèse s’appuie notamment sur l’étude des alluvions charriées par le fleuve[18] tels lessables de Lozère.

Cette thèse est contestée pour plusieurs éléments :

  1. Peu deroches détritiques issues duMassif central ont été retrouvées dans lamer des Faluns, indiquant que la pré-Loire ne s’y jetait pas ;
  2. Les sables duBourbonnais et deSologne, jusqu’alors datés du Miocène, sont désormais considérés duPlio-Quaternaire ;
  3. La merrédonienne a recouvert lePays de Caux, il y a 3 millions d’années. Cela signifie que l’altitude de l’ouest duBassin parisien était proche du niveau de la mer ;
  4. Les courants ont apporté, jusqu’au Plio-Quaternaire, des minéraux issus du volcanisme du Massif central.

Tout ceci corrobore l’hypothèse d’une loire-séquanaise[19].

Le problème des liaisons entre la Loire et la Seine (une ou plusieurs captures) reste discuté et l'évolution du cours de la Loire n'est pas bien calée chronologiquement[20].

La source

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Article détaillé :Sources de la Loire.

La Loire prend sasource[N 1] à 1 404 m d’altitude, au sud-est duMassif central, dans leVivarais, au pied sud dumont Gerbier-de-Jonc, dans la communeardéchoise deSainte-Eulalie. La présence d’unenappe phréatique au sud du mont Gerbier-de-Jonc donne naissance à de multiples sources relativement voisines et trois d’entre elles sont mises en avant comme sources du fleuve :

La « source authentique » et la « source véritable » sont distantes d’environ 1 km. Le fleuve n’est donc au départ qu’une multitude de filets d’eau constituant autant de petitsruisseaux qui se rejoignent rapidement.

  • Le mont Gerbier-de-Jonc, au pied duquel la Loire prend sa source.
    Le mont Gerbier-de-Jonc, au pied duquel la Loire prend sa source.
  • La « source authentique ».
    La « source authentique ».
  • La « source géographique ».
    La « source géographique ».
  • La Loire à sa sortie de la ferme.
    La Loire à sa sortie de la ferme.
  • La « source véritable ».
    La « source véritable ».

La Loire supérieure

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Article connexe :Gorges de la Loire.
Confluence de la Loire (à droite) et de l’Aigue Nègre au pied du mont Gerbier-de-Jonc.
Gorges de la Loire, en aval dubarrage de Grangent.
La Loire et ses alluvions dans la région deMarcigny (Saône-et-Loire).

La Loire n’est encore qu’un ruisseau de montagne au débit rapide lorsqu’elle rencontre son premieraffluent, l’Aigue Nègre, après seulement 2,5 km alors que cet affluent en a parcouru 4 km. Sur ses 10 premiers kilomètres, le fleuve naissant coule vers le sud-ouest. Elle se gorge de nombreux affluents tels laSemène et leFuran, qui sont marqués par les excès de l’hydrographie dans le Velay : cours pentus, flots rapides, dénivellements soudains de terrain avec chutes d’eau souvent importantes.

La Loire se tourne ensuite en direction générale du nord pour remonter l’est duMassif central. Le premierbarrage rencontré est celui deLa Palisse, enArdèche, qui fait partie de l’aménagementhydroélectriqueEDF deMontpezat. Cet ensemble debarrages et deconduites forcées, construit dans les années 1950, détourne une partie de l’eau du bassin supérieur de la Loire vers celui de l’Ardèche et la vallée duRhône[22].

Serpentant ensuite de gorge en défilé le long dutalweg, le parcours de la Loire est entrecoupé de bassins qui sont autant defossés tectoniques comblés d’alluvions : laplaine du Puy, la plaine duForez, celle duRoannais pour les plus étendus[23], d’autres plus petits comme celui del’Emblavès (bassin deLavoûte-sur-Loire et Chalignac ; également appelé Emblavez),Feurs[24].Elle commence à être flottable au village de Vorey dans laHaute-Loire (Le 12 novembre 1853, un décret reporte de Retournac à l’embouchure de l’Arzon la limite de flottabilité sur la Loire), à environ 22 km au nord et en aval deBrives-Charensac juste à l’est duPuy[24] ; mais de nos jours lebarrage de Grangent construit dans les années 1950[25] à environ 2 km enamont deSaint-Just-Saint-Rambert, interdit définitivement tout flottage de long cours.
À 50 km en aval de Retignac, près de Saint-Just-Saint-Rambert, son débit devient suffisant pour « porter bateau ». Mais jusqu’à Roanne la navigation est extrêmement dangereuse par endroits[16].

La Loire àBaugy (Saône-et-Loire).

La gorge des roches (défilé deNeulise)

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Appelé la gorge des roches par les ingénieurs des mines, ce défilé sauvage s’allonge sur 32 km deSaint-Priest-la-Roche au sud (en amont) àVillerest au nord (en aval). Avant la mise en service du barrage de Villerest, c’était la partie la plus impressionnante des gorges de la Loire. Il est décrit en1837 comme étroit, profond, sévère, avec des parois escarpées ou à-pic de roches sombres aux formes abruptes et tourmentées, menaçant l’éboulement par leurs larges fractures. Le fond de gorge, entièrement occupé par la Loire en de nombreux endroits resserrés, ne laissait qu’occasionnellement place à un étroit sentier sur une rive ou l’autre. La rivière y avait un flot tumultueux, sauf rares et courtes exceptions. Les deux passages les plus mal famés étaient l’étroit dePinay, juste avant les 12 km deporphyre du défilé deNeulise entreFeurs etRoanne ; et l’étroit du Perron (« saut-du-Perron »), à la fin du même défilé de Neulise[24].
À l’étroit de Pinay, de gros rochers barraient une partie du cours de la Loire qui s’engouffrait en gros tourbillons dans un passage de moins de 15 m de large.Au saut-du-Perron, juste avantVillerest, àSaint-Jean-Saint-Maurice-sur-Loire, la rivière tourbillonnait fortement dans son lit resserré dans un tournant, avec des rochers à fleur d’eau et une très fortehoule.
Un rocher planté au milieu du courant à Saint-Maurice-le-Dézert, était également fort craint des mariniers[26]. Lebarrage de Villerest, mis en service en 1985, a submergé la quasi-totalité de la longueur de la gorge de Neulise.

AprèsRoanne la pente de son cours diminue sensiblement alors que l’altitude baisse. Elle creuse son lit vers le nord dans une couche d’éboulis et d’alluvions, de sables et d’argiles. Son cours s’assagit et ralentit, sa vitesse cesse d’être un handicap majeur pour la batellerie. Sortie duMassif central, juste avant le nivernais elle s’infléchit vers le nord-ouest et commence à remblayer son lit. C’est le début de cette particularité ligérienne : l’exhaussement du lit, qui est la cause directe de phénomènes particuliers à la Loire[16] (voir section suivante « Exhaussement du lit de la Loire »).

Saconfluence avec l’Allier àCuffy (18), près deNevers (58), double sa taille. L’Allier pourrait même être le cours principal, et la Loire son affluent, selon les fluctuations de leursdébits respectifs.

La Loire moyenne

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Article connexe :Val de Loire.
La Loire àOrléans.

Sur les 280 km suivant la confluence de l’Allier, la Loire ne reçoit que leCosson et leBeuvron, qui ensemble cumulent un petit débit moyen d'environ 15 m3/s, et des affluents aux très petits débits (Nohain,Vauvise,Cisse…). Il lui faudra attendre d’avoir passéTours pour recevoir d’autres affluents aussi substantiels que l’Allier.

Le pont qui reliePouilly-sur-Loire (dans laNièvre) au département duCher se situe à mi-distance entre la source et l’embouchure.

En même temps qu’elle commence à remblayer son lit, la Loire infléchit sa course vers le nord-ouest. Après lebec d’Allier elle reprend une course plein nord jusqu’àCosne-Cours-sur-Loire où elle oblique, progressivement mais définitivement, vers l’ouest. Le remblaiement du lit s’accentue également à partir deCosne[16], et quelque 40 km en aval de Cosne elle rencontre le calcaire de la Beauce.

Exhaussement du lit de la Loire

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Se chargeant vigoureusement d’alluvions dans son pays natal montagneux, elle les dépose tout le long de son cours dès qu’unepente plus douce l’assagit. En s’accumulant, ces alluvions remblaient son cours, chassent la Loire de son proprelit en l’élevant, et causent des infiltrations dans les couches de terrains perméables. Ses affluents, moins puissants, arrivent alors pour la confluence à un niveau plus bas que la Loire ; ils doivent donc la longer en parallèle jusqu’à pouvoir rattraper la différence d’altitude plus bas en aval. On peut citer comme exemple leLoiret, que l’on considère maintenant comme une résurgence et qui s’embourbe dans desmarécages avant de confluer ; ou encore enTouraine la région naturelle du Véron entre la Loire et laVienne. C’est aussi la cause de la multitude d’étangs, roselières, marécages,boires (anciens bras de la Loire), mares et autres terrains humides qui bordent la Loire sur une si large étendue de chaque côté de son cours[16].

Autre conséquence de l’exhaussement constant du lit de la Loire moyenne, son cours possède unlit mineur oupetite Loire, cheminant dans lelit majeur ougrande Loire. Lelit majeur sert à absorber les surplus d’eau. C’est le lit mineur que les hommes ont cherché à canaliser par desduits (oudhuis), digues submersibles parallèles à l’écoulement. Beaucoup, plantées d’arbres, sont maintenant en ruines[16].

Cet exhaussement avec toutes ses conséquences caractéristiques, commence dès la sortie du Massif central et perdure jusqu’à ce que le fleuve rencontre leMassif armoricain[16].

Réseau karstique et conséquences

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Avant de bifurquer vers le sud-ouest àOrléans, la Loire entre à Gien dans la zone au sous-sol de calcaire lacustre de la Beauce, qui participe de la géologie duBassin parisien. De plus à partir deGuilly (7 km en aval deSully-sur-Loire) et sur environ 33[27] à 50 km elle traverse le val d’Orléans, une vallée d’alluvions dont les couches peu épaisses laissent parfois la roche-mère à nu[28].
L’eau dissout le calcaire ; celle de la Loire (légèrement acide[29],[N 2]) dissout la roche-mère ; sur ces 50 km, son cours prend une pente à 5 % alors que la pente du terrain n’est que de 1 %[28]. Et dans cette zone de calcaires fissurés, une bonne partie du débit d’étiage est souterrain[16] : elle y perd entre 7 et20 m3/s[28] dans un réseaukarstique particulièrement développé[29] qui ne lui restitue son eau qu’en aval de la confluence avec son affluent le Loiret. Ce dernier est en partie formé derésurgences de la Loire[30], sa source (appeléele Bouillon, dans leparc floral de La Source, quartier d’Orléans-la-Source) étant un des points d’accès classiques du réseau karstique[29] et activement exploré[31]. Mais l’eau restituée au fleuve à une dizaine de kilomètres en aval d’Orléans provient également de résurgences se formant dans le lit même de la Loire[30].

Ce creusement du calcaire par la Loire induit surtout de très nombreux effondrements appelésfontis ou, nom local, “bîmes”[29]. Les 432 km du parcours de la Loire en terrain sédimentaire sont classés en “risque karstique”, val d’Orléans en tête de liste avec plus d’un gouffre par km2 – la plupart ayant été rebouchés[32].

Par ailleurs, les résurgences dans le lit de la Loire causent l’apparition desables mouvants, responsables de beaucoup de noyades[16].

De plus il existe dans cette zone deuxnappes phréatiques : l’une retenue dans les alluvions et l’autre, dite nappe de Beauce (la plus étendue en France et captant 20 milliards dem3)[30]. Ces deux couches sont séparées à l’est de Châteauneuf-sur-Loire par descouches imperméables mais communiquent entre elles à l’ouest[30], ce qui prédispose à des remontées de nappes et aggrave notablement les risques d’inondation lors des crues[33].

Le cours de la Loire moyenne

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La Loire et l’île Sorin àLa Bohalle, entre Saumur et Les Ponts-de-Cé.

AprèsOrléans la Loire emprunte sur 450 km une vallée plus ou moins orientée est–ouest, ample jusqu’àRochefort-sur-Loire à la sortie de l’Anjou et qui prolonge leVal de Loire. Tel qu’il a été inscrit en 2000 sur laliste du patrimoine mondial de l’UNESCO, cette appellation désigne la partie de la vallée de la Loire située entreSully-sur-Loire (dans leLoiret) etChalonnes-sur-Loire (enMaine-et-Loire). Il constitue un site exceptionnel pour sa diversité biologique ainsi que pour sa richesse historique et culturelle (parcs, châteaux et villes).

Chemin dehalage etgloriette àSainte-Gemmes-sur-Loire, près d’Angers.

Après la confluence de la rivièreLoiret et les résurgences dans le lit même du fleuve[30], la Loire retrouve le débit perdu dans l’Orléanais. De 365 m3/s à Blois, son débit moyen croît jusqu’à 835 m3/s àMontjean en Anjou. PasséTours, elle reçoit coup sur coup leCher, l’Indre et laVienne, (grossie de laCreuse) : des apports importants. L’Indre, au régime régulier, ne draine qu’un bassin étriqué dont les 9/10e sont des plaines de terrains perméables. Mais leCher, qui ne se calme quelque peu qu’aprèsMontluçon et les gorges deLavault-Sainte-Anne, lui apporte toute sa vigueur. Enfin, peu avant Saumur, elle reçoit laVienne, son plus gros affluent.

EntreOrléans etAngers, la vallée, large de 2 à 5 km, est principalement le lit majeur de la Loire. Cette vallée est souvent bordée des retombées des plateauxcalcaires entre lesquels elle coule, formant des corniches detuffeau[16]. De nombreux îlots et bancs de sable ou de gravier parsèment le lit majeur du fleuve. La profondeur et la largeur du lit mineur varient considérablement d’une saison à l’autre et d’une année à l’autre. Grâce à la présence de nombreuxdéversoirs dans ce val de Loire, lescrues y sont le plus souvent sans conséquences graves.

La Loire inférieure

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Article connexe :Basse-Loire.
La Loire àBasse-Indre.

À partir du bec deVienne àCandes-Saint-Martin (à 40 km à l’ouest et en aval de Tours), la Loire entre dans son dernier sous-bassin hydrologique et devient la Loire inférieure ou basse Loire.

Depuis le confluent de laMaine et sur près de 150 km estuaire compris, l’encadrement du cours de la Loire alterne entre des abrupts parfois impressionnants découpés dans les rocheshercyniennes duMassif armoricain, et des étalements en bras multiples parsemés d’îles et îlots. Le sable est peu à peu remplacé par la vase déposée par lejusant des grandes marées qui peuvent, par vent d’ouest et à l’occasion, remonter au-delà desMauves[16].

EntreAngers etNantes lesboires longent le cours du fleuve. Elles sont inscrites commezones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique, notamment laboire de Champtocé enMaine-et-Loire et laboire Torse enLoire-Atlantique.

Au début duXXe siècle, la Loire est draguée afin de permettre le passage des navires de gros tonnage jusqu’auport de Nantes, pendant que les bras de la Loire dans la Cité des Ducs de Bretagne sont asséchés, causant de nombreux dégâts : effondrement de ponts, affaissement d’immeubles, etc.Nantes n’est dès lors plus laPetite Venise qu’elle fut[7].

À partir deDonges, la rive nord de la Loire devient une zone industrielle de première importance où l’on rencontre une raffinerie pétrolière, des terminaux méthaniers, des usines chimiques et ce jusqu’à Saint-Nazaire et ses célèbres Chantiers de l’Atlantique.

  • Le pétrolier Algarve amarré à Donges.
    Le pétrolier Algarve amarré àDonges.
  • Vue sur la rive nord depuis Donges (raffinerie pétrolière à l'arrière-plan).
    Vue sur la rive nord depuis Donges (raffinerie pétrolière à l'arrière-plan).

L’estuaire

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Article connexe :Estuaire de la Loire.

La Loire se jette dans l’océan Atlantique par un estuaire situé enLoire-Atlantique, limité vers l’ouest par lapointe de Chémoulin àSaint-Nazaire au nord et le phare de lapointe de Saint-Gildas àPréfailles au sud[34],[35]. Danscet estuaire, la présence d’un îlot émergé, lebanc de Bilho situé en face du port deMontoir-de-Bretagne rend la remontée des navires en Loire maritime (sectionSaint-NazaireNantes) très délicate. Un chenal, d’une profondeur de 13 m, est entretenu en permanence.

L’estuaire abrite leschantiers de l’Atlantique réputés notamment pour la construction de paquebotstransatlantiques (Normandie,France,Queen Mary 2…) ou de croisière (Sovereign of the Seas,Harmony of the Seas,MSC World Europa…). Lepont de Saint-Nazaire, unpont à haubans multicâble en éventail, enjambe l’estuaire de la Loire.

Principaux affluents et bassin versant

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Articles connexes :Liste des affluents et sous-affluents de la Loire,Bassin de la Loire etDébits des cours d'eau du bassin de la Loire.
Carte du bassin versant et des affluents de la Loire.

Le bassin versant de la Loire, cœur de la France, a fait au milieu duXIXe siècle l’objet de descriptions nationalistes superlatives ou enthousiastes[N 3]. Dans les éditions deGéographie universelle et autresBiographie et histoire universelles après les années 1850, le bassin de la Loire se hausse à 131 000 km2 pour représenter le quart de la France et son cours principal s’étale sur plus de 1 126 km[N 4]. Vingt-sept départements français étaient concernés, de la Côte-d’Or aux limites de la Bretagne ou à l’Orne normande, des Cévennes du Mont Lozère enLozère ou enArdèche à l’embouchure maritime, à commencer par son cours principal avec laHaute-Loire, laLoire, laSaône-et-Loire et l’Allier (où il fait frontière départementale), laNièvre et leCher (idem), leLoiret, leLoir-et-Cher, l’Indre-et-Loire, leMaine-et-Loire et laLoire-Inférieure.

Le point entre les troislignes de partage des eaux du bassin versant (tripoint hydrographique) de la Loire avec :

Voici une liste des principauxaffluents directs de la Loire (longueur[1] supérieure à 100 km, oubassin versant[2] supérieur à 1 000 km2 ou débit[2] moyen (module) supérieur à 10 m3/s connu au plus proche de laconfluence).

Liste des principaux affluents de la Loire
AffluentSituation de la confluenceLoire
NomLongueur (km)Bassin (km2)Débit (m3/s)Longueur à l'aval (km)Altitude (m)RiveCommune (Département)CoordonnéesLongueur amont (km)Bassin (km2)Débit (m3/s)
L’Arroux132,43 17434,1675,8223DroiteDigoin (71)46° 29′ 24″ N, 3° 57′ 33″ E339,59 31588,9
LaBesbre106.47629.23648,9208GaucheDiou (03)46° 33′ 11″ N, 3° 43′ 53″ E366,413 007136
L'Aron103,81 60017,6596,8188DroiteDecize (58)46° 50′ 14″ N, 3° 27′ 08″ E418,4
L'Allier42514 310147555,7167GaucheGimouille (58)46° 57′ 33″ N, 3° 04′ 46″ E459,617 570179
LeBeuvron114,92 19511307,463GaucheCandé-sur-Beuvron (41)47° 29′ 38″ N, 1° 14′ 24″ E707,938 320359
LeCher367,813 92095,9244,238GaucheVillandry (37)47° 20′ 34″ N, 0° 28′ 49″ E771,142 130357
L'Indre279,33 46218,7217,131GaucheLa Chapelle-sur-Loire (37)47° 14′ 03″ N, 0° 10′ 57″ E798,2
LaVienne37221 161210208,329GaucheCandes-Saint-Martin (37)47° 12′ 49″ N, 0° 04′ 20″ E807,0
LeThouet142,23 39617192,425GaucheSaint-Hilaire-Saint-Florent (49)47° 16′ 49″ N, 0° 06′ 38″ O822,9
LaMaine1222 194132146,714DroiteSainte-Gemmes-sur-Loire (49)47° 24′ 40″ N, 0° 36′ 54″ O868,586 289651
LaSèvre Nantaise158,92 35635,863,73,5GaucheNantes (44)47° 11′ 50″ N, 1° 32′ 52″ O951,6111 570869
 
  • Confluence de la Loire (à droite) et de l'Aigue Nègre (à gauche) sous la neige au pied du mont Gerbier-de-Jonc.
    Confluence de la Loire (à droite) et de l'Aigue Nègre (à gauche) sous la neige au pied dumont Gerbier-de-Jonc.
  • Bec d'Allier vu de Cuffy : Loire (à gauche), Allier (à droite).
    Bec d'Allier vu deCuffy : Loire (à gauche), Allier (à droite).
  • Confluence du Beuvron (premier plan) et de la Loire (arrière-plan) à Candé-sur-Beuvron.
    Confluence duBeuvron (premier plan) et de la Loire (arrière-plan) àCandé-sur-Beuvron.
  • Bec de Vienne : Loire (arrière-plan), Vienne (avant plan).
    Bec deVienne : Loire (arrière-plan), Vienne (avant plan).
  • Confluence de la Maine (à gauche) et de la Loire (à droite).
    Confluence de laMaine (à gauche) et de la Loire (à droite).

Diagramme comparatif desbassins versants des principaux affluents, supérieurs à 1 000 km2 :

Diagramme comparatif desmodules de débits des principaux affluents, supérieurs à 10 m3/s :

Principaux bras de la Loire

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Liste des principauxbras de la Loire (longueur supérieure à 1 km, de l'amont vers l'aval) :
BrasSituationConfluenceDiffluence
NomLongueurÎle(s)RiveDépartementCommune(s)DistanceAltitudeCoordonnéesDistanceAltitudeCoordonnées
Le Louet25Prairies de Rochefort et vallée du LouetGaucheMaine-et-Loire13510,647° 24′ 50″ N, 0° 28′ 33″ O16017,647° 21′ 07″ N, 0° 44′ 51″ O
Boire de la Bridonnière3,5Île Arrouix / île BuzayDroiteLoire-Atlantique74,02,047° 16′ 02″ N, 1° 25′ 33″ O77,52,147° 16′ 46″ N, 1° 25′ 06″ O
Bras de Thouaré3,1de la ChênaieDroiteLoire-Atlantique70,01,847° 14′ 43″ N, 1° 27′ 17″ O73,41,947° 15′ 47″ N, 1° 25′ 31″ O
Gourdeau2,8HéronGaucheLoire-Atlantique66,81,647° 12′ 48″ N, 1° 30′ 44″ O69,61,747° 13′ 24″ N, 1° 28′ 53″ O
Bras de la Madeleine5,4de NantesDroiteLoire-AtlantiqueNantes61,71,247° 11′ 59″ N, 1° 34′ 34″ O67,11,547° 13′ 03″ N, 1° 30′ 51″ O
Bras de Pirmil5,6de NantesGaucheLoire-Atlantique61,71,247° 11′ 59″ N, 1° 34′ 34″ O67,11,547° 13′ 03″ N, 1° 30′ 51″ O
 

Sont des anciensbras-morts ouboires de la Loire :

Hydrologie

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Ledébit moyen de la Loire est très irrégulier. Il est, en moyenne sur une année, de 350 m3/s àOrléans et de 900 m3/s à l’embouchure. Cependant, il peut parfois brutalement dépasser les 2 000 m3/s pour la haute Loire et 7 000 m3/s en basse Loire en période decrue. L’EPTB-Loire signale qu’un débit moyen de100 m3/s[réf. nécessaire][N 5] àOrléans n’est pas rare[5] ; la Banque Hydro indique d’autre part que le débit minimal de la Loire au Pont Royal d’Orléans a été atteint en avec 22,4 m3/s. L’une ou l’autre mesure indiquent une grande irrégularité du débit, ce qui contribue dans une large mesure à réduire la navigabilité du fleuve.

Le débit est partiellement régulé par trois barrages :Grangent etVillerest sur la Loire ;Naussac sur l’Allier. Ils permettent la retenue des eaux pourécrêter les crues, et le relargage pour maintenir un débit suffisant, en particulier afin de permettre lerefroidissement des quatre centrales nucléaires situées sur le fleuve :Belleville,Chinon,Dampierre etSaint-Laurent.

Les débits à Saint-Nazaire

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Le débit de la Loire a été observé sur une période de 15 ans, entre les années1994 et2008, àSaint-Nazaire, ville située à son embouchure sur l’océan[2]. La surface ainsi étudiée est de 117 480 km2, c’est-à-dire la totalité du bassin versant du fleuve.

Lemodule du fleuve à Saint-Nazaire est de 931 m3/s[2].

La Loire présente des fluctuations saisonnières de débit bien marquées. Les hautes eaux se déroulent en hiver et au tout début du printemps, et se caractérisent par des débits mensuels moyens allant de 1 630 à 1 830 m3/s, de janvier à mars inclus (avec un maximum en janvier). À partir du mois d’avril, le débit diminue progressivement jusqu’aux basses eaux d’été qui ont lieu de juin à octobre, entraînant une baisse du débit mensuel moyen jusqu’au plancher de 242 m3/s au mois d’août, ce qui est plus confortable que ce que l’on pense habituellement. Mais ces moyennes mensuelles cachent des fluctuations bien plus prononcées sur de courtes périodes ou selon les années.

Débit moyen mensuel (en m3/s)
Station hydrologique : M8420010 - La Loire à
Saint-Nazaire pour un bassin versant de 117 480 km2[2]
(1994 – 2008)
Source :Banque Hydro -Ministère de l'écologie et du développement durable

Étiage ou basses eaux

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Aux étiages, leVCN3 peut chuter jusqu’à 100 m3/s en cas de période quinquennale sèche, ce qui n’est pas tellement sévère, le cours d’eau conservant alors plus de 10 % de son débit moyen.

Crues

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Les crues àSaint-Nazaire peuvent être extrêmement importantes. LesQJX 2 et QJX 5 valent respectivement 3 500 et 4 500 m3/s. Le QJX 10 est de 5 200 m3/s, le QJX 20 de 5 900 m3/s, tandis que le QJX 50 n’a pas été calculé étant donné l’insuffisance de la période d’observation. Cela signifie que tous les 20 ans en moyenne, l’on doit s’attendre à une crue de l’ordre de 5 900 m3/s, soit presque autant que le débit moyen duDanube en fin de parcours.

Le débit journalier maximal enregistré à Saint-Nazaire durant cette période, a été de 5 350 m3/s le. En comparant cette valeur à l’échelle des QJX de la rivière, on constate que cette crue était d’ordre décennal (définie par le QJX 10), et donc nullement exceptionnelle, car destinée à se répéter tous les dix à douze ans en moyenne.

Lame d’eau et débit spécifique

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La Loire est un fleuve moyennement abondant. Lalame d’eau écoulée dans son bassin versant est de 251 millimètres annuellement, ce qui est quelque peu inférieur à la moyenne d’ensemble de la France (plus ou moins 320 millimètres). Ledébit spécifique (ou Qsp) atteint de ce fait le chiffre modéré de7,9 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.

Les crues ligériennes

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Crues de la Loire enregistrées à Chaumont sur Loire Loir & Cher
Crues de la Loire enregistrées àChaumont-sur-Loire (Loir-et-Cher)
Crues de la Loire enregistrées à l'île deBéhuard (Maine-et-Loire).

Elles sont dans une certaine mesure irrégulières, souvent brutales, et parfois énormes. Des villages entiers ont disparu, rongés par lescrues successives (comme Thuy près deSaint-Laurent-Nouan, dans leBlésois). Près d’Avrilly et deChambilly à l’est duBourbonnais, une fois par an lebailli des justices locales tenait assises dans unetoue au milieu de la Loire en mémoire des localités ainsi disparues[16].

Types de crue

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Les hauts bassins de la Loire et de l’Allier ne connaissent que lescrues ditescévenoles : des pluies courtes mais intenses sur de petits bassins versants. Elles sont d’origine méditerranéenne, et sauf circonstance exceptionnelle n’ont pas d’effets en aval deVillerest. La crue cévenole de 2003, qui s’est fait ressentir jusqu’en Loire moyenne, a été grossie par un apport important de précipitations sur leMorvan.

Tout le reste du bassin connaît des crues de type océanique : longues périodes pluvieuses amenées par l’influence océanique, généralement en saison froide, s’étendant sur une grande partie du bassin versant. Une seule période pluvieuse limite les crues dans les sous-bassins tels que ceux de laVienne, duCher, de l’Indre, de laMaine, de laSarthe ou duLoir. Plusieurs périodes pluvieuses en succession rapprochée (à quelques jours d’intervalle seulement), induisent un cumul de débit entre la Loire et ses affluents et peut générer une crue dangereuse en basse Loire – témoin celle de. Les crues dangereuses pour les bassins versants de plus faible surface sont amenées par des pluies intenses et courtes.
Les crues mixtes sont les plus redoutables sur l’ensemble du bassin, et en particulier en Loire moyenne. Depuis le début duXIe siècle on a compté 17 de ces crues catastrophiques, soit une moyenne de 3 à 4 grandes crues par siècle[5].

Périodicité

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Les crues de la Loire sont connues de longue date[36].Elles se succèdent parfois en série, comme dans la période 1749-1753 : cinq ans qui virent cinq crues sur tout le cours moyen du fleuve[16].Mais les crues ne sont pas un phénomène cyclique obéissant à un rythme particulier. La fréquence des crues est exprimée par la notion de période de retour : ainsi, par exemple, une crue décennale n’est pas une crue se produisant tous les dix ans mais une crue qui chaque année, a une chance sur dix de se produire. Telle période de dix ans peut ainsi connaître plusieurs crues décennales, ou aucune.Il est impossible de prévoir la survenance d’une crue avant que ne se produisent les phénomènes météorologiques qui en sont la cause.

Grandes crues

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Parmi les plus grandes crues dans la région d’Orléans, on note celles qui ont eu lieu en 1846 (niveau 6,78 m), en (niveau maximal à Orléans à 7,1 m avec 6 000 m3/s de débit aubec d’Allier près deNevers), et en 1866 (niveau 6,92 m). Ces trois crues étaient de type mixte (cévenole et océanique), durant lesquelles le débit en aval du confluent de l’Allier s’est approché de 8 000 m3/s. La crue la plus importante auXXe siècle est celle de 1907 (niveau 5,25 m). Auparavant, celles de 1707 et de 1790, du même ordre d’importance, étaient les crues de référence.

ÀCinq-Mars-la-Pile en Touraine on a relevé 7,35 m au-dessus de l’étiage en 1755, et 7,1 m en 1788. Le déluge deSaumur en 1615 vit la rupture conjointe des levées de la Loire, du Thouet et de l’Authion et laissa de cuisants souvenirs.Pour la Loire supérieure l’année marquante entre toutes fut 1790 avec les dévastations conjuguées de laDore qui anéantit un quartier deCourpière et le port de la Care àPuy-Guillaume, de l’Allier débitant 3 800 m3/s àPont-du-Château et 7 000 m3/s àMoulins où il détruit 654 maisons ; et de la Loire supérieure qui annihile le port deDigoin et 65 maisons du quartier de la marine, ainsi que les bas quartiers deNevers où elle abat trois arches du pont[16].

1856 : crue de référence

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Lacrue de 1856 demeure encore de nos jours la crue record et de référence pour l’aménagement du territoire. Elle a recouvert près de100 000 ha et détruit près de 23 km de digues, provoquant la mort d’une trentaine de personnes uniquement dans le département deMaine-et-Loire. De nombreuses villes furent partiellement submergées :Blois,Tours,Trélazéetc. Dans cette dernière commune la carrière des Ardoisières fut engloutie, provoquant l’arrêt de la production durant plusieurs mois. L’empereurNapoléonIII fit alors une visite sur les lieux de la catastrophe. Cette visite auprès des sinistrés avait aussi des arrière-pensées politiques (voir les émeutes de la Marianne dans cette commune un an plus tôt). Cependant, à l’amont du confluent de l’Allier, le niveau de cette crue de 1856 fut nettement moins élevé qu’en 1846 et 1866[37], et d’un niveau équivalent à celle de 1907.

EnHaute-Loire, les crues de ont fait six morts et vingt blessés. Un déluge s’était abattu en une nuit sur la façadecévenole du bassin. La crue est montée de6 cm/s pour atteindre un débit de 2 000 m3/s. L’averse a eu lieu alors que le torrent était à sec. C’est la dernière grande crue cévenole en date[5].

De nombreuses maisons anciennes comportent desmarques de crue sur leurs murs. Nombre d’entre elles datent de la campagne de pose de plaques commémoratives dans les zones inondées qui fut entreprise en 1856 pour conserver le souvenir de la catastrophe[16].

Autres crues

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À Nevers, voici quelques relevés des dernières crues :

  • La Loire en crue à Nevers (6 décembre 2003).
    La Loire en crue à Nevers ().
  • La Loire en crue à Nevers (6 novembre 2008).
    La Loire en crue à Nevers ().

La Loire à sec

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Au contraire des crues, la Loire connaît parfois des périodes très sèches et son lit est réduit au minimum. C’est ainsi que les années 1870 et 1949 représentent les plus bas historiques du débit de la Loire.

  • La Loire à Nevers en période de canicule (été 2003).
    La Loire à Nevers en période de canicule (été 2003).
  • La Loire à Nevers au cours d'un printemps très chaud (juin 2011).
    La Loire à Nevers au cours d'un printemps très chaud ().

Écologie

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Groupe demulets porcs remontant la Loire au niveau deSainte-Gemmes-sur-Loire (Maine-et-Loire), au printemps2015.

Bien que la Loire soit considérée comme une entité écologique exceptionnelle (le dernier grand fleuve relativement « sauvage » de France) et corridor biologique d’importance nationale et paneuropéenne pour lamigration de nombreux poissons et pour lamigration aviaire, elle n’est pas épargnée par la pollution diffuse issue des rejets directs ou indirects, pas ou mal épurés, duruissellement agricole (engrais,pesticides,matières en suspension issues de l’érosion des sols) et duruissellement urbain ainsi que desretombées atmosphériques. Elle fait l’objet d’actions de surveillance, d’études, de prévention et de dépollution concertées dans le cadre d’unPlan Loire grandeur nature[38].

Une étude[39]écotoxicologique publiée en, conduite parVetAgro Sup et le muséum d’Orléans, à l’échelle du bassin de la Loire durant trois années consécutives a porté sur la contamination de mollusques, crustacés, poissons etsuperprédateurs (balbuzard, loutre, etc.) par 54 polluantsxénobiotiques[40]. L’étude a confirmé que l’ensemble des espèces et duréseau trophique est contaminé à divers degrés par de nombreux polluants[40]. Cette étude devrait être suivie d’analyses plus pointues et de recommandations aux gestionnaires et décideurs[40] ;« Aucun individu d'aucune espèce n’est apparu exempt des xénobiotiques recherchés, quel que soit le site retenu dans le bassin de la Loire » y compris par des substances préoccupantes dontpolychlorobiphényles (PCB), pesticides organochlorés et mercure qui comptent parmi les plus fréquemment retrouvées[40]. Quelques espèces représentatives des capacités debioaccumulation dans ce milieu (balbuzard,loutre,cormoran etsilure) vont être étudiées plus précisément sur la Loire moyenne (du bec d’Allier àTours) en 2013 et 2014, y compris pour des résidus médicamenteux susceptibles d’affecter la biodiversité par leurs effets deperturbateurs endocriniens[40]. Chez les espèces au sommet de la chaîne alimentaire comme le balbuzard, les quantités de polluants sont très élevées, quels que soient l’âge et le sexe de l’oiseau (1 mg/kg environ pour la somme des pesticides analysés, auxquels il faut ajouter plus de 0,5 mg de PCB, 0,4 mg de désherbant et presque autant de pesticides organophosphorés).

À elles seules, les doses de PCB atteignent les seuils considérés comme suffisants pour sérieusement perturber la reproduction et la survie de l’espèce[41]. La part des biocides organochlorés semble diminuer, mais celle des PCB (souvent très rémanents) reste préoccupante. Les prédateurs de poissons (balbuzards pêcheurs) semblent épargnés par certains pesticides (carbamates etpyréthrines,raticides etanticoagulants), contrairement à ce qui est observé notamment avec lescarbamates chez d’autres rapaces en France (comme lemilan royal)[42]. Le taux moyen de mercure des balbuzards pêcheurs (1,97 mg/kg en poids sec) est préoccupant. Le taux individuel varie beaucoup selon les individus (de 0,03 à 16,3 mg/kg). Tous les balbuzards oiseaux sont contaminés par le mercure : « Certaines valeurs individuelles et la valeur moyenne sont supérieures à celles observées dans le sang, les tissus ou les œufs de balbuzards issus d’autres populations situées en Europe, aux États-Unis ou au Canada »[43],[44],[45],[46],[47],[48]. Leplomb, facteur notamment desaturnisme aviaire, est également présent chez 24 balbuzards sur 27 (jusqu’à 0,76 mg/kg en poids sec, avec des variations de 0,14 à 6,2 mg/kg selon les individus[39]). Les taux decadmium sont parfois très élevés (jusqu’à 11,6 mg/kg en poids sec), avec une moyenne dépassant celles rapportées dans la littérature notent les auteurs[39].

Par ailleurs, en la Loire - après leCher et avant laVienne - est polluée par descyanobactéries mortelles (13 chiens morts) produites par des algues elles-mêmes favorisées par les nitrates, les températures d’été et les eaux calmes de l’étiage saisonnier[49],[50].

Les rives de la Loire abritent également lacentrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux, laquelle a rencontré deux accidents : en1969 sur le réacteur A1 et en1980 sur le réacteur A2. La présence de traces de plutonium en aval de la centrale serait notamment imputée à ces accidents[51].La datation de l'apport de plutonium a pu être faite grâce aux prélèvements réalisés àMontjean-sur-Loire[52],[53]. L'affaire a été classée « sans suite » car la radioactivité dans la Loire n'est pas supérieure à celles des autres sites nucléaires français[54].

Histoire humaine

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Les cartes despeuples gaulois et desprovinces romaines montrent que la Loire constitue à cette époque une frontière entre lescités des peuples ligériens[N 6] et entre deux provinces, laLyonnaise et l'Aquitaine.
Carte des principalesvoies romaines sousHadrien (vers 125). La limite naturelle ligérienne explique que presque toutes les principalesvoies romaines dans cette région affectent une direction parallèle au fleuve.

Depuis l'Antiquité, malgré une navigabilité limitée et temporaire[N 7], la Loire est une voie de communication à longue distance (transport de personnes, flux de marchandises et d'informations) avec notamment les populations du pourtour méditerranéen, alors qu'elle a longtemps constitué une frontière naturelle voire une barrière ethnique ou culturelle : frontière géographique imposant des points de passage et d'aménagement du fleuve (ponts, gués, pêcheries…), frontière politique entrepeuples gaulois (à laquelle succéderont leslimites des diocèses) et desprovinces romaines, frontière sociale entrelangue d'oïl etlangue d'oc[55].

Au fil des ans, le manque d’eau, les crues excessives, l’embâcle ou la présence de glace pouvaient suspendre radicalement jusqu’à 5 à 6 mois l’activité marinière ligérienne. Ainsi, en février 1803 à Orléans, le fleuve estpris par la glace sur toute sa largeur et le maire doit faire décharger toutes les péniches de peur qu’elles ne soient emportées par ladébâcle[56]. Mais le déplacement incessants des sables en bancs allongés ou grèves, parfois créateurs d’îlots, demandait en outre une vigilance constante aux flotteurs et bateliers.

Le programme de rééquilibrage du lit de la Loire sous maîtrise d'ouvrage deVNF, répond aux objectifs du Plan Loire Grandeur Nature[N 8].

Probablement bien avant l’époque médiévale, ce danger due à la divagation outrancière d’un fleuve capricieux en aval d’Orléans avait justifié l’installation de digues parallèles pour resserrer les eaux — avec l’appui de barrages parfois équipées de relâches — et limiter les dépôts gênant la navigation. En rive droite apparaissent de Blois à Angers des digues isolées, puis progressivement connectées qui sont dénommées sous le nom générique de « levée de Loire ». Un capitulaire du roiLouis le Pieux confirme leur existence légale, et ces installations à protéger et à entretenir par les communautés riveraines reconnues avec le statut demonument public par l’administration d’Henri II Plantagenêt. Ces installations d’intérêt public semblent se généraliser en amont, jusque dans l’Orléanais sousLouis XI. De 1496 à 1711, les historiens ligériens estiment qu’elles ont été rompues au moins vingt-sept fois par le fleuve. Mais la science des aménageurs à partir duXVIIe siècle remplace les murs en talus par des perrés en pierre detuf, reposant sur deux rangs de pilotis, des deux côtés des abords des villes[N 9]. La crue de 1799 consacre la belle résistance de ses structures protectrices parfois vieilles de plus d’un siècle.

Ainsi l’espace est depuis des millénaires une préoccupation constantes des autorités publiques, des communautés locales représentantes à l’ordre princier ou régalien. Et notre époque ne déroge point à la règle. Ainsi le,Michel Barnier, ministre de l’Environnement du gouvernement d’Édouard Balladur, annonce le « plan Loire grandeur nature », un plan global d’aménagement du bassin de la Loire visant à concilier laprotection des personnes et des biens notamment face auxinondations, la préservation des milieux naturels et le développement économique durable[38].

Navigation

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La Loire est le seul fleuve d'Europe à pouvoir être remonté à la voile sur près de 400 kilomètres. Orienté est-ouest sur cette distance, il permet à la remonte la navigationau portant de Nantes à Orléans grâce aux vents dominants d'ouest. Par la suite, en amont d'Orléans, le cours orienté nord-sud peut être remonté grâce auhalage. Jusqu'au début duXIXe siècle, la Loire, grâce àson bassin qui couvre le cinquième de la France métropolitaine et sa grandebatellerie à voile, représente l'axe économique majeur du pays[57].

La navigation montante n’était autorisée que jusqu’àRoanne, dans le département de laLoire[N 10]. Voici une liste des principaux grands ports urbains de la Loire au milieu duXIXe siècle d’amont en aval, selon leBouillet ou leLarousse duXXe siècle :Roanne,Digoin,Decize,Nevers,La Charité,Cosne,Briare,Gien,Jargeau,Orléans,Beaugency,Blois,Amboise,Tours,Saumur,Les Ponts-de-Cé,Saint-Florent,Ancenis,Nantes,Indret,Savenay,Paimbœuf,Saint-Nazaire.Il existait plus de 120 péages importants auXVIe siècle sur le fleuve, l’ancien régime monarchique ayant toléré ou gardé une trentaine de péages avant 1789[N 11].

Ces péages ou leurs abords immédiats à proximité de route étaient en général surveillés par un réseau de tours de guet, installations parfois transformées en châteaux vers leXIIe siècle, garantes de la surveillance et de la protection de la voie fluviale en échange de contributions fiscales diverses et parfois abusives. Cette surveillance extrêmement vigilante de la voie d’eau commence avant la navigation et même le flottage en Forez, car la voie de la jeune Loire se confond avec une vieille voie traditionnelle devenue route carolingienne vers Le Puy et le Velay[N 12].

Article détaillé :Marine de Loire.

Flottage

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En 1830 leflottage du bois était autorisé sur environ 28 lieues terrestres non navigables du cours de Loire, deRetournac enHaute-Loire à La Noirie, en amont de Roanne[58]. La descente de train ou flotte de sapin en saison était encore une activité prospère. Elle servaient parfois à construire desgabarres ou dessapines[N 13].

Le flottage en train aménagé était également pratiqué dans la partie d’aval navigable à partir de La Noirie, suivant d’autres règles coutumières, plus strictes.

Traversée du fleuve

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Un grand pont est généralement ungros œuvre durable rare avant leXIXe siècle, souvent limité à un rare espace urbanisé, à moins qu’il ne soit précaire ou démontable. Mais il existait plusieurs centaines de gués, ainsi que de possibilités de traverser en bac et ponton.

Bacs et gués

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Le bac entre Le Pellerin et Couëron.
Article détaillé :Bacs de Loire.

Deuxbacs sont situés dans le département de la Loire-Atlantique[59] :

  • entreLe Pellerin (rive gauche) etCouëron (rive droite) ;
  • entre les localités d’Indret (rive gauche, RD 358) et Basse-Indre (rive droite) àIndre.

Ponts et ouvrages d’arts

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Article détaillé :Liste des ponts sur la Loire.

Prise d’eau, biefs et canaux d’amenée ou de dérivation, canaux de rejet

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Il existe une seule écluse sur le cours de la Loire, l’écluse à petit gabarit deBelleville-sur-Loire sur le barrage de lacentrale nucléaire.

Aménagements du cours du fleuve

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Article connexe :levée de la Loire.

Pendant longtemps les gens se sont accommodés de crues qui, bien que parfois impressionnantes, n’ont finalement jamais causé de catastrophes générales. Les maisons étaient juchées sur des buttes et les inconvénients des crues étaient largement compensées par la fertilité sans effort que lelimon déposé confère aux terres périodiquement inondées[16].

Cependant dès leMoyen Âge desturcies (digues) discontinues sont construites pour protéger les lieux les plus exposés à l’aide de pieux, de fascines, de clayonnages, de remblais et de plantations d’arbres. On en voit dès leXIIe siècle, étendues parLouis XI à l’Orléanais et à laTouraine[16],[36].

C’est auXVe siècle que l’on voit les premiers efforts pour établir un ensemble cohérent de digues insubmersibles. Les citadins, qui à cette époque ont pris du poids politiquement et se font mieux entendre ; et les commerçants, des gens de bourg et de ville également, qui sont eux soucieux de développer leur commerce ; tous demandent l’aménagement du fleuve et de ses affluents principaux – les uns pour des raisons de sécurité, les autres pour la rentabilité. Les agents du roi mettent donc en place des digues de terre, de glaise ou même de sable. Mais le remède est pire que le mal : canalisée dans son lit mineur, la Loire y accumule l’eau des crues et fait d’autant plus de dégâts quand les digues se rompent sous la pression accrue[16]. Ne pouvant s’étaler à cause des digues et levées, les eaux sont surélevées[60].

En1690 une inondation ravage les bas quartiers deNantes ; usant de bon sens, les pêcheries sont supprimées qui, établies sous le pont de Pirmil, obstruaient l’écoulement des eaux. Mais cette réflexion de circonstance n’est plus dominante, et tout au long desXVIe,XVIIe et XVIIIe siècles les dévastations dues aux crues amplifient à mesure que l’administration rajoute des digues ou renforce celles existantes. Desdéversoirs sont établis, qui prennent en charge le surplus d’eau lors des crues ; c’est d’ailleurs le rôle de la large vallée de la Loire elle-même à l’état naturel. Cependant ces déversoirs lèsent et mécontentent les paysans riverains ; ils sont donc négligés.

FinXVIIIe siècle lesPonts et Chaussées réussissent à établir un équilibre précaire dans les intérêts conflictuels mis en jeu. Cet équilibre est rompu lorsque l’on approfondit un chenal de navigation. Surviennent alors les dramatiques inondations de 1846, 1856 et 1866. Leur bilan est suffisamment lourd pour que prévale enfin la stratégie plus souple desPonts et Chaussées. Sous l’impulsion de l’ingénieurGuillaume Comoy, les réservoirs sont rétablis, les digues existantes sont consolidées sans être rehaussées, une carte de la Loire est dressée au 1/20 000 et une surveillance stricte des niveaux des eaux et de la vitesse de propagation des crues est mise en place[16].

Ledroit de boëtte levé par la « Communauté des marchands fréquentant la rivière de Loire et fleuves descendant en ycelle », sert en premier lieu à financer le nettoyage et balisage printanier (en début de saison de navigation) du lit mineur de la Loire, et à l’entretien de tous les éléments servant à la navigation ; ce qui comprend aussi leshausserées (chemins de halage) et inclut les affluents navigables.

Le balisage se fait avec des perches ou gaules de saules que l’on plante de chaque côté dujard ; à droiteen baissant (côté galerne, en direction de l’aval), les perches gardent une touffe de feuilles ; aux perches plantées à gauche, les baliseurs cassent l’extrémité supérieure en laissant pendre le bout cassé à angle aigu.

En plus des tâches de nettoyage habituelles sur toutes rivières (fauchages d’herbes aquatiques, dégagements de troncs d’arbres et autres), il s’agit aussi de retirer tous les bâtons de marine perdus par les mariniers, les pieux perdus des filets de pêcheurs, et généralement tout ce qui entrave la circulation des bateaux – ce qui ne va pas toujours sans opposition de la part des riverains et surtout des seigneurs locaux[16].

Aménagements du cours de la Loire supérieure

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D’abord construites en ordre dispersé et sans coordination par les communautés riveraines, à partir duXVIIe siècle les digues sont établies selon un plan cohérent. Leur hauteur est généralement de 7 m au-dessus de l’étiage. Il y a au total environ 500 km de digues, rétrécissant et rectifiant le chenal du lit mineur de la Loire[16].

  • Aménagements ponctuels

comme celui de la Pélière duPont-du-Château, qui fut réalisé en plusieurs étapes duXVIIe au XVIIIe siècle[16].

En- le port de la Noierie est aménagé en amont deSaint-Just-Saint-Rambert. Il est destiné à devenir tête de ligne pour le transport du charbon dans le haut pays[16].

Un « canal latéral à la Loire » est initié en 1821 sousla Restauration. Vitrine de ce régime aménageur, il doit longer la rive gauche de Roanne à Briare avec de nombreuses œuvres d’art, la prise d’eau s’effectuant à Digoin. Le coût revu à la hausse dépasse 38 millions de francs lors de son ouverture à la navigation en 1838 par lamonarchie de Juillet qui récupère les lauriers de sa conclusion dans un climat politique morose.

La dernière phase amont de construction ducanal de Roanne à Digoin, de à sera finalement le dernier effort d’aménagement entrepris avant l’arrivée du chemin de fer[16]. L’estimation du fret ferroviaire dissuade de nombreux projets trop coûteux. L’adaptation au gabarit Freycinet restreindra cecanal latéral à la Loire à la jonction de Digoin à Briare.

  • Aménagements à large échelle

De gros travaux sont effectués sur le cours de la Loire supérieure de à. La compagnie La Gardette signe un contrat avec la couronne, s’engageant à aménager le cours de la Loire pour la rendre navigable jusqu’àMonistrol. Elle ne peut pas tenir cet engagement en totalité, et un avenant en la dispense de remplir le contrat pour la section de fleuve en amont de Saint-Just-Saint-Rambert.Les travaux les plus importants furent réalisés par la compagnie La Gardette quand elle élimina en les rochers qui barraient le cours de la Loire à l’étroit dePinay. Cette opération rendit la Loire accessible en amont, ce qui permit l’essor de la construction derambertes àSaint-Rambert-sur-Loire.

Le sable de Loire

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Le sable de Loire n’est pas une ressource inépuisable. La « production » annuelle de sable par la Loire est estimée entre 500 000 et 1 million de tonnes. Tant que l’extraction du sable ne disposait que de moyens artisanaux, le prélèvement humain était largement inférieur à cette production.

La situation a changé au cours des dernières décennies duXXe siècle. L’extraction s’est industrialisée en même temps que les besoins augmentaient. Il est vrai que le sable de Loire est un sable d’excellente qualité. En 1972, il en fut prélevé 5 millions de tonnes rien qu’en Maine-et-Loire et Loire-Atlantique. En 1982, il fut décidé que tout prélèvement de sable de Loire cesserait à la fin 1992. Cette décision permet au fleuve de restaurer ses réserves de sable, nécessaires à son équilibre écologique. Elle permet aussi au fleuve de recommencer à apporter du sable en mer lequel est nécessaire à l’équilibre de la côte et au maintien des plages.

Depuis des décennies, les maraîchers nantais utilisaient du sable de Loire :500 tonnes par hectare et par an[à vérifier]. Leurs besoins annuels sont évalués à 600 000 tonnes. Après certains semis (carotte, mâche, radis), un fin voile de sable était épandu sur le sol. Cet apport contribuait au fil des ans à alléger les sols trop lourds ; ces sols se réchauffaient plus vite au printemps. Ce sable contribuait ainsi à la précocité, à la qualité, à la saveur et à la réputation des légumes nantais. Les maraîchers nantais utilisent maintenant du sable de mer dont une partie vient probablement de la Loire.

Protection du fleuve

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Dernier « fleuve sauvage » de France ?

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Malgré plusieurs barrages et d’importantes protections latérales contre les crues (des turcies ou levées),la Loire est souvent présentée comme le « seul grand fleuve sauvage » survivant en France : elle est aussi un « royaume »[réf. nécessaire] de paysages somptueux et de milieux naturels très riches. Mais cette appellation,selon les archéologues nauticiens et autres historiens, est très abusive[réf. nécessaire] : la Loire est un fleuve « civilisé » depuis l’Antiquité, du fait de sa position privilégiée, avec leRhône, dans l’isthme français entre les mondes méditerranéen et atlantique. Très tôt elle a connu des aménagements pour favoriser la navigation et protéger les populations riveraines de ses crues légendaires. La Loire a engendré une civilisation ligérienne qui lui est propre, avec ses traditions, ses savoir-faire, ses coutumes, son parler, même si aujourd’hui, avec la disparition de sa navigation, cette identité est perçue de manière moins évidente.Parler de la Loire comme d’un « fleuve vivant » serait plus approprié[réf. nécessaire] au regard dulit en tresse qui le caractérise et qui donne à ses paysages un air de jungle originelle.

Zones protégées

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L’intégralité du fleuve a été inscrit commesite d’importance communautaire duréseau européen Natura 2000 au titre des deux directives européennes « Oiseaux » et « Habitats », en vue de la protection de sa faune et de sa flore sauvage, de sabiodiversité, de sesécosystèmes ainsi que des lieux de passage des espèces migratoires.

Ainsi àNevers existe une zone protégée nommée l’île aux Sternes. Des efforts sont effectués pour sauvegarder la flore et la faune ligérienne (sensibilisations, chemins de promenade et d’information le long de la Loire…). Protégé du1er avril au, par arrêté préfectoral du, un îlot proche du pont de Loire, constitué de sable et de graviers déposés par la Loire, accueille dès le mois d’avril une importante colonie d’oiseaux à haute valeur patrimoniale. On y trouve les sternes, oiseaux migrateurs transsahariens. Chaque année, elles effectuent des milliers de kilomètres entre leurs lieux de reproduction sur la Loire et leurs zones d’hivernage en Afrique tropicale. Mais d’autres espèces d’oiseaux y vivent : l’aigrette garzette, lechevalier guignette, lehéron cendré, lepetit gravelot, lasterne pierregarin et lasterne naine.

Culture et tourisme

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Toponymie et gentilés

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L’adjectif signifiant relatif à la Loire est « ligérien », d’après le nom du fleuve enlatin,Liger, lequel a donné le nom françaisLoire, en langue ligérienneLoère et les noms occitansLéger etLeire.

Par ailleurs, la Loire a donné son nom auxdépartements français de laHaute-Loire, de laLoire, deSaône-et-Loire, d’Indre-et-Loire, deMaine-et-Loire, et du dernier traversé laLoire-Atlantique (anciennement appeléLoire-Inférieure) ; auxrégions françaises duCentre-Val de Loire et desPays de la Loire ; auVal de Loire, partie de la vallée de la Loire classée en 2000 aupatrimoine mondial de l’UNESCO[9] ; ainsi qu’à de nombreuses communes françaises situées le long de son cours.

Le fleuve royal et les châteaux de la fin duXVe siècle et de laRenaissance

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Lechâteau de Sully-sur-Loire.
Articles détaillés :Val de Loire etChâteaux de la Loire.

Les 280 km de la vallée de la Loire situés entreSully-sur-Loire etChalonnes-sur-Loire, ont été classés en 2000 par l’UNESCOpatrimoine mondial de l’humanité. Toujours dans le cadre de l’UNESCO, les terres environnantes sont incluses dans la « zone tampon »[61]. La Loire est parfois surnommée « fleuve royal » pour le grand nombre de châteaux souvent royaux qui la bordent : lechâteau de Chaumont dominant la Loire sur la rive gauche, lechâteau d’Amboise édifié au confluent de la Loire et de l’Amasse, lechâteau d’Azay-le-Rideau, lechâteau de Chinon, lechâteau de Montsoreau seul à avoir été bâti dans le lit du fleuve, à la confluence de la Loire et de la Vienne, et beaucoup d’autres.

De nombreuses croisières fluviales sont proposées par les opérateurs de tourisme[62].

La Loire à vélo

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La Loire à vélo est un projet d’itinéraire de 800 km le long du fleuve, pour randonneurs à bicyclette, à la découverte de ses paysages et de ses cités ligériennes :
Sancerre,Gien,Orléans,Blois,Amboise,Tours,Langeais,Montsoreau,Saumur,Angers,Saint-Florent-le-Vieil etNantes.

Le nom déposé « Loire à vélo » correspond uniquement à l’itinéraire en régionCentre-Val de Loire etPays de la Loire. L’ensemble du projet est nomméEuroVelo 6. L’EuroVelo 6 ou EV6, également connu sous le nom d’« Eurovéloroute des fleuves », est unevéloroute de typeEuroVelo qui relieNantes àBucarest, et par extensionSaint-Brevin-les-Pins àConstanța (Roumanie). C’est la plus célèbrevéloroute européenne ; elle traverse l’Europe d’ouest en est, de l’océan Atlantique à lamer Noire en passant par dix pays.

La Loire et les écrivains

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La Loire a inspiré des écrivains tels queCharles d’Orléans,Clément Marot,Pierre de Ronsard,Joachim du Bellay,Jean de La Fontaine,Charles Péguy,René Guy Cadou,Gaston Couté,Julien Gracq,Michel Chailou...

La Loire et les peintres

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La Loire a inspiré des peintres tels queWilliam Turner,Gustave Courbet,Félix Vallotton,Jacques Villon,Jean-Max Albert,Charles Leduc,Edmond Bertreux,Jean Chabot,Jean Commère.


Muséographie

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Notes et références

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Notes

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  1. Coordonnées de la source de la Loire :44° 50′ 17″ N, 4° 13′ 34″ E.
  2. Le pH de l'eau de la Loire s'est légèrement acidifié au cours des 30 ans entre 1980 et 2010, sa moyenne annuelle de pH passant de 8,65 à 8,3. VoirEmmanuelle Joigneaux, « État qualitatif des eaux de la nappe du Val d’Orléans : Impact du changement climatique et gestion durable de la ressource »,doctorat Sciences & technologies – Institut des Sciences de la terre d'Orléans,‎,p. 381(lire en ligne, consulté le).
  3. à une époque où les tenants de ce « discours géographique national » se souciaient comme d'une guigne des ultimesbateliers ou mariniers du fleuve et de ses affluents, qui avec leurs familles à moitié paysannes disparaissaient inexorablement avec l'essor rapide des transports par chemin de fer et par route, le plus souvent contraint de prendre le chemin de l'exode rural vers un emploi nourricier.
  4. Les données actuelles, il est vrai modifiées par l'annexion de la Savoie et de quelques territoires alpins, s'approchent plutôt de 131 000 km2 pour un peu plus d'un cinquième du territoire. La mesure savante de 225 lieues terrestres bien connues vers 1840 approchait mieux les 1 006 km des gestionnaires actuels.
  5. Le document de l'Établissement Public Loire mentionne le chiffre de 10 m3/s, manifestement entaché d'une coquille.
  6. En amont, le fleuve traverse principalement le territoire desÉduens. Plus en aval, lesCarnutes contrôlent avecCenabum (Orléans) la grandeboucle de la Loire. Au-delà, ce ne sont que de petites cités qui occupent le bassin aval :Turones en Touraine,Andécaves en Anjou,Namnètes etAmbilatres contrôlant la rive nord et sud de l'estuaire de la Loire. CfAlain Bouthier,Archéologie fluviale de la Loire et de ses affluents, Grandvaux,,p. 43
  7. La Loire présente dans son ensemble« unrégime pluvio-évaporal océanique, même si certains affluents duMassif central connaissent une influencenivale, d'une part, et d'autres, issus des Cévennes, une influence pluvio-évaporale méditerranéenne ». Lerégime hydrologique du bassin de la Loire (régime pluvial océanique à composante méditerranéenne) fait de ce cours d'eau le plus irrégulier des grands fleuves de France, marqué par des crues hivernales et printanières (dues à la traversée de terrains cristallins, imperméables et pentus dans le Massif Central), et par unétiage estival prononcé (le débit de l'embouchure passant alors de 1 000 à 200 m3). Ce débit irrégulier, l'ensablement des bras et la colonisation deschenaux secondaires par la végétation, ont toujours rendu les conditions de navigation délicates. CfAlain Giret,Les crues sur la Loire et ses affluents. 1856 et 2016, L'Harmattan,,p. 9-27
  8. Cette restauration hydro-morphologique a pour objectif de rééquilibrer la morphologie du lit du fleuve tout en préservant ses différents usages (halieutiques, aquacoles, touristiques, industriels), par le remodelage d'épis (par arasement, raccourcissement ou suppression) et la réalisation de seuils à échancrure appelés aussi épis à radier séparés. La Loire a été chenalisée dès leXVIIIe siècle via le creusement d'un chenal unique et endigué et a fait l'objet depuis 1850 de nombreux travaux pour améliorer les conditions de navigation entre Nantes et Angers, puis développer un axe fluvial de dimension européenne :dragages pour remédier à son envasement, canalisation du lit mineur par desdigues et des épis (1904-1924) pour concentrer l'écoulement de l'eau dans un chenal unique, et intensification de l'extraction industrielle degranulats jusqu'au début des années 1990. Ces travaux ont entrainé, entre Nantes etLes Ponts-de-Cé, l'érosion et l'enfoncement du lit mineur qui accélère l'incision fluviale, l'abaissement des lignes d'eau d'étiage, la déconnexion progressive des annexes fluviales (bras secondaires se retrouvant perchés au-dessus du lit, asséchés et boisés), laperte de biodiversité au niveau de cesbras-morts, la destruction de sites archéologiques jusqu'alors enfouis (ports, restes de pêcheries et de moulins médiévaux…), etc. ), l'extension dubouchon vaseux et la remontée du front de salinité jusqu'à Ancenis qui modifie la qualité des prises d'eau industrielles et agricoles entre Nantes et Saint-Nazaire, ainsi que les prises d'eau potable (l'agglomération nantaise ayant du déplacer son captage d'eau potable àMauves-sur-Loire). CfPaul Fattal, Thierry Guineberteau, « Problèmes environnementaux et territoires estuariens : l’estuaire de la Loire »,Bulletin de l’Association de géographes français,vol. 76,no 2,‎,p. 142-149(DOI 10.3406/bagf.1999.7984),Florentina Moatar, Nadia Dupont (dir.),La Loire fluviale et estuarienne. Un milieu en évolution, Éditions Quæ,,p. 104-121
  9. Une largeur type de levée duXVIIe siècle avoisine à sa base 25 à 30 mètres, laissant 6 à 12 mètres sur la voie avec parapet.
  10. La navigation descendante commence en 1830 à La Noirie. Lire infra flottage.
  11. Cet aspect historique est présenté par le musée de la marine de la Loire à Châteauneuf-sur-Loire.
  12. Lechâteau de Montrond descomtes de Forez surveille en particulier l'ancienne route et le flottage, outre les chemins des divers troupeaux.
  13. L'évolution de la conception des radeaux et autres bateaux, tels que sapines et autres gabarres, peut être retrouvé au musée de la Loire dénomméObservaloire à Digoin, ainsi qu'au musée de Châteauneuf-sur-loire déjà cité.

Références

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  55. Jean-Pierre Bois (dir.),La Loire, la guerre et les hommes. Histoire géopolitique et militaire d'un fleuve, Presses universitaires de Rennes,,p. 20-21
  56. Denis Lottin,Recherches historiques sur la ville d'Orléans, t. 4, 1841, p. 348[2]
  57. Laurent Roblin,Cinq siècles de transport fluvial en France. Du XVIIe au XXIe siècle, éditions Ouest-France,,p. 14.
  58. J. Dewaet (dir.),Dictionnaire géographique universel, contenant la description de tous les lieux du globe,vol. 9, Bruxelles, A. Lacrosse, 1831 (réédition 1839), 477 p.,p. 161.
  59. « Les bacs de Loire »,Transport, surloire-atlantique.fr,conseil général de la Loire-Atlantique(consulté le).
  60. La Loire, un fleuve aménagé : Le risque d'inondation sur l'agglomération de Nevers suretude-egrian.fr, septembre 2008.
  61. Le Val de Loire sur le site de l'Héritage mondial (World Heritage).
  62. Exemple de croisière "découverte de la Loire" surcroisieurope.com.

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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v ·m
Affluents et (sous-affluents) de laLoire
de 300 à 500 km
Rive droite
Rive gauche
de 100 à 299,99 km
Rive droite
Rive gauche
de 50 à 99,99 km
Rive droite
Rive gauche
de 30 à 49,99 km
de 10 à 29,99 km
< à 10 km
Les sous-affluents de laLoire sont indiqués entre-parenthèses.
v ·m
inférieur à 3 000 km
inférieur à 1 000 km
inférieur à 500 km
inférieur à 300 km
inférieur à 100 km
inférieur à 50 km
inférieur à 30 km
inférieur à 10 km
v ·m
Cours d’eau principaux desbassins versants Loire-Bretagne
Allier - Loire Amont
Loire Moyenne
Maine - Mayenne - Sarthe - Loir
Vienne et Creuse
Loire aval et côtiers vendéens
Vilaine et côtiers bretons
v ·m
Culturel
Naturel
Mixte
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