La création desdépartements en 1790 ne collant pas exactement aux précédentes subdivisions territoriales duroyaume de France, le Loir-et-Cher a historiquement peiné à se constituer une identité départementale[Note 2].
Situé aux confins duPerche, de laBeauce, de laSologne et de laTouraine, le Loir-et-Cher trouve son identité territoriale dans la diversité de ses paysages. Parcouru en son centre par laLoire, il est aussi traversé par deux rivières importantes qui lui donnent son nom, leLoir au nord-ouest et leCher au sud, qui constituent des foyers majeurs de population hors de l’agglomération blésoise. Le département se caractérise aussi par de nombreux étangs principalement localisés en Sologne.
Contrasté dans ses paysages de par sagéodiversité, le Loir-et-Cher possède également une remarquablebiodiversité et un réseau hydrographique cumulant plus de 4 000 kilomètres de cours d’eau.
Les régions naturelles du Loir-et-Cher sont largement liées à la nature du sous-sol. Ainsi, leVal de Loire est occupé par les alluvions quaternaires déposées par lefleuve ligérien. La forêt deSologne repose sur un sous-sol argilo-sableux formé duMiocène auPliocène (formation dessables etargiles de Sologne), ainsi que sur des alluvions quaternaires des hautes terrasses. ÀPontlevoy etContres, des sablesfossilifères marins, lesfaluns duBlésois, se sont formés au cours duLanghien. LaBeauce, vaste région agricole, voit affleurer les formations lacustres ducalcaire de Beauce (Aquitanien), du calcaire d’Etampes (Rupélien) et du calcaire de Touraine (Lutétien-Priabonien). La fertilité du « grenier de la France » est assurée par une mince couche delœss (jusqu’à 1 m) déposée lors des différentes périodes glaciaires et interglaciaires duQuaternaire.
Le sous-sol de laGâtine beauceronne est composé de sables, d’argiles et de conglomérats, des roches siliceuses et argilo-siliceuses formées par l’altération de roches plus anciennes au cours du Paléocène et de l’Éocène. Ces roches, peu propices à la culture, affleurent aussi dans lesGâtines tourangelle etberrichonne et dans lePerche. Le long des vallées duLoir et duCher, des calcaires crayeux et des calcaires plus ou moins siliceux (tuffeau) âgés duTuronien auCampanien affleurent et ont largement été exploités en carrières (ex.tuffeau blanc deBourré). Au sud deMennetou-sur-Cher et dans le Perche (ex. versSargé-sur-Braye), les sables des formations des sables du Perche et des sables deVierzon affleurent difficilement. Ces roches d’origine marine datent duCénomanien. Les roches les plus anciennes du Loir-et-Cher sont des argiles sableuses et des marnes formées au cours de l’Albien, qui affleurent sur la commune deMaray[3],[4],[5].
Le Loir-et-Cher est recouvert pour un tiers de sa superficie de forêts et milieux semi-naturels (arbustes, espaces ouverts). Il est le département le plus boisé de la région[Note 5].
Avec 4,1 % d’artificialisation[6], le département est proche de la moyenne régionale (4,4 %), le Centre-Val de Loire restant une des régions les moins artificialisées de France en 2018. Sur la période 2012 - 2018, l’artificialisation s’est stabilisée dans le département. Néanmoins, d’après les fichiers fonciers, une des 6 communes de la région concernées par des flux de plus de 100hectares sur la période 2009-2018 est située dans le département :Le Controis-en-Sologne[7].
La diminution continue du nombre des actifs agricoles depuisplusieurs années[Quand ?] se traduit à la fois par un accroissement progressif de la taille des exploitations, notamment dans les zones d’élevage et de grandes cultures du Perche et de la Beauce et, au sud de la Loire, par une tendance à la désertification.
Dans ce cadre, les principales caractéristiques de l’agriculture de Loir-et-Cher sont les suivantes :
une prédominance des grandes cultures (céréales etoléo-protéagineux) au nord de la Loire ;
une production viticole ancienne, importante et de qualité ;
des productions spécialisées, porteuses d’image pour le département :asperges, fraises ;
un élevage bien implanté : bovins et porcins, en particulier ;
Le Loir-et-Cher possède plusieurs branches du tertiaire développées :
le secteur des nouvelles technologies de l’information et de la distribution ;
le tourisme : 150 monuments sont classés et 285 sont inscrits à l’inventaire supplémentaire du département. Les villes de Blois et Vendôme bénéficient du label « ville d’art et d’histoire » délivré par leministère de la Culture.
Le département est avant tout tertiaire, mais conserve une activité agricole et industrialisé non-négligeable. En2020, l'emploi salarié représentait 87,2 % de l'emploi total[8]. Depuis1997, la répartition de l’emploi salarié a évolué telle que suit[8] :
Le secteur tertiaire continue à progresser sans pour autant atteindre les valeurs régionales et nationales. Lesecteur secondaire reste sensiblement supérieur à la moyenne nationale et se situe au deuxième rang de larégion Centre. Bien que décroissante, l’agriculture représente toujours une part significative de l’économie.
Évolution de la population [ modifier ], suite (1)
1851
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
261 892
264 043
269 029
275 757
268 801
272 634
275 713
279 214
280 392
Évolution de la population [ modifier ], suite (2)
1896
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
278 153
275 538
276 019
271 231
251 528
248 099
241 592
240 908
242 419
Évolution de la population [ modifier ], suite (3)
1954
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
239 824
250 741
267 896
283 686
296 220
305 937
314 968
325 182
331 280
Évolution de la population [ modifier ], suite (4)
2016
2021
2022
-
-
-
-
-
-
332 769
328 504
328 953
-
-
-
-
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(Sources : SPLAF - population totale du département depuis sa création jusqu'en 1962[10] − puis base Insee − population sans doubles comptes de 1968 à 2006[11] puis population municipale à partir de 2006[12].)
En 2020, la population locale est plus âgée que la moyenne française[13] :
Loir-et-Cher – 60 ans et plus : 32,1 % de la population ;
France – 60 ans et plus : 26,4 % de la population.
À l'inverse, la proportion de personnes ayant moins de 30 ans est inférieure à la moyenne française :
Loir-et-Cher – 30 ans et moins : 30,9 % de la population ;
France – 30 ans et moins : 35,3 % de la population.
La catégorie des plus de 60 ans progresse plus vite que les autres tranches d'âges. L'indice de fécondité est de 1.87 enfant par femme en 2018[14], au niveau de l'indice de fécondité national (1.88 enfant par femme en 2018).
Le département de Loir-et-Cher est connu en France notamment grâce à la chanson deMichel Delpech écrite en 1977 « Le Loir-et-Cher » qui a connu un succès fulgurant à cette époque, et qui décrit les rapports du chanteur avec sa famille, qui habite ce département. On le retrouve également cité dans la chanson « John » deDesireless comme symbole d’espace rural banal.
LeCœur Val de Loire, nom de destination touristique de Loir-et-Cher, a la plus forte spécificité touristique de la région Centre. Le département abrite ainsi plus d’un millier d’établissements touristiques.
En plus d’un patrimoine naturel important, le Loir-et-Cher compte :
24 châteaux ouverts au public, dont cinq sont propriétés de l’État,
Selon le recensement général de la population du, 7,9 % des logements disponibles dans le département étaient desrésidences secondaires ; quand 10,9 % étaient vacants.
Ce tableau indique les principales communes de Loir-et-Cher dont les résidences secondaires et occasionnelles dépassent 10 % des logements totaux en 2008 :
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.