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Logiciel libre

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(Redirigé depuisLogiciels libres)
Page d’aide sur l’homonymie

Ne doit pas être confondu avecopen source,freeware oucopyleft.

Gnou du projet GNU.
Logo duprojet GNU, initiateur dumouvement du logiciel libre.

Unlogiciel libre est unlogiciel dont l'utilisation, l'étude, la modification et la duplication par autrui en vue de sa diffusion sont permises, techniquement et juridiquement[1]. Le but est de garantir certaines libertés induites, dont le contrôle du programme par l'utilisateur et la possibilité de partage entre individus[2].

Ces droits peuvent être simplement disponibles — cas dudomaine public — ou bien établis par unelicence, dite « libre », basée sur ledroit d'auteur. Les « licencescopyleft » garantissent le maintien de ces droits aux utilisateurs même pour les travaux dérivés[3].

Les logiciels libres constituent une alternative à ceux qui ne le sont pas, qualifiés de « propriétaires » ou de « privateurs »[Note 1]. Ces derniers sont alors considérés par une partie de lacommunauté du logiciel libre comme étant l'instrument d'un pouvoir injuste, en permettant audéveloppeur de contrôler l'utilisateur[4].

Le logiciel libre est souvent confondu à tort[Note 2] avec :

  • lefreeware : un gratuiciel est un logiciel gratuitpropriétaire, alors qu'un logiciel libre se définit par les libertés accordées à l'utilisateur. Si la nature du logiciel libre facilite et encourage son partage, ce qui tend à le rendre gratuit, elle ne s'oppose pas pour autant à sa rentabilité principalement via des services associés. Les rémunérations sont liées par exemple aux travaux de création, dedéveloppement, de mise à disposition et de soutien technique. D'un autre côté les logiciels gratuits ne sont pas nécessairement libres, car leur code source n'est pas systématiquement accessibles[5] et leur licence peut ne pas correspondre à la définition du logiciel libre.
  • L’open source : le logiciel libre, selon son initiateur, est un mouvement social[6] qui repose sur les principes deLiberté, Égalité, Fraternité[7] ; l’open source quant à lui, décrit pour la première fois dansLa Cathédrale et le Bazar, s'attache aux avantages d'une méthode de développement au travers de la réutilisation ducode source.

Définition

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Premières ébauches

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Schéma conceptuel autour du logiciel libre.

La notion de logiciel libre est décrite pour la première fois dans la première moitié desannées 1980 parRichard Stallman[Note 3] qui l'a ensuite — avec d'autres[Note 4] — formalisée et popularisée avec leprojet GNU — signifiant« Gnu is notUnix » — et laFree Software Foundation (FSF).

Une première ébauche de définition du logiciel libre est ainsi proposée en1986 par la FSF ; un logiciel est alors dit libre s'il confère à son utilisateur les libertés suivantes :

« Premièrement, la liberté de copier un programme et de le redistribuer à vos voisins, qu'ils puissent ainsi l'utiliser aussi bien que vous. Deuxièmement, la liberté de modifier un programme, que vous puissiez le contrôler plutôt qu'il vous contrôle ; pour cela, le code doit vous être accessible[8]. »

Définition de laFree Software Foundation

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Unlogiciel est considéré désormais comme libre, au sens de laFree Software Foundation (FSF), s'il confère à son utilisateur quatre libertés (numérotées de 0 à 3)[9] :

  1. la liberté d'exécuter le programme, pour tous les usages ;
  2. la liberté d'étudier le fonctionnement du programme et de l'adapter à ses besoins ;
  3. la liberté de redistribuer des copies du programme (ce qui implique la possibilité aussi bien de donner que de vendre des copies) ;
  4. la liberté d'améliorer le programme et de distribuer ces améliorations au public, pour en faire profiter toute la communauté.

L'accès aucode source est une condition d'exercice des libertés 1 et 3.

La FSF précise quelques points. D'abord ces libertés doivent être irrévocables. Chacun doit avoir la possibilité d'en jouir sans devoir prévenir un tiers. La redistribution du programme doit pouvoir se faire sous toute forme, notammentcompilée, éventuellement à la condition de rendre disponible le code source correspondant. L'utilisateur doit pouvoir fusionner des logiciels libres dont il n'est pas lui-même l'auteur. La FSF accepte toutefois des restrictions mineures quant à la façon dont un logiciel modifié doit être présenté lorsqu'il est redistribué.

Définition du projet Debian

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Le projetDebian, débuté en1993 avec le soutien de laFree Software Foundation, développe leDebian Free Software Guidelines (DFSG), lesprincipes du logiciel libre selon Debian[10]. Proposé en1997 parBruce Perens[11], le côté pratique y est mis en évidence en 10 points, en précisant par exemple : la non-discrimination des utilisateurs et des usages ; les restrictions acceptables en matière de préservation du code source de l'auteur original ; ou encore l'acceptation explicite du changement du nom d'un logiciel dont on redistribue une évolution. On peut noter à ce propos que les noms de plusieurs logiciels libres (et de leurs éditeurs) ont desmarques déposées, telles que, par exempleLinux[12],Mozilla[13] ouApache[14].

Cette définition établie pourDebian a été reprise, en1998, dans le cadre de l'Open Source Initiative (OSI) pour établir l'Open Source Definition[15].

Ensuite, la terminologieFree/Libre Open Source Software (FLOSS) apparait, tentant de réunir les notions de logiciel libre et logiciel open source[réf. nécessaire].

« Logiciel libre » et « open source »

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Logo de laFree Software Foundation

Littéralement,open source signifie « code source ouvert ». Toutefois, on utilise généralementopen source en référence à l’Open Source Definition introduite par l’Open Source Initiative (OSI) en1998, qui souhaitait une autre terminologie pour les logiciels libres, qui se voulait en anglais moins ambiguë et plus adaptée au monde des affaires quefree software[16].

Le mouvement pour le logiciel libre a défini des règles sur des principes éthiques, celui pour l'open source (qui en découle) a proposé une traduction fonctionnelle. Cela a déclenché des différends relatifs au respect de ces principes. Les défenseurs du logiciel libre considèrent que le logiciel libre est une affaire dephilosophie, tandis que les partisans de l'open source rejettent toute philosophie[17].

Cette initiative a causé une controverse entreRichard Stallman et laFree Software Foundation[18] qui regrettaient la mise en avant des principes techniques aux dépens de l'éthique. Richard Stallman explique aussi pourquoi le logiciel libre est meilleur que l'open source[19] et pourquoi l'« open source » passe à côté du problème que soulève le logiciel libre[20].

S'il persiste des désaccords entre ces mouvements, il reste qu'un travail conjoint d'harmonisation fait que, les définitions officielles du logiciel libre par laFree Software Foundation et de l'open source par l’Open Source Initiative renvoient dans la pratique à des licences ayant pour point communs les quatre libertés d'exécuter, d'étudier, de modifier et de redistribuer – la FSF ayant défini ces libertés en quatre points, là où l'OSI a utilisé une définition sur dix points.

En synthèse, les quatre libertés de la FSF sont bien présentes. Par exemple, la FSF dira de la licence APSL (une licence Open Source selon l'OSI), en la comparant à la licenceGPL (une des licences libres selon la FSF mais avec la restriction de devoir conserver les droits lors d'une redistribution, restriction appelée un copyleft) :

« La FSF considère maintenant l'APSL comme une licence de logiciel libre avec deux problèmes pratiques majeurs, qui rappellent la NPL : ce n'est pas un vrai copyleft, parce qu'elle autorise des liens avec d'autres fichiers qui peuvent être entièrement privateurs (propriétaires). Elle est incompatible avec la GPL. Pour cette raison, nous vous recommandons de ne pas utiliser cette licence pour publier de nouveaux logiciels ; mais il n'y a pas de problème à utiliser ou améliorer des logiciels publiés par d'autres personnes sous cette licence. » (versions 1.x de l’Apple Public Source License par exemple[21]).

Histoire du logiciel libre

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Article détaillé :Histoire du logiciel libre.

À l'époque des premiers ordinateurs, c'était lematériel informatique qui était censé constituer la source de revenus, lelogiciel n'étant qu'un moyen d'en faciliter la vente. L'accès aucode source était normal, car nul n'achetait un ordinateur sans disposer d'une équipe deprogrammeurs. Bien avant même la création d'Unix, les milieux professionnels et universitaires s'échangeaient volontiers logiciels et codes sources, et les constructeurs cédaient le leur pour rien jusqu'à ce que les lois antitrust ne le leur interdisent afin de permettre l'exercice d'une concurrence dans ce domaine[22],[23]. En outre, jusqu'auxannées 1970, il n'était pas encore tout à fait clair que ledroit d'auteur s'applique aux logiciels[24].

Au début des années 1970, les coûts de production des logiciels augmentent drastiquement. Les entreprises qui vendent ces logiciels s'attaquent aux positions jusqu'alors dominantes des constructeurs d'ordinateurs qui livrent et facturent comme un tout leurs machines et les programmes qui les font fonctionner (les coûts de production des seconds étant rendus indistincts des premiers). Ce système qui a besoin de programmes pour fonctionner sapait le développement d'une industrie du logiciel distincte de la production de machines. Certains utilisateurs capables de programmer ou d'appliquer d'autres programmes à la machine qu'ils ont acquise auprès de leur constructeur, ne souhaitent plus payer pour le programme fourni avec la machine. le 17 janvier 1969, une décision de justice déclare anti-concurrentielle la pratique consistant à facturer de manière indistincte le programme et la machine, ouvrant de nouvelles opportunités pour l'industrie du logiciel[25].

À partir desannées 1970, les logiciels feront donc l'objet d'une facturation spécifique ; en quinze ans, l'avènement de lamicro-informatique va généraliser ce modèle et donner un essor auxéditeurs de logiciels qui s'orientent vers la vente de licences d'utilisation. Un exemple souvent cité pour illustrer ce tournant est unelettre ouverte de Bill Gates aux hobbyistes, leur enjoignant de cesser de copier illicitement les logiciels.

Les constructeurs ont parallèlement restreint l'accès aucode source des programmes, comme l'atteste la stratégie OCO,object-code only d'IBM à partir du début desannées 1980. Il devient impossible, et dans certains cas interdit, d'étudier, de corriger ou d'améliorer les logiciels acquis. Non seulement l'utilisateur ne peut plus adapter le logiciel à ses souhaits, mais en cas debug, il se retrouve dépendant du bon vouloir de l'éditeur du logiciel. Enfin, la copie, une opération naturelle pour un ordinateur, devient en règle générale interdite (par défaut, le droit d'auteur interdit la copie non explicitement autorisée). Les logiciels disponibles uniquement sous ces conditions restrictives deviennent alors la règle et les logiciels jusqu'alors librement échangés se retrouvent souvent intégrés dans des produits commerciaux figés et non partageables.

Richard Stallman, alors chercheur au laboratoire d'intelligence artificielle duMassachusetts Institute of Technology, ressent profondément ce changement lorsque les collègues, avec qui il travaillait et échangeait des logiciels jusqu'ici, sont engagés à leur tour pour utiliser et produire des logiciels qu'ils ne pourront plus étudier et partager. Stallman commença à constater ces restrictions en présence de programmes sur lesquels il ne pouvait intervenir, notamment unpilote d'imprimante[26]. Robert Sproull aurait refusé de lui fournir le code source en raison d'un contrat de non-divulgation queXerox avait passé avec lui, pratique encore peu courante à l'époque[27].

En1984, il crée donc leprojet GNU, qui a pour objectif de construire un système d'exploitation compatible avecUnix, et dont la totalité des logiciels est libre. Parallèlement aux travaux de développement engagés, Richard Stallman fonde laFree Software Foundation. Afin de donner une assise solide à son projet, Richard Stallman définit précisément la notion delogiciel libre et rédige lalicence publique générale GNU (GPL) qui utilise le droit d'auteur pour garantir la pérennité des libertés accordées aux utilisateurs (et donc interdire la possibilité qu'une évolution ne soit plus libre). Il publie également lemanifeste GNU afin de marquer le début du projet GNU. Il publie également ensuite, périodiquement, jusqu'en 1998, les bulletins GNU[28]. Le projet débute par le développement de l'éditeur de texteGNU emacs.

Au début desannées 1990 la majorité du système GNU était fonctionnelle, seul lenoyau manquait. Le noyau est la partie d'un système d'exploitation qui communique avec le matériel et alloue les ressources aux autres programmes. Le projetGNU Hurd dont les spécifications avaient été définies par Stallman lui-même avait pour but de développer un noyau libre. Cependant le projet prenait du retard et la conception choisie pour celui-ci paraissait difficile à mettre en œuvre. En1991,Linus Torvalds, un étudiant finlandais, écrit son propre noyau[29], puis le publie un peu plus tard sous licence GPL. Son noyau, nomméLinux, associé aux logiciels GNU précédemment développés, permettait alors de former un système d'exploitation complètement libre et pleinement utilisable[30].

Les années suivantes ont vu un nombre considérable de projets de logiciel libre se lancer. Depuis la fin desannées 1990, le succès des logiciels libres, notamment deGNU/Linux, suscite un vif intérêt dans l'industrie informatique et les médias[Note 5]. LaFSF référence plus de 17 000 paquets de logiciel libre au début de 2025[31].

Caractéristiques des logiciels libres

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Accès aux sources

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Les libertés d'étudier et modifier un logiciel supposent un accès aucode source du logiciel. L'accès au code source est important car les logiciels sont généralement distribués sous une formecompilée enlangage machine, prêts à être exécutés par unordinateur. Mais le langage machine est très peu lisible par l'être humain et rend l'étude du logiciel extrêmement pénible, voire impossible. L'accès au code source est donc une condition nécessaire pour permettre à l'utilisateur de savoir ce que le programme fait réellement[32].

Contrôle par l'utilisateur

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Capture d'écran deTrisquel, unedistribution GNU/Linux et unsystème d’exploitation libre - constitué exclusivement de logiciels libres.

Un des objectifs principaux du logiciel libre est de permettre à l’utilisateur d'avoir le contrôle de son ordinateur et des logiciels qu'il utilise[33],[34]. Ce contrôle est donné individuellement : chacun peut étudier en détail ce que fait le logiciel et le modifier s'il le souhaite. Mais les utilisateurs ont aussi le contrôle de manière collective sur leur ordinateur[35] : on ne peut étudier personnellement l'ensemble des logiciels que l'on utilise, mais la relecture collective du code source par la communauté des développeurs, rend peu probable la possibilité qu'une fonctionnalité cachée ou malveillante puisse rester secrète longtemps. Si une telle fonctionnalité est découverte une version modifiée l'évinçant du logiciel peut rapidement être réalisée, discréditant ainsi la version originale. Ceci a pour effet de dissuader, la plupart du temps, les développeurs d'ajouter de telles fonctionnalités dans les logiciels libres[36]. Cependant, cette idée est très largement contestée par les créateurs de logiciels non libres[37].

Richard Stallman pense qu'en utilisant des logiciels propriétaires, les utilisateurs perdent la possibilité de contrôler une partie de leur propre vie[38]. Les propriétaires de logiciels propriétaires (les développeurs ou l'entreprise pour laquelle ils travaillent) ont selon lui le pouvoir d'espionner ou de restreindre les utilisateurs[39].

La définition du logiciel libre par laFSF précise[1] :

« Quand les utilisateurs ne contrôlent pas le programme, c'est le programme qui contrôle les utilisateurs. Le développeur contrôle le programme, et par ce biais, contrôle les utilisateurs. Ce programme non libre, ou « privateur », devient donc l'instrument d'un pouvoir injuste. »

Le, dans l'émissionCe soir (ou jamais !), cette notion de contrôle fait débat entreJacques Attali etJérémie Zimmermann.Jacques Attali affirme « Le mot libre est très mal adapté car les logiciels dit libres sont souvent attachés à une seule entreprise ». Selon Jérémie Zimmermann, « la liberté pour les logiciels c'est un vrai concept […] ce que ça veut dire c'est contrôler la machine plutôt que de se laisser contrôler par elle », ce à quoi Attali répond que « Si vous laissez chacun avoir la possibilité de contrôler sa confidentialité alors vous rendez impossible l'État de droit »[40].

Communautés

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La qualité du logiciel est souvent proportionnelle au nombre de développeurs. Plus la communauté de développement s'étend, plus elle devient un gage de qualité et de réactivité. De la même manière, la communauté des utilisateurs, ayant comme rôle principal de faire remonter des dysfonctionnements et des suggestions, a une influence proportionnelle à sa taille.

Les développeurs et utilisateurs de logiciels libres sont généralement indépendants, sans tendance politique particulière[41], et leurs motivations sont diverses. Ils réalisent ou utilisent des outils fondés sur un mode de production reposant sur la collaboration, l'entraide, le partage et lamutualisation. À ce titre, Bill Gates a comparé les communautés du libre à des « communistes d'un nouveau genre »[42], bien que Richard Stallman démente être ou avoir été communiste[43].

En France, les communautésUbuntu etMozilla comptent parmi les plus actives. Il existe également des associations de défense et promotion du logiciel libre telles que l'April, l'AFUL ou le réseauFramasoft.

En 2014Coraline Ada Ehmke[44],[45], crée leContributor Covenant, uncode de conduite utilisé dans plus de 40 000 projetsopen source, y compris d’importants projets tels queLinux ouRuby on Rails[46],[47],[48]. En2016, elle reçoit un prix Ruby Hero en reconnaissance de son travail sur ceCovenant Contributor[49],[50]. Ladiversité dans le milieu du logiciel libre est problématique, avec la présence de sexisme[51],[52]. L'invisibilisation des femmes[53] dans ce milieu va de pair avec un récit glorificateur autour de figures masculines, alors même que le terme d'open source lui-même aurait été inventé parChristine Peterson,[54],[55].Angela Byron souligne le rôle des blagues sexistes qui ont tendance à faire partir les femmes de la contribution[56].

Sage Sharp est une des personnalités qui a œuvré pour promouvoir plus de diversité dans le monde du logiciel, à travers le projetOutreachy[57],[58],[59],[60], ce qui lui a valu de remporter le premier prix annuel de la communautéRed Hat Women in Open Source en 2015 pour « ses efforts visant à améliorer les communications et à inviter les femmes dans les communautés open source[61] » et leprix O'Reilly Open Source 2016 pour ses réalisations dans la communauté open source[57].

Formats ouverts

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Article détaillé :Format ouvert.

Les logiciels libres ont, dans leur grande majorité, tendance à respecter lesformats standards ouverts, ce qui favorise l'interopérabilité. Par exemple, le développement dunavigateur webMozilla Firefox s'applique à respecter autant que possible les recommandations émises par leWorld Wide Web Consortium. De même,LibreOffice etApache OpenOffice utilisent le formatOpenDocument, aux spécifications publiques définies à l'origine par le comité technique d'OASIS et certifié comme normeISO[62], incarnant ainsi une valeur pérenne pour les applications bureautiques. L'utilisation de formats ouverts dont l'ensemble des spécifications techniques sont connues, garantit l'accès auxdocuments numériques archivés.

Toutefois, la préférence pour les formats ouverts, si elle est effectivement constatée, n'est pas un élément de la définition du logiciel libre.

L'adhésion à une politique de formats ouverts touche à présent largement le monde de l'industrie informatique. À titre d'exemple, les spécifications du langageC#, une création deMicrosoft fortement inspirée par le langageJava deSun Microsystems, ont été publiées et rendues exploitables par d'autres acteurs de l'informatique avant même celles de Java.

Commercialisation

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La commercialisation des logiciels libres est possible mais la liberténo 2 en interdit l'exclusivité. Cette caractéristique rend délicat leretour sur investissement financier pour les développeurs du logiciel par la vente du logiciel. Autrement dit : les logiciels libres ne permettent pas de rétribution directe des auteurs. Ceux-ci doivent se limiter à la vente de services associés à l'utilisation du logiciel (voir l'article consacré auxsociétés de services en logiciels libres et l'articleModèles d'affaires des logiciels open source).

Les licences libres les plus « contraignantes » imposent que tout projet qui réutilise le code source du logiciel libre devienne lui-même un logiciel libre. Les éditeurs traditionnels s'y refusant catégoriquement, cette disposition les enferme dans le monde du « non-libre » (l'univers des logiciels propriétaires). Il se crée alors un fossé entre les deux mondes, qui est dommageable du point de vue de l'interopérabilité et de l'harmonie entre des systèmes libres et propriétaires qui sont amenés à « cohabiter ».

Il existe aussi une forme de distribution mixte : il s'agit d'un système dedouble licence selon lequel l'éditeur propose d'une part une distribution libre (et généralement gratuite) et, en parallèle, une distribution fermée et payante, assortie des conditions commerciales classiques des logiciels non-libres (et parfois de fonctionnalités supplémentaires).

La politique controversée des grands comptes

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Certains partisans du logiciel libre voient une incohérence dans la politique de certaines entreprises ayant affiché une adhésion aux principes de l’open source mais étant favorables à l'extension du logiciel au champ du brevetable. Pour eux, le logiciel libre (via laFree Software Foundation) lutte ouvertement contre la brevetabilité des logiciels et, conséquemment, contre l’exclusivité d’exploitation d’une idée par une seule personne ou entreprise. Ils craignent qu'à terme, certains membres de l’open source détiennent des portefeuilles de brevets surdes idées, leur permettant de réclamer des redevances sur chaque portion de code source[63].

IBM, par exemple, déposa enEurope et auxÉtats-Unis certains algorithmes cruciaux dans le fonctionnement général du noyau ou du système d’exploitationGNU/Linux et porta devant des tribunaux des affaires afin que lesbrevets logiciels soient institués et reconnus en Europe. Pourtant, cette même entreprise autorise l'usage de 500 de ces brevets aux développeurs de logiciels libres etopen source[64].

Dans la pratique, tout procès enpropriété intellectuelle coûte en temps et en argent. Il est donc difficile pour la communautéopen source de faire valoir ses droits face auxmultinationales. Certains de ses détracteurs l'accusent de recevoir parfois d'une multinationale descoups de pouce l'aidant à lutter contre l'influence d'une autre (ce fut un moment le cas entreSun etMicrosoft dans l'affaireOpenOffice)[65]. IBM finance également la communauté des logiciels librescontre les actions de Microsoft, etc.[réf. nécessaire]. Le systèmeno win, no fee autorisé aux États-Unis (et qui fut utilisé pour défendre les victimes pauvres deBhopal) peut éventuellement permettre à la communauté du libre de défendre ses droits, bien que les dossiers soient par nature plus complexes, demandant parfois d'examiner des centaines de milliers de lignes de code.

Sécurité

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La sécurité relative des logiciels libres et propriétaires est sujette à débat.

  • Le libre accès aucode source permet l'examen du logiciel par des experts indépendants ;
  • Le libre accès aucode source rend impossible le recours à lasécurité par l'obscurité, ce qui est considéré comme un avantage ou un défaut, selon le point de vue ;
  • La découverte defailles de sécurité est facilitée par la publication du code source. En effet, l'ouverture du code permet statistiquement à un plus grand nombre de personnes d'avoir la possibilité de repérer et de corriger des vulnérabilités.

Innovation

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L'effet du logiciel libre sur l'innovation est sujet à débat.

Les partisans du logiciel libre considèrent qu'il permet de garantir une activité innovante. Parce qu'un large panel de contributeurs peut y apporter de nouvelles fonctionnalités. Ce dynamisme accélérerait les échanges et favoriserait l'innovation alors que le principe de « verrouillage » nuirait à ce dynamisme. Enfin l'accès à l'intégralité du code source ne permet pas de garder longtemps un avantage concurrentiel ce qui pousserait à l'innovation[réf. souhaitée].

Certains innovateurs commePranav Mistry du Media lab (MIT, États-Unis) proposent[66] de mettre à la fois les innovations matérielles et les innovations logicielles en licence libre pour tous.

De l'autre côté certains acteurs du monde dulogiciel propriétaire considèrent au contraire que le logiciel libre peut avoir un effet négatif sur l'innovation en décourageant l'investissement d'acteurs privés[67].

Financement

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Il existe une grande disparité à l'intérieur des logiciels sous « licence libre » en ce qui concerne leur financement. D'une part, une grande majorité de petits logiciels non financés (bénévolat) et d'autre part, des logiciels majeurs du marché, financés principalement par les grands acteurs de l'industrie informatique – ainsi,Linux est financé entre autres parRed Hat,IBM etIntel,Firefox parGoogle.

En France, les entreprises consacrent« 16 % de part de budget informatique alloué aux logiciels libres »[68].

Licences

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Base légale

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Les logiciels libres sont soumis, comme tout logiciel publié hors du domaine public, audroit d'auteur. Dans ce cadre, le droit d'auteur est exercé par le biais d'unelicence libre qui énumère les droits que l'auteur choisit d'octroyer à l'utilisateur.

Eben Moglen, contributeur à la conception de la licence GNU GPL (notamment la version 3), insiste sur la distinction entrelicence etcontrat qui existe en droit américain : une licence est une autorisation unilatérale tandis qu'un contrat suppose des obligations réciproques[69]. Les logiciels libres sont distribués avec de simples licences. Généralement, ils sont également distribués sans la moindre garantie.

Certaines licences, dont la plus connue et utilisée pour les logiciels libres, lalicence publique générale GNU, sont relativement complexes. Ainsi, la GPL ne donne le droit de redistribuer un logiciel que si l'ensemble du logiciel, y compris toutes les éventuelles modifications, est redistribué selon les termes exacts de la GPL. Cette licence a un caractère héréditaire car la fusion d'un logiciel sous GPL avec un logiciel non GPL n'autorise la redistribution du logiciel fusionné que sous GPL.

Licences libres

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Article détaillé :Licence libre.

Les licences des logiciels libres sont souvent réparties en trois catégories, selon le degré de liberté qu'elles accordent en matière de redistribution.

La Fondation pour le logiciel libre ouFree Software Foundation, catégorise les licences d'après quelques questions clés[70] :

  • Permet-elle de qualifier, ou non, un logiciel libre[71] ?
  • Y a-t-il, ou non, un « copyleft » ou « gauche d'auteur » ?
  • Est-elle compatible avec la GPL deGNU ? À moins que le contraire ne soit spécifié, les licences compatibles le sont à la fois avec la GPLv2 et la GPLv3 ;
  • Pose-t-elle certains problèmes pratiques ?

Domaine public

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Article détaillé :Domaine public, en droit de la propriété intellectuelle.

En langage courant :« Le logiciel appartient à tout le monde ». C'est une caractéristique juridique qui n'a pas besoin de licence du fait que le logiciel n'a aucun ayant droit. Les droits patrimoniaux concernant ce logiciel disparaissant, il peut alors être utilisé encore plus librement, sous réserve que soient respectés les droits extra-patrimoniaux de ses auteurs. Théoriquement, tout logiciel tombe dans le domaine public une fois les droits d'auteur échus. Toutefois, la durée de protection des droits d'auteur est bien plus longue que le plus ancien des logiciels, par exemple 70 ans après la mort de l'auteur dans tous les pays de l'Union européenne. On ne trouve donc dans le domaine public que des logiciels qui y ont été placés à la suite d'une renonciation aux droits.

Licences de type BSD

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Article détaillé :Licence BSD.

Il s'agit d'un type de licence imposant peu de contraintes ; cependant, ce type de licence ne protège pas contre les restrictions. En général, seule la citation des auteurs originaux est demandée. En particulier, ces licences permettent de redistribuer un logiciel libre sous une forme non libre. Ces licences permettent donc à tout acteur de changer la licence sous laquelle le logiciel est distribué. Un cas de changement de licence courant est l'intégration de logiciel sous licence BSD dans un logiciel souscopyleft (licence GPL). Un autre cas courant est l'intégration de logiciel sous licence BSD dans les logiciels propriétaires.

Ces licences sont notamment utilisées par laBerkeley software distribution (licence BSD),X Window (licence MIT) etApache Software Foundation (licence Apache).

Copyleft, licences de type GPL

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Logocopyleft (« gauche d'auteur » ou « laisser copier »). Le C « inversé » est le symbole du copyleft, « opposé » du symbole ducopyright. En 2009, il n'est pas reconnu comme symbole légal.
Article détaillé :Licence publique générale GNU.

« GPL » est l'acronyme de « General Public License » (Licence Publique Générale). La plus répandue des licences de ce type est la licence publique générale GNU (GNU General Public License), ou GNU GPL pour faire court. On peut réduire encore plus en « GPL », s'il est entendu qu'il s'agit de la GNU GPL[72]. La Free Software Foundation ou FSF se réfère à la catégorie de licence « copyleft ».

La GPL contient des « contraintes contre les contraintes ». Par exemple, l'article deux de la GPL permet d'apporter des modifications et de la distribution d'une œuvre sous licence GPL si le licencié fait tout le travail soit concédé comme un tout, sans frais à toute tierce partie suivant les termes de la GPL. Autrement dit, cette licence interdit la redistribution hors des principes ducopyleft, car« Si un programme est un logiciel libre au moment où il quitte les mains de son auteur, cela ne signifie pas nécessairement qu'il sera un logiciel libre pour quiconque en possèdera une copie »[73]. Les licences du projetGNU sont les plus célèbres. Une telle licence permet d'intégrer du logiciel sous licence BSD et de le redistribuer sous licence GPL. L'inverse est impossible. La licence GPL est critiquée puisqu'elle empêche les fournisseurs de logiciels propriétaires de censurer le code.

La contrainte en aval contre les restrictions est intentionnelle. Les auteurs de la GPL soutiennent également que tous les logiciels doivent être sous licence libre parce qu'il est moralement inacceptable de faire autrement[74].

La GPL entretient l'effort de rendre le plus de logiciels libres possible et ce unidirectionnellement. Il s'agit d'une licence qui protège inconditionnellement les développements logiciels appartenant au domaine public.

D'importants programmes libres sous licence comme le compilateur GNU C++, le noyau Linux et la suite de bureautiqueLibreOffice n'existeraient pas sans cela[75].

En somme, la licence GPL est conçue pour protéger les libertés des utilisateurs tout en facilitant la coopération avec la communauté du logiciel libre[76].

Licences non libres

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Schéma de classification des CLUF.

Un logiciel non libre est appelélogiciel propriétaire ou logiciel privateur. Cette première appellation peut apparaître trompeuse, car à l'exception de logiciels dudomaine public, les logiciels libres n'ont pas moins de propriétaires que les autres, encore que le termeauteurs soit plus approprié. Les auteurs de logiciels libres conservent certains droits dépendants du type de licence libre employée.

Quelques exemples de types de logiciels non libres :

  • Freeware, logiciels gratuits, gratuiciels. On utilise ce terme pour les logiciels propriétaires qui sont distribuésgratuitement. Lesfreewares ne sont pas libres car leurcode source n'est pas disponible et donc seul l'auteur original peut l'améliorer et publier des versions modifiées. En outre, la revente d'unfreeware est souvent restreinte.
  • Shareware, logiciels à partager, partagiciels. Le shareware est un logiciel qu'on peut légitimement se procurer gratuitement, mais qu'on doit payer si l'on désire l'utiliser. Aucun logiciel libre n'est unshareware. À la limite, un logiciel libre pourrait encourager la rétribution de l'auteur, sans que cela n'ait force de licence (sans quoi il ne serait plus libre). Mais toute personne serait libre de supprimer l'encouragement et de redistribuer cette version allégée.
  • Shared Source. Le termeShared Source (code source partagé) vient de laShared Source Initiative deMicrosoft[77]. Il s'agit d'un type de licence qui donne le droit de regarder lecode source et parfois d'en distribuer des versions modifiées. Toutefois, le droit de vendre n'est pas attribué et les licencesshared source ne sont pas considérées comme deslicences de logiciel libre.
  • Fair source, logiciels dont les sources sont publiées de manière différée. Ces logiciels ont pour but de faciliter le financement de leur développement face à des structures qui l'exploiterait sous forme de service payant ou l'installerait sans contribuer à son développement. Ils ne permettent pas une totale autonomie en permettant la sécurité et l'accès aux sources, donnant une impression de « boite noire »[78].

Offre en logiciels libres

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Article détaillé :Correspondance entre logiciels libres et logiciels propriétaires.

Typologies de services rendus

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Des logiciels libres sont aujourd'hui disponibles pour des besoins aussi variés que lagestion de projets,de temps, gestion d'établissements scolaires ouuniversitaires, incluant des modules decomptabilité,finances,ressources humaines, cursus etscolarité,documentation,communication,formation,pédagogie,travail collaboratif,gestion de données etde contenu,gestion de contenu web,gestion de l'apprentissage,gestion des droits numériques, créativité (arbres heuristiques…). Portails et plates-formes numériques de travail ou d'enseignement (TICE dontformation en ligne),services numériques divers, etc.

Leur maintenance et développement peuvent être externalisés ou coopératifs.

Quelques exemples

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GNUNoyau LinuxBSDLibreOffice
VLCGIMP
Blender
Audacity
Firefox
Thunderbird
GNOMEKDE
ApacheMySQLPHPPython
Tableau interactif donnant quelques logiciels libres célèbres.

Parmi les logiciels libres les plus connus du grand public figurent :

Les logiciels libres ont aussi un rôle important dans le fonctionnement d'Internet :

Le réseauFramasoft, dont le slogan est « la route est longue mais la voie est libre », référence dans son annuaire plus de mille six cents logiciels libres.

Le logiciel libre dans le marché du logiciel

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Part de marché du logiciel libre dans le marché du logiciel au fil des années

Le logiciel libre s'impose de plus en plus comme une solution de remplacement moins coûteuse que les logiciels propriétaires. Il devient également un produit de plus en plus mis en avant par des revendeurs, soit pour sa fiabilité (cas de fournisseurs de serveurs), soit pour son coût de licence nul, permettant au client d’investir la différence dans des services associés. Ses spécificités ont également abouti à ce que les acteurs de l'écosystème inventent desmodèles d'affaires spécifiques afin de se financer.

En janvier 2025, 80 % à 90 % des logiciels utilisés dans le monde sont des logiciels libres, selon Stéfane Fermigier, directeur général de la sociétéAbilian et coprésident duConseil national du logiciel libre[79].

Le tableau suivant reprend les données disponibles pour la France :

Croissance et prévision de croissance du marché du logiciel libre en France
200220032004200520062007200820092010201120122013201420152016
Chiffre d’affaires du
logiciel libre (millions d’€)
60100140250440[80]7331 100[81]1 500[réf. nécessaire] (Europe : 5 100)2 2002 5013 000[82]4 100[83]4 500[84]
Part de marché du logiciel libre
(dans l’industrie du logiciel)
0,2 %0,4 %0,5 %0,9 %1,4 %2,1 %6 %[85]10 %[86]13 %[87]
Croissance du marché
du logiciel libre
67 %40 %79 %72 %66 %[88]47 %[réf. nécessaire]30 %[89]20 %[80]33 % depuis 2012[86]15 %
Croissance
du reste du marché
-4,2 %3,8 %6,3 %6,6 %7,1 %17 %[90]
RapportsPierre Audoin Consultants[Note 6]

Du côté des administrations, les gouvernements brésilien, sud-africain, d'Andalousie et d'Estrémadure enEspagne ont officiellement affiché leur orientation vers le logiciel libre. En France, après la gendarmerie nationale, des secteurs de l'administration centrale passent àLibreOffice viaMIMO.

En France, lechiffre d'affaires du logiciel libre en 2007 est de 730 millions d'euros. Rapportés aux 30 milliards du marché du logiciel, cela représente 2,4 % de part de marché (contre 1,5 % en 2006)[91].

En outre, l'AFUL a édité un dossier[92] et l'April un livre blanc sur les modèles économiques liés au logiciel libre[93].

La position officielle de la France pour « l'usage du logiciel libre dans l'administration » est précisée en septembre 2012 dans un document du même nom appelé aussi circulaireAyrault sur le logiciel libre car adressé par ce dernier à l'ensemble de ses ministres[94]. Ainsi, chaque année, leSocle interministériel de logiciels libres présente près de 200 logiciels libres mis en avant pour leur efficacité dans différentes administrations de l’État français.

Promotion du logiciel libre

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Des conférences et ateliers sont organisés régulièrement pour promouvoir le logiciel libre avec découvertes, démonstrations et évolutions des logiciels entrant dans la définition du libre. Ce sont des événements organisés à des niveaux scolaires comme le Capitole du Libre[95], régionaux[96], nationaux[97] et internationaux comme leFOSDEM[98]. Le livre libreAda & Zangemann, qui raconte l'histoire d'une libération collective initiée par une petite fille curieuse et inspirante qui souhaite ne plus laisser la technologie entre les mains d'un seul homme, permet également d'aborder et mieux faire comprendre le logiciel libre auprès d'un large public[99],[100].

Notes et références

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Références

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  1. a etb« En gros, les utilisateurs ont la liberté d'exécuter, de copier, de distribuer, d'étudier, de modifier et d'améliorer le logiciel. Avec ces libertés, les utilisateurs (à la fois individuellement et collectivement) contrôlent le programme et ce qu'il fait pour eux. Quand les utilisateurs ne contrôlent pas le programme, c'est le programme qui les contrôle ». (Gnu.org)
  2. (en)Stallman R. 2009,p. 20 : « Computer users should be […] free to share software because helping other people is the basis of society ».
  3. VIviane Gelles, « l'effet contaminant de certaines licences open source », surJurisExpert,(consulté le)
  4. « Quand les utilisateurs ne contrôlent pas le programme, c'est le programme qui les contrôle. Le développeur contrôle le programme, et par ce biais contrôle les utilisateurs. Ce programme non libre, ou « privateur », devient donc l'instrument d'un pouvoir injuste » (Gnu.org)
  5. (en) The Free Software Foundation, « What is Free Software? », surGNU operating system,(consulté le)
  6. « Pratiquement tous les logiciels « open source » sont des logiciels libres ; les deux termes décrivent pratiquement la même catégorie de logiciel. Mais ils représentent des vues basées sur des valeurs fondamentalement différentes. L'« open source » est une [méthode] de développement ; le logiciel libre est un mouvement social. » — Richard Stallman dansPourquoi l'« open source » passe à côté du problème que soulève le logiciel libre
  7. Interview de Richard Stallman par PROgrammez!, sur le site programmez.com
  8. Dans le texte : « First, the freedom to copy a program and redistribute it to your neighbors, so that they can use it as well as you. Second, the freedom to change a program, so that you can control it instead of it controlling you; for this, the source code must be made available to you » (Source)
  9. « Qu'est-ce que le logiciel libre ? - Projet GNU - Free Software Foundation », surwww.gnu.org(consulté le)
  10. « Le contrat social de Debian », surwww.debian.org(consulté le)
  11. Dans laliste de diffusion de Debian :Debian's "Social Contract" with the Free Software Community
  12. Linux Mark Institute
  13. Mozilla Trademark Policy
  14. Apache FAQ, Is 'Apache' a trademark?
  15. CamillePaloque-Berges et ChristopheMasutti,Histoires et cultures du Libre. Des logiciels partagés aux licences échangées, Lulu.com,(ISBN 9782953918793,lire en ligne)
  16. DavidCorroy, « Open Source : découverte d’un modèle de développement », surtomshardware.fr,(consulté le)
  17. D'après les propos de Loïc Dachary, vice-président et fondateur de la FSF Europe cité dans Benkeltoum, N. 2009.Les Régimes de l’open source : solidarité, innovation et modèles d'affaires, thèse de doctorat en sciences de gestion. Paris : Centre de gestion scientifique, Mines ParisTech. page 20.
  18. « Pourquoi nous parlons de Logiciel Libre », surfsfe.org, Free Software Foundation Europe(consulté le)
  19. « Pourquoi l'expression « logiciel libre » est meilleure qu'« open source » », surgnu.org, Free Software Foundation,(consulté le)
  20. Richard Stallman, « Pourquoi l'« open source » passe à côté du problème que soulève le logiciel libre », surgnu.org, Free Software Foundation,(consulté le)
  21. « Les problèmes avec les anciennes versions de l'Apple Public Source License », surgnu.org, Free Software Foundation,(consulté le)
  22. (en)The Daemon, the GNU and the Penguin — by Peter H. Salus — Part 1
  23. (en)The Daemon, the GNU and the Penguin — by Peter H. Salus — Ch. 2 & 3
  24. (en) Michael S. Keplinger, « Computer Software--Its Nature and Its Protection Symposium: Computer Law »,Emory Law Journal,vol. 30,no 2,‎,p. 483-512(lire en ligne[PDF])
  25. (en) Liliane Kerjan, « Antitrust Laws: the IBM and AT&T Cases »,Revue Française d'Études Américaines,no 35,‎,p. 89-102(lire en ligne[PDF])
  26. « J'avais déjà eu l'expérience douloureuse des accords de non-divulgation, quand quelqu'un m'avait refusé, ainsi qu'au laboratoire d'IA du MIT, l'accès au code source du programme de contrôle de notre imprimante (l'absence de certaines fonctionnalités dans ce programme rendait l'utilisation de l'imprimante très frustrante). Aussi ne pouvais-je pas me dire que les accords de non-divulgation étaient bénins. J'avais été très fâché du refus de cette personne de partager avec nous ; je ne pouvais pas, moi aussi, me comporter d'une telle manière à l'égard de mon prochain. »(source)
  27. Cette information est issue du document Libre comme Liberté (traduit de l'anglaisFree as in Freedom), par Sam Williams, chapitre 1, disponible sur Wikisource.
  28. (en) GNU Operating System, « GNU's Bulletins »
  29. Jean-Luc Vonnez, « Linux, le rebelle n'appartient à personne »,L'Hebdo,‎,p. 58-59
  30. Stallman: "Vers 1990 presque tout le système existait, il manquait seulement le noyau. […] Linus Torvalds a écrit un noyau de style classique, qui s'appelle Linux. En combinant Linux avec le système GNU, d'autres personnes sont arrivées à un système complet qui pouvait marcher sur une machine, qui était tout à fait libre, ce qui était le but du projet GNU et c'est presque le même système que GNU. C'est une version modifiée du système GNU par substitution d'un noyau par un autre."[1]
  31. « Free Software Resources — Free Software Foundation — Working together for free software », surwww.fsf.org(consulté le)
  32. "car les utilisateurs n'ont pas le code source du programme. À cause de cela […], ils ne peuvent savoir ce que le programme fait réellement"[2]
  33. « Free software is about having control over the technology we use in our homes »(en)http://www.fsf.org/working-together/control/
  34. « In order for computer users to have freedom in their own computing activities, they must have control over the software they use »(en)http://www.gnu.org/philosophy/digital-inclusion-in-freedom.html
  35. « ... and collectively to have control over what our software does and thus to have control over our computing. »(en)http://fsfe.org/projects/gplv3/bangalore-rms-transcript
  36. « most of the time, even those who are not stopped by their consciences and social pressure refrain from putting malfeatures in free software. »http://www.fsf.org/blogs/rms/ubuntu-spyware-what-to-do
  37. par exempleKen Thompson, co-concepteur du système UNIX cité danshttps://dl.acm.org/citation.cfm?id=358210 : « You can't trust code that you did not totally create yourself (…) No amount of source-level verification or scrutiny will protect you from using untrusted code »
  38. Stallman R. 2009,p. 52,3e paragraphe.
  39. Stallman R. 2009,p. 239,4e paragraphe.
  40. Ce soir (ou jamais !), le 25 octobre 2013, vers la minute 60
  41. (en) Gabriella Coleman, « The Political Agnosticism of Free and Open Source Software and the Inadvertent Politics of Contrast »,Anthropological Quaterly,vol. 77,no 3,‎,p. 507-519
  42. "a new kind of communism"http://www.humaniteinenglish.com/spip.php?article319
  43. "Quiconque critique certaines pratiques commerciales peut s'attendre à être traité de « communiste » [...] si des gens croient à ces accusations, c'est qu'il n'ont pas vraiment écouté ce sur quoi portaient les critiques"http://www.gnu.org/philosophy/luispo-rms-interview.html
  44. (en) Coraline Ada Ehmke, « Talk: He Doesn't Work Here Anymore », surAlterconf,(consulté le).
  45. (en) EvelinHeidel, « Your presence as a political statement: the story of Coraline Ada », surGenderIT,(consulté le).
  46. (en) « Contributor Covenant: A Code of Conduct for Open Source Projects »,Contributor Covenant(consulté le).
  47. Evans, « On the war between hacker culture and codes of conduct »,TechCrunch,(consulté le).
  48. (en-US) ChadBostick, « GitHub’s Anti-Harassment Tools and the Open Source Codes of Conduct »,Hello Tech Pros,(consulté le).
  49. (en-US) « 2016 Ruby Heroes »,Ruby Heroes(consulté le).
  50. [vidéo] « Ruby Hero Awards », RailsConf,, Confreaks.
  51. Thierry NoisetteNoisette, « Le logiciel libre manque de femmes, des femmes réagissent », surZDNet France [éditeur= L'esprit libre,(consulté le).
  52. « Group:Women's Caucus/Documentation/9.19.2009 - LibrePlanet », surlibreplanet.org(consulté le).
  53. (en) AlexisKauffmann, « Les femmes et le logiciel libre », surFramablog,(consulté le).
  54. « History of the OSI | Open Source Initiative », suropensource.org(consulté le).
  55. (en) JaijitBhattacharya,Technology In Government, 1/e, Jaijit Bhattacharya,(ISBN 978-81-903397-4-2,lire en ligne).
  56. « Women in Open Source (Open Web Vancouver 09) by Angela Byron »(consulté le).
  57. a etb(en)« Outreachy's Sarah Sharp Wins O'Reilly Open Source Award - Software Freedom Conservancy »[archive du],sfconservancy.org,(consulté le)
  58. « Open Source Interns Outperform Industry Heavyweights In Linux Kernel Contributions »[archive du],01.org,(consulté le)
  59. « Outreachy Progress: 2018-12 »[archive du],sage.thesharps.us,(consulté le)
  60. « Code of Conduct Enforcement Training »,Otter Tech(consulté le)
  61. « Women in Open Source Award »[archive du],www.redhat.com(consulté le)
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  63. (en-US) Free Software Foundation, « Join the fight against software patents with the revamped campaign site »Accès libre, surfsf.org,(consulté le).
  64. Christophe Guillemin, « Accueil mitigé sur l'ouverture par IBM de 500 brevets logiciels », surZDNet,(consulté le).
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  66. (en) Pranav Mistry, « About », surpranavmistry.com(consulté le)
  67. Jean-MarieGouarné, « Le logiciel libre menace-t-il vraiment l'innovation ? », sur01net.com,(consulté le)
  68. KatleenErna, « 94 % des entreprises françaises sont favorables aux logiciels open-source, qu'apporte le libre aux professionnels ? », surdeveloppez.com,(consulté le)
  69. The GPL Is a License, not a Contract
  70. La liste de la fsf.org des licences libres commentées
  71. Définition selon la version de la Fondation pour le logiciel libre ou Free Software Fondation[3]
  72. Signification de l’acronyme GPL
  73. (Traduction de) Richard Stallman dansLe projet GNU
  74. au sens où il est immoral de faire payer un logiciel dont le coût marginal de reproduction est nul
  75. Les avantages de la licence GPL selon le manuel de FreeBSD
  76. Guide rapide de la GPL
  77. Microsoft Shared Source Initiative Home Page
  78. AntoineCrochet-Damais, « Le fair source : nouvelle alternative pour éviter les pièges de l'open source »,Le journal du net,‎(lire en ligneAccès libre)
  79. Sophy Caulier, « L’open source, l’armée de l’ombre du logiciel… et de l’Intelligence artificielle »Accès limité, surLe Monde,(consulté le)
  80. a etbOpen Source : le marché français dépasse les 1,5 milliard d’euros, sur le site lemagit.fr du 17 juillet 2009 - consulté le 12 octobre 2012
  81. La place des logiciels libres dans l'Enseignement Supérieur et la Recherche, dans l'administration, en France, en Europe et dans le monde, sur le site projet-plume.org - consulté le 12 octobre 2012
  82. (en)Do You Really Need a VPS to Host Your Sites?, sur progilibre.com, 10 octobre 2012.
  83. « Le marché du logiciel libre pèse 4,1 milliards en France »,Les Échos,‎(lire en ligne, consulté le).
  84. Antoine Crochet-Damais, « Open Source : une croissance de 15% en France en 2016 », surjournal du net,(consulté le)
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  90. Lucie Ronfaut, « Les trois grandes tendances du marché des logiciels en France », surLe Figaro,(consulté le)
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  92. « Modèles économiques liés aux logiciels libres », surAFUL,(consulté le)
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  98. « La communauté du logiciel libre se défend contre la surveillance », surARTE Info(consulté le)
  99. ThierryNoisette, « Ada & Zangemann, un beau livre jeunesse sur les logiciels libres », surZDNet France,(consulté le)
  100. Jean-MarcManach, « Un roman graphique explique les logiciels libres aux enfants », surNext,(consulté le)

Notes

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  1. Le qualificatif de « privateur », rarement employé dans la langue française bien qu'il existe, est régulièrement utilisé parRichard Stallman qui le préfère à celui de « propriétaire » pour désigner les logiciels non libres (exemple dans cetteretranscription de l'une de ses conférences). Une rapide explication de cette préférence terminologique et sémantique est donnée sur le site de l'April (voirici). Ainsi, l'emploi du terme « privateur » met plutôt l'accent sur le fait que les logiciels non libres privent leurs utilisateurs des libertés garanties par les logiciels libres au sens de laFSF.
  2. La confusion est surtout présente dans les pays anglophones du fait de l'utilisation du motfree qui signifie à la foislibre etgratuit. Cette confusion est souvent levée par l'expression « Free likefree speech, not likefree beer ».
  3. Par exemple dans l'annonce de la création du projet GNU surArpanet en1983 (Source) :

    « Why I Must Write GNU : I consider that the golden rule requires that if I like a program I must share it with other people who like it. I cannot in good conscience sign a nondisclosure agreement or a software license agreement. So that I can continue to use computers without violating my principles, I have decided to put together a sufficient body of free software so that I will be able to get along without any software that is not free. »

  4. Plusieurs contributeurs apparaissent dans le premier « bulletin GNU » de février dans lequel apparaissent une définition du logiciel libre ainsi que le rôle de laFree Software Foundation. (Source)
  5. Un point culminant du succès économico-médiatique des logiciels libres est l'introduction en bourse deVA Linux, qui a connu une hausse record de 698 %.
  6. cité par Computer Reseller News,no 192, 18 janvier 2007,p. 18 et Le nouvel Économisteno 1617 du 14 au 20 juin 2012, page 32.

Annexes

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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  • Beaucoup de licences spécifiques de logiciels commerciaux
  • Licences dePartagiciels
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