Ljubljana ([ljuˈbljàːna][2]Écouterⓘ à prononcerLioubliana ;enallemand :Laibach[ˈlɑɪbaχ][3] ;enitalien :Lubiana[luˈbjaːna][4]) est lacapitale de laSlovénie. Plus grande ville du pays avec environ 280 000 habitants[5], elle est influencée tout au long de son histoire par différentes cultures du fait de sa position géographique charnière entre les culturesgermanique,latine etslave. Depuis 1991, la ville est le centre économique et culturel principal de laSlovénie devenue indépendante de laYougoslavie.
Panorama de la ville avec lesAlpes en arrière-plan.
Les historiens ne se sont toujours pas mis d’accord concernant l’origine du nom de la cité. Certains pensent que le nom provient d’une ancienne citéslave nomméeLaburus[6]. D’autres pensent que le mot dérive du mot latinAluviana à la suite d'une inondation dans la ville. Il dérive peut-être également du nomLaubach qui signifie « marais ». Finalement, certains pensent que le nom dérive du mot slaveLuba qui signifie « Aimée »[6].
Ljubljana est le nomslovène de la ville. Elle est traditionnellement connue enallemand sous le nom deLaibach (anciennementLaybach ouLaubach[7],[8]), enitalien sous le nom deLubiana et enlatin sous le nom deLabacum[9]. Les dénominationsLioubiana[10],[11],[12],Lioubliana[13],[14],[15] ouLoubiana[16],[17] sont également parfois rencontrées en français.
Selon la célèbre légende grecque, le hérosJason et sesArgonautes, qui auraient trouvé la célèbreToison d'or enColchide, se seraient alors dirigés au nord en remontant le fleuveDanube plutôt que de retourner vers lamer Égée[18]. En remontant le Danube, ils se seraient dirigés vers son affluent laSave puis jusqu'à la source de la rivièreLjubljanica. Ils démontèrent alors le bateau pour le transporter jusqu'à lamer Adriatique située plus à l’ouest pour retourner chez eux[18]. Entre les municipalités actuelles deVrhnika et de Ljubljana, les argonautes trouvèrent un grand lac entouré d’un marais. C’est là que Jason terrassa un monstre. Ce monstre était ledragon de Ljubljana qui est aujourd’hui présent sur le blason et le drapeau de la ville[18]. Plusieurs dragons ailés ornent lepont des Dragons (Zmajski Most) ; construit entre1900 et1901, ce pont est l’œuvre de J. Zaninovic. Le dragon (ou lelindworm, créature mi-serpent mi-dragon) est aussi un symbole pour la ville autrichienne proche deKlagenfurt qui fut pendant des siècles le grand centre spirituel slovène[19]. Du fait de cette proximité, la légende du dragon de Ljubljana et celle du lindwurm deKlagenfurt furent souvent comparées ou reliées[20] ; et les légendes ont été traitées de façons similaires dans les deux cités du point de vue de l'héraldique : les blasons représentent tous deux des dragons de couleur verte, placés sur un fond rouge et associés à un bâtiment.
La ville s’est érigée à proximité de la confluence des rivièresLjubljanica etSave au pied de la colline. Les eaux de laSave se jettent bien plus loin dans le fleuveDanube àBelgrade avant de terminer leur course dans lamer Noire[22].
Ljubljana a plusieurs fois été dévastée par destremblements de terre comme en1511 et en1895[25]. La Slovénie est en effet sur une zone sismique assez active en raison de sa position au sud de laplaque tectonique eurasienne[26]. Le pays est ainsi à la jonction de trois zones tectoniques importantes que sont lesAlpes au nord, lesAlpes dinariques au sud et laplaine de Pannonie à l'est[26]. Les scientifiques ont pu identifier 60 tremblements de terre destructeurs dans le passé. Un réseau de surveillance sismique est par ailleurs installé à travers tout le pays[26].
Le château de Ljubljana. La ville fut longtemps une place forte.
Vers, lesmarais de Ljubljana sont colonisés par des populations habitant dans des constructions en bois surpilotis. Ces hommes vivent de la chasse, de la pêche mais aussi d’une agriculture primitive. Des embarcations faites avec des troncs d’arbres permettent à ceux-ci de se déplacer dans les marais. Par la suite, la zone reste un point de passage pour de nombreuses populations[28]. Le territoire est ensuite colonisé par les Vénètes qui sont suivis par la tribuillyrienne nomméeYapodi et finalement par la tribucelte desTaurisci auIIIe siècle av. J.-C.[28].
LesRomains construisent durant leIer siècle av. J.-C. lecastrum d’Emona[29]. Ce fort retranché est occupé par laLegio XV Apollinaris[30]. La ville fit d'abord partie de la province dePannonie supérieure, mais fut plus tard incorporée à l'Italie. Le berceau de la ville est détruit en452 par lesHuns sous les ordres d'Attila[29],[31], puis par lesOstrogoths et lesLombards[19]. Emona abrite environ 5 000 habitants et joue un rôle important lors de nombreuses batailles. Les maisons de briques plâtrées et colorées sont déjà connectées à un réseau d'égouts[29]. AuVIe siècle, le peuple desSlovènes s’y installe[29]. AuIXe siècle, lesSlovènes tombent sous la domination du peuple desFrancs tout en connaissant de nombreuses attaqueshongroises[29].
Le nom de la cité,Luvigana, apparaît pour la première fois dans un document de1144[19]. AuXIIIe siècle, la ville est composée de trois zones : leStari trg (« vieille ville »), leMestni trg (« place de la ville ») et leNovi trg (« nouvelle ville »)[29]. En1220, la cité obtient le statut de ville et peut dès lors frapper sa propre monnaie[29].
En1270, laCarniole et en particulier la ville entrent dans les possessions d’Ottokar II de Bohême[29]. Son vainqueur,RodolphIer de Habsbourg[19], remporte la ville en 1278[29]. La ville, rebaptiséeLaibach, appartient à lamaison d’Autriche et ce jusqu'en1797[19]. Le diocèse de la ville est fondé en1491 et l’église deSaint-Nicolas devient une cathédrale[29]. À partir duXVe siècle, la ville acquiert une renommée dans les arts. Après un tremblement de terre en1511, Ljubljana se reconstruit dans un style architecturalrenaissance et une nouvelle enceinte est bâtie autour de la ville[32]. AuXVIe siècle, sa population est composée de 5 000 habitants dont 70 % de langueslovène[32]. En1550, les deux premiers livres écrits en slovène y sont imprimés avec notamment une traduction de laBible. Au même moment, la première école secondaire apparaît dans la ville tout comme une bibliothèque[32]. En1597, desjésuites s’y installent et construisent une nouvelle école secondaire qui deviendra plus tard un collège. La ville adopte les années suivantes unearchitecture baroque[32].
L’intermèdenapoléonien lui vaut de devenir, de1809 à1813, la capitale desprovinces illyriennes[19],[33]. En1815, la ville redevient autrichienne et de1816 à1849, la ville fait partie duRoyaume autrichien d'Illyrie[25]. En1821 la ville accueille lecongrès de Laybach qui s'attaque aux insurrections nationales italiennes[34]. Le premier train en provenance deVienne arrive dans la ville en1849 et en1857 la ligne est prolongée jusqu'àTrieste[33]. L’éclairage public électrique apparaît quant à lui en1898[33]. En1895, la ville, qui abrite 31 000 habitants, est victime d'un importanttremblement de terre de magnitude 6,1 sur l'échelle de Richter. Composée d'environ 1 400 bâtiments, la ville voit 10 % de ceux-ci détruits alors que le nombre de victimes est faible. La reconstruction qui suit voit plusieurs quartiers de la ville se reconstruire en style architecturalArt nouveau.
En dépit de l’apparition de grands immeubles surtout en périphérie de la ville, Ljubljana garde intact son centre historique où se mélangent les styles architecturauxbaroque etArt nouveau. La ville est fortement influencée à la modeautrichienne dans le style des villes deGraz et deSalzbourg. La vieille ville se compose de deux quartiers. Celui de l'hôtel de ville qui accueille les principales œuvres architecturales et le quartier des Chevaliers de la Croix où se situent l’église desUrsulines, l’édifice de la société philharmonique (1702) et la maison de Cankar. Après le tremblement de terre de1511, Ljubljana est reconstruite sur le modèle d'une ville de laRenaissance (stylebaroque) et après celui de1895, qui a sévèrement endommagé la ville, elle est une nouvelle fois reconstruite dans le style Art nouveau[25],[33]. L'architecture de la ville est ainsi un mélange de styles. Les grands secteurs de la ville ayant été construits après laSeconde Guerre mondiale comportent souvent une touche personnelle de l'architecte slovèneJože Plečnik.
Lechâteau de Ljubljana domine la colline surplombant la rivièreLjubljanica. Construit auXIIe siècle, le château est la résidence desMargraves, puis desducs de Carinthie. Mis à part le château, les œuvres architecturales principales de la ville sont lacathédrale Saint-Nicolas, l'église Saint-Pierre, l'église Franciscaine de l'Annonciation ainsi que leTriple Pont et lepont des Dragons. Dans le style baroque, on retrouve près de l'hôtel de ville la fontaine de Robba sur la placeMestni Trg. Celle-ci ressemble à la fontaine de laPiazza Navona deRome. Elle est ornée d’un obélisque au pied duquel des figures en marbre blanc symbolisent les trois principales rivières de laCarniole. Elle est l'œuvre du sculpteur italienFrancesco Robba qui est à l’origine de nombreuses autres statues baroques présentes dans la ville. Les églises de la ville sont également imprégnées de ce style qui remonte à l'après tremblement de terre de1511[38].
L'Art nouveau est de son côté mis en avant sur laplace Prešeren et sur le pont des Dragons[39]. Dans les influences importantes de la ville, on peut citer l'influence de l'architecte slovèneJože Plečnik qui est à l'origine de plusieurs ponts dont leTriple Pont mais aussi de la bibliothèque nationale[40].
Le château de Ljubljana (Ljubljanski grad) est un château médiéval situé au sommet de la colline qui domine le centre-ville. La zone du château actuel reste continuellement habitée depuis1200av. J.-C.[41]. Le sommet de la colline devient probablement un camp retranché de l'armée romaine après avoir connu une périodecelte etillyrienne[41]. Le château est mentionné pour la première fois en1144 en tant que siège duduché de Carinthie. La forteresse est détruite lorsque le duché entre dans l'Empire austro-hongrois desHabsbourg en1335[42]. Entre1485 et1495, le château actuel est construit et garni de tours. Il a pour vocation de défendre l'empire de l'invasion ottomane mais aussi de révoltes paysannes[42]. AuxXVIIe et XVIIIe siècles, le château devient un arsenal et un hôpital militaire. Il est endommagé durant la période napoléonienne et, une fois de retour dans l'empire d'Autriche devient une prison jusqu'à la fin de laSeconde Guerre mondiale[42]. La tour principale du château date de1848. Elle est alors habitée par un garde qui doit tirer un coup de canon pour avertir la ville en cas de danger[41].
En1905, le château est acheté par la ville de Ljubljana et une rénovation débute dans lesannées 1960. Aujourd'hui, le château est devenu une attraction touristique et un lieu où se déroulent des évènements culturels[43]. Depuis2007, unfuniculaire relie le centre-ville au château situé en haut de la colline[42].
Entre1701 et1706, l’architecte jésuiteAndrea Pozzo dessine une nouvelle église de stylebaroque possédant deux chapelles sur ses côtés pour figurer unecroix latine[44]. Le dôme est construit au centre en1841[44]. L’intérieur est orné de fresques baroques peintes par Giulio Quaglio durant les périodes1703-1706 et1721-1723[44]. L'évêché de Ljubljana a été érigé enarchevêché en 1961.
Un dragon sur le pont des dragons à Ljubljana. Juin 2012.
Lepont des Dragons (Zmajski most) est construit entre1901 et 1902 lorsque la ville appartient encore à l'Empire austro-hongrois. Dessiné par l'architecte Joze Plečnik ayant étudié chezOtto Wagner àVienne et construit par un ingénieur autrichien, le pont est considéré comme une des plus belles œuvres du style architecturalSécession viennoise (Art nouveau)[45],[46]. Dans la région, certaines personnes donnent au pont le surnom de « Belle-mère » en référence aux effrayantsdragons disposés à ses quatre coins[47].
Fondé en 1935, il est logé dans le Palais Auersperg dans le centre de Ljubljana. Le musée propose diverses activités pédagogiques pour les enfants et les adolescents entre les âges de5 et 18 ans.Il offre aussi des « musées itinérants » pour les écoles des hôpitaux, les écoles pour les élèves ayant des besoins particuliers et pour les classes pour des élèves plus jeunes des écoles éloignées de Ljubljana[pas clair].
La ville compte 22 593 habitants[33] en1869, 80 000 au milieu desannées 1930[35]. La croissance démographique reste assez stable entre1999 et2007 avec une population avoisinant les 270 000 habitants[48]. Avant1996, la population de la ville dépassait les 320 000 habitants : cette diminution de population s'explique simplement par une réorganisation territoriale qui a vu certains quartiers périphériques rattachés aux municipalités voisines[23].
La ville de Ljlubljana est dirigée par un conseil de ville (Mestna občina Ljubljana ouMOL en slovène) composé de45 membres, élu au suffrage universel tous les quatre ans. Le conseil élabore entre autres le budget municipal et se fait également aider par différentes commissions actives dans les domaines de la santé, des sports, des finances, de l'éducation, de la protection de l'environnement et du tourisme[50]. La zoneélectorale de Ljubljana est composée également de17 districts qui disposent d'autorités locales travaillant avec le conseil municipal en vue de transmettre les demandes de leurs habitants[51].
Lors des élections municipales du,Zoran Janković, un homme d'affaires important en Slovénie, devientmaire de Ljubljana après avoir recueilli 62,99 % des voix[24]. La majorité au conseil municipal dispose alors de23 sièges sur 45[24]. La municipalité est reconduite lors des élections d'octobre 2010.
La juridiction de lapolice (Policija) de Ljubljana couvre une superficie de 3 807 km2 ce qui représente 18,8 % du pays[52]. On y trouve17 postes de police qui emploient au total 1 380 employés dont 1 191 policiers et189 civils[52]. Avec environ 45 000 faits criminels en2007, la zone de police de Ljubljana accueille à elle seule plus de 50 % des faits criminels du pays[53]. La Slovénie et en particulier la ville de Ljubljana sont réputées calmes et sécurisées[54].
La région statistique de Ljubljana (Osrednjeslovenska) produit environ 25 % des biens domestiques fabriqués dans le pays tout en profitant également du tourisme[21]. En2003, le niveau de la population active est de 62 %. 64 % des travailleurs se situent dans lesecteur privé et 36 % dans lesecteur public[21]. En septembre2008, la ville connaît untaux de chômage de 4,9 % (5,7 % un an plus tôt) à comparer avec la moyenne nationale de 6,3 %[55]. LePIB par habitant de la région statistique de Ljubljana était en2006 de 22 282 € alors que la moyenne nationale était de 15 446 €[56].
L'industrie reste l'employeur le plus important de la ville notamment dans les domainespharmaceutiques,pétrochimiques et de l'agroalimentaire[21]. Les autres domaines sont les banques, les finances, le transport, la construction, le commerce et le tourisme. Le service public fournit de l'emploi dans l'éducation, la culture, les soins de santé et l'administration[21]. En ce qui concerne le tourisme en2008, les touristes ont réalisé 740 602 nuitées dans la ville pour un total de 8 411 688 nuitées pour toute la Slovénie[57]. Cela représente 375 666 touristes utilisant des infrastructures touristiques dans la ville en2008 alors que le total slovène se monte à 2 766 194 touristes[57].
Labourse de Ljubljana (Ljubljanska borza), rachetée en2008 par labourse de Vienne[58], accueille de grandes entreprises slovènes. Une partie de celles-ci ont leurs sièges sociaux situés dans la région de la capitale. Citons ainsi la société de grandes distributionsMercator, la société pétrolièrePetrol d.d., la société de télécommunicationsTelekom Slovenije[59]. Il existe plus de 15 000 entreprises dans la ville en majorité dans lesecteur tertiaire[60].
Un septième de la population de la ville est composé d'étudiants ce qui en fait une ville jeune[61]. L’université de Ljubljana, la plus importante du pays, fut fondée en1919[35]. En2008, l’université de Ljubljana est composée de22 facultés, de trois académies et d'un collège. Celles-ci proposent des cours en slovène dans de nombreuses matières comme lamédecine, lessciences appliquées, lesarts, ledroit et l'administration[62]. La population étudiante de l'université est proche de 64 000 étudiants et le corps enseignant est fort d'environ 4 000 membres.
En2004, la bibliothèque nationale et la bibliothèque de l’université disposent ensemble de1 169 090 livres[23]. En2006, les55 écoles primaires accueillent 20 802 élèves et les32 écoles secondaires 25 797 étudiants[23].
Une ancienne manufacture de sucre de Ljubljana aujourd'hui transformée en centre culturel. Octobre 2021.
La ville propose de nombreuses galeries artistiques et de nombreux musées. En2004, elle accueille ainsi15 musées,41 galeries d’arts,11 théâtres (dont leSNG Drama Ljubljana) et quatre orchestres professionnels[23]. On y trouve par exemple un musée d’architecture, un musée du chemin de fer, un musée du sport, le musée national d’art contemporain, un musée de labrasserie, lemusée d'histoire naturelle de Slovénie ainsi que le musée nationalethnographique de Slovénie[63]. On y trouve également un zoo qui s’étend sur environ20 hectares et qui abrite152 espèces d’animaux. Un marché d’antiquaire a lieu tous les dimanches dans la vieille ville[63]. En2006, les musées accueillent 264 470 visiteurs, les galeries 403 890 et les théâtres 396 440[23].
Chaque année, plus de 10 000 évènements culturels prennent place dans la ville parmi dix festivals internationaux dans les domaines du théâtre, de la musique et de l'art en général[25]. De nombreux festivals de musique sont organisés dans la ville, principalement de lamusique classique européenne et dujazz, à l'exemple duFestival d'été (Ljubljanski poletni festival). Au centre des différentes régions viticoles slovènes, la ville est reconnue pour être une cité du vin. Des vignes avaient déjà été plantées au temps desromains sur les pentes de la colline voisine qui accueille le château de la ville[25]. La ville accueille en1701 la première académiephilharmonique du pays, ce qui permet de développer la production musicale dans la région[25]. L’académie accueille plus tard des membres honoraires célèbres commeJoseph Haydn,Ludwig van Beethoven etJohannes Brahms mais aussi le violonisteNiccolò Paganini[25].
LaGalerie nationale (Narodna galerija), fondée en1918[35], et le Musée d'art moderne (Moderna galerija) tous deux situés à Ljubljana, exposent les plus célèbres artistes slovènes (dontFranz Caucig,1755-1828). Il existe également un centre consacré à la culture alternative dans la rue Metelkova, installé dans un ancien complexe militaire austro-hongrois composés de baraquements aujourd'hui rénovés[64]. Cette rue animée accueille de nombreux clubs et salles de concerts qui proposent différents types de musique[65]. Dans lesannées 1980, Ljubljana devient le centre du mouvement desNeue Slowenische Kunst, qui inclut entre autres le groupe musicalLaibach et les peintres du collectifIRWIN, et avec lequel est associé le philosopheSlavoj Žižek.
Enski alpin, la sportiveUrška Hrovat a remporté différentes épreuves comptant pour lacoupe du monde de ski alpin. Depuis 2010, Tina Maze réussit une brillante carrière de skieuse, s'imposant aussi bien en descente, super-combiné et slalom géant, et remportant le gros globe de cristal dans la coupe du Monde 2012-2013, après2 médailles d'argent aux JO de Vancouver en 2010. Les plus proches pistes de ski alpin se situent à30 km au nord-ouest près deKamnik. La station deKrvavec (1 450 - 1 971 m) possède entre autres dixremontées mécaniques pour35 km de pistes[69],[70]. La sprinteuse des disciplines des 100 et200 mMerlene Ottey, anciennementjamaïquaine et naturalisée slovène depuis2002, réside désormais à Ljubljana et court pour son nouveau pays dans les épreuves internationales. Le village de Tacen, en périphérie de la ville, accueille le départ de lacourse de Šmarna Gora depuis 1979[71].
La gare de Ljubljana et les bus attendant les voyageurs.
La ville est au centre du réseau autoroutier slovène qui relie la ville aux quatre coins du pays. Jusqu’en juillet2008, un système de postes de péage était d’application mais a été remplacé depuis par un système de vignettes autoroutières valables à l’année ou durant une semaine minimum. La ville, placée au centre de laSlovénie, est reliée vers le sud-ouest par l’autorouteA1-E70 aux villes italiennes deTrieste et deVenise[72]. Au nord, l’autorouteA1-E57 permet de rejoindre les villes deMaribor, deGraz et deVienne. À l’est, l’autorouteA2-E70 relie la ville à la capitale croateZagreb ce qui permet de rejoindre laHongrie et les villes importantes de l’ex-Yougoslavie commeBelgrade[72]. Au nord-ouest, l’autorouteA2-E61 relie la ville autrichienne deKlagenfurt et deSalzbourg ce qui en fait une porte d’entrée importante des touristes venus des pays européens du nord[72]. Le réseau de bus est dense et reste le principal moyen de transport en commun.
Les bus y sont familièrement appeléstrole (trolé), du temps où Ljubljana avait unréseau de trolleybus(sl) (ce surnom s'utilise exclusivement pour les bus de Ljubljana) qui a lui même remplacé unréseau de tramway(sl). Le réseau est exploité parLjubljanski potniški promet(sl) (LPP). En centre-ville, la ville a mis en place un réseau de vélo en libre service ce qui permet de visiter plus facilement[73]. En 2012, le maire Zoran Jankovic, donne la priorité aux piétons et aux cyclistes. La rue Slovenska devient piétonne, seuls les bus et les taxis pouvant y circuler[74].
En, Ljubljana reçoit leprix de Capitale verte de l'Europe 2016 pour« les avancées en matière de prise de conscience environnementale parmi ses habitants, la mise en œuvre d'une stratégie intégrée de développement durable, intituléeVision 2025, l'implémentation de nombreuses mesures vertes urbaines au cours des dix dernières années, et la mise en place d'un impressionnant réseau de transport public »[76],[74].
↑DimitriKitsikis,Le rôle des experts à la Conférence de la paix de 1919 : gestation d'une technocratie en politique internationale, Éditions de l'Université d'Ottawa,(lire en ligne)
↑Robert Parisot et Nikolaï Boubnov, « L'université de Kiev sous le régime soviétique (1919) »,Revue internationale de l'enseignement,vol. 83,no 1,,p. 130(lire en ligne, consulté le)
↑Dimitris T. Analis,Les Balkans (1945-1960) : La Prise du pouvoir, Presses universitaires de France (réédition numérique FeniXX),, 272 p.(ISBN978-2-13-065547-3,lire en ligne)
La version du 14 août 2008 de cet article a été reconnue comme « bon article », c'est-à-dire qu'elle répond à des critères de qualité concernant le style, la clarté, la pertinence, la citation des sources et l'illustration.