Au, Livron-sur-Drôme est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à7 niveaux définie par l'Insee en 2022[10].Elle appartient à l'unité urbaine deLivron-sur-Drôme, une agglomération intra-départementale dont elle estville-centre[11],[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Valence, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[12]. Cette aire, qui regroupe 71 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[13],[14].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,5 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (80,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (45,8 %), cultures permanentes (24,1 %),terres arables (8,6 %), zones urbanisées (8,5 %), forêts (7,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2 %), eaux continentales[Note 3] (1,7 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (1,6 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Le village s'est d'abord développé sur le flanc ouest de la colline la plus proche du Rhône puis s'est étendu largement dans la plaine[réf. nécessaire].
La seigneurie : sur le plan féodal, l'évêque de Valence était le seigneur temporel de Livron. Ses droits furent confirmés en 1157 par les empereurs germaniques. Il confirma en 1429 les franchises municipales de la commune[20].
Place importante lors desguerres de Religion[23]. Lors dusiège du château et du bourg en 1574-1575, du haut des remparts, les vieilles fileuses protestantes insultaient, en paroles et en gestes, les troupes catholiques[24].
Division du diocèse de Valence, l'archiprêtré de Livron comprenait, avec la commune de son nom et celle d'Ambonil, une partie des cantons de Chabeuil, de Crest-Nord et de Valence (voir l'introduction)[20].
En 1790, la commune de Livron fait partie du canton de Loriol[20].
Larévolution de février 1848 est favorablement accueillie à Livron. Unarbre de la liberté est planté en célébration de laDeuxième République. Quatre ans plus tard, le régime, étant devenuréactionnaire, le préfet Ferlay demande leur arrachage (décret du). La municipalité ne s'exécute pas immédiatement, ce qui lui vaut un rappel le[25].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[31].
En 2022, la commune comptait 9 272 habitants[Note 4], en évolution de +1,91 % par rapport à 2016 (Drôme : +2,64 %,France horsMayotte : +2,11 %).
L'aire urbaine de Livron-sur-Drôme est centrée sur la ville du même nom. D'après l'Insee, cette aire urbaine est composée de quatre communes du département de laDrôme : Livron, Loriol, Saulce et Cliousclat. Ses 15 711 habitants font d'elle la302e aire urbaine de France[réf. nécessaire].
Le Dauphiné libéré, quotidien régional qui consacre, chaque jour, y compris ledimanche, dans son édition de « Romans et Drôme des collines » un ou plusieurs articles à l'actualité du canton et de la commune, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local.
L'Agriculture Drômoise, journal d'informations agricoles et rurales, couvre l'ensemble du département de la Drôme.
La commune est située sur l'aire de diffusion deIci Drôme Ardèche, une radio publique également diffusée sur tout le territoire du département de la Drome et de l'Ardèche.
Le tissu économique est essentiellement constitué de TPE et de PME. 680 entreprises (tous statuts sociaux confondus) sont recensées en 2009 sur la commune dont 274 entreprises issues du commerce, des services et de l'industrie qui emploient 1 300 salariés, dont 242 sièges sociaux et 32 établissements secondaires (Source aef)[réf. nécessaire].
Livron est notamment le siège de la société Haupt Pharma (fabrication de génériques, suppositoires, ampoules), depuis 1996, env. 200 p., CA 27 M€ (2021)[38].
Restes de la collégiale Saint-Prix (IMH)[36], érigée à la fin du XVe siècle, saccagée durant lesguerres de religions puis église paroissiale jusqu'en 1632[42]. Ne sont plus conservés de nos jours que des éléments du chœur gothique et de la chapelle nord, visibles dans le cimetière municipal[42].
Église Notre-Dame-de-l'Assomption des Petits Robins.
autres
La Tour du Diable : tour d'angle de l'enceinte fortifiée du haut de la colline détruite en 1623[réf. nécessaire].
Restes d'une enceinte urbaine du Haut Livron avec une tour ronde[réf. nécessaire].
Ancienne église (place de l'ancienne église au Haut Livron): Après les troubles des guerres de religion. À partir de 1632 vient le temps de la reconquête catholique sur le village très protestant de Livron. Les catholiques récupèrent d’abord le temple pour en faire leur église. La vieille église a été agrandie de 1860 à 1865 en établissant des tribunes latérales supportées par des colonnes. Abandonnée en 1935 pour être remplacée par l’église du bas : elle est démolie en 1966. Le portail datant de 1775 a été conservé[réf. nécessaire].
Vieux village avec ruelles, belles façades, portes Renaissance[réf. nécessaire].
Maison consulaire, équivalent de la mairie actuelle, se trouve en contrebas du cimetière jusqu’à la période révolutionnaire. Cette maison consulaire sera utilisée jusqu’en 1780 puis sera transféré à la maison Clayssac[réf. nécessaire].
Maison Clayssac, équivalent de la mairie actuelle de 1784 à 1931, se trouve dans la grande rue (rue Jean Boyer), elle est accolée au Beffroi[réf. nécessaire].
La placette, enseigne du maréchal-ferrant de 1762, entrée de son atelier montre que les rues étaient commerçantes. À cette époque, une grande partie de la population ne savait pas lire, chaque artisan avait sur sa boutique une enseigne spécifique par rapport à son activité[réf. nécessaire].
En 1767, un pont en pierres est construit sous ordre du roi. Il y a un véritable développement du trafic routier et plus d’arrêt dans le village. Jusqu’en 1780, il y a moins de vingt maisons le long de la Grande Route, la présence du pont développe le pied de la colline avec des relais, des commerçants, artisans aubergistes, des maréchaux-ferrants et des charrons qui s’installent le long de la route. Cela fabrique le début de village de ce qu’on appelle « le Bas », le bourg ancien devient « le Haut ». Avec le pont en pierres de Livron-Loriol, Livron va se retrouver au cœur d’un carrefour de voies de circulation dans la fin des années 1800. Avant cela, les voyageurs devaient passer à gué ou par un système de bacs qui nécessitaient de longs temps d'attente et se rendaient généralement dans les commerces du vieux village ou devaient faire le tour par le pont sur le village de Crest. Grâce à ce pont, la population augmente et la ville, réorganisée, attire de nouvelles personnes pour y vivre en lien avec l'industrie du tissage, essentiellement venues d’Ardèche. Les commerces du vieux Livron sont peu à peu désertés et la ville commence son implantation dans la plaine avec de nouveaux commerces s'installant proches du pont. Livron est sur la grande route (RN7) reliant Paris à Marseille. Une route longeant la rivière Drôme jusqu’à Allex et Crest est établie, et une autre route jusqu’à l’Ardèche avec la construction des deux ponts de La Voulte en 1891/92. Pendant laSeconde Guerre mondiale, desrésistants font sauter une arche du pont, coupant la retraite des Allemands. Le pont sera renommé : pont du Commando-Henri-Faure en mémoire de cette nuit du 16 au[réf. nécessaire].
Gare de Livron : axe de communication moderne, le chemin de fer développe l’attractivité de la ville. Le chemin de fer relie Lyon à Marseille dans les années 1850. C’est une révolution pour le transport des marchandises et des hommes. Les premiers trains fonctionnent grâce à des locomotives à vapeur. On met du charbon dans un four pour chauffer de l’eau qui entraîne des turbines et transforme cette énergie en mouvements[réf. nécessaire].
La ligne Lyon-Avignon passe par Livron en 1856, une autre reliant Drôme et Ardèche passe en 1861, enfin Livron relie par le train les villes de la vallée de la Drôme à partir de 1870. La gare de Livron s’adapte à ce tracé et s’établit loin du village dans la plaine. De nos jours encore, Livron est l'importante bifurcation entre la ligne Lyon-Marseille d'une part et la ligne vers Briançon d'autre part.
Un quartier, le quartier de la gare va alors se développer. Des bâtiments pour l’accueil des voyageurs sont créés (hôtel, relais). On peut noter l’évolution de la gare avec bâtiments postaux, buffet pour les voyageurs, zone d’attente séparant les différentes classes. Des axes de communications relient la gare au village et aux usines pour acheminer hommes et marchandises[réf. nécessaire].
Gare du pont (habitation privée) : à l'origine lorsque le chemin de fer s'établit aux alentours de Livron et que la gare fut construite, elle était très éloignée du village qui se trouvait essentiellement sur les collines, les rares habitations en plaine se trouvaient (en dehors des hameaux) à l'entrée Nord et à l'entrée Sud du village, proche du pont. Une petite gare, la gare du pont permettait de relier les Livronnais et les voyageurs à la gare de Livron, isolée dans la plaine à plusieurs kilomètres du village.
La gare du pont permettait la liaison avec la vallée de la Drôme. Ardouin-Dumazet écrit en 1890 :« La ville moderne de Livron, ou ville basse, s’ouvre sur le pont enjambant la Drôme, près d’une halte du chemin de fer de Die. C’est une grande et large rue, bordée de maisons cossues [...]. Sur le rocher à pic est la vieille ville [...] c’est un assez pénible séjour malgré la splendeur du panorama. Aussi les habitants descendent-ils un à un dans la ville basse où sont les moulinages de soie [...], où les canaux dérivés de la Drôme ont fait de la plaine caillouteuse une merveille de fraîcheur et de richesse agricole. Entre la ville et le chemin de fer, les champs sont superbes. La gare principale est assez loin de la ville, mais elle est importante ; là se détachent les lignes de Privas et de Briançon. C’est à ce nœud de voies ferrées que Livron, simple commune, doit d’avoir dépassé en population son chef-lieu de canton, la ville voisine de Loriol »[réf. nécessaire].
Monument aux morts. Conflits commémorés : Guerre1914-1918[43].
Le lavoir est un bassin alimenté eneau naturelle qui a pour but de rincer le linge après l'avoir lavé. Il est le plus souvent public, gratuit ou payant selon les communes. Leslavandières s'y rende le plus souvent pour rincer le linge (et non pour le laver). Le passage au lavoir est en effet la dernière étape avant le séchage. Comme le lavage ne consommait que quelques seaux d'eau, il pouvait avoir lieu dans les habitations mais le rinçage nécessitait de grandes quantités d'eau claire[réf. nécessaire].
Bains/douches ou douches municipales, elles constituent un service public d’hygiène des villes pour les personnes qui n’ont pas l'eau courante (eau du robinet). Avant l’eau courante dans les maisons, Il fallait chercher l’eau au puits ou auxfontaines publiques. Les toilettes se trouvaient à l’extérieur des maisons. En ce qui concerne l’hygiène, il fallait faire chauffer beaucoup d’eau pour remplir des baignoires de particuliers, les bains n’étaient pas si fréquents qu’aujourd’hui. Dans la plupart des villes, des établissements publics et payants de bains/douches sont alors proposés aux habitants à la fin des années 1800. Elles se généralisent dans les années 1920-1930, sont modernisées dans les années 1950 et vont fermer dans les années 1980[réf. nécessaire].
Proche des bains douches, une nouvelle école apparaît dans les années 1930 : groupe scolaire Marcel Pagnol (séparation en plusieurs cours : école de garçons et école de filles)[réf. nécessaire].
Moulins électriques : Les moulins sont installés à proximité des canaux de Livron. Le courant de l’eau fait tourner les roues du moulin. La roue transforme la force de l’eau en énergie motrice ou électrique. Le développement d’autres moyens de fabriquer l’énergie rendent les moulins peu à peu inutiles[réf. nécessaire].
La vie : sculpture monumentale de Jean-Paul Ravit représentant trois alpinistes s'entre-aidant pour gravir un obstacle[réf. nécessaire].
Vue sur l'Ardèche des hauts Livron.
Des hauts Livron vers Crest et « les Trois Becs ».
1978 : Jean-Pierre Bernard,Livron, place forte protestante (1562-1633), première partie dans la revue d’études drômoise, v. 4-1978, Association universitaire d’étude drômoise, Valence, 1978, p. 3-13.[lire en ligne (page consultée le 26 novembre 2023)]
1979 : Jean-Pierre Bernard,Livron, place forte protestante (1562-1633), seconde partie, dans la revue d’études drômoise, v. 1-1979, Association universitaire d’étude drômoise, Valence, 1979, p. 4-13.[lire en ligne (page consultée le 26 novembre 2023)]
1979 : Charles-Laurent Salch,Dictionnaire des châteaux et des fortifications du moyen âge en France, 1979[45].
1991 : Lucien Delay,Livron sur Drôme - Hier et aujourd'hui, les presses de l'imprimerie du Crestois, 1991.
2004 : Michèle Bois et Chrystèle Burgard,Fortifications et châteaux dans la Drôme, éditions Créaphis, 2004, 192 pages.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑Lou Tresor dóu Felibrige / Le Trésor du Félibrige, F. Mistral, t2 p214, édition CPM 1979
↑abcdef etgJ. Brun-Durand,Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale,(lire en ligne), page 197 (Livron).
↑ArthurTramon, « Livron-sur-Drôme – RN 7, l’occupation protohistorique de la Lauze »,ADLFI. Archéologie de la France - Informations. une revue Gallia,(ISSN2114-0502,lire en ligne, consulté le)
↑CAG 26 –Drôme, avec J. Planchon, M. Bois, P. Conjard-Réthoré, 2010, 73 p, 1073 ill.
↑Jean-Pierre Bernard,Livron, place forte protestante (1562-1633), première partie dans la revue d’études drômoise, v. 4-1978, Association universitaire d’étude drômoise, Valence, 1978, p. 3-13.[lire en ligne (page consultée le 26 novembre 2023)] ; Jean-Pierre Bernard,Livron, place forte protestante (1562-1633), seconde partie, dans la revue d’études drômoise, v. 1-1979, Association universitaire d’étude drômoise, Valence, 1979, p. 4-13.[lire en ligne (page consultée le 26 novembre 2023)]
↑Charles-Laurent Salch,Dictionnaire des châteaux et des fortifications du moyen âge en France, Strasbourg, Editions Publitotal,, 1287 p.(ISBN978-2-86535-070-4 et2-86535-070-3), Livron-sur-Drôme, page 685..