La livre sterling est la plus anciennemonnaie utilisée encore en circulation[1]. Par ailleurs, depuis 2001, elle dispute auyen japonais la place de troisième devise quant auxréserves de change.
Elle est symbolisée par le codeISO GBP (Great Britain pound) et le symbole £[note 1], unL barré (initiale avectilde d'abréviation du motlatin « libra »monnaie de compte elle-même tirée de la mesure de poids), qui est utilisé depuis leXVIIIe siècle[2] et se note, dans les pays anglo-saxons, avant le montant et non après[note 2] : on écrit donc localement « £7.50 » et non comme enfrançais 7,50 £.
Évolution du taux de change de l'euro face à la livre sterling entre 1999 et 2020.
Des banques de détail ayant reçu l'agrément de la Banque d'Angleterre sont autorisées à émettre des billets de banque. Ces banques sont au nombre de trois pour l'Écosse (laBanque d'Écosse, laClydesdale Bank et laRoyal Bank of Scotland) et de quatre pour l'Irlande du Nord (l'Ulster Bank, laBank of Ireland, laNorthern Bank et laFirst Trust Bank). Les banques écossaises émettent des livres écossaises et les banques nord-irlandaises émettent des livres nord-irlandaises. Ces monnaies ont la dénomination desterling pound toutefois, en Écosse et enIrlande du Nord aucune monnaie n'a le statut decours légal. Ni celles émises par la Banque d'Angleterre, ni celles émises par les banques des territoires correspondants[4].
Des négociations sontactuellement[Quand ?] en cours au Royaume-Uni pour donner le titre de cours légal à la livre écossaise en Angleterre, au pays de Galles et en Écosse. Si jusqu'à présent l'acceptation de la livre écossaise était restée à l'appréciation des commerçants anglais et gallois, cette modification de la loi obligera ces derniers à accepter la livre écossaise comme moyen de paiement obligatoire[5].
L'île de Man émet lalivre mannoise (enanglais :Manx pound[6]), abrégée IMP (abréviation non codifiée par l'ISO), qui est la seule monnaie à avoir cours légal sur ce territoire. La livre anglaise est toutefois généralement acceptée.
L'île de Jersey située dans lesîles Anglo-Normandes émet la livre jersiaise[7], abrégée JEP (non ISO) qui est la seule monnaie à avoir cours légal sur ce territoire. La livre de Guernesey et la livre anglaise sont aussi parfois acceptées.
Lebailliage de Guernesey également situé dans les îles Anglo-Normandes émet la livre de Guernesey[8], abrégée GGP (non ISO) qui est la seule monnaie à avoir cours légal sur ce territoire. L'acceptation de la livre jersiaise et de la livre anglaise est laissée à l'appréciation des commerçants.
Les piècesfrappées dans les dépendances de la Couronne sont calquées sur les divisions de la livre sterling (même jeu de valeurs faciales), mais les faces sont ornées de motifs spécifiques. Ces monnaies n'ont pas cours légal hors des territoires qui les émettent, ainsi que dans certainsterritoires britanniques d'outre-mer.
Toutes ces monnaies sont des monnaies légales mais leurcours légal peut varier d'un territoire à un autre. C'est-à-dire que ces monnaies peuvent être acceptées comme moyen de paiement légal pour des transactions courantes. Tout comme les cartes de crédit, débit ou autres chèques, ces moyens de paiement n'ont pas cours légal mais sont acceptés en tant que moyen de paiement légal.
Selon l'historien Nicholas Mayhew[9], la dénominationsterling pour désigner la monnaie anglaise date de la fin duXIe - début du XIIe siècle (soit juste après l'invasion normande de1066)[10]. On trouve la première occurrence du terme dans l'autobiographie deGuibert de Nogent en 1115 relatant une opération de corruption decardinaux romains en vue de confirmer l'élection de l'évêque deLaon[10], mais l'étymologie du terme reste obscure.
Selon l'Oxford Advanced Learner's Dictionary, le terme serait d'origine normande et viendrait desteorra (les premierspennies portaient une petite étoile, terme qui donnerastar en anglais). À l'appui de cette explication, le fait qu'à l'origine,sterling désignait lepenny[note 3] et s'utilisait au pluriel : on parlait de« 5 £ of sterlings »[11].
Selon les travaux deJacques-Paul Migne[12], l'estelin ou esterlin est une unité de mesure (poids) en usage au hautMoyen Âge chez lesorfèvres, puis dans les monnaies. Une évolution strictement comparable à la livre romaine (poids) devenue livre (monnaie) du temps de laRépublique dans laRome ancienne. L'esterlin contenait 28 et 3/4 degrains (soit 28,75 grains en système décimal). Il fallait 20 esterlins pour faire uneonce, et 160 esterlins pour faire unmarc. Les équivalences étaient donc : 1 marc égale 160 esterlins, 20 esterlins égalent une once, et 1 esterlin égale 28,75 grains. L'usage de l'esterlin en matière de poids était établi depuis le plus hautMoyen Âge, vraisemblablement sous lesCarolingiens. Devenu monnaie, l'esterlin circulait à la fois sur le territoire desPlantagenêt (rois d'Angleterre,ducs de Normandie,d'Aquitaine/Guyenne et de Gascognecomtes d'Anjou, Touraine, Poitou,Aunis etSaintonge) et celui desCapétiens. Son cours était fixé par leroi de France. Sa valeur faciale (façonnage et droit deseigneuriage compris) en 1158, sousLouis VI, un marc d'argent valait en France, 13 sous et 4 deniers esterlins. Un siècle plus tard,Saint Louis en fixe le cours parordonnance prise lors de la session de Toussaint du Parlement en 1262. Un esterlin pour 4 deniers tournois. Lalivre tournois avait été imposée en France, par Saint Louis, et elle était définie par rapport à l'or. Mais l'esterlin, d'argent, demeurera une monnaie anglaise après son interdiction par le même Saint Louis en France. Pourquoi circulait-il en Angleterre ? Il est fort probable queGuillaume le Conquérant l'ait importé lors de sa conquête à partir de 1066, et imposé lors de sa réforme monétaire des années 1080, avec l'usage du système complet : esterlin, grain, once et marc. Par la suite, les territoires continentaux des Plantagenêts, héritiers de Guillaume, seront plus importants que leurs territoires britanniques (Normandie,Anjou,Perche,Saintonge,Aquitaine etGuyenne), mais ils demeureront vassaux et redevables de l'hommage aux rois de France. Il n'est pas surprenant que la monnaie ait circulé sur tous ces territoires.
L'esterlin a très vraisemblablement été transformé phonétiquement, en sterlin, prononciation : sterlin(e), puis sterling, sous l'effet de l'absence de nasale dans lalangue anglaise. On trouve également des mentions de la graphieesterlingus d'apparence latine.
Dans sonHistoire des civilisations,Will Durant avance une autre explication de l'origine du motsterling : il proviendrait de la réputation d'intégrité des marchands de laLigue hanséatique, lesEasterlings (les hommes de l'est) et décrirait unor ou unargent« de bon poids et de bon aloi ». Mais selon l'OALD, si cette explication était correcte, la première syllabe accentuée n'aurait pas disparu.
À la fin duXIe siècle, lamasse monétaire totale est estimée à37 500 livres, soit 9 millions depennies (seules pièces existant à l'époque), ce qui représentait une quantité d'argent métal très importante (environ 15 tonnes). LeDomesday Book laisse entrevoir une société dans laquelle la monnaie joue déjà un rôle essentiel. Éparpillés sur tout le territoire, il n'y a pas moins de 71 ateliers de frappe en activité sous le règne deGuillaume Ier[15]. Cependant, l'approvisionnement en métal constitue un problème récurrent de l'Angleterre et la rareté métallique indigène détermine l'une des caractéristiques fondamentales de son économie : la nécessité de développer lecommerce maritime. Ce n'est que dans les années 1180 que la situation s'améliore.
SiGuillaume le Conquérant a mis fin au système monétaire anglo-saxon (au profit d'un système calqué sur lalivre carolingienne en vigueur en France), il en a toutefois conservé l'une des caractéristiques, le changement annuel du motif defrappe[16]. Cette tradition a été conservée par ses successeurs jusqu'àHenri Ier d'Angleterre. Le procédé avait plusieurs avantages : d'abord il affirmait le rôle du roi dans la validation de la monnaie, ensuite il permettait de lier régulièrement lavaleur faciale de la monnaie à sa valeur intrinsèque, enfin il était source de revenu pour le pouvoir royal qui percevait un impôt pour l'émission de la monnaie, leseigneuriage.
Durant tout leMoyen Âge, la pénurie demétal précieux est l'un des éléments déterminants de l'économie, et la richesse d'un État dépendait plus de la découverte fortuite d'un nouveaugisementaurifère ou argentifère que de la politique économique de ses dirigeants. Les moyens de faire face à la pénurie étaient nombreux : diminution dutitre, de lamasse globale de la pièce, augmentation de lavaleur faciale, etc. La qualité économique d'une monnaie dépendait grandement de la qualité métallique de ses pièces. Certains souverains anglais durent d'ailleurs faire face à des mouvements de mécontentement qui se fondaient sur une diminution réelle ou supposée de la qualité monétaire[17].
Ainsi, àNoël1124,Henri Ier, que l'on[note 5] soupçonnait defrapper des pièces de moins bonaloi[18], tenta de restaurer la confiance dans sa monnaie et opéra un contrôle de la qualité du travail desmoneyers (ouvriers chargés de la fabrication de la monnaie). À la suite de cet audit, 94 des 150 ouvriers furentcastrés et eurent la main droite coupée en punition de leur mauvais travail[19].
La relation entre monnaie et pouvoir royal était particulièrement étroite en Angleterre. Une vérité que démontrea contrario la multiplication des ateliers d'émission pendant la période suivante qui voit le pays se déchirer pendant laguerre civile anglaise (1135-1154).
L'accession d'Henri II place son règne sous le signe de la rationalisation : diminution du nombre d'ateliers de frappe (à une trentaine), ce qui permet un meilleur contrôle de la qualité, standardisation du seigneuriage (5 %).Henri II est crédité de l'introduction en Angleterre du système français de mesure système d'unités dit de l'once de Troye (Troy ounce ou ozt), ainsi que de la création de laTower pound, une mesure de masse exclusivement utilisée à des fins monétaire, elle était égale à 5 400 grainstroy, soit un poids équivalent à très exactement 349,9141 14 grammes.
Elle sera remplacée en1526 par laTroy pound, qui pesait 5 760 grainstroy[20] utilisée par la Monnaie de latour de Londres commeétalon de la livre sterling monétaire. Letitre de la monnaie, presque pur jusqu'alors, passe à 937 millièmes.
L'esterlin est la monnaie deLa Rochelle basée sur le poids du marc de La Rochelle, dit « d'Angleterre ». La dénomination française esterlin — en latinesterlingus — pourrait être en rapport avec la dénomination anglaisesterling. En particulier la présence de l'esterlin en France était due à la présence des Anglais en France[23]. Elle a pu être utilisée dans l'« empire Plantagenêt ».
La masse d'argent — à l'époque on parle de poids et/ou d'aloi — d'un marc se décompose en 13 sols et 4 deniers esterlins[23] (soit deux tiers de livre). En comptant 12 deniers au sol, cela revient à dire qu'un marc de la Rochelle pèse 160 deniers esterlin, à l'époque[24], c'est-à-dire deux tiers d'une livre de 240 deniers. Cette division de la masse du marc anglais en 160 deniers esterlin (documentés comme 13 sols et 4 deniers esterlin) reste stable pendant au moins un siècle sous les règnes deLouis VI le Gros (1158),Philippe Auguste etJean Roi d'Angleterre (1200). Le roiÉric II de Norvège, compte encore 160 esterlin au marc en 1295[23].
L'esterlin d'Angleterre, au poids, cesse d'avoir cours en France de 1262 à 1289, date à laquelle Philippe Le Bel lui donne le cours de 4 deniers tournois. L'esterlin est de moindrealoi que les monnaies continentales usuellement d'argent pur[24].
Au début duXVe siècle, l'Angleterre introduit pour la première fois une monnaie d'or frappée de façon régulière, lanoble, valant 6 shillings et 8 pence. À cette époque, il n'existe encore aucune pièce officielle en cuivre. Lesilver penny continue d'être frappé, et son poids, sousHenri IV d'Angleterre va progressivement passer sous la barre des 0,5 g d'argent, tandis qu'à l'avers, va figurer le portrait du souverain. Avec leGreat Debasement, sousHenri VIII, le titrage du penny s'effondre à 333 millièmes d'argent pur avant de repasser sous le règne d'Elisabeth I, à 925 millièmes[25],[26]. SousCharles II, le penny d'argent pèse 0,5 g au même titre. L'Angleterre entre alors dans une période de disette monétaire pour les pièces subdivisionnaires en cuivre, et de nombreuses frappes privées commencent à circuler, prenant la forme detokens (jetons de nécessité), situation qui va perdurer jusqu'au début duXIXe siècle. En 1694, la création de laBanque d'Angleterre permet la production des premiers billets en livre sterling échangeables contre des espèces métalliques : en dépit de lacrise financière de 1720, et les nombreux conflits militaires successifs, le billet finit par s'imposer à l'usage un siècle plus tard. En 1696, une première réforme monétaire voit le jour qui permet de redéfinir le poids des monnaies d'or, d'argent et de cuivre et de lesfrapper grâce au balancier ; dans la foulée, leparlement anglais édicte une loi,The Coin Act[27], qui punit toute tentative de contrefaçon, assimilée à de lahaute trahison ; cette loi fut confirmée en 1832 et étendue aux territoires du Royaume-Uni. L'autre grande réforme date de 1816 : elle introduit l'étalon-or, et la livre sterling prend la forme d'une pièce en or, lesouverain, dont le poids restera stable (7,98805 g à 917 millièmes), et qui circulera jusqu'en 1914, avant d'êtrethésaurisée. La livre est ensuite officiellement dévaluée en 1931. Le Royaume-Uni cesse toute frappe courante en argent à partir de 1947 pour son seul territoire.
À l'origine, lalivre représentait la valeur correspondant à lamasse d'unelivre de troy d'argent métal pur, soit 373,24 g ; le poids du penny d'argent est, dans l'absolu, de 1,555 g. Cependant, aussi bien la définition précise de la livre de troy que letitre de lamonnaie a connu de nombreuses modifications ouréformations. Ainsi, la livre sterling a fini par se stabiliser vers 1601 à 111,4 g d'argent, poids qui ne varia plus jusqu'en 1920. Quant à son poids d'or, qui atteignait plus de 20 g avant 1420, il est fixé à partir de 1816, à 7,32238 g.
Tableau de conversions enfranc-or (1911) destiné aux touristes ; lesouverain cote alors 25 francs-or.
Fondée sur le modèlelivre /sou /denier hérité de laréforme monétaire carolingienne, le sterling était divisé en 20 shillings et unshilling valait 12 pence (singulier : unpenny). Une livre se divisait donc en 240 pence[note 6]. Le symbole dushelling était « s », qui n’est donc pas la première lettre du mot anglais mais celle dusou, venant dulatinsolidus ; de même, le symbole dupenny était « d » correspondant audenier, dulatindenarius. Un prix enshillings et pence s'étiquetait par exemple « 1/5 », le nombre de pence souvent noté plus petit, ce qui s'énonçaitone and five ; un montant d'une demi-couronne s'inscrivait « 2/6 »,two and six. Pour une valeur entière,15 shillings par exemple, on étiquetait « 15/- » ; et pour un montant de10 pence « 10d », avec und souvent en exposant.
Les pièces de monnaie en circulation avant ladécimalisation de 1971 sont :
legroat valant 4 pence (1/3 de shilling), frappé en argent. Frappe irrégulière : l'une des plus vieilles pièces remonte à 1704 et la plus récente de 1930 ;
le demi-souverain (half-sovereign soit 10 shillings, 1/2 livre). Frappé en or, d'un poids réel de 4 g ;
lemark (comprise aussi bien commeunité de masse que commeunité monétaire)[2] qui valait 2/3 de livre. 1 mark valait donc 160 pennies, ou 13 shillings et 4 pennies (1 m = 13 s 4 d).
Laguinée (guinea) est une pièce en orfrappée de 1663 à 1813, restée en usage jusqu'en 1816. Elle tient son nom de lacôte de Guinée, en Afrique de l'Ouest, d'où provenait une grande partie du métal utilisé pour sa fabrication. Sa valeur initiale était de 20 shillings. Cependant le cours de l'or fluctuait beaucoup. Lors de l'adoption de l'étalon-or, sa cote fut fixée à sa valeur de 1717, soit 21 shillings. En 1816, la crise monétaire, consécutive aux guerres avec la France, amena àdémonétiser la pièce pour la remplacer par lesouverain-or.
Bien que la monnaie en Guinée ait cessé de circuler, laguinée persista en tant qu'unité de compte, égale toujours à une livre et un shilling, soit 21 shillings. Son attrait tenait à sa connotation aristocratique. De sorte que des honoraires de professions libérales, les prix des terrains, des chevaux de course, des œuvres d'art, de la haute couture, des meubles chics, des gros appareils électroménagers et autres articles dans les magasins de luxe étaient souvent indiqués enguinées, jusqu'à quelques années après la décimalisation de 1971.
Après quoi la signification de son usage, rare en l'occurrence, a quelque peu évolué, sa valeur restant de1,05 livre. On peut assister à des ventes aux enchères de chevaux de course se faisant toujours dans cette unité. Alors que l'acheteur paie bien l'animal à sa valeur atteinte en guinées, le vendeur reçoit le même montant mais en livres… la différence, 5 % par guinée, correspond traditionnellement à la commission du commissaire-priseur.
Le (Decimal Day), leshilling disparaît et la livre sterling est divisée en 100pence (au singulier, 1penny). La lettre « p » est adoptée comme symbole du nouveaupenny pour le différencier de l’ancien. Frappées dès 1968, les pièces de 5 et 10 « new pence », respectivement équivalentes aux anciennes pièces de 1 et 2 shillings (qui n'ont pas immédiatement été retirées de la circulation) en conservent la matière, la masse, l'épaisseur et le diamètre.
La valeur dupenny change à l’occasion du passage ausystème décimal. Les premières années qui suivent 1971, lepenny d’un nouveau genre, dont le poids en cuivre est divisé quasiment par trois, était officiellement appelénew penny (« nouveaupenny »). Les pièces de ¹⁄₂ p, 1 p, 2 p, 5 p, 10 p et 50 p portent la mentionNEW PENCE jusqu’en 1982, date à laquelle l’inscription devientONE PENNY,TWO PENCE,FIVE PENCE et ainsi de suite. Le ¹⁄₂ penny est lui retiré de la circulation en 1984.
Billet de 1 livre type Bank of England émis en 1805, noir et blanc, uniface.Aperçu de billets de 5 et 10 livres sterling émis par laBanque d'Angleterre en 2013.
Les billets de banque en livre sterling ont la particularité d'être émis par plusieurs banques et gouvernements différents des territoires britanniques.
En dehors de lacontrefaçon parfaitement illégale, l'appareil juridique qui entoure lecopyright ou droit de reproduction d'un billet émis par laBanque d'Angleterre à des fins d'illustration (information, éducation, tournage de film, etc.) est extrêmement restrictif, ce qui en fait un cas unique au monde : on ne peut en avoir l'autorisation que sur demande écrite. Celle-ci n'est pas accordée pour les supports électroniques pour une durée allant au-delà de 12 mois. Pour les supports papiers, la mention « Specimen » doit obligatoirement être apposée sur la reproduction dont le format doit être inférieur à la taille initiale du billet. Il peut exister toutefois des exceptions pour des billets visiblement annulés ou très partiellement reproduits.
La raison d'un tel règlement de conservation est double : tout billet émis depuis l'origine de la banque soit 1694, quelle que soit son ancienneté donc et en dehors de sa valeur de collection, reste toujours échangeable au porteur et à vue à la caisse principale du siège de la dite banque contre des coupures actuelles et pour le même montant, exception faite des coupures déclarées annulées ou sans valeur ; par ailleurs, cette banque est de droit privé et ses instruments de paiement sont protégées par deux lois : leCurrency & Banknotes Act 1928 et leForgery and Counterfeiting Act 1981[28].
Dans le langage familier, l’initialep (prononcé/pi:/) depenny et son plurielpence est utilisée :« it's 50 pence » devient« it’s 50 p. ». À l'origine, ce terme servait à distinguer le nouveau penny décimal (symbolep) du vieux penny dusystème duodécimal (symboled) ; l'usage de ce terme s'est fixé bien après que le vieux penny a été oublié.
Dans le registre familier,pound est remplacé parquid. À l'origine (XVIIe siècle), le termequid désignait unsouverain ou uneguinée, aujourd'hui, une livre[29]. Par exemple,« it costs five pounds » devient« it costs five quid » (sans marque du pluriel). On n'utilisequid que pour les nombres entiers.« ten quid » pour dix livres, mais on dit« seven pound(s) fifty » ou tout simplement« seven fifty » pour £7,50 (jamais« seven quid fifty »).
Pour demander une coupure de 5 livres on peut dire« Have you got a fiver? » (le chiffre,adjectif, devientnom). Pour demander une coupure de 10 livres cela donnerait« Have you got a tenner? »
Pour exprimer un nombre en milliers de livres on peut utiliser « grand », transformant « five thousand pounds » en « five grand » (sans marque du pluriel).
La valeur de la livre sterling fait l'objet de publication par l'eurostat et la BCE.
Rapport euro/livre sterling
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↑Jacques-Paul Migne,Encyclopédie théologique ou Série de dictionnaires sur toutes les parties de la science religieuse - 1832 - Dictionnaire de numismatique,p. 479-480.
↑LeShorter Oxford English Dictionary est quant à lui d'avis que le terme 'esterlin' serait antérieur à l'anglais.
↑Mayhew estime par exemple à 900 000 lires la monnaie disponible en Angleterre vers 1300.
↑ab etcFrançois Le Blanc,Traité historique des monnoyes de France, avec leurs figures, depuis le commencement de la monarchie jusqu'à présent, Paris, C. Robustel,, 420 p.(lire en ligne).
↑a etbJeanBoizard,Traité des monoyes, de leurs circonstances & dépendances, Pris, J.-B. Coignard,(lire en ligne).