La Lituanie est un pays plutôt plat et la majeure partie de son territoire, située sur le bassin duNiémen, ne dépasse pas250 mètres d'altitude. Le pays est composé de 45 % de terres agricoles[10] et de 35 % de forêts[11],[10], avec de nombreux petits lacs[10].
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Principales villes de Lituanie (estimations de 2025)[12]
La Lituanie s’empare en 1923 duprotectorat français de Memel, qui devientKlaipėda, après avoir perdu Vilnius en 1920. Vilnius comportait une forte population polonaise, et le maréchal polonaisJózef Piłsudski, héros de l'indépendance polonaise de 1918, était né dans son ressort. À cause du désaccord sur Vilnius, la Lituanie et la Pologne n'entretinrent pas de relations diplomatiques entre 1920 et 1938. C'est doncKaunas qui fut la capitale de laLituanie de 1918 à 1940 ; Kaunas était alors appelée « capitale temporaire »(Laikinoji sostinė), ce qui est resté son surnom. Fin 1939, les Soviétiques rétrocèderont Vilnius à la Lituanie.
De l'opération Barbarossa en et jusqu'en, les nazisoccupent à leur tour le pays et la Lituanieperd entre 83 % et 85 % de ses juifs[20],[21],[22] (entre 130 000 et 140 000 personnes), selon les données deYad Vashem etUnited States Holocaust Memorial Museum. Une partie de la population non juive (polonaise et lituanienne) a pu coopérer, mais une grande partie a mis sa vie en danger pour sauver des membres de la communauté juive. Selon les données deYad Vashem, la Lituanie dénombre 916Justes parmi les nations, la Pologne 7112, c'est-à-dire le plus grand nombre de personnes qui ont sauvé des juifs par habitant en Europe centrale[23] (connaissant les punitions encourues). Il est nécessaire de se replacer dans le contexte de l'époque, la Lituanie était, pour sa partie la plus importante, polonaise.
Partisans lituaniens antisoviétiques, années 1940-1950[35].
La Lituanie est la première république soviétique à déclarer son indépendance, le[10], deux années avant la disparition de l'URSS. Le 20 avril 1990, les Soviétiques imposent en représailles un blocus économique en cessant de livrer des matières premières (principalement du pétrole) à la Lituanie. Progressivement, les relations économiques ont ensuite été rétablies. Cependant, les relations se dégradent à nouveau en janvier 1991. Des tentatives de coup d'État sont menées par les forces armées soviétiques, et leKGB. Le pouvoir russe pensait que la situation économique dégradée du pays constituait un contexte favorable au succès de ces tentatives et qu'elles obtiendrait un réel soutien populaire.
Citoyen lituanien non armé debout contre un char soviétique, Vilnius, 13 janvier 1991
Des habitants issus de toute la Lituanie ont afflué vers Vilnius pour défendre le Conseil suprême de la république de Lituanie et l'indépendance. Le coup d'État a néanmoins causé quelques victimes parmi les civils et a conduit a des pertes matérielles. Les habitants venus défendre le Parlement lituanien et les institutions d'État n'ont utilisé aucune arme, mais l'armée soviétique a tué14 personnes et en a blessé des centaines. Une grande partie de la population lituanienne a participé à cet épisode desévénements de janvier[36],[37].
Du fait de la non-reconnaissance internationale de son annexion par l'URSS, la Lituanie et ses voisins baltes ont pu, contrairement aux douze autresrépubliques ex-soviétiques, quitter lasphère d'influence russe, opter pour une politique euro-atlantique et finalement adhérer à l'OTAN en avril 2004, puis à l'Union européenne le.
La Lituanie est unerépublique parlementaire. Ratifiée en octobre1992, la Constitution prévoit que le président de la République assure la charge exécutive. Celui-ci est élu pour cinq ans au suffrage universel direct et nomme lePremier ministre. Le choix doit être approuvé par le Parlement.
Le Parlement lituanien est leSeimas et estmonocaméral. Il se compose de141 députés élus pour un mandat de quatre ans. Les électeurs disposent de deux bulletins de vote : le premier sert à élire, dans71 circonscriptions, des députés élus au scrutin uninominal majoritaire à deux tours (le second tour éventuel se déroulant deux semaines après le premier), tandis que le second bulletin de vote sert à exprimer la préférence partisane de l'électeur, qui doit choisir entre plusieurs listes bloquées de 70 noms pour une circonscription nationale unique. Les70 sièges de ce second contingent sont répartis, à la proportionnelle, entre tous les partis qui atteignent ou dépassent 5 % des suffrages exprimés (le décompte total étant fait à la fois sur les votes personnels exprimés dans les71 circonscriptions et sur le vote partisan exprimé dans la circonscription unique), le décompte étant par ailleurs compliqué par le fait qu'un électeur a la faculté d'exprimer, au sein de la liste pour laquelle il se prononce, une préférence pour au plus cinq personnes parmi celles figurant sur cette liste.
La Cour constitutionnelle vérifie la conformité des lois à la Constitution, peut être saisie pour avis sur la ratification éventuelle d'un traité, est juge des élections présidentielles et législatives. Enfin elle peut être saisie par tout tribunal dans le cadre d'une question préjudicielle de constitutionnalité (article 110 de la Constitution).
Le pouvoir judiciaire est exercé par des tribunaux indépendants ayant à leur tête la Cour suprême. Depuis 2000, des tribunaux administratifs et une Cour administrative ont été institués.
Considérée comme « un maillon indispensable entre l'Europe et le monde slave », la Lituanie manifeste depuis son indépendance en 1990, selon les termes du groupe France-Pays baltes du Sénat français, « une volonté réelle d'ancrage à l'Europe »[46].
Le pays dépose officiellement sa demande d'adhésion à l'Union européenne le 8 décembre 1995. Elle s'efforce dès lors de satisfaire aux critères politiques et économiques qui conditionnent l'adhésion de tout nouvel État à l'Union européenne[47]. La fermeture exigée par Bruxelles de la centrale nucléaire d'Ignalina, de type Tchernobyl, est l'un des points sensibles de la négociation. Elle reste d'ailleurs un sujet épineux entre l'Europe et la Lituanie[48]. Les 12-, le Conseil européen de Luxembourg lance le processus d'adhésion de onze États, dont la Lituanie (avec l'appui de la Pologne), et décide que la préparation des négociations avec la Bulgarie, la Lettonie, la Lituanie, la Roumanie et la Slovaquie sera accélérée. Les 10-, le Conseil européen d'Helsinki décide d'ouvrir à partir de février 2000 les négociations d'adhésion avec six pays, dont la Lituanie, et les négociations d'adhésion entre l'UE et la Lituanie commencent le. Les 12-, lors duConseil européen de Copenhague, l'Union européenne et dix pays candidats à l'adhésion scellent leur union par un accord sur les conditions économiques et financières de l'élargissement. Il est décidé que Chypre, Malte, la Hongrie, la Pologne, la République tchèque, la Slovaquie, la Slovénie et les trois États baltes, Estonie, Lituanie et Lettonie rejoindront l'Union le.
Le, unréférendum concernant l'adhésion à l'Union européenne a lieu et aboutit à la victoire du « oui » par 89,92 % des voix, contre 8,85 % d'opinions négatives (et 1,23 % de bulletins invalidés) ; letraité d'adhésion est signé le àAthènes.
La Lituanie adhère officiellement à l'Union européenne le.
Le, la Commission propose que la Slovénie adopte l'euro au, mais elle rejette la demande similaire de la Lituanie, constatant que les conditions économiques ne sont pas encore pleinement remplies par ce pays[49]. Le taux d'inflation en Lituanie dépasse alors de 0,1 point le maximum autorisé par lescritères de convergence[50].
En 2009, la Lituanie est vivement critiquée par l'Union européenne lors de l'adoption auSeimas, le parlement lituanien, d'un amendement à la loi sur la « protection des mineurs » pour interdire dans le pays tout propos favorable à l'homosexualité. Cet amendement considère en effet que toute information publique évoquant favorablement l'homosexualité a des conséquences néfastes sur le développement physique, intellectuel et moral des mineurs[51]. De nombreux députés européens protestent contre cette loi qui, selon les eurodéputés Sophia in't Veld et Ulrike Lunacek, « menace les valeurs européennes, le droit européen et la liberté d'êtres humains »[52]. Le parlement européen vote alors une résolution dans laquelle il demande à la Lituanie de « réexaminer les modifications récentes de sa législation sur la protection des enfants afin d'éviter toute possibilité de discrimination fondée sur l'orientation sexuelle »[53].
L'une des premières femmes écrivains en Lituanie,Sophie de Choiseul-Gouffier a écrit ses œuvres en français. Des scientifiques français ont enseigné à l'Université de Vilnius, le plus célèbre d'entre eux étantJean-Emmanuel Gilibert. Après avoir retrouvé son indépendance, l'envoyé de la Lituanie en France,Petras Klimas, a cherché à renforcer l'influence de la culture francophone en Lituanie. En 1936 la langue française s'est imposée comme la principale langue étrangère dans les écoles lituaniennes, de nombreux étudiants lituaniens ont étudié ou effectué des stages en France, et des enseignants et professeurs de français sont venus travailler en Lituanie. Des intellectuels lituaniens ayant vécu en France et écrivant en français - le poèteOskaras Milašius, l'historien médiévisteJurgis Baltrušaitis, le traducteur et diplomateUgnė Karvelis(en) ont traduit en français des auteurs latino-américains. Le sémioticienAlgirdas Julien Greimas a travaillé toute sa vie en France et a fondé une école de sémiotique structurale.
Jusqu'en 2015, la monnaie nationale était le litas (LTL :3,45 litas pour uneuro, taux de change fixe). L'inflation a atteint un pic de 12,3 % en mai 2008[59].
Première république soviétique à avoir cherché à s'affranchir des liens avec l'URSS, la Lituanie a particulièrement souffert des bouleversements économiques consécutifs à la proclamation de son indépendance et à l'effondrement du bloc de l'Est.
Depuis 2004 et son adhésion à l'Union européenne (sans nécessairement de lien de cause à effet), l'économie du pays a connu une forte croissance pendant les années 2000 (près de 10 % par an) : le chômage a chuté grâce au boom de la construction, les prix de l'immobilier ont grimpé en flèche. Mais de nombreux jeunes ont quitté le pays pour la Grande-Bretagne et l'Irlande. Le secteur du textile s'est bien développé ces dernières années pour des marques européennes haut de gamme. L'entrée du pays dans lazone euro a été recherchée notamment afin de stabiliser les institutions financières.
Avant le déclenchement de lacrise économique de 2008, la croissance était de 8 % en 2007[60]. En 2008, la crise frappe durement les pays baltes, dont la Lituanie, et les difficultés rencontrées par la Lettonie, l'Estonie et la Lituanie vont jusqu'à faire craindre la faillite des trois États[61]. La prévision de récession atteint 10 % en avril 2009. Toutefois, grâce à la crise, l'inflation s'est fortement ralentie, et les autorités espèrent ainsi intégrer lazone euro plus rapidement. La crise balte est attribuée partiellement au comportement des banques suédoises[62].
Le mercredi, la Commission européenne, ainsi que la Banque centrale européenne ont donné leur feu vert pour l'entrée de la Lituanie dans la zone euro. Le, l'État balte est devenu le19e membre de la zone euro[63].
Aujourd'hui, le PIB par habitant est environ 22 % plus élevé que celui de la Pologne[64], 5 % au-dessus de celui de la Lettonie[65] et le double de celui de la Russie[66].
Défilé de l'Université de Vilnius à l'occasion de la rentrée universitaire.
En 1923, la région de Vilnius, dont la ville était peuplée majoritairement de Polonais pendant des siècles et de Juifs, faisait partie de la Pologne, qui avait tenté de reconstituer son territoire d'avant lesPartages entre la Russie, la Prusse et l'Autriche, enannexant larépublique de Lituanie centrale en 1922. Aujourd'hui, dans beaucoup de fiefs de la région deVilnius (Trakai par exemple), les Polonais restent majoritaires malgré les politiques de « déplacements » forcés.
Il est probable que la catégorie « Russes » en 1923 incluait des Biélorusses et des Ukrainiens (officiellement 43).
L'importante minorité juive de Lituanie (lesLitvaks) a été totalement anéantie par les nazis, la Lituanie ayant été occupée par l'Allemagne de 1941 à 1945.
La minorité allemande ou germanisée (« Memelliens » dans le recensement de 1925), surtout présente à Memel (Klaipėda), a été expulsée par l'Armée rouge en 1945, à l'instar de celle dePrusse-Orientale (actuel territoire deKaliningrad).
En 2005, la Lituanie était le pays présentant le plus haut taux de suicides au monde, avec 68,1/100 000 hommes par an et 12,9/100 000 femmes par an[71],[72].
Enfootball, l'équipe nationale lituanienne est une équipe très rugueuse et physique dont les points forts sont son bloc défensif ainsi que son jeu aérien. Elle peut poser des problèmes à nombre de bonnes équipes ; lors des qualifications pour l'Euro 2008, elle a notamment réussi un match nul en Italie et lors de ses deux confrontations avec l'équipe de France, cette dernière a dû attendre à chaque fois la fin du match pour réussir à l'emporter. Ses meilleurs joueurs sontTomas Danilevičius (Bologne FC 1909) qui est le meilleur buteur en sélection de l'histoire avec13 buts,Edgaras Jankauskas (CF Belenenses) qui est passé aussi par leFC Porto, le FC Bruges et l'OGC Nice, etAndrius Velička (Rangers Football Club).
En cyclisme, la Lituanie possédait deux coureurs de bon niveau au début des années 2000 avec le grimpeurMarius Sabaliauskas (passé par chez Lampre notamment), et surtout avecRaimondas Rumšas qui termina troisième duTour de France 2002, mais fut déchu pourdopage quelques jours après l'arrivée de ce Tour, et qui a depuis totalement disparu de la circulation. La relève fut assurée par le très bonTomas Vaitkus qui est un bon sprinteur, un bon rouleur ainsi qu'un bon spécialiste des classiques flandriennes, il a notamment remporté une étape duTour d'Italie en 2006 et terminé sixième du prestigieuxTour des Flandres en 2007.Ramūnas Navardauskas porta le maillot rose de leader sur leTour d'Italie 2012 et remporta la19e étape du tour de France 2014, ce qui fait de lui le premier Lituanien à remporter une étape duTour de France.
En athlétisme, la Lituanie est présente essentiellement à travers lelancer du disque, discipline très populaire. La Lituanie connut de grands lanceurs, commeRomas Ubartas (champion olympique en 1992 à Barcelone) et surtoutVirgilijus Alekna qui est sûrement le meilleur lanceur de disque dela dernière décennie[Quand ?] avec à son palmarès deux titres de champion olympique en 2000 et 2004 et 2 titres de champions du monde en 2003 et 2005. Cependant Virgilijus Alekna qui a dominé sa discipline de main de fer entre 2000 et 2006 est depuis deux ans un peu plus en retrait, notamment par rapport à l'EstonienGerd Kanter, malgré une médaille de bronze aux JO de Pékin.
Si le tennis lituanien est absent du haut-niveau mondial, la donne pourrait peut-être changer dans les années à venir avecRičardas Berankis qui termina l'année 2007 à la place de numéro 1 mondial junior.
↑(en)« Seventh session Agenda item 9 »(Archive.org •Wikiwix •Archive.is •Google •Que faire ?),United Nations, Human Rights Council, Mission to Estonia,(consulté le) :« The Molotov–Ribbentrop Pact in 1939 assigned Estonia to the Soviet sphere of influence, prompting the beginning of the first Soviet occupation in 1940. After the German defeat in 1944, the second Soviet occupation started and Estonia became a Soviet republic. ».
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