Le nom de l'unité est dérivé delitron[2], ancienne mesure decapacité.
Le litre est défini comme étant un nom spécial pour le décimètre cube[3]. Cette définition est la seule acceptée par le Bureau international des poids et mesures[4]. En première approximation, un litre peut également être défini comme le volume occupé par unemasse d'unkilogramme d'eau pure à lapression atmosphérique normale (760mmHg)[2]. Cependant, cette deuxième définition est moins précise de28 millionièmes[5].
Le litre n'appartient pas auSystème international d'unités, contrairement aumètre cube qui dérive directement dumètre (à lapuissance trois) et ne nécessite donc pas de conversion. Ce n'est pas le cas du litre qui correspond à un millième de mètre cube. Le Bureau international des poids et mesures accepte toutefois l'usage du litre car il est couramment utilisé au niveau mondial[1].
En 1790, face aux diverses unités de mesure alors utilisées en France, l'Assemblée constituante se prononce en faveur d'unsystème d'unités unifié[6]. Laloi du18 germinal anIII ()[7] définit lemètre comme« la mesure de longueur égale à la10 millionième partie de l'arc duméridien terrestre compris entre lepôle boréal et l'équateur » et le litre comme« la mesure de capacité, tant pour les liquides que pour les matières sèches, dont la contenance sera celle du cube de la dixième partie du mètre ». Autrement dit, dès 1795 le litre est défini comme étant égal au décimètre cube.
Mesures de capacité en bois marquées« Saradin à Paris », après 1793. Décalitre, demi-décalitre, double litre, litre, demi-litre, double décilitre.Archives nationales.
Avant d'être définitivement dénommée litre, l'unité de mesure du volume a été provisoirement appelée pinte, puis cadil[8],[9],[10]. Un étalon de cadil est visible aumusée des arts et métiers àParis[11].
En 1901, le Bureau international des poids et mesures définit le litre comme « le volume occupé par lamasse de 1 kilogramme d'eau pure, à son maximum de densité et sous lapression atmosphérique normale »[12]. Cette définition fut abrogée en 1964[13] à la suite de la constatation en 1960 d'une différence avec le décimètre cube de28 millionièmes[5]. Le litre est désormais défini comme un nom spécial du décimètre cube.
Les symboles l (minuscule) et L (capitale) sont les deux symboles acceptés par leBureau international des poids et mesures (BIPM) pour représenter le litre[1]. Le symbole L ne doit toutefois être employé qu'en cas de confusion possible avec lechiffre 1 (un) dans certaines polices de caractères.
Néanmoins, lechiffre 1 (un) et la lettrel minuscule peuvent être confondus dans certainespolices de caractères, et plusieurs pays ont pris l'habitude d'utiliser la capitale L pour éviter toute confusion[15]. En 1979, exceptionnellement et face à l'habitude rencontrée, le symbole L (en capitale) fut également adopté par la16eConférence générale des poids et mesures (CGPM)« comme alternative pour éviter le risque de confusion entre lalettre l et le chiffre un, 1[1] », mais considère« que dans l'avenir un seul des deux symboles devrait être retenu ». Le BIPM précise ensuite :« Le Comité international a estimé encore prématuré, en 1990, de choisir un symbole unique du litre[16] ».
Le symboleℓ, encursif, est un symbole du litre non mentionné par les recommandations du Bureau international des poids et mesures[20],[21]. Ce symbole est utilisé dans certains pays[22]. Il permet d'éviter la confusion avec le chiffre 1, tout comme la lettre L[23].
Le tableau suivant donne les conversions entre les multiples et sous-multiples du litre et ceux du mètre-cube. Les noms en gras désignent les multiples et sous-multiples couramment utilisés.
Autrefois, levin était parfois quantifié au poids, ce qui se fait encore de nos jours pour la vente au détail. D'où l'expression familièrekil, signifiant un kilogramme de vin, pour désigner un litre[26],[27].
↑Michel Dubesset,Le Manuel du Système international d'unités : lexique et conversions, Paris, éditions Technip, 2000, 169 p.(ISBN978-2710807629),p. 82.