Cette page est uneliste de lieux considérés comme saints par différents groupes religieux. Ces lieux peuvent être considérés comme « intrinsèquement »saints ousacrés, constituant des centres ou sites culturels,cultuels ouspirituels importants (Swamithoppe pour lesAyyavazhi, par exemple) ou bien encore être le haut siège d'une religion (La Mecque pour lesmusulmans, par exemple).
Terre sainte (Israël et Palestine), région où est né et a vécuJésus, Juif deGalilée, avec une importance toute particulière accordée àJérusalem où il fit sans doute plusieurs pèlerinages auTemple de Jérusalem, où il fut arrêté, jugé et condamné. Traditionnellement, il est considéré comme avoir étécrucifié en l'an 30 sur lemont Golgotha et enterré le soir même. Pour leschrétiens, il fut revu vivant le troisième jour et resta visible à ses disciples pendant encore 40 jours. On trouve à Jérusalem l'église du Saint-Sépulcre (où le corps de Jésus crucifié avait été déposé). Sous le roiSalomon, la ville estnominalement l'image terrestre de laJérusalem céleste, ce qui explique pourquoi les cartes anciennes dans les pays christianisés sont orientées vers Jérusalem et que lescathédralescatholiques etanglicanes sont également tournées vers elle. En tout cas, les cathédralesgothiques sont « orientées » : Jésus étant « la lumière du monde », l'abside est tournée vers l'est.Bethléem (lieu de naissance de Jésus selon les évangiles),Nazareth (ville où grandit Jésus et où il tenta de prêcher dans lasynagogue) sont également des lieux saints importants pour lachrétienté.
Antioche (Turquie), première ville christianisée parPaul de Tarse et où naît le nom de « chrétiens ».
Rome (Italie), lieu dumartyre des saintsPierre etPaul (en 66 ou 67). Centre du christianisme après Antioche. Pierre étant considéré comme le premierévêque de Rome, ses successeurs acquirent au fil des temps une prééminence et suprématie illustrée par le titre de « pape ».
Mont Athos[2] (Grèce), ce lieu saint de l'orthodoxie jouit d'un tel prestige chez les chrétiens orthodoxes que l'État grec lui a offert une quasi indépendance (voirRépublique monastique du Mont Athos) à l'image du Vatican chez les catholiques.
Etchmiadzin (ou Vagharchapat) (Arménie), lieu où le saintGrégoire l'Illuminateur bâtit la première église en Arménie. Elle est l'ancienne capitale et la ville la plus sainte du pays.
Alexandrie (Égypte), lieu du martyre du saintMarc (en 68 ou 75). Marc étant considéré comme le premier archevêque d'Alexandrie, ses successeurs acquirent le titre de 'pape des coptes'.
Vue de Cantorbéry, dont lacathédrale, centre de l'Église d'Angleterre.
Cantorbéry (Royaume-Uni), lieu où saintAugustin (de Cantorbéry), son premier archevêque, prêchait aux anglais, et lieu du pèlerinage au Moyen Âge. Après la fondation de l'Église d'Angleterre, les successeurs d'Augustin acquirent une prééminence et suprématie avec le titre d'« archevêque de Cantorbéry ».
Walsingham (Royaume-Uni), centre de pèlerinage également pour les anglicanes et les catholiques.
Genève (Suisse), lieu oùJean Calvin, fondateur du Calvinisme, était gouverneur et où il faisait beaucoup de son travail.
Bénarès est parmi les plus anciennes villes encore actives de nos jours, et est considérée comme l'un des sites les plus sacrés depèlerinage pour leshindous, indifféremment de leur dénomination.[1]
Selon l'historienDan Gibson, qui s'appuie sur la direction des qiblas pendant les cent premières années, la premièreville sainte de l'islam aurait étéPétra (Jordanie) et c'est cette ville qui serait la « mère des cités » dont parle le Coran[5].
De plus, chaque branche de l'islam possède ses propres villes saintes :
Bien qu'il n'y ait pas de cité sainte spécifique pour les musulmanssunnites outre celles mentionnéessupra, il y a de nombreuses villes importantes pour le sunnisme, dans lesquelles il s'est formé.
Kairouan (Tunisie), la ville, première cité de l'Occident musulman (fondée en 670), est le berceau de l'islam sunnite dans cette région[6] ; elle est considérée, selon la tradition locale, comme l'une des villes saintes de l'islam[7] et,selon Linda Kay Davidson et David Martin Gitlitz[source insuffisante], sept pèlerinages à Kairouan valent un pèlerinage à La Mecque[8]. Parmi les hauts lieux de la ville qui font d'elle un endroit vénéré, selon ces mêmes auteurs, figurent principalement sagrande mosquée (le plus ancien édifice religieux du monde musulman occidental) et la zaouïa de Sidi Sahab (mausolée d'un compagnon du Prophète)[8]. En2009, elle est proclaméecapitale de la culture islamique par l'Organisation islamique pour l'éducation, les sciences et la culture[9]
Bagdad (Irak), d'où le califat régnait à son apogée.
Tombouctou (Mali) (particulièrement pour les musulmans africains), capitale de l'empire du Mali, et centre de l'enseignement de l'islam en Afrique.
Chinguetti (Mauritanie), abritant cinq grandes bibliothèques, centre d'érudition religieuse et scientifique et étape au cours du pèlerinage à La Mecque, est parfois appelée « la septième ville sainte de l'islam ».
Mazar-e-Charif (Afghanistan), un autre temple de l'imam Ali (bien que la majorité des musulmans pensent qu'Ali ait été enterré à Nadjaf, une minorité significative pense qu'il l'est à Mazar-e-Charif).
Ne sont donnés ici que quelques lieux parmi les innombrables sites possédant une signification religieuse pour lessoufis.
Ajmer (Inde), site du temple et du mausolée deMoinuddin Chishti. Considéré comme important par beaucoup de soufis, mais comme saint par une minorité d'entre eux.
Türkistan (Kazakhstan), site dumausolée du soufi duXIIe siècleHodja Ahmed Yassawi. Connu comme laSeconde Mecque de l'Orient au Moyen Âge. Au Kazakhstan, trois pèlerinages en cet endroit sont considérés comme équivalents à unHajj.
Il existe trois autres lieux saints d'importance légèrement moindre, mais ayant joué un rôle prééminent dans l'histoire juive, et qui furent, avec Jérusalem, de grands centres de peuplement des populations juives enPalestine entre la conquête de Jérusalem et leXIXe siècle :
Les villes suivantes, bien que n'étant pas considérées saintesper se, furent d'une grande importance culturelle ou spirituelle pour lesJuifs au travers des époques, du fait de leur forte association au développement de laloi et de la culture juives :
Tibériade fut le dernier lieu où se tint le Sanhédrin, et abrite également nombre de tombes de grandes figures, notamment celles deMoïse Maïmonide et de son père.
Bnei Brak compta parmi ses habitantsRabbi Akiva, qui y tint également son académie.
Cordoue (Espagne),Kairouan (Tunisie) etNarbonne (France) furent parmi les premiers centres d'étude en Occident, à la suite du déclin deBabylone.Maïmonide est également né à Cordoue.
Kyoto (Japon), site de temples importants dont ceux de Yasaka, Fushimi Inari et Iwashimizu. Kyoto est aussi l'ancienne capitale dans laquelle résidaient autrefois lesEmpereurs.
↑Évariste Lévi-Provençal,Études d'orientalisme dédiées à la mémoire de Lévi-Provençal, Volume 1, éd. Maisonneuve et Larose, Paris, 1962, p. 203
↑Mohamed Kerrou,L'autorité des saints : perspectives historiques et socio-anthropologiques en Méditerranée occidentale, éd. Institut de Recherche sur le Maghreb Contemporain, 1998, p. 219(ISBN2865382737)