Lediocèse d'Autun s'étendait avant1789 sur le territoire de l'anciennecivitas Aeduorum. Il était divisé en vingt-quatre archiprêtrés et comprenait plus de six cents paroisses. L'évêché d'Autun était suffragant de l'archevêché de Lyon.
La dénomination exacte du diocèse est « diocèse d'Autun », l'évêque ayant le droit de se dire « évêque d'Autun, Chalon et Mâcon, abbé de Cluny » :
par adjonction du nom de ces deux sièges épiscopaux supprimés en 1801 (ces deux villes étant dans le nouveau diocèse créé en 1801), et dont le titre peut être porté à titre de simple référence historique (bulle du pape du 19 juillet1853) ;
par relèvement du titre abbatial de Cluny (l'abbaye étant dans le diocèse), en raison de sa notoriété (bulle du pape le 15 décembre1962).
Pour autant, Amâtre est pendant deux ou trois siècles donné pour premier évêque[3]. C'est pourquoi le chanoine Gagnare se préserve des critiques en citant Amâtre comme premier évêque d'Autun "à ce qu'on croit" avant d'écrire trois pages plus loin que « Reticius est le plus ancien évêque d'Autun dont on ait une existence assurée »[1]. LaGallia Christiana de Claude Robert, dont la première édition du tome 4 concerné date de 1728, est le premier texte plaçant Amâtre comme premier évêque ; il place également plusieurs évêques entre son Amâtre et Rétice, dont un Martin jusque-là inconnu[4].L'abbé Terret affirme qu'Amâtre est le premier évêque d'Autun dans sonDictionnaire d'histoire et de géographie ecclésiastiques (t. 5, col. 907), où il dit : « saint Amateur, premier évêque [d'Autun][1], d'après la tradition de l'Église Éduenne (cf. calendrier des missels 121 et 135 de la bibliothèque d'Autun »[3]. A. de Charmasse fait de même avant de reconnaître discrètement Rétice[3].
? :saint Amatre Ier[13] (ouAmator) ditAmateur d'Autun[14]. Sa datation est très incertaine (voir ci-dessus "La question du premier évêque d'Autun"). Fête le 26 novembre.
650 -659 :saint Racho d'Autun,Ragnobertus Augustudunensis ecclesie episcopus[21] Ne pas confondre avecsaint Roch. Son nom apparaît deux fois dans le martyrologe de l'église d'Autun :V Kalendas Febroarii : Augustuduno, sancti Rachonis, episcopi et confessoris ; etNonas Decembris : Civitate Edua, translatio sancti Rachonis, episcopi et confessoris[22].
692 : Ansbert (ouAnsebertus, ouAusbertus, ouAubertus) ; cité en 996 lorsqu'il lègue par testament à son église cathédrale et à l'oratoire Saint-Léger le village deTres Valles, future possession de la futureabbaye de la Bussière[25].
~920 - † ~929:Hervé de Vergy[31] (ouHervaeus, ouHerivaeus), dit aussi Hervé de Chalon, neveu du précédent, fils du comteManassèsIer de Chalon. Le jour de son intronisation il donne au chapitre de la cathédrale Saint-Nazaire d'Autun l'autorisation de battre monnaie[32]
1572 - † avril1585 :Charles Ier d'Ailleboust (ouCarolus). Armes: "D'azur au chevron, accompagné de trois étoiles, celle de la pointe soutenue d'un cœur, le tout d'or "[43]
29 avril1585 - 17 juillet1588 : François Humblot, docteur enThéologie à laSorbonne, nommé évêque d'Autun mais lesiège restera vacant n'ayant aucune juridiction diocésaine lorsque celui-ci est envoyé en Angleterre par le PapeSixte V ayant pris connaissance des initiatives de ce dernier en faveur des pauvres, le nomme aumônier apostolique.
Philibert-Claude Groult (1761-?), docteur de l'ancienne Sorbonne, vicaire général de Mâcon. Insermenté, exilé pendant la Révolution[47]. Le cardinal légat le nomma le 15 septembre 1802, administrateur du diocèse d'Autun pendant la vacance du siège. Devint ensuite vicaire général d'Autun sous François de Fontanges et ses successeurs[48].
[Mas-Latrie 1889] M. le comte de Mas-Latrie,Trésor de chronologie, d'histoire et de Géographie pour l'étude et l'emploi des documents du Moyen Âge, Paris, V. Palmé,(lire en ligne),p. 1379-1380.
↑Langlois dit dumartyrologe hyéronimien : « Dès le temps de Grégoire de Tours, un livre romain d’origine, quoique sans caractère officiel, le martyrologe hyéronimien, fut introduit en Gaule et adapté à l’usage du pays »[6].
↑ab etcJean Berthollet,« Questions gallo-romaines et du Haut Moyen Âge – La question des évêques. Le premier évêque d'Autun », dansDiscussions et documents,coll. « Annales de Bourgogne »,(lire en ligne),p. 38.
↑Peut-être mort un 26 novembre, date de la fête desaint Amatre[10].
↑AbbéJacques-Paul Migne,Encyclopédie Théologique,Dictionnaire numismatique, Ed. Migne, Paris, 1852, pp. 103-104.
↑Siège vingt ans, selon leTrésor de Chronologie[10].
↑ab etcExistence incertaine, selon leTrésor de Chronologie[10].
↑« Le martyrologe romain fait mémoire de Saint Pragmace »,Magnificat,no 240,,p. 307.
↑a etbDonné commesaint par leTrésor de Chronologie[10], pas parLa Grande Encyclopédie[9].
↑Nom donné parLa Grande Encyclopédie[9] et par leTrésor de Chronologie. Ce dernier, qui est la seule de ces deux sources à le donner commesaint, émet cependant des réserves sur l'existence de cet évêque et précise qu'il est nommé par Le Cointe, sans sources[10].
↑a etbNom donné par leTrésor de Chronologie[10].La Grande Encyclopédie ne le mentionne pas[9].
↑Notice chronologique sur l'église d'Autun, 1847. Cité par Anatole de Charmasse,Prieuré Saint-Racho-lez-Autun,Mémoires de la Société Éduenne, t. 10,p. 15.
↑Maulévrier-Langeron est donné parLa Grande Encyclopédie[9]. LeTrésor de Chronologie ne le mentionne pas[10].
↑Gouttes, évêque constitutionnel, est donné parLa Grande Encyclopédie[9].
↑« Gazette de Paris du 2 août 1791 »,Mémoires de la Société Éduenne,t. 32,,p. 154.
↑Pourvu de la cure de Montbellet (arrondissement de Mâcon, en 1788, remplacé le 15 mai 1791 à la suite d'un serment restrictif. Il était sur la liste des otages volontaires après le retour de Varennes[46].
↑[Victor 1847] Léonard Victor,Notice biographique sur l'abbé Groult, vicaire général de Nevers, Nevers, impr. Fay,.