Cette liste recense lesélections organisées durant l'année1999. Elle inclut les élections législatives[1] et présidentielles nationales dans lesÉtats souverains, ainsi que lesréférendums.
Les années 1990 ont été une période de progression de ladémocratie à travers le monde, notamment en Afrique et en Europe de l'Est. En 1999, les élections du mois de février au Nigéria marquent, bien qu'entachées de fraudes, la fin de la dictature militaire. Au Niger, la chute de la dictature en avril entraîne la tenue d'élections en octobre et novembre. Et l'Indonésie, en juin, connaît ses premières élections démocratiques depuis près d'un demi-siècle, à la suite de la démission du présidentSoeharto.
Ailleurs, les élections organisées cette année-là ont pour résultat une alternance au pouvoir dans quatorze États démocratiques. En Estonie (mars), une coalition principalement de droite succède à un gouvernement de coalition centriste. Au Panama (mai), la gauche perd la présidence de la République, remportée par la candidate de centre-droitMireya Moscoso. En Autriche, les élections législatives en octobre marquent la fin de trois décennies de gouvernement dirigé par les sociaux-démocrates ; le nouveau gouvernement, du chancelier conservateurWolfgang Schüssel, suscite inquiétude et condamnations en associant la droite et l'extrême-droite. Au Guatemala, la droite populiste arrive au pouvoir en remportant les élections législatives et présidentielle en novembre et décembre. En Macédoine, l'opposition de droite remporte la présidentielle en novembre.
À l'inverse, aux Fidji, ce sont les travaillistes (centre-gauche) qui remportent les élections législatives en mai et forment le gouvernement, succédant aux conservateurs. Il en va de même en Nouvelle-Zélande en novembre. En Slovaquie, la droite perd la présidence du pays en mai, au profit du social-libéralRudolf Schuster. En Argentine, les sociaux-libéraux remportent les élections présidentielle et législatives en octobre. En Uruguay, l'opposition de gauche est victorieuse lors des élections législatives en octobre, mais ne parvient pas à reporter la présidentielle en novembre. En Belgique, les conservateurs chrétiens-démocrates perdent le pouvoir lors des élections législatives en mai ; le nouveau gouvernement de coalition libéral, socialiste et écologiste est dirigé par le premier ministre libéralGuy Verhofstadt.
Au Népal (mai), les communistes démocrates au pouvoir concèdent leur défaite face au parti de centre-gauche Congrès népalais. En Guinée-Bissau aussi, le centre-gauche succède à la gauche lors des législatives en novembre. Et dans le micro-État de Niue, où la vie politique ne tourne pas autour de divergences idéologiques, un changement de majorité parlementaire aux élections en mars amène au pouvoir un nouveau gouvernement.
Mais en Asie centrale post-soviétique et dans le monde arabe, les élections en 1999 n'ont toujours rien de démocratique. Au Kazakhstan (janvier et octobre), en Syrie (février), au Yémen (septembre), en Égypte (septembre), en Tunisie (octobre), au Tadjikistan (novembre), au Turkménistan (décembre) et en Ouzbékistan (décembre), l'opposition est soit exclue totalement du scrutin, soit privée de toute participation équitable et de toute possibilité de l'emporter. La Syrie et le Turkménistan demeurent des États àparti unique, où le rôle du parti est consubstantiel à celui de l'État. En dehors de ces deux régions, l'accès au pouvoir est également verrouillé par les autorités lors des élections en Guinée équatoriale (mars) et aux Maldives (novembre).
Le principal candidat d'opposition,Akéjan Kajégueldine, n'est pas autorisé à se présenter, ayant été reconnu coupable de participation à une assemblée publique non autorisée. Les médias soutiennent le président sortant ; les autres candidats peinent à faire campagne.
Le présidentNoursoultan Nazarbaïev (sans étiquette) est réélu avec 81,0 % des voix devant trois autres candidats, dont le communisteSerikbolsyn Äbdildine (11,9 %). Ce dernier dénonce des « fraudes massives ». Des élections législatives ont lieu en octobre.
Élections anticipées, le gouvernement ayant perdu sa majorité parlementaire en raison de la démission de deux ministres l'accusant de corruption. L'opposition fait de la corruption un thème de campagne majeur, mais part divisée, présentant des candidats concurrents dans plusieurs circonscriptions.
La Syrie à cette date est une dictaturede facto à parti unique, bien que des partis secondaires favorables à la dictature soient autorisés. Les électeurs sont appelés à voter pour ou contre l'unique candidat.
Ces élections visent à restaurer un gouvernement civil et démocratique, après la mort du dictateur militaireSani Abacha et une période de gouvernement militaire de transition. Elles sont toutefois entachées de fraudes électorales à large échelle, et de violences.
LeParti démocratique populaire (conservateur,néolibéral) remporte la majorité absolue des sièges dans les deux chambres. Une élection présidentielle a lieu une semaine plus tard.
À l'instar des élections législatives une semaine plus tôt, ce scrutin est marqué par des fraudes électorales à large échelle et des actes de violence.
La Guinée équatoriale n'est généralement pas considérée comme une démocratie. Le présidentTeodoro Obiang concentre les pouvoirs, l'État est fortement corrompu, les violations des droits de l'homme sont nombreuses et l'opposition ne peut pas fonctionner librement.
LeParti démocratique (autoritaire, sans idéologie particulière) conserve la quasi-totalité des sièges.
LeParti travailliste (centre-gauche) conserve la majorité absolue des sièges.Lester Bird demeure premier ministre.Baldwin Spencer, chef de l'opposition parlementaire et duParti progressiste unifié (centre-gauche), entame une grève de la faim pour protester contre la domination des médias par le gouvernement.
Seuls neuf des trente membres de l'Assemblée législative sont élus par le peuple, les autres étant élus par et parmi lesnobles ou bien nommés par leroi.
Alternance. Le premier ministre sortantFrank Lui (sans étiquette) perd son siège de député. LeParti du peuple (sans idéologie définie) forme le nouveau gouvernement, avecSani Lakatani pour premier ministre.
Tous les partis d'opposition boycottent le scrutin. Seul le parti au pouvoir et ses alliés y prennent part, ainsi que des candidats indépendants (sans étiquette).
Le présidentLiamine Zéroual (FLN) ne se représente pas. Moins de vingt-quatre heures avant l'ouverture de bureaux de vote, les six candidats d'opposition publient un communiqué commun annonçant leur retrait de l'élection : ils invoquent la crainte de fraudes importantes en faveur du gouvernement. Leurs noms demeurent toutefois sur les bulletins de vote.
Les citoyens sont invités à se prononcer sur une proposition de réforme du système électoral.
La proposition est approuvée par 91,5 % des votants. Le taux de participation n'étant toutefois que de 49,6 %, la majorité requise (50 % + 1 des inscrits) n'est pas atteinte, et la réforme n'est pas appliquée.
Les citoyens sont invités à répondre à deux questions : une assemblée constituante doit-elle être convoquée ? et doit-elle être élue selon une procédure donnant à chaque électeur dix suffrages à répartir ?
Les deux questions recueillent une réponse positive, de la part respectivement de 92,4 et de 86,5 % des votants. Les élections qui en résultent se tiennent en juillet.
Alternance à la présidentielle. L'Alliance Nation nouvelle, composée duParti révolutionnaire démocratique (centre-gauche) et de trois plus petits partis de gauche, libéraux ou écologistes, remporte la majorité absolue des sièges au Parlement. C'est toutefois la candidate de l'alliance de centre-droit « Union pour le Panama »,Mireya Moscoso, qui remporte l'élection présidentielle avec 44,8 % des voix face à deux autres candidats, dontMartín Torrijos pour l'ANN (37,8 %).
Parlement sans majorité. LeParti de l'indépendance (libéral-conservateur) conserve la majorité relative des sièges.Davíð Oddsson (PI) demeure premier ministre, conservant son gouvernement de coalition avec leParti du progrès (centre-droitagrarien).
Alternance. LeParti travailliste (centre-gauche, multi-ethnique) remporte la majorité absolue des sièges. Le partiSVT (autochtone, droite) au pouvoir et son allié lePFN (indo-fidjien,agrarien) perdent presque tous leurs sièges.Mahendra Chaudhry (travailliste) devient premier ministre. Il est renversé un an plus tard par un coup d'État, orchestré par une milice autochtone ethno-nationaliste.
Les citoyens élisent leurs députés, et parallèlement leur premier ministre au suffrage universel direct.
Parlement sans majorité, et très divisé. L'alliance « Un Israël » (centre-gauche) conserve une majorité relative amoindrie, avec à peine plus d'un cinquième des sièges.Ehud Barak (Un Israël), élu premier ministre avec 56,1 % des voix face àBenjamin Netanyahu (Likoud : droite), forme un gouvernement de coalition avec six autres partis allant de la gauche laïque (Meretz) à la droite ultra-orthodoxe (Shas et le partiJudaïsme unifié de la Torah). Ehud Barak démissionne en décembre 2000 après l'éclatement de laseconde intifada, précipitant une élection anticipée pour la direction du gouvernement.
Le présidentNelson Mandela (ANC) ne brigue pas un second mandat.
Le partiCongrès national africain (ANC ; centre-gauche) conserve la majorité absolue des sièges. Le Parlement élitThabo Mbeki (ANC) à la présidence de la République.
Premières élections après la fin du « Nouvel Ordre » deSoeharto. Premières élections réellement démocratiques depuis 1955, les partis d'opposition pouvant désormais faire campagne librement.
Parlement sans majorité. LeParti démocratique de lutte (centre-gauche libéral et social-démocrate) obtient la majorité relative des sièges, devant leGolkar (parti du régime de Soeharto, et du président par intérimB.J. Habibie). En octobre, le Parlement élitAbdurrahman Wahid (Parti du réveil national : libéral-conserveur, musulman-démocrate) à la présidence de la République. En réponse aux manifestations populaires,Megawati Sukarnoputri, cheffe du PDL, est nommée vice-présidente.
Les citoyens sont invités à se prononcer sur une proposition d'amendement constitutionnel requérant que les élections locales se tiennent au minimum tous les cinq ans. Les quatre principaux partis font campagne pour le « oui ».
La proposition est approuvée par 77,8 % des votants, et devient le vingtième amendement à la constitution irlandaise.
Parlement sans majorité. Alternance. Le partiLibéraux et démocrates flamands (VLD ; centre-droit) obtient la majorité relative à la Chambre des représentants, devançant d'un seul siège leParti populaire chrétien (CVP ; centre-droit) jusque-là majoritaire et au pouvoir. Ces deux partis terminent en tête à égalité au Sénat, avec chacun six sièges sur quarante.Guy Verhofstadt (VLD) devient premier ministre, formant un gouvernement de coalition avec leParti réformateur libéral ainsi qu'avec les deux partis socialistes (wallon et flamand) et les deux partis écologistes (wallon et flamand). C'est le premier gouvernement sous direction libérale depuis 1938, et le premier à ne pas inclure les chrétiens-démocrates depuis 1958.
Parlement sans majorité. LeFront démocratique uni (centre-gauche) conserve la majorité relative des sièges, manquant d'assez peu la majorité absolue. Le présidentBakili Muluzi (FDU) est réélu avec 52,3 % des voix, face à quatre autres candidats dont Gwanda Chakuamba (Parti du congrès : centre-droit ; 45,2 %).
Parlement sans majorité. LeParti des îles Cook (centre-gauche), au pouvoir, perd près de la moitié de ses sièges, mais conserve néanmoins la majorité relative.Geoffrey Henry (PIC) demeure initialement premier ministre, formant un gouvernement de coalition avec leParti de la nouvelle alliance. Une fronde interne à son parti le contraint à démissionner dès juillet ;Joe Williams (PIC) lui succède comme premier ministre. Joe Williams est à son tour contesté, ayant été élu député pour représenter les citoyens expatriés, et ayant résidé principalement en Nouvelle-Zélande. En octobre, le PNA quitte la coalition, privant le gouvernement d'une majorité parlementaire. Une nouvelle coalition rassemble le PNA et leParti de l'alliance démocratique (libéral).Terepai Maoate (PAD) devient premier ministre.
Les citoyens sont invités à se prononcer sur la réduction du mandat législatif à quatre ans au lieu de cinq.
La proposition est approuvée par 64,5 % des votants. La majorité des deux tiers n'ayant pas été atteinte, l'amendement constitutionnel n'est toutefois pas adopté.
Il n'y a pas de partis politiques, mais divers blocs informels.
Parlement sans majorité. Les candidats favorables au gouvernement perdent des sièges et obtiennent le même nombre de sièges que l'opposition laïque, qui effectue une percée. Les autres sièges reviennent principalement à des candidats religieux. Le cheikh et prince héritierSaad al-Abdallah al-Salim al-Sabah demeure premier ministre, poste qu'il occupe depuis 1978.
Une nouvelle constitution visant à rétablir la démocratie est soumise à l'approbation des citoyens. Elle fait suite au coup d'État militaire pro-démocrate en avril, et à l'assassinat du dictateurIbrahim Baré Maïnassara.
La constitution est approuvée par 89,6 % des votants. Des élections ont lieu en octobre et novembre.
Le rôle du président est essentiellement cérémoniel ; c'est le premier ministre qui exerce le pouvoir exécutif. La commission électorale ne valide qu'une seule des trois candidatures déclarées.
Référendum à l'initiative du gouvernement indonésien. Les habitants de la province du Timor oriental sont appelés à approuver la proposition d'obtenir une plus grande autonomie à l'intérieur de l'Indonésie, ou bien la rejeter et choisir ainsi l'indépendance.
78,5 % des votants se prononcent contre la proposition indonésienne, et donc pour l'indépendance. Des militants anti-indépendances'en prennent violemment aux civils, faisant 1 400 morts. Une force de paix australienne sous mandat de l'ONU est déployée dans le pays, qui accède finalement à l'indépendance en 2002.
À l'issue de la « décennie noire » marquée par le terrorisme islamiste, le référendum soumet à l'approbation des citoyens une loi dite de Concorde civile, amnistiant les personnes impliquées dans les réseaux de soutien aux terroristes, sans amnistier les terroristes ayant commis directement des assassinats ou des viols. Il s'agit de réintégrer dans la vie civile les personnes ayant renoncé à la violence.
La loi de concorde est approuvée par 98,6 % des votants, avec un taux de participation de 85 %. Des milliers d'islamistes déposent les armes et réintègrent leur foyer. Le mouvementArmée islamique du salut se dissout en 2000.
Première élection présidentielle au suffrage populaire direct. Seuls les candidats approuvés par au moins 10 % des députés peuvent concourir. En conséquence, seuls deux candidats sont retenus, tous deux membres du partiCongrès général populaire (centriste). L'un d'eux se présente néanmoins sans l'étiquette du parti, comme candidat d'alternance.
Ali Abdallah Saleh (CGP) est réélu avec 96,2 % des voix face à Najeeb Qahtan Al-Sha'abi (sans étiquette).
Les citoyens sont invités à se prononcer sur une nouvelle constitution qui introduit un parlement bicaméral, allonge la durée du mandat présidentiel à sept ans au lieu de cinq, et légalise les partis politiques religieux.
La constitution est approuvée par 75,3 % des votants.
L'Abkhazie est un État non-reconnu par la communauté internationale, qui considère son territoire comme faisant partie de la Géorgie. La Commission électorale ne valide qu'une seule des trois candidatures déclarées. Les électeurs ont la possibilité de voter « non » au candidat unique.
Le présidentVladislav Ardzinba (partiApsny) est réélu avec 99,1 % des voix (0,9 % des votants ayant voté « non »).
Parlement sans majorité. Alternance. LeParti social-démocrate conserve la majorité relative des sièges, mais perd le pouvoir après trois décennies au gouvernement.Wolfgang Schüssel (Parti populaire : centre-droit) devient chancelier, formant un gouvernement de coalition avec leParti de la liberté (extrême-droite). C'est la « coalition noire-bleue ». L'entrée de l'extrême-droite au gouvernement suscite l'inquiétude en Europe ; les quatorze autres États membres de l'Union européenne réduisent leurs relations avec le nouveau gouvernement, et le placent formellement sous surveillance.
LeParti socialiste accroît sa majorité relative, remportant exactement la moitié des sièges et manquant donc d'un seul siège d'obtenir la majorité absolue.António Guterres (PS) demeure premier ministre, à la tête d'ungouvernement minoritaire.
Ces élections législatives font suite à l'élection présidentielle en janvier.
L'alliance du partiPatrie (hétéroclite, autoritaire), duParti agrarien et duParti civique remporte la majorité absolue des sièges. Les observateurs déployés par l'OSCE dénoncent un traitement inéquitable des candidats durant la campagne, et les pressions exercés sur les électeurs tentés de soutenir l'opposition.Kassym-Jomart Tokaïev (Patrie) devient premier ministre.
Parlement sans majorité. LeParti socialiste conserve la majorité absolue des sièges au Conseil national, tandis que leParti radical-démocratique (conservateur et libéral) conserve la majorité relative au Conseil des États.
Pour la première fois de l'histoire du pays, il y a plusieurs candidats à l'élection présidentielle. La Tunisie à cette date n'est toutefois pas une démocratie, les partis d'opposition n'ayant pas la possibilité de faire campagne de manière équitable.
LeRassemblement constitutionnel démocratique (centre-gauche, autoritaire) conserve sa très large majorité des sièges.Mohamed Ghannouchi (RCD) est nommé premier ministre.Zine el-Abidine Ben Ali (RCD) est réélu président de la République avec officiellement 99,5 % des voix. Ses deux adversaires sont perçus comme des candidats de façade qui en réalité le soutiennent.
Parlement sans majorité. Alternance. LeFront large (alliance de partis de centre-gauche et de gauche) devance leParti Colorado (hétéroclite) au pouvoir, et obtient la majorité relative des sièges dans les deux chambres.
Deux propositions sont soumises aux citoyens, à l'initiative du Parlement. La première vise à assurer l'autonomie financière du pouvoir judiciaire vis-à-vis du gouvernement. La seconde, à interdire aux directeurs des entreprises publiques de se présenter comme candidats aux élections législatives.
Les propositions sont rejetées, respectivement par 56,9 et 62,0 % des votants.
Le référendum propose l'abrogation d'une loi adoptée en août qui recule l'âge légal de départ à la retraite, et supprime les pensions de vieillesse pour les retraités ayant encore une activité salariée.
La proposition d'abrogation est soutenue par 94,6 % des votants.
2d tour. La région de l'Abkhazie ayant déclaré sécession, les élections ne s'y déroulent pas, et les députés abkhazes élus au Parlement géorgien en 1992 conservent leur siège.
Le partiUnion des citoyens, qui disposait d'une majorité relative des sièges, remporte cette fois la majorité absolue.Vazha Lortkipanidze demeure premier ministre.
Tous les députés sont élussans étiquette. La nouvelle assemblée reflète toutefois un changement de majorité, et élitKessai Note à la présidence de la République. Il est le premierroturier à accéder à ce poste.
Parlement sans majorité. Alternance. LeParti travailliste (centre-gauche) devance leParti national (centre-droit, libéral) de la première ministreJenny Shipley, et obtient la majorité relative des sièges. Il forme un gouvernement de coalition minoritaire avec le partiAlliance (gauche), soutenu par leParti vert (gauche écologiste) afin d'avoir laconfiance d'une majorité des députés.Helen Clark (travailliste) devient première ministre.
Deux référendums simultanés se tiennent le même jour que les élections législatives. Tous deux sont d'initiative citoyenne. La première mesure proposée consiste à introduire des peines de travaux forcés pour les personnes reconnues coupables de crimes ou de délits « sérieux et violents », et de faire en sorte que les victimes obtiennent restitution. L'autre propose de réduire le nombre de députés à quatre-vingt-dix-neuf au lieu de cent-vingt.
La première proposition est approuvée par 91,8 % des votants. Le référendum n'a toutefois pas de portée contraignante, et la mesure n'est pas adoptée par le gouvernement. La seconde est approuvée par 81,5 % des votants, mais la mesure n'est pas non plus appliquée.
Alternance. Parlement sans majorité. LeParti pour le renouveau social (centre-gauche) obtient la majorité relative des sièges. LeParti africain pour l'indépendance (gauche) perd le pouvoir pour la première fois, relégué à la troisième place. Le second tour de l'élection présidentielle a lieu le.
Le partiSWAPO (gauche) conserve une large majorité des sièges. Le présidentSam Nujoma (SWAPO) est réélu avec 76,8 % des voix face à trois autres candidats.
Le partiFRELIMO (gauche) conserve la majorité absolue des sièges. Le présidentJoaquim Chissano (FRELIMO) est réélu avec 52,2 % des voix face àAfonso Dhlakama (RENAMO : droite).
Le Turkménistan à cette date est une dictature à parti unique. Le parti présente en moyenne deux candidats par siège à pourvoir, et invite les électeurs à les départager. Aucune candidature d'opposition n'est possible.
LeParti démocratique (autoritaire, nationaliste, laïc) conserve automatiquement tous les sièges. La nouvelle assemblée proclameSaparmyrat Nyýazow président à vie.
Les citoyens sont invités à voter pour ou contre une proposition de nouvelle constitution. Celle-ci garantit notamment de nouveaux droits humains, dont l'accès gratuit à la santé et à l'éducation (y compris à l'enseignement supérieur), le droit à un environnement sain, et le droit des communautés autochtones de pratiquer leur culture.
La constitution est approuvée par 71,8 % des votants. Elle introduit la Cinquième République, produit de la « Révolution bolivarienne ».
Le pays à cette date est un régime autoritaire. Toute opposition politique réelle est réprimée ; les partis autorisés sont ceux qui soutiennent le gouvernement.
LeParti démocratique populaire recule mais conserve la majorité relative des sièges revenant aux députés élus au suffrage universel direct. 44 % des sièges reviennent à des membres nommés par les conseils locaux, en principe sans étiquette mais le plus souvent liés au PDP, permettant à ce dernier de contrôler l'assemblée.Oʻtkir Sultonov (PDP) demeure premier ministre.
Parlement sans majorité. LeParti communiste conserve la majorité relative des sièges. C'est néanmoinsVladimir Poutine qui demeure premier ministre, à la tête d'un gouvernement de coalition de partis conservateurs et néo-libéraux.
Cette élection se déroule durant la longueguerre civile qui oppose le gouvernement aux séparatistes tamouls. La présidenteChandrika Kumaratunga survit à une tentative d'assassinat orchestrée par lesTigres tamouls trois jours avant le scrutin, et y perd un œil.