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Linus Pauling

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Pour les articles homonymes, voirPauling (homonymie).

Linus Pauling
Fonction
Professeur
Université Stanford
-
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Oswego Pioneer Cemetery(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Linus Carl PaulingVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domiciles
Formation
Université d'État de l'Oregon (Bachelor of Science in Chemical Engineering(d))( -)
California Institute of Technology (Ph.D.)(jusqu'en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Conjoint
Enfant
Peter Pauling(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Mouvement
Maître
Directeurs de thèse
Influencé par
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Distinctions
Prix Nobel de chimie()
Prix Nobel de la paix()Voir et modifier les données sur Wikidata

Liste détaillée
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ACS Award in pure chemistry()
Prix Irving-Langmuir()
Médaille William-H.-Nichols()
Silliman Memorial Lectures()
Prix Willard-Gibbs()
Médaille Davy()
Médaille présidentielle du Mérite()
Liversidge Award()
Membre étranger de la Royal Society()
Doctorat honoris causa de l'université de Paris()
Doctorat honoris causa de l'université de Toulouse()
Prix Nobel de chimie()
Doctorat honoris causa de l'université de Montpellier()
Humaniste de l'année()
Prix Nobel de la paix()
Prix Gandhi pour la paix()
Prix Linus-Pauling(en)()
Médaille Roebling()
Prix Lénine pour la paix()
National Medal of Science()
Médaille Lomonossov()
NAS Award in Chemical Sciences()
Médaille Priestley()
Médaille Lavoisier()
George C. Pimentel Award in Chemical Education()
Prix Tolman()
California Hall of Fame()
Membre de l'Académie américaine des arts et des sciences
Membre de la Royal Society of Edinburgh
Membre de la Société américaine de physique
Chemical Pioneer Award(en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Archives conservées par
Oregon State University Libraries Special Collections & Archives Research Center(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
signature de Linus Pauling
Signature

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Linus Carl Pauling ( àPortland,Oregon,États-Unis - àBig Sur,Californie) est unchimiste etphysicienaméricain.

Il fut l'un des premierschimistes quantiques, et reçut leprix Nobel de chimie en 1954 pour ses travaux décrivant la nature de laliaison chimique[1]. Il publie en1939 un ouvrage majeurLa Nature de la liaison chimique (The Nature of the Chemical Bond) dans lequel il développe le concept d'hybridation des orbitales atomiques. Ses travaux sur les substituts deplasma sanguin (avec Harvey Itano) durant laSeconde Guerre mondiale, ainsi que ses recherches concernant l'anémie falciforme (oudrépanocytose qu'il qualifie du terme révolutionnaire de « maladie moléculaire ») ont grandement influencé la recherche enbiologie pour la seconde moitié duXXe siècle. Il découvrit notamment la structure de l'hélice alpha (motif d'enroulement secondaire desprotéines) et manqua de peu la découverte de la structure en double hélice de l'acide désoxyribonucléique (ADN). Il proposa en effet une structure en hélice triple, structure dont l'amélioration d'après l'étude de l'ADN parradiocristallographie aurait vraisemblablement pu l'amener à l'élaboration du modèle en double hélice décrit parJames Dewey Watson etFrancis Crick en1953 mais proposé en amont par la physico-chimiste et cristallographeRosalind Franklin[2].

Il fut l'un des fondateurs de lamédecine orthomoléculaire, une pratique pseudo-scientifique, et a popularisé l'utilisation de lavitamine C.

Il reçut aussi leprix Nobel de la paix en 1962 pour sa campagne contre lesessais nucléaires, devenant ainsi l'une des deux seules personnes à avoir reçu un prix Nobel dans deux catégories différentes (l'autre étantMarie Curie)[3].

Biographie

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Jeunesse

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Herman Henry William Pauling (~1900)

Pauling naît àPortland (Oregon)[4], le. Il est le fils de Herman Henry William Pauling (1876-1910) deConcordia dans leMissouri (originaire d'Allemagne), et de Lucy Isabelle Darling (1881-1926)[5] deLonerock dans l'Oregon. Son père, un pharmacien sans succès, déplace sa famille dans différentes villes de l'Oregon[6].Quand il meurt en1910 d'unulcère perforé, la mère de Linus se retrouve seule pour l'élever lui et ses deux sœurs, Pauline Pauling (1901-2003) et Frances Lucille Pauling (1904-1992)[7]. La famille revient s'installer à Portland.

Dans son enfance, Linus Pauling est un lecteur vorace, au point que son père écrit un jour au journal local pour demander des suggestions de livres pour l'occuper[8]. Un de ses amis, Lloyd Jeffress, possède un petit laboratoire dechimie dans sa chambre, et les petites expériences menées dans ce laboratoire donnent à Pauling l'envie de devenir ingénieur chimiste[9].

Au lycée, Pauling continue d'effectuer des expériences de chimie en empruntant la plupart des matériaux et de l'équipement à uneaciérie abandonnée proche du lieu où son grand-père travaille comme gardien de nuit.

Pauling échoue dans l'obtention de son diplôme, en raison de résultats insuffisants en histoire desÉtats-Unis. Son école lui décernera finalement le diplôme 45 ans plus tard, après l'obtention de ses deuxprix Nobel[10].

Études universitaires

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Pauling est diplômé de l'université agricole de l'Oregon en 1922.

En1917, Pauling entre à l'université agricole de l'Oregon àCorvallis (OAC, maintenantuniversité d'État de l'Oregon)[11]. Du fait de ses besoins financiers, il doit travailler à plein temps en parallèle de ses études, notamment comme distributeur de lait, projectionniste et même sur un chantier naval[12]. À l'issue de sa deuxième année, il projette de chercher un emploi àPortland pour soutenir sa mère, mais l'université lui propose d'effectuer un enseignement d'analyse quantitative (un cours que lui-même vient de terminer) ce qui lui permet de continuer d'étudier à l'OAC[13].

Au cours de ses deux dernières années d'études à l'OAC, Pauling prend connaissance des travaux deGilbert Newton Lewis etIrving Langmuir sur laconfiguration électronique desatomes et de la manière dont ils selient pour former desmolécules[13]. Il décide alors de concentrer sa carrière de chercheur sur la compréhension du rapport entre la structure des atomes constituant la matière et ses propriétés physiques et chimiques, ce qui le conduira par la suite à devenir l'un des pionniers d'une nouvelle discipline, lachimie quantique. À l'OAC, il a l'occasion d'effectuer ses premières recherches en travaillant sur l'effet d'unchamp magnétique sur l'orientation de cristaux defer.

En1922, Pauling reçoit sonBachelor of Science de l'OAC engénie des procédés[14] et il poursuit ses études par undoctorat auCalifornia Institute of Technology (le Caltech) àPasadena sous la direction deRoscoe Dickinson etRichard Tolman[15]. Ses travaux de recherche concernent l'utilisation de ladiffraction des rayons X pour la détermination de lastructure descristaux. Au cours de ses trois années au Caltech, il publie sept publications sur la structure cristalline deminéraux, la première d'entre elles, publiée dansJournal of the American Chemical Society concernant la structure de lamolybdénite MoS2. Il reçoit sonPh.D. de chimie en1925summa cum laude.

Le, Pauling épouseAva Helen Miller (1903-1981), rencontrée lors de sa dernière année à l'OAC, avec qui il aura trois fils et une fille.

Débuts de la carrière scientifique

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À la suite de sonPh.D., Pauling obtient une bourse de laFondation Guggenheim qui lui permet de voyager enEurope, où il travaille sous la direction d'Arnold Sommerfeld àMunich, rencontre brièvementNiels Bohr àCopenhague, mais échoue à rencontrerErwin Schrödinger àZurich, tous trois faisant partie des fondateurs et pionniers de lamécanique quantique que Pauling a eu l'occasion de découvrir au cours de ses études à l'OAC. Il a également l'occasion d'observer l'une des premières études de laliaison de lamolécule d'hydrogène par la mécanique quantique, effectuée parWalter Heitler etFritz London. Pauling consacre ses deux années en Europe à ces travaux et décide d'en faire le sujet principal de ses futures recherches. En1927, il rentre auxÉtats-Unis et obtient un poste de professeur assistant dechimie théorique auCalifornia Institute of Technology.

Pauling commence sa carrière au Caltech par cinq années très productives, en appliquant la mécanique quantique à l'étude d'atomes et de molécules, tout en poursuivant ses études de cristaux par diffraction desrayons X. En cinq ans, il produit environ cinquante publications. En1929, il est nommé professeur associé, puis il obtient le titre de professeur en1930.

Durant l'été1930, Pauling effectue un nouveau voyage en Europe, au cours duquel il travaille notamment dans l'institut d'Arnold Sommerfeld, et apprend la possibilité d'utiliser lesélectrons pour les études dediffraction, de la même manière qu'étaient utilisés jusque-là lesrayons X. À son retour, il construit un appareil de diffraction des électrons, aidé par l'un de ses étudiants,L. O. Brockway, et l'utilise pour étudier la structure moléculaire d'un grand nombre de substances chimiques. En1931, l'American Chemical Society lui décerne le prixLangmuir des travaux scientifiques les plus marquants effectués par un chercheur de moins de 30 ans[16].

En1932, Pauling introduit la notion d'électronégativité. En utilisant plusieurs propriétés des molécules, notamment leurmoment dipolaire et l'énergie nécessaire pour rompre des liaisons, il établit une échelle d'électronégativité (connue maintenant sous le nom d’échelle d'électronégativité de Pauling, utile pour la prédiction de la nature desliaisons chimiques) et associe une valeur d'électronégativité à la plupart deséléments chimiques. Cette même année, Pauling publie ce qu'il considère comme sa publication la plus importante, dans laquelle il développe pour la première fois le concept d'hybridation desorbitales atomiques et effectue une analyse du caractère tétravalent de l'atome decarbone[17]. Il présente notamment ces résultats dans un congrès au cours duquel il rencontreAlbert Einstein.

Au Caltech, Pauling se lie d'amitié avecRobert Oppenheimer qui travaille àBerkeley et vient régulièrement à Pasadena effectuer des recherches et des enseignements. Les deux hommes projettent de faire équipe pour l'étude de la nature de la liaison chimique : Oppenheimer effectuerait les calculs mathématiques et Pauling interpréterait les résultats. Cependant cette relation prend fin lorsque Pauling commence à soupçonner Oppenheimer d'être trop proche de sa femme Ava Helen. Un jour que Pauling travaille, Oppenheimer se rend au foyer du couple et laisse échapper une invitation à Ava Helen pour un rendez-vous auMexique. Celle-ci refuse mais rapporte l'incident à son mari. Cette invitation liée à la nonchalance d'Ava Helen au sujet de l'incident inquiète Pauling qui rompt sur-le-champ ses relations avec Oppenheimer, créant alors entre eux un froid qui durera jusqu'à la fin de leurs vies. Oppenheimer lui proposera pourtant par la suite de prendre la tête du département chimie duprojet Manhattan, ce que Pauling refusera, se présentant comme pacifiste.

Mort

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En1993, il subit uneradiothérapie pour lecancer de la prostate, et meurt de cettemaladie enaoût 1994[18].

Travaux scientifiques

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La nature de la liaison chimique

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Au début desannées 1930, Pauling commence à publier ses travaux sur la nature de laliaison chimique, qui aboutissent à son fameux livreThe Nature of the Chemical Bond en1939. Ce livre est probablement l'un des plus importants livres de chimie jamais publiés[19]. Pour donner une idée de son influence, il suffit de remarquer que, dans les 30 années qui ont suivi sa première édition en1939, il a été cité plus de 16 000 fois; au début duXXIe siècle, plus de soixante-dix ans après sa publication, de nombreux articles scientifiques le citent encore, atteignant plus de 36 000 citations[20]. C'est principalement en récompense de ces travaux qu'il recevra leprix Nobel de chimie en 1954,« ses recherches sur la nature de la liaison chimique et leurs applications à la détermination de la structure de substances complexes[1] ».

Orbitale sp3

Au cours de ses travaux sur la nature de la liaison chimique, Pauling introduit notamment le concept d'hybridation desorbitales atomiques[21]. Alors que lesélectrons dans lesatomes sont décrits par desorbitales s, p, (…), il montre que pour décrire les liaisons au sein desmolécules il est préférable de construire des fonctions qui sont des mélanges de ces orbitales. Par exemple, les orbitales 2p et 2s d'un atome decarbone peuvent se combiner pour former quatre orbitales équivalentes (appelées orbitales hybrides sp³) qui permettent mieux de décrire des composés comme leméthane, à géométrie tétraédrique. De même, l'orbitale 2s peut se combiner avec deux orbitales 2p pour former trois orbitales équivalentes (orbitales hybrides sp²) tandis que la troisième orbitale 2p ne s'hybride pas, ce qui permet de mieux décrire des composésinsaturés comme l'éthylène.

L'un des autres domaines auquel il s'intéresse est la compréhension du rapport entre lesliaisons ioniques, dans lesquelles lesélectrons sont transférés d'unatome à l'autre, et lesliaisons covalentes, dans lesquelles les électrons sont mis en commun par les atomes. Il montre que ces deux types de liaison sont en réalité des cas extrêmes et que la plupart des liaisons sont en fait un mélange de liaison ionique et de liaison covalente. C'est dans ce domaine que la notion d'électronégativité qu'il développe est la plus utile : la différence d'électronégativité entre deux atomes s'avère être la grandeur la plus pertinente pour prédire le degré d'ionicité d'une liaison[22].

Structure du benzène

Le troisième sujet auquel travaille Pauling dans le domaine de la liaison chimique est la compréhension de la structure descomposés aromatiques, et notamment du plus simple d'entre eux, lebenzène[23].

Jusque-là, la meilleure description de la structure du benzène avait été faite par le chimisteallemandFriedrich Kekulé von Stradonitz. Celui-ci avait décrit cette structure comme résultant de la transition rapide entre deux structures dans lesquelles les liaisons simples et doubles seraient alternées, les liaisons simples venant prendre la place des doubles et réciproquement. Pauling montre qu'une description intermédiaire entre les deux structures, basée sur lamécanique quantique, est plus pertinente : plutôt que deux structures en transition rapide, il s'agit plutôt de la superposition de deux structures. Ce phénomène sera plus tard baptisé du nom derésonance[24]. D'un certain côté, ce phénomène est analogue à celui d'hybridation des orbitales atomiques, puisqu'il consiste en la combinaison de plusieurs structures électroniques : les orbitales atomiques des différents atomes de carbone se combinent entre elles et forment desorbitales moléculaires.

Biologie moléculaire

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Au milieu des années 1930, Pauling décide de s'intéresser à un nouveau domaine scientifique. Au début de sa carrière, il avait mentionné un manque d'intérêt pour l'étude des moléculesbiologiques. Mais le Caltech développant des compétences solides en biologie, Pauling a l'occasion d'y côtoyer desbiologistes de renom commeThomas Hunt Morgan,Theodosius Dobzhansky,Calvin Bridges ouAlfred Sturtevant et commence à s'intéresser à l'étude des molécules biologiques, notamment grâce à une bourse de lafondation Rockefeller.

Structure de l'hémoglobine et explication moléculaire de la drépanocytose

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Les premiers travaux en biologie moléculaire de Pauling concernent la structure de l'hémoglobine. Il parvient à montrer que cette structure change lorsque la molécule capte ou perd unemolécule dedioxygène.

En 1949, il découvre avecHarvey Itano l'hémoglobine S, une forme anormale d'hémoglobine responsable de ladrépanocytose. La discrimination entrehémoglobine S ethémoglobine A fut réalisée parélectrophorèse des protéines[25]. Ce fut la première description de la base moléculaire d'unemaladie génétique.

Ultérieurement, Pauling prendra une position eugéniste afin de lutter contre la drépanocytose. Il écrit en effet, en 1969, les propos suivants dans un article publié dans une revue de droit  :« Je suggère qu'on appose un symbole tatoué sur le front de chaque jeune personne porteuse du gène […] celui chez qui on l'a trouvé en simple dose […]. Si cela était fait, deux jeunes gens portant le même gène, réellement délétère, seraient informés de la situation au premier coup d'œil et se retiendraient de tomber amoureux l'un de l'autre... La législation dans le domaine, le dépistage avant le mariage et quelque forme de marque publique ou semi-publique de ce caractère, doivent être adoptés. »[2]

Elucidation de la structure secondaire des protéines

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Hélice alpha

À la suite de ses travaux sur l'hémoglobine, Pauling décide d'étudier de manière plus précise la structure desprotéines en utilisant ladiffraction des rayons X. Cependant, la structure des protéines s'avère beaucoup plus difficile à déterminer par cette technique que celle desminérauxcristallisés auxquels il s'est intéressé précédemment. Dans les années 1930, les meilleurs clichés de rayons X de protéines ont été effectués par lecristallographe britanniqueWilliam Astbury, mais lorsque Pauling essaie d'interpréter ses observations à l'aide de lamécanique quantique en1937, il n'y parvient pas.

Il faut onze ans à Pauling pour comprendre l'origine du problème. Son analyse mathématique est correcte, mais les clichés d'Astbury ont été pris d'une manière telle que les protéines sont inclinées par rapport aux positions attendues. Pauling formule un modèle pour la structure de l'hémoglobine dans lequel les atomes étaient positionnés en hélice et avait appliqué ce concept de manière correcte aux protéines.

En1951, sur la base de la structure desacides aminés et despeptides et de la planéité de laliaison peptidique, Pauling et ses collègues proposent l'hélice alpha[26] et lefeuillet bêta comme motifs structuraux principaux de lastructure secondaire des protéines. Ce résultat illustre la capacité de Pauling à penser de manière non conventionnelle : à la base de la structure se trouve l'idée selon laquelle un tour de l'hélice peut correspondre à un nombre d'acides aminés non entier.

Pauling propose alors une structure hélicoïdale pour l'ADN, mais il fait quelques erreurs dans la description de cette structure[27].William Lawrence Bragg avait été déçu que Pauling gagne la course pour la découverte de l'hélice alpha : son équipe avait fait une erreur fondamentale en construisant un modèle des protéines sans prendre en compte la planéité de laliaison peptidique. Lorsqu'il apprend auLaboratoire Cavendish que Pauling travaille sur des modèles moléculaires de la structure de l'ADN, il autorise Watson et Crick à proposer un modèle moléculaire en utilisant des travaux non publiés deMaurice Wilkins etRosalind Elsie Franklin duKing's College de Londres. En1953,James Dewey Watson etFrancis Crick proposent une structure correcte pour la double hélice d'ADN, ce qui leur vaudra leprix Nobel de physiologie ou médecine en1962. L'un des obstacles auxquels Pauling a dû faire face au cours de son travail est l'impossibilité de consulter les clichés de diffraction de l'ADN de bonne qualité pris par Rosalind Elsie Franklin auxquels Watson et Crick ont eu accès. Il a bien projeté de se rendre à un congrès en Angleterre durant lequel il aurait pu les voir, mais il n'a pas pu le faire, son passeport lui ayant été refusé par le département d'État américain pour des suspicions de sympathies communistes.

Dans cette période où débute lemaccarthisme aux États-Unis, Pauling étudie également les réactionsenzymatiques. Il est parmi les premiers à montrer que les enzymes agissent en stabilisant lesétats de transitions au cours des réactions, un comportement à la base de leur mécanisme d'action. Il est également parmi les premiers à proposer que la liaison entre lesanticorps et lesantigènes pourrait être due à des structures complémentaires. Dans le même ordre d'idées, il signe une publication avec le biologisteMax Delbrück qui suggère que la réplication de l'ADN trouve sa source dans des complémentarités structurales plutôt que dans des similarités, comme le proposent certains chercheurs. Le modèle de Watson et Crick viendra corroborer cette proposition. Par ailleurs, il contribue avec d'autres chercheurs à la fabrication d'anticorps artificiels et à celle d'un substitut deplasma sanguin.

L'Horloge moléculaire

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En 1962, Pauling etÉmile Zuckerkandl, qu'il a fait venir aux États-Unis, observent que lesmutations génétiques s'accumulent dans ungénome à une vitesse constante, notamment dans la partie du génome codant l'hémoglobine. L'observation d'une telle constance du taux de mutation génétique fut surprenante, compte tenu des théories antérieures mettant en avant la variation des rythmes d'évolution selon les lignées d'êtres vivants. Ils publièrent l'hypothèse de l'Horloge moléculaire qui permit alors à de nombreux chercheurs de dater des évènements despéciation à l'aide de méthodesphylogénétiques, c'est-à-dire que l'on peut dorénavant dater assez précisément l'ancêtre commun entre deux espèces grâce à l'étude des mutations qui les différencient.

Voiture électrique

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LaHenney Kilowatt

À la fin desannées 1950, Pauling commence à s'intéresser au problème de lapollution de l'air, en particulier à cause du phénomène dusmog en pleine croissance àLos Angeles. À cette époque, la plupart des scientifiques pensent que le smog est dû aux rejets des usines chimiques et desraffineries. Les travaux de Pauling,Arie Haagen-Smit et d'autres scientifiques du Caltech montrent qu'il est dû à la pollution automobile. Peu après cette découverte, Pauling commence à travailler sur la mise au point d'unevoiture électrique censée être fonctionnelle et bon marché. Pour ce faire, il joint ses efforts à ceux des ingénieurs de l'entrepriseEureka Williams pour le développement de la première voiture électrique à vitesse contrôlable, laHenney Kilowatt. Après avoir travaillé sur le système de propulsion, Pauling montre que lesbatteries classiquesacide-plomb ne peuvent pas fournir une puissance suffisante pour que les performances de la voiture électrique puissent rivaliser avec celles des voitures àessence. Il prévoit que la faible vitesse de pointe et la faible autonomie de laHenney Kilowatt la rendront peu fonctionnelle et peu populaire. Il insiste auprès deEureka Williams pour attendre d'avoir développé une voiture plus fonctionnelle avant de la proposer au public, et recommande d'interrompre le projet le temps que des batteries plus performantes soient disponibles sur le marché. Cependant, l'entreprise préfère lancer la production de la voiture, et celle-ci conduit à un échec commercial.

Médecine et vitamines

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En 1941, Pauling, âgé alors de 40 ans, découvre qu'il est atteint d'une forme grave de lamaladie de Bright, une maladie desreins potentiellement mortelle que les médecins considèrent à l'époque comme incurable. Avec l'aide duDrThomas Addis de Stanford, il parvient à contrôler l'évolution de la maladie en suivant un régime faible enprotéines et sanssel, inhabituel pour l'époque. Comme tous les patients d'Addis, il se voit également prescrire desvitamines et dessels minéraux.

À la fin des années 1950, Pauling étudie l'action desenzymes sur les fonctionscérébrales. Il pense que les maladies mentales pourraient être en partie causées par des dysfonctionnements enzymatiques. Lorsqu'il lit la publication d'Abram Hoffer de 1965,Utilisation de lavitamine B3 en psychiatrie, il se rend compte que les vitamines pourraient avoir des effetsbiochimiques importants en plus de ceux liés à la prévention des maladies liées à leurs carences. En 1968, il publie dansScience sa publication la plus importante dans ce domaine :Orthomolecular psychiatry. […] (PMID5641253), dans laquelle il invente le mot « orthomoléculaire » pour décrire le concept de contrôle de la concentration des composés présents dans le corps humain pour prévenir et guérir les maladies.

Usages thérapeutiques de la vitamine C

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Les recherches effectuées par Pauling au cours des années suivantes sur lavitamine C génèrent des controverses. Lorsqu'il découvre le concept de cures de vitamine C à hautes doses développé par le biochimisteIrwin Stone en 1966, il commence à en prendre plusieurs grammes par jour en prévention des rhumes. Enthousiasmé par les résultats, il s'intéresse à la littérature sur le sujet et publieVitamin C and the Common Cold en 1970. En 1971, il commence une longue collaboration avec lecancérologue écossaisEwan Cameron au sujet de l'utilisation de la vitamine C en injection intraveineuse ou par voie orale pour le soin de malades ducancer en phase terminale. Cameron et Pauling écrivent de nombreuses publications ainsi qu'un livre de vulgarisation, intituléVitamine C et cancer, qui décrivent leurs observations.

Malgré des résultats qui sont favorables[réf. nécessaire],la campagne de publicités négatives des labos pharmaceutiques menée à son encontre sape la crédibilité de Pauling et de ses travaux sur la vitamine C pour de nombreuses années[réf. nécessaire]. Toujours sur la corde raide depuis sa campagne de lutte contre les essais nucléaires en surface des années 1950 menée sur la base de la biologie moléculaire, Pauling se retrouve en 1985 privé de ses sources de financements institutionnelles et du soutien de ses pairs.

Il collabore tout de même ensuite avec le biochimiste et médecin canadienAbram Hoffer sur un régime incluant de la vitamine C à haute dose comme traitement d'appoint du cancer.

De fait, Pauling est le promoteur de l'idée selon laquelle des doses élevées et étalées dans le temps devitamine C seraient efficaces contre les rhumes et autres maladies, ce qui est encore controversé de nos jours (QuackWatch[28], Plos[29], WebMD[30]). La méta-analyse la plus récente () du groupe Cochrane[31] offre une conclusion mitigée. Elle différencie l'utilisation au long cours, la prise lors d'épisodes de stress répétés (entraînement sportif intense, activités militaires) et l'administration ponctuelle lors d'un rhume. Ainsi le groupe Cochrane recommande une approche individuelle et rappelle la nécessité de nouveaux essais contrôlés en double aveugle.

Les injections devitamine C par voie intraveineuse pourraient avoir un effet positif pour le traitement de certaines formes de cancer[32], hypothèse qui est toujours controversée[33] et objet d'études cliniques[34].En 1973, Pauling et deux de ses collègues fondent un institut de médecine orthomoléculaire à Menlo Park en Californie, rapidement rebaptisé Institut de sciences et de médecine Linus Pauling. Il y dirige des recherches sur lavitamine C, mais poursuit également ses travaux théoriques en chimie et physique jusqu'à sa mort en 1994. Au cours de ses dernières années, il s'intéresse particulièrement au rôle éventuel de lavitamine C dans la prévention de l'artériosclérose, et publie trois rapports sur l'utilisation de lavitamine C et de lalysine pour soulager l'angine de poitrine.

Pendant plusieurs années, le principal donateur de l'institut était le groupe pharmaceutiqueHoffmann-La Roche, qui produisait le plus de vitamine C dans le monde. Plusieurs dépliants des campagnes de collecte de fonds de l'institut contenaient des renseignements douteux. Durant les années 1980, par exemple, il y était faussement affirmé qu'aucun progrès n'avait été fait dans le traitement du cancer dans les vingt dernières années[35]. En 1996, deux ans après sa mort, l'Institut Linus Pauling déménage pourCorvallis (Oregon) où il fait maintenant partie de l'université d'État de l'Oregon.

Engagement politique

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Jusqu'à laSeconde Guerre mondiale, Pauling n'a pas d'engagement politique. Au cours de la guerre, il contribue à la mise au point d'explosifs et de carburant pour missiles. Il met également au point un détecteur de niveau d'oxygène pour lessous-marins. Au commencement duProjet Manhattan,Robert Oppenheimer lui propose de prendre la tête du département de chimie du projet, proposition qu'il refuse. À la suite de ces contributions à l'effort de guerre américain, il reçoit la médaille présidentielle du mérite en1948 des mains deHarry Truman[36],[37]. Cependant, les bombardements deHiroshima etNagasaki le marquent profondément. En1946, il rejoint leComité d'urgence des scientifiques atomistes, dirigé parAlbert Einstein[38], et dont le but est d'avertir l'opinion publique des dangers associés au développement desarmes nucléaires. Son activisme politique conduit leDépartement d'État américain à lui refuser un passeport en1952 lorsqu'il est invité à un congrès scientifique àLondres[39],[40]. Son passeport lui est rendu en1954, peu avant la cérémonie lui attribuant sonprix Nobel de chimie àStockholm. En1955, il signe lemanifeste Russell-Einstein, en compagnie d'Einstein, deBertrand Russell et de huit autres scientifiques et intellectuels de premier plan[41].

En1957, Pauling lance une pétition en collaboration avec le biologisteBarry Commoner, qui a étudié la présence destrontium 90radioactif dans lesdents de lait des enfants et conclut que lesessais nucléaires dans l'atmosphère présentent des risques pour la santé publique du fait desretombées radioactives[42],[43]. Il participe également à un débat public avec le physicien atomisteEdward Teller au sujet des risques réels demutations causées par les retombées[44]. En1958, Pauling et sa femme présentent auxNations unies une pétition signée par plus de 11 000 scientifiques et appelant à l'arrêt des essais nucléaires[45]. La pression de l'opinion publique conduit à un moratoire sur les essais en surface, suivi par la signature dutraité d'interdiction partielle des essais nucléaires parJohn Fitzgerald Kennedy etNikita Khrouchtchev. En1963, le jour de l'entrée en vigueur du traité, le comité Nobel décerne à Pauling leprix Nobel de la paix pour1962 (mis en réserve jusque-là), le décrivant comme « Linus Pauling, qui depuis 1946 a fait sans cesse campagne, non seulement contre les essais nucléaires, non seulement contre la prolifération des armes nucléaires, non seulement contre leur utilisation, mais contre l'usage des guerres comme moyen de résoudre des conflits internationaux. »[46] Le département de chimie du Caltech, circonspect devant ses engagements politiques, ne le félicite pas officiellement. En revanche, le département de biologie lui offre une petite réception, montrant ainsi sa sympathie pour son travail sur les mutations induites par les radiations.

En1964, il doit quitter son poste au Caltech sous la pression du conseil d'administration qui désapprouve ses engagements politiques. Il travaille alors successivement àSan Diego de1967 à1969 et à l'université Stanford de 1969 à1973.

Beaucoup des détracteurs de Pauling, parmi lesquels des scientifiques appréciant ses travaux de chimie, sont en désaccord avec ses positions politiques et se le représentent comme un porte-parole naïf ducommunisme soviétique. En1955, Pauling est cité à comparaître devant le Sous-comité pour la sécurité intérieure du Sénat, qui le décrit comme « la personnalité scientifique numéro un dans toutes les activités importantes de l'offensive pacifiste communiste dans le pays » . Il sera convoqué plusieurs fois devant cette commission, notamment après la pétition contre les essais nucléaires. Le magazineLife décrit son prix Nobel de la paix comme« A Weird Insult from Norway » (« une étrange insulte de la part de laNorvège »). En1970, Pauling est lauréat duprix Lénine pour la paix décerné par l'URSS.

Il se déclare « Citoyen du monde »[47]. Jusqu'à la fin de sa vie, il se sert de sa notoriété pour s'élever contre les conflits armés, depuis des protestations contre laguerre du Viêt Nam[48],[49],[50], jusqu'à un « appel pour la paix enCroatie » en1991[51].Il est également un critique féroce de l'interventionnisme américain enAmérique latine, notamment auNicaragua.[réf. nécessaire]

Prix et distinctions

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Pauling fut lauréat à la fois duprix Nobel de chimie (le)[52] et duprix Nobel de la paix en 1962.

Il fait donc partie des quatre seules personnes, avecMarie Curie,John Bardeen etFrederick Sanger, à avoir reçu deuxprix Nobel. Marie Curie et Linus Pauling sont les deux seules personnes ayant reçu leurs prix Nobel dans deux catégories différentes. Linus Pauling est le seul à n'avoir partagé aucun de ses deux prix avec une autre personne.

Linus Pauling a également été lauréat d'un grand nombre de prix et de distinctions honorifiques, notamment :

Il fut également nommédocteur honoris causa des universités d'Oregon,Chicago,Princeton,Londres,Cambridge,Sheffield,Yale,Oxford,Paris,Tampa,Toulouse,Liège,Montpellier,Bruxelles,Cracovie[55],Melbourne,Delhi,Lyon

Héritage et postérité

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La contribution de Pauling aux développements de la science duXXe siècle est exceptionnelle.

AvecAlbert Einstein, il est le seul chercheur duXXe siècle à figurer sur la liste des 20 plus grands scientifiques de tous les temps du magazine britanniqueNew Scientist. Gautam R. Desiraju, l'auteur de l'éditorial du millénaire dansNature[56], y écrit que Pauling a été l'un des plus grands penseurs et visionnaires du millénaire avecGalilée,Newton etEinstein.

Pauling est également exceptionnel pour la diversité de ses travaux :mécanique quantique,chimie inorganique,chimie organique,biochimie,biologie moléculaire etmédecine. Ses contributions ont été très importantes dans chacune de ces disciplines et davantage encore aux frontières entre ces disciplines. Ses travaux sur la nature de laliaison chimique ont marqué les débuts de lachimie quantique, et certaines des notions dont il est l'initiateur comme l'électronégativité et l'hybridation desorbitales atomiques sont à la base de la chimie moderne, même si l'hybridation a été supplantée par la théorie desorbitales moléculaires deRobert Mulliken. Ses travaux sur la structure des cristaux ont contribué aux progrès dans la prédiction et la compréhension de structures de minéraux[note 1].

Sa découverte de l'hélice alpha et dufeuillet bêta est à la base de la compréhension de la structure hélicoïdale de l'ADN, qu'il fut à deux doigts de découvrir.

À son époque, Pauling était fréquemment considéré comme le fondateur de labiologie moléculaire[57].

L'Institut Linus Pauling porte son nom à Corvallis, dans l'Oregon.

Publications

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Notes et références

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Notes

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  1. De nos jours, son opposition auxquasicristaux apparait comme une erreur de jugement, mais elle a amené les partisans de cette découverte à élaborer plus finement leurs données et la théorie correspondante.

Références

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  1. a etb(en)« or his research into the nature of the chemical bond and its application to the elucidation of the structure of complex substances »in Personnel de rédaction, « The Nobel Prize in Chemistry 1954 »,Fondation Nobel, 2010. Consulté le 18 août 2010
  2. a etb* Pauling L. 1969. Reflections on a New Biology: Forword.UCLA law Review 15 (2) 267-272.
    • Il est également possible qu'il n'ait pas eu connaissance des défauts des formes tautomériques présentées dans l'ouvrage de J. N. Davidson,The Biochemestry of Nucleid Acids. Le cristallographe américain Jerry Donohue avait en effet signalé à James Watson que ces reproductions étaient erronées (voirLa Double Hélice, Paris, Laffont, coll. « Pluriel », (trad. en 1968),p. 198).
  3. « Nobel Laureates Facts »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)
  4. « Linus Pauling's Childhood (1901–1910) », Oregon State University Libraries(consulté le)
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  9. Goertzel et Goertzel 1995,p. 17
  10. (en)Biographie de Linus Pauling
  11. Goertzel et Goertzel 1995,p. 22
  12. Goertzel et Goertzel 1995,p. 23-24
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  28. Le sitequackwatch.org présente une méta-analyse (1997) de Charles W. Marshall niant les effets de lavitamine C.
  29. Plos publie une méta-analyse australienne (2005) confirmant les effets bénéfiques de la vitamine C.Plos
  30. Une étude de 2007WebMD montre un effet curatif immédiat en regardant les effets de la vitamine C sur les cellules immunitaires.
  31. La méta-analyse Cochrane actualisée
  32. Publications sur le site du centreThe Bright Spot For Health qui montreraient un effet positif de la vitamine C pour lutter contre le cancer.
  33. Résumé de la controverse
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  35. http://www.johnweisnagelmd.com/pauling.html
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  51. « Quarante-trois prix Nobel dénoncent « l'indifférence au sort du peuple croate » »,Le Monde,‎
  52. « LINUS CARL PAULING », suruniversalis.fr(consulté le).
  53. (en)[PDF]List of fellows of the Royal Society, 1600-2007. K-Z,p. 80
  54. (en) « Linus Pauling: Awards, Honors and Medals »,Special Collections, Oregon State University Libraries(consulté le)
  55. (pl)Doktorzyhonoris causa, sur le site de l'université Jagellonne
  56. (PMID11100703)
  57. Crick, Francis.« The Life and Work of Linus Pauling (1901-1994): A Discourse on the Art of Biography » : « How should we summarize Linus' contribution? […] he was one of the founders of molecular biology. […] In addition, therefore, to his enormous contributions to chemistry and his humanitarian work, I think we should celebrate him as one of the founders of molecular biology […] »

Annexes

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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