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Limousin (ancienne région administrative)

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Cet article a pour sujet le Limousin en tant qu'ancienne région administrative et collectivité territoriale supprimée en 2015. Pour plus d'informations sur la province d'Ancien Régime, voir l'articleLimousin (province). Pour les autres significations du nom Limousin, voirLimousin Ce lien renvoie vers une page d'homonymie.

Région Limousin

1960–2015

Drapeau
Drapeau du Limousin
Blason
Ancien logo de la région Limousin
Description de cette image, également commentée ci-après
La région Limousin au sein des anciennes régions françaises (1960–2015).
Informations générales
StatutRégion française
Préfecture de régionLimoges
Langue(s)Français
Démographie
Population738 633 hab. (2012)
Densité44 hab./km2
GentiléLimousin(e)s
Superficie
Superficie16 942 km2
Histoire et événements
1960Création de la région de programme du Limousin
1982Devient unecollectivité territoriale
1er janvier 2016Fusion dans laNouvelle-Aquitaine.
Président
2014-2015Gérard Vandenbroucke (PS)
Préfet
2014-2015Laurent Cayrel

Entités suivantes :

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LeLimousin (Lemosin enoccitan[1]) est une anciennerégion administrative[2], issue d'une région historique et culturelle française et qui était composée des troisdépartements de laCorrèze (19), de laCreuse (23) et de laHaute-Vienne (87). Elle est située en totalité dans la partie nord-ouest duMassif central[3]. Ses habitants sont appelés lesLimousins.

Le Limousin était l'une des quelques régions administratives françaises (avec laFranche-Comté et l'Auvergne) à posséder une cohérence culturelle et territoriale bimillénaire[4]. Ses frontières sont à peu de chose près les mêmes que celles de la citégallo-romaine desLémovices. Faisant intégralement partie de l'Occitanie historique dont elle constitue une bordure septentrionale, la région administrative Limousin était principalement issue du regroupement des anciennesprovinces du Limousin et de laMarche, mais elle correspondait surtout à l'anciendiocèse de Limoges, lui-même issu, avec quelques modifications sur les marges, de la cité des Lémovices. Le comté carolingien de Limoges occupait aussi le même espace. La province fut, de l'Antiquité auXIIe siècle, une composante essentielle duduché d'Aquitaine.

Région rurale, de tradition agricole (élevage etsylviculture) et industrielle, le Limousin appartient auGrand Sud-Ouest français. Il est bordé au nord par leBerry, à l'ouest par l'Angoumois et lePoitou, au sud par leQuercy et lePérigord et à l'est par l'Auvergne.

Comptant 738 633 habitants[5] répartis sur près de 17 000 km2, c'était la deuxième région la moins peuplée deFrance métropolitaine après laCorse. Sa démographie, dominée par le poids de son chef-lieu,Limoges, dont l'aire urbaine regroupe environ 37,7 % de la population régionale, était caractérisée par une hausse de la population significative ces dernières années, en particulier le long des axes principaux, et un solde migratoire positif. En revanche, le taux de fécondité est faible et le taux de personnes de plus de60 ans est le plus élevé de France.

Dans le cadre de la réforme territoriale, le Limousin a fusionné au avec les régionsPoitou-Charentes etAquitaine[6]. Le nom de cette région estNouvelle-Aquitaine, nom définitif en remplacement du nom provisoire « Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes ».

Étymologie

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Le termeLimousin est le résultat moderne de l’occitanLemosin,lui-même issu deLemovices, nom du peuple gaulois installé depuis leIIIe siècle av. J.-C., au moins, dans cette région. Le nomLemo (« orme ») etvices (« qui vainquent »), signifie « vainqueurs avec l’orme » (du bois de leurs lances). AuBas-Empire, ce peuple donnera aussi son nom à sa métropole,Augustoritum, rebaptiséecivitas Lemovicum et qui donneraLimoges.

Géographie

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Article détaillé :Géographie du Limousin.

Situation

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Le Limousin et leGrand Sud-Ouest français.

Formant la partie nord-ouest duMassif central, le Limousin était bordé par cinqrégions (Poitou-Charentes,Centre-Val de Loire,Auvergne,Midi-Pyrénées,Aquitaine) et neufdépartements (Charente,Vienne,Indre,Cher,Allier,Puy-de-Dôme,Cantal,Lot,Dordogne).

La région appartenait auGrand Sud-Ouest français et était en relation avec les deux pôles majeurs que sontBordeaux etToulouse.

La capitale régionale,Limoges, se situe à environ 400 km au sud deParis, 290 km au nord de Toulouse, 220 km au nord-est de Bordeaux et 200 km à l'ouest deClermont-Ferrand. La station balnéaire la plus proche,Royan, sur lacôte de Beauté, se situe à 178 km endistance orthodromique à l'ouest de Limoges, tandis que les premiers sommets de plus de 1 000 mètres d'altitude, enAuvergne, sont éloignés de moins de 20 km de la limite du Limousin.

Hydrographie

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Le Limousin est parfois surnommé territoire « château d'eau »[7],[8], car de nombreux cours d'eau y prennent leur source. Parmi ceux-ci, une partie appartient aubassin versant de la Loire (Vienne, qui est le seul cours d'eau à arroser les trois départements,Gartempe,Briance,Creuse,Petite Creuse,Cher,Taurion,Maulde), une autre aubassin versant de la Dordogne (Corrèze,Vézère,Auvézère,Diège,Luzège,Isle,Dronne). LaCharente qui prend sa source àChéronnac en Haute-Vienne et laDordogne sont les deux fleuves passant dans la région.

La région possède un grand nombre d'étendues d'eau. La plus vaste d'entre elles est lelac de Vassivière, qui s'étend sur environ 1 000 hectares à cheval sur la Haute-Vienne et la Creuse. Les autres principaux lacs sont en général formés par des barrages, dont certains sont parmi les plus importants de France (lac de Saint-Pardoux,lac de Bort-les-Orgues,lac de Lavaud-Gelade,lac de Lavaud). En tout, la région abrite 12 000 hectares de plans d'eau, et 39 retenues de barrage[9].

Géologie

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Article détaillé :Géologie du Limousin.
Unchaosgranitique typique du Limousin : le site des Pierres Civières, dans lesmonts de Guéret.
Affleurement calcaire dubassin de Brive.
Une structuremagmatiqueeffusive : lesorgues de Bort, en bordure orientale du Limousin.

Sur le plangéologique, le Limousin appartient presque en totalité auMassif central, dont il constitue, à l'ouest de la faille du sillonhouiller (accident géologique majeur de plus de 900 kilomètres de long), la partie occidentale. Le Limousin est donc une toute petite partie de la vieille chaînehercynienne. Celle-ci englobe leMassif central, leMassif armoricain, les massifs desVosges et laForêt Noire, le massif desArdennes, ainsi que ceux duHarz (Allemagne) et de l'Oural (Russie).

La région Limousin est donc presque totalement constituée de terrains cristallins remontant à l’ère primaire, terrains qui ont été plissés et transformés lors de la formation de cette chaîne hercynienne. Cetteorogenèse s'est accompagnée de la montée degranites, provoquant des circulations hydrothermales qui ont permis le dépôt des substances métalliques dans les zones de fracture ; il en résulta des minéralisations qui ont donné lieu par le passé, à de petites exploitations.[réf. nécessaire]

À ces minéralisations métalliques s'ajoutent deux petits gisements dehouille enCreuse,à Ahun et àBosmoreau-les-Mines.

Une première lecture rapide de la carte géologique de la région permet de découvrir qu'une faille, dite « faille d'Argentat », orientée approximativement nord-sud, le divise en deux parties de surface analogue (d'autres failles existent dont celles de la Marche au nord de la région, d'Arrènes…), et de constater quegranites,schistes,gneiss dominent largement ce paysage géologique.

Le bassin deBrive (Corrèze) échappe à ce constat étant de structure sédimentaire, dans la continuité des régions voisines duPérigord et descausses du Quercy. Il existe également dans le nord de la région, enCreuse, d'autres bassins sédimentaires plus petits dontcelui de Gouzon.

À l'est, prédominent des roches magmatiques,granites etleucogranites. Ces roches constituent, entre autres, leplateau de Millevaches, d'orientation nord-sud et d'environ 100 kilomètres de long, et lemassif granitique de Guéret. Toutefois, elles apparaissent également à l'ouest de la faille au sein de massifs plus modestes tels quecelui d'Ambazac (Haute-Vienne), deBlond, d'Aureil (Haute-Vienne). L'extrémité orientale du Limousin, qui jouxte l'Auvergne, abrite de rares mais imposants affleurements volcaniques, dont l'exemple principal correspond auxorgues de Bort, structure dephonolite dominant la vallée de laDordogne.

À l'ouest, les roches métamorphiques sont majoritaires. De telles roches apparaissent également à l'est de la faille autour d'Égletons (Corrèze) et deUssel (Corrèze), deLa Courtine (Creuse) et deFelletin (Creuse).

Relief et géomorphologie

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Le Limousin est situé sur la bordure nord-ouest duMassif central. Il est occupé en son centre et à l'est par leplateau de Millevaches, vaste région humide peu peuplée dont l'altitude varie globalement entre 600 et 1 000 m. Ses points les plus élevés sont le point culminant duMont Bessou (977 m) puis lePuy Pendu (973 m) et leSignal d'Audouze (953 m).

Le reste de la région est partagé entre vallées bocagères et verdoyantes (vallées de la Vienne, de la Creuse, de la Vézère…), gorges boisées (Dordogne, Diège, Luzège…), bas plateaux semi-bocagers (Marche,plateau limousin, plateau d'Uzerche) et plaines maraîchères (bassin de Brive et Yssandonnais). Plusieurs petits massifs, reliés entre eux par des plateaux et des vallées, composent ce qu'on appelle couramment lesMonts du Limousin au sud, etMonts de la Marche au nord, qui se présentent de laCharente limousine auxCombrailles. Le relief général de la région est celui d'un plateau complexe et doucement vallonné.

Ce relief plutôt plan est le fruit de l'usure du socle hercynien par les bouleversements climatiques de l'ère tertiaire puis de l'ère quaternaire. Épargné par levolcanisme auvergnat, exception faite desOrgues de Bort et dupuy de Manzagol à l'extrême-est, mais fortement soumis à l'érosion dont en témoigne lemodelé alvéolaire typique duplateau de Millevaches, « le vrai caractère du paysage limousin, c'est celui des formes d'échelle moyenne, […] : collines, vallons et vallées »[10].

Paysages

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Paysage typique limousin : étang, forêt, végétation.

Les paysages du Limousin sont caractéristiques du milieu soumis à la fois à l'influence océanique et à celle de l'altitude. L'étagement progressif de la région d'ouest en est et l'histoire agricole et forestière du Limousin ont produit des paysages de semi-bocage, appelé « campagne-parc »[10]. Constitué auxXVIIIe et XIXe siècles, le bocage est encore relativement dense dans le secteur deGouzon, enCreuse, ou encore sur leplateau limousin, dans le sud de laHaute-Vienne. Il est bien plus altéré au nord de la région. La partie la plus élevée du Limousin (Montagne limousine) se partage entre herbages, forêt plantée de conifères, et quelques secteurs de landes à bruyères et tourbières.

Si le paysage limousin est largement le fruit des activités économiques (bocage lié à l'élevage, forêts consécutives au reboisement artificiel après l'abandon des terres exploitées avec l'exode rural), le sol granitique sur l'essentiel du territoire, et calcaire à son extrémité méridionale, ont un rôle dans cette définition[Note 1].

Flore

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Réserves et parcs naturels en Limousin.

Le Limousin abrite 4 % de la totalité des forêts françaises[réf. souhaitée].

La région est occupée par plusieurszones humides ettourbières (tourbière du Longéroux enCorrèze notamment), dont une des plus importantes, latourbière des Dauges, est classéeréserve naturelle nationale.

Lechâtaignier est l'arbre symbole du Limousin[11], qui se retrouve dans le logo du Conseil régional.

Faune

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Laloutre, autrefois très présente, a disparu de beaucoup d'endroits de France. Les dernières populations ont trouvé refuge dans les eaux pures duplateau de Millevaches. Aujourd'hui, grâce aux mesures de protection juridique et à l'action d'associations de préservation de la nature, on observe un début de repeuplement naturel des cours d'eau de la région.

Couvrant une partie importante de la région, les forêts sont principalement peuplées desangliers, de chevreuils et de renards. Les rapaces restent abondants (buses et éperviers), tout comme les hérons, grenouilles, rongeurs (en particulier les lapins et les ragondins).

Le Limousin se situe également dans un important couloir de migration, notamment pour lesgrues cendrées dont le passage dans un sens puis dans l'autre marque le début de l'hiver puis le retour du printemps.

Le Limousin est connu comme la région des derniers loups de souche française. En 1923, le loup n'occupe plus qu'un petit pour cent du territoire français, contre environ 50 % à la fin duXIXe siècle. Les loups quittent la Creuse vraisemblablement avec la construction du chemin de fer. Les derniers spécimens sont vus en1914 près d'Aubusson. En Corrèze, c'est en 1910.

Les derniers loups de France s'abritent, outre leplateau de Langres, dans une zone allant approximativement deMontmorillon au nord àSarlat-la-Canéda au sud, et deLimoges à l'est àAngoulême à l'ouest. Puis l'occupation des animaux se resserre sur l'actuel territoire duparc naturel régional Périgord Limousin ainsi que laCharente limousine. Officiellement le dernier loup limousin est tué àSussac en 1926. Mais de nombreux témoignages font état de loups vus voire tués dans la région, dans les années 1930 etannées 1940[12].

Climat

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Le relief module les aspects océaniques du climat limousin. La montagne subit les rudesses du climat en hiver avec une longue période enneigée et des gels persistant tard au printemps. Les plateaux connaissent un climat plus tempéré malgré des hivers froids, les printemps sont doux et les étés chauds. C'est un climat de transition entre la montagne limousine et le bassin de Brive qui subit, quant à lui, l'influence océanique de l'Atlantique. les hivers sont doux, les étés chauds et secs. Les températures moyennes sur l'année sont de10,5 °C avec un minimum de0 °C l'hiver et un maximum de20 °C en été, pouvant atteindre32 °C en pointe dans le bassin. Le soleil brille sur la région en moyenne 1 850 heures par an.

Histoire

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AuVIe siècle, la région passa sous la domination des Francs, puis fut désintégrée en plusieursvicomtés qui ont régné pendant des siècles par la maison d'Anjou-Plantagenet. En 1607, elle est tombée sous le contrôle direct de la couronne française. La partie nord de l'ex-région administrative correspond en vérité à l'entité historique de laMarche.

La région Limousin fut recréée en 1960 lors de la mise en place des nouvelles régions administratives françaises. En 1972, la région devient unétablissement public dirigé par unpréfet de région. Les lois de décentralisation de 1982 ont conféré aux régions des pouvoirs plus étendus. En 1986, les conseils régionaux ont été élus au suffrage direct pour la première fois.

Au, la région administrative Limousin cesse d'exister. Regroupée avec les régionsAquitaine etPoitou-Charentes, une région élargie, au nom provisoire d'Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, les remplace au.

Antiquité

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Période gallo-romaine

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SelonJules César dans laGuerre des Gaules, l'actuelle région était habitée avant la conquête romaine par la tribu desLémovices qui joua un grand rôle dans la résistance gauloise. La capitale de cette tribu à la fin de l'indépendance gauloise était probablement le très vasteoppidum de Villejoubert recouvrant environ300 ha au confluent de laVienne et de laMaulde. Conservant une partie importante de ses remparts (murus gallicus), il est situé sur la commune deSaint-Denis-des-Murs dans laHaute-Vienne. Cette place était le point de rencontre de nombreux itinéraires économiques : en effet, les Lémovices étaient connus pour leur production d'or et d'autres minerais extraits des mines à ciel ouvert qui étaient nombreuses dans la région. D'autres sites avaient leur importance comme le puy d'Yssandon,Ahun,Uzerche ou encoreSaint-Gence qui paraît avoir été un grand centre de commerce ; l'un de leurs principaux lieux de culte correspondrait ausite archéologique de Tintignac où ont été retrouvés des objets uniques dans le monde celte et notamment un ensemble exceptionnel decarnyx et de casques à ornements.

César conquit le territoire desLémovices en 52 av. J.-C. ; dès lors commença la romanisation du territoire qui ne bouleversa pas l'économie du pays. Seules les villes furent déplacées afin de faciliter le parcours des marchandises et le contrôle des autochtones par l'autorité romaine. Ainsi, la capitale des Lémovices fut transférée àAugustoritum, la futureLimoges. La ville entièrement créée par les Romains vers 10 av. J.-C. fut installée sur un site neuf bien exposé près d'une plate-forme guéable afin de faciliter la traversée de la Vienne par un nouveau pont (Pont Saint-Martial). La nouvelle capitale fut organisée selon un plan orthonormé strict et entourée d'un fossé rituel de fondation (pomerium ?). En son centre fut installé un lieu de culte de tradition indigène correspondant sans doute au transfert des divinités de l'ancienne capitale des Lémovices. Elle fut rapidement dotée de monuments grandioses (amphithéâtre, théâtre, thermes, forum, etc.), attributs habituels des grands chefs-lieux de cité et d'un système de voirie imposant.

Le site gallo-romain des Cars àSaint-Merd-les-Oussines.

Le Limousin possédait des cités secondaires commeBriva Curretia (Brive-la-Gaillarde) sur la route Lyon-Bordeaux, Acitodunum (Ahun) sur la route Bourges-Clermont. D'autres sites plus religieux, dont nous conservons les vestiges, furent créés ou romanisés comme Cassinomagus (Chassenon) etÉvaux-les-Bains célèbres pour leurs thermes,Tintignac sur la commune deNaves avec un sanctuaire qui regroupe notamment un temple et un théâtre mais aussi Les Cars sur la commune deSaint-Merd-les-Oussines. Ce dernier site présente les vestiges de mausolées desIIe et IIIe siècles, installés non loin d'unevilla. Cesvillae étaient au centre de grands domaines agricoles qui étaient les principales entités sociales et économiques des campagnes limousines gallo-romaines. Ce maillage était très resserré à tel point qu'il était courant de rencontrer en moyenne unevilla tous les un à deux kilomètres. Aucune terre n'était laissée en friche.

Les campagnes du Limousin étaient ainsi exploitées par de riches propriétaires qui vivaient dans desvillae. Ces propriétaires étaient bien souvent issus de l'ancienne aristocratie gauloise. Ils adoptèrent très tôt la culture et le confort romains. Leurs demeures en témoignent puisque les fouilles archéologiques ont parfois révélé un luxe et un faste que l'on ne soupçonnerait pas dans un premier temps. La toponymie a gardé le souvenir de ces exploitations agricoles et parfois de leur propriétaire. De nombreux villages dont le nom finit en-ac sont d'anciennesvillae commeFlavignac (« villa de Flavinius »),Solignac ou Solemniacum (« villa de Solemnius »). On retrouve régulièrement des vestiges de cette occupation antique dans ces bourgs. Des ensembles plus importants et parfois relativement bien conservés ont été aussi découverts lorsque cesvillae ont été précocement délaissées et n'ont pas donné naissance à un nouveau pôle de peuplement comme les Couvents sur la commune deLa Chapelle-Montbrandeix, lavilla d'Antone àPierre-Buffière, ou lavilla de Brachaud, au nord de Limoges.

Des invasions barbares aux Carolingiens

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Le Limousin fut touché par les premières invasions germaniques duIIIe siècle comme l'ensemble de laGaule. Certains sites furent progressivement abandonnés comme lesvillae de la Montagne limousine.Augustoritum se rétracta sur le puy Saint-Étienne, autour de l'une des premières églises chrétiennes du Limousin.

La région mais surtout Augustoritum aurait été évangélisée dès leIIIe siècle parsaint Martial qui, selon la légende, aurait été envoyé par l'évêque de Rome. La cité deBrive aurait reçu l'Évangile de la bouche desaint Martin de Brive. Le reste de la région demeura vraisemblablement païen assez longtemps et ne fut complètement christianisé qu'à la fin duVe siècle.

Martial de Limoges (Saint-Martial).

À la fin duVe siècle, le Limousin, comme l'ensemble de l'Aquitaine, était soumis au pouvoir desWisigoths, barbares romanisés convertis au christianisme mais professant l'hérésie arienne. Ce n'est qu'en 507, après la victoire deClovis sur lesWisigoths àVouillé, que la région passa sous la coupe des rois francs. C'est ainsi qu'auVIIe siècle, un duc gérait au nom des rois francs l'Aquitaine. Le Limousin, contrairement à l'ouest duduché d'Aquitaine, ne semble pas avoir eu à subir les incursions arabo-berbères.

Les tempsmérovingiens furent marqués en Limousin par l'essor de l'érémitisme. En effet, de nombreux hommes venus du nord de laGaule et parfois desîles Britanniques vinrent s'installer en Limousin pour vivre seuls et en prière. Leur réputation de sainteté attira des gens, formant ainsi des noyaux de bourgs :Saint-Junien,Saint-Victurnien,Saint-Marien (Évaux-les-Bains),Saint-Léobon (Le Grand-Bourg). D'autres clercs fondèrent des abbayes commeAredius àAttane vers 570,Éloi àSolignac vers 638, avec l'appui du roiDagobertIer ou encorePardoux àGuéret.

La cité de Limoges paraît avoir joué un rôle important sous les ducs indépendants duVIIIe siècle, puis sous les rois d'Aquitaine. Le ducWaïfre sera vigoureusement combattu dans la décennie 760 par le nouveau roi francPépin le Bref. Après la mort de Waïfre, la région pacifiée est entièrement soumise au pouvoir carolingien. En 781,Charlemagne crée le nouveau royaume d'Aquitaine au profit de son filsLouis le Pieux âgé de trois ans seulement. Louis le Pieux, roi d'Aquitaine, puis son filsPépinIer d'Aquitaine utilisent une série de palais dont celui deJocondiac, près de Limoges, attesté dès 794. Les souverains carolingiens, Louis le Pieux devenu empereur, puis son filsCharles le Chauve, marquent un intérêt certain pour le Limousin et notamment l'abbaye Saint-Martial de Limoges. En 855,Charles l'Enfant, fils de Charles le Chauve, est couronné et sacré roi d'Aquitaine à Limoges.

Limousin des moines et des vicomtes

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L'abbaye de Moutier-d'Ahun, fondée auXe siècle et reconstruite auXVe siècle.

AuXe siècle, le Limousin se divise en un grand nombre de seigneuries dont les plus importantes sont les vicomtés deLimoges,Comborn,Ventadour etTurenne, ces trois dernières se partageant le Bas-Limousin alors qu'à la fin du siècle apparaît sur les franges septentrionales de la région lecomté de la Marche. L'évêque deLimoges est lui aussi un grand seigneur terrien qui domine une bonne partie du cœur de l'actuelleHaute-Vienne, d'autres petits seigneurs se battent pour le reste comme le seigneur deLastours, ou le vicomte deRochechouart. Un tel morcellement du territoire voit fleurir un grand nombre de châteaux et de tours au cœur de la campagne limousine dont la société féodale est à l'image de celle de toute l'Europe occidentale à la même époque. Les ruines deLastours, deVentadour, deComborn mais aussi d'Excideuil sont encore là pour rappeler le souvenir de ces divisions.

AuIXe siècle de nombreuses abbayes sont fondées : les chanoines de l'abbaye Saint-Martial deLimoges adoptèrent la règle bénédictine en848, comme l'abbaye féminine de la Règle à la même époque. Sur les tombeaux des saints ermites commeSaint-Junien,Eymoutiers (Saint-Psalmet),Saint-Léonard furent créés des collèges de chanoines chargés du culte de leurs saints patrons. Avec la naissance de seigneuries indépendantes du pouvoir ducal, de nombreuses abbayes furent fondées :Beaulieu en860 parRodolphe de Turenne,Chambon par l'abbé deSaint-Martial,Moutier-d'Ahun par le comte Boson de la Marche vers l'an mil,Le Chalard à la fin duXIe siècle parsaint Geoffroi etGouffier de Lastours.

XIIe et XIIIe siècles : temps de l'apogée

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L'église-abbatiale d'Aubazine en Corrèze.

Avec l'essor économique de la fin duXIe siècle et le développement des flux humains et notamment des pèlerinages, les nombreuses abbayes limousines déjà existantes s'agrandissent et de nouveaux ordres religieux s'implantent dans la région. Ainsi sont construites les splendides églises abbatiales et collégiales romanes deBeaulieu-sur-Dordogne, deSolignac,Le Dorat et deSaint-Léonard-de-Noblat. La plus importante de ces implantations religieuses est sans conteste l'abbaye Saint-Martial de Limoges. En effet, le pèlerinage à saint Martial (apôtre d'Aquitaine) draine de nombreux pèlerins dont en premier lieu les seigneurs d'Aquitaine et comtes de Poitiers. Son influence politique et religieuse lui garantit richesse et pouvoir. La renommée de l'abbaye doit son origine à ses créations musicales polyphoniques dès leXe siècle et qui prendront l'appellation d'École de Saint-Martial. AuXIIe siècle cette fois c'est le développement de lafabrication des émaux ditschamplevés ornant les châsses et les objets liturgiques qui prennent le relais et donne aux ateliers limousins une reconnaissance dans l'Europe chrétienne. On conserve aujourd'hui encore 12 000 pièces de cette orfèvrerie émaillée dans les plus grands musées du monde, et l'historienneMarie-Madeleine Gauthier a estimé à plus de 120 000 pièces produites et diffusées entre leXIIe siècle etXIVe siècle.

Le Limousin passe aux mains desPlantagenêts en 1152 par le mariage d'Aliénor d'Aquitaine et d'Henri II, futur roi d'Angleterre. Dès lors, la région est soumise à l'autorité anglaise qui participe pour sa part à l'essor artistique et religieux du Limousin. Ainsi, le jeuneordre de Grandmont fondé parÉtienne de Muret se propage dans tout le domaine des Plantagenêts depuis le royaume d'Angleterre jusqu'aux Pyrénées. D'autres ordres religieux sont créés ou s'installent en Limousin : l'abbaye d'Aubazine fondé par un ermite est affilié à l'ordre de Cîteaux alors que près deSaint-Léonard-de-Noblat est fondé un ordre érémitique, dont le cœur est le prieuré de L'Artige.

Marie de Limoges (1260 - 1290 ou 1291),vicomtesse de Limoges (1263-1290/1291) est la fille unique et héritière du vicomteGuy VI le Preux. Dernière représentante de lafamille vicomtale de Limoges, son mariage avec le futur ducArthur II de Bretagne fait passer en 1275 lavicomté de Limoges dans lamaison de Bretagne. C'est depuis cette époque que le Limousin porte comme blason« d’hermine à la bordure de gueules », une brisure du blason desducs de Bretagne.

Avec laguerre de Cent Ans, le Limousin connaît une crise profonde qui fit entrer la région dans une période de déclin économique grave. De nombreuses cités et d'innombrables villages sont pillés par les bandes de routiers ou les soldats des armées française et anglaise. Ainsi, la cité épiscopale deLimoges, qui s'était ralliée au roi de France, futsaccagée en septembre 1370 par les troupes duPrince Noir.

Entre Moyen Âge et Révolution : la période moderne

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Le Limousin dans ses limites duXVIIIe siècle et les communes et départements actuels.

Lavicomté de Limoges fut rattachée audomaine royal français en1607[13].

DansLe Curé de village (1839),Honoré de Balzac donne cette description du Limousin :« À cinq lieues au-delà deLimoges, après les gracieux versants de laVienne et les jolies prairies en pente du Limousin qui rappellent laSuisse en quelques endroits, et particulièrement àSaint-Léonard, le pays prend un aspect triste et mélancolique. Il se trouve alors de vastes plaines incultes, des steppes sans herbe ni chevaux, mais bordées à l'horizon par les hauteurs de laCorrèze »[14].

Essor économique

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XXe siècle

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Les limites du Limousin

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L'aire du peuplelémovice correspond approximativdement aux limites de la région administrative.

Plusieurs auteurs[Qui ?] ont mis en évidence la relative continuité historique des limites des structures territoriales ayant porté le nom et l'identité du Limousin. Le territoire du peuple gaulois desLémovices s'étendait sur l'ensemble de la région actuelle, à laquelle on pouvait ajouter une frange nord de l'actuelleDordogne et le quart nord-est de laCharente. C'est approximativement sur ces mêmes limites que s'est appuyé lediocèse de Limoges durant l'Ancien Régime. S'appuyant sur quelques considérationsdéterministes, la mise en avant de la coïncidence entre le soclehercynien du Massif central et les différents découpages du Limousin (province, aire linguistique, entité religieuse, politique) a néanmoins servi l'idée d'un Limousin à la profondeur à la fois historique, culturelle et naturelle. Cette relation a été évoquée par plusieurs écrivains et historiens[15],[16].

« […] Lorsque l’on constate que ces délimitations historiques ont suivi avec fidélité le contour des roches primaires du socle hercynien, notamment au nord et à l’ouest, on comprend à quel point la géographie et l’histoire se sont mêlées pour faire du Limousin une terre unitaire. »

— Atlas des paysages du Limousin, DREAL - Université de Limoges, 2005.

Lepagus lemovicinus (« pays desLémovices ») durant lehaut Moyen Âge correspondait à l'ancienne cité des Lémovices, base de l'ancien diocèse de Limoges et du comté carolingien du Limousin. À compter duIXe siècle, l'entité limousine se désagrège en vicomtés et finit par se répartir en deux provinces dans la fin duXe siècle, avec la constitution duComté de la Marche au nord de Limoges. Au sein de la province, laVicomté de Limoges est rattachée audomaine royal au début duXVIIe siècle, avec l'avènement d'Henri IV, plus d'un siècle avant que l'ensemble des possessions limousines n'y soient réunies avec la fin de l'autonomie de laVicomté de Turenne. Il faut néanmoins attendre leXXe siècle (« régionsClémentel » en 1919, régions des « programmes d'action régionale » en 1955, circonscriptions d'action régionale en 1960, collectivités territoriales de 1982) pour que le Limousin retrouve une certaine unité territoriale avec la réunion de la Corrèze, de la Creuse et de la Haute-Vienne, même si lacréation des départements en 1790 a amputé le territoire limousin historique de ses franges aquitaine et charentaise. Si l'appartenance commune au mondeoccitan n'est pas remise en cause, les auteurs de l'ouvrage discutent néanmoins l'idée d'une identité régionale uniforme compte tenu des sorts démographiques, culturels différents[17].

Disparition de la région

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Ancien panneau d'entrée en Limousin (ici en 2010, près deMézières-sur-Issoire).

Laréforme territoriale engagée en 2014 sous le quinquennat deFrançois Hollande soulève des débats quant au devenir du Limousin en tant que territoire certes administratif, mais aussi culturel, social et environnemental[18]. La région disparaît au, intégrant le nouvel ensemble régionalNouvelle-Aquitaine.

Héraldique et emblèmes

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Blason historique des vicomtes de Limoges.

Le blason originel de lavicomté de Limoges était :d'or à trois lions d'azur, armés et lampassés de gueules.

Mais il fut remplacé par le blason de laMaison de Comborn en 1139.

En 1290, le blason de laMaison de Dreux-Bretagne, dont sont issus lesvicomtes de Limoges jusqu'en1384, est adopté. Ce blason est encore visible sur une partie du blason de laCorrèze.

Blason du Limousin.

Blasonnement :
« d'hermine, à la bordure de gueules »

Moucheture d'hermine.

Le blason du Limousin utilise l'hermine héraldique. En effet, le blason de laprovince du Limousin est issu de celui d'une Maison de Bretagne, celle desPenthièvre : « d'hermine, à la bordure degueules », depuisGuy VII, vicomte de Limoges, fils d'Arthur II,duc de Bretagne et deMarie de Comborn. Héritière de la vicomté, sa mère (nommée également Marie de Limoges) avait épousé en 1275 l'héritier des ducs de Bretagne. La troisième famille desvicomtes de Limoges porta donc, dans ses armes, l'hermine de Bretagne.

Les unités de larégion degendarmerie départementale[incompréhensible] du Limousin portent ces armes d'hermine à la bordure de gueules.

Selond'Hozier, la province de Limousin se voit attribuer en 1696 « d'argent parti de gueules, chapé de l'un et de l'autre ». Ces armes n'ont jamais été utilisées.

En 2010, une pièce de 10 € en argent, gravée parJoaquin Jimenez, a été mise en circulation en Limousin. Elle représente la carte et le drapeau armorié de la région. Elle a cours légal en France.

Ancien logo de la région administrative.

Politique et administration

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Divisions administratives

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Localisation du Limousin.

La région du Limousin est divisée en 3 départements : laCreuse, laCorrèze et laHaute-Vienne.

Départements du Limousin
DépartementNo Population (2011)PréfectureSuperficiePrésident du Conseil généralTendance politique
Corrèze19242 454Tulle5 850 km2Pascal CosteLes Républicains
Creuse23122 560Guéret5 560 km2Valérie SimonetLes Républicains
Haute-Vienne87376 058Limoges5 520 km2Jean-Claude LebloisPS

La région est divisée en 8 arrondissements, 55 cantons et 747 communes.

Arrondissements du Limousin
CorrèzeCreuseHaute-Vienne

Justice

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Le Limousin comptait 4tribunaux de grande instance (Limoges, Tulle, Guéret, Brive), auxquels s'ajoutent 6tribunaux d'instance simples (Bellac, Rochechouart, Saint-Yrieix, Bourganeuf, Aubusson, Ussel). La région comptait trois tribunaux de commerce, à Limoges, Tulle et Brive.

La réforme de la carte judiciaire deRachida Dati a conduit à la suppression du TGI et du tribunal de commerce de Tulle, ainsi que des TI de Bellac, Rochechouart, Saint-Yrieix, Bourganeuf, Aubusson et Ussel.

Politique

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Article détaillé :Politique du Limousin.

Tradition politique

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Le Limousin est une région marquée par des mouvements de révolte populaire qui lui donnent une coloration politique « à gauche » encore visible aujourd'hui en filigrane.

Conseil régional

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Article détaillé :Conseil régional du Limousin.
Conseil Régional du Limousin.
Composition du conseil régional à la suite desélections régionales de 2010.
L'hôtel de région, à Limoges. Trois drapeaux y flottent : européen, français etoccitan.
Conseil régional des Jeunes du Limousin.

Le conseil régional était installé depuis 1988 dans un bâtiment situé boulevard de la Corderie, conçu par l'architecteChristian Langlois.

Le président étaitGérard Vandenbroucke (PS).

Le conseil a mis en place en 2005 unconseil régional des jeunes du Limousin, dont les membres âgés de 15 à 20 ans sont élus par les jeunes de la région.

Circonscriptions législatives

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Le Limousin comptait au total 6 députés : 3 dans laHaute-Vienne, 2 enCorrèze et 1 enCreuse.

Terre de gauche, la « vague bleue » de 2002 avait entraîné l'élection de 4 députés de droite (UMP) contre seulement 2 en 1997. Le « ressac rose » de 2007 permet à 2 de ces circonscriptions (les mêmes qu'en 1997), de repasser à gauche. Ainsi, le Limousin est représenté à l'Assemblée nationale par 7 députés socialistes et 2 députés UMP. En 2012, leredécoupage des circonscriptions fait perdre trois sièges de députés au Limousin (un par département). Les six députés élus étaient socialistes.

Haute-Vienne

Corrèze

Creuse

Élection présidentielle de 2012

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CandidatPartiPremier tourSecond tour
François HollandePS38,02 %63,78 %
Nicolas SarkozyUMP20,85 %36,22 %
Marine Le PenFN15,33 %
Jean-Luc MélenchonFG12,81 %
François BayrouMoDem7,63 %
Nicolas Dupont-AignanDLR1,71 %
Eva JolyEÉLV1,65 %
Philippe PoutouNPA1,19 %
Nathalie ArthaudLO0,59 %
Jacques CheminadeS&P0,22 %

Élections législatives de 2012

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Députés
CirconscriptionDépartement
CorrèzeCreuseHaute-Vienne
PremièreSophie DessusMichel VergnierAlain Rodet
DeuxièmePhilippe Nauche-Daniel Boisserie
Troisième--Catherine Beaubatie

Élections municipales

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Couleur politique des principales villes de la région, après lesélections municipales françaises de 2008 etde 2014
PartiVilleMaire élu en 2008PartiMaire élu en 2014
PSLimogesAlain Rodet UMP/LRÉmile Roger Lombertie
PSBrive-la-GaillardePhilippe Nauche UMP/LRFrédéric Soulier
PSTulleBernard Combes PSBernard Combes
PSGuéretMichel Vergnier PSMichel Vergnier
PSUsselMartine Leclerc UMP/LRChristophe Arfeuillère
ADSSaint-JunienPierre Allard ADSPierre Allard
PSPanazolJean-Paul Duret DVGJean-Paul Duret
PSIsleGilles Bégout SEGilles Bégout
PSSaint-Yrieix-la-PercheDaniel Boisserie PSDaniel Boisserie
UMPCouzeixJean-Marc Gabouty UDI-PRJean-Marc Gabouty
PSMalemort-sur-CorrèzeRobert Penalva UMP/LRFrédérique Meunier
PSLe Palais-sur-VienneIsabelle Briquet PSIsabelle Briquet
PSLa SouterraineJean-François Muguay PSJean-François Muguay
PSAixe-sur-VienneDaniel Nouaille UDI-PRRené Arnaud
PSAmbazacElisabeth Maciejowski PCFJosette Libert
UMPSaint-Pantaléon-de-LarcheJean-Jacques Delpech DVDAlain Lapacherie
PSBellacJean-Michel Doumeix SECorine Hourcade-Hatte
PSAubussonMichel Moine PSMichel Moine
UMPÉgletonsMichel Paillassou UMP/LRMichel Paillassou puis Charles Ferré
PSRochechouartJean-Marie Rougier PSJean-Marie Rougier

Élections sénatoriales de 2014

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Sénateurs (élections de 2014)
Département
CorrèzeCreuseHaute-Vienne
Daniel ChasseingÉric JeansannetasJean-Marc Gabouty
Claude NougeinJean-Jacques LozachMarie-Françoise Pérol-Dumont

Autres divisions administratives

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Coopération interrégionale

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Jumelages

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Regroupements

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Transports

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Réseau routier

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Le Limousin, par sa position dans leMassif central, est resté longtemps à l'écart des axes principaux de communication (Paris-Bordeaux ouParis-Lyon).

La situation s'est très nettement améliorée sur le plan routier avec la mise en service de l'autoroute A20 reliantParis àToulouse et gratuite deVierzon àBrive, l'ouverture de l'autoroute A89 transversaleBordeaux-Clermont-Ferrand et les progrès dans la réalisation de laRoute Centre-Europe Atlantique.

La ville deLimoges est l'une des trois villes de France (avecLyon etSaint-Étienne) à utiliser partiellement comme transport en commun letrolleybus.

Articles détaillés :STCL etTransports à Limoges.

Réseau ferroviaire

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Sur le plan ferroviaire, après l'abandon de l'aménagement de l'ancienne ligne Paris-Orléans-Limoges-Toulouse, la réalisation de lignes à grande vitesse comme laLGV Poitiers-Limoges est lancée. Selon certains, cela pourrait constituer la première amorce d'un second projet ferroviaire d'orientation Est-OuestTransline. On peut également signaler la mise en service en décembre 2007 d'une première liaison TGV entreBrive etLille qui utilise la ligne classique jusqu'en banlieue parisienne en assurant notamment la desserte deLimoges,Orléans, différentes gares des régions Centre et Île-de-France ainsi que l'Aéroport Paris-Charles-de-Gaulle.

Le TER Limousin est le réseau de lignesTER de la région administrative Limousin.

Article détaillé :TER Limousin.

Transport aérien

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La dernière décennie s'est caractérisée par un important développement du trafic aérien avec la création de plusieurs lignes vers l'Angleterre et laBelgique au départ de l'aéroport deLimoges. Par ailleurs, lenouvel aéroport de Brive est entré en service à l'été 2010.

Économie

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Article détaillé :Économie du Limousin.

Avec unPIB par habitant de 24 794 € en 2008, le Limousin se classe au18e rang national, juste derrière laBasse-Normandie, et devant laLorraine, laCorse, laPicardie et leLanguedoc-Roussillon[19].

La région possède letaux de chômage le plus bas de France métropolitaine, devant la Bretagne. Au premier trimestre 2010, il était de 8,1 %[20].

Agriculture et sylviculture

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Article détaillé :Agriculture limousine.
Bois près deNedde dans laHaute-Vienne.

Son agriculture, bien que dynamique, reste fragile : en 15 ans, 36 % des exploitations ont disparu, et les emplois agricoles régressent.La taille des exploitations a augmenté mais cela ne suffit pas à expliquer ces chiffres. On note l'arrivée d’exploitants étrangers (britanniques ou néerlandais) qui viennent redynamiser la région.

La tendance est à la spécialisation dans l’élevage bovin (86 % des exploitations) au détriment des brebis allaitantes et des systèmes mixtes de culture-élevage. En 2005, la région compte plus de bovins (1,1 million) que d'habitants. La région développe des stratégies de labellisation des produits du terroir (comme leveau du Limousin et lapomme du Limousin).

On ressent également la primauté de l'agriculture dans l'économie de la région par l'importance du secteur de l'industrie agroalimentaire, premier employeur industriel de la région. Par exemple, on peut mentionner les charcuteriesMadrange àLimoges ou les aliments pour bébésBlédina àBrive.

La récolte du bois représente une part importante de l'activité du secteur primaire. La superficie boisée régionale est de575 000 hectares, soit 34 % de la superficie régionale.

Exploitations minières

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Article connexe :Exploitations minières du Limousin.

Les exploitations les plus importantes ont été celles de l'or, dukaolin et de l'uranium.

Dès l'époque gauloise, le métal jaune était recherché dans la région, puisqu'on a retrouvé la présence de 230 sites miniers dans le sud de la Haute-Vienne et le nord de la Corrèze, dont pas moins de 26 exploitations distinctes sur la seule commune deSaint-Yrieix-la-Perche. De nouveaux sites ont été exploités entre les deux guerres mondiales, notamment au Châtelet, sur la commune deBudelière (Creuse), de 1905 à 1955, et sur le site de Bourneix, près de Saint-Yrieix-la-Perche, qui a été utilisé jusqu'en 2001. La fermeture des mines a posé des problèmes de pollution, liés aux matières dangereuses utilisées dans l'industrie de l'or[21].

Nécessaire à l'industrie de laporcelaine, le kaolin a été découvert en 1768, toujours près de Saint-Yrieix.

L'uranium limousin a quant à lui été exploité dès les années 1950, un gros gisement ayant été découvert dans lesmonts d'Ambazac. Néanmoins, l'exploitation des sites par laCogema a créé d'importantes pollutions radioactives. Ainsi, en 2008, lelac de Saint-Pardoux a dû être curé, afin d'évacuer les boues contaminées. La diffusion en 2009 d'une émission surFrance 3[22],[23] consacrée aux déchets radioactifs a relancé une polémique sur la qualité de l'eau de la ville de Limoges, sur l'état des anciennes mines et sur de supposées graves fautes lors du nettoyage du lac de Saint-Pardoux[24].

ÀTravassac, les ardoisières sont depuis quelques années ouvertes au public, et continuent à produire.

EnDordogne, mais toujours au sein du Limousin géologique, existait àSaint-Paul-la-Roche un bloc de quartz d'une trentaine de mètres de haut. Exploité par les porcelainiers auXIXe siècle puis au siècle dernier par l'industrie optique, électronique et spatiale, le gisement est aujourd'hui épuisé[25].

Industrie

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Le tissu de PME est très dense mais il existe très peu de grandes entreprises. Le niveau technologique est très inégal, les créations d’emplois sont limitées, le sous-encadrement reste trop important, et il n'y a que très peu d'exportations.

Les secteurs traditionnels connaissent de grandes difficultés : les secteurs du textile et du cuir ont perdu 50 % de leurs effectifs en dix ans. L'industrie de la porcelaine elle-même a des difficultés (en témoignent les déboires deRoyal Limoges, la plus vieille entreprise porcelainière de la ville), certaines entreprises se tournent vers le luxe.

Mais la région connaît aussi des réussites industrielles comme la société Legrand, dont le siège social est resté à Limoges, alors que l'entreprise compte dans les premiers rangs mondiaux du petit appareillage électrique. Dans le secteur automobile, on note la présence deRenault Trucks (poids lourds) et deValeo (équipements).

La région conserve tout de même une certaine autonomie décisionnelle : seuls ¼ des sièges sociaux sont externes à la région. Mais la mondialisation se fait sentir par l'acquisition de firmes régionales par des investisseurs étrangers (International Paper,Electrolux, Smurfit, Degussa…). Les entreprises régionales les plus dynamiques, quant à elles, s’éloignent de plus en plus de la région.

La restructuration de l’industrie de l’armement qui représentait 20 % des emplois en Corrèze affaiblit aussi le secteur secondaire de la région.

Services

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Les services représentent 63 % des emplois. Les emplois dans la fonction publique et dans les services aux ménages ont permis de rattraper le retard de la région. Mais il existe un grave déficit pour les services aux entreprises. La région souffre du faible niveau de qualification, des salaires les plus bas (après laBasse-Normandie), d'une valeur ajoutée insuffisante, de capacités d’innovation restreintes, et d'un sous-encadrement (8 % de cadres seulement).

Le Limousin reste une région relativement pauvre même si elle est soutenue par les régions les plus riches dans le cadre de l'aménagement du territoire national.

L'ouverture en 1992 de laTechnopole ESTER, la création du pôle de Lanaud, et celle en 2005 de deuxpôles de compétitivité à Limoges (Pôle européen de la céramique etElopsys) montrent néanmoins l'intérêt et la volonté croissante d'inscrire la région au cœur des échanges intellectuels et physiques nationaux et internationaux.

Tourisme

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Panneau touristique indiquant leparc animalier des Monts de Guéret.

La région Limousin n'est initialement pas connue comme étant une région vivant essentiellement du tourisme. Situé plutôt en retrait des grands axes de communication, ou simplement traversées par les voies utilisées par les vacanciers pour se rendre à la montagne (Paris-Toulouse ou Atlantique-Massif central) et à la mer (Est-Ouest), le Limousin n'a jamais connu l'arrivée de grandes vagues de touristes. Cette particularité est vraisemblablement due à l'isolement géographique, à la méconnaissance occasionnée par un siècle de difficultés démographiques et économiques, qui a elle-même engendré une connotation péjorative du lieu, et aussi au fait que contrairement aux régions voisines, il n'y ait pas de « grands sites » fédérateurs de masses de visiteurs, des vestiges gallo-romains (contrairement auLanguedoc-Roussillon ou àProvence-Alpes-Côte d'Azur par exemple), des curiosités géologiques majeures (contrairement àMidi-Pyrénées par exemple), ou des manifestations médiatisées nationalement (contrairement à l'Auvergne et àPoitou-Charentes). Ainsi le Limousin a continué de vivre de clichés (porcelaine, absence d'urbanisme…), et a pâti de sa situation particulière entre régions très touristiques, dont les espaces les plus dynamiques sont souvent très proches des frontières régionales (par exemple, la « Vallée de l'Homme » et lagrotte de Lascaux ne sont qu'à une vingtaine de kilomètres de laCorrèze, et les volcans d'Auvergne à une quarantaine de kilomètres de laCreuse).

Ces critères sont cependant depuis une quinzaine d'années mis à mal par la construction d'axes de transports (en particulier l'A20 et l'A89, et prochainement laLGV Poitiers-Limoges. L'arrivée de britanniques a permis de moderniser et de relancer la croissance de l'aéroport de Limoges-Bellegarde et de lancer la construction de l'aéroport de Brive - Souillac. Le Limousin se construit une image plus juste et plus moderne, tout en conservant et mettant en valeur ses caractéristiques. La démographie s'en est trouvée relancée, depuis l'an 2000, avec un gain d'habitants constant, chaque année.

Le tourisme se développe, concentré autour de deux intérêts majeurs :

  • letourisme vert, concernant les sports de plein-air, les randonnées, la découverte des espaces naturels. Ce secteur d'activité touristique a pris naissance autour de la promotion des gîtes ruraux et des espaces de baignade, et est particulièrement actif sur leplateau de Millevaches, le sud de la Haute-Vienne et le bassin de Brive ;
  • letourisme culturel etpatrimonial, concernant les sites historiques, les sites de mémoire, le patrimoine industriel et artisanal (porcelaine, émail, tapisserie, ardoise, tuileries, ganterie…), concentré dans divers sites particuliers et dans les villes.

L'activité touristique a également profité de la création assez récente de deuxparcs naturels régionaux : leparc naturel régional Périgord Limousin, créé en 1998, à cheval sur les départements deDordogne et deHaute-Vienne, et leparc naturel régional de Millevaches en Limousin, créé en 2004, dont le territoire est situé sur les 3 départements de la région. Le Limousin est par ailleurs le territoire de création de deux labels touristiques majeurs que sontLes Plus Beaux Villages de France et lesvillages étapes.

En 2005, il y a eu 18,2 millions de nuitées sur la région, et la consommation touristique s'est élevée à 924 millions d'euros[26].

Classement des 20 sites payants par nombre de visiteurs en 2007[27] :

  1. Site d'Oradour-sur-Glane (306 427)[Note 2]
  2. Parc du Reynou (83 600)
  3. Musée du Président-Jacques-Chirac (50 015)
  4. Haras national de Pompadour (49 648)
  5. Musée de l'Évêché de Limoges (43 360)
  6. Aquarium du Limousin (40 996)
  7. Parc animalier des monts de Guéret (37 986)
  8. Parc Bellevue (36 318)
  9. Château de Sédières (31 104)
  10. Musée du Cloître de Tulle (29 097)
  11. Château de Val (25 572)
  12. Musée départemental de la Tapisserie d'Aubusson (25 447)
  13. Cascades de Gimel (22 503)
  14. Tours de Merle (20 054)
  15. Labyrinthe géant des monts de Guéret (19 784)
  16. Bateau-mouche deVassivière (19 711)
  17. Château de Turenne (19 531)
  18. Vedettes panoramiques dulac de Val (19 275)
  19. Musée national de la porcelaine Adrien Dubouché (19 028)
  20. Petit train touristique de Limoges (17 119)

Patrimoine de l'humanité dans le Limousin :

Principaux employeurs de la région

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Chiffres 2009(données au)[28]

Liste des dix premiers sièges sociaux en effectifs
NomCommuneEffectif
LegrandLimoges34 800
Dekra IndustrialLimoges3 632
Crédit agricole Centre OuestLimoges922
Banque TarneaudLimoges602
Transports BernisLimoges563
Groupe SothysBrive-la-Gaillarde520
Le Taneur etCieBort-les-Orgues482
Allard EmballagesBrive-la-Gaillarde468
Valeo Matériaux de frictionLimoges458
DagardBoussac453
Liste des dix premiers établissements publics en effectifs
NomCommuneEffectif
Centre hospitalier universitaire de LimogesLimoges7 631
Groupe La Poste LimousinLimoges5 200
Mairie de LimogesLimoges2 467
Université de LimogesLimoges1 924
Centre hospitalier de BriveBrive-la-Gaillarde1 686
Conseil régional du LimousinLimoges1 658
Centre hospitalier Spécialisé EsquirolLimoges1 532
Conseil général de la CorrèzeTulle1 318
Mairie de Brive-la-GaillardeBrive-la-Gaillarde1 300
Conseil général de la Haute-VienneLimoges1 126
Liste des dix premiers établissements secondaires en effectifs
NomCommuneEffectif
BlédinaBrive-la-Gaillarde557
International PaperSaillat-sur-Vienne550
ISS PropretéLimoges500
AnovoBrive-la-Gaillarde371
ValeoLimoges360
SCA Packaging NicolletRochechouart360
Derichebourg PropretéSarran330
CarrefourBoisseuil309
Texelis - Renault TrucksLimoges300
Thales CommunicationsBrive-la-Gaillarde300

Éducation

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Démographie

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Article détaillé :Démographie du Limousin.

Le Limousin est la2e région la moins peuplée de France métropolitaine, après laCorse.

Les moins de 20 ans en 1999 au sein de la population.

 :Légende

AuXXe siècle, et plus sérieusement depuis les années 1960, les campagnes limousines, et même les villes, se dépeuplent et la moyenne d'âge augmente sans arrêt.

Mais au début duXXIe siècle, et contrairement à toutes les prévisions, la région connaît une certaine repopulation. Certes, c'est un phénomène limité, mais historique : en douze ans, le Limousin a gagné quelque 30 000 habitants.

En 2022, le Limousin était la région française qui comptait le plus de centenaires[29].

Évolution démographique (ligne 1)
190119061911192119261931193619461954
978 006977 256960 644852 287839 748807 884798 176779 156739 929
Évolution démographique (ligne 2)
196219681975198219901999200620112012
733 955736 323738 726737 153722 850710 792730 920741 072738 633
(Sources :Insee pour les années 1968 à 1999[30], 2006[31] et 2011[32].)
Évolution de la population régionale entre 1982 et 2007.
Lotissement àChâlus.

Cette tendance se confirme en 2006, ce qui a fait la une du journal régionalLe Populaire du Centre, daté du mercredi 31 mai 2006 : « Nouveau baby-boom »[Note 3]

Les causes principales de ce regain sont la venue de Britanniques et de Néerlandais attirés par des prix de maison attractifs, de retraités en quête de nature et d'étudiants ayant fini leurs études. Depuis maintenant une dizaine d'années, le phénomène touche aussi les zones rurales, surtout celles qui promeuvent un tourisme dit « vert » et/ou situées le long des grands axes de circulation (par exemple l'A20 en Limousin et l'A75). Notons par ailleurs que 38 % de la population régionale est rurale, taux nettement supérieur à la moyenne nationale (22 %)[33].

Les habitants n'hésitent plus à s'installer dans des zones situées de 15 à 30 km des centres-villes, alors qu'ils se limitaient à 10 km au début des années 1990.

Les résultats 2006 du recensement publiés en 2009 permettent encore de vérifier ce phénomène, qui a vu la région gagner 20 000 habitants par rapport à 1999. De nombreuses communes voient leur population augmenter, les zones rurales se repeuplent. La Corrèze a réussi à enrayer sa déprise démographique, et si de nombreux espaces restent touchés de manière critique par un exode et un vieillissement continu, la Creuse parvient à limiter la baisse de population.

Brive.
Guéret.
Saint-Junien.

Les quatre principales villes sontLimoges,Brive-la-Gaillarde,Guéret etTulle qui concentrent à elles quatre le tiers de la population de la région.

Liste des villes peuplées de plus de 2 000 habitants (chiffres de 2010) :

  1. Haute-VienneLimoges[34] (139 150hab.)
  2. CorrèzeBrive-la-Gaillarde[35] (48 949 hab.)
  3. CorrèzeTulle (14 923 hab.)
  4. CreuseGuéret (13 573 hab.)
  5. Haute-VienneSaint-Junien (11 455 hab.)
  6. Haute-ViennePanazol[34] (10 392 hab.)
  7. CorrèzeUssel (10 245 hab.)
  8. Haute-VienneCouzeix[34] (8 259 hab.)
  9. CorrèzeMalemort-sur-Corrèze[35] (7 709 hab.)
  10. Haute-VienneIsle[34] (7 534 hab.)
  11. Haute-VienneSaint-Yrieix-la-Perche (6 910 hab.)
  12. Haute-VienneLe Palais-sur-Vienne[34] (5 986 hab.)
  13. Haute-VienneFeytiat[34] (5 981 hab.)
  14. Haute-VienneAmbazac (5 542 hab.)
  15. CreuseLa Souterraine (5 522 hab.)
  16. Haute-VienneAixe-sur-Vienne (5 472 hab.)
  17. Haute-VienneCondat-sur-Vienne[34] (4 692 hab.)
  18. Haute-VienneSaint-Léonard-de-Noblat (4 640 hab.)
  19. CorrèzeSaint-Pantaléon-de-Larche[35] (4 624 hab.)
  20. CorrèzeÉgletons (4 481 hab.)
  21. Haute-VienneVerneuil-sur-Vienne (4 347 hab.)
  22. Haute-VienneBellac (4 317 hab.)
  23. Haute-VienneRilhac-Rancon (4 227 hab.)
  24. CorrèzeUssac[35] (3 859 hab.)
  25. CreuseAubusson (3 844 hab.)
  26. CorrèzeAllassac (3 796 hab.)
  27. Haute-VienneRochechouart (3 796 hab.)
  28. CorrèzeObjat (3 593 hab.)
  29. CorrèzeUzerche (3 126 hab.)
  30. CorrèzeArgentat-sur-Dordogne (3 042 hab.)
  31. CorrèzeBort-les-Orgues (2 988 hab.)
  32. CreuseBourganeuf (2 910 hab.)
  33. CorrèzeCosnac[35] (2 902 hab.)
  34. Haute-VienneBessines-sur-Gartempe (2 818 hab.)
  35. Haute-VienneSaint-Priest-Taurion (2 784 hab.)
  36. Haute-VienneBoisseuil[34] (2 688 hab.)
  37. CorrèzeDonzenac (2 545 hab.)
  38. CorrèzeMeymac (2 526 hab.)
  39. Haute-VienneSaint-Just-le-Martel (2 487 hab.)
  40. Haute-VienneNexon (2 474 hab.)
  41. Haute-VienneBosmie-l'Aiguille (2 335 hab.)
  42. CorrèzeNaves (2 319 hab.)
  43. CorrèzeLubersac (2 314 hab.)
  44. CreuseSainte-Feyre (2 302 hab.)
  45. Haute-VienneOradour-sur-Glane (2 246 hab.)
  46. CorrèzeVaretz[35] (2 239 hab.)
  47. Haute-VienneChâteauponsac (2 160 hab.)
  48. Haute-VienneLe Vigen (2 049 hab.)
  49. Haute-VienneEymoutiers (2 041 hab.)
  50. Haute-VienneSaint-Gence (2 019 hab.)
  51. CreuseSaint-Sulpice-le-Guérétois (2 008 hab.)

La région possède 6aires urbaines (chiffres 1999) :

Le canton le plus peuplé du Limousin est lecanton de Limoges-Panazol, qui rassemble 21 781 habitants (chiffres 2006).Le canton le moins peuplé est le celui deGentioux-Pigerolles, qui rassemble 1 424 habitants (chiffres 2006).

Lien externe :

Galerie d'images

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Culture régionale

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Article connexe :Culture du Limousin.

Image

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Langue

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Articles détaillés :Limousin (dialecte) etCroissant (Occitanie).
Les dialectes de l'occitan.
Exemples de signalisation bilingue en Limousin.
L'occitan limousin et le marchois.

Lalangue vernaculaire est l'occitan (ou langue d'oc) sous quatre formes dialectales : lelimousin, dialecte largement dominant de la région (Haute-Vienne, deux tiers ouest de la Creuse et Corrèze dans sa quasi-totalité), lelanguedocien (partie quercynoise de la Corrèze), l'auvergnat (tiers est de la Creuse et petite partie est de la Corrèze) et le marchois (dialecte intermédiaire entre occitan et langues d'oïl, extrême nord de la région). En occitan, le nom de la région estLemosin ([lemuˈzi]).

L'occitan devient dès leXIe siècle lalangue destroubadours (trobadors en occitan, detrobar = trouver -le thème, la rime, la mélodie…-) les plus célèbres, commeGuillaume IX, duc d'Aquitaine (Guilhem Nòu),Bertran de Born,Bernard de Ventadour (Bernat de Ventador) ou encoreGui d'Ussel. À certaines époques duMoyen Âge, le termelangue limousine a pu désigner l'ensemble des dialectes occitans ainsi que la languecatalane.

Jusqu'auXVIe siècle, l'occitan limousin était langue officielle[réf. nécessaire].

Il est resté la langue parlée dominante jusqu'au début duXXe siècle, époque à partir de laquelle lefrançais a pris le dessus, notamment par l'interdiction formelle de parler l'occitan à l'école.

La langue est donc dès les années 1930 peu à peu reléguée aux zones les plus rurales, où elle est encore parlée quotidiennement aujourd'hui (surtout dans le cercle familial), majoritairement par les natifslimousins nés avant 1940. Un mouvement culturel promeut le limousin dans la vie quotidienne (enseignement, utilisation publique) ainsi qu'à travers la littérature. AuXXe siècle, le Limousin a offert de grands noms à la littérature occitane, commePaul-Louis Grenier etMarcelle Delpastre. La création musicale contemporaine en occitan existe, bien qu'en recul.

On trouve également une signification occitane dans de nombreux patronymes et dans la majorité destoponymes limousins. Ainsi de plus en plus de communes limousines optent pour unesignalisation bilingue, afin que la spécificité culturelle de la région ne soit pas oubliée.

La langue a surtout laissé sa trace dans les tournures de phrases (limousinismes) des Limousins, ainsi que dans leuraccent.

Exemples de limousinismes

« Bo'lez ! » pour « Allons-y ! »

« Finissez d'entrer ! » (’chabatz d'entrar) pour « Entrez donc ! »

« Tomber la veste » pour « Enlever sa veste »

« Le vent buffe fort » ou « Ça buffe » pour « Le vent souffle » (de l'occitanbufar : souffler)

« Le magasin est barré » pour « Le magasin est fermé » (de l'occitanbarrar : fermer)

« Té, tu es là ! » pour « Tiens, tu es là ! »

« Faire une biole » pour « Faire une étincelle » ou « Faire un pet » (de l'occitanbiòla : étincelle)

« Un peillou », un torchon, un chiffon ; « sale comme un peillou ». (de l'occitanpelhon)

« Une gnorle » (prononcer « niorle »), une fable. « Raconter des gnorles » signifie « raconter des sornettes » (de l'occitannhòrla)

« Un pétarou », une mobylette

« Un pétassou », un tas de gravats comblant un nid de poule sur une route, ou un chiffon, un tissu déchiré ou sale

« Tout ça me fait nerveux » pour « Tout ça me rend nerveux »

« T'avais jamais plus vu ça ! » pour « T'avais jamais vu ça de ta vie ! »

« Laisse-z-y faire » pour « Laisse faire à ce sujet »

« La clef est après la porte » pour « la clef est sur la porte »

« J'arrive que » ou « j'arrive que là » pour « je viens d'arriver ».

« C'est ça-mien » pour « C'est le mien » ou « C'est à moi » (de l'occitan‘Qu’es ‘çò-meu)

« C'est tout bouéré! » pour « C'est tout mélangé », « C'est le bazar » (de l'occitanboirar : mélanger)

Une « poche » est un sac ; « un poche en plastique », ou le plus répandu un « pochon », désigne les petits sacs en plastique.

« C'est l'heure de prendre collation », l'heure de goûter

« On va en quelque part » pour « On va quelque part »

« S'éclafouérer » ou « s'équiafouérer » : (intraduisible…) proche de « tomber de manière ridicule » avec la notion d'écrasement à l'atterrissage (un oiseau distrait peut par exemple s'éclafouérer sur une vitre, tout comme un piéton sur une plaque de verglas).

Un « banturle » : (intraduisible...) proche de « une personne pas sérieuse » (mais ce mot n'est pas péjoratif) (banturler, c'est l'art de perdre son temps en traînant ou papillotant). (de l'occitanvanturla)

« Fédédi ! » (de l'occitanfuec de Diu : Feu de Dieu) et « Fidélou » (de l'occitanfilh de lop : fils de loup), interjections pour exprimer un étonnement, une surprise, ou pour appuyer la phrase qui va suivre ou qui précède.

« Il fait bien mauvais ! » pour « Il fait mauvais temps » et plus particulièrement pour un temps lourd, chaud, orageux.

« Qui c'est-y ? » pour « Qui est-ce ? »
 

L'accent du Limousin est un accent occitan (ou « accent du sud » comme disent les gens du nord) naturellement moins marqué qu'à Toulouse ou Pau. Mais il suit la plupart des marques de ces accents. Il rend la langue française plus chantante. Il consiste entre autres à allonger certaines syllabes, à prononcer lesè comme desé, leso comme desau et à prononcer les lettres finales muettes en français du Nord. Il est bien sûr plus marqué chez les personnes ayant parlé, parlant ou étant en contact avec la langue occitane limousine, ainsi donc plutôt en milieu rural.

Littérature

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L'ouvrageDu Pays et de l'exil, publié en 2008, est consacré à la littérature du Limousin, de l'Antiquité à nos jours. Il ressence la plupart des écrivains, poètes, dramaturges originaires de la région ou s'y étant installés[36].

Cinéma

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Les paysages et l'histoire de la région ont attiré divers tournages cinéma en Limousin. Ainsi, en 2007, 21 films ont été tournés[33]. Parmi les plus célèbres,Tous les matins du monde (1991), d'Alain Corneau,Ceux qui m'aiment prendront le train (1998), dePatrice Chéreau ouLady Chatterley (2006), dePascale Ferran.

Traditions

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Articles connexes :Ostensions limousines etMal des ardents.

Si le Limousin n'est pas connu comme étant une des régions les plus religieuses de France, la tradition de pèlerinage et de culte des saints est encore extrêmement présente à l'état traditionnel. En témoignent lesostensions limousines, fêtes traditionnelles religieuses ayant lieu tous les sept ans dans quinze communes de Haute-Vienne et de Charente, lors desquelles sont organisées des processions avec les reliques des saints.

Cette fête remonte à l’an 994, alors que le Limousin, comme une grande partie de l’Aquitaine, se trouvait aux prises avec une terrible épidémie : lemal des ardents.

La littérature orale limousine, contes et légendes, a été bien étudiée, notamment par Coissac dansMon Limousin[37], par la revueLemouzi et, plus récemment, par le folkloriste Roger Maudhuy dansLe Limousin des légendes.

Musique

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Articles détaillés :Musique traditionnelle limousine etConservatoire à rayonnement régional de Limoges.
Chabretaire
Chabretaire (joueur dechabrette).

La pratique de la musique traditionnelle reste très vivace. En témoigne par exemple la création en 1971 d'une des premières associations de formation mutualiste en musique et danses traditionnelles, l'Association des ménétriers du Massif central, toujours active, puis en 1987 du premier Département de musique et danse traditionnelles au sein d'unCRR en France, àLimoges, et de très nombreux groupes traditionnels et folkloriques qui animent chaque semaine les bals et fêtes de la région.

Les autres musiques ne sont pas en reste. Les manifestations sont souvent remarquées, tant du point de vue des programmations et des festivals (Festival des francophonies en Limousin, leFestival 1001 Notes…), que des structures culturelles (Opéra-théâtre de Limoges, centres culturels municipaux, ferme deVillefavard,château de la Borie qui a été le siège de l'Ensemble baroque de Limoges,Zénith de Limoges, Pôle de la mégisserie deSaint-Junien, Centre Fabrègue deSaint-Yrieix-la-Perche…)

Les musiques actuelles sont de plus en plus représentées, par la mise en place de sites spécialisés (bars, salles, festivals comme lesVeyracomusies ou Catalacum) et d'associations organisatrices, telles la Fédération Hiero deLimoges.

Article connexe :Musique limousine.

Gastronomie

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Clafoutis.
Article détaillé :Cuisine limousine.
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Le Limousin, dès l'aube desTemps modernes, a été victime d'une « image noire », conçue et colportée, le plus souvent, par les élites parisiennes.Rabelais, par exemple, aussi bien queMolière,La Fontaine,Balzac, et quelques autres, ont largement conspué ses paysages, ses coutumes et ses habitants. Sagastronomie n'a pas échappé à lacaricature. Au point que des sobriquets tels que « mâcheraves » ou « mangeurs de châtaignes » semblent résumer à eux seuls l'imagination culinaire des marmitons du cru.

Lesautochtones se sont montrés, peu à peu, honteux de sentir l'ail, l'huile de noix, lachèvre et lesaindoux. Aussi semblent-ils s'être résignés à ne produire qu'une nourriture depaysans, dont les préparations, peu nombreuses et condamnées aux moyens du bord, étaient, à leurs propres yeux, tout le contraire du bon goût, du cultivé, du distingué, et n'auraient su, par conséquent, rivaliser avec celles de l'Auvergne ou duPérigord.

Cette image dépréciative a néanmoins contribué à forger une identité régionale, et, en fin de compte, à modeler des attitudes gastronomiques. Aujourd'hui, beaucoup s’y pressent, au nom d'une nostalgie du « bon vieux temps », pour goûter enfin ces aliments naturels, produits par la ferme voisine[Note 4] tels que lasoupe au lard,milliassous ettourtous, labréjaude, lesboudins et les pommes de terre fricassées, des plats qui auXIXe siècle auraient été jugés grossiers.

Il ne faut toutefois pas oublier que l'ordinaire de la plupart des gens du début duXXe siècle n'était encore que la lutte pour acquérir un pain chichement attribué. En effet, les limousins avaient généralement, pour reprendre l'expression deChamfort, « plus d'appétits que de dîners ». Ils apprenaient dès la petite enfance à économiser, ne jetaient rien. Une mentalité parcimonieuse, empreinte du désir d'épargner les plus petites choses et de ne rien perdre, se retrouvaient dans les gestes, les histoires et les proverbes. Il fallait faire économie de ce pain qu'on ne gaspillait pas, de ces tartes qu'on mangeait même moisies, de ce saindoux, trop peu abondant dans les pommes de terre, si sèches qu'elles étouffaient l'honnête homme. Économie de la soupe, que l'on devait manger puisque le père l'avait trouvée bonne. Économie de la viande, lorsqu'on l'achetait chez le boucher…[38].

La vérité, si elle est moins simple, moins caricaturale, n'en est que plus touchante. Elle se trouve, par exemple, dans ces familles de manœuvres agricoles, qui mangeaient le soir la soupe de midi réchauffée, alternaient avec le pain, le fromage ou la pomme de terre, mais chez qui l'on ne trouvait jamais les quatre choses ensemble… Dans ce bambin, qui faisait la grimace devant son assiettée de soupe au lard, dont la recette ne changeait guère… Dans ces hommes, qui se délectaient, chaque jour, de pommes de terre et de châtaignes, et comme disaitSaint-Just, « ne se plaignaient pas »… Ou bien encore dans ce vieilouvrier agricole qui évoquait avec émotion son temps de service militaire, lorsqu'aide-cuisinier au mess des sous-officiers, il avait de la viande tant qu'il en voulait…

Dès lors, pour mieux comprendre ce qu'est la véritable spécificité de la gastronomie limousine, il faut tenter de comprendre comment, à partir de certaines données géographiques (pauvreté des sols, hivers rigoureux…), sociales (ruralité,émigration,misère…) et culturelles (illettrisme, survivance dessuperstitions…), les limousins ont su donner le jour à de nombreuses spécialités, originales et variées.

Art

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La programmation culturelle de la ville deLimoges est souvent remarquée[Par qui ?], ne serait-ce que par le nombre et la qualité des installations : ensemble de centres culturels municipaux,opéra-théâtre municipal,Zénith

Plusieurs centres d'accueil ont été installés ces dernières décennies[Quand ?] : ferme de Villefavard,théâtre des 7 collines à Tulle, pôle de la Mégisserie deSaint-Junien,château de Sédières,château de la Borie

Particularité de la région : l'existence de plusieurs centres d'art contemporain : leCentre international d'art et du paysage de Vassivière, leCentre d'art contemporain de Meymac, lemusée départemental d'art contemporain de Rochechouart, leFonds régional d'art contemporain de Limoges, l'EspacePaul Rebeyrolle d'Eymoutiers, le centre d'art Le Garage de Brive-la-Gaillarde.

Patrimoine écrit

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Conçu avec le logicielOmeka, le projet BIBLIM qui intègre une bibliothèque numérique, met en ligne les trésors du patrimoine écrit des bibliothèques du Limousin. La bibliothèque francophone multimédia (BFM) de Limoges, qui est dotée depuis 2011 d'un numériseur, alimente au quotidien le site. La bibliothèque numérique du Limousin est organisée en six collections : manuscrits, livres anciens, estampes, presse ancienne, langue occitane, dessins. Elle est moissonnée dans son intégralité parGallica et, pour la langue occitane, parOccitanica, la médiathèque numérique portée par le Cirdoc de Béziers. Les documents proposées enpdf haute définition sont feuilletables et téléchargeables quand leur statut juridique le permet.

Des trésors d'intérêt national et des pièces remarquables et intéressantes pour l'histoire régionale y figurent, conservés dans les bibliothèques du Limousin : manuscrits médiévaux,incunables, imprimés d'histoire locale, gravures, photographies… Le document le plus remarquable qui a été numérisé est legraduel deFontevraud (conservé à la BFM de Limoges), ainsi que d'autres documents tout aussi prestigieux.

Architecture

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Maçonnerie limousine sur une bâtisse rurale dans lesmonts d'Ambazac.
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La présence de nombreuses carrières degranite et le savoir-faire développé par les maçons limousins, dont les plus célèbres sont décrits à travers la figure du maçon-migrant « de la Creuse », sont générateurs d'un paysage architectural typique.

Loisirs et sports

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Football

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Étoile Sportive Aiglons Briviste connu pour ses exploits enCoupe de France et leLimoges Football Club qui a passé plus de vingt saisons enD2.

Clubs sportifs

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[source insuffisante]À l'exception du club de rugby à XV de Brive, leCA Brive, le Limousin, malgré de nombreux licenciés dans divers sports, est marqué par l'absence de grands clubs sportifs de haut niveau, notamment depuis les déboires du mythiqueLimoges CSP. Le club de basket, champion d'Europe en 1993, est reparti en 2004 sous le nom deLimoges CSP, redevenu champion de France dePro A au terme de la saison 2013/2014 puis 2014-2015, il retrouve l'EuropeEuroligue l'année suivante dans son antre duPalais des sports de Beaublanc.

Cyclisme

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Le Limousin est le théâtre chaque année d'une course cycliste professionnelle par étapes, leTour du Limousin. La45e édition s'est déroulée en août 2012 et a été remportée par le coureurJaponais de l'équipe françaiseEuropcar,Yukiya Arashiro,Pierrick Fédrigo vainqueur 2 fois commeBernard Hinault,Patrice Halgand,Charly Mottet. LeTour de France a fait étape à de nombreuses reprises en Limousin.

Manifestations

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Liste non exhaustive des festivals du Limousin :

Plusieursvide-greniers oubrocantes ont lieu dans l'année en Limousin. Les plus fréquentés et ceux où se rendent le plus d'exposants sont ceux des Puces de la Cité àLimoges (180 exposants),Larche (220 exp.),Allassac (270 exp.),Argentat-sur-Dordogne (300 exp.) en Corrèze,Panazol (230 exp.),Ambazac (300 exp.),Le Palais-sur-Vienne (220 exp.),Royères (160 exp.) (Haute-Vienne),La Courtine,Ahun,Évaux-les-Bains,Cheniers (200 exp.),Marsac en Creuse (160 exp.).

Notes et références

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Notes

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  1. « C’est bien le socle ancien émergeant des terrains sédimentaires qui fait fondamentalement le paysage limousin : c’est lui qui transparaît dans le bâti, dans l’occupation des sols, le bocage, la lande, dans les essences végétales », inAtlas des paysages du Limousin, DREAL - université de Limoges, 2005.
  2. Levillage martyr attire 183 856 visiteurs et lecentre de la mémoire 122 571 personnes.
  3. Voici ce qui est paru dans le numéro 125 duPopulaire du Centre (31 mai 2006) :

    « Les tout derniers chiffres de l'Insee le confirment : en 2005, le Limousin a bien poursuivi sacroissance démographique. Hausse des naissances etsolde migratoire positif laissent donc penser que le phénomène, amorcé il y a 6 ans, n'est peut-être pas seulement conjoncturel.

    L'an dernier, 7 000 bébés sont nés de femmes domiciliées en Limousin et les nouvelles installations, une fois encore, ont été plus nombreuses que les départs (plus de 4 000 personnes). La saturation des grandes régions urbaines (Île-de-France, Nord-Pas-de-Calais…), le regain d'intérêt pour les régions vertes et la recherche d'une meilleure qualité de vie ont donc à nouveau plaidé en faveur du Limousin, même si ce n'est pas la seule région française qui attire plus de nouveaux habitants qu'elle n'en laisse partir. Quelques bémols cependant : la population limousine demeure la plus âgée de l'Hexagone. »

  4. Olivier Assouly, par exemple, nomme cela « les nourritures nostalgiques ».

Références

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  1. Engraphieclassique.Lemouzi est une graphie phonétique usitée par l'historiographie duXIXe siècle. Lemosin peut également selon les différents endroits être prononcélemosi,limouzi,lemouzi etc.
  2. CodeISO 3166-2 :FR-L
  3. Selon ledécoupage de laDATAR, correspondant à la zoneMassif central.
  4. Guy Lintz, La Corrèze, Cartes archéologiques de la Gaule, Paris, 1992,p. 31.
  5. Population municipale au1er janvier 2012
  6. [1]
  7. Françoise Ardillier-Carras, « La maîtrise de l’eau pour l’agriculture en Limousin. Un exemple de gestion de la ressource en moyenne montagne océanique »,Norois, 210 | 2009, 27-42.
  8. France.fr - Limousin : "le château d'eau"
  9. Région Limousin - Point sur les Sports de Nature
  10. a etbAtlas des paysages du Limousin, DREAL Limousin - Université de Limoges, Limoges, 2005.
  11. Les châtaigniers en Limousin.
  12. Le loup en Limousin, J.-M. Teulière, éd. Lucien Souny, 2002.
  13. Histoire du Limousin
  14. Honoré de Balzac,Le Curé de village, Hippolyte Souverain éditeur, Paris,1841,p. 221.
  15. Philippe Bernard-Allée, Marie-Françoise André, Ginette Pallier (dir.),Atlas du Limousin, Presses universitaires de Limoges, Limoges, 1994.
  16. Jean-Michel Desbordes, Les limites des Lémovices,Aquitania, t. 1, Bordeaux, 1983.
  17. Jean Tricard, Philippe Grandcoing, Robert Chanaud (dir.),Le Limousin, pays et identités. Enquêtes d'histoire (de l'Antiquité auXXIe siècle), Limoges, Pulim, 2006.
  18. « Quelle identité et quel avenir pour le Limousin ? ». Série de reportages télévisés deFrance 3 Limousin, octobre 2014.
  19. Produit intérieur brut des régions (PIB) à prix courants - Insee
  20. Taux de chômage localisés trimestriels par région (en moyenne trimestrielle - données CVS),Insee.
  21. Le Limousin, Pierre Mazataud, Ouest-France, 1998
  22. Pièces à conviction, France 3
  23. L'eau de Limoges polluée ? - Vidéo sur Dailymotion
  24. Le Massif central, Odile Faure, Ouest-France, 2005
  25. Le quartz géant de St Paul La Roche (Dordogne, Sud-Ouest du Limousin), Planet-Terre,École normale supérieure de Lyon - Eduscol .
  26. Insee - Direction du tourisme, 2005
  27. Bilans touristiques 2007 des CDT du Limousin
  28. « Chiffres »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)
  29. « Dans quelle région française y a-t-il le plus de centenaires ? », surtf1info.fr, 26 avril 2022.
  30. « Chiffres clés Évolution et structure de la population », surInsee(consulté le)
  31. « Populations légales 2006 des régions de France », surInsee(consulté le)
  32. « Populations légales 2011 des régions de France », surInsee(consulté le)
  33. a etbLimousin.doc2010 - Portrait chiffré de la région Limousin, Conseil régional du Limousin
  34. abcdefg ethCommunes de l'unité urbaine de Limoges.
  35. abcde etfCommunes de l'unité urbaine de Brive-la-Gaillarde.
  36. Laurent Bourdelas (postface Pierre Bergounioux),Du Pays et de l'exil : Un Abécédaire de la littérature du Limousin,Les Ardents Éditeurs,.
  37. George-Michel Coissac, voir la réimpression de l'édition de 1913 par Laffitte reprints Marseille(ISBN 2-7348-0281-3).
  38. Alain Corbin, « La sous-alimentation relative des populations limousines », inArchaïsme et modernité en Limousin auXIXe siècle, Paris, Marcel Rivière & Cie, 1975, tome I,p. 53–74

Annexes

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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Royaume de France
Empire colonial
Hors du royaume
Provinces et territoires perdus
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