Depuis quelques années, l'équipe limougeaude de handball, leLimoges Handball évolue enStarligue, plus haut niveau de compétition de ce sport, en France[2].
Deuxième commune la plus peuplée de la régionNouvelle-Aquitaine aprèsBordeaux, troisième plus importante ville universitaire régionale aprèsPoitiers, Limoges est un centre administratif et de services intermédiaires doté de tous les équipements d'une métropole régionale.
En 2021, l’INSEE a abandonné la notion d’aire urbaine et l’a remplacée par celle d’aire d’attraction. Celle de Limoges rassemblait 322 810 habitants en 2021, ce qui en fait la troisième duGrand Sud aprèsToulouse etBordeaux.
Posée sur les premiers contreforts ouest duMassif central, Limoges est traversée par laVienne, dont elle fut, à l’origine, le premier point de passage à gué. Entourée d'un espace rural préservé de toute culture ou élevage intensifs, la« ville qui entre en campagne » s'étend sur 78 km2.
Localement, la sismicité est faible. Limoges n'est l'épicentre d'aucun tremblement de terre depuis 1661. Le dernierséisme ressenti dans la commune, d'une intensité deIV sur l'échelle de Mercalli, a eu lieu le 21 avril 1983[15].
Limoges est la plus grande ville traversée par laVienne, dans lebassin versant de la Loire, le bassin hydrographique Loire-Bretagne et la région hydrographique Loire[16]. Construite pour l'essentiel sur la rive droite de la rivière, elle marque la limite entre son bassin supérieur et son cours moyen. La Vienne n'est pas ouverte à la navigation ni au transport fluvial à cause d'une profondeur trop faible, et ne relève donc pas duréseau des voies navigables de France[17].
Plusieurs autres cours d'eau de moindre importance irriguent le territoire communal.
L'Aurence[18] est un affluent de la Vienne en rive droite, qui donne son nom au quartier extérieur du « Val de l'Aurence » et à uneZUP homonyme. Elle prend sa source au nord de la commune dans les monts d'Ambazac[19], et arrose l'ouest de la commune.
La commune est également traversée par d'autres petits affluents de la Vienne, comme laMazelle (rive droite), laValoine et leRigouroux (rive gauche). L'ouest de Limoges est en outre arrosé par les ruisseaux qui alimentent l'Aurence sur sa rive droite (l'Aurençous, le Champy, le ruisseau de Chamberet…).
En l'absence de grandesnappes phréatiques[22], à l'image du Limousin et de ses sources, Limoges est alimentée en eau potable par des retenues de surface et non des réserves souterraines, ce qui exclut la pollution par leradon[23]. Cette position officielle est remise en cause par denombreuses[évasif] associations et journalistes[24].
Le réseau R RESOUPLIM[25] assure le suivi quantitatif du réseau d’eaux souterraines de la région de Limoges.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie desclimats de la France qui compte alors huit grands types de climats enmétropole[26]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie parMétéo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[27].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour lesprécipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[26]
Cumuls annuels de précipitation[Note 5] : 1 009 mm
Nombre de jours de précipitation en janvier : 13,7 j
Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,4 j
Avec lechangement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par ladirection générale de l'Énergie et du Climat[30] complétée par des études régionales[31] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Lastation météorologique deMétéo-France installée dans la commune et mise en service en 1973 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques[32]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Statistiques 1981-2010 et records LIMOGES-BELLEGARDE (87) -alt : 402 m45° 51′ 36″ N, 1° 10′ 30″ E Records établis sur la période du 01-01-1973 au 28-01-2024
Ceci explique que la température maximale enregistrée par Météo France dans la ville, lors de la vague de chaleur du lundi 18 juillet 2022, ait été de 40.1°. Cependant, la température record de 41.3° y avait été atteinte à deux reprises, en 2003 et en 2019.
Au, Limoges est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[36].Elle appartient à l'unité urbaine de Limoges[Note 6], une agglomération intra-départementale regroupant dix communes, dont elle estville-centre[Note 7],[37],[38]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Limoges, dont elle est la commune-centre[Note 8],[38]. Cette aire, qui regroupe 127 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[39],[40].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (57,9 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (50,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (37,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (17,9 %), zones agricoles hétérogènes (17,8 %), prairies (11,3 %), forêts (10,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,8 %), eaux continentales[Note 9] (1,3 %),terres arables (1,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,2 %)[41]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
La première, qui correspondrait à la branche inférieure du Y, s'étend sur la rive gauche de la Vienne. Elle est constituée de trois lignes de crête (hauteurs dePanazol, hauteurs de Saint-Lazare, hauteurs deCondat àFeytiat), séparées par deux cours d'eau presque parallèles : l'Auzette et laValoine. Ce secteur, dont les limites se fondent dans les développements urbains de Panazol et Condat-sur-Vienne, comprend de nombreuses zones résidentielles qui entourent les zones industrielles de Magré et Romanet.
La branche occidentale supérieure du Y s'étend, de part et d'autre de l'aéroport de Limoges-Bellegarde, de l'Aurence aux Coussades. Ce secteur, appeléLandouge du nom de son village principal, traversé dans sa longueur par la route de Limoges àAngoulême, a conservé sa personnalité rurale. Il s'urbanise cependant et leslotissements marquent de plus en plus ses paysages vallonnés.
La branche orientale supérieure s'étend, de part et d'autre de l'autoroute A20, des bois de la Bastide aux limites deBonnac-la-Côte. La vallée supérieure de l’Aurence sépare deux vastes plateaux : au nord, l'ancienne commune deBeaune-les-Mines, fusionnée avec Limoges en 1962[43], rurale mais s'urbanisant rapidement ; au sud, une zone hétérogène comprenant, d'ouest en est, la zone industrielle Nord entourée de quelques lotissements (Le Mas-Gigou, Le Mauzelet, etc.), la zone d'aménagement concerté deBeaubreuil, notamment les collèges ou le pôle jeunesse Sanfourche inauguré en 2018 en présence d’Émile Roger Lombertie[44] puis ses zones pavillonnaires, latechnopole ESTER et ses entreprises de pointe[45].
L'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) partitionne Limoges en cinquante-et-un quartiers[46], d'environ 2 000 habitants chacun. Identifiés sous le terme générique d'îlots regroupés pour l'information statistique, ces quartiers à destination statistique sont classés en cinq classes. La première, qui totalise 36 170 habitants, comprend quinze quartiers, essentiellement du centre-ville :C.H.U,Carnot-Marceau,Hôtel de ville, La Borie, laCathédrale, laVisitation, le Champ de Foire, le Mas-Loubier, le Roussillon, les Charentes, lesÉmailleurs, les Galeries, les Halles, Sainte-Claire et Valadon. La deuxième classe regroupe une population hétérogène et relativement âgée de 29 630 habitants en douze quartiers proches du centre qu'ils entourent :Beaublanc, Étoile de Fontaury, Fustel de Coulanges, le Colombier, le Grand Treuil, le Gros Tilleul, le Mas Bouyol,les Ponts,Louyat, Montplaisir, Ruchaud-Curie et Thuillat. La troisième classe regroupe les quartiers résidentiels de Limoges. Elle ne comprend que 16 960 habitants, répartis dans huit quartiers :Beaune-les-Mines, Bellegarde, Gérard Philippe,Landouge, le Château d’Eau, les Homérides, Magré et la Zone Industrielle Nord. Peuplée par plus de 30 300 habitants, la quatrième classe, comme la seconde, regroupe douze quartiers proches du centre : Jules Ferry, la Brégère, lagare,le Puy-las-Rodas, les Portes Ferrées,le Sablard,les Coutures, le Puy Imbert, Montjovis, Renoir, Révolution et la ZUP de Corgnac. La cinquième et dernière classe, comprend les troisquartiers prioritaires que sontBeaubreuil,la Bastide, et leVal de l’Aurence, ainsi que le quartier du Vigenal[46],[47].
Ces quartiers à finalité statistique ne correspondent pas toujours avec la notion de quartiers « vécus » dont les plus emblématiques restent lequartier du Château et lequartier de La Cité, qui constituent à eux deux le centre-ville historique.
Au nord du centre-ville se trouve une zone hétéroclite, délimitée par les boulevards extérieurs. Elle comprend des quartiers ouvriers, composés majoritairement de petites maisons individuelles aux façades caractéristiques des années 1930, dites « pavillonsLoucheur »[48] (Montplaisir, les Ruchoux, le Grand Treuil et la Brégère). Elle inclut également, dans sa partie sud-ouest, lequartier des Émailleurs[49]. Doté de maisons bourgeoises, d'hôtels particuliers et d'un square, ce quartier résidentiel est bordé, à l'est, par le quartier de la Mairie, qui regroupe de divers bâtiments administratifs dont, outre la mairie, la faculté de Droit, laBFM, et une cité administrative.
Au-delà des boulevards extérieurs, ainsi que sur la rive gauche, s'étalent lotissements pavillonnaires récents, barres et tours séparés par de vastes espaces verts (Val de l'Aurence, la Bastide). Ces quartiers extérieurs abritent plusieurs grands bâtiments, dont leCHU, et l'hôpital du Cluzeau. Le quartier deBeaubreuil, véritable ville en dehors de la ville, rassemble pavillons etHLM autour de structures administratives, culturelles et sportives (centre culturel Jean-Moulin, bibliothèque de Beaubreuil, palais des sports de Beaublanc) et de centres commerciaux.
LaRN 141 aménagée en voie rapide permet de relier à Limoges à la côte atlantique, à Bordeaux et au Sud Ouest.
70 km au sud, Limoges est également reliée à la transversale autoroutière Bordeaux-Lyon-Genève. Cette connexion se fait au nord de Brive-la-Gaillarde, aux intersections de l'A20 et de l’A89 (Lyon - Bordeaux)[51].
Plusieurs voies pénétrantes prolongent les routes menant à Limoges jusqu'au cœur de la ville. C’est le cas de la rue François-Perrin pour la route de Périgueux, de la rue Armand-Dutreix pour la route d'Angoulême, et de la rue François-Chénieux pour la route de Paris.
Leboulevard périphérique, commencé dans les années 1970, est achevé en 2005 avec la réalisation de la liaison sud, entre le Clos-Moreau et l'autoroute A20. Cette liaison sud a nécessité la construction d’un nouveau pont sur la Vienne, le pont du Clos-Moreau[53], baptisé PontGeorges-Guingouin en 2015.
Malgré la topographie difficile de la ville, bâtie sur sept collines[54], Limoges s'est engagée en 2003 dans un plan de développement des itinéraires réservés aux deux-roues non motorisés. Les voies, bandes etpistes cyclables aménagées sur le territoire communal représentent un total d'environ trente kilomètres[55].
L’aéroport de Limoges-Bellegarde[Note 10] présente la particularité d'être situé sur le territoire communal même, à quinze minutes de voiture du centre-ville et des zones d'activités économiques. Géré par lachambre de commerce et d'industrie de Limoges et de la Haute-Vienne, il est utilisé par sixcompagnies : les compagnies françaises internationale,Air France et régionales,Airlinair et Chalair, ainsi que lescompagnies à bas prixirlandaiseRyanair,Flybe[56], et depuis peu British Airways et Volotea. Le trafic, en hausse jusqu'en 2007 (391 220 passagers), a baissé de plus de 25 % depuis (292 607 passagers en 2015), mais il repart à la hausse.
Limoges-Bellegarde propose des vols réguliers directs vers trois destinations françaises,Lyon-Saint-Exupéry,Ajaccio,Paris-Orly, sept destinations britanniques :Londres,Southampton,Nottingham,Bristol, aéroport de Leeds - Bradford,Newcastle etLiverpool ainsi que la ville marocaine de Marrakech.Toutes les autres destinations sont accessibles par correspondancevia Londres, Lyon ou Paris[57]. D’autres liaisons permanentes directes sont à l’étude.
En période estivale, à ces vols réguliers s'ajoutent des dessertes supplémentaires versAjaccio, mais aussi, selon les années et les périodes, vers diverses destinations touristiques (Italie, Madère, Canaries, Espagne, Irlande, Crète, Grèce, etc.)[58].
Par le rail, il faut environ1 h 30 pour atteindrePoitiers,2 h 30 pourBordeaux,3 h 20 pour rejoindreParis.3 h 30 sont nécessaires pour rallierToulouse, près de4 h pourClermont-Ferrand.
La desserte par laligne de Lyon à Bordeaux, dont l'activité était limitée à un seul aller-retour quotidien, a été arrêtée en 2015[59].
La gare de Limoges-Bénédictins, gare principale du réseau ferré dutransport express régional (TER) Limousin, lancé en 1986 et actif jusqu'en 2016, est desservie par neuf lignes duTER Nouvelle-Aquitaine, auxquelles s'ajoutent deux lignes routières exploitées sous la responsabilité directe du Conseil régional par délégation de service public. Cette gare a la particularité de se situer au-dessus des quais, c'est -à-dire que les trains passent et s'arrêtent en partie sous l'édifice.
Le projet, avec d'autres développements d'infrastructures ferroviaires, est abandonné en juillet 2017[63]. Cet abandon entraîne celui de laTransline, que ses partisans imaginaient relancer les liaisons est-ouest.
La gare des Charentes[64],Limoges-Montjovis, dessert, depuis le[65], laligne Angoulême - Limoges. Son trafic est faible, et depuis la réalisation de la jonction entre Limoges-Montjovis et Limoges-Bénédictins en1895, les voyageurs préfèrent emprunter la seconde.
Si letramway de Limoges a été supprimé en 1951, la ville possède toujours son réseau detrolleybus. Limoges qui est, avecLyon etSaint-Étienne, l'une des trois dernières villes de France à disposer de ce type d'équipement[66].
Les lignes urbaines régulières, dont cinq par trolleybus, sont exploitées par laSociété de transports en commun de Limoges Métropole (STCL). Elles desservent, outre Limoges, Condat-sur-Vienne, Feytiat, Isle, Le Palais-sur-Vienne, Panazol, Boisseuil, Rilhac-Rancon, Saint-Just-le-Martel et Verneuil-sur-Vienne[67].
Le réseau de transports publics interurbain, « Moohv 87 (Haute-Vienne en Car) », est géré par leconseil régional de Nouvelle-Aquitaine (RRTHV) Son centre névralgique, lecentre intermodal d'échanges de Limoges (CIEL) est situé à proximité immédiate de la gare de Limoges-Bénédictins. Sur les trente-cinq lignes du réseau « Moohv 87 », vingt-six convergent à Limoges. Ces lignes sillonnent pratiquement tout le département et sont exploitées sous la forme de la délégation de service public par différentes sociétés, qui partagent, dans le cadre de cette délégation, la même identité visuelle et la même tarification. Cette dernière étant forfaitaire et indépendante de la distance parcourue. Les horaires sont conçus pour que les habitants des communes périurbaines ou rurales puissent passer la journée en ville. Le service est fortement restreint pendant les vacances scolaires, et beaucoup de lignes ne fonctionnent pas pendant les vacances d'été[68].
Pour une population qui s’élève, au, à 140 138 habitants, Limoges compte 73 428 logements servant de résidence principale. En outre, sont recensés 4 667 logements vacants, et 1 274 logements servant de résidences secondaires ou occasionnelles. Sur la totalité du parc des logements, 22 064 sont des maisons individuelles, et 56 716 sont des appartements. Le nombre moyen de pièces par logement est de 3,4 environ, que ce soit pour les appartements ou les maisons, ce qui correspond à 1,8 pièce par occupant[71].
29 269 résidences principales (soit 39,9 %) sont occupés par leurs propriétaires. Les logements mis en location, au nombre de 42 021, représentent 57,6 % des résidences principales. Les 1 829 logements restants (soit 2,5 %) sont mis à disposition gratuitement[71].
En 2004, sur un parc de 71 980 résidences principales, 17 841 unités (soit 24,8 %) sont recensées comme construites antérieurement à 1949[71]. L'un des premiers immeubles du logement social construit à Limoges est réalisé en 1910, rue Monthyon, par la société coopérative l'Étoile. Il offre déjà à ses occupants l'eau courante et les WC dans chaque appartement. Les immeubles Puy Lannaud et Les Marronniers sont réalisés au même moment[72].
La première réalisation de l'office HLM de Limoges fut lacité ouvrière de Beaublanc. Bâtie en 1924 parRoger Gonthier dans l'esprit descités-jardins sur le modèle de réalisations britanniques, elle se compose de 202 logements allant du deux au quatre pièces, dans des petits bâtiments en pierre de deux niveaux, avec jardin individuel pour chaque famille et des équipements collectifs (lavoirs, douches).
La citéAlbert-Thomas, réalisée peu après, reprend la conception encité-jardin. Elle comprend vingt-huit immeubles de deux étages, équipés de l'eau courante, de sanitaires privatifs, de l'électricité et du gaz[74].
Lacité des Coutures, bâtie à l'intention des cheminots à proximité de la gare des Bénédictins est, comme cette dernière, réalisation de l'architecteRoger Gonthier. Elle partage son concept avec la cité Victor-Thuillat, avec des groupes d'immeubles agencés autour de cours fermées. Les cités HLM plus récentes (Rodolphe-Maon ou La Bastide) adoptent le profil en barres d'immeubles ou en tour.
La barre S, immeuble en forme de S, dans le quartier du Val de l'Aurence bâti dans les années 1960, est démolie en. Elle contenait plus de 300 logements[75].
Avec 15 665 logements, lelogement social loge 34 182 Limougeauds. Ces logements représentent 21,3 % des habitations principales de la ville[71].
À l'instar des années 1990 qui ont vu, par exemple, la construction d'Ester Technopole, les années 2000 sont riches de projets. Le réaménagement duquartier de la Cité, malgré une esthétique toute minérale diversement appréciée[76], la construction d'un nouveau pont sur la Vienne, lepont Georges-Guingouin, la réalisation d'une voie de liaison au sud de Limoges ou l'inauguration d'unZénith, sont autant de projets dont la réalisation est l'expression de la dynamique urbanistique de la dernière décennie.
Il y a également un espace forme et un espace restauration.
En 2024, deux projets sont en route, une nouvelle patinoire olympique et également le grand projet de rénovation du Palais des sports de Beaublanc. Les ouvertures sont prévues vers 2027/28[source secondaire souhaitée].
Le pont Georges-Guingouin érigé sur la Vienne dans le cadre du projet de contournement de l’agglomération.
En matière de réseau routier, le projet en cours reste le contournement de Limoges. Après la voie de liaison sud, qui a nécessité la construction d'un nouveau pont sur la Vienne, le pont Georges-Guingouin, le projet se concentre désormais sur le chantier de mise à 2 × 2 voies ducontournement Nord de Limoges. Ce projet et ses divers aménagements (créations, suppression, modification de diffuseurs, création d’un passage inférieur, etc.) ont pour objectif de relier l’A20 à la RN 147 puis à la RN 141 (route Centre-Europe Atlantique), mais également de desservir les quartiers d’habitations et les pôles économiques existants, ou à venir dont une future zone d’activités au Breuil[80].
Un autre projet est celui très contesté de réfection et d’agrandissement du stade d’honneur duparc des sports de Beaublanc[source secondaire souhaitée]. Achevé en 1947, ce stade, aujourd’hui limité à 9 900 places, voit, avec ce projet, sa capacité passer à 14 000 places dans un premier temps, capacité pouvant être portées à 20 000 places dans une seconde tranche de travaux. Il est prévu pour accueillir des matches de football et de rugby, mais aussi des activités socioculturelles de type concert, sa capacité pouvant alors, dans cette dernière configuration, être portée à 28 000 places. Le style architectural de l'enveloppe extérieure choisie est celui d’une forme de coque à facettes triangulaires, construite en panneaux de béton blanc auquel est ajoutée une proportion de kaolin. Le stade aura ainsi un aspect blanc brillant et pourra être qualifié de façon imagée de « stade de Porcelaine »[81]. Mais la réalisation de cet équipement a donné lieu à des malfaçons dans le ferraillage du béton, compromettant l'avancement du chantier[réf. souhaitée].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par lerisque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment laVienne, laMazelle, l'Auzette, laValoine et l'Aurence. La commune a été reconnue enétat de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations etcoulées de boue survenues en 1982, 1988, 1993, 1994, 1999 et 2007[86],[84]. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais desplans de prévention des risques inondation (PPRI) de la « Vienne du Palais à Beynac », approuvé le, « Aurence », approuvé le, pour lescrues de l'Aurence, et « Auzette » et « Valoine », approuvés le, pour lescrues de l'Auzette et de la Valoine[87].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Limoges.
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur le territoire de la commune sont des mouvements de sols liés à la présence d'argile et des affaissements de terrains miniers[88]. Leretrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer desdommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes desécheresse et de pluie[89]. 16,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (27 % au niveau départemental et 48,5 % au niveaunational métropolitain)[Carte 2]. Depuis le, en application de laloi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 11],[90].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2018, 2019 et 2020 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2007[84].
Dans plusieurs parties du territoire national, leradon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population auxrayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune de Limoges est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[93].
Lemovicas etLemovicum seraient construits sur la base delemo, l’orme, etvices, qui vainquent[96].Lemovicis> Limoges pourrait donc se traduire par « ceux qui vainquent avec l'orme » ou encore « ceux-qui-combattent-avec-l’arc » (fait en bois d’orme)[97]. Le nom de la ville ferait ainsi référence à l'essence forestière que les Gaulois occupant le site auraient utilisée pour confectionner leurs armes[réf. souhaitée].
En occitan, la ville se nommeLimòtges[98]. Cependant, ailleurs qu'en Limousin, on a la tendance à appeler la ville plutôtLemòtges[réf. souhaitée].
La toponymie limougeaude est fortement marquée par l'occitan : beaucoup de noms de quartiers ou de rues, non-francisés, sont d'expressionlimousine. C'est le cas de la rue duRajat (participe passé du verberajar, jaillir), du quartier dePuy-las-Rodas, de la place de laBareyrette (las bareretas délimitaient les enclos de parcage des bêtes). Certains noms ont été, lors de leur francisation, l'objet d'une adaptationpurement phonétique dont le résultat peut être étonnant. Ainsi, la rue Cruche d’or vient decruchador[krytsaˈdur], mot désignant un type ancien de balance[réf. souhaitée].
Tirant son nom desLémovices, dont la capitale fut probablement située au lieu-ditVillejoubert (commune deSaint-Denis-des-Murs), ou au bourg deSaint-Gence, Limoges revendique plus de 2 000 ans d'histoire[99], est fondée par les Romains vers l'an 10 avant notre ère, sousAuguste, dans le cadre de la réorganisation des cités et provinces gauloises de l'Empire romain[100].
La nouvelle capitale des Lémovices,Augustoritum (le gué d’Auguste), est ainsi créée de toutes pièces, peut-être sur la place d’un petit sitegaulois, au premier endroit où il est possible de passer la Vienne à gué. La cité est placée au carrefour de laVia Agrippa, qui relieLugdunum (Lyon) àMediolanum Santonum (Saintes), et de la voie reliantAvaricum (Bourges) àTolosa (Toulouse).Augustoritum dispose d’arènes plus vastes que celles d’Arelate (Arles) ou deNemausus (Nîmes), et de thermes parmi les plus somptueux de laGaule.
Elle est construite suivant un réseau de rues parallèles orientées Sud-Est/Nord-Ouest, venant croiser en angle droit un autre réseau de rues parallèles orientées Nord-Est /Sud-Ouest. Ce quadrillage presque parfait suit le schéma d'urbanisme habituellement en usage chez les Romains[101].
Vers 250,saint Martial venu de Rome avec deux compagnons, Alpinien et Austriclinien[102], évangélise la ville. Il en devient le premier évêque. Il convertitsainte Valérie, fille de Léocadius, proconsul romain et gouverneur de l’Aquitaine[103].
Saint Aurélien, qui devient au Moyen Âge le saint patron de la puissante corporation des bouchers de Limoges, lui succède à la tête du diocèse naissant[104].
Dans la première moitié duVIIIe siècle, Limoges et le Limousin font partie duduché d'Aquitaine successivement tenu par les ducs Eudes, Hunald et Waïffre, ayant acquis une large autonomie au sein duRoyaume des Francs. Ils semblent très liés à la ville de Limoges et notamment au site de Saint-Martial. Dans les années 760, le nouveau roi carolingienPépin le Bref mène de dures campagnes pour mettre l'Aquitaine au pas. Limoges et le Limousin sont frappés à plusieurs reprises lors de ces campagnes. Le dernier ducWaïfre est assassiné en 768 en Périgord. L'ensemble de l'Aquitaine, dont Limoges, est alors soumise au nouveau pouvoir carolingien. En 781,Charlemagne fonde leRoyaume d'Aquitaine qu'il confie à son jeune fils Louis, futurLouis le Pieux. À la fin duVIIIe siècle, un palais royal est attesté aux portes de Limoges à Jocundiac (Le Palais-sur-Vienne). En septembre 832, l’empereurLouis le Pieux, fils de Charlemagne, fait acclamer son fils Charles (futurCharles le Chauve) âgé de neuf ans seulement, par les Grands d'Aquitaine, lors d'une assemblée générale tenue dans ce palais suburbain ; l'empereur souhaitait alors punir son filsPépinIer, roi d'Aquitaine. Les luttes entre Charles le Chauve et PépinIer, puis le fils de celui-ciPépinII, se poursuivront jusque dans les années 850. En 855, Charles le Chauve, décide de donner un roi aux Aquitains en la personne de son filsCharles l'Enfant. La cérémonie de sacre et couronnement a lieu dans la basilique du Sauveur à proximité du Sépulcre de saint Martial[107].
Bien que pillée en 862 par les vikings du chefHasting[108], Limoges se développe toujours en ville double, partagée entre la cité, qui relève du pouvoir de l'évêque, et le château, qui relève des moines gardiens du tombeau desaint Martial, puis desvicomtes.
Limoges accueille le troisième desLemovicensia concilia, leconcile de Noël 1095. C'est au cours de ce concile de Noël qu'après sonappel de Clermont,Urbain II prêche pour la première fois pour la première croisade en vue de la libération de la Terre sainte[111].
En 1463, le roiLouis XI passe à Limoges le vendredi1er juillet, et confirme, parlettres patentes, les privilèges accordés par ses prédécesseurs afin que la ville s'accroisse[120].
La Réforme qui gagne le pays affecte peu Limoges. L’activité missionnaire est faible et les conversions à l’Église réformée, estimées à 10 % de la population seulement. De même, les troubles sous lesguerres de Religion sont limités. Grâce à l’action des consuls, laSaint-Barthélemy n’a aucune répercussion à Limoges. La ville ressent cependant quelques contrecoups des batailles incessantes que se livrent les nobles catholiques et protestants dans le reste de la province et qui, épuisant récoltes et paysans, donnent lieu, dans le sud du département, àChâlus,Oradour,Saint-Yrieix,Nexon etSaint-Léonard-de-Noblat, à l’émergence de la révolte dite « jacquerie des croquants »[121].
AuXVIIe siècle, laContre-Réforme a une grande importance dans la ville[122]. Six compagnies de pénitents sont créées (noirs, rouges ou pourpres, et blancs, qui ont laissé leurs noms à des rues de la ville, mais aussi gris, bleus et feuille-morte, d'après la couleur de leur tenue). De nombreux couvents sont fondés (Visitation,ursulines, etc.), d'autres réformés (bénédictins, Saint-Martin desfeuillants, etc.). Lecollège des jésuites oriente la formation des élites limougeaudes, alors que lesostensions et processions à grand spectacle (procession de l'octave de lafête du Saint-Sacrement, en particulier) connaissent un important renouveau. Selon Jean Levet, Limoges y gagne le surnom de ville sainte. Cependant, dès cette époque, des voyageurs commencent à relater une certaine évolution urbanistique de la ville ; l'abbéLouis Coulon voit Limoges comme une ville, certes marchande et populaire, mais qui paraît sale et mal bâtie, et dont« les bâtiments n'y sont que de bois et de terre »[123].
La Révolution engendre des événements tragiques à Limoges. Un bref épisode de laGrande Peur y est signalé. Comme partout, les biens de l'Église sont vendus comme biens nationaux, et la politique dedéchristianisation fait fermer la plupart des églises et la totalité des monastères. Un prêtre, l'abbé Chabrol, est tué dans une émeute plus ou moins spontanée, et quelques autres prêtres sont guillotinés.
L'un des effets majeurs de la Révolution à Limoges sera territorial puisqu'en 1792, la Cité de Limoges et le Château de Limoges sont enfin réunis. Juridiquement, le Château absorbe la Cité et l'ensemble forme officiellement une seule et unique commune[124], qui intègre, en outre, les territoires de La Brugère, de Saint-Christophe et de Sainte-Claire-Soubrevas[125].
Stèle en mémoire de Camille Vardelle au jardin d'Orsay de Limoges.Les jardins de l'Hôtel-de-Ville, vers 1916.Le carrefour Tourny, à la même époque. C'était le cœur du réseau detramway de Limoges, où plusieurs lignes se croisaient.
L'essor de l'industrie est le moteur de l'expansion urbaine de la ville, qui au milieu du siècle dépasse à peine ses limites de l'Ancien régime, mais qui passant de 30 000 habitants en 1841 à 98 000 en 1926, s'étend en faubourgs résidentiels. Cette croissance se fait de façon plutôt anarchique, sans réelle réflexion urbanistique globale, exception faite de petites opérations localisées pilotées par des bourgeois locaux tels l'entrepreneur et mécène Ernest Ruben[136]. Descités ouvrières seront également construites de manière éparse dès le début duXXe siècle, comme laCité des Coutures construite à la fin des années 1920[134].
En 1914, Limoges est la ville de casernement des63e et263e régiments d'infanterie. Après les premiers revers militaires de la France au début de laGrande Guerre,Joseph Joffre estime que de nombreux officiers font preuve d'incompétence ou d'apathie. Il décide de les écarter du front et les assigne à résidence dans la12e région militaire, dont la capitale est Limoges. Un nouveau terme apparaît : lelimogeage. S'il demeure dans le vocabulaire actuel[137], le lien avec la ville de Limoges est à relativiser : sur cent-cinquante à deux cents hauts gradés (soit près de 40 % du total) limogés, moins d’une vingtaine sont effectivement envoyés dans la région de Limoges, beaucoup d’autres étant envoyés en particulier dans de nombreuses villes du sud ouest
Limoges et sa région, enzone libre jusqu'en 1942, accueillent de nombreux enfants retirés des zones de combats par leurs familles, puis des familles entières jetées sur les routes de l’exode. Limoges voit jusqu'à 200 000 réfugiés errer dans ses rues[139].
Malgré les multiplesmaquis limousins qui organisent larésistance en campagne, la ville apparaît comme relativement calme, bien que lesjuifs (dont la communauté « Strasbourg-Limoges » passe pour l’une des rares véritablement organisées en France, avec lerabbin alsacien Deutsch qui s'installe à Limoges en 1939), connaissent dès février 1943 les rafles de laGestapo[140].
Des fonctionnaires de la mairie de Limoges organisent la falsification du recensement des israélites, du recensement duS.T.O. : faux laissez passer, faux actes de naissance pour obtenir des papiers d'identité[141].
Jean Filiol alias Deschamps sera en étroite collaboration avec les services allemands de la SD (Gestapo), qui à cette époque sont dirigés par les officiersAugust Meier et Erich Bartels qui investit une villa à l’angle de l’impasse Tivoli et du cours Gay-Lussac tout près de laGare de Limoges-Bénédictins. Il participe au réunions en juin 1944 à la décision de détruire Oradour-sur-Glane sous les ordres deAdolf Diekmann commandant le premier bataillon du régiment Der Führer de la2e division SS Das Reich, sous le commandement du généralHeinz Lammerding. Au terme de trois réunions de préparation, dont la dernière le matin même à l’Hôtel de la Gare àSaint-Junien en présence de Joachim Kleist, numéro 2 de la Sipo-SD de Limoges, de son interprète Eugène Patry, de quatre miliciens du 2e Service de la Milice de Limoges, Davoine, Pitrud, Tixier et Thomine[142].
Dans la nuit du 23 au 24 juin 1944, la gare de triage dePuy Imbert est bombardée : sept-cents wagons sont détruits et la circulation ferroviaire est interrompue pendant huit jours[143].
Jean de Vaugelas est à la tête du mouvement dans la région (mais il a aussi autorité sur la Garde mobile, les G.M.R. et la gendarmerie). Avec lui, Jean Filiol, cofondateur de laCagoule (Osarn), est chargé de la Franc-garde et du renseignement.
Dès le 12 août, la ville est partiellement encerclée par les résistants[144].
Le 17 août, le chefmilicien, Jean de Vaugelas prend la fuite à la tête d'une colonne de 95 véhicules, 350 miliciens et leur famille, en direction deGuéret puisMoulins, harcelé sur son parcours par les maquisards. Capturé par l'Armée rouge sur le front de l'Est, Vaugelas s'évade et meurt en Amérique du Sud en 1954[145].
Le 19 août 1944 se produit une grève générale des travailleurs à Limoges. Des membres desG.M.R. passent à la résistance.
Le 21 août 1944 dans l'après midi, des pourparlers se déroulent avec le général de laWehrmachtWalter Gleiniger, sous la médiation du représentant du consul de Suisse, M. d'Albis. La reddition est prévue pour 20h mais la délégation alliée ne trouve à laKommandantur que le capitaine Noll, qui est fait prisonnier avec douze officiers et 350 soldats[148], dont de nombreux géorgiens[149]. Ils seront internés aucamp de Saint-Paul-d'Eyjeaux[149].
Les autres Allemands fuient avec le capitaine Engelbrecht en direction deGuéret viaSaint-Léonard-de-Noblat, avec le général Gleiniger, qui est arrêté sur ordre par desSS[150].
Un nombre important de prisonniers civils sont libérés de prison, et des exécutions sommaires ont lieu lors de l'« épuration »[151] (notamment à la carrière du Malabre)[152].
Henri Chadourne devient maire le 5 septembre 1944. La fête de la Libération se déroule le 12 septembre 1944, avec défilé desFFI, avecGeorges Guingouin, et intronisation du nouveau préfet de la Haute-Vienne, le communisteJean Chaintron (résistant à Lyon dès juillet 1940, ce malgré lePacte Molotov-Ribbentrop, arrêté en 1941 et condamné aux travaux forcés à perpétuité, interné àNontron — ou auront été internés des prisonniers politiques parmi les plus connus :Yves Péron,Raoul Calas,Léon Moussinac et d'autres[153] — ; Jean Chaintron est libéré par la résistance le 10 juin 1944)[154].
En 1947, Léon Betoulle, déjà maire dans l'entre-deux-guerres, retrouve le siège de premier édile, et le conserve jusqu'à sa mort en 1956. En février 1948, à l'initiative d'Albert Chaminade, une rencontre de basket fut organisée pour promouvoir le basket ; elle opposa une sélection du Limousin à une formation deHongrie. Le pharmacien et ancien résistant socialisteLouis Longequeue est élu à sa place, et incarne ensuite le pouvoir municipal sans discontinuer pendant trente-quatre ans. À ce poste, il engage la modernisation de la ville, qui dans les années 1960 à 1980 affirme son statut de capitale régionale en même temps que diminue l'emploi industriel et que la desserte routière s'améliore, avec la création progressive de l'autoroute A20 entre la fin des années 1980 et le milieu des années 1990. Plusieurs grands chantiers sont menés sous les mandats Longequeue, comme l'urbanisation du nouveau quartier deBeaubreuil, la création de l'université, détachée de celle de Poitiers en 1968, l'inauguration de l'aéroport de Bellegarde en 1972 et du nouveaucentre hospitalier régional en 1975, ou encore la construction duPalais des sports de Beaublanc en 1981. La commune atteint d'ailleurs son maximum démographique en 1975, avec 143 725 habitants.
En 1990,Alain Rodet, premier adjoint de Louis Longequeue, remplace ce dernier à son décès ; il est ensuite réélu trois fois jusqu'à sa défaite en 2014. Ses mandats sont marqués par l'achèvement de plusieurs infrastructures décidées sous son prédécesseur (technopole Ester en 1993,Bibliothèque francophone multimédia en 1998) et de nouveaux grands chantiers, dont plusieurs (Zénith de Limoges,Aquapolis) sont portés par la nouvelle structure intercommunale qui s'affirme dans les années 2000, laCommunauté d'agglomération Limoges Métropole. En 2011, l'armée quitte totalement Limoges, laissant plusieurs casernes en friche.
L'électorat de la commune est marqué, à l'image de celui de la Haute-Vienne, par une domination socialiste, et la gauche communiste. La droite laïque n’a, traditionnellement, qu’une audience relativement limitée.
Ainsi, si on fait abstraction de la période du régime de Vichy, Limoges n'a connu que desmaires de gauche entre 1912 et 2014. Depuis la Libération, la ville a été dirigée par lePCF entre 1944 et 1947, par des socialistes entre 1947 et 2014 et par la droite depuis 2014. En1989, la ville faillit connaitre une première alternance à droite lorsque le maire sortantLouis Longequeue l'emporta de justesse au2e tour face àMichel Bernard. Les maires de Limoges font preuve d'une grande longévité, avec trente-quatre ans de mandat pourLouis Longequeue, et vingt-quatre ans pourAlain Rodet. La gauche socialiste, communiste et révolutionnaire est majoritaire dans treize cantons sur seize circonscriptions électorales qui laissent apparaître des scores trotskystes, LO-NPA assez propres à Limoges[156].
Les résultats électoraux des différents scrutins illustrent bien l'ancrage à gauche de Limoges.
Ainsi, lors du premier tour de l’élection présidentielle de 2007, la candidate socialisteSégolène Royal arrivait en tête avec 33,32 % des suffrages exprimés, soit 22 629 voix, suivie par le candidat de l'UMPNicolas Sarkozy avec 25,84 % ( 17 551 voix), le candidat de l'UDFFrançois Bayrou avec 18,06 % (12 268 voix), le candidat du Front nationalJean-Marie Le Pen avec 8,00 % (5 431 voix), le candidat de la LCROlivier Besancenot avec 5,35 % (3 634 voix), la candidate communisteMarie-George Buffet avec 2,39 % (1 625 voix),Philippe de Villiers avec 2,07 % (1 404 voix), la candidate des VertsDominique Voynet avec 1,49 % (1 011 voix), la candidate de Lutte ouvrièreArlette Laguiller avec 1,36 % (923 voix),José Bové avec 1,14 % (775 voix), le candidat CPNTFrédéric Nihous avec 0,64 % (434 voix) et le candidat du Parti ouvrier indépendantGérard Schivardi avec 0,34 % (234 voix)[157].
Conseil municipal de Limoges (2020-2026)
Limoges au Cœur (44)
Gauche citoyenne sociale écologiste (11)
Au second tour, Ségolène Royal obtient 56,55 % des suffrages avec 37 349 voix, et Nicolas Sarkozy 43,45 % avec 28 693 voix, alors que c'est ce dernier qui remporte l'élection, au niveau national avec plus de 53 %[158].
Lesélections municipales de 2008 à Limoges ont donné des résultats conformes à la tradition socialiste limougeaude, sinon limousine. Le taux de participation pour le premier et unique tour est plutôt élevé pour une grande ville (62,06 % de votants). Sur les 80 383 électeurs inscrits sur les listes électorales, 49 888 ont pris part au vote. Le maire socialisteAlain Rodet, en poste depuis 1990, déjà reconduit en 1995 et 2001, a été une nouvelle fois réélu en 2008 dès le premier tour, avec 27 057 voix, soit 56,45 % des suffrages exprimés. Derrière, la liste conduite par l'UMP a recueilli 20,84 % des suffrages, la liste du MoDem 8,86 %, la liste de la LCR 6,99 %, la liste des Verts 5,31 % et la liste de Lutte ouvrière 1,96 %[159].
Lesélections municipales de 2014 à Limoges sont une surprise dans le paysage politique limougeaud puisque le maire sortant,Alain Rodet n'est pas réélu comme à son habitude dès le premier tour. Le 30 mars 2014, à l'issue du second tour des élections, c'est la liste d'Union de la droite « Aimons Limoges, choisissons l'alternance » conduite parÉmile Roger Lombertie qui arrive en tête avec 45,07 % des suffrages exprimés suivie de la liste d'Union de la gauche « L'essentiel c'est notre ville - Limoges Terre de Gauche » avec 43,81 %, puis de la liste duFront national « Limoges Bleu Marine » avec 11,10 %[160]. Il s'agit d'une première après des décennies de domination duPS[161].
Lesélections municipales de 2020 à Limoges marquent une nouvelle fois la victoire de la liste d'Union de la droite « Limoges au Cœur » menée parÉmile Roger Lombertie, maire sortant arrivant en tête avec 58,96 % des voix face à Thierry Miguel, candidat de la liste « Gauche citoyenne sociale écologiste », remportant 41,03 % des voix. Ces élections, marqués par la crise duCovid-19, n'ont mobilisé qu'un électeur sur trois (taux d'abstention de 65,92 %)[162].
Le conseil municipal de Limoges est composé de cinquante-cinq élus, conformément aux dispositions relatives aux communes peuplées de 100 000 à 150 000 habitants[163]. Parmi ces conseillers municipaux, on dénombre douze maires-adjoints[164] et onze conseillers municipaux délégués[165].
À l'issue des élections municipales de 2020, le groupe majoritaire « Limoges au Cœur » est constitué de deux partis : l'Union des démocrates et indépendants etdes Républicains réunissant à eux deux quarante-quatre sièges, face au groupe d'opposition « Gauche citoyenne sociale écologiste » réunissant onze sièges.
Limoges, siège de lacour d'appel de Limoges, dispose d'un tribunal judiciaire (qui peut siéger, au pénal, en formation de tribunal correctionnel ou de tribunal de police[167], d'un tribunal pour enfants, d'un conseil de prud'hommes et d'un tribunal de commerce[168].
Des sessions de cour d'assises sont organisées, en principe, tous les trois mois pour une durée de quinze jours et se tiennent dans des locaux du Palais de justice, place d'Aine[169].
L'ordre administratif est représenté par un tribunal administratif[170], installé officiellement à Limoges depuis le[171], et dont le ressort territorial est la Corrèze, la Creuse, l'Indre et la Haute-Vienne[172]. L'appel des décisions du tribunal administratif de Limoges se fait devant la cour administrative d'appel de Bordeaux[173].
Lecentre pénitentiaire de Limoges est unemaison d'arrêt[174] dont les deux autorités de rattachement sont la cour d'appel et le tribunal judiciaire de Limoges. Cette prison reçoit des prévenus ainsi que des condamnés dont la peine n'excède pas un an. Sa capacité d'accueil théorique est de quatre-vingt-cinq places réparties en quatre quartiers : le quartierhommes majeurs (cinquante-sept places), le quartierfemmes (onze places), le quartiermineurs (dix places) et le quartiersemi-liberté (cinq places)[175]. La maison d'arrêt de Limoges propose aux détenus des travaux de façonnage et de conditionnement. Elle dispose d'un atelier professionnel permanent d'accompagnement à la validation (APPAV) d'un Certificat d'aptitude professionnelCuisine et forme des aides-magasiniers. L'établissement a été construit en 1853 sur le champ de foire (actuelle place Winston-Churchill). En 2009, le Gouvernement annonce que, d'ici 2014, l'établissement doit être déclassé et faire place, dans le cadre des compensations apportées aux villes concernées par les restructurations du ministère de la Défense, à une nouvelle prison, d'une capacité d'accueil de sept-cents détenus[176].
Malgré cette annonce, en 2020, la prison est toujours là et se caractérise par une forte surpopulation[175],[177],[178].
Le Service pénitentiaire d'insertion et de probation (SPIP) de rattachement est le SPIP de la Haute-Vienne, situé avenue Labussière. L'accueil des familles est assuré, les jours de parloir, par l'association « Halte Vincent », dans un local situé rue de la Mauvendière[179].
Limoges accueille, également depuis 2011, le Centre de production multimédia de la gendarmerie nationale, instance nationale chargée de concevoir, réaliser et diffuser les films à vocation pédagogique utilisés par les formateurs des écoles de gendarmerie[180].
Limoges est le chef-lieu de l'arrondissement de Limoges.
Le territoire communal de Limoges englobe, dans leur intégralité, septcantons de Haute-Vienne. Il est également inclus pour partie, dans deux autres cantons.
La politique de développement durable de Limoges est portée par la communauté urbaine,Limoges Métropole, qui agit dans la commune en matière de gestion des déchets, d’assainissement, de qualité de l’air, et de protection du milieu naturel. Compte tenu de ses compétences (développement économique, assainissement), Limoges Métropole s’est engagée en 2008 dans une démarche d'Agenda 21, laquelle identifie des actions concrètes, s'articulant autour des trois grands axes du plan d’actions : maîtriser l'énergie et lutter contre l'effet de serre, connaître, préserver et valoriser les patrimoines, et être écoresponsable et solidaire au quotidien[183].
La gestion des déchets produits par les habitants de la ville de Limoges est également une compétence déléguée à la communauté urbaine[184]. Par ailleurs, pour les encombrants, chaque habitant de Limoges peut accéder à la déchèterie de son choix parmi les dix déchèteries communautaires de Limoges Métropole, dont trois (Lebon, Samie et Cavou) sont situées sur le territoire communal[185].
Quatre risques naturels majeurs sont recensés sur le territoire communal : les risques de canicule, d'inondation, de tempête, et de mouvements de terrains liés aux cavités souterraines. Les risques technologiques majeurs recensés à Limoges sont, pour leur part, au nombre de trois : rupture de barrage, transport de matière dangereuses et risque miniers. Ces risques majeurs, naturels ou technologiques, et les moyens de prévention, sont décrits dans leDocument d'information communal sur les risques majeurs (DICRIM), mis en ligne sur le site internet de la mairie[187].
La ville de Limoges conduit deux accords de coopération décentralisée avec lacommune rurale de Pabré auBurkina Faso. Le premier, actif depuis 2004, porte sur la réhabilitation et l'exploitation de la retenue d'eau deZibako. Le second, qui date de 2009, vise à renforcer les capacités de maîtrise d'ouvrage de Pabré[190].
La ville administre soixante-quatreécoles élémentaires et/oumaternelles représentant un effectif de l'ordre de 9 600 élèves à la rentrée 2019. La ville y consacre, pour ce qui la concerne (hors salaire desinstituteurs, par exemple), dix-neuf millions d'euros, soit un peu plus de 2 000 € par élève[191].
Issue d'un projet apparu en 1992, unecalandreta, école bilingue occitane, ouvre une section de maternelle en 1994 puis, avec le soutien duconseil régional, un cours préparatoire en 1998. Lacalandreta de Limoges assure l’ensemble des classes de la maternelle et du primaire[192].
À Limoges, le département Haute-Vienne gère quatorze collèges et la région Nouvelle-Aquitaine treize lycées, dont lelycée Gay-Lussac (lycée historique de la ville), le lycée Léonard Limosin, le lycée Raoul Dautry, le lycée Suzanne Valadon, lelycée Turgot etCité scolaire Auguste-Renoir ouvert en 1962. Plusieurs d’entre eux disposent de classes préparatoires à l’accès aux grandes écoles.
L'université de Limoges, créée en 1968, compte plus de 18 000 étudiants à la rentrée 2023. À Limoges, l'université est installée sur quatre sites : la Borie, Vanteaux, centre-ville et Ester Technopole[193].
Le campus de la Borie regroupe une cité et un restaurant universitaires, un service universitaire des activités physiques et sportives (SUAPS), l’IUT du Limousin, la faculté des sciences et techniques, et des écoles doctorales[194]. Il accueille également, depuis sa création en 1978, leCentre de droit et d'économie du sport[195].
Lecampus de Vanteaux, situé au sud-ouest de la ville, près de la commune d'Isle, à proximité immédiate du Centre hospitalier universitaire Dupuytren, regroupe l'Institut national supérieur du professorat et de l'éducation (INSPE de l'académie de Limoges), la faculté des lettres et des sciences humaines, leCRDP, l’ONISEP, le service universitaire de médecine préventive et de promotion de la santé, leCROUS, le site principal du service commun de la documentation (bibliothèque universitaire), une cité et un restaurant universitaires, la faculté de médecine et de pharmacie, un service universitaire de formation permanente, un centre de formation d'apprentis, et leCNAM[196]. Le campus de Vanteaux accueille également l'une des cinq écoles nationales supérieures d'art de France : l’École nationale supérieure d'art de Limoges (ENSA de Limoges). La FLSH de Limoges est également une des universités phares du centre de la France puisque de nombreux étudiants de Poitiers ou de Châteauroux viennent étudier à Limoges. Spécialisée dans les arts du feu (céramique, émaux) et la tapisserie, sous la tutelle duministère de la Culture, cette école, également connue sous le nom d’École des Beaux-Arts ou École d’art décoratif, offre des cursus d’art et de design d'une durée de cinq ans[197]. Il héberge également l’Institut d'ingénierie informatique de Limoges[198] (3IL).
Le site d'Ester Technopole est le lieu d’installation de l'école d'ingénieurs ENSIL-ENSCI, issue de la fusion, en 2017, de deux anciennes écoles d'ingénieurs : l'École nationale supérieure d'ingénieurs de Limoges[199] (ENSIL) et l’École nationale supérieure de céramique industrielle[200] (ENSCI).
Le centre-ville regroupe la faculté de droit et des sciences économiques, l’IPAG, le carrefour des étudiants et la présidence de l'université[201].
Limoges abrite également un centre national de formation aux métiers de l'eau[202] et une école de commerce, l’École supérieure de commerce, de communication et de gestion de Limoges (Es2C Limoges). Cette école offre un premier cycle de formation qui prépare à des diplômes d'État de niveau Bac +2, et un second cycle qui permet d'accéder, à l'issue d'une année de spécialisation, à un niveau Bac +3[203].
Localisation des structures de santé.Le CHU Dupuytren.
Lecentre hospitalier régional universitaire de Limoges est un établissement hospitalier universitaire crée en 1974. Le premier hôpital universitaire de la ville a été inauguré en 1976 parJacques Chirac, alors premier ministre, etSimone Veil, ministre de la Santé. Avec un effectif de 6 965 employés en 2010[204], il assure trois missions de service public : les soins, la recherche et l'innovation, et l'enseignement.
Si toutes les fonctions administratives (direction générale, recherche et innovation, coopérations et communication) sont situées à l'hôpital Dupuytren, chaque structure hospitalière du CHU accueille des équipes médico-soignantes spécialisées en fonction des pathologies et/ou de l'âge des patients.
Plus important centre hospitalier régional universitaire du Limousin, premier employeur de la région, le CHU de Limoges est l'hôpital d'application de la faculté de médecine de Limoges. Par ailleurs, il dispose de sept écoles ou institutions pour former le personnel soignant et les sages-femmes[206].
LeCentre hospitalier spécialiséEsquirol, qui emploie plus de 1 400 agents sur de multiples sites, dont l’hôpital Esquirol qui concentre les services administratifs, prend en charge les patients atteints detroubles psychiques, à tout âge de la vie. Il reçoit également des patients traumatisés crâniens, des patients présentant des conduites addictives (alcoolisme, toxicomanie) ainsi que des personnes âgées présentant des troubles du comportement[207].
La clinique des Émailleurs, fondée en 1922 par les docteurs Bleynie et Bruneau-Biles, et les professeurs Marcland et de Léobardy, située depuis 1999 dans le quartier du Roussillon à Limoges, est issue du regroupement, en 2004, des deuxmaternités privées de Limoges. Dotée de cinq salles de naissance, la clinique des Émailleurs bénéfice depuis 2007 d’un agrandissement du service de chirurgie, de la création d'une unité de surveillance de soins continue, et de l’intégration de deux nouvelles activités chirurgicales : urologie, chirurgie esthétique et reconstructrice. L'équipe médicale, composée d'environ quarante médecins, dispose de vingt-quatre lits d’hospitalisation et de places desoins ambulatoires répartis dans cinq pôles : médical (cardiologie, pneumologie, gastro-entérologie), obstétrical, anesthésique, chirurgical (chirurgie digestive, endocrine, thoraxcovasculaire, proctologie, gynécologie, chirurgie de l'obésité, stomatologie, chirurgie maxillo-faciale, urologie et chirurgie esthétique et reconstructrice) et radiologique[208].
La clinique François-Chénieux, du nom de l’ancien maire de Limoges qui l'a fondée, est un établissement d’hospitalisation de court séjour en médecine et chirurgie, où dix-sept spécialités sont exercées. Située sur le site de Saint-Lazare, et d’une capacité totale de 283 lits et places, elle est la seule clinique privée de la région à disposer d’un service d’urgences et d’un service d’oncologie[209].
La clinique du Colombier, créée en 1905 cours Bugeaud, emploie 228 personnes. Fusionnée avec la clinique Vanteaux en 1998, elle dispose de 171 lits et places, dont trente-neuf en médecine, quatre-vingt-seize en chirurgie, huit en unité de surveillance continue et vingt-huit en ambulatoire[210].
En 2012, quatre cent cinquante-cinq médecins, dont deux cent soixante-dix généralistes, une centaine d’infirmières libérales et plus de quatre-vingt pharmacies d’officine complètent le dispositif hospitalier de Limoges. Une maison médicale de garde, localisée boulevard Gambetta et créée en 2003 par une trentaine de médecins libéraux réunis au sein de l'associationDomus Medica, assure, les nuits et les week-ends, la continuité de consultations médicales à Limoges[211].
En 2015, avec 283 823 habitants[215], le poids démographique de l'aire urbaine de Limoges, composée de 96 communes dont sept sont despôles urbains, confirme l'importance de la capitale régionale dans la démographie globale de la région Limousin[216] ; l'aire urbaine de Limoges concentre en effet plus du tiers de l'ensemble de la population de la région Limousin qui était de 741 072 habitants en 2011[217].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[218],[Note 15].
En 2022, la commune comptait 129 754 habitants[Note 16], en évolution de −2,19 % par rapport à 2016 (Haute-Vienne : −0,68 %,France horsMayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement jeune.En 2020, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 39,6 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (31,9 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 27,3 % la même année, alors qu'il est de 31,7 % au niveau départemental.
En 2020, la commune comptait 60 501 hommes pour 70 091 femmes, soit un taux de 53,67 % de femmes, supérieur au taux départemental (52,3 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2020 en pourcentage[221]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,0
90 ou +
2,5
7,3
75-89 ans
10,5
14,9
60-74 ans
17,6
17,3
45-59 ans
16,5
17,7
30-44 ans
15
26,1
15-29 ans
24,7
15,7
0-14 ans
13,1
Pyramide des âges du département de laHaute-Vienne en 2021 en pourcentage[222]
La ville est animée de nombreuses foires. La plus ancienne, la foire de laSaint-Loup a été créée en 1525. Elle se tient le dernier week-end de mai. La foire des Saints Innocents, fondée en 1566 sur édit deCharlesIX, rassemble, autour du 28 décembre, des camelots dans les principales rues de la ville pour le grand marché populaire de la saison hivernale[223].
Plusieurs marchés de plein air ont lieu chaque semaine dans la commune. Trois ont lieu en centre-ville et sont journaliers (marchés de la place des bancs, de la place Haute-Vienne et de la place des Carmes), et dix autres, hebdomadaires, se tiennent en quartiers[224].
La Foire-exposition de Limoges est organisée annuellement durant la semaine de l’Ascension, en mai[225].
La ville décorée à l'occasion des Ostensions de 2009.
En dépit d'une pratique religieuse assez faible, tous les sept ans, lesostensions limousines, dont la tenue dépasse largement le cadre originel de la foi chrétienne et relève aujourd'hui de la manifestation festive et populaire d'une culture spécifiquement limousine, rassemblent une foule importante. Elles constituent aussi un atout touristique pour la ville et le département[227].
Durant ces ostensions, les limousins célèbrent leurs saints, au premier rang desquelssaint Martial. Elles donnent aujourd'hui lieu à d'importantes festivités et manifestations populaires. Si la pratique remonte à l’an 994, les ostensions sont organisées tous les sept ans depuis leXVIe siècle. Les dernières ont eu lieu les 18 et 19 avril 2009[228].
Le zèbre, symbole des Francophonies, peint sur un trottoir de Limoges.
Limoges est le lieu de festivals, ayant pour thème de différents aspects des arts et de la culture, et dont lefestival des francophonies en Limousin, festival international des théâtres francophones. Organisé depuis 1984, il se déroule tous les ans de fin septembre à début octobre. Il met à l’honneur la diversité des échanges culturels de l’espace francophone entre le Nord et le Sud à travers des concerts, des tables rondes, de la danse, de la musique, du théâtre, du cinéma et arts visuels, des lectures-rencontres et des films-débats.
La biennale de ladanse contemporaine,Danse émoi, est programmée les années paires à Limoges, ville par ailleurs labelliséescène conventionnée pour la danse. Les années impaires,Danse émoi laisse place à desItinéraires chorégraphiques proposés tout au long de la saison. Depuis 2001, en annéeDanse émoi, suivant les éditions, 10 à 11 000 spectateurs assistent aux différentes propositions chorégraphiques[230].
LeWebdesign International Festival (Wif), salon international du design interactif, réunit tous les deux ans desweb designers à Limoges pour sa finale, à l’issue de présélections internationales qui se font en ligne, par pays, durant les mois de janvier et de février. Les concurrents sélectionnés (quarante équipes composées de designers d’interface du monde entier) s’affrontent à Limoges, en juin, dans une compétition marathon de 24 heures, durant laquelle ils doivent créer un site Web sur un thème imposé. L’objectif du Wif est de favoriser les rencontres et échanges entre les participants et les professionnels, à savoir lesagences Web, les donneurs d’ordre, les éditeurs de logiciels et de grandes marques de l’informatique, dontApple etAdobe, partenaires officiels du Wif. En parallèle, des conférences organisées sur les thèmes de l’innovation dans le Webdesign, dudesign interactif, duWeb 2.0, de la sécurité du Web, du design sonore et du design sensoriel sont proposées[source secondaire souhaitée].
Lire à Limoges est un salon du livre qui se tient tous les ans en avril, à Limoges.Lire à Limoges accueille, chaque année, plus de deux cent cinquante auteurs et un peu plus de 60 000 visiteurs[231].
LeFestival 1001 Notes, festival de créations et découvertes en musique classique pendant la période estivale invite de jeunes musiciens à se produire aux côtés d'artistes de grandes notoriétés commeJordi Savall,Alexandre Tharaud et à enregistrer leur premier disque. Le festival s'attache également à moderniser la musique classique en réunissant des musiciens de musique classique à se produire avec des artistes d'autres disciplines comme le rock, le jazz, la danse...
LesItinéraires photographiques en Limousin (IPL) ont été créés sous leur forme actuelle en 1996. Ils sont constitués d'un ensemble d'expositions photographiques dont les premières ont lieu chaque année à Limoges aupavillon du Verdurier à partir de la seconde quinzaine du mois de mai (ou juillet). Les expositions suivantes se déroulent àLa Souterraine (juin),Uzerche (juillet),Saint-Junien (août),Mortemart (août)[232].
LeMarché des Artistes a été créé en 1999. Ce Marché se déroule chaque année, le2e samedi du mois de septembre,place de la Motte. Il est ouvert à tous les artistes créateurs, peintres, sculpteurs, graveurs, photographes[233].
Lefestival du court-métrage de Limoges lancé par l'association Festiv'Art en avril 1999, a pour objectif de permettre aux professionnels et aux amateurs de confronter leurs films au public et de présenter une filmographie privilégiant la créativité, l'amour, l'humour et la poésie. Cet événement cinématographique se tient dans différents lieux de Limoges, dont le cinéma Lido, à dates variables selon les années[234].
Le festivalCuivres en Fête, créé en 1994 de la volonté de l'Ensemble Épsilon et en marge de l’académie internationale de cuivres et de percussions Épsival, a été transféré àSaint-Junien[235].
Le festivalPop sur la Ville, qui a fêté ses dix ans en 2007, est organisé par l’associationMelting Pop, avec, pour objectif, la promotion d’artistes demusique Pop. Il se déroule durant une semaine, chaque année courant octobre et/ou novembre, et donne lieu à des concerts dans les centres culturels John Lennon et Jean Gagnant, à « La Fourmi », au « Woodstock » et dans les différents bars de la ville.Pop sur la Ville propose un large panel de styles musicaux : rock, jazz, électro, pop et folk[236].
Le festival de jazz,Éclats d'émail, lancé en 2006, se déroule tous les ans au mois de novembre. Cette manifestation programme, durant dix jours, des concerts en Jazz Clubs et Bistrots Jazz, des expositions et des projections cinématographiques en lien avec le jazz[237].
Les équipements sportifs de la ville sont concentrés au parc des sports de Beaublanc, où évolue l’équipe de basket, et au parc des sports de Saint-Lazare, qui est également lestade du club de football.
Le nom de Limoges est associé à son club debasket-ball, leLimoges CSP, plusieurs fois champion de France, champion d'Europe en 1993. Ce club évolue enPro A, ainsi que son club d’athlétisme, Limoges Athlé actuellement en N1A — la seconde division nationale qui le classe en 2018 dans les trente-deux meilleurs clubs français —.
LeLimoges CSP, l'un des clubs de basket les plus prestigieux d'Europe.
La commune est équipée d’ungolf municipal, situé à l’emplacement de l’ancienaérodrome deFeytiat, de cinq piscines municipales, dont deux à Beaublanc, d'une patinoire, d’un salle de judo avec ledojo Robert Lecomte et d’unesalle d'armes.
LePalais des sports de Beaublanc (Bòsc Blanc en occitan) se situe dans le parc des sports de la ville de Limoges. Il a été réalisé et inauguré en présence du ministre de la Défense,Charles Hernu au cours de l'année 1981. Le projet d'un Palais des Sports fait son apparition en 1955 : à l'initiative du doyen de laMédaille de la jeunesse, des sports et de l'engagement associatif de la Haute-Vienne Albert Chaminade (conseiller municipal et ancien joueur de basket), une proposition vise à recouvrir le stade de basket-ball de Beaublanc, avec 4 000 places. Ce terrain étant abandonné depuis le début des années 1960, le conseil municipal deLouis Longequeue décide en 1978 d'y implanter une nouvelle salle. Les premiers travaux débutent en mars 1980.
Outre le Palais des Sports, le Parc des sports de Beaublanc est équipé d'un grand stade de 14 000 places pour le football et le rugby, d'un stade d'athlétisme équipé d’une tribune de 1 000 places, d'une piscine olympique, de courts de tennis et de divers terrains de football.
Traditionnellement, Limoges est la ville de départ et d'arrivée dutour du Limousin cycliste, qui se déroule durant la deuxième quinzaine d’août.
La ville accueille épisodiquement diverses manifestations sportives de dimension nationale, telles des matchs de lacoupe de France masculine de basket-ball, de laFed Cup, les championnats de FranceHandisport, des matchs internationaux de basket-ball et de handball ou encore des étapes dutour de France.
Limoges s'est dotée d'un nouveau centre aquatique « Aquapolis » (avec une autre piscine olympique de cinquante mètres) où s'est déroulé le championnat de France élite du 31 mars au 5 avril 2015 avec les meilleurs nageurs français du moment.
Enfin, Limoges détient une compétence particulière en matière de droit du sport, puisque leCentre de droit et d'économie du sport (CDES) y est établi depuis sa création en 1978[238].
Lediocèse de Limoges qui fait partie de laprovince ecclésiastique de Poitiers, est l'un desévêchés les plus anciens de France[241]. Il recouvre deux départements, la Haute-Vienne et la Creuse, et a sonsiège épiscopal sur le territoire de la commune, lieu habituel de la résidence de l'évêque. La commune compte neufparoisses[242] :Cathédrale - Sainte Marie,La Trinité,Sacré Cœur - Sainte Jeanne d'Arc,Saint Augustin,Saint Éloi des Hauts de l'Aurence,Saint Luc,Saint Martial,Saint Vincent de Paul, etSainte Blandine.
Quelques communautés religieuses sont implantées dans la ville, dont un couvent decarmélites à Crochat. La petite communautéjésuite de la rue Jules-Noriac s'est dispersée il y a quelques années, suivie récemment par la communautéfranciscaine de la rue Charles-Gide[243]. Une petite communauté catholiquetraditionaliste se réunit dans une chapelle de l'avenue des Bénédictins et célèbre des offices dans la chapelle Saint-Antoine des Papillons. Une maison, dite du Bon-Pasteur, établie rue des Pénitents-Blancs et tenue par des religieuses, accueille des personnes âgées. La communauté des Petites-Sœurs-des-Pauvres, qui hébergeait des personnes âgées indigentes, est dissoute à partir de 2009. L'ancien séminaire du Sablard héberge divers services diocésains et un foyer de prêtres âgés.
Par ailleurs, la plupart des obédiences maçonniques françaises sont présentes à Limoges[255]. Initialement composée, voire dirigée par des membres des confréries de pénitents[256] lafranc-maçonnerie limougeaude se compose principalement de loges relevant duGrand Orient et de laGrande Loge de France. Cette dernière dispose d’un local àCouzeix qu'elle met à la disposition de différents loges[257]. La Grande loge indépendante souveraine des rites unis est représentée localement par la loge de « la Rose du parfait silence[258] ».
Le quotidien régional diffusé à Limoges estLe Populaire du Centre, du groupe Centre France. L'hebdomadaire gratuitInfo Magazine donne également des informations locales.
Le, l'ancien quotidienL'Écho du Centre sort son dernier numéro après 75 ans d'existence[259].
La direction de la communication de la mairie dispose d'une chaîne d’information télévisée locale continue,7 à Limoges, créée en 1996.
France Bleu Limousin (103.5 FM), qui émet sur les départements deCorrèze et de Haute-Vienne, est la radio régionale du réseau France Bleu qui est basée à Limoges. Quelques radios associatives émettent également autour de Limoges.
Dominant le Limousin par son poids démographique, Limoges concentre, en 2007, dix-sept des trente-cinq plus grands employeurs du Limousin[261], dont les principaux sont leCentre hospitalier universitaire de Limoges (6 965 employés en 2010)[204], le fabricant de matériel d'installation électriqueLegrand (4 825 employés en 2010)[262], la mairie de Limoges (2 046 employés en 2007)[261], laSNCF (1 700 employés en 2007)[261] et l'université de Limoges (1 463 employés en 2007)[261].
Les catégories socioprofessionnelles de la population active de Limoges, telles qu'étudiées par l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) en 2008, laissent apparaître, dans leur répartition, un poids spécifique des catégories professions intermédiaires, et employés. En effet, chacune de ces catégories pèse, à Limoges, de deux points de plus qu’à l’échelle nationale. Ainsi, les employés représentent 32,6 % de la population active de Limoges, et 29,9 % seulement de la population active nationale. De même, les professions intermédiaires représentent 24 % de la population active locale, alors qu’elles ne pèsent que 22,1 % de la population active nationale. Pour leur part, les ouvriers ne représentent que 25,7 % de la population active limougeaude, alors que la moyenne nationale s’établit à 27,1 %, ce qui confirme la mutation d’une ville autrefois ouvrière en capitale administrative régionale, fournisseuse de services intermédiaires.
Les cadres et professions intellectuelles sont dans la moyenne nationale (12,9 % de la population de la commune, pour 12,1 au niveau national). Enfin, les agriculteurs représentent 0,2 % de la population active de Limoges, chiffre à mettre en perspective avec les 2,4 % d’agriculteurs composant la population active en France[263].
En, le taux dechômage avoisine les 9.5 %[264]. La ville présente un taux de chômage en dessus de la moyenne régionale, qui reste une des plus faibles de France avec celle de l'Alsace, mais atteint toutefois le niveau du taux national. Or, la baisse du chômage entre 1999 et 2005 est plus importante à Limoges qu'à l'échelle nationale. Alors que le taux passe de 13,5 % à 8 % dans la capitale régionale, il passe de 12,9 % à 9,6 % sur le plan national. En 1999, lapopulation active est de 60 527 personnes à Limoges, ce qui correspond à un taux d'activité de 75 %, calculé sur les 20-59 ans. Les actifs représentent 45 % de la population totale, les retraités 19,9 %, les scolarisés 26,3 %, et les non-actifs 8,6 %. Les jeunes diplômés sont les plus nombreux à quitter la région faute d'offre d'emplois qualifiés[265].
Si les vitraux et les émaux restent des métiers de l'artisanat d’art, laporcelaine a conservé sa dimension industrielle, perpétuée par des entreprises qui subsistent grâce aux commandes de prestige, aux commandes des ménages et des hôtels, et à l'économie touristique.
Le secteur secondaire demeure important. Les petites et moyennes entreprises, largement majoritaires, côtoient des grandes entreprises commeLegrand,Arquus (longtemps appeléeRenault Trucks)[271],Valeo,Schneider Electric,Haviland,Bernardaud ouJ.M. Weston. L'électronique, l'agro-alimentaire, la mécanique et la chaîne graphique font donc partie la palette des activités industrielles de l'agglomération[269].
Le secteur de la construction, à prédominance artisanale, génère, pour sa part, 4 573 emplois en 2008[272].
Le second estElopsys,pole de compétence spécialisé dans les micro-ondes, les réseaux et les transmissions des technologies sans fil, la fibre optique et les instruments d’imagerie[274].
En association avec la communauté d'agglomération, la ville de Limoges accueille sur son territoire plusieurs zones réservées à l’activité économique, dont la zone d’activité Nord[275], englobant recherche, activités industrielles et commerciales, le parc d'activité Romanet[276] et la zone d'Ester Technopole[277].
Le site d'Ester Technopole, créé en 1992, offre un point de rencontre des industries ettechniques de pointe et accueille l'une des quatre pépinières d'entreprises de la Haute-Vienne[278].
Dans le cadre de son jumelage avecFürth, la ville, en partenariat avec le Conseil régional, a ouvert une Maison de Limoges et du Limousin en Allemagne. Cette structure s'attache à promouvoir les échanges économiques et la coopération culturelle entre les deux villes ainsi qu'entre le Limousin et laBavière. Elle organise pour cela des conférences, des expositions et diverses manifestations[279].
La rue du Consulat, une des rues commerçantes du centre-ville
La ville de Limoges a pris la tête du réseauUrban Network for Innovation in Ceramics (UNIC), programme européen qui regroupe plusieurs villes de production decéramiques dontSéville,Stoke-on-Trent etAveiro, et qui a pour objectif de permettre aux villes européennes d’engager un travail de coopération et de partage d’expériences grâce à la création de réseaux thématiques, en encourageant la protection de ce patrimoine et ce savoir-faire commun, la défense des emplois des entreprises du secteur de la céramique, l’investissement en faveur des nouveaux métiers (notamment dans les techniques de pointe), et un essor harmonieux du développement urbain[280].
À l'exception des magasins de quartier, le commerce de détail est principalement implanté en centre ville : rue Jean-Jaurès, du Clocher, du Consulat et Ferrerie. Laplace Sadi-Carnot constitue également un pôle pour le petit commerce, entre les boutiques et les halles Dupuytren. Comme dans toutes les villes, banques et agences immobilières prennent souvent la place d'anciennes boutiques de vente au détail.
Les centres commerciaux les plus fréquentés sont ceux de la zone industrielle Nord (ZIN) située àBeaubreuil, le centre commercial de Corgnac ainsi que ceux de la zone commerciale des Quatre-Vents àBoisseuil. Limoges possède, depuis mars 1989, une importante galerie commerciale en centre-ville, lecentre Saint-Martial, situé avenue Garibaldi, sur l'ancien site des fabriques de chaussures Heyraud.
Depuis 2002, l'opération Cœur de Limoges a pour objet de dynamiser l'activité commerciale du centre-ville, concurrencée par les espaces commerciaux de la périphérie et lecentre Saint-Martial. Cœur de Limoges se fixe pour objectif d'étendre la zone de chalandise de la ville, en encourageant l'installation de grandes enseignes nationales (ouverture de laFnac en 2005 ou deZara en 2013), et en organisant diverses manifestations[285].
Développé en 2009/2010 à la périphérie nord de Limoges, leFamily Village Limoges est un parc d'activité commerciale, situé au nord de la commune de Limoges, au bord de l'autoroute A20. Ce centre commercial est situé au sein d’un ensemble commercial plus vaste dans lequel sont également implantées les enseignesLeroy Merlin etAlinéa.
Ville d'art et d'histoire[286], Limoges, ne dispose d'aucunsecteur sauvegardé. La politique municipale des années 1970 a conduit à des aménagements urbanistiques tels que la place de la République, l'insertion de bâtiments d'habitation modernes en plein centre historique et la disparition de sites archéologiques comme les thermes des jacobins détruits pour construire un parking souterrain).Laurent Touchart écrit que ces années "ont vu l’essentiel du quartier [de l'Abbessaille] être rasé dans une opération de rénovation-bulldozer caractéristique de l’époque[287] et J.-P. Cavailhé d'ajouter que "sous la municipalitéLongequeue, fidèle héritier de Betoulle, à une époque où pourtant le port du Naveix aurait pu être classé et où, selon certains témoins, il était en voie de l’être, il fut impitoyablement détruit"[288].
Pourtant, durant le mois d'août 2012, le succès rencontré par une pétition[291] demandant la préservation et la mise en valeur d'unmausolée de la fin de l'Antiquité, réaménagé tout au long du haut Moyen Âge, situé dans l'hyper-centre illustre l'attachement profond d'une grande partie des habitants à la sauvegarde du patrimoine de la ville.
Au cours des années 1960, sur le site de l'ancienne abbaye de Saint-Martial, fut remodelée la place de la République et édifié l'immeuble abritant actuellement les Galeries Lafayette (anciennementNouvelles Galeries). Cet ensemble, à l'esthétique totalement désuète, est souvent décrié par les habitants de Limoges.
le château de Fontgeaudrant situé à proximité immédiate du centre-ville est aujourd’hui ungîte de France, et offre des prestations d’hébergement et de restauration[source secondaire souhaitée].
le château de Crochat qui fut la propriété de Monsieur de Leffe, ingénieur dirigeant les travaux de construction de lavoie ferrée Paris - Toulouse. Le château et son domaine sont un Carmel depuis 1954[305].
les villas Belle Vue et Bel Air, construites en 1893 : la villa Bel Air été démolie dans les années 1970 et l'autre appartenant désormais au Centre Hospitalier Esquirol, le Centre Hospitalier Psychiatrique devenue Esquirol dans le quartier Sainte Claire (ancienne commune environnante) forment un vaste site qui autrefois était constitué d'un parc.
la Tour BTP construite à la fin des années 1960, premier immeuble limougeaud destyle international, aujourd'hui détruit.
l'ancien Couvant desPetites Sœurs des pauvres construit en 1850, et démoli au début des années 2010 afin d'y construire un petit centre commercial, un bâtiment a été conservé mais est actuellement[Quand ?] à l'abandon.
l'usineart déco Renault-Texelis, ancien Arsenal bombardé par laRoyal Air Force en 1944 et reconstruit après la guerre, dont les bâtiments administratifs en forme d'avion rappellent son passé ; il y était construit les moteurs d'avionsGnome et Rhône, puis les véhiculesSaviem et Berliet et désormais des véhicules militaires Renault Trucks Défense et Texelis.
le lycée professionnel polyvalent Maryse Bastié (2001), bâtiments d'architecture contemporaine dont la forme rappelle un avion.
plusieurs immeubles du quartier duVal de l'Aurence construits par l'architecteClément Tambuté entre 1965-1973 en forme de S et d'étoiles ; les trois tours Étoiles ont été démolies en 2017. La barre S a été déconstruite en 2025[75]
La ville compte plusieurs places remarquables, telles que laplace Denis-Dussoubs, circulaire et formée d'immeubles en brique rouge, ou la place Fontaine des Barres (XVIIe siècle), plus intime avec ses hôtels particuliers desXVIIe et XVIIIe siècles. Lacour du temple (XVIIe siècle) est bordée d'hôtels particuliers, aux façades à colombages, dont un à colonnade et à pans de bois, reliés entre eux par des galeries ouvertes à l'italienne et des escaliers de style Renaissance[307]. Le pavage de certaines cours d'immeubles du centre ville présente la particularité propre aux villes porcelainières d'être réalisé engazettes, briques réfractaires protégeant les pièces pendant leur cuisson dans les fours à porcelaine.
Parmi les quartiers historiques et pittoresques, le quartier de la Boucherie (Moyen Âge etXVIIe siècle) fut celui des bouchers de Limoges, dont la confrérie[308] régissait toute l'activité de la rue et de la profession. En son cœur se trouve le magnifique joyaux que constitue la Chapelle Saint Aurélien appartenant à la Confrérie.
L'Abbessaille s'étend par d'étroites ruelles en pente entre la Vienne, la cathédrale, et le boulevard des Petits-Carmes qui longe la rivière. Ce quartier médiéval fut marqué par l'activité portuaire des Naveteaux (du Naveix, un lieu-dit voisin) et la présence delavandières, mais également des radeaux de bois qui arrivaient par la rivière pour alimenter les nombreux fours à porcelaines de la ville. On peut d’ailleurs visiter un ancien en parfait état de conservation, celui des Casseaux.
L'aménagement des rues de Limoges est en évolution, avec un notable agrandissement des zones piétonnes ces dernières années. De nombreuses places, à fort potentiel de fréquentation, ne sont toutefois toujours pas mises en valeur, place Saint-Pierre, rue Courteline, et place Haute-Vienne (qui abritent un parking). Les travaux de la place des Bancs sont en cours. La plupart des rues à forte fréquentation comptent encore trop de trottoirs, progressivement remplacés dans beaucoup de villes par des plots. La ville compte un nombre insuffisant de couloirs de bus, mais il est vrai que son relief et l’étroitesse des rues ne facilitent pas les choses. Le manque de parkings, en particulier vers le milieu et le bas de la rue Jean Jaurès freinent le développement économique du centre, engorgé par les flux d'automobiles ne pouvant se garer, ne lui permettent pas de résister à la concurrence des zones commerciales périphériques (Corgnac, Boisseuil, La Coupole, Family Village, etc).
Les souterrains de Limoges, dont la construction s’étale sur plusieurs siècles, forment un réseau constitué de deux à trois niveaux de caves voûtées, de passages, d'entrepôts et d'aqueducs, creusés dans letuf ou maçonnés. Leur nombre a cependant considérablement diminué durant ces trente dernières années sous les effets combinés d’une certaine négligence, de l’urbanisme et des travaux de voirie. De nombreuses cavités sont murées à la suite des achats et aux ventes successives des bâtiments, d'autres s'effondrent avec le temps ou sont tout simplement détruites en même temps que l'édifice construit au-dessus, lors des programmes de réhabilitation de quartier. Ainsi, en octobre 1983, lors de terrassements effectués rue du Temple pour la construction d'immeubles, si une fouille de sauvetage entreprise sous la direction de Jean-Pierre Loustaud a permis de relever une voie gallo-romaine et quelques lambeaux de sépultures du hautMoyen Âge, ces travaux ont néanmoins entraîné la disparition d'un réseau important de caves[309]. Seuls les souterrains de l'ancienneabbaye Sainte-Marie de la Règle font l'objet de visites régulières organisées par l'office de tourisme[310].
L’amphithéâtre gallo-romain, qui fait partie des principaux monuments d'Augustoritum et fut l’un des plus vastes amphithéâtre de laGaule, ne peut se visiter : ses vestiges, un temps exhumés et mis en valeur, sont de nouveau enterrés sous lejardin d'Orsay afin d'en éviter la dégradation. La présence proche de la rue de l'Amphithéâtre, reliant la placeWinston Churchill à la place des Carmes, est le seul témoignage visible de l'existence de ce monument classé en 1968 à l'inventaire des monuments historiques[313].
Lesquare des Émailleurs, récemment rénové, la place François Roosevelt, espace vert sur dalles, et le jardin du musée nationalAdrien Dubouché font également partie des espaces verts de la ville.
Lesjardins de l’Évêché, depuis 1943, l'allée de hêtres du château de la Bastide et ses abords, depuis 1945, les jardins de l’évêché et leur extension, les jardins de l’Abbessaille, depuis 1976, sont des sites inscrits. Par ailleurs, 360 arbres de la commune ont été classés, depuis le plan d'occupation des sols de 1995, comme arbres remarquables[322].
Limoges compte également de nombreux jardins privés, dont certains sont régulièrement ou occasionnellement ouverts au public, tels lejardin du Poudrier[323], sur le site d'une demeure duXVIIIe siècle, et le parc des Essarts[324], dans le site inscrit de la vallée de la Mazelle, près de Beaune-les-Mines.
Limoges abrite plusieurs musées, dont les principaux sont lemusée national Adrien-Dubouché, qui abrite plusieurs collections de porcelaine, de faïence, de grès, de verre et de poterie et lemusée des Beaux-Arts de Limoges - palais de l'Évêché qui accueille environ 70 000 visiteurs par an et abrite entre autres collections des tableaux du peintre d’origine limougeaude Auguste Renoir ainsi que l'une des plus importantes collections d’émaux du monde[source secondaire souhaitée].
Le réseau des bibliothèques municipales de Limoges, qui comprend cinq bibliothèques de quartier, bénéficie d'un site de tout premier plan en centre-ville avec labibliothèque francophone multimédia de Limoges, structure labellisée « Bibliothèque Municipale à Vocation Régionale » par leministère de la Culture. Limoges est, avecLille etNice, l'une des rares villes françaises de plus de 100 000 habitants où l’inscription et le prêt sont gratuits pour l'utilisateur car intégralement financés par le contribuable au titre des impôts locaux.Depuis le changement de majorité municipale, cette gratuité est limitée aux résidents de la ville de Limoges ; pour les autres une cotisation de 25 € par an a été instituée[pertinence contestée].
Limoges possède cinq centres culturels municipaux, et plusieurs théâtres indépendants dont lethéâtre de l'Union-Centre dramatique national, le théâtre Jules-Noriac, le théâtre Expression 7, le théâtre de la Passerelle.
En 2022 le théatre Expression 7 disparait à la suite de la décision de détruire le bâtiment dans le cadre d'un projet immobilier[326].
L'opéra de Limoges, membre de la Réunion des Opéras de France, propose chaque année une saison d'ouvrages lyriques (opéras, opéras-comiques, opérettes), de ballets, de concerts symphoniques ou de musique de chambre ainsi que des récitals de chant lyrique. Son orchestre, l'orchestre de Limoges et du Limousin, propose chaque année plusieurs programmes symphoniques qui font l'objet de tournées en Limousin. Leconservatoire à rayonnement régional y dispense des enseignements en musique, danse et art dramatique.
L’ouverture duZénith Limoges Métropole en mars 2007, réalisé par l'architecteBernard Tschumi, dote la ville d'une nouvelle salle de spectacle d'une capacité est de 6 000 places. Elle accueille la quasi-totalité des manifestations importantes, des spectacles et des grands concerts.
Limoges, située au nord de l'Occitanie, a pour langue vernaculaire traditionnelle lelimousin, une des formes de l’occitan.
Au Moyen Âge, la langue limousine est portée de cour en cour dans toute l'Europe occidentale par lestroubadours. L'abbaye Saint-Martial fait de Limoges l'un des centres culturels les plus importants du monde médio-latin.
Les dialectes de l'occitan.L'occitan limousin et le marchois.Nom bilingue sur un panneau.
Un mouvement culturel régionaliste pan-occitan, leFélibrige, fait néanmoins survivre la langue limousine. Fondé en Provence en 1854, il s'exprime à Limoges par la création en 1923 par trois régionalistes, René Farnier, Jean Rebier etAlbert Pestour, d'un groupe folklorique,l’Eicola dau Barbichet[327]. Deux autres groupes issus de cette tendance, mais non affiliés au Félibrige, voient le jour à Limoges :Lou Rossigno do Limouzi[328] etl’Églantino do Lemouzi[329].
Durant lesTrente Glorieuses, André Dexet,alias Panazô, restitue l'occitan limousin au travers de ses romans, et ses articles dans la presse locale[Note 18]. Panazô anime aussi, surFrance 3 Limousin Poitou-Charentes, un magazine de treize minutes tous les quinze jours en alternance avec l’Institut d'Études Occitanes de Haute-Vienne. La chaîne publique locale retransmet également quelques émissions deFrance 3 Aquitaine dans les années 1980. D’autres personnalités prennent la parole en limousin dans les médias limougeauds[Note 19]. Limoges a aussi une revue plus littéraire et linguistique :La Clau lemosina qui parait de 1970 à 2000[Note 20].
Limoges et sa région donnent de grands poètes à la culture occitane, dontJean-Baptiste Foucaud (1747-1818), Jean Rebier (1879-1966) et, aujourd'hui,Jan dau Melhau.
En 2010, la langue et la culture occitanes sont toujours présentes à Limoges bien que la situation soit moins riche dans les médias que dans les années 1980-1990[Note 21].
Si les trois groupes folkloriques historiques (L’Eicola dau Barbichet,Lou Rossigno do Limouzi etl'Églantino do Lemouzi) sont encore très actifs, les années 1960 et 1970 voient en Limousin, comme partout en France et à travers le monde, la création de nouveaux groupes pratiquant une musique plus traditionnelle que folklorique, interprétée sans costumes et pour un public plus diversifié. Dans la lignée de cette mouvance folk, un département demusique traditionnelle limousine, le1er en France, est créé en 1987 auConservatoire à rayonnement régional de Limoges (CRR)[Note 22].
L'Institut d'études occitanes dau Lemosin[330], outre sa librairie, propose des cours pour adultes, des stages de chants et de danse, ainsi qu’un atelier d’écriture[Note 23].
L’office de tourisme de la ville de Limoges, utilisant la langue d’oc comme un atout touristique, organise de temps en temps, depuis l’été 2006, des visites guidées du centre-ville en occitan.
En 2008,Laurent Bourdelas, historien et écrivain limougeaud, publie unAbécédaire de la littérature du Limousin,Les Ardents Éditeurs. Constituant la première histoire littéraire de la région et de ceux qui en sont originaires jamais écrite, cet ouvrage recense la majeure partie des auteurs limougeauds[331].
Limoges dans la littérature, la musique et les arts
L'image de Limoges archétype de la ville de province se retrouve dans l'œuvre deMolière, personnalisée par et dansMonsieur de Pourceaugnac, héros campagnard, simple d'esprit et rustre. Elle est également perceptible avec la mise en scène du marché de Limoges, dans la septième pièce desTableaux d'une exposition deModeste Moussorgski dont l'orchestration en 1922 parMaurice Ravel est la plus connue.
Limoges est aussi mentionné dans le poèmeGerontion deT. S. Eliot :"... Mr. Silvero/ With caressing hands, at Limoges/ Who walked all night in the next room."
Le premiersingle du groupe anglaisPrefab Sprout écrit par Paddy McAloon et sorti le s'appelleLions In My Own Garden: Exit Someone car il voulait que les initiales du titre forment le nom de Limoges, ville où habitait sa petite amie de l'époque, qui y faisait ses études[334]. D'autres artistes du monde de la chanson font référence à Limoges, commeThomas Fersen, avec son albumC'est du Limoges, qui y est enregistré en 2015[335], ouNicolas Maury, avec son album et sa chansonLa Porcelaine de Limoges, sortis en 2023[336].
En outre, Limoges est le sujet de plusieurs timbres postaux. Le premier, émis le, est d'une valeur de 2,40 francs avec surtaxe de 40 centimes au profit du Secours national. Il figure les armoiries de la ville[337]. Le deuxième, mis en vente générale le 26 mars 1955, est un timbre d'une valeur de douze francs. Il représente le pont Saint-Étienne et la cathédrale[338]. Un autre, émis le 23 mars2007, représente la gare des Bénédictins et le détail d'une porcelaine de Limoges. Il est d'une valeur faciale de 0,54 euro[339]. Le,La Poste a émis un bloc collector de8 timbres à validité permanente pour lettre verte sur le thème « Limousin - Périgord - Terres de rivières » dont un des timbres représente la Vienne à Limoges aupont Saint-Martial[340].
En janvier 2022, la web radio ex7.direct est créée par Philippe Labonne. En 2022, la radio était logée dans les locaux dans le théâtre Expression 7, détruit depuis par Limoges Habitat. Elle est depuis hébergée au centre culturel Jean Gagnant[341].
La devise de Limoges enlimousin estDieus gart la vila e sent Marsals la gent, soit « Dieu protège la ville et saint Martial son peuple ».
Blason de Limoges
De gueules au buste de saint Martial d'argent, habillé et nimbé d'or, accosté en chef des lettres onciales S et M du même ; au chef d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or[342],[Note 24].
Dévasté par les Normands auIXe siècle, le Limousin est incorporé de bonne heure à l'Aquitaine.Aliénor d'Aquitaine l'apporte en dot en 1152 à son second mari,Henri Plantagenêt, comte d'Anjou (d'où la bordure rouge), et futur roi d'Angleterre. La vicomté de Limoges, maîtresse de la plus grande partie du Haut Limousin, reste cependant le plus souvent indépendante, et sans vicomte résident.Marie de Comborn, héritière des derniers vicomtes, épouse en 1275 l'héritier des ducs de Bretagne, le futurArthurII de Bretagne. L'hermine de Bretagne, brisée de la bordure rouge d'Anjou, forme alors les armes de la vicomté[345].
Logo de la ville de Limoges
Le logo de la ville de Limoges représente une flamme, qui évoque les arts du feu et les techniques liées : porcelaine, vitrail, émaux et céramique industrielle. Le bleu et le rouge rappellent les couleurs dominantes du blason traditionnel de la ville. La forme ronde du logo, incluant un second rond, plus petit, rappelle l'histoire de la ville et ses deux entités circulaires originelles : la Cité et le Château, bien que chacun soit libre d'y trouver d'autres symbolisations, telles la forme de l'assiette de porcelaine, l'enveloppe architecturale de la technopole ESTER ou encore le ballon de basket du Limoges CSP[346].
LisemarieLefèvre et StéphaneCapot,D'art et d'histoire, L'Hôtel de Ville de Limoges, 1875-1893, Limoges, Culture et patrimoine en Limousin,, 126 p.(ISBN978-2-911167-60-7).
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JeanLevet,La maîtrise des bouchers du Château de Limoges, 1630 - 1828, Limoges, Association Renaissance du vieux Limoges,, 349 p.(ISBN978-2-9527903-0-7).
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↑Dérivé des élémentsAugusto- (en hommage à l'empereur Auguste, son fondateur) et-rito (gué enlangue gauloise)
↑Définition du mot « Orogène » dans le Larousse :« Type de chaîne de montagnes résultant du rapprochement de deux masses continentales (initialement séparées par un espace océanique) ou bien de type intracontinental ».
↑Les normales servent à représenter leclimat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[28].
↑L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
↑Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[29].
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Limoges comprend une ville-centre et neuf communes de banlieue.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire
↑Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[91].
↑L'abandon de l'apostolicité de saint Martial doit beaucoup aux travaux deCharles de Lasteyrie (L'Abbaye Saint-Martial de Limoges, A. Picard, Paris, 1901 - thèse de l'École des Chartes, 1899), et à ceux d'Alfred Leroux (La légende de saint Martial dans la littérature et l'art anciens, Limoges, 1911)
↑Définition de l'Insee : lastrate est ici l'ensemble des communes de plus de 100 000 habitants appartenant à un groupement fiscalisé.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Dans sonJournau dé Panazô en 1958, dansL'Écho du Centre avec la chronique du village imaginaireViro-Tranujo (Tourne-Chiendent) de 1963 à 1977 et sur Radio-Limoges dans l’émissionEt hardi qué té deibouaïré !
↑Yves Lavalade fait, de 1974 à 1997, uneCronica occitana dans L'Écho où il parle des noms de lieux et des mots de la langue d’oc, soit quelque 1 500 chroniques. Le musicien-écrivainJan dau Melhau anime une émission sur Radio-Limoges :Las cronicas dau saubre-viure (les chroniques du savoir-vivre). L’autre quotidien limougeaud,Le Populaire du Centre, publie uneCronica de Josep Platussat. Les radios associatives font quelques émissions en langue d’oc durant les années 1980.
↑Son nom signifie La Clé limousine en référence à un poème de l’écrivain provençalFrédéric Mistral :« …qu’un pòble tombe esclau, se tèn sa lenga, tèn la clau que dei cadenas lo desliura (qu’un peuple tombe en esclavage, s’il possède sa langue, il possède la clé, qui de ses chaînes le délivrera) ». La première paraît en 1970 à la fondation du Cercle Limousin d’Études Occitanes (CLÉO) et jusqu’en 2000 : soit cent-trente numéros pendant plus de vingt ans et entre quatre-vingts et cent numéros spéciaux :Solelhs gris,La conjugaison occitane,Peire Lallet,Au país de la metafòra… qui ont grandement contribué à l’édition occitane.
↑Une demi page tous les dimanches dansLe Populaire du Centre et une gnorle (fable, blague, petite histoire enoccitan limousin) dans le mensuel Sillon du diocèse de Limoges.
↑Y sont enseignées la pratique d’instruments : lachabrette, lavielle à roue, le violon traditionnel et l’accordéon diatonique, mais aussi les danses et la langue occitane à travers le répertoire de chants régionaux.
↑L’une des participantes à cet atelier, Monique Sarazy, a reçu le deuxième prix de littérature occitane duVal d'Aran (Espagne) en 2005 pour La Lison dau Peirat.
↑Victor-Adolphe Malte-Brun donne comme blasonnement : « de gueules, au chef de Saint Martial de carnation, orné à l’antique d’or, ombré de sable, entre deux lettres gothiques d’or S et M ; au chef d’azur, chargé de trois fleurs de lis d’or »[343].
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↑Ce projet est actuellement (fin 2014) très contesté, notamment par un rapport de la Cour des Comptes
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↑Rue de la Mauvendière, vinyle réédité et numérisé en 2005, avec Philippe Destrem, Françoise Etay et Jean-Jacques Le Creurer, à l'occasion du centenaire desgrèves et manifestations ouvrières de 1905.
La version du 3 mai 2012 de cet article a été reconnue comme « article de qualité », c'est-à-dire qu'elle répond à des critères de qualité concernant le style, la clarté, la pertinence, la citation des sources et l'illustration.