Le terme « limnologie » est construit à partir du grecλίμνη /límnē, « marais, lac », etλόγος /lógos, « parole, étude »[1],[2].François-Alphonse Forel (1841-1912) en fut le précurseur avec son étude duLéman.
La limnologie est l'écologie appliquée aux eaux continentales. Elle se subdivise en limnologie physique, limnologie chimique et limnologie biologique[3].
Lelac Hawea (Nouvelle-Zélande)Lac de Grand-Lieu (France), qui fait partie des systèmes lacustres peu profond dits « plans d’eau pelliculaires » (shallow lakes pour les anglophones), réagissant plus fortement et rapidement aux changements environnementaux
L'étude des variations saisonnières de lastratification thermique des eaux est d'un intérêt primordial pour la qualité biologique des milieux. Cela tient en particulier à l’anomalie dilatométrique de l'eau, qui se traduit par une inversion des strates chaudes/froides lorsqu'il gèle à la surface d'un lac ou d'une mer.
À l'origine la limnologie était définie comme l'« océanographie deslacs » et parfois incorrectement comme « l'écologie des eaux douces ». Elle est parfois classée comme une subdivision de l'hydrologie qui appartient au domaine de la géographie.
Certains scientifiques, commeLaurent Touchart et Pascal Bartout ont proposé de considérer au sein de labiosphère, unelimnosphère[5] incluant« toutes les eaux dormantes des lacs, étangs, mares et marais, qu’ils soient d’origine naturelle ou artificielle » (sans se limiter donc aux milieux lentiques) et intégrant les valeurs socio-culturelles des zones humides, pour notamment mieux montrer combien la biosphère et la planète sont marquées par les plans d’eau continentaux[5]. Comme les autres sphères que sont lastratosphère (concept proposé en 1902 par le Français Léon Teisserenc de Bort), lapédosphère (proposée en 1905 par le Russe Arséni Yarilov (Ярилов, 1904-1905), l'asthénosphère(proposée en 1914 par le géologue américain Joseph Barrell) et lanoosphère, elle est aussi marquée par les effets de l'anthropocène et sera affectée par ledérèglement climatique.
Un grand nombre d'universités, instituts scientifiques et laboratoire publics travaillent sur ce thème dans le monde. On peut citer l'Institut limnologique d'Irkoutsk, dont les recherches portent principalement sur le système dulac Baïkal.