Lima (prononcé[lima]) est lacapitale et la plus grande ville duPérou, ainsi que lechef-lieu de larégion de Lima. Au milieu de la façade maritime du Pérou sur l'océan Pacifique, Lima s'étend au débouché des vallées de trois petits fleuves - plutôt des torrents - :Rímac,Chillón(es) etLurín(es). Ses habitants s'appellent lesLiméniens (Limeños) etLiméniennes (Limeñas).
Avec une agglomération d’environ dix millions d’habitants, Lima est la cinquième plus grande ville d'Amérique latine, derrièreMexico,São Paulo,Buenos Aires etRio de Janeiro. C'est aussi la troisième ville du monde la plus peuplée qui soit située dans un désert, après Le Caire et Bagdad.
Lima est le cœur commercial, financier, culturel et politique du Pérou, tout en concentrant deux tiers de l’industrie, en relation avec le plus grand aéroport du pays : l'aéroport international Jorge Chávez desservant les principales villes d’Europe, desÉtats-Unis et d'Amérique latine.
Le toponyme de Lima vient du nom de la vallée où elle s'est développée. Selon plusieurs analyses, l'actuelle région de Lima était nomméeYchma par ses premiers habitants. AuXVe siècle, avant même l’occupation de la vallée par les Incas, il y avait unoracle très célèbre que les visiteurs appelaient souventRimaq (prononcé ['limaq] selon la tendance aulabdacisme duquechua côtier, ou [rimaq] en quechua de Cuzco). Ce nom est issu de la racine quechua* -rima, tiré du verberimay (parler), et dusuffixe–q du participe présent, et dont le sens final se traduit en français comme« celui qui parle » ou« parleur ». Il est certain que cette expression métaphorique était attribuée à la divinité et à la vallée où se trouvait l’oracle et qu’elle expliquait concrètement ses pouvoirs divinatoires, du point de vue des autochtones[3].
Avec lacolonisation espagnole, plusieurs sanctuaires incas et indigènes furent détruits, dont celui de l’oracle dit alors« huaca de Santa Ana »[4] qui fut remplacé par l’actuelle église de Santa Ana. Ironiquement, le nom quechua« Limaq » persista dans l’usage local, mais cette fois pour désigner l’ensemble des environs. En même temps, d’autres graphies espagnoles telles queLimac ouLyma coexistèrent pour nommer la nouvelle « Cité des rois » (Ciudad de los Reyes), appellation rendant hommage auxRois mages[5].
Certains auteurs soutiennent que le nom Lima finit par s’imposer définitivement à la suite d'un phénomène normal d’adaptation phonologique chez les colons hispanophones de lavice-royauté du Pérou. Cette hypothèse suggère en outre que les locuteurs avaient tendance à supprimer toutes lesconsonnes occlusives finales à l’intérieur des toponymes comme Pachacama (Pachacamac) ou Requep (Reque)[6],[7].
À partir des années 1950, l'exode rural et la croissance de la population locale ont constamment repoussé les limites de la ville[9]. En 2003, avec l'arrivée du maire Castañeda Lossio, une nouvelle division officieuse de Lima a été établie. D'un côté, leLima Moderne comprend les quartiers d'un centre-ville hypertrophié, son centre historique et tous les quartiers situés au sud du Rimac construits jusqu'aux années 1980, comme les quartiers de San Isidro ou Miraflores, ainsi que les zones de quartiers pavillonnaires comme Santiago de Surco ou San Borja. Ensuite, les trois « cônes » de peuplement résultant de l'exode rural,Lima Norte,Lima Sur etLima Este. Ces dernières années, la croissance économique à l'initiative du gouvernement Toledo a permis une amélioration du niveau de vie dans ces banlieues avec l'implantation de grands centres commerciaux où,10 ans plus tôt, ne se trouvaient que desbidonvilles[10]. Cependant, au nord, à l'est et au sud de la ville, la ville continue de s'étendre dans la précarité et sans ordre.
La capitale du Pérou est l'une des métropoles les plus polluées d'Amérique latine, en bonne part à cause des types de carburant disponibles dans les stations-service. On compte différents types d'essence : l'essence ayant l'indice d'octane 84, 90, 95 et 97 et le gaz (GPL, GNV).
La barrière constituée par la cordillère des Andes empêche l'air refroidi par le courant marin et aux nuages de circuler, lescumulonimbus, nuages à croissance verticale, ne pouvant pas se développer en raison de l'absence de mobilité de l'air parconvection thermique.
Relevé météorologique de Lima-altitude: 13 m-(12° 00′ S, 77° 07′ O) (période: 1961-1990 pour températures et précipitations)
Lima est l'une des villes les plus polluées d’Amérique latine selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Le niveau de concentration moyen des particules PM 2.5 et PM 10 y sont en 2014 de 38 et 63 microgrammes par m³. Les niveaux maximaux recommandés par l’organisation (10 et 20 microgrammes par m³) sont largement dépassés[14].
La situation est très inégale. La plus grande partie des districts les plus riches de Lima sont situés sur le bord de mer et sont moins atteints par la pollution. Dans la partie est de la ville, les quartiers plus populaires sont aux portes du désert et subissent un double impact. La pauvreté augmente la contamination avec des véhicules plus anciens et des déchetteries à ciel ouvert et les politiques publiques y sont plus faibles[14].
La ville souffre aussi d'un très fort déficit en espaces verts, en particulier dans les quartiers pauvres[14].
Pendant la colonie, elle est connue sous le nom de "Étendard royal de la ville des rois de Lima". Elle est formée d'une toile de soie decouleur dorée, au centre de laquelle sont brodées les armoiries de la ville, selon les procès-verbaux duCabildo, elle a eu lieu le[16].
Les armoiries de la Lima coloniale officielles depuis le[17].
Lesarmoiries de Lima ont été concédées par la Couronne espagnole le, par une véritable cédule signée àValladolid parCharles Quint, et sa mère, la reineJeanne de Castille. Il est formé d'un champ principal d'azur, avec troiscouronnes de rois d'or placées dans un triangle et, au-dessus, une étoile d'or qui touche les trois couronnes avec ses pointes, et dans l'orle, des lettres d'or qui disent : "Hoc signum vere regum" :Hoc signum vere regum est (C'est le vrai signe des rois). À l'extérieur de l'écu figurent les initiales I et K (Ioana et Karolus), qui sont les noms de la reine Jeanne et de son fils Charles Quint. Une étoile est placée au-dessus des lettres et deux aigles couronnés et armés desabres les embrassent, qui portent les armoiries[17],[18].
L'hymne de Lima a été entendu pour la première fois le, lors d'une séance solennelle à laquelle ont assisté leprésident du Pérou de l'époque,Alan García, le maire de la ville,Luis Castañeda Lossio, et diverses autorités. Les responsables de la création de l'hymne étaient lesconseillers Luis Enrique Tord (auteur des paroles), Euding Maeshiro (compositeur de la mélodie) et le producteur musical Ricardo Núñez (arrangeur)[19].
Depuis cette époque, on trouve une grande variété dehuacas dans toute la ville, dont certaines font l'objet d'une enquête. Les plus importants ou les plus connus sont ceux deHuallamarca,Huaca Pucllana,Cerro Trinidad, Cerro Culebra dans le Chillón, Catalina Huanca et Mateo Salado, tous situés au milieu des quartiers de Lima, ils sont donc entourés d'immeubles commerciaux et résidentiels, ces sites ont souffert des pillages et de la croissance urbaine, mais ceux qui subsistent sont toujours impressionnants[32].
En 1532, les Espagnols et leurs alliés indigènes (issus des ethnies soumises par les Incas) sous le commandement deFrancisco Pizarro firent prisonnier le monarqueAtahualpa dans la ville deCajamarca. Bien qu'une rançon ait été versée, il a été condamné à mort pour des raisons politiques et stratégiques. Après quelques batailles, les Espagnolsconquièrent leur empire. LaCouronne espagnole nomme Francisco Pizarro gouverneur des terres conquises[34]. Pizarro décide de fonder la capitale dans la vallée de la rivière Rímac, après l'échec de la tentative de l'établir àJauja.
Il considérait que Lima était stratégiquement située, à proximité d'une côte favorable à la construction d'unport, mais prudemment éloignée de celle-ci afin d'éviter les attaques depirates et de puissances étrangères, sur des terres fertiles et avec un climat frais approprié. C'est ainsi que Lima fut fondée le sous le nom de "Ville des Rois", ainsi nommée en l'honneur de l'épiphanie[35],[36], sur des territoires qui avaient appartenu aukurakaTaulichusco. L'explication de ce nom est due au fait que "à peu près à la même époque de janvier, les Espagnols cherchaient l'endroit où poser les fondations de la nouvelle ville, [...] non loin du sanctuaire dePachacámac, près de larivière Rímac.
Cependant, à l'instar de la région, d'abord appeléeNouvelle-Castille puisPérou, la ville s'appelait Ciudad de los Reyes de Lima (Ville des Rois de Lima)[37]. Avec le temps a persisté son nom original qui provient de la languequechua (rimaq ['li.maq'], bavard) par sa rivière, le Rímac.. Pizarro, avec la collaboration deNicolás de Ribera, Diego de Agüero et Francisco Quintero, traça personnellement laPlaza Mayor et le reste du réseau urbain[37], construisant le Palais de la Vice-róllate[38] (aujourd'hui transformé enpalais du gouvernement du Pérou, qui conserve donc le nom traditionnel deCasa de Pizarro[39]) et lacathédrale[38], dont Pizarro posa la première pierre de ses propres mains[40]. En, la ville florissante est assiégée par les troupes du monarqueManco Inca Yupanqui et parQuizu, mais après six jours de siège les Espagnols et leurs alliés indigènes parviennent à les vaincre[41].
Dans les années qui suivent, Lima gagne en prestige en étant désignée capitale de lavice-royauté du Pérou en 1543[42], et siège d'uneAudience royale en 1542[43],[44]. L'emplacement de la ville côtière étant conditionné par la facilité des communications avec l'Espagne, un lien étroit s'établit rapidement avec le port deCallao[45]. Elle devient la principale place forte du pouvoir hispanique au Pérou.
Au cours du siècle suivant, elle a prospéré en tant que centre d'un vaste réseau commercial qui intégrait la vice-royauté auxAmériques, à l'Europe et à l'Asie de l'Est. Mais la ville n'est pas sans danger: de violents tremblements de terre en détruisent une grande partie entre 1586 et 1687, entraînant une forte activité de construction. C'est alors qu'apparaissentaqueducs,étourneaux et murs de soutènement avant la crue des rivières, que le pont sur leRímac est achevé, que lacathédrale est construite, et que de nombreux hôpitaux, couvents, monastères et fontaines sont édifiés[49]. On constate alors que la ville s'articule autour de ses quartiers. Une autre menace était la présence depirates et decorsaires dans l'océan Pacifique, ce qui a motivé la construction desmurailles de Lima entre 1684 et 1687[50],[51], c'était dix portes[52].
Dans la seconde moitié duXVIIIe siècle, les idées desLumières sur lasanté publique et le contrôle social ont influencé le développement de la ville. Au cours de cette période, la capitale péruvienne est touchée par lesréformes des Bourbons et perd le monopole du commerce extérieur et le contrôle de l'importante région minière duHaut-Pérou (l'actuelle Bolivie), les revenus de l'argent de cette région sont transférés de Lima à Buenos Aires[55]. Cet affaiblissement économique a conduit l'élite de la ville à dépendre des positions accordées par le gouvernement vice-royal et l'Église, ce qui a contribué à la maintenir plus liée à la Couronne qu'à la cause de l'indépendance.
Le plus grand impact politico-économique que la ville a connu à cette époque s'est produit avec la création de lavice-royauté du Río de la Plata en 1776[56], qui a changé le cours et les orientations imposés par le nouveau trafic mercantile. Parmi les bâtiments construits à cette époque, on peut citer le Coliseo de Gallos, lesarènes d'Acho et le Cimetière général. Les deux premiers ont été construits pour réglementer ces activités populaires, en les centralisant en un seul lieu, tandis que le cimetière a mis fin à la pratique d'enterrer les morts dans les églises, considérée comme malsaine par les autorités publiques.
Une expédition combinée d'indépendantistes argentins et chiliens, dirigée par le général DonJosé de San Martín, a débarqué dans le sud de Lima en 1820, mais n'a pas attaqué la ville[57]. Confronté à un blocus naval et à une guérilla sur le continent, le vice-roiJosé de la Serna est contraint d'évacuer la ville[57] en pour sauver l'armée royaliste. Craignant un soulèvement populaire et n'ayant pas les moyens d'imposer l'ordre, le conseil municipal invite San Martín à entrer dans la ville et signe à sa demande une déclaration d'indépendance.
Proclaméeindépendance du Pérou en 1821 par le généralSan Martín[58], Lima devient la capitale de la nouvelleRépublique du Pérou. C'est donc le siège du gouvernement du libérateur et aussi le siège du premier Congrès Constituant que le pays ait connu. La guerre dura encore deux ans, au cours desquels la ville changea plusieurs fois de mains et subit des exactions de la part des deux camps. Lorsque la guerre se termine, le, à la bataille d'Ayacucho[59], Lima s'est considérablement appauvrie.
Il s'agissait d'une porte de lamuraille coloniale de Lima, l'Arco del Puente, dont les structures, en partie en bois, ont été détruites par un incendie provoqué par des vendeurs ambulants en 1879[60]. La muraille coloniale de Lima comportait dix portes[61],[60], aujourd'hui démoli.
Après la guerre d'indépendance, Lima est devenue la capitale de laRépublique du Pérou, mais la stagnation économique et le désordre politique du pays ont paralysé son développement urbain. Cette situation s'est inversée dans les années 1850, lorsque l'augmentation des revenus publics et privés provenant de l'exportation duguano a permis une expansion rapide de la ville[62]. Au cours des vingt années suivantes, l'État a financé la construction de grands bâtiments publics pour remplacer les anciens établissements vice-royaux, parmi lesquels le marché central, l'abattoir général, l'asile psychiatrique, le pénitencier et l'hôpital Dos de Mayo. Les communications ont également été améliorées : en 1850, une ligne de chemin de fer entre Lima et Callao a été achevée[63] et, en 1870, un pont en fer a été inauguré sur le fleuve Rímac, baptisé Puente Balta. En 1872, lesmurailles de la ville ont été démolies par l'ingénieur américainHenry Meiggs sous contrat avec le gouvernement péruvien[64] en prévision d'une nouvelle croissance urbaine. Cependant, cette période d'expansion économique a creusé le fossé entre les riches et les pauvres, provoquant des troubles sociaux généralisés.
Pendant laguerre du Pacifique (1879-1883), l'armée chilienne a occupé Lima après avoir battu les troupes et les réserves péruviennes lors des batailles de San Juan etde Miraflores[65]. La ville a souffert des envahisseurs, qui ont pillé les musées, les bibliothèques publiques et les établissements d'enseignement. Dans le même temps, des foules en colère ont attaqué les citoyens riches et la colonie asiatique, pillant leurs propriétés et leurs entreprises.
Dans les années 1930, les grandes constructions ont commencé avec le remodelage duPalais du gouvernement du Pérou et duPalais municipal. Ces constructions ont atteint leur apogée dans les années 1950, sous le gouvernement deManuel A. Odría, lorsque les grands bâtiments du ministère de l'économie et du ministère de l'éducation ont été construits (bâtiment Javier Alzamora Valdez, actuellement le siège de la Cour supérieure de justice de Lima), le ministère de la santé, le ministère du travail et les hôpitaux de l'assurance des travailleurs et des employés, ainsi que lestade national et plusieurs grandes unités d'habitation[68],[69].
C'est au cours de ces années qu'est apparu un phénomène qui a changé la configuration de la ville: l'immigration massive d'habitants de l'intérieur du pays, qui a entraîné une croissance exponentielle de la population de la capitale et l'expansion urbaine qui en a résulté[70]. Les nouvelles populations s'installaient sur des terres proches du centre qui étaient utilisées comme zones agricoles. Les quartiers actuels de Lince,La Victoria au sud, Breña et Pueblo Libre à l'ouest, El Agustino, Ate et San Juan de Lurigancho à l'est et San Martín de Porres etComas au nord sont peuplés.
Un point emblématique de cette expansion est la création en 1973 de la communauté autogérée deVilla El Salvador, située à 30 km au sud du centre-ville et actuellement intégrée à la zone métropolitaine[71]. Dans les années 1980, la violenceterroriste a ajouté à la croissance désordonnée de la ville l'augmentation du nombre de colons arrivés en tant que personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays[70]. Dans les années 1940, Lima a entamé une période de croissance rapide stimulée par les migrations en provenance de la région andine, les ruraux cherchant des opportunités de travail et d'éducation. La population, estimée à 600 000 habitants en 1940, atteint 1,9 million en 1960 et 4,8 millions en 1980[72] Au début de cette période, la zone urbaine est confinée à un triangle délimité par lecentre historique de la ville,Callao etChorrillos; au cours des décennies suivantes, les établissements s'étendent au nord, au-delà de la rivière Rímac, à l'est, le long de l'autoroute centrale, et au sud[73]. Les nouveaux migrants, d'abord confinés dans lesbidonvilles du centre de Lima, ont mené cette expansion par des invasions de terres à grande échelle, qui se sont transformées en bidonvilles, connus sous le nom dePueblos jóvenes[74].
Dans les années 1980, leconflit armé qui sévit dans les campagnes conduit une partie de la population rurale (entre 600 000 et 1 million de personnes) à se réfugier à Lima. Les nouveaux arrivants, souvent très pauvres, construisent à la hâte des baraquements. Certains résidents de ces quartiers ont acquis un titre de propriété mais la planification urbaine reste largement inexistante. Les quartiers riches érigent des murs montant jusqu’à 3 mètres de haut avec des barbelés au sommet pour s'isoler des quartiers pauvres. Ces murs font aujourd'hui l'objet de controverses entre tenants d’un discours sécuritaire et pourfendeurs des discriminations, d'autant que beaucoup d'habitants des quartiers pauvres franchissent le mur chaque jour pour travailler dans le quartier voisin, en tant que jardiniers ou employés de maison[75].
Lima est le centre économique du pays, avec plus de 7 000 magasins, et abrite plus de 70 % de l'industrie du Pérou. Des industries de montage de véhicules motorisés, de textile, de papier, de peinture et agroalimentaires sont implantées à Lima. Le quartier populaire de La Victoria abrite le centre commercial textile le plus grand d'Amérique latine, Gamarra, qui est le cœur de l'économie textile à l'échelle nationale. La ville est le siège de nombreuses entreprises minières et de l'industrie de la pêche, le Pérou étant le premier producteur mondial de farine de poissons et le deuxième pour le volume des prises.
La cité est souvent le lieu d'implantation des multinationales à l'échelle despays andins. Le centre financier se trouve àSan Isidro, surtout autour de la voie express qui traverse le quartier. Le centre d'accueil touristique et de la vie nocturne se trouve à Miraflores, plus au sud. Ces dernières années, avec la stabilité économique, le tourisme d'affaires s'est beaucoup développé à Lima, et la ville fut le siège du congrès de l'APEC en 2008 et 2016.
Environ 1,7 million d'habitants ne sont pas reliés au système de distribution d'eau potable et sont contraints d’acheter l’eau de camions-citernes, même si elle n’est pas toujours potable. Le problème de l'accès à l'eau continue à empirer du fait de la sécheresse, de la pollution, d'infrastructures défaillantes, de la surexploitation par les grandes compagnies et de l’agriculture intensive[78].
En tant que principal point d'entrée dans le pays, Lima a développé une importante industrie touristique, parmi laquelle se distinguent soncentre historique, ses centres archéologiques, sa vie nocturne, ses musées, ses galeries d'art, ses festivités et ses traditions populaires. Selon le Global Destination Cities Index de Mastercard, en 2014, Lima était la ville la plus visitée d'Amérique latine et était la20e ville au niveau mondial, avec 5,11 millions de visiteurs[79]. En 2019, Lima est la première destination d'Amérique du Sud[80], avec 2,63 millions de visiteurs internationaux en 2018 et une prévision de croissance de 10,00 % pour 2019.
Parmi eux, on distingue lacathédrale Saint-Jean et labasilique Saint-François-d'Assise, dont on dit qu'elles sont reliées par les passages souterrains de leurs catacombes. Il faut aussi mentionner lemonastère de Las Nazarenas, lieu de pèlerinage auSeigneur des Miracles, dont les festivités du mois d'octobre constituent la manifestation religieuse la plus importante de Lima et de tous les Péruviens. Certains tronçons desmurailles coloniales de Lima sont encore visibles : c'est le cas du bastion Santa Lucía, vestige de l'ancienne fortification espagnole construite par le vice-roiMelchor de Navarra y Rocafull autour du centre-ville, dont l'emplacement jouxte la limite du quartierBarrios Altos(es) et du districtEl Agustino(es).Autres églises remarquables : la basilique Sainte Marie Auxiliatrice, labasilique Saint-François d'Assise, l'église Saint-Philippe Apôtre, l'église du Couvent Saint-Augustin, l'église du Couvent des Frères Déchaussés, l'église du Monastère de Jésus, Marie et Joseph, l'église du Monastère Sainte-Claire, l'église Sainte-Rose-de-Lima, la chapelle de la Maison de retraite Belén.
Lima dispose de vastes embarcadères touristiques qui, ces dernières années, sont devenus une grande attraction. En particulier, il y a dans les quartiers de Miraflores et de Barranco un grand développement de plusieurs lieux de tourisme et de divertissement.
Jusqu'aux années 1970, l'offre hôtelière se caractérisait par la présence des meilleurs hôtels de la ville dans lecentre de Lima. Cependant, depuis le début des années 1990, ces établissements se sont positionnés dans d'autres zones telles que le centre-sud de la capitale, àMiraflores,Barranco,Santiago de Surco,Surquillo etSan Borja, ainsi que dans le quartier deSan Isidro, où se trouve le plus grand bâtiment hôtelier du Pérou, le Westin Libertador, qui compte 30 étages[83]. Elle abrite les tombes des saintsRose de Lima,Martín de Porres etJean Macias[82]
Une partie des murailles correspondant à la zone arrière de la basilique de San Francisco, tout près dupalais du gouvernement, a été récupérée, dans laquelle un parc a été aménagé (appelé Parque de la Muralla) et dont on peut voir des vestiges[84]. À une demi-heure du centre historique, dans le quartier deMiraflores, on peut visiter le centre touristique et de loisirsLarcomar, situé sur lesfalaises qui font face à la mer.
La ville possède deux parcs zoologiques traditionnels: le principal et le plus ancien est le Parque de las Leyendas, situé dans le quartier deSan Miguel, et l'autre est le zoo de Huachipa, situé à l'est de la ville dans le quartier deLurigancho-Chosica. D'autre part, l'offre de cinémas est vaste et compte de nombreuses salles ultramodernes (4D) qui programment des films internationaux en avant-première.
Des plages exclusives sont fréquentées pendant les mois d'été. Elles sont situées le long de laroute panaméricaine, aunord se trouvent les stations balnéaires deSanta Rosa etAncón; jusqu'aux années 1980, cette dernière était la plus exclusive de Lima et du Pérou. Aujourd'hui, bien qu'elle conserve sa beauté architecturale, elle est visitée par des personnes venant de tout lenord deLima et ducentre. Et ausud de la ville, les stations balnéaires dePunta Hermosa,Punta Negra,San Bartolo etPucusana. De nombreux restaurants, boîtes de nuit, salons, bars, clubs et hôtels ont été ouverts dans ces endroits pour répondre aux besoins des baigneurs.
Le quartier de Cieneguilla, le quartier de Pachacámac et le quartier de Chosica constituent d'importantes attractions touristiques pour les habitants. En raison de son altitude (plus de 500 m), le soleil brille à Chosica pendant l'hiver. Les habitants de Lima s'y rendent souvent pour échapper au brouillard urbain[86].
Lima est le principal centre culturel du Pérou et l'un des plus importants en Amérique du Sud. Plusieurs établissements de l'enseignement supérieur, qui sont concentrés à Lima, sont reconnus sur le plan international. La ville compte actuellement46 universités. La première université du Pérou est l'université nationale de San Marcos, et la plus ancienne ducontinent américain.
La branche judiciaire a son siège auPalais de justice et abrite la Cour suprême du Pérou. Le Palais de justice de Lima est le siège de laCour suprême de justice, la plus haute juridiction du Pérou, compétente pour l'ensemble du territoire péruvien.
Lima est le siège de deux des 28cours supérieures de justice. La première et la plus ancienne Cour supérieure de Lima est la Cour supérieure de justice, qui appartient au district judiciaire de Lima. En raison de l'organisation judiciaire du Pérou, la plus grande concentration de tribunaux se trouve à Lima, bien que son district judiciaire ne soit compétent que pour 35 des43 districts[87]. Le tribunal supérieur du Cono Norte est le deuxième tribunal supérieur situé à Lima et fait partie du district judiciaire de Lima Nord. Ce district judiciaire est compétent pour les huit districts restants, tous situés dans le nord de Lima[88].
La ville est à peu près équivalente à laprovince de Lima, qui est subdivisée en 43 districts. La municipalité métropolitaine a autorité sur l'ensemble de la ville, tandis que chaque district dispose de son propre gouvernement local. Contrairement au reste du pays, la municipalité métropolitaine, bien qu'étant une municipalité provinciale, agit et a des fonctions similaires à celles d'un gouvernement régional, puisqu'elle n'appartient à aucune des25 régions du Pérou. Chacun des 43 districts possède sa propre municipalité de district qui est responsable de son propre district et coordonne ses activités avec la municipalité métropolitaine.
L'organisation administrative de la ville est très particulière. Le maire de Lima est à la fois maire du district de Lima, le centre-ville, dont le code postal est Lima 1, et le maire des 41 autres districts de la ville. Sur le district du centre, il a tous les pouvoirs d'un maire, tandis que sur le territoire de la municipalité métropolitaine, il s'occupe principalement des grandes œuvres de voirie, de circulation et de transport. Les 41 autres maires sont responsables de la police municipale de leur district, du ramassage des ordures et de l'entretien de la voirie.
Contrairement au reste du pays, la municipalité métropolitaine a des fonctions de gouvernement régional et ne fait partie d'aucune région administrative, conformément à l'article 65. 27867 de la loi sur les gouvernements régionaux promulguée le, 87 L'organisation politique précédente demeure en ce sens qu'un gouverneur est l'autorité politique pour le département et la ville. Les fonctions de cette autorité sont principalement policières et militaires. La même administration de la ville couvre l'autorité municipale locale.
Lima has been rocked by corruption scandals: former mayorsSusana Villarán (2011-2014) andLuis Castaneda (2003-2010 and 2014-2018) were remanded in custody as part of the bribery scandal involving the Brazilian construction companyOdebrecht.Jorge Muñoz (mayor from 2019 to 2022), was removed from office for illegally holding several offices and the related allowances.
À Lima se trouve l'aéroport international Jorge-Chávez, localisé à El Callao. C'est le terminal le plus important du pays dans lequel il y a beaucoup de trafic aérien national et international. En mouvement annuel de passagers c'est actuellement un des plus importants de l'Amérique latine et est le centre d'opérations (hub) de plusieurs lignes aériennes. Les élargissements et les retouches, qui s'effectuent dans son infrastructure (année 2008), prévoient l'extension de leurs services pour accueillir les10 millions de passagers selon la société concessionnaireLima Airport Partners. La cité de Lima possède aussi cinq autres aérodromes comme la Base Aérienne Las Palmas localisée dans le district de Santiago de Surco, d'utilisation exclusivement militaire ; l'Aéro-club de Collique, localisé dans le district de Comas, utilisé par l'aviation générale et pour l'instruction de pilotes d'aviation commerciale ; et autres voies d'atterrissage pour avions moindres dans les stations balnéaires de Saint María del Mer, San Bartolo et Chilca. Ils sont utilisés principalement pour les sports.
Concernant le fret maritime, le port d'El Callao concentre la plupart du transport maritime national.Actuellement[Quand ?], il mobilise plus d'un million de conteneurs à l'année, ce qui en fait le port accueillant le plus grand mouvement de chargement de la côte ouest de l'Amérique du Sud.
Pour ce qui est du transport maritime de passagers, les éventuels bateaux croisières peuvent s'ancrer dans le port d'El Callao à proximité de Lima.
Ce chemin de fer ci fut la première ligne ferroviaire d'Amérique du Sud, appelée « Ferrovías Central » il est géré par le consortium « Ferrocarril central andino » ; conçu par l'ingénieurErnest Malinowski il a été commencé en 1870 et terminé en 1908. C'est actuellement un train de passagers et de chargement. Il relie le port deCallao avec la ville de Lima puis traverse la montagne péruvienne, pour arriver d'abord à la ville minière deLa Oroya, puis rejoindreCerro de Pasco au nord etHuancayo au sud et ensuite continuer l'itinéraire jusqu'à la ville deHuancavelica.
Vu son faible trafic ferroviaire (un trajet par mois environ), la gare Desemparados est principalement utilisée comme « Maison de la littérature péruvienne »[89], notamment consacrée à l'œuvre deMario Vargas Llosa et à des expositions artistiques temporaires.
Les routes les plus utilisées actuellement à Lima sont celles qui vont vers les villes du nord et du sud du pays. Il y a une route pour arriver à l'Atlantique brésilien en utilisant d'abord la route « panamericana » et ensuite la récemment inaugurée « route interoceanica ». Par sa localisation dans le centre du littoral péruvien, Lima est le point de confluent des principales routes du pays.
La ville dispose d'une gare routière dans le nord de la ville, qui sert comme point de départ et d'arrivée des lignes d'autocars nationales et internationales. Cette gare est localisée près du centre commercial « Plaza Norte » qui compte avec des magasins commerciaux entre des restaurants, snacks, cafés, maison de fruits, confiserie, service d'internetWi-Fi, pharmacie, loterie, boîtes automatiques, grade d'informations touristique, panneaux, librairies, articles régionaux, entre autres services. Il existe d'autres terminaux particuliers à chaque société de transport et aussi d'autres terminaux informels plus économiques mais dangereux comme « Fiori » àdistrict de San Martín de Porres pour les itinéraires vers le nord du pays, « Yerbateros » dans ledistrict de San Luis pour les itinéraires du centre et « Atocongo » au district de San Juan de Miraflores pour les itinéraires du sud.
Les transports urbains.Rame de métro à la stationVilla el Salvador.
Dans toute la ville existent plus de 400 itinéraires de transport urbain, qui sont offerts par autobus, minibus, coasters, « combis » et « mototaxis ». Ce système se caractérise par le manque de renouvellement des véhicules. Dans plusieurs cas, les services effectués sont informels et les itinéraires flexibles. Les camionnettes rurales telles que les « combis » et les « mototaxis » constituent le moyen de transport public typique pour les trajets courts, en particulier dans la périphérie de la ville, si bien que les itinéraires de quelques « combis » couvrent presque tout le secteur métropolitain. Cependant, le service est déficient par rapport aux normes de sécurité et de confort. De ce fait, la préfecture de la ville envisage le remplacement de ces véhicules par des autobus modernes et le renouvellement des itinéraires pour 2014.
En 2014, plus de 52 % des bus de Lima ont plus de 20 ans[14].
Les balcons étaient un élément architectural colonial courant dans le centre historique. Sur l'image, lepalais Torre-Tagle achevé en 1735[8].L'Edificio Rimac construit en 1919-1924.
Lacathédrale de Lima, construite auXVIIe siècle et siège de l'archidiocèse de Lima, est l'un des plus beaux exemples du baroque colonial à l'échelle continentale. Elle contient le mausolée du conquistadorFrancisco Pizarro. Outre ces exemples d'architecture coloniale, le centre historique de Lima, classé patrimoine mondial par l'UNESCO en 1991, est une concentration des styles architecturaux qui ont marqué l'Amérique latine, avec des bâtimentsnéo-classiques d'inspiration française, comme lethéâtre municipal de Lima, la place San Martin ou l'immeuble Rimac, des bâtiments Art nouveau, comme l'immeuble Courret, quelques ensemblesArt déco, surtout autour duJirón de la Unión, la voie piétonne qui lie les deux places principales du centre-ville, la place d'Armes et la place San Martin.
Un autre musée important est leMusée de l'or du Pérou et des armes du monde qui expose une collection de pièces d'orfèvrerie, de tissus et de céramiques des cultures précolombiennes. Les huit salles montrent le développement de l'orfèvrerie pré-inca. Une autre partie du musée expose la collection de 20 000 armes de son fondateurMiguel Mujica Gallo.
L'hôpital Santo Toribio de Mogrovejo conserve une collection de près de 3 000 cerveaux de patients décédés de lésions cérébrales ou de maladies du système nerveux ; le musée de l'hôpital, où 290 de ces cerveaux sont exposés, reçoit annuellement 20 000 visiteurs[90].
Selon le recensement péruvien de 2007, 82,83 % des habitants de Lima âgés de plus de douze ans se sont déclaréscatholiques, tandis que 10,90 % professent la religionévangélique, 3,15 % appartiennent à d'autres religions et 3,13 % ne précisent aucune appartenance religieuse[102]. L'une des manifestations religieuses catholiques les plus importantes dans la capitale est la procession duSeigneur des Miracles[103], dont l'image datant de l'époque coloniale sort en procession dans les rues de la ville au mois d'octobre de chaque année. Le Seigneur des Miracles a été nommé Patron de la ville par le Cabildo de Lima en 1715 et Patron du Pérou en 2010.
↑« Lopez Aliaga, le "Bolsonaro péruvien", élu maire de Lima »,La Croix,(lire en ligne, consulté le).
↑Garcilaso de la Vega, Inca.Comentarios reales de los Incas. Buenos Aires : Emecé Editores S.A.
↑Albornoz, Cristóbal de.Instrucción para descubrir las huacas del Perú y sus camayos y haziendas. En Fábulas y mitos de los incas. (Ed.) : Urbano, Henrique Y Pierre Duviols. Madrid : Historia 16,p. 163-198.
↑Sislen D.N., Anthony S.E. (Institut des sciences et des techniques de l'équipement et de l'environnement pour le développement), 2007 : « Lima, Peru's City Development Strategy »,Villes en développement : bulletin de la coopération française pour le développement urbain, l'habitat et l'aménagement spatialno 75 (March 2007) -pp. 3-4.