Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Lille

50° 38′ 14″ nord, 3° 03′ 48″ est
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Wikipédia:Bons articles

Vous lisez un « bon article » labellisé en 2009.

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirLille (homonymie).

Page d’aide sur l’homonymie

Pour la métropole, voirMétropole européenne de Lille.

Lille
Lille
De haut en bas, et de gauche à droite : latour de Lille, des tours d'Euralille, laRue de la Clef dans leVieux-Lille, laplace du Général-de-Gaulle,Les Tulipes de Shangri-La, laporte de Paris avec lebeffroi de l'Hôtel de ville et lagare de Lille-Flandres.
Blason de Lille
Blason
Image illustrative de l’article Lille
Logo
Administration
PaysDrapeau de la FranceFrance
RégionHauts-de-France (préfecture)
DépartementNord
(préfecture)
ArrondissementLille
(chef-lieu)
IntercommunalitéMétropole européenne de Lille
(siège)
Maire
Mandat
Arnaud Deslandes
2025–2026
Code postal59000, 59800 (principal)
59777 (Euralille)
59160 (Lomme)
59260 (Hellemmes)
Code commune59350
Démographie
GentiléLillois, Lilloises
Population
municipale
238 695 hab.(2022en évolution de +2,69 % par rapport à 2016)
Densité6 917 hab./km2
Population
agglomération
1 063 491 hab.(2022)
Géographie
Coordonnées50° 38′ 14″ nord, 3° 03′ 48″ est
AltitudeMin. 18 m
Max. 46 
m
Superficie34,51 km2
TypeGrand centre urbain
Unité urbaineLille (partie française)
(ville-centre)
Aire d'attractionLille (partie française)
(commune-centre)
Élections
DépartementalesCantons deLille-1,Lille-2,Lille-3,Lille-4,Lille-5 etLille-6
(bureau centralisateur)
LégislativesCinq circonscriptions :1e,2e,4e,9e et11e.
Localisation
Géolocalisation sur la carte :France
Voir sur la carte topographique de France
Lille
Géolocalisation sur la carte :France
Voir sur la carte administrative de France
Lille
Géolocalisation sur la carte :Métropole européenne de Lille
Voir sur la carte topographique de Métropole européenne de Lille
Lille
Géolocalisation sur la carte :Nord
Voir sur la carte administrative du Nord
Lille
Liens
Site weblille.fr
modifier 

Lille (prononciation :/lil/Écouter), Rijsel en néerlandais, Rysel en flamand, est uneville du Nord de la France,préfecture dudépartement du Nord et chef-lieu de larégionHauts-de-France.

Avec 238 695 habitantsintra-muros au dernier recensement en 2022, Lille est ladixième commune la plus peuplée de France, mais aussi la principale commune de laMétropole européenne de Lille, qui rassemble 94 autres communes dontRoubaix,Tourcoing etVilleneuve-d'Ascq, et compteprès de 1,2 million d’habitants.

Dans sa partie française, sonunité urbaine et ses 1 063 491 habitants en 2022 font de Lille la cinquième agglomération de France derrièreParis,Lyon,Marseille etToulouse. Plus largement, elle appartient à une vasteconurbationtransfrontalière formée avec les villesbelges deMouscron,Courtrai,Tournai etMenin, qui a donné naissance en à l'Eurométropole Lille-Kortrijk-Tournai, premierGroupement européen de coopération territoriale (GECT), qui totalise plus de 2,1 millions d'habitants. Elle exerce également une influence importante sur un territoire de plus de 3,8 millions d'habitants appelé « aire métropolitaine de Lille », fortement urbanisé et dense, comprenant notamment l'ancienbassin minier du Nord-Pas-de-Calais et les agglomérations d'Arras etCambrai.

Centre culturel important au croisement des aires picarde et flamande, son nom enancien français estL'Isle et se réfèrerait à sa localisation primitive supposée près d'uneîle desmarécages de la vallée de laDeûle où elle a été fondée. Son nom enflamand français estRyssel (/riːsəl/) et enflamand occidental,Rijsel.

Surnommée encore aujourd'hui, en France, la « Capitale des Flandres », Lille et ses environs appartiennent à la région historique de laFlandre romane, ancien territoire ducomté de Flandre ne faisant pas partie de l'aire linguistique duflamand occidental. Ville degarnison (en témoigne saCitadelle), Lille a connu une histoire mouvementée duMoyen Âge à laRévolution française. Très souventassiégée au cours de son histoire, elle a appartenu successivement auroyaume de France, à l'État bourguignon, auSaint-Empire romain germanique, auxPays-Bas espagnols avant d'être définitivement rattachée à laFrance deLouisXIV à la suite de laguerre de succession d'Espagne en même temps que tout le territoire composant laprovince historique de laFlandre française. Lille est encoreassiégée en 1792 lors de laguerre franco-autrichienne, en1914 et en1940. Elle a été durement éprouvée par les deux conflits mondiaux duXXe siècle au cours desquels elle est occupée et subit des destructions.

Cité marchande depuis ses origines, manufacturière depuis leXVIe siècle, larévolution industrielle en fait une grande capitale industrielle, principalement autour des industries textiles et mécaniques. Leur déclin, à partir desannées 1960, ouvre une longue période de crise et ce n'est qu'à partir desannées 1990 que la reconversion vers lesecteur tertiaire et la réhabilitation desquartiers sinistrés donnent un autre visage à la ville. La création dumétroautomatique en 1983, la construction du nouveau quartier d'affairesEuralille à partir de 1988 (aujourd'hui le3e de France derrièreLa Défense etLyon Part-Dieu), l'arrivée duTGV en 1993 et de l'Eurostar en 1994 plaçant Lille au cœur des grandes capitales européennes, le développement de sonaéroport international, des événements annuels de renom comme laBraderie de Lille qui a lieu début septembre (deux à trois millions de visiteurs), le développement d'unpôle étudiant et universitaire (aujourd'hui, avec plus de 110 000 étudiants, le3e de France derrière Paris et Lyon), le classementVille d'art et d'histoire en 2004 et les manifestations deLille 2004 (capitale européenne de la culture) et deLille 3000 constituent les principaux symboles de ce renouveau.

Géographie

[modifier |modifier le code]

Situation

[modifier |modifier le code]

Lille est située dans le nord de la France, au centre du département duNord, à une vingtaine de kilomètres ducentre de gravité du département[1].

Lille est située à une quinzaine de kilomètres de lafrontière entre la France et la Belgique et se trouve également toute proche de la frontière administrative etlinguistique qui sépare larégion flamande de larégion wallonne. Ainsi, par exemple, leposte-frontière deMenin, situé à 17 km au nord de Lille est flamand etnéerlandophone, tandis que celui deMouscron situé à 15 km au nord-est est wallon et francophone.

Lille s'est établie dans la vallée de laDeûle dontplusieurs bras, aujourd'hui recouverts ou comblés, parcouraient la ville. Naviguée depuis l'époque gallo-romaine, larivière, aménagée récemment encanal à grand gabarit, traverse la ville du sud-ouest au nord pour rejoindre laLys.

Dès le milieu duIVe siècle, au déclin de l'empire romain d'Occident, despeuples Germains se sont installés au nord de la routeBoulogne-sur-Mer-Cologne : lafrontière linguistique passait alors au sud de Lille comme le signale latoponymie enhem deWazemmes,Esquermes,Hellemmesetc.[2]. Pourtant, Lille et ses environs appartiennent à la région historique de laFlandre romane, c'est-à-dire aux anciens territoires ducomté de Flandre ne faisant pas partie de l'aire linguistique duflamand occidental, contrairement àDunkerque ouBailleul. AuXIe siècle, lors de la naissance de Lille, la frontière linguistique passait déjà à l'ouest de la ville[3]. Ainsi, à l'opposé d'une idée assez répandue, Lille n'a jamais été une ville de languenéerlandaise, mais dedialectesromans.

Lille est à la croisée de grands itinéraireseuropéens, routiers, mais aussi ferroviaires ou maritimes, Est/Ouest entre l'Allemagne, leLuxembourg, laBelgique et leRoyaume-Uni, Nord/Sud entre lesPays-Bas, laBelgique, laFrance et l'Espagne.

À vol d'oiseau, Lille se situe à 93 km de Calais, 100 km deBruxelles, 205 km deParis, 230 km d'Amsterdam, 242 km du centre deLondres, 405 km deFrancfort, 408 km deStrasbourg et 796 km deToulouse.

Par la route, Lille est distante de 36,8 km deLens, de 51,4 km deValenciennes, de 80 km deDunkerque, de 90 km d'Ostende, de 117 km d'Amiens, de 129 km d'Abbeville, et deBruxelles, de 125 km d'Anvers, de 225 km deLondres (+ 55 km enshuttle), de 230 km deParis, de 300 km d'Amsterdam et deCologne, de 305 km deLuxembourg, et de 345 km deBonn.

Communes limitrophes

[modifier |modifier le code]
Lille est située au centre de laMétropole européenne de Lille. Toutes les communes limitrophes en font partie. Il n'y a aucune rupture du tissu urbain entre Lille et ces communes, sauf à l'ouest entre la commune associée deLomme et les communes limitrophes d'Ennetières-en-Weppes,Capinghem,Prémesques,Pérenchies etLompret qui restent assez largement rurales.


Carte
Le territoire de la commune et ses communes limitrophes[Note 1].

Relief et géologie

[modifier |modifier le code]
Topographie de la ville de Lille.

La ville de Lille est située à environ20 mètres d'altitude[4] dans un élargissement de la vallée de laDeûle. À cet endroit, les derniers affleurementscrayeux (Sénonien etTuronien) de larégion naturelle duMélantois plongent à l’ouest sous lesWeppes, et, au nord, sous leBarœul, deux régions de reliefs modérés développés dans le sablelandénien et l’argile yprésienne[Note 2]. En raison du dôme du Mélantois (anticlinal E-W entre le bassin tertiaires des Flandres au Nord et d'Orchies au Sud) qui subit une érosion plus importante, cette assise crayeuse se présente à faible profondeur sous un revêtement quaternaire[Note 3]. La couverture sédimentaire récente (pléistocène) est omniprésente, sous forme delœss sur les versants ou d’alluvions limono-argileux en fond de vallées[5].

Hydrographie

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Deûle à Lille etCanaux de la ville de Lille.
Réseau hydrographique de Lille.

Le nom de la villeIlla mentionné dans la Charte de dotation de la collégiale Saint-Pierre de 1066,Insula en 1060, puis en françaisLile en 1224 etLisle en 1259, ferait référence à une île fluviale primitive sans certitude sur sa localisation[6],[Note 4].

LaDeûle est une rivière au débit faible perdue dans une large vallée. Très fortementanthropisée dès leMoyen Âge, les multiples états de ses canalisations et aménagements, dans un contexte de relief très peu marqué, rendent difficile la perception de son tracé originel.

La ville se serait développée initialement sur un point de rupture de charge de laDeûle, nécessitant le déchargement desbateaux jusqu'à une section plus navigable de la rivière. Avant le creusement ducanal de l'Esplanade en 1751, les marchandises transitaient par voie de terre entre le port de la « Haute Deûle » (quai du Wault) et celui de la Basse Deûle (emplacement de l'avenue du Peuple Belge)[7].

La ville ancienne était traversée par de nombreuxcanaux, pour certains issus du cours originel des petites rivières qui convergeaient vers laDeûle (les nombreux bras duFourchon ou Arbonnoise, leBucquet, ses affluents laRiviérette, leruisseau de Fives, pour d'autres issus des fossés des enceintes successives ou creusés pour des besoins spécifiques. Soumis à un fort envasement et considérés comme des agents infectieux, la plupart ont été asséchés et comblés, transformés enégouts ou recouverts au cours de la deuxième moitié duXIXe siècle. Le dernier canal important, le canal de la Basse-Deûle, où était établi l'un des deux ports historiques de la ville, a été comblé au début des années 1930 pour devenir l'avenue du Peuple-Belge[8].

En 2009, trois bras anciens de laDeûle subsistent en partie :

  • le bras de Canteleu ou de la « Haute Deûle » dans le quartier desBois-Blancs, tronçon de l'ancien canal àgabarit Freycinet subsistant après la construction du port de Lille ;
  • le bras de la Barre et de la « Moyenne Deûle » qui passe à proximité duquai du Wault puis entre lacitadelle et leVieux-Lille ;
  • le bras de la « Basse Deûle » qui émerge à l'extrémité nord de l'avenue du Peuple-Belge et se jette dans la canal à grand gabarit actuel au pont Sainte Hélène à La Madeleine. Dans le cadre du plan bleu métropolitain, ce bras pourrait être prolongé jusqu'à l'ancienhospice général de Lille ou jusqu'à laplace Louise-Bettignies d'après une proposition plus ambitieuse[9].

L'eau a disparu du centre historique mais le bras de Canteleu, le canal de la Moyenne Deûle, le port de Lille et la liaison à grand gabarit qui passe entre la Citadelle et la ville deLambersart forment, à l'ouest de la ville, un grand 8 entourant deux îles, le quartier des Bois-Blancs et la Citadelle.

Climat

[modifier |modifier le code]

Pour des articles plus généraux, voirClimat des Hauts-de-France etClimat du Nord-Pas-de-Calais.

Plusieurs études ont été menées afin de caractériser les types climatiques auxquels est exposé le territoire national. Les zonages obtenus diffèrent selon les méthodes utilisées, la nature et le nombre des paramètres pris en compte, le maillage territorial des données et la période de référence. En 2010, le climat de la commune était ainsi de typeclimat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude duCentre national de la recherche scientifique (CNRS) s'appuyant sur une méthode combinant données climatiques et facteurs de milieu (topographie, occupation des sols, etc.) et des données couvrant lapériode 1971-2000[10]. En 2020, le climat prédominant est classé Cfb, selon laclassification de Köppen-Geiger, pour la période 1988-2017, à savoir un climat tempéré à été frais sans saison sèche[11]. Par ailleursMétéo-France publie en 2020 une nouvelle typologie desclimats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à unclimat océanique[12] et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[13]. Elle est en outre dans lazone H1a au titre de laréglementation environnementale 2020 des constructions neuves[14],[15].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de10,6 °C, avec uneamplitude thermique annuelle de14,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 687 mm, avec11,9 jours de précipitations en janvier et8,9 jours en juillet[10]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur lastation météorologique deMétéo-France la plus proche, sur la commune deLesquin à6 km àvol d'oiseau[16], est de11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 740,0 mm[17],[18]. La température maximale relevée sur cette station est de41,5 °C, atteinte le ; la température minimale est de−19,5 °C, atteinte le[Note 5].

Statistiques 1991-2020 et records station LILLE-LESQUIN (59)- alt : 47 m, lat : 50°34'12"N, lon : 3°05'51"E
Records établis sur la période du
1er décembre 1944 au
Moisjan.fév.marsavrilmaijuinjui.aoûtsep.oct.nov.déc.année
Température minimale moyenne (°C)1,71,93,85,99,312,114,21411,48,44,92,37,5
Température moyenne (°C)4,14,77,510,513,816,718,918,815,811,97,64,711,3
Température maximale moyenne (°C)6,67,511,21518,421,323,723,720,215,410,3715
Record de froid (°C)
date du record
−19,5
14.01.1982
−17,8
21.02.1956
−10,5
13.03.13
−4,7
09.04.1968
−2,3
03.05.1967
0
02.06.1962
3,4
05.07.1964
3,9
31.08.1956
1,2
23.09.1979
−4,4
28.10.1950
−7,8
24.11.1998
−17,3
29.12.1964
−19,5
1982
Record de chaleur (°C)
date du record
15,2
18.01.07
19
24.02.21
24,8
31.03.21
27,9
15.04.07
31,7
27.05.05
34,8
28.06.1947
41,5
25.07.19
37,1
08.08.20
35,1
15.09.20
27,8
01.10.11
20,3
06.11.18
16,1
31.12.22
41,5
2019
Ensoleillement (h)62,273,6127,3175,9195,7201,5209,7196,8155,3115,361,752,51 627,4
Précipitations (mm)58,250,852,145,361,663,767,871,356,864,17573,3740
Record de pluie en 24 h (mm)
date du record
24,6
23.01.1990
21,8
12.02.1996
39,1
05.03.12
28,7
03.04.1953
45,4
30.05.16
48,6
22.06.1951
59,4
03.07.05
62,8
19.08.05
50,7
15.09.1970
55,7
10.10.13
32,9
09.11.1966
34,8
26.12.1999
62,8
2005
Source :« Fiche 59343001 »[PDF], surobject.files.data.gouv.fr/meteofrance/data, édité le : 06/10/2025 dans l'état de la base(consulté le)
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
6,6
1,7
58,2
 
 
 
7,5
1,9
50,8
 
 
 
11,2
3,8
52,1
 
 
 
15
5,9
45,3
 
 
 
18,4
9,3
61,6
 
 
 
21,3
12,1
63,7
 
 
 
23,7
14,2
67,8
 
 
 
23,7
14
71,3
 
 
 
20,2
11,4
56,8
 
 
 
15,4
8,4
64,1
 
 
 
10,3
4,9
75
 
 
 
7
2,3
73,3
Moyennes :• Temp.maxi etmini°C• Précipitationmm

Urbanisme

[modifier |modifier le code]

Typologie

[modifier |modifier le code]

Au, Lille est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[19].

Elle appartient à l'unité urbaine de Lille (partie française)[Note 6], une agglomération internationale regroupant60 communes, dont elle estville-centre[Note 7],[20],[21].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lille (partie française), dont elle est la commune-centre[Note 8],[21]. Cette aire, qui regroupe 201 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[22],[23].

Occupation des sols

[modifier |modifier le code]
Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d'occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (97,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (92,9 %).

La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (64,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (26,5 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (6,5 %),terres arables (1,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,7 %), zones agricoles hétérogènes (0,6 %)[24].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[25].

Morphologie urbaine

[modifier |modifier le code]
La rue Faidherbe de Lille à la Belle Époque.

Trois dimensions principales ont contribué, souvent conjointement, à façonner le tissu urbain de la ville actuelle :

  • les extensions successives de la place forte, depuis les origines de la cité jusqu'au lendemain de la Première Guerre mondiale, lorsque les fortifications ont été déclassées ;
  • les destructions survenues lors des principaux conflits qu’elle a connu au cours de son histoire ;
  • les restructurations volontaires de l'espace urbain, à l'initiative des entrepreneurs lors de son industrialisation ou des pouvoirs publics dans le cadre de sa modernisation.
Article détaillé :Développement urbain de Lille.

Extensions de la place forte

[modifier |modifier le code]
L'enceinte duSecond Empire et les enceintes précédentes depuis leXIIIe siècle.

L'enceinte fortifiée de Lille a connu sept extensions successives qui ont fait passer l'espace intra-muros de dix à1 000 hectares sur une période de 800 ans[26].

Les trois principales surviennent : auXIIIe siècle, lors de l'annexion desparoisses Saint-Maurice etSaint-Sauveur ; en 1670, lors de la construction de la citadelle et du renforcement du système de défense de la ville parVauban, lequel s’est accompagné de l’annexion des faubourgs de Saint-André et de la Madeleine ; en 1858, à la suite de l'annexion deWazemmes,Moulins,Esquermes,Fives et dufaubourg Saint-Maurice, au terme de laquelle les trois premières communes se trouvent largement inscrites dans le nouveau périmètre fortifié.

La première extension définit un périmètre d'urbanisation dense d’origine moyenâgeuse sous influence flamande ; la seconde une adjonction d’époque classique française et une infrastructure militaire particulièrement prégnante ; la troisième l'inscription d'une véritable ville nouvelle, déjà marquée par l'industrialisation naissante, et une emprise de plus en plus considérable des fortifications.

Déclassées en 1919, ces fortifications et les terrains militaires qui les entouraient ont offert une réserve foncière à l'implantation d’infrastructures modernes depuis l'entre-deux guerres jusqu'aux années 1990 (nouvelle faculté de Droit,cité administrative,logements sociaux, voies rapides, espaces verts, cité hospitalière,Lille Grand Palais etEuralille, etc.)[27].

Cette césure entre la partie intra-muros de l'ancienne ville et les quartiers hors les murs reste par conséquent aujourd'hui encore très sensible.

Destructions militaires

[modifier |modifier le code]
Bombardements de Lille (Nord) par les Autrichiens, 29 septembre 1792.

Régulièrement endommagée par les nombreux sièges qu'elle a subis, Lille est toujours reconstruite.

Les destructions les plus massives sont aussi les plus récentes. D'abord au cours de laRévolution française et dusiège de la ville de 1792. À la destruction de plusieurs couvents vendus commebiens nationaux, s'ajoutent les dégâts du siège autrichien au cours duquel un grand nombre d'édifices publics ou religieux, parmi lesquels l'église Saint-Étienne et 2 000 maisons sont endommagés tandis que 500 sont complètement détruites, en particulier dans le quartier populaire de Saint-Sauveur[28].

LaPremière Guerre mondiale, dont la ville sort exsangue après quatre années d'occupation, laisse à son tour des traces indélébiles[29]. Les bombardements de 1914, l'explosion de 1916, les réquisitions et la destruction des infrastructures par l'occupant laissent une ville en ruine et les baraquements dans les zones sinistrées ne disparaîtront que lentement entre 1924 et 1930[30].

LaSeconde Guerre mondiale se révèle moins dramatique sur le plan des infrastructures industrielles, mais les dommages sont néanmoins considérables : 1 675 immeubles et édifices publics ont été totalement détruits, 1 709 gravement endommagés, 2 208 plus ou moins touchés[31].

Architecture et urbanisme

[modifier |modifier le code]

L'administration municipale, leMagistrat, qui fixe des règles de construction est un acteur majeur de l'urbanisme depuis leXIIIe siècle. Une loi de 1287 qui limite le droit de chaque contribuable à une bâtir une seule demeure est à l'origine de la maison de ville. Ces premiers règlements et la surveillance des constructions par la municipalité sont à l'origine de la forme d'urbanisme d'une ville dense de maisons jointives alignées le long des rues sur des parcelles étroites. Les maisons de bois à pignon sur rue de cette époque ont cependant disparu[32].

À quelques exception près datant de la fin duXVIe siècle, les plus anciennes maisons subsistant dans le Centre et dans le Vieux Lille, lesmaisons à arcures, ont été édifiées pour l'essentiel au début duXVIIe siècle à la suite d'une ordonnance du 14 février 1566 qui impose la construction en maçonnerie et des toitures au faîtage parallèle à la rue (et non plus perpendiculaire)[32].

Les constructions inspirées de l'architecture de la Renaissance flamande datent de la deuxième moitié duXVIIe siècle (période précédant et succédant à l'intégration de la ville au royaume de France en 1667), laVieille Bourse, lerang de Beauregard et les maisons à travées dont beaucoup subsistent dans les rues aux alentours de la Grand-Place et dans le Vieux Lille. Ces immeubles étaient construits d'après un plan imposé par le Magistrat, laissant au propriétaire et aux artisans une liberté d'ornementation[33].

Peu après laconquête de Lille parLouis XIV,Vauban étend en 1670 l'enceinte vers le Nord et la nouvelleCitadelle, englobant le faubourg Saint-Pierre et également des espaces non construits. Un nouveau quartier, le « quartier royal », se construit à cet emplacement à partir de la finXVIIe siècle et au cours duXVIIIe siècle, avec des hôtels particuliers semblables à ceux des quartiers aristocratiques de Paris, des maisons de premier, second et troisième rang à un étage[34]. À la même époque, des maisons plus modestes destyle classique lillois assez sobre, encore présentes principalementplace aux Oignons et dans les rues avoisinantes, succèdent à l'architecture à arcures.

Une nouvelle vague, déterminante, couvre la seconde moitié duXIXe siècle après l'annexion des communes limitrophes. À la limite sud et ouest de la ville ancienne, de nouvelles avenues larges et rectilignes prennent la place des fortifications démantelées (en particulier, l’actuel boulevard de la Liberté avec laPlace de la République en son centre). La ville nouvelle est par ailleurs structurée par un quadrilatère formé par la rue Nationale, le boulevard Montebello et le boulevard Victor-Hugo autour desquels se bâtissent des immeubles bourgeois. C'est l'époque de la construction de grands édifices publics (Préfecture,Palais des Beaux-Arts) et des quartiers universitaires, catholique dans le quartier Vauban, laïc dans le quartier Saint-Michel. C'est aussi l'époque du percement de l'actuelle rue Faidherbe, qui relie la gare à laGrand Place, puis de l'actuelleavenue de la République, qui relie Lille àRoubaix etTourcoing, prolongée par leboulevard Carnot jusqu'à la Grand Place, et qui entraîneront d'importantes destructions de la ville ancienne[35]. C'est enfin l'époque où la plupart des nombreux canaux à ciel ouvert disparaissent et où se met en place un système de voirie. En revanche, dans les quartiers qui échappent à ces opérations urbanistiques d’envergure, c'est le développement anarchique de l'habitat ouvrier qui se déploie à proximité d'usines qui ne cessent de grandir. LeXXe siècle, enfin préoccupé de salubrité publique, devra, pour faire face au problème récurrent du logement exacerbé par les destructions des deux guerres, composer avec cet état de fait, souvent en procédant à des destructions massives avant que ne s'impose l'idée de préservation du patrimoine[36]. Ce sera le cas pour l'ancienquartier Saint-Sauveur, déjà partiellement démoli lors de l'édification dunouvel hôtel de ville dans les années 1920, et complètement rasé dans les années 1960 pour faire place à de nouvelles voies et à des ensembles immobiliers modernes.

Article détaillé :Architecture à Lille.

Quartiers

[modifier |modifier le code]
Les quartiers de Lille et les grands axes de la trame urbaine.

Contrairement à la plupart des villes médiévales, Lille ne s'est donc pas développée de manière circulaire autour d'un hyper-centre, mais par la construction de quartiers entiers et en absorbant des villes avoisinantes. C'est pourquoi elle se présente plutôt comme une mosaïque de quartiers, avec chacun une physionomie et un dynamisme propre.

Vient d'abord le cœur historique qui constitue aujourd'hui une partie des quartiers duVieux-Lille et deLille-Centre. Ces deux quartiers couvrent toutefois également des extensions de la ville desXVIIe siècle auXIXe siècle. Viennent ensuite les quartiers issus des annexions duXIXe siècle, les quartiers desBois-Blancs, deVauban Esquermes, deWazemmes, deLille-Moulins, duFaubourg de Béthune, deLille-Sud, deSaint-Maurice Pellevoisin et deFives. Viennent enfin lescommunes associées auXXe siècle,Hellemmes à l'est etLomme à l'ouest.

Les quartiers défavorisés correspondent plus particulièrement à un croissant s’étendant au sud de la ville et, ponctuellement, à l'est et à l'ouest[37]. Les quartiers deMoulins,Faubourg de Béthune etLille-Sud sont classészones franches urbaines et hébergent environ 15 % de la population de la ville[38]. À l'exception deMoulins, ces quartiers peinent à se développer malgré les efforts de la municipalité.

Les quartiers duVieux-Lille, deWazemmes et deSaint-Maurice Pellevoisin connaissent une évolution particulièrement dynamique. Les raisons de ces évolutions sont variées. On peut citer principalement la beauté et la richesse historique pour leVieux-Lille, la vivacité de la vie associative et artistique pourWazemmes et la proximité de nouvelles infrastructures commerciales et de transports (Euralille,Gare de Lille-Europe) pourSaint-Maurice Pellevoisin.

Article détaillé :Quartiers de Lille.

Conurbation

[modifier |modifier le code]

Tout au long de son histoire, Lille s'est trouvée enfermée dans ses fortifications. Des communes puissantes se sont alors développées dans les environs de la place forte, en particulier au cours de larévolution industrielle : si, entre 1861 et 1931, Lille enregistre une croissance de 50 % de sa population, c'est un doublement que connaît sa banlieue[39] tandis que les populations deRoubaix etTourcoing se trouvent multipliées par 2,5.

En 2009, selon l'Atlas transfrontalier de l'Insee[40], l'ensemble formé par l'agglomération transfrontalière lilloise comprend environ un million d'habitants côtéfrançais et 1,2 million d'habitants si l'on intègre le semis de villes frontalières côtébelge telles queMouscron,Comines-Warneton,Wervik, etc. LaMétropole Européenne de Lille, agglomération multipolaire dont fait partie Lille est ainsi la quatrièmeagglomération française (par sa population) derrière celles deParis,Lyon etMarseille.

Cette agglomération appartient également à une vasteconurbation qui s'étend enBelgique avec, notamment, les villes deCourtrai,Tournai,Roulers,Mouscron,Ypres etMenin, totalisant plus de 1,9 million d'habitants[41]. Elle a donné naissance, en janvier 2008, au premiergroupement européen de coopération territoriale (GECT), l'Eurométropole Lille Kortrijk Tournai[42].

Ressources en matériaux de construction

[modifier |modifier le code]

L'argile yprésienne de la région a alimenté de nombreusesbriqueteries qui ont fourni la ville, jusque dans la seconde partie duXXe siècle. Lacraie, appelée localementpierre deLezennes, a été largement exploitée pour la construction, encarrières souterraines (à la périphérie de Lille, principalement àLoos-lez-Lille et àEmmerin, au sud, et àLezennes, au sud-est)[5]. Ces anciennes carrières sont matérialisées dans les champs par des ouvertures clôturées (lestêtes decatiches), effondrement ou fontis mettant en relation les réseaux souterrains avec la surface. Lacraie est une pierre à grain fin facile à tailler, traditionnellement utilisée en mélange avec labrique. Facile à sculpter, elle a permis la construction de maisons baroques et classiques très décorées, typiques du Vieux-Lille. Elle était aussi destinée à la fabrication dechaux. Mais la craie est une roche fragile face à l'érosion. Elle a donc souvent été remplacée par ducalcaire lutétien importé de l'Oise pour la construction des monuments à partir duXIXe siècle. Legrès de Flandre, gris clair, très dur et étanche, issus duDouaisis et duBéthunois, est la pierre traditionnelle des rez-de-chaussée lillois appelés « gresseries ». Lapierre bleue importée de Belgique (deTournai puis deSoignies) est aussi beaucoup utilisée, dès leMoyen Âge mais surtout auxXIXe et XXe siècles, principalement pour les soubassements et les seuils des bâtiments.

Habitat et logement

[modifier |modifier le code]

En 2021, le nombre total delogements dans la commune était de 143 551, alors qu'il était de 135 811 en 2016 et de 126 235 en 2011[I 1].

Parmi ces logements, 87,8 % étaient desrésidences principales, 3,6 % des résidences secondaires et 8,6 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 20,1 % d'entre eux desmaisons individuelles et pour 78,9 % desappartements[I 2].

Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Lille en 2021 en comparaison avec celle du Nord et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion derésidences secondaires et logements occasionnels (3,6 %) supérieure à celle du département (1,8 %) mais inférieure à celle de la France entière (9,7 %).

Le logement à Lille en 2021.
TypologieLille[I 2]Nord[I 3]France entière[I 4]
Résidences principales (en %)87,890,982,2
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %)3,61,89,7
Logements vacants (en %)8,67,48,1

La commune respecte les obligations qui lui sont faites par l'article 55 de laloi SRU de disposer d'au moins 25 % de son parc de résidences principales constituées delogements sociaux[43]

Projets d'aménagements

[modifier |modifier le code]
Travaux d'extension d'Euralille à Chaude Rivière en 2009.
Une partie de la friche de l'ancienne gare Saint-Sauveur.

Lille est actuellement concernée par quatre grands projets d'aménagement :

  • leGrand Projet Urbain (GPU)[44]. Il porte principalement sur l'aménagement de l'habitat social et de l'habitat ancien des quartiers deLille-Sud et de laPorte de Valenciennes àMoulins. Il comprend notamment la construction de 3 400 logements neufs et la reconstruction ou la réhabilitation d'une douzaine d'équipements collectifs. Lancé en 2006, il devrait être achevé en 2015 ;
  • l'aménagement desRives de la HauteDeûle, entreLomme et le quartier desBois-Blancs. Il couvre une superficie de cent hectares et est organisé autour de l'aménagement d’un centre d'activités consacré auxNTIC, qui accueille le pôle d'excellenceEuraTechnologies, et de la création d'un parc urbain[45]. Il a été initié en 2004 par la création de laZAC des Rives de la HauteDeûle ;
  • l'extension d'Euralille, depuis le nord de la gareLille-Europe jusqu'à la gare de fret Saint-Sauveur[46] et laporte de Valenciennes. Le programme porte notamment sur l'extension duGrand Palais tandis que la réalisation d'Euralille 2, qui accueille en particulier le nouvel Hôtel de Région et environ 800 logements (quartier du Bois habité), s'est achevée en 2010 ;
  • le réaménagement dusite de lacitadelle[47], plus grand espace vert de la ville, d'une superficie d'environ100 hectares. Engagés en 2010, les travaux ont commencé par la déconstruction dustade Grimonprez-Jooris. Ils devraient se poursuivre sur plusieurs années[48].

Un cinquième projet engagé dès 1994 se poursuit par ailleurs. Il s'agit du parcEurasanté, destiné à accueillir des entreprises dans la filière de la biologie, des biotechnologies et de la santé. Le périmètre actuel du parc est de130 hectares qui devraient être portés à170 hectares d'ici à 2020. Le programme à l'horizon 2015 devrait comprendre 300 000 à 345 000 m2, de bureaux et laboratoires, mais aussi un centre de service, une résidence hôtelière et des logements[49].

Parmi les grands projets qui restent encore largement à définir, on peut citer :

  • la reconversion de l'emprise de l'anciennegare Saint-Sauveur dans le centre (environ20 hectares)[50] pour lequel s'est constituée une forte contestation au projet d'aménagement[51] ;
  • la reconversion des friches deFives Cail Babcock àFives (une vingtaine d'hectares également)[52].

Enfin, des études concernant la remise en eau de certains des anciens canaux ont été réalisées. Il s'agit principalement de la remise en eau de la basse Deûle dans le Vieux-Lille, actuellement avenue du Peuple-Belge. Le projet a toutefois été reporté[53].

Voies de communication et transports

[modifier |modifier le code]
Piste cyclable avenue de la République qui relie Lille à Roubaix et Tourcoing.

Lille dispose d'une situation géographique privilégiée. Depuis une trentaine d'années, un important réseau de transports s'est développé qui en fait aujourd'hui un carrefoureuropéen, particulièrement au niveau routier et ferroviaire et, dans une moindre mesure,portuaire etaéroportuaire.

En effet, Lille dispose de quatre gares ferroviaires en activité :

Structure des voies autoroutières autour de Lille.

Au niveau urbain, Lille dispose d'uneceinture périphérique et d'un réseau relativement dense de voies rapides reliant la majorité des communes de l'agglomération.

Les transports en commun (métro,bus ettramway du Grand Boulevard) exploités parIlévia sous l'autorité de laMétropole européenne de Lille sont bien développés mais, comme dans la plupart desmétropoles, ont l'inconvénient d'être principalement en « étoile », polarisés autour de Lille.

Pour ce qui concerne la ville de Lille proprement dite (horsHellemmes etLomme), la dernière enquête de 2006 sur les déplacements fait apparaître une mobilité par habitant plutôt élevée (3,99) par rapport à la moyenne de laMétropole. Le premier mode de déplacement est lamarche à pied qui représente 47 % des déplacements. Le second reste l'automobile avec 33 % des déplacements. Mais les Lillois se déplacent relativement moins en voiture et de moins en moins (-18 % de déplacements par personne en tant que conducteur entre 1998 et 2006). De fait, 41 % des Lillois appartiennent à un ménage qui ne possède pas de voiture. En revanche, ils se déplacent plus en transports collectifs urbains (17 % des déplacements) et à vélo (2 % des déplacements), ces deux modes de transport marquant par ailleurs une nette progression depuis la dernière enquête (+ 46 % pour les transports collectifs et + 39 % pour le vélo)[54].

Depuis le début des années 2000, un effort relativement important de promotion des déplacements à vélo a été entrepris. Le réseau despistes cyclables totalise ainsi un peu plus de 450 km à l'échelle de la métropole et un maillage complet est prévu à l'horizon 2012[55]. Depuis le, Lille est doté d'un système devélos en libre service, leV'Lille, qui propose 2 000 vélos en libre service répartis sur 220 stations sur laMétropole Européenne de Lille, dont 150 situées à Lille[56]. Le service offre également 3 000 vélos en location longue durée.

Ces dernières années, Lille s'est ouvert à de nouvelles formes de mobilités ainsi qu'en attestent les projets Happymoov[57] et EcoTa.co[58].

Au, vingt-quatre stationsCitiz sont en place dans la commune, pour effectuer de l'autopartage.

Lille est le troisième port fluvialfrançais après ceux deParis etStrasbourg[59].

Articles détaillés :Transport à Lille,Ilévia etTramway du Grand Boulevard.

Toponymie

[modifier |modifier le code]
Le site originel de Lilleétabli dans la vallée de la Deûle. L'étymologie du toponyme urbain fait référence à l'insularité d'un lieu marqué par la présence de marécages et de cette vallée.

Le nom de la localité est successivement attesté sous les formes latinisées[in castellana] Ylensi en 967[60] ;[apud] Insulam en 1063[60],[61] ;Islae[61] et[in loco progenitoribus] Illa [nominoto] en 1066[62] ;Insula en 1070, 1076, 1081[61], 1104 ;Isla en 1096[61] ;[castro] Insulano en 1177 et enfin françaisesLile en 1224[61] ;Lysle en 1259[63].

Il s'agit d'une formation toponymique médiévale basée sur l'appellatif romanisle[61],[63]. En français, le termeisle « île » est attesté dès leXIIe siècle et est issu du gallo-romanISULA, issu lui-même du latini[n]sula « île, îlot de maisons »[64]. Les formes de 1224 et 1259 montrent un ajout précoce de l'article définila et sonagglutination[61].

Raymond Schmittlein avait vu dansLille, en partant de la forme néerlandaiseRijsel, un nom de personne germanique telRizili, pris absolument[60]. Il suggère par là que les attestations latines nombreuses et régulières qui impliquent toutes le motisle >île sont le produit d'une réinterprétation postérieure ou une mauvaise traduction.Albert Dauzat qui cite uniquement cette hypothèse ne se prononce pas sur la question[60], signe de sa perplexité. En revanche,Maurits Gysseling considère que la formeRijsel résulte également d'une agglutination dans l'expressionter (te + der) « la » +ijsel (comprendre forme germanisée du mot latini[n]sula ou romanisle), devenu ensuiteRijsel par aphérèse du premier élémentte-[61].

Remarque : le mot latininsula pouvait également avoir le sens d'« îlot de maisons », sens relevé en moyen français dans une traduction de Suétone en 1520[64]. On note aussi un motislel vers 1155, terme ayant le sens d'îlot et vraisemblablement celui d'« ensemble de maisons ».

Histoire

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Histoire de Lille.

Origines

[modifier |modifier le code]
Au pieddu beffroi, Lydéric avec sonépervier sur l'épaule (symbole de son titre de grand forestier des Flandres), et Phinaert,géant vaincu à l'endroit où sera plus tard élevé lepont de Phin.

Selon une légende élaborée entre lesXIe etXVIe siècle dans le contexte de crises successorales à des fins la légitimation de la continuité successorale desComtes de Flandre, Lille aurait été fondée en 640 parLydéric[65],[66].Le site actuel de la ville recèle des traces d’occupation antérieure (préhistoire, époquegallo-romaine,mérovingienne,carolingienne) mais les vestiges retrouvés ne disent rien de l'urbanisation à ces époques, même s'il semble probable qu'unhameau existait au moins à l'époqueromaine en territoire Ménapiens. Il porta peut-être le nom deTreola (Treille enlatin), domaineviticole mentionné à l'époquecarolingienne et vocable sous lequel laVierge est honorée à Lille. Des traces d’un premier port seraient par ailleurs probables dès le milieu duVIIIe siècle. Située à la rencontre des bras de la Deûle, duBecquerel et duBucquet, où celle-ci connait une légère rupture de pente, la ville aurait alors été constituée autour d'uncastrum (site de la Treille), d’un premier port, et du forum[67]. Les conditions de la naissance de la ville restent toutefois un sujet controversé, créationex nihilo deBaudouinV de Flandre pour certains, lente évolution d'un domaine rural de l'époque carolingienne pour d'autres[68].

Moyen Âge

[modifier |modifier le code]

Périodes du comté de Flandres

[modifier |modifier le code]
Levœu du faisan duduc de Bourgogne.Philippe le Bon à Lille en 1454.

Lecomté de Flandre, dont Lille devient l'une des capitales avecGand,Bruges etSaint-Omer, est constitué progressivement à partir de 866 parBaudouinIer de Flandre.

En 1066, lorsque lecomteBaudouinV de Flandre établit la grandecharte de dotation de lacollégialeSaint-Pierre, Lille est déjà une ville avec sesremparts, accolée à sonchâteau-fort, lechâteau de la Motte-Madame, et qui commence à se développer autour du faubourg marchand de laparoisseSaint-Étienne, situé au sud ducastrum. À l'est, levillage de Fins possède, lui aussi, uneéglise, l'église Saint-Maurice. Il est intégré à Lille au cours du siècle suivant[69].

La ville se développe grâce à son emplacement privilégié de traversée de laDeûle, aublé qu’on récoltait alentour en abondance et à ses relations avec les autres villes du prospèreComté de Flandre. Une foire au drap est ainsi fondée auXIIe siècle.

En 1127 et 1128, Lille connaît ses premierssièges par lesarmées duRoi de France,LouisVI de France, lors des affrontements entreGuillaume Cliton, fils duduc de Normandie, etThierry d'Alsace, comte d'Alsace, pour la succession ducomté de Flandre.

En juin 1213, c'estPhilippe Auguste qui fait le siège de Lille et remporte la ville en trois jours. Elle est reprise parFerrand de Portugal en septembre de la même année, puis parPhilippe Auguste qui incendie la ville, avant de remporter, l'année suivante, labataille de Bouvines.

À partir de 1214,Jeanne de Constantinople,comtesse de Flandre etde Hainaut, s'emploie à reconstruire la ville et sesfortifications. Elle fonde notamment l'hôpital Saint-Sauveur et l'hospice Comtesse.

Périodes bourguignonnes

[modifier |modifier le code]

Lille est réunie une première fois audomaine royal en 1304. Entre 1297 et 1304, Lille a connu trois sièges, par les armées dePhilippe le Bel d'abord, lors des affrontements qui l'opposent àGuy de Dampierre, parJeanIer de Namur ensuite, lors des évènements qui font suite auxmatines de Bruges et à labataille de Courtrai (1302), puis de nouveau parPhilippe le Bel après labataille de Mons-en-Pévèle.

En 1369, Lille est cédée par leroiCharlesV de France, avecDouai etOrchies, àPhilippeII de Bourgogne lorsqu'il épouse la fille deLouisII de Flandre,MargueriteIII de Flandre. S'ouvre alors une période de prospérité au cours de laquelle Lille devient une des trois capitales des possessions duduc de Bourgogne, avecDijon etBruxelles. Elle devient aussi un pôle administratif de premier plan et accueille laChambre des comptes de l'État bourguignon en 1385. Le premier chapitre de l'ordre de la toison d'or est constitué à Lille en 1431.

En 1477, à la mort deCharles le Téméraire,Marie de Bourgogne épouseMaximilienIer du Saint-Empire et apporte la ville auxHabsbourg. Lille rejoint ainsi leSaint-Empire romain germanique et partage le destin desPays-Bas pendant plus de 150 ans.

Temps modernes

[modifier |modifier le code]

Les dix-sept provinces

[modifier |modifier le code]

Pierre Preud'homme, seigneur de Coisne, mayeur de Lille, reçoit deCharles Quint unelettre patente d'anoblissement pour lui et sa descendance mâle et femelle. Cette lettre patente a été rédigée par l'Empereur en son Conseil en juillet 1530.

En 1549,Charles Quint promulgue laPragmatique Sanction qui confère une large autonomie auxDix-Sept Provinces desPays-Bas dont fait partie lecomté de Flandre. Elles deviennent pleinementespagnoles en 1556, lorsque Charles Quint transmet lacouronne d'Espagne àPhilippeII d'Espagne.

AuXVIe siècle, Lille est touchée par lesguerres de religion. Dès 1533, deuxprotestants sont brûlés sur lagrand-place et trois autres décapités. Une première vague de répression survient en 1555, puis laguerre desHurlus à partir de 1560 ; ils tentent de prendre Lille en 1580 et 1582.

Les dix-provinces

[modifier |modifier le code]

En 1581, lessept provinces à majoritéprotestantes, situées au nord desPays-Bas, fontsécession et constituent lesProvinces-Unies par l'Acte de La Haye. Lesdix provincescatholiques, ouPays-Bas du Sud, dont Lille est l'une des capitales, restent sous le règne de la couronne d'Espagne.

En dépit d'une prospérité retrouvée, la première moitié duXVIIe siècle est marquée par le retour de lapeste, à plusieurs reprises entre 1603 et 1636, et des crises de subsistance, puis par le retour de la guerre. La ville s'agrandit par deux extensions successives de l'enceinte, en 1603 au sud-ouest englobant le faubourg du Molinel, en 1617 au nord-est englobant le faubourg des Reignaux et l'emplacement de l'ancienchâteau de Courtrai détruit en 1599.

En 1635, laguerre franco-espagnole éclate et les faubourgs de Lille sont ravagés par l'arméefrançaise en 1645. Elle s'achève en 1659 par letraité des Pyrénées qui donne l'Artois à laFrance tandis que Lille reste à l'Espagne.

La conquête française et l'Ancien régime (1668-1789)

[modifier |modifier le code]
Le siège de Lille en 1667, d'Adam François van der Meulen, Collection de peintures de l'État de Bavière.

Le roiPhilippeIV d'Espagne meurt en 1665 etLouisXIV réclame laFlandre au nom de son épouse, l'infanteMarie-Thérèse d'Autriche. En 1667, en huit jours (19-), Lille est prise par les arméesfrançaises menées parSébastien Le Prestre de Vauban, simultanément avecDouai[70]. Son rattachement auRoyaume de France est officialisé le, par letraité d’Aix-la-Chapelle. La même année,Vauban, nommégouverneur, améliore et étend les fortifications de la ville englobant de nouveaux quartiers créés au nord-ouest par une nouvelle extension de l'enceinte jusqu'à laCitadelle[71]. En 1672,Charles de Batz de Castelmore d'Artagnan est brièvement gouverneur de la ville.

En 1708, la citadelle capitule devantJohn Churchill Duc de Marlborough au terme de plus de trois mois de combats lors de laguerre de Succession d'Espagne, après labataille d'Audenarde et la défaite française deWattignies. La ville reste aux mains de la coalition européenne jusqu'auxtraités d'Utrecht de 1713 puis revient dans le royaume de France.

Révolution française et Empire

[modifier |modifier le code]
Un épisode dusiège de Lille de 1792 parLouis Joseph Watteau.

En 1789, Lille, restée profondémentcatholique, ne connaît pas de véritablerévolution populaire, bien que desémeutes éclatent comme ailleurs[72]. En 1790, a lieu l'installation de la première municipalité élue qui succède à l'administration municipale qui datait du Moyen Âge, le « Magistrat ».

En 1792, laRévolution française pousse lesAutrichiens, alors présents dans lesProvinces-Unies, àassiéger Lille le. La ville est sévèrement bombardée enseptembre de la même année par 30 000 boulets et 6 000 bombes incendiaires, mais la résistance des Lillois et la pression desarmées révolutionnaires menées par le maréchal de campRuault conduisentAlbert de Saxe-Teschen à lever lesiège le[73]. Le, est érigée laColonne de la Déesse commémorant cet événement.

Époque contemporaine

[modifier |modifier le code]

Révolution industrielle et expansion de la ville

[modifier |modifier le code]

Au début duXIXe siècle, la ville s’industrialise : leblocus continental stimule sonindustrie textile et la ville passe de 53 000 habitants en 1800 à 200 000 en 1891.

En 1832, lorsque la ville est touchée par une premièreépidémie decholéra, elle compte déjà près de 70 000 habitants. La moitié de la population appartient à laclasse ouvrière. Elle est essentiellement occupée dans le travail ducoton et dulin, pour moitié enusine et pour moitié à domicile (dentellières, brodeuses, tisserands, cardeurs, etc.). Il s'agit d'une population pauvre qui habite principalement les quartiers deSaint-Sauveur et deSaint-Maurice dans des conditions de logement épouvantables. Lechômage est élevé et environ 30 % de la population lilloise est considérée comme indigente et est aidée par le Bureau de Bienfaisance[74].

Communes avant l'agrandissement de Lille en 1858

En 1858, la ville, surpeuplée, s'étend. Elle absorbe les communes deWazemmes,Esquermes,Moulins etFives et un vaste programme de restructuration urbaine est entrepris afin de les intégrer et de faciliter les communications. Il se poursuit pendant près de cinquante ans[75].

Lille devient au même moment la plus grande bourse française en dehors de Paris, car elleaccueille les actions d'une dizaine de mines de charbon en très forte expansion.

En 1866, une épidémie de choléra démarre dans le nord de la France, depuis le port de Dunkerque. Elle durera de mai à novembre dans l'arrondissement, où elle entrainera le décès de 6 819 personnes[76].

Le, la chorale de la Lyre des Travailleurs, réunie dans le caféLa Liberté rue de la Vignette dans le quartier deLille-Saint-Sauveur, interprète pour la première fois le chantl'Internationale.

En 1896,Gustave Delory est le deuxièmemairesocialiste deFrance après celui de Roubaix en 1892. À cette époque, Lille compte une vingtaine defilatures occupant plus de 15 000 ouvriers, une activité de tissage plus modeste qui en occupe 5 000, une activité de confection qui en fait la première place deFrance. À côté de cette prééminence desindustries du textile et de l'habillement, lamétallurgie emploie également près de 15 000 ouvriers tandis que lachimie commence à se développer[77]. Mais les conditions de vie de la masse de la population restent terriblement dégradées : en 1900, Lille enregistre le plus fort taux de mortalité infantile en France, de l'ordre de 30 %[78].

Belle Époque, Première Guerre mondiale et Entre-deux-guerres

[modifier |modifier le code]

Avant et au début de l'arrivée des automobiles, les déplacements se faisaient en voitures tirées par des chevaux : au, 5 000 chevaux travaillent dans la ville et on y organise des courses defiacres[79]. Ceux-ci sont ensuite concurrencés par les « fiacres autos », ce qui amène en, une manifestation de cochers de fiacres. Néanmoins, à cette dernière date, la dernière diligence lilloise fait toujours le trajet Lille-Bondues-Linselles[80]

Le s'ouvre l'Exposition universelle de Lille, en réalité davantage une exposition internationale qu'uneexposition universelle proprement dite. Elle dure jusqu'au[81].

Le, le grand théâtre de Lille est détruit par un incendie[82].

L'application du décret du, prévoyant que soit établi un inventaire des biens des églises (Querelle des inventaires dans le cadre de laloi de séparation des Églises et de l'État) donne lieu à des affrontements à Lille : le, 1 500 personnes protestent devant l'église Sainte-Catherine, on relève un premier blessé devant Sainte-Marie-Madeleine, les 8 et, des portes d'église barricadées par les fidèles sont enfoncées[83].

Le, arrive à Lille la1re étape du4e Tour de France cycliste, qui connait déjà un grand succès populaire[83]. Le, est faite l'annonce du prochain éclairage à l'électricité des rues du centre-ville[84].

Le, un fait divers, la disparition d'un garçon de course de la Banque de France (Cornil Thain) provoque un début d'émeute à Lille, la foule des ouvriers soupçonne un bourgeois, marchand de meubles de la place Sébastopol, d'en être le responsable. Le cadavre de l'employé est finalement découvert au domicile d'un fils de bonne famille, fils d'un ingénieur de lacompagnie des mines d'Anzin, représentant de commerce en vins, cognacs et champagnes, en proie à des difficultés financières et en fuite. L'auteur du crime, marqué par sa violence (coups de marteau, puis coups de ciseaux), Antoine Favier est arrêté àNancy. Son procès a lieu en, de nouveau sous la pression de la foule. Antoine Favier est condamné à mort, le recours en cassation est rejeté, leprésident de la RépubliqueArmand Fallières refuse d'accorder la grâce. Le coupable est exécuté le. On a fait venir de Paris laguillotine, amenée par rail, puis disposée sur un fourgon bâché qui traverse la ville, de même que le bourreauAnatole Deibler. Il faut de nouveau boucler le quartier de la Monnaie où a lieu l'exécution, pourtant non publique, du fait de la foule menaçante et présente dès la veille de l'exécution. Vingt mille ouvriers et ouvrières vont suivre la dépouille de l'exécuté jusqu'aucimetière de l'est où une tombe provisoire a été creusée. Des gestes de haine sont commis jusque sur la tombe. L'affaire qui mobilisa la presse parisienne avait pour de nombreux commentateurs des allures delutte des classes opposant le bourgeois criminel au courageux ouvrier[85],[86],[87].

Larue Faidherbe dévastée, en 1915

Pendant laPremière Guerre mondiale, la ville est occupée par lesAllemands d’octobre 1914 à octobre 1918[88]. Durant cette période, elle est endeuillée et pour partie détruite par la violenteexplosion dudépôt de munition dit « des dix-huit ponts », dont le bruit est entendu jusqu'au milieu desPays-Bas. C'est à Lille que se met en place le principal réseau de renseignement à l'arrière des lignes allemandes. Créé fin 1914, il est dirigé parLouise de Bettignies. Unmonument lillois rend hommage auxfusillés de ce réseau de résistance. La5e armée britannique commandée par legénéral Birdwood libère la ville le.

Au sortir de l'occupation, la ville est ruinée, l'essentiel des équipements industriels ayant été pillés ou détruits, les infrastructures routières et ferroviaires très gravement endommagées. En dépit de l'ampleur des reconstructions nécessaires, la période de l'entre-deux-guerres reste marquée par l'incidence du développement dumachinisme sur l'emploi local et par une succession de crises conjoncturelles jusqu'au début desannées 1930, où la ville est durement touchée par laGrande Dépression : un tiers des Lillois est dans la misère en 1935[89].

Une note d'espoir et de progrès dans le contexte pas toujours évident de l'entre-deux-guerres intervient le : la station deradiodiffusion de Lille est inaugurée[90].

La Seconde Guerre mondiale

[modifier |modifier le code]
Carte du territoire de l'Administration militaire montrant le Nord et le Pas-de-Calais rattachés au gouvernorat militaire allemand.
Article détaillé :Lille pendant la Seconde Guerre mondiale.

La prise de lapoche de Lille le livre la ville auxAllemands. Elle est rattachée aucommandement allemand de Bruxelles et ne relève pas durégime de Vichy. Totalement coupée du reste de la France, la région constitue une « zone interdite ». Elle reste profondément marquée par l’occupation allemande de la Première Guerre mondiale et de petits groupes de résistance s'y constituent dès. Hélas, la ville dut subir les bombardements des forces alliées (surtout anglaises); en particulier le quartier de Fives, où se concentraient de nombreuses usines, faisant plusieurs centaines de victimes civiles.

Après de furieux combats entreAllemands en déroute etForces françaises de l'intérieur, Lille est libérée le, de nouveau par lesBritanniques.

Après laSeconde Guerre mondiale, la ville se reconstruit sur sesindustries traditionnelles (dont le textile) et doit affronter les crises industrielles à partir desannées 1970.Dans ces années de crise, lepatrimoine architectural est malmené. Il faut attendre lesannées 1990 pour que les Lillois prennent conscience de sa valeur et se remettent à le promouvoir.

Logo de la ville dans les années 1990.

Dans lesannées 1990, la ville se modernise (Euralille,LGV Nord, etc.) et joue de sa position géographique pour tenter de s'imposer comme plaque tournante du commerce entre leRoyaume-Uni, leBenelux et laFrance. La gare Lille-Europe a été inaugurée en 1994.

Politique et administration

[modifier |modifier le code]

Principal pôle de décision de larégion Hauts-de-France et dudépartement du Nord, Lille cumule également des fonctions correspondant à tous les niveaux d’organisation administrative duterritoire (Conseil régional,Conseil général,communauté urbaine, etc.).

Extension du territoire communal

[modifier |modifier le code]

Depuis le milieu des années 1960, les différents maires de Lille ont cherché la fusion volontaire et concertée des communes limitrophes. Il s’agit du projet du Grand-Lille, projet qui se base sur un constat simple, et qui est constamment repris parAugustin Laurent,Pierre Mauroy puisMartine Aubry : Lille, capitale desHauts-de-France, pèse moins de 200 000 habitants sur moins de2 500 hectares. Pour affirmer son rôle de premier plan, avoir la capacité de se développer et entraîner dans son sillage l’ensemble de lamétropole, Lille doit s’agrandir.

En 1966-1967, la proposition d’Augustin Laurent comprendRonchin,Lezennes,Hellemmes etLomme, mais tous les maires rejettent la proposition. En 1976,Pierre Mauroy propose une association-fusion à cinq communes voisines :Ronchin,Hellemmes,Lezennes,Mons-en-Barœul etVilleneuve-d'Ascq. SeuleHellemmes accepte et en avril 1977, le rapprochement est officialisé.Martine Aubry propose une association en 2000 à la ville deLomme, et le, leConseil d'État donne le feu vert à l'association. Lille dépasse enfin les 200 000 habitants sur près de3 500 hectares.

Depuis, l'agrandissement semble arrêté, l'absorption de nouvelles communes nécessitant désormais une ratification parréférendum des populations concernées. Lors du processus de fusion association par accord des deux maires de Lille et deLomme en 2000, les maires de douze communes alentour, pour dénoncer l'absence dedémocratie participative, ont effectué des référendums au sein de leurs communes sur une éventuelle fusion avec Lille. Le taux le plus élevé pour une fusion a été àLa Madeleine avec 16 % de votes favorables[91].

Autre sujet de controverse, les deux dernières fusions sont dénoncées comme étant en fait un acte demanipulation de la carte électorale destiné à maintenir la ville àgauche et éviter les risques de virement àdroite dus au relatif embourgeoisement de Lille au cours des dernières décennies.

Extension de l'influence de la ville

[modifier |modifier le code]

Dès 1905, quelques membres de la Chambre de commerce de Lille et un groupe d’ingénieurs des travaux publics lancent l’idée d’une fusion des villes de Lille,Roubaix etTourcoing. Mais c’est Lille qui est engoncée dans ses fortifications tandis que Roubaix et Tourcoing sont alors au sommet d’un développement industriel qui semble sans limites. Elles ne songent pas un instant à s’unir à leur voisine et rivale[39]. Il faudra ainsi attendre 1967 pour que le gouvernement décide seul, sans concertation des élus locaux, la création de lacommunauté urbaine Lille-Roubaix-Tourcoing[92]. Depuis lors, sous l'action d'Augustin Laurent (plusieurs foisministre) puis dePierre Mauroy dans ses différentes fonctions (sénateur duNord, président deLille Métropole Communauté urbaine, ancien Président duconseil régional du Nord-Pas-de-Calais et ancienPremier ministre), l’influence de Lille s'est considérablement accrue au sein de l'agglomération, puis dudépartement, de larégion et au-delà.

Accusée de lillo-centralisme par ses détracteurs, Lille est le siège de nombreuses institutions qui, pour certains, entretiennent une confusion entre l'influence de Lille et celle de lamétropole, confusion qui serait renforcée par la volonté de lamétropole de communiquer sous l'appellation deLille Métropole (ou même deLille tout court) concernant les projets auxquels elle apporte son soutien. On peut citer ainsi :

L'accueil au Musée LAM à Villeneuve d'Ascq.

Pour autant, formellement, Lille et laMétropole européenne de Lille ne peuvent être confondues, dans la mesure où, contrairement aux autresmétropoles, celle de Lille a pour spécificité que la ville-phare représente moins de 20 % de la population globale.

Rattachements administratifs et électoraux

[modifier |modifier le code]
Lille, Hôtel de la Préfecture du Nord.

Rattachements administratifs

[modifier |modifier le code]

Longtemps,Douai et Lille ont été rivales, pour la suprématie commerciale d'abord, puis administrative.

Désormais, la ville est lechef-lieu dudépartement du Nord et de sonarrondissement de Lille, et est le siège de la régionHauts-de-France après avoir été celle duNord-Pas-de-Calais ainsi que de laMétropole européenne de Lille. À ce titre, elle concentre la plupart des activités liées à la représentation de l’État au niveau régional et départemental.

La ville a été divisée de 1801 à 1889 en 5 cantons (Lille-Centre,Lille-Nord-Est,Lille-Ouest,Lille-Sud-Est etLille-Sud-Ouest. Un nouveau découpage intervient en 1889 et les cantons deLille-Nord,Lille-Est et deLille-Sud se rajoutent aux précédents[94]. Dans le cadre duredécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

La ville de Lille accueille untribunal judiciaire, untribunal de police, untribunal administratif, untribunal des affaires de Sécurité sociale, unTribunal de commerce et unConseil de Prud'hommes. C'est aussi le siège de laDirection interrégionale des services pénitentiaires et de laDirection départementale de la Protection judiciaire de la jeunesse.

Icône d'horloge obsolète.
Cette section doit êtreactualisée.(Dernière mise à jour : commentaire, DDE, DGCCRF n'existe plus sous ce nom…)
Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en.

Elle accueille également de nombreuses autres administrations, en particulier :

Rattachements électoraux

[modifier |modifier le code]

Pour lesélections départementales et depuis leredécoupage cantonal de 2014, le territoire de la ville est réparti sur six cantons :

Articles détaillés :Liste des cantons du Nord,Conseil départemental du Nord etListe des conseillers départementaux du Nord.

Pour l'élection des députés, elle est divisée entre :

Articles détaillés :Liste des circonscriptions législatives du Nord etListe des députés du Nord.

Intercommunalité

[modifier |modifier le code]
Les communes deMétropole européenne de Lille (MEL).

Lille était le siège de lacommunauté urbaine de Lille (CUDL), unétablissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé par décret en 1967 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par lecode général des collectivités territoriales.

Cette intercommunalité est renomméeLille Métropole Communauté urbaine (LMCU) en 1996, avant que laloi de modernisation de l'action publique territoriale et d'affirmation des métropoles ne la transforme enMétropole européenne de Lille sous le statut demétropole à compter du. Lille est le siège de la métropole.

Articles détaillés :Communauté urbaine etMétropole (intercommunalité française).

Tendances politiques et résultats

[modifier |modifier le code]

Politiquement, Lille est une ville degauche, les électeurs ayant majoritairement votésocialiste etcommuniste pour lesélections municipales depuis la fin duXIXe siècle, après l'élection en 1896 deGustave Delory, membre duParti ouvrier français. Les maires qui lui ont succédé se sont pour la plupart réclamés d'une sensibilité de gauche, dontRoger Salengro,Alexandre Marie Desrousseaux,Charles Saint-Venant et Denis Cordonnier, membres de laSection française de l'Internationale ouvrière (SFIO). La transition entre la SFIO et leParti socialiste se produit pendant lemandat du maireAugustin Laurent, auquel ont succédéPierre Mauroy, ancienpremier ministre, etMartine Aubry,ministre dugouvernement Jospin etPremière secrétaire du Parti socialiste.

À l’élection présidentielle française de 2012, le premier tour[95] a vu arriver en têteFrançois Hollande avec 32 564 voix (34,98 %), suivi deNicolas Sarkozy avec 18 951 voix (21,22 %),Jean-Luc Mélenchon avec 13 768 voix (15,42 %) etMarine Le Pen avec 11 968 voix (13,40 %). Au second tour[95], les électeurs ont voté à 62.43 % pourFrançois Hollande et à 37,57 % pourNicolas Sarkozy. Le taux de participation a été très élevé : 91 168 des 122 616 électeurs inscrits sur leslistes électorales lilloises, soit 74,35 %, ont participé aux votes, dont 4 288 (3,50 %) ont effectué unvote blanc ounul.

Lors du second tour desélections municipales de 2014 à Lille, la liste PS-PRG-MRC menée par la maire sortanteMartine Aubry obtient lamajorité absolue des suffrages exprimés, avec 29 125 voix (52,06 %, 47 conseillers municipaux élus dont 25 communautaires), devançant très largement les listes menées respectivement par[96] :

  • Jean-René Lecerf (UMP-UDI-MoDem, 16 626 voix, 29,72 %, 9 conseillers municipaux élus dont 5 communautaires) ;
  • Éric Dillies (FN, 10 198 voix, 18,23 %, 5 conseillers municipaux élus dont 3 communautaires).

Lors de ce scrutin, 51,36 % des électeurs se sont abstenus.

Articles connexes :Élections municipales de 2014 dans le Nord etÉlections municipales de 2014 à Lille.

Pour l'élection présidentielle de 2017, 27 001 (29,92 % des voix exprimés) lilloises ont voté pourJean-Luc Mélenchon au premier tour,Emmanuel Macron en deuxième place avec 22 574 (25,02 %), suivi deFrançois Fillon avec 13 004 (14,14 %), 12 481 (13,83 %) pourMarine Le Pen, 9 849 (10,91 %) pourBenoît Hamon, et 2 360 (2,62 %) pourNicolas Dupont-Aignan. Au second tour, Emmanuel Macron a reçu 61 152 votes (78,27 %) et Marine le Pen 16 981 (21,73 %). La participation électorale a atteint 74,54 % ou 92 011 votants des 123 435 inscrits pour le premier tour, incluant 1 233 votes blancs (1,34 % des votants) et 541 votes nuls (0,59 %); pour le second tour le taux de participation a été 69,76 % (86 108 votants) avec 5 679 votes blancs (6,60 % des votants) et 2 296 votes nuls (2,67 % des votants)[97].

Récapitulatif de résultats électoraux récents

[modifier |modifier le code]
Scrutin1er tour2d tour
1er%2e%3e%4e%1er%2e%3e%
Municipales 2014PS34,86UMP22,73FN17,15EELV11,08PS52,05UMP29,71FN18,22
Européennes 2014[98]FN18,87PS18,16EELV16,32UMP14,62Tour unique
Régionales 2015[99]PS34,32UCD22,08FN20,44EELV11,43UCD78,02FN21,98Pas de3e
Présidentielles 2017[100]LFI29,92EM25,02LR14,41FN13,83EM78,27FN21,73Pas de3e
Européennes 2019[101]LREM22,08EELV21,71RN13,85LFI10,27Tour unique
Municipales 2020PS29,80EELV24,53LREM17,53LFI8,84PS40,00EELV39,41LREM20,58
Régionales 2021[102]UGE48,33LR23,63LREM12,42RN10,92UGE52,41LR36,20RN11,39
Présidentielle 2022[103]LFI40,53LREM25,67RN11,77EELV7,04LREM76,56RN23,44Pas de3e
Européennes 2024LFI25,93PS17,52RN14,42RE12,49Tour unique

Lors du second tour desélections municipales de 2020 à Lille[104],[105], la liste UG (PS-PCF-PRG) menée par la maire sortanteMartine Aubry obtient la majorité des suffrages exprimés, avec 15 389 voix (40,00 %, 43 conseillers municipaux élus dont 24 métropolitains), devançant de227 voix celle (EÉLV-G·s-GE-DiEM25-Volt) menée par Stéphane Baly (15 162 voix, 39,41 %, douze conseillers municipaux élus dont 6 métropolitains). La troisième liste, UC (LREM-MoDem-UDI-MR), menée par Violette Spillebout — ancienne directrice de cabinet de Martine Aubry — a obtenu 7 919 voix (20,58 %, 6 conseillers municipaux élus dont 3 communautaires). Lors de ce scrutin marqué par lapandémie de Covid-19 en France, 68,27 % des électeurs se sont abstenus[106],[107].
Compte tenu de ce faible écart de voix, les deux responsables des listes perdantes ont contesté ces élections, mais leurs recours ont été rejetés par leTribunal administratif de Lille puis, en juillet 2021, par leConseil d'État[108].

Articles connexes :Élections municipales de 2020 dans le Nord etÉlections municipales de 2020 à Lille.

Lors du premier tour de l'élection présidentielle de 2022,Jean-Luc Mélenchon arrive largement en tête dans la ville (40,53 % des suffrages) devantEmmanuel Macron (25,67 %) etMarine Le Pen. Cela représente une forte progression du candidat deLa France insoumise avec plus de 10 points gagnés en 5 ans[109].

Administration municipale

[modifier |modifier le code]

Compte tenu du nombre d'habitants de la commune, son conseil municipal est constitué de 61 membres, y compris le maire et ses adjoints[110].

Liste des maires

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Liste des maires de Lille.
Liste des maires de Lille depuis laLibération de la France[111]
PériodeIdentitéÉtiquetteQualité
19441947Denis Cordonnier[112],[113]SFIOMédecin, directeur du service médico-social de l'Union départementale des syndicats ouvriers C.G.T. du Nord
Député du Nord (2e circ)(1945 → 1952),
Conseiller général de Lille-Est(1937 → 1940 et 1945 → 1952)
Nommé maire en 1944, élu en 1945.
19471955René Gaifie[114]RPFConseil municipal dissous en 1955
juin 1955janvier 1973Augustin Laurent[115],[116]SFIO
puisPS
Résistant
Ancien ministre(1944 → 1945 et 1946 → 1947)
député du Nord(1945 → 1951)
Président duconseil général du Nord(1945 → 1946, 1947 → 1955 et 1955 → 1967)
Démissionnaire
avril 1973mars 2001Pierre MauroyPSAncienPremier ministre(1981 → 1984)
Sénateur du Nord(1992 → 2011)
Président deLille Métropole Communauté urbaine(1989 → 2008)
Député du Nord (1re circ(1973 → 1983 et 1986 → 1993))
mars 2001[117],[118]mars 2025[119]Martine Aubry[120],[121]PSAdministratrice civile au ministère du Travail et des Affaires sociales
Présidente deLille Métropole Communauté urbaine(2008 → 2014)
Vice-présidente de l'Eurométropole Lille-Kortrijk-Tournai
Ancienne ministre(1991 → 1993 et 1997 → 2000)
Anciennepremière secrétaire du Parti socialiste français(2008 → 2012)
Démissionnaire
mars 2025[122],[123]en cours
(au 21 mars 2023)
Arnaud DeslandesPSCollaborateur d'élu

Sécurité

[modifier |modifier le code]

L'effectif total de policiers de la circonscription de police de Lille (qui excède la seule commune de Lille puisqu'elle couvre une population de plus de 550 000 habitants) s'établissait en 2008 à 1 381 (ADS compris)[124].On compte en 2016, 102 agents de la police municipale pour la seule ville de Lille et 445 pour toute la métropole[125].

En 2009, le taux de criminalité de la circonscription de Lille a été de 106,45 actes pour mille habitants[126], en deuxième position des douze villes françaises de plus de 250 000 habitants, aprèsNice (109,12) et devantMarseille (105,64), au même niveau queParis (107,25), mais beaucoup plus élevé que celui d'autres villes de l'agglomération commeRoubaix (83,62) ouTourcoing (68,14). Comme pour toutes les grandes villes françaises, ce taux est sensiblement plus élevé que la moyenne nationale (57,51) et que la moyenne de la région d'appartenance (61,53).

En 2008, le nombre de faits élucidés par policier s'élevait à 11,1, pour une moyenne nationale de 10,6[124].

En 2020, 1 099 vols ou agressions ont été recensés dans les transports publics[127].

En 2022, Lille est placé96e ville la plus sûre de France aux côtés deDunkerque,Saint-Amand-les-Eaux etValenciennes selon une étudeL'Express[128].

Distinctions et labels

[modifier |modifier le code]

En 2007, 2010 puis en 2014, la ville de Lille a été récompensée par lelabel « Ville Internet @@@@ »[129].

En 2012, la ville de Lille a été désignée "Capitale Française de la Biodiversité". Depuis 2010, ce concours valorise et diffuse les meilleures actions réalisées par les communes et les intercommunalités françaises en faveur de la biodiversité[130].

Dans le cadre de l'édition 2021 du concours "Capitale Française de la Biodiversité", la ville de Lille se voit attribuer la distinction "Meilleure grande ville pour la biodiversité"[131].

Politique de développement durable

[modifier |modifier le code]
Icône d'horloge obsolète.
Cette section doit êtreactualisée.(Dernière mise à jour : 2012)
Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en.

La préoccupation environnementale existe dès lesannées 1860, poussée par le mouvementhygiéniste, la ville tente notamment de déployer une politique d'espaces verts. À cette époque, un plan d'embellissement global de la ville est en particulier élaboré par le paysagisteJean-Pierre Barillet-Deschamps. Mais sa réalisation aurait supposé la mise en cause d'une partie des fortifications qui suscite l'opposition des militaires et il ne sera que très partiellement mis en œuvre[132]. De même, la loi de 1919 sur l'aménagement et l'embellissement des villes restera largement lettre morte à Lille faute de moyens[133]. Plus généralement, le développement anarchique de l'industrie et les contraintes économiques et sociales qui en résultent resteront longtemps des freins à la réalisation d'actions d'ampleur. C'est pourquoi, en dépit des besoins manifestes, l'investissement de Lille dans une véritable politique dedéveloppement durable n'est pas si ancien. Il s'est traduit en particulier par l'adhésion de la ville à laCharte d'Aalborg en novembre 1995, par l'adoption d'unPlan d'action pour le développement durable (PADD) enmars 1999, puis par lasignature d'unAgenda 21 enjuin 2000[134]. Ce dernier a été renouvelé en 2010 et a obtenu la reconnaissanceAgenda 21 local France en 2011 au titre de laStratégie nationale de développement durable[135].

Lille a accueilli par ailleurs pour la période 2007 à 2010 leForum mondial de l’économie responsable organisé par le Réseau Alliances en partenariat avec des institutions publiques et privées, dont la ville de Lille etLille Métropole.

Depuis 1982, Lille dispose d'unréseau de chaleur, Resonor, fournissant 230 000 MWh de chaleur par an avec un mix comprenant environ 55 % de gaz, 20 % de cogénération et 20 % de charbon et 5 % d'achat. Restant donc très polluant, ce réseau de chaleur se modernise peu à peu et vise la suppression du charbon à terme. À ce jour, le réseau de chaleur Résonor ne comporte aucune chaleur renouvelable. Le raccordement du réseau futur à l'incinérateur d'Halluin à l'horizon 2020[136] doit permettre de conforter le réseau existant et d'envisager la fermeture de la centrale charbon, sans pour autant rendre le réseau plus vertueux en termes d’énergie renouvelable.

Depuis, Lille est l'une des quelques villes de France qui proposent des cartes (16 cartes consultables en ligne) de lapollution de l'air, par type depolluant, pour la veille et jusqu'au surlendemain y compris[137].

Avec à peine plus de 10 m2 d'espaces verts par habitant[138], Lille est une ville extrêmement minérale et soumise à de forts effets d'îlots de chaleur. Le défi de la création d'espace vert se trouve confronté au défi de la densification. L'urbanisation de la friche Saint-Sauveur a d'ailleurs été vivement critiquée par les mouvements écologistes regrettant une occasion manquée de création d'un deuxième poumon vert lillois après le bois de Boulogne[139].

Jumelages

[modifier |modifier le code]

Lille s'est engagée très tôt dans des jumelages : un an après la signature duTraité de Rome en 1957, la ville décide de mettre en place un partenariat avec une ville de chacun des cinq autres pays signataires du Traité.

Au, Lille estjumelée avec[140] :

et a signé des contrats de partenariats avec[140] :

Équipements et services publics

[modifier |modifier le code]

Enseignement

[modifier |modifier le code]

Établissements éducatifs

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Liste des établissements scolaires de Lille.
Le campus de l'EDHEC.

Les établissements éducatifs de la commune relèvent de l'académie de Lille[141] qui évolue sous la supervision de l'Inspection académique du Nord.

En 2010, la commune compte 50 écoles maternelles, 51 écoles élémentaires, 21 collèges, 16 lycées généraux, neuf lycées professionnels et unEREA. L'enseignement privé sous contrat y tient une part importante puisqu'il concerne neuf collèges, neuf lycées généraux et trois lycées professionnels.

Huit lycées comprennent des classes préparatoires aux grandes écoles, soit cinq lycées publics : Louis Pasteur etFaidherbe (filières scientifique, économique, littéraire et commerciale), Gaston Berger (filière économique, scientifique et technologique),César-Baggio (filières scientifique et réservée aux techniciens supérieurs), Montebello (filière scientifique) et quatre lycées privés : Saint Pierre (filière scientifique), Ozanam (filière scientifique), Saint Paul (filière scientifique et économique), Notre Dame de la Paix (filière littéraire et commerciale)[142].

Lille possède une université publique : l'Université de Lille. Son siège est situé dans le quartier deLille-Centre et celle-ci se compose de nombreux campus répartis dans toute lamétropole. Avec près de 70 000 étudiants (contribuant ainsi à faire de Lille le troisième pôle étudiant de France), il s'agit de la plus grande université de France et plus largement du monde francophone; c'est également une université pluridisciplinaire avec 6 domaines de formation : Art, Lettres, Langues / Droit, Économie, Gestion / Santé / Sciences Humaines et Sociales / Sport / Sciences et Technologies. En plus de ses nombreuxUFR, Facultés et Départements, elle rassemble plusieurs instituts dont 3Instituts universitaires de technologie et unInstitut d'administration des entreprises; mais également une école d'ingénieurs (Polytech' Lille) ainsi qu'une école d'informatique (SUPINFO) et de nombreux laboratoires et centres de recherche.

Centre d'enseignement et de rechercheArts et Métiers ParisTech.

Les locaux de plusieurs établissements d'enseignement supérieur sont également situés dans la commune.

On y trouve des grandes écoles d'ingénieurs publiques, lesArts et Métiers ParisTech, l'École centrale de Lille, l'École nationale supérieure de chimie de Lille, l'Iinstitut Mines Telecom Lille-Douai (fusion de l'École nationale supérieure des mines de Douai et deTelecom Lille), et des écoles privées,ESME-Sudria,Institut catholique d'arts et métiers,Institut Supérieur d'Agriculture, École desHautes études d'ingénieur,Institut supérieur de l'électronique et du numérique. Des écoles de commerce sont également présentes,SKEMA Business School,EDHEC,École supérieure de journalisme de Lille,Institut d'économie scientifique et de gestion - School of Management. On trouve aussi à Lille une université privée, l'université catholique de Lille. Lille dispose également d'un des dixInstituts d'études politiques de France grâce à la présence de l'école deSciences Po Lille.

Nombre de ces établissements sont rassemblés au sein de laCommunauté d'universités et établissements Lille Nord de France, associée notamment à l'Institut Pasteur de Lille, auCentre hospitalier régional universitaire de Lille (avec ses nombreux instituts de formation et ses laboratoires de recherche), auCNRS, à l'INSERM et à l'INRIA. LaCOMUE comprend également uncollège doctoral européen qui regroupe les six écoles doctorales de la région et rassemble 3 000 doctorants.

Lille abrite également un des cinqInstituts régionaux d'administration (IRA) de France pour la formation des futurs cadres administratifs

Vie étudiante

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Études supérieures à Lille.
L'institut catholique de Lille.

AuXVIe siècle, c'estDouai qui accueille lesfacultés nordistes[143]. À cette époque et jusqu'auXVIIIe siècle, Lille ne possède ni université, ni académie, mais seulement quelques collèges enseignant les humanités, successeurs desécolâtres de lacollégiale Saint-Pierre de Lille établis depuis leXIIIe siècle. Le premier collège municipal, tenu par les Jésuites, est créé en 1529.

Au cours duXVIIIe siècle, un enseignement artistique commence à se développer : une école publique de dessin s'ouvre en 1753, une école d'architecture en 1758 et un cours de mathématiques en 1763. Ces trois institutions fusionnent en 1766 pour donner naissance aux Écoles académiques de Lille[144]. De même, des sociétés savantes se créent : d'abord une société littéraire, Le Brunin, fondée notamment parCharles-Joseph Panckoucke, libraire et éditeur de revue ; puis, en 1785, le Collège des Philalèthes[145], fondé par Liborio Valentino, apothicaire à Lille. Issu d'une loge maçonnique, ce collège qui enseigne les sciences et techniques est actif jusqu'à la Révolution française. Il est suivi en 1796 par l'ouverture d'uneÉcole centrale[146],rue des Arts, dont les enseignements sont assurés au travers de chaires municipales. L'enseignement scientifique est soutenu par lasociété des sciences, de l'agriculture et des arts de Lille à partir de 1802.

Mais ce n'est qu'au cours duXIXe siècle que la vocation académique de Lille s'affirme. Une école de médecine est mise en place en 1805 ; des cours municipaux de sciences sont établis en 1817 parCharles Delezenne etFrédéric Kuhlmann ; lafaculté des sciences de Lille est fondée en 1854,rue des Arts ; une école publique d'ingénieurs est créée en 1854rue du Lombard par la municipalité de Lille et devient en 1860 l'École impériale des arts industriels et des mines[147].

Dès la création de la faculté des sciences, de nombreux bâtiments sont construits pour accueillir les étudiants entre le boulevard Jean-Baptiste-Lebas et larue Jeanne-d'Arc, dans le quartier Saint-Michel. C'est là que s'établissent aussi, en 1872, l’École des arts industriels et des mines rebaptisée sous le nom d'Institut industriel du Nord, devenu depuis l’École centrale de Lille, et, en 1874, lafaculté de médecine et de pharmacie de Lille.

C'est à la même époque, en 1875, que sont créées les facultés catholiques (droit, lettres et sciences) qui se fédèrent en 1877 sous le terme d'institut catholique de Lille[148], lequel s'installe au cœur du quartierVauban Esquermes. Toujours présent dans ses locaux historiques, il comprend aujourd'hui six facultés :lettres etsciences humaines,droit,sciences ettechnologies,médecine,théologie,sciences économiques etgestion, et une vingtaine d'écoles et instituts qui composent la Fédération universitaire et polytechnique de Lille (FUPL, connue sous le nom d'Université catholique de Lille)[149].

Ancien bâtiment de l'Université de Lille : faculté des lettres construite en 1895, vue de larue Jean-Bart. Aujourd'hui rénovée et devenue locaux deSciences Po Lille.

En 1887, au terme de nombreuses péripéties[150], les facultés douaisiennes de lettres et de droit sont transférées à Lille, mettant un point final à trente ans de rivalités entre les deux villes[151]. Toutes les facultés publiques sont ainsi regroupées à Lille et sont unifiées pour devenir l’université de Lille. Elle est suivie par l’École supérieure de commerce de Lille, fondée en 1892 ; l’École nationale supérieure de chimie de Lille, créée en 1894 en tant qu'Institut de chimie de Lille ; l'Institut Pasteur de Lille, établi en 1898 ; l’antenne lilloise de l’École nationale supérieure d'arts et métiers, créée en 1900[152].

Comme dans le reste du pays, les évènements de entrainent à Lille un déménagement vers des campus modernes en périphérie, de l'École centrale de Lille en 1968, puis de l'École nationale supérieure de chimie de Lille et de l'université entre 1970 et 1974. L’État crée alors à partir de l'université trois entités publiques axées chacune autour d’un campus spécifique :LilleI àVilleneuve-d'Ascq,LilleII à Lille etRonchin etLilleIII également àVilleneuve-d'Ascq.

Cependant, au cours des années 1990, un retour partiel dans Lille s'amorce : l'institut d'administration des entreprises dépendant deLilleI s'implante dans le quartier duVieux-Lille et, en 1991,Sciences Po Lille s'installe dans le quartier deMoulins où il est rejoint par la faculté de Droit à partir de 1995. Des années plus tard Sciences Po Lille déménage de nouveau vers le centre dans des anciens locaux de l'université, rénovés.

En 2006, l'agglomération de Lille était, aprèsParis etLyon, le troisième pôle éducatif de France avec plus de 115 000 élèves, étudiants et stagiaires de plus de 15 ans[153].

Le, les 3 universités publiques fusionnent et forment à nouveau l'Université de Lille.

Santé

[modifier |modifier le code]

La tradition hospitalière lilloise remonte aux origines de la cité, qui se confondent pratiquement avec la fondation des premiers hospices[154]. Aujourd'hui, LeCentre hospitalier régional universitaire de Lille est le plus important établissement hospitalo-universitaire d'Europe. Chaque année, il assure plus de 1 000 000 de consultations et près de 100 000 hospitalisations[155]. Premier employeur de la région avec, en 2022, 16 000 professionnels de la santé, il couvre 12 hôpitaux spécialisés[156]. Il est inscrit dans un campus hospitalo-universitaire, constitué notamment des facultés de médecine, de chirurgie dentaire et de pharmacie de l'Université de Lille, et dans le parcEurasanté, qui compte une centaine d'entreprises des secteurs de la biologie et de la santé. Certifié de niveau 1 par laHaute Autorité de Santé, le CHU forme par ailleurs un millier d'élèves hospitaliers par an via ses nombreux instituts et concentre ses activités de recherche (en collaborant notamment avec l'Université de Lille, leCNRS ou l'INSERM) sur un certain nombre de thèmes d’excellence (plus particulièrement, le cancer, les maladies cardiovasculaires et métaboliques, les maladies neurologiques et mentales et les maladies inflammatoires et infectieuses).

Au côté de cet important dispositif public, Lille compte également une quinzaine d'établissements privés, dont les plus importants sont le Groupe Hospitalier de l'Institut catholique de Lille et les polycliniques de La Louvière et du Bois.

L'Institut Pasteur de Lille, fondation reconnue d’utilité publique depuis 1898, vouée à la lutte contre les maladies par la recherche, la prévention en santé et la formation, est également présent sur le territoire de la commune.

Justice, sécurité, secours et défense

[modifier |modifier le code]

Garnison

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Vie militaire de Lille.
Les quartiers de la caserne Négrier.

Rivale deDouai pour la suprématie commerciale, universitaire et administrative, deRoubaix etTourcoing pour la suprématie industrielle, deCambrai pour la suprématie religieuse, seule la vocation militaire de Lille n'a jamais été disputée. Lille a toujours été une ville de garnison, laquelle comptait 4 700 hommes au début duXXe siècle. Elle a abrité de nombreuses casernes dont plusieurs ont conservé leur fonction d'origine, comme lacaserne Négrier, lacaserne Kléber, lacaserne Saint-André (ancienne caserne Saint-Ruth) ou encore lacaserne Vandamme, qui accueille le Centre Interarmées de Reconversion de Lille[157]. Jusqu'en 1998, Lille disposait aussi d'unhôpital militaire, l'Hôpital militaire Scrive.

La garnison de Lille comprend notamment les unités suivantes : lecommandement de la force et des opérations terrestres (CFOT), lecorps de réaction rapide-France (CRR-Fr), lecommandement de l’appui et de la logistique de théâtre (CALT), le3e centre médical des armées (CMA) et legroupement de soutien de la base de défense de Lille (GSBdD), héritier du43e régiment d'infanterie.

Lille est également l'une des sept villes françaises possédant unGouverneur militaire.

La ville a reçu plusieurs distinctions :

Population et société

[modifier |modifier le code]

Démographie

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Démographie de Lille.

Évolution démographique

[modifier |modifier le code]

Lille est la principale ville d'une vasteconurbation transfrontalière qui constitue l'une des zones urbaines les plus peuplées deFrance et deBelgique avec environ 1 900 000 habitants. Mais, en tant que commune isolée, ce n'est que la dixième ville deFrance et une villeeuropéenne de taille moyenne.

La première expansion démographique remonte auxXIIe et XIIIe siècles, lorsque Lille se constitue en cité marchande : au tout début duXIVe siècle, sa population est déjà estimée à 25 000 à 30 000 habitants[68], si ce n'est 40 000[158] et se poursuit auxXVIIe et XVIIIe siècles avec 53 050 habitants recensés en 1686 et autour de 60 000 au cours duXVIIIe siècle[159]. Après un fléchissement dans les années précédant et suivant 1800, dû aux troubles de laRévolution et aux guerres de l'Empire, une seconde expansion vient avec larévolution industrielle dans le premier tiers duXIXe siècle à l'intérieur des remparts de Vauban, atteignant une densité extrême culminant au milieu de ce siècle puis dans les communes limitrophes de Wazemmes, Moulins, Esquermes et Fives. Au recensement de 1856, la population de Lille atteignait 78 641 habitants, celles de Wazemmes 21 179 habitants, de Moulins-Lille 7 418 habitants, d'Esquermes 3 371 habitants,de Fives 5 076 habitants soit total 37 044 habitants pour ces 4 communes. L'annexion de ces communes en 1858 explique la brusque augmentation de la population de Lille entre les recensements de 1856 et de 1861. Cette croissance se poursuit sur le territoire des communes absorbées[Note 9]. Au cours de laPremière Guerre mondiale, la population est amputée de 40 % et ramenée à 130 000 habitants[160]. Beaucoup de ceux qui sont partis ou ont été déportés (on estime à 9 500 le nombre des déportés de la seule rafle d'[161]) ne rentreront pas, et en particulier les 4 442 Lillois officiellement morts au combat. Ensuite, celuiAu cours de laSeconde Guerre mondiale, la population est encore ramenée à 168 000 habitants en 1941 du fait des morts, desprisonniers et déportés et des 20 000 évacués de 1940[162]. Là encore, beaucoup ne reviendront pas dans une ville dévastée, en proie à une sévère crise du logement. Lapériurbanisation, notamment avec la création de la ville nouvelle deVilleneuve-d’Ascq en 1970, contribue à diminuer la population communale à partir des années 1960. Ainsi, entre 1968 et 1990, Lille perd plus de 18 000 habitants en dépit de l’intégration d’Hellemmes (soit une baisse réelle de la population de la ville de l’ordre de 20 %). Et ce n’est que dans le courant desannées 1990 que Lille retrouve unecroissance significative, due notamment à l’afflux d’une population étudiante.

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[163],[Note 10].

En 2022, la commune comptait 238 695 habitants[Note 11], en évolution de +2,69 % par rapport à 2016 (Nord : +0,51 %,France horsMayotte : +2,11 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
179318001806182118311836184118461851
66 76154 75661 46764 29169 07372 00572 53775 43075 795
Évolution de la population  [ modifier ], suite (1)
185618611866187218761881188618911896
78 641131 727154 749158 117162 775178 144188 272201 211216 276
Évolution de la population  [ modifier ], suite (2)
190119061911192119261931193619461954
210 696205 602217 807200 952201 921201 568200 575188 871194 616
Évolution de la population  [ modifier ], suite (3)
196219681975198219901999200620112016
193 096190 546172 280168 424172 142184 657226 014227 533232 440
Évolution de la population  [ modifier ], suite (4)
20212022-------
236 710238 695-------
De 1962 à 1999 :population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes :population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[94] puisInsee à partir de 2006[164].)
Histogramme de l'évolution démographique
  • Depuis 1977, la population de la ville deHellemmes entre dans le total de la population.
  • Depuis 2000, la population de la ville deLomme est comptabilisée dans le total de la population.

Leurs populations s’élevaient, en 1999, à 18 371 pourHellemmes (population totale) et 27 940 pourLomme (population sans doubles comptes).

Pyramide des âges

[modifier |modifier le code]

La population de la commune est relativement jeune.En 2020, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 51,2 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (39,1 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 14,4 % la même année, alors qu'il est de 22,9 % au niveau départemental.

En 2020, la commune comptait 112 485 hommes pour 120 613 femmes, soit un taux de 51,87 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,79 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2020 en pourcentage[165]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,4 
90 ou +
3,2 
75-89 ans
60-74 ans
9,9 
14 
45-59 ans
13,5 
21,9 
30-44 ans
19,6 
35,3 
15-29 ans
36,3 
16,2 
0-14 ans
14,6 
Pyramide des âges du département duNord en 2021 en pourcentage[166]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,5 
90 ou +
1,4 
5,3 
75-89 ans
8,1 
14,8 
60-74 ans
16,2 
19,1 
45-59 ans
18,4 
19,5 
30-44 ans
18,7 
20,7 
15-29 ans
19,1 
20,2 
0-14 ans
18 

Immigration

[modifier |modifier le code]

Comme toutes les grandes villeseuropéennes, Lille a connu plusieurs vagues d'immigration. La première survient au milieu duXIXe siècle lorsque, après la crise de 1845 enFlandre belge, des milliers de familles franchissent la frontière pour chercher du travail dans les usines textiles du Nord de la France. Sans être aussi importante qu’àRoubaix ouTourcoing, la population étrangère, essentiellementbelge, représente ainsi jusqu’à 25 % de la population lilloise au cours de la seconde moitié duXIXe siècle[167]. Entre les deux guerres, desItaliens et déjà plusieurs milliers de travailleurs maghrébins contribuent au repeuplement. DesPolonais viennent aussi s'installer à Lille, mais moins massivement que dans le Bassin Minier du Nord.Après la Deuxième Guerre mondiale, la ville connaît de nouveau une forte immigration, en provenance du sud de l'Europe (principalement d'Italie et duPortugal) et surtout duMaghreb (essentiellement d'Algérie et duMaroc). L'immigration en provenance deTurquie, deChine ou d'Afrique noire est plus récente et de moindre ampleur. Au total, les principales vagues d'immigration sont relativement anciennes.

En 2020, les immigrés sont au nombre de 32 475 habitants[I 5], soit 13,75 % de la population totale et 27 638, soit 11,7 % de la population totale, sont de nationalité étrangère[I 6]. Parmi eux, les plus nombreux sont Marocains (7 463) et Algériens (7 387). Viennent ensuite 6 442 Africains (hors Maroc, Algérie et Tunisie), 5 465 d'Europe et 4 651 ressortissants d'autres pays du monde[I 7].

Répartition des ménages

[modifier |modifier le code]

En tant que métropole, Lille rassemble plus d'étudiants, de jeunes adultes que la moyenne du pays, les familles sont par conséquent sous-représentées. En 2020, la commune comptait 50 411 familles regroupant 147 447 personnes, pour 124 149ménages. 54,2 % des ménages étaient composés d'une seule personne[168].

Manifestations culturelles et festivités

[modifier |modifier le code]
La rue Faidherbe lors de la Braderie en 2005.
On peut danser letango dans laVieille Bourse les dimanches soir d'été.

Chaque année, le premier week-end de septembre, la ville organise la grandeBraderie de Lille,l'un des plus grands[réf. souhaitée] rassemblements de France et le plus grand marché aux puces d'Europe. Ses origines remontent auXIIe siècle et elle reçoit de nos jours environ deux millions de visiteurs chaque année[169].

La ville accueille par ailleurs régulièrement plusieurs festivals de cinéma, de musique et de photographie :

  • le Festival Lille Clef de Soleil, festival de musique classique, qui se tient chaque jeudi des mois de juillet et août depuis 2001 ;
  • leFestival du cinéma européen de Lille, qui se tient chaque année en mars ou avril ;
  • leFestival international du film indépendant de Lille, qui se déroule dans divers lieux de la métropole en juin et juillet ;
  • le Festival international du court métrage, se tient en septembre ;
  • laFête de l'Animation, qui propose chaque année depuis 2004 un regard sur le cinéma d'animation autour du monde ;
  • le festivalJazz en nord, qui se déroule dans toute l'agglomération lilloise d'octobre à fin mars ;
  • le festival internationalSéries Mania dédié aux séries télévisées, se déroule fin mars ;
  • le Festival CineComedies dédié à la comédie au cinéma, se déroule entre fin septembre et début octobre ;
  • le Mapping Festival, organisé par les rencontres audiovisuelles, a lieu fin mars ;
  • Le Jardin Électronique, la plus grande garden party des hauts de France qui se déroule depuis 2014 dans le jardin des plantes le deuxième week-end de septembre ;
  • Le Jardin d'Hiver, l'édition hivernale en intérieur du Jardin Électronique, qui se déroule dans la salle Le Grand Sud de Lille en février. La première édition avait accueilli plusieurs groupes et artistes internationaux dont :Cassius (groupe) etThomas Schumacher ;
  • leFestival Wazemmes l'Accordéon, qui se déroule entre mai et juin ;
  • les Paradis Artificiels, festival de musiques actuelles qui se tient en avril ;
  • le Lille Pianos Festival se tient au mois de juin ;
  • le Père-Noël est-il un rocker ?,festival musical et social se déroulant chaque année fin-novembre, début-décembre ;
  • lesTransphotographiques, festival organisé par laMaison de la Photographie en mai et juin.

Ainsi que des évènements à caractère plus local :

Lille 3000 (continuité capitale européenne de la culture 2004) organise tous les 3 ans environ, différents grands événements culturels qui durent plusieurs mois, sur un thème donné.

Cérémonie d’ouverture du100e congrès mondial d’espéranto, 2015

Lille Grand Palais accueille également de nombreux salons et expositions périodiques parmi lesquels, depuis 2008, la Foire Européenne de l’Art ContemporainArt Up! Le complexe a également accueilli le100e congrès mondial d’espéranto en 2015, auquel ont participé 2 698 personnes venues de 80 pays. Le thème était « Langues, arts et valeurs dans le dialogue interculturel ».

Sports et loisirs

[modifier |modifier le code]
Voir :Catégorie:Sport à Lille etSport à Lille.
Clubs professionnels ayant joué ou jouant à Lille
ÉquipeSportFondé enLigueStade
Sporting Club fivoisFootball1901Fusion avec l'Olympique lillois en 1944.Stade Virnot
Olympique lilloisOmnisports1902Fusion avec le Sporting Club de Fives en 1944Stade Henri-Jooris
LOSC LilleFootball1944Championnat de France de footballStade Pierre-Mauroy àVilleneuve-d'Ascq
Lille Université ClubOmnisports1921Nombreuses sections professionnellesSelon discipline
Lille Métropole Rugby ClubRugby à XV1996Dissout en 2016 à la suite de problèmes juridiques et financiersStadium Lille Métropole
Lille Métropole Hockey ClubHockey sur gazon1924Division élite de hockey sur gazonSelon discipline (out/in door)
ASPTT Lille MétropoleOmnisports1922Nombreuses sections professionnellesSelon discipline
Lille Métropole AthlétismeAthlétisme2006Fusion de l’ASPTT Lille et de l’US TourcoingStadium Lille Métropole àVilleneuve-d'Ascq
Lille Métropole Basket ClubsBasket-ball1994Pro B (basket-ball)Palais des sports Saint Sauveur
Départ de l'édition 2019 de laRoute du Louvre, rue Faidherbe.

La ville de Lille, comme de nombreuses villes françaises, connaît en raison de contraintes en termes d'emplacement disponible et de transport, de recours d'associationsNIMBY, et d'un transfert de compétences des infrastructures sportives des mairies vers la communauté urbaine, un départ des équipes vers les communes limitrophes :

À côté duLille Métropole rugby club, Lille compte de nombreux clubs amateur de haut niveau, avec notamment le Tennis Club Lillois, le LUC Badminton Lille Métropole, le Lille Métropole Natation, ou l'OSM Lomme Lille Métropole (handball).

Chaque année, lesemi-marathon de Lille fait l'ouverture de labraderie de Lille.Lemarathon de la Route du Louvre, qui relie Lille àLens, connaît aussi un grand succès depuis sa première édition en 2006. Il s'accompagne de randonnées familiales très fréquentées.

Le, Lille décide de faire partie des villes hôte pour héberger à moindres frais qu'àLondres les participants auxJeux olympiques d'été de 2012.

Vie associative

[modifier |modifier le code]
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète.Votre aide est la bienvenue !Comment faire ?

Cultes

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Liste des édifices religieux de Lille.

Lille est un haut lieu ducatholicisme depuis les origines de la ville. Tout au long de son histoire, elle en a connu les excès, comme à l'époque de laContre-Réforme, mais aussi les avancées avec, par exemple, lecatholicisme social d'unPhilibert Vrau. C'est également une terre d'immigration qui a amené avec elle un renouveau duprotestantisme à partir du début duXIXe siècle, une petite communautéjuive au cours de la seconde moitié duXIXe siècle et une importante communautémusulmane à partir du début duXXe siècle.

Lille dispose d'unemaison d'Église, l'Accueil Marthe et Marie[171] ;

Article détaillé :Liste des lieux de culte de Lille.

Catholique

[modifier |modifier le code]
L'autel et la statue de Notre-Dame de la Treille dans la sainte chapelle de lacathédrale.

Dès les origines, Lille connut une vie religieuse intense qui se traduisit notamment par la multiplication rapide desparoisses : en 1280, Lille en possédait déjà sept[172]. Elle se traduisit aussi par la fondation d'unbéguinage en 1240 et le développement des fondations religieuses, comme celle desdominicains, et hospitalières, dont la plus célèbre est l'Hospice Comtesse fondé en 1236. Bien qu'initialement un village à l'ouest de Lille,Esquermes, par son intégration à la ville en 1858, était le plus ancien lieu depèlerinage de Lille après l'apparition miraculeuse supposée d'une statue de la sainte Vierge en 1014; quelques décennies plus tard, en 1084, elle fut nommée sous le vocableNotre-Dame de Réconciliation[173]. De grandes cérémonies religieuses ponctuaient l'année liturgique, notamment autour du culte de Notre-Dame de la Treille, à laquelle une série de miracles fut attribuée à partir de 1254. En 1164,Thomas Becket trouva refuge temporaire dans la maison du sire de Tourcoing; lieu où est maintenant sise lachapelle des franciscaines, rue d'Angleterre.

Entre le milieu duXVIe siècle et le début duXVIIe siècle, Lille devint un bastion de laContre-Réforme[174]. Cette époque fut marquée par l'arrivée desjésuites, descapucins, desaugustins, desminimes, descarmes déchaussées, desbrigittines, descarmélites, desurbanistes, descélestines, desursulines, etc. qui partout bâtirent des couvents. En 1634, après quatre siècles de dévotion, laVierge Marie devint lasainte patronne de la ville sous le vocable deNotre-Dame-de-la-Treille. Elle est fêtée le dimanche après laSainte Trinité (fin mai-début juin).Saint Eubert, l'un des principaux évangélisateurs desnerviens et desménapiens dans la seconde moitié duIIIe siècle qui œuvra aux côtés de saintPiat de Seclin[175], est, quant à lui, patron secondaire de Lille. Fêté le1er février, ses reliques reposèrent pendant de longs siècles au sein d'unechâsse en lacollégiale Saint-Pierre jusqu'à saprofanation en 1791.

LaTerreur vint frapper Lille et sesecclésiastiques jusqu'à ce que leDirectoire de Lille eut émis, le, une circulaire rappelant la loi du (ou 11 prairial) qui « entendait assurer et faciliter de plus en plus le libre exercice du culte ». Après la Révolution française, Lille vit la naissance de deuxcongrégations locales. D'abord, lescisterciennes bernardines d'Esquermes[176] en 1807 (avec certes une pleine reconnaissance en 1827) puis lesFilles de l'Enfant-Jésus fondée en 1825, rue de Thionville, parNatalie Doignies qui finit par disposer de l'ancienne chapelle des Carmes déchaussés donnant sur laplace de Gand. 1833 marqua le retour officiel desjésuites, menés par le Père Vitse, lorsque leurRésidence (un ancien presbytère) fut établie rue du Rempart bien que ces derniers officiaient, depuis plusieurs années, en l'église Sainte-Catherine. Le père Vitse appuya aussi le retour de la dévotion à Notre-Dame de la Treille, en aidant à la restauration de l'archiconfrérie de la Treille et à la création desReligieuses de N.-D. de la Treille, établies rue d'Angleterre. Tout au long duXIXe siècle, le militantisme catholique lillois resta très vivace. Il fut notamment incarné par une bourgeoisie majoritairement monarchiste mais aussi par une partie du patronat animée d'une conception chrétienne ducorporatisme et qui fut à l'origine de nombreuses initiatives comme la création de l'Université catholique de Lille en 1875. Le tout premiercongrès eucharistique eut lieu, en cette ville, en 1881. Ce n'est que le que l'archidiocèse de Cambrai fut divisé en deux pour donner naissance audiocèse de Lille. Ce fut d'ailleurs dans les colonnes de laSemaine religieuse de Cambrai, en 1866, qu'était renseignée la vie catholique lilloise, avant d'être relatée dans laSemaine religieuse du diocèse de Lille à partir de 1914 et qui devint la revueÉglise de Lille en 1966.

Présents à Lille depuis 1224, lesdominicains y restent aujourd'hui bien implantés grâce à la quarantaine de religieux ducouvent Saint-Thomas-d’Aquin. Laspiritualité franciscaine est également, et depuis longtemps, ancrée à Lille. Le couvent des frèresfranciscains fut refondé dans les années 1920 avant d'être transféré, en 1968, rue Berthollet mais ce dernier ferme en 2018. Néanmoins, leTiers-Ordre, organisé enfraternités laïques franciscaines (près de quatre-vingts membres « gravitant » autour de Lille), reste assez présent[177]. Au cours des années 1970, lesSœurs Servantes du Sacré-Cœur quittent, par manque de vocations, leurs maisons de Fives et Esquermes alors que lesFilles de la Charité restent bien implantée au sein de leur couvent Sainte-Claire du quartierVauban. En 1986, Irène Devos,une sœur de l'Éducation Chrétienne créa laFraternité de Magdala de Wazemmes.

L'église du Cœur-Immaculé-de-Marie dans le quartier deLille-Sud, confiée auxSalésiens.

En 2008, Lille est élevée au rang d'archevêché métropolitain, siège de l'archevêque qui a autorité sur les diocèses d'Arras,Cambrai et Lille. En 2013 et au début du mois de, se tint à LilleEcclesia Campus, un rassemblement national de chrétiens étudiants; cet évènement fut ponctué de prières, de formations et de rencontres dans un cadre festif aux accents peut-être plusévangéliques que catholiques. En 2018, Mère Emmanuelle Duez-Luchez, supérieure générale de la congrégation des religieuses de l'Enfant-Jésus de Lille, cède le couvent de la place de Gand (contenant une chapelle, un EHPAD et la Cité de l'Évangile) au diocèse[178].

Si la pratique et de nombreuses branches régulières de l'Église lilloises sont en déclin, des communautés se sont développées ces quelques dernières années et montrent une certaine vivacité: que cela soit lacommunauté ukrainienne de l'éparchie Saint-Vladimir-le-Grand (à Notre-Dame-de-Réconciliation selon lerite byzantin) ou lestraditionalistes. Parmi ces derniers, lesprêtres de l'Institut du Christ Roi Souverain Prêtre officient désormais en plein centre de Lille en l'église Saint-Étienne; quant à laFraternité sacerdotale Saint-Pie-X, "en délicatesse" avec leVatican, ses fidèles locaux lui ont permis l'érection d'unechapelle au début desannées 2000. Outre les messes enfrançais et enlatin, il est aussi possible de se joindre à desmesses enarabe et ensyriaque, selon lerite maronite, mais àMarcq-en-Barœul, enbanlieue lilloise.

Protestant

[modifier |modifier le code]

Les premières traces de la confessionluthérienne apparaissent à Lille en 1526. Mais c'est surtout à partir du milieu duXVIe siècle que se développe un important mouvementcalviniste. Il sera patiemment éradiqué par la répression au cours des décennies qui suivent et, à la fin du siècle, il n'en reste pratiquement pas trace. Les survivants se trouvèrent rejetés dans la clandestinité même si l'étau se desserra progressivement, surtout à partir desannées 1770, et jusqu'à ce que l'édit de tolérance de 1787 ne soit promulgué parLouisXVI. Ce n'est ensuite qu'au début duXIXe siècle, en 1804, qu'un lieu de culte est concédé aux protestants qui ne constituent alors qu'une toute petite communauté, principalement étrangère. Elle va se renforcer progressivement avec l'industrialisation et l'arrivée d'entrepreneurs et d'universitaires, puis, à partir de 1871, de réfugiésalsaciens etlorrains. Le protestantisme participe alors au développement duchristianisme social et se diversifie avec l'arrivée d'églisesadventiste,baptiste et de l’Armée du salut. Finalement, Lille serait aujourd'hui la principale zone d'implantation du protestantisme dans le Nord[179]. Uneéglise anglicane, laChrist Church de Lille, célèbre les offices en anglais.

À la suite desprédications deDouglas Scott en 1932, ce qui allait devenir la plus grosse églisepentecôtiste s'est implantée à Lille. Longtemps située dans un grand bâtiment jaunâtre de larue de Solférino donnant sur laplace Sébastopol, elle a déménagé à Wasquehal afin de faire face à l'accroissement rapide du nombre de ses fidèles.

Orthodoxe

[modifier |modifier le code]

Une petite communauté russeorthodoxe se constitua à Lille après larévolution bolchevique de 1917. La paroisseSaint-Nicolas — qui dépend actuellement de l'archevêché des églises orthodoxes russes en Europe occidentale, juridiction duPatriarcat de Moscou — fut fondée en 1925. En 1935, la communauté comptait environ cent trente membres; et, en 1936, dans le quartier de Fives, l’église Saint-Nicolas fut érigée[180] ; la superficie de ses locaux, rue Necker, a été doublée après des travaux de rénovation et d'embellissement, inaugurés en 2017[181]. Jusqu’au début desannées 1950, elle accueillait également les fidèles grecs orthodoxes avant qu’ils ne disposent de leur propre lieu de culte, l’église Saint-Paul dans le Vieux-Lille.
Plus récentes, existent dans l'agglomération lilloise, trois communautés orthodoxes ayant émergé dans lesannées 2000 et2010 :

Judaïque

[modifier |modifier le code]

Déjà présente à Lille depuis leMoyen Âge, lacommunauté juive locale a ses premières traces officielles datant de la fin duXVIIIe siècle, après laRévolution. Celle-ci se vit croître par la sédentarisation de colporteurs venus desPays-Bas ou d’Allemagne accompagnés par leur famille. Elle restait cependant très réduite ; de l’ordre de quelques dizaines de familles au début duXIXe siècle. Un local est loué en 1807 pour y établir une premièresynagogue puis celle-ci est relocalisée dans la rue des prisons en 1837. Les effectifs de la communauté doublent probablement entre 1810 et 1870 avant de connaître un essor plus significatif à partir de 1871 avec l’arrivée de réfugiés alsaciens et lorrains. Elle sera suivie de l’arrivée de juifs d’Europe centrale et orientale à partir de 1890. Lille devient le siègeconsistorial du Nord en 1872 et, en 1885, le conseil municipal de Lille concède un terrain rue Jean-Bart pour la construction d’unesynagogue à la mesure des besoins de la communauté. Elle est inaugurée en 1891. La communauté aura à souffrir d’un certain antisémitisme lors de l’affaire Dreyfus puis des lois de ségrégation et de la granderafle du 11 septembre 1942 pendant l’occupation allemande. Actuellement, la communauté juive de Lille et ses environs compterait environ 3 000 membres[184].

Musulman

[modifier |modifier le code]

Une communautémusulmane se constitue à Lille dès le lendemain de la Première Guerre mondiale. Cependant, le fait religieux ne commence à prendre de l’ampleur qu’au cours des années 1960 et une premièremosquée officielle, la mosquée El-Forkane, voit le jour en 1972. Elle est installée dans une ancienne chapelle dominicaine, prêtée par les sœurs, qui est plus tard rachetée par une association de la communauté musulmane. Depuis lors plusieurs mosquées ont été créées et Lille en compte aujourd’hui une douzaine. La grande mosquée, lamosquée Al-Imane, a été fondée en 1982. C’est là que s’est installé, en 2003, lelycée Averroès, premier lycée musulman de France. Elle accueille aussi l’Institut Culturel Al-Imane qui dispense notamment des cours de langue arabe et de religion. Lille compte également, depuis 2006, un institut supérieur de sciences humaines et de théologie musulmane, l’Institut Avicenne de sciences humaines[185].

Témoins de Jéhovah

[modifier |modifier le code]

LesTémoins de Jéhovah sont arrivés à Lille, par l'Angleterre, au début duXXe siècle et possèdent maintenant un lieu de culte hébergeant trois congrégations. Ils organisent des conventions annuellement. Depuis 2016, ils font duprosélytisme passif en s'installant à certains carrefours piétonniers de Lille (places de la République et Richebé,place du Théâtre,place François Mitterrand) et en présentant leur revue,La Tour de garde ainsi que leur version de la Bible.

Culte antoiniste

[modifier |modifier le code]

Leculte antoiniste possède untemple de styleart déco situé au 23, boulevard Montebello[186], lequel a étédédicacé le. Il existait un autre temple sur l'ancienne communeHellemmes-Lille, construit en 1925 dans la rue Jean-Bart et qui a disparu après un sinistre pendant laSeconde Guerre mondiale.

Médias

[modifier |modifier le code]
La façade de l'immeuble deLa Voix du Nord.

Presse locale

[modifier |modifier le code]

Le siège du principal opérateur régional, legroupe La Voix du Nord, est situé sur la Grand'Place de Lille. Il édite notamment les quotidiens régionauxLa Voix du Nord, tiré à 300 000 exemplaires dans 24 éditions locales, etNord éclair, tiré à 35 000 exemplaires dans cinq éditions locales, ainsi que le journal d'information gratuitDirect Lille Plus, diffusé à environ 50 000 exemplaires[187].Une édition locale des journaux gratuits20 minutes etMetronews est distribuée dans Lille.

À côté des grands opérateurs régionaux, Lille bénéficie de nombreuses initiatives locales, telles que le journal La Brique,Liberté Hebdo Lille, illico[188]! (anciennementPresto!) ou le magazinePays du Nord.

Télévision locale

[modifier |modifier le code]

Le groupe possédait par ailleursC9 Télévision, qui a diffusé sur le câble dans la majeure partie de la métropole lilloise jusqu'en avant d'être remplacée par la nouvelle chaîne régionale de laTNT,Wéo basé dans le quartier duNouveau Siècle. Depuis le, la ville reçoit Grand Lille TV, une seconde chaîne locale de la TNT, renommé depuis peuBFM Grand Lille.

Lille accueille également l'une des antennes régionales deFrance 3 Hauts-de-France,France 3 Nord-Pas-de-Calais.

Radios locales

[modifier |modifier le code]

Sur le plan radiophonique, la ville est couverte par de nombreuses stations locales :

Plusieurs radios belges peuvent également être captées, en particulier les stations publiques de laRTBF (francophones) et de laVRT (néerlandophones). Les radios musicales belges flamandes sont d'ailleurs très prisées par les jeunes, car réputées en avance sur leurs consœurs françaises, commeStudio Brussel (102.1 FM) ouMNM (101.5 FM).

Économie

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Économie de Lille.
LeFuret du Nord, la plus grande librairie d'Europe.

Historiquement, Lille dispose d’un très riche passé industriel et commercial, en particulier dans les domaines de l’agro-alimentaire avec ses moulins et ses brasseries, du textile autour de la filature du lin et de la transformation du coton, de la mécanique à destination notamment de l’automobile et du ferroviaire. Marques de son passé commerçant, certaines grandes enseignes françaises sont nées à Lille, tels que les magasins d'électroménagerBoulanger ou encore les boulangeriesPaul. C’est aussi, de longue date, un centre financier de premier plan, dans la banque et l’assurance. Mais Lille est aujourd’hui largement recentrée sur sa vocation de capitale administrative et de fournisseur de services publics ou privés aux activités environnantes. C’est pourquoi l’appréhension de l’économie locale à l’échelle de la seule commune de Lille ne revêt qu’un sens limité.

Article détaillé :Économie de l'arrondissement de Lille.

Revenus de la population et fiscalité

[modifier |modifier le code]
Une courée dans le quartier de Wazemmes.
Icône d'horloge obsolète.
Cette section doit êtreactualisée.
Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en.

Socialement, Lille a toujours été une ville de contrastes. En tant que cité marchande, lorsque l’opulence desbourgeois côtoie la précarité de la condition des artisans et la misère du petit peuple, mais surtout en tant que cité industrielle. C’est certainement la ville qui a incarné en France les ravages sociaux de l’industrialisation et la paupérisation des classes laborieuses. Lille tient ainsi une place de choix dans leTableau de l’état physique et moral des ouvriers employés dans les manufactures de coton, de laine et de soie publié en 1840 parLouis René Villermé et c’est après un passage à Lille en 1851 queVictor Hugo écrit le poème desChâtiments « Joyeuse vie[189] » et son célèbre vers « Caves de Lille ! on meurt sous vos plafonds de pierre ! ». Ainsi, de 1850 jusqu’à laPremière Guerre mondiale, 8 à 9 % de la population lilloise, constituée d’industriels, négociants, propriétaires et professions libérales, détient entre 88 % et 91 % de la fortune de la cité tandis que les classes populaires, qui représentent près des deux tiers de la population, n’en contrôlent qu’une part inférieure à 1 %[190].

En 2007 encore, le revenu fiscal moyen des ménages parUC est le plus faible des principales villes françaises et inférieur de plus de 2 600 € à la moyenne nationale. L’éventail des revenus y est par ailleurs très ouvert, le rapport entre le seuil des 10 % de revenus fiscaux les plus élevés (34 676 € par UC) et le seuil des 10 % de revenus fiscaux les plus faibles (2 609 € par UC) atteignant 13,3 (contre 5,4 pour l'ensemble de la France métropolitaine)[191].

L'ampleur de cet écart provient du nombre des foyers à très faible revenu : le seuil du1er décile se situe à 6 573 € par UC au niveau national, 2,5 fois au-dessus du seuil lillois. Ainsi, en 2007, plus de 35 % des foyers fiscaux lillois présentent un revenu inférieur à 9 400 €, soit 8,5 points de plus qu’au niveau national, et seuls 48,6 % des foyers fiscaux sont imposables, soit cinq points de moins qu'au niveau national[192]. Parmi les grandes villes, seulesMontpellier etMarseille présentent des situations similaires. Pour autant, il existe également une classe très aisée à Lille, 1,2 % des foyers fiscaux étant redevables de l’impôt sur la fortune, pour un patrimoine moyen de près de 1,7 million d’euros[193].

Les disparités entre quartiers sont par ailleurs importantes : en 2002, le revenu médian s'établissait à moins de 6 800 euros par UC dans les quartiers du sud (Fives, Lille-Sud, Faubourg de Béthune), tandis qu'il dépassait 16 000 euros par UC dans les quartiers du nord-ouest (Vauban-Esquermes, Vieux-Lille et Centre)[194].

Revenu fiscal des ménages par Unité de Consommation en 2007

Ménages de :Nombre d’UCRevenu fiscal moyenSeuil du premier décile (€)Seuil du neuvième décile (€)Rapport inter-déciles (9/1)
Lille138 29418 1272 60934 67613,3
Métropole européenne de Lille703 12419 2484 62834 2217,4
France métropolitaine40 895 69720 7526 57335 5725,4
Sources des données :INSEE[195]

Emploi

[modifier |modifier le code]
Icône d'horloge obsolète.
Cette section doit êtreactualisée.
Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en.

Le niveau de l'emploi lillois n'a guère évolué au cours des 40 dernières années, mais sa structure s'est profondément modifiée. À la fin des années 1960, l'industrie emploie encore quelque 50 000 personnes. En 2006, elles sont moins de 10 000. En leur sein, les activités industrielles traditionnelles ont pratiquement disparu et l'industrie textile ne représente plus que 350 emplois. Les qualifications employées se sont aussi fortement modifiées : l'emploi industriel est en 2006 constitué pour près de moitié de cadres et professions intermédiaires, en premier lieu administratives ; l'emploi ouvrier n'en représente plus que 38 %. L'essentiel de l'emploi ouvrier est à présent de typeartisanal, dans laconstruction et lesservices[196].

Emploi au lieu de travail Lille-Hellemmes-Lomme de 1968 à 2006

Secteur d’emploi196819751982199019992006
Agriculture340240144116175216
Industrie & BTP51 90043 50034 58822 40615 35113 958
Tertiaire91 992103 790107 916114 992122 736136 881
Total144 232147 530142 648137 514138 262151 055
Sources des données :INSEE[197]

Lesecteur tertiaire, qui représentait 64 % des emplois en 1968, en représente 91 % en 2006. Les deux premiers employeurs sont l'administration publique et lasanté et action sociale avec environ 24 000 emplois chacun. Viennent ensuite l'éducation avec 13 000 emplois et les activités de conseil et d'assistance aux entreprises avec plus de 10 000 emplois. Lecommerce de détail et les activités financières représentent également près de 10 000 emplois pour le premier et de 9 000 pour les secondes, tandis que les services opérationnels aux entreprises et les transports en représentent près de 8 000 chacun[198].

Dans cet ensemble, les cadres et employés de lafonction publique représentent plus de 55 000 salariés, soit environ 40 % des cadres et professions intellectuelles supérieures, professions intermédiaires et employés. Les autres emplois sont principalement occupés par des cadres administratifs, commerciaux ou techniques d'entreprise (12 500), des professions intermédiaires administratives d'entreprise (15 000) et des employés administratifs d'entreprise (13 500). Les employés de commerce et le personnel de services aux particuliers représentent aussi environ 7 000 emplois chacun.

Parallèlement, lapopulation active lilloise s'établissait en 2006 à 107 931 personnes, parmi lesquelles 89 784 ayant un emploi[199].

Répartition de la population active parcatégorie socio-professionnelle en 1968 et 2006

 AgriculteursArtisans,
commerçants,
chefs d'entreprise
Cadres,
professions
intellectuelles
Professions
intermédiaires
EmployésOuvriers
196820061968200619682006196820061968200619682006
Lille0,1 %0,0 %10,2 %3,0 %7,1 %22,7 %15,7 %27,2 %29,8 %28,7 %37,1 %18,5 %
MEL1,3 %0,3 %9,5 %3,8 %5,5 %16,7 %15,0 %25,5 %24,7 %29,1 %44,1 %24,7 %
France entière12,2 %1,9 %9,6 %5,7 %5,1 %14,4 %12,3 %23,9 %22,7 %29,6 %38,1 %24,6 %
Sources des données :INSEE[200]

La sociologie des actifs lillois a logiquement suivi celle des emplois, mais la rapidité de larestructuration du tissu industriel de la ville se traduit par un taux de sans emploi régulièrement supérieur de plusieurs points à la moyenne nationale depuis la fin des années 1970, en particulier parmi les populations ouvrières (4,3 % des cadres et professions intellectuelles supérieures sont sans emploi en 2006, taux conforme à la moyenne nationale (4,1 %), quand c'est le cas de 28 % des ouvriers, soit 13 points de plus qu'au niveau national (15,1 %)).

Part des sans emploi dans la population active de 1968 à 2006

196819751982199019992006
Lille2,9 %4,6 %10,3 %14,6 %16,9 %15,2 %
MEL2,4 %3,8 %8,8 %12,4 %14,3 %13,2 %
France entière2,1 %3,8 %7,4 %10,1 %11,7 %10,6 %
Sources des données :INSEE[200]

Entreprises et secteurs d'activité

[modifier |modifier le code]
La chambre de commerce et d'industrie des Hauts-de-France.

Lille est le siège de laChambre de commerce et d'industrie de la région Hauts-de-France. La ville est également le siège de laChambre de commerce et d'industrie du Grand Lille. Elle gère leport fluvial, l’aéroport de Lille - Lesquin, l'aéroport de Merville - Calonne ainsi que plusieurs écoles de formation supérieure et leCFA.

En 2007, Lille compte près de 21 000 établissements, soit 31 % des établissements de la métropole. Les plus nombreux sont les établissements de commerce et de services aux entreprises (respectivement 4 265 et 4 087). Les établissements de l'industrie et de la construction sont en revanche relativement peu représentés (respectivement 819 et 758) et de petite taille (respectivement 17 et 8 salariés en moyenne). À l'inverse, les établissements de l'administration et de l'éducation, la santé et l'action sociale sont très représentés et de taille importante (respectivement 1 770 et 59 salariés en moyenne et 3 217 et 43 salariés en moyenne). Les activités immobilières et des services aux particuliers sont aussi particulièrement représentées (respectivement 1 771 et 3 075 établissements)[201].

Proportionnellement, la part des établissements de services aux entreprises est particulièrement importante. Très diversifiés, ils couvrent de grandes entreprises (La Poste,France Télécom, Forclum,Apave, etc.) mais aussi un grand nombre de moyennes et petites entreprises dans les activités informatiques, l'administration d'entreprises, la publicité et les études de marché, l'architecture et l'ingénierie, les services professionnels et le contrôle, la sécurité, le nettoyage et les services divers aux entreprises.

Secteur secondaire

[modifier |modifier le code]

Lille affirme sa vocation manufacturière dès leXVIe siècle, particulièrement dans le domaine textile avec l'expansion de la sayetterie (fabrication d'étoffes légères en laine peignée) et de ses filatures delin, puis decoton. Au début duXIXe siècle, l’avènement de lamachine à vapeur et les importants gisements de charbon de la région permettent à la ville de développer une importante industrie textile (en particulier dans les quartiers deWazemmes etLille-Moulins) et mécanique (àFives,Hellemmes,Bois-Blancs).

Le site d'EuraTechnologies.

Les patrons du Nord, ardents défenseurs de la mono-industrie, se sont longtemps opposés à toute tentative de diversification[202]. Or, ces activités traditionnelles, mal préparées, entrent en crise profonde au début des années 1970. À lacrise pétrolière de 1973 s'ajoute dans la région une crise charbonnière qui affecte directement l’industrie mécanique, telle Fives Cail (8 000 employés surFives). Puis vient celle du textile français qui va conduire à sa quasi-disparition du paysage économique lillois. Aujourd’hui quelques friches textiles ont connu une belle reconversion comme la faculté de Droit de l'Université de Lille, lamaison folie de Wazemmes,le théâtre du Prato ou le site d'EuraTechnologies.

Ces activités industrielles ne sont donc plus qu'un souvenir et l'industrie lilloise est aujourd'hui essentiellement représentée par des sièges sociaux et quelques dizaines dePMI, notamment dans les secteurs de lapharmacie et desbiotechnologies. Lille héberge en effet le plus grand complexe hospitalo-universitaire d’Europe avecEurasanté, parc d’activités de130 hectares consacré aux secteurs de la santé et des biotechnologies, qui accueille une centaine d'entreprises[203].

Secteur tertiaire

[modifier |modifier le code]

Pour faire face au déclin des activités industrielles, Lille a cherché à développer des activités tertiaires, notamment sous l’impulsion dePierre Mauroy qui a favorisé la desserte de Lille par le réseau delignes à grande vitesse et lancé le projet de centre d’affairesEuralille. Lille est sur la voie de cette reconversion depuis maintenant deux décennies.

Commerce
[modifier |modifier le code]
La rue de la Clé, l'une des rues commerçantes du Vieux-Lille.

La place centrale qu'occupe la ville au sein de la métropole en fait un centre d'attraction particulièrement favorable aux activités commerciales. Lille compte ainsi 4 500 établissements du commerce et de l'artisanat.

La partie sud du Vieux Lille, qui hébergeait encore dans lesannées 1970 les populations les plus déshéritées de la ville, accueille désormais les commerces de luxe où sont commercialisées la plupart des grandes marques d'équipement de la personne et du foyer.

La plupart des grandes enseignes de distribution restent présentes à Lille, dans le quartier du centre : lePrintemps, laFnac, leFuret du Nord, etc., mais parallèlement, de nombreuses enseignes ont fermé ces dernières années pour s'implanter en dehors de Lille (Darty àVilleneuve-d'Ascq ou lesGaleries Lafayette àRoubaix).

Dans la grande distribution,Carrefour a implanté un magasin dans le centre commercial d'Euralille, qui accueille par ailleurs environ 120 commerces, et un autre dans le centre commercial deLomme, qui comprend également 35 boutiques, à côté d'un magasinIkea. Une autre galerie marchande, le centre commercial Les Tanneurs, est située dans le centre. Elle héberge une cinquantaine de commerces dont unMonoprix.

Dans lecommerce de gros, Lomme accueille unMarché d'intérêt national (MIN) sur40 hectares qui est le second en France après celui deRungis.

Finance et assurance
[modifier |modifier le code]

La métropole lilloise est la deuxième ou la troisième place financière de France après Paris et au coude à coude avec Lyon[204]. À Lille même, l'essor de la ville au cours de la seconde moitié duXIXe siècle a conduit à la création de nombreusesbanques mutualistes. Aujourd'hui, trois d'entre elles sont des acteurs majeurs de l'économie régionale. Il s'agit de laBanque Scalbert-Dupont (groupeCIC), duCrédit mutuel Nord-Europe (groupeCrédit mutuel) et duCrédit du Nord.

Depuis, de nombreuses directions régionales de grandes banques se sont implantées à Lille, parfois de façon importante commeCrédit lyonnais qui a fait bâtir une tour àEuralille, quartier où laCaisse d’épargne Nord France Europe a inauguré sa propre tour en 2007.

L'assurance est aussi particulièrement bien représentée.La Mondiale,Lloyd Continental, l'Union Générale du Nord etVauban Humanis y ont installé leur siège.AXA,Cardif, laCNP, leGAN,Groupama ou laMacif y ont également installé une délégation régionale. Parmi les intermédiaires, la sociétéGras Savoye, fondée à Lille en 1907, est aujourd'hui la première entreprise européenne de courtage d’assurance et de réassurance[205].

Tourisme
[modifier |modifier le code]
Vestiges duPalais Rihour, abritant l'office du tourisme.

Lille réussit progressivement à se défaire de son image de ville industrielle sinistrée par un important travail de remise en valeur de ses quartiers historiques et le retour d'initiatives culturelles d'ambition. Après la mise en valeur duVieux-Lille dans les années 1980 et 1990, puis de laCitadelle et de ses abords au début des années 2000, le lancement du projetLille 2004 (capitale européenne de la culture), a été un des événements déclencheurs du devenir de Lille comme ville touristique. Bénéficiant de son excellente desserte, elle a alors attiré un nombre croissant de visiteurs, quasi exclusivement pour des courts séjours. Avec les 750 000 personnes venues pour l’inauguration de Lille 2004, la ville a su montrer qu'elle pouvait attirer les foules avec un événement de grande ampleur[206]. La municipalité a voulu prolonger cet élan en transformant l'opération en biennale à thèmes sous le nom deLille 3000. Dans ce cadre, l'expositionFrançois Pinault Fondation, qui s'est déroulée entre et auTri Postal, a rencontré un vif succès et confirmé le positionnement de Lille comme ville tendance.

À côté du tourisme culturel, la ville a également développé un important tourisme d'affaires et de salons professionnels.Lille Grand Palais accueille aujourd'hui de très grands congrès.

Au, l'offre hôtelière de Lille s'établissait à 3 074 chambres dans 46 hôtels homologués[207]. C'est dans la catégorie deux étoiles qu'elle est la plus abondante (1 591 chambres dans 27 hôtels). L'offre de haut de gamme restait en revanche relativement limitée (330 chambres quatre étoiles et luxe). Elle s'est toutefois étoffée début 2010 avec l'ouverture du complexe Hôtel-Casino de Lille àEuralille[208]. Cet établissement est classé 5 étoiles comme l'hôtel Hermitage Gantois. Il existe aussi quatre hôtels 4 étoiles : le Best Western Grand Hôtel Bellevue, l'hôtel Carlton, l'Alliance-Couvent des Minimes et le Crowne Plaza Hôtel Lille-Euralille.

Recherche

[modifier |modifier le code]
Les locaux du CNRS dans les bâtiments réaménagés de l'ancienne caserne Souham.

De nombreux organismes de recherche sont présents à Lille, en particulier la délégation Nord-Pas-de-Calais et Picardie duCNRS, la délégation régionale Lille Nord-Pas-de-Calais - Basse Normandie - Haute Normandie - Picardie de l'INSERM, le Centre de Lille - Villeneuve-d'Ascq de l'IFSTTAR, la délégation régionale de l'INRA, le Centre de Recherche Lille Nord Europe d'Inria et leCentre de Lille de l'ONERA. Ils couvrent plus de 150 laboratoires relevant d'une douzaine d'établissements[209].

Cinqpôles de compétitivité sont également implantés à Lille :Nutrition, Santé, Longévité (NSL),Transports ferroviaires (I Trans),Industrie du commerce (PICOM),textile (Up Tex) et Matériaux à usage domestique (MAUD)[210].

Culture et patrimoine

[modifier |modifier le code]

La ville de Lille a été classéeVille d’art et d’histoire le.

Lieux et monuments

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Patrimoine de Lille.
Extérieur de laVieille Bourse, sur laGrand-Place.
Intérieur de la vieille bourse.

Lille dispose d'un patrimoine très diversifié, en particulier du fait des nombreux conflits qui l'ont touché et ont amené des reconstructions partielles de la ville, souvent au détriment d'une unité des ensembles. Si le patrimoine architectural du Moyen Âge et de la Renaissance est désormais modeste à Lille, il devient plus étoffé à partir des styles maniériste flamand, baroque et classique français (XVIIe et XVIIIe siècles). Mais c'est le développement de la ville auxXIXe et XXe siècles qui a laissé la plus grande empreinte, avec une architecture ouvrière et industrielle spécifique en brique, mais aussi une importante architecture bourgeoise, en partie d'inspiration parisienne, avec des styles académique ou plus souvent éclectique, néo-flamand, néo-lillois, néo-gothique ou encore un art déco régionaliste. Enfin l'architecture contemporaine s'est développée dans les quartiers nouveaux ou réhabilitées.

Négligé dans l'après-guerre, le patrimoine lillois fait depuis les années 1990 l'objet de plus d'attention et la ville tente encore aujourd'hui de poursuivre les opérations de réhabilitation.

Patrimoine civil

[modifier |modifier le code]
L'une des plus anciennes maisons de Lille, rue de la Barre.

De l’habitat médiéval, il ne reste que quelques caves voûtées[211] duXIIIe siècle dans le Vieux-Lille, ainsi que des ponts romans sous la chaussée, notamment rue des Chats-Bossus, Place du Lion-d’Or, rue de la Monnaie,rue des Arts ou rue Saint Jacques[212]. Car la ville est alors construite de maisons de bois et de torchis. De l'époque bourguignonne, il ne reste pratiquement rien non plus, si ce n'est les vestiges duPalais Rihour, édifié au cours de la seconde moitié duXVe siècle. Mais en termes d'habitat, la maison la plus ancienne de datation certaine se situe au 63-65, rue de la Barre. Elle appartenait à Jean du Bosquiel, seigneur des Planques,échevin puis rewart de Lille, et l’année 1595 est inscrite sur l’une de ses poutres[213].

Maisons à arcures rue Benvignat.
La maison de Gilles de la Boë.

Les témoignages de l’architecture Renaissance tardive de la première moitié duXVIIe siècle sont en revanche plus nombreux, car c'est à cette époque que les maisons en pans de bois sont progressivement remplacées par des maisons en briques et pierres pour lutter contre les incendies. Le type courant de la maison lilloise au début de ce siècle est la maison dite à arcures, en raison de ses arcs de décharge en forme d’anse de panier, selon un type que l'on rencontre dans de nombreuses villes desanciens Pays-Bas à cette époque. Ces maisons sont construites sur un châssis de bois surmonté de briques, les arcures incluant souvent desclaveaux de pierre blanche taillés àpointe-de-diamant. Elles sont parfois couronnées depignons à gradins typiquement flamands. Une deuxième série de bâtiments de la même époque subit l’influence du style maniériste anversois d’inspiration italienne de l’architecte flamandWenceslas Cobergher. Sa principale réalisation est l’ancienmont-de-piété, l’hôtel du Lombard, construitrue du Lombard en 1626, mais on trouve trace de son influence dans d’autres bâtiments comme le rang des arbalétriers érigé dans les années 1630,place aux Bleuets, ou la maison des Vieux-Hommes construite en 1624, rue de Roubaix. Une troisième série de bâtiments est marquée par l’abondance de l’ornementation. La manifestation la plus célèbre de cette tendance d’inspiration flamande est laVieille Bourse conçue par l’architecteJulien Destrée en 1652. On en trouve toutefois des exemples plus anciens, comme lamaison de Gilles de la Boë de 1636, place Louise de Bettignies.

Petit côté nord-ouest durang de Beauregard, de style « franco-lillois » constitué par la répétition de la « travée lilloise ».

Après la prise de la ville parLouisXIV en 1667, Lille devient française. Le roi charge alors les architectes, aussi bien des locaux que des envoyés, de fortifier, d'agrandir et d'embellir les villes conquises des Flandres, et notamment Lille qui devient la capitale de la province deFlandre française.Vauban agrandit et fortifie la ville, et construit lacitadelle. Dans la ville elle-même, une nouvelle série de bâtiments est caractérisée par l’influence du style français mêlé avec les traditions locales. C'est la naissance d'un style de synthèse riche et original, parfois appelé « style franco-lillois », caractérisé par une certaine régularité classique, associée à la richesse décorative et à la polychromie des matériaux combinés (grès gris pour les arcades des rez-de-chaussée,craie blanche très sculptée et brique rouge pour l'élévation des étages) qui caractérisaient l'architecture flamande locale de la période précédente, qui sert de source d'inspiration. Ce style va dominer pendant plus d'un siècle et sera ensuite largement repris et réinterprété durant les siècles suivants, constituant ainsi la véritable identité architecturale lilloise. Il se manifeste sous une forme quelque peu militaire dans les maisons de la rue Royale, construites dans le nouveau quartier faisant face à la citadelle, et d'une manière bien plus raffinée dans la vieille ville rénovée, comme laGrand-Place et les rues adjacentes qui sont presque entièrement reconstruites sousLouisXIV. Les rangs construits en 1687 par Anselme Carpentier, architecte lillois, dans la rue du Palais Rihour et le sud de la Grand-Place, sont exemplaires de ce style, on peut y voir la répétition de la « travée lilloise » qui sera déclinée de mille façons jusqu'auXXe siècle. Un des plus beaux exemples est lerang de Beauregard, érigé la même année, place de l'Opéra, parSimon Vollant etJulien Destrée, également des architectes lillois, le premier étant par ailleurs le maître d’œuvre des bâtiments de la citadelle et du nouveau quartier Saint-André en collaboration avec Vauban, tandis que le second avait déjà dessiné laVieille Bourse juste à côté avant la conquête française[214],[215].

La place aux Oignons.

Lille est encore pris d’une fièvre de construction et se rénove profondément tout au long duXVIIIe siècle. Cependant le style évolue à cette époque. Le classicisme français devient plus dominant et la riche décoration baroque s'efface peu à peu au profit d'une élégante sobriété, mais un style typiquement lillois demeure. Parmi les constructions de cette époque, il nous reste des rangs de maisons, parfois presque complets, comme à la place aux Oignons, rue du Pont Neuf, rue de la Grande Chaussée, et de nombreux hôtels particuliers où s’exprime une nouvelle génération de jeunes architectes tels queMichel-Joseph Lequeux. C’est lui qui dessinera notamment les plans de plusieurs hôtels particuliers de style néoclassique, comme l’hôtel d'Avelin érigé en 1777, rue Saint-Jacques, et l’hôtel Petipas de Walle construit en 1779,rue de l'Hôpital-Militaire[216].

La seconde moitié duXIXe siècle, qui voit s'accélérer l’industrialisation et l’extension de la ville, ouvre une nouvelle époque de construction largement inspirée du modèle parisien. Le percement de grands boulevards s’accompagne de la construction d’immeubles imposants plus ou moins ostentatoires, de style néo-Renaissance/néoclassique caractéristique du Second Empire et de la Troisième république, comme lapréfecture à partir de 1865, l'Institut industriel du Nord à partir de 1873, lePalais des Beaux-Arts à partir de 1885, leThéâtre Sébastopol en 1903 et le nouvelOpéra à partir de 1907, mais aussi des monuments néogothiques, comme lesfacultés catholiques à partir de 1879, ou éclectique, sorte de mélange de références antiques et régionalistes en brique pour l’université publique et le nouveau quartier latin à partir de 1890. L’influence haussmannienne est également sensible, comme dans les immeubles de la nouvelle rue Faidherbe, percée en 1870, ou de la place Simon Vollant, autour de la Porte de Paris, ou encorePlace de la République et boulevard de la Liberté. Dans cet océan d’architecture bourgeoise, lamaison Coilliot, bel exemple d’art nouveau construit parHector Guimard en 1898, apporte une touche de modernisme dont on trouve également des marques dans certaines maisons d’habitation, notamment rue de Châteaudun, rue Gounod, rue Saint-Étienne ou rue du Vert-Bois avec la maison de l’architecteHorace Pouillet.

La cité philanthropique.

C’est à partir de cette époque que se développe aussi l’architecture industrielle dans les nouveaux espaces investis par la ville après l'absorption des communes limitrophes. Des immenses usines qui s’étendent à cette époque, il reste quelques témoignages, pour la plupart à la suite de reconversions récentes en immeubles de bureaux, d’habitation, d’enseignement ou de loisir, en particulier dans le quartier deMoulins. Il reste également de nombreuses traces de l’habitat ouvrier, quelques courées mais aussi une dernière maison de bois du milieu duXIXe siècle dans le quartier deWazemmes, et laCité philanthropique construite en 1860, rue Gantois, par l'architecteÉmile Vandenbergh, l'un des plus prolifiques et originaux de la période.

La rue Faidherbe avec ses immeubles néo-lillois au format haussmannien.

Au début duXXe siècle s’épanouit notamment le « style néo-lillois », qui fait une nouvelle synthèse entre les caractéristiques du style flamand et surtout franco-lillois duXVIIe siècle (travée lilloise en brique et pierre) avec les formes architecturales plus monumentales du style parisien. L'architecteLouis Marie Cordonnier, qui avait déjà beaucoup contribué à l'architecture néo-flamande à la fin duXIXe siècle dans la région, est le chef de file de ce style qui marque fortement la ville et plus largement l’agglomération. Le plus bel exemple est lachambre de commerce inaugurée en 1921, face aurang de Beauregard dont elle reprend les travées[215]. Ce style apparu avant laPremière Guerre mondiale a surtout été intensivement déployé lors des reconstructions après la guerre, comme les immeubles de gabarit haussmannien reconstruits dans la rue Faidherbe en harmonie avec la place de l'Opéra. Dans l'entre-deux-guerres sont également construits parallèlement de nombreux bâtiments de styleArt déco, avec un mélange de brique et de béton armé, qui reprennent également les caractéristiques du style néo-flamand et surtout néo-lillois. L'exemple le plus frappant de cette architecture originale et identitaire est lebeffroi du nouvelhôtel de ville (1924-1932). Ce mélange se retrouve dans un grand nombre de bâtiments, qu’il s’agisse d’immeubles de bureaux, comme celui dela Voix du Nord construit en 1934 avec un pignon à gradins flamand, d’habitats collectifs, comme la cité jardin des 400 maisons de Salengro, rue du Faubourg d’Arras, édifiée en 1932, ou d’habitats individuels dans de nombreuses rues de la ville. Cette influence néo-lilloise parvient même encore à s'exprimer de manière très simplifiée dans quelques bâtiments purement modernes, comme la cité hospitalière régionale (1934-1958) et la tour de lacité administrative.

Les reconstructions de la Seconde Guerre mondiale sont souvent considérées comme moins heureuses, en particulier dans les années 1970 avec, par exemple, le nouveaupalais de justice dans leVieux-Lille, et ce n’est qu’à partir des années 1990 qu’une architecture audacieuse retrouve sa place, en particulier lors de l’édification du quartier d’Euralille pour lequel des architectes novateurs sont sollicités, commeRem Koolhaas pour la construction duGrand Palais,Jean Nouvel pour lecentre commercial Euralille ouChristian de Portzamparc pour latour du Crédit Lyonnais[217].

Patrimoine religieux

[modifier |modifier le code]

Comme le patrimoine civil, les édifices religieux de la ville au Moyen Âge, hormis l'église Saint-Maurice, ont tous disparu. Lacollégiale Saint-Pierre, qui a été la grande église de Lille pendant plus de sept siècles, a été complètement détruite en 1794 à la suite des dommages causés par le siège autrichien de 1792. Il n’en reste plus aujourd’hui que les vestiges d’une crypte enfouie sous le palais de justice. Ainsi, le plus ancien sanctuaire lillois est une modeste chapelle, lachapelle Notre-Dame-de-Réconciliation, érigée auXIIIe siècle.

L'église Saint-Maurice.

Des six autres églises que comptait Lille à la fin duXIIIe siècle, reste toutefois le nom, adopté par de nouveaux édifices au fil des reconstructions successives.

Le plus ancien est donc l’église Saint-Maurice,Hallekerke typique de l'architecture religieuse flamande, de stylegothique etnéogothique à cinq vaisseaux. Située dans le Centre, les premiers éléments de sa construction remontent au début duXIVe siècle, mais elle a été profondément remaniée auXVIIe siècle puis auXIXe siècle. Elle renferme de nombreux tableaux desXVIIe siècle etXVIIIe siècle[218].

Vient ensuite l’église Sainte-Catherine, église-halle de stylegothique flamboyant à trois vaisseaux dont la nef centrale est précédée d'une tour carrée. Située dans le Vieux-Lille, elle a été érigée à la fin duXVe siècle. Plusieurs fois réaménagée, son mobilier date pour l’essentiel duXIXe siècle à l’exception de quelques tableaux[219].

La nef de l'église Saint-André.

À la différence des deux précédentes, l’église Saint-André n’est pas une reconstruction en lieu et place du sanctuaire d’origine. Initialement chapelle desCarmes Déchaussés, elle a été rebaptisée de son nom lorsqu’il a été détruit à la suite des dommages causés par lesiège de 1708. L’actuelle église Saint-André, de stylebaroque, a pour l’essentiel été construite au cours duXVIIIe siècle sur les plans de l’architecteThomas-Joseph Gombert. Elle renferme plusieurs tableaux desXVIIe et XVIIIe siècles et surtout une magnifiquechaire à prêcher en bois de chêne taillé duXVIIIe siècle[220].

L’histoire de l’église Saint-Étienne est similaire à celle de l’église Saint-André. Initialement chapelle du collège desJésuites, elle ne prend son nom actuel qu’en 1796 après la destruction de l’église d’origine lors du siège autrichien de 1792. Elle-même détruite en 1740 par un incendie, elle est reconstruite à partir de 1743. De style baroque également, c’est l’une des plus grandes églises jésuites de France. Elle renferme une remarquablechaire en bois sculpté deFrançois Rude et plusieurs tableaux deXVIIe au XIXe siècle[221].

La cathédrale Notre-Dame-de-la-Treille.

Enfin, l’église Sainte-Marie-Madeleine est désaffectée au culte depuis 1989 et a été transformée en lieu d'expositions. Elle avait été construite à la fin duXVIIe siècle pour remplacer l’édifice d’origine détruit lors de l’édification de nouvelles fortifications parVauban. Surmontée d’un dôme, elle présente un mélange curieux de styles renaissance et baroque.

Toutes les autres églises de Lille sont d’origine récente, à commencer par lacathédrale Notre-Dame-de-la-Treille, dont la construction débute en 1854, selon le projet grandiose d'une grande cathédrale néogothique, pour s’achever de façon bien plus modeste en 1999, près de 150 ans plus tard[222]. Il en résulte un édifice composite, pour partie temple néogothique à la gloire de l’industrie, pour partie hymne à la technologie moderne. Les nombreuses mosaïques sont à cet égard particulièrement remarquables. Par ailleurs, la cathédrale héberge depuis 2008 le Grand Orgue du studio 104 de la Maison de la Radio, qui compte parmi les plus grandes orgues de France. Dotée d’une crypte de 2 500 m2, elle accueille également lecentre d'art sacré contemporain qui présente des œuvres sur le thème de la Passion.

L'autre grand édifice néogothique de Lille est l'église du Sacré-Cœur (1875-1898), deJules Batigny. Cette église plus achevée est construite sur un angle du croisement de la rue Nationale et de la rue Solférino, la haute flèche servant de point de repère sur deux des principaux axes des nouveaux quartiers de la ville de l'époque.

Lachaire de l'église Saint-Sauveur.

Cette époque est aussi marquée par la construction d'églises de styleéclectique, avec notamment le mélangeromano-byzantin. C'est le cas de l'Église Saint-Michel (1869- 1874), conçue elle aussi comme un point de repère, sur la place Philippe le Bon dans la perspective de la rue d'Artois et de la rue Nicolas Leblanc. On peut citer aussi l’église Saint-Sauveur (1898-1902), l’édifice d’origine ayant été détruit par un incendie en 1896. Elle recèle un exceptionnel mobilier en chêne, dont unechaire monumentale particulièrement travaillée. Figure également l'Église Saint-Martin d'Esquermes de styleNéoroman

Mais le patrimoine religieux à Lille, ce sont aussi les hospices. Marques de l'attention charitable très tôt portée aux pauvres, ce sont eux qui témoignent du passé médiéval de la ville.

L'Hospice Comtesse.

Le plus connu, l'Hospice Comtesse, a été fondé en 1236 parJeanne de Constantinople, comtesse de Flandre. Plusieurs fois la proie des flammes, il reste peu de chose de la construction d'origine. La salle des malades, duXVe siècle, est la partie la plus ancienne, la chapelle ayant été reconstruite auXVIIe siècle et les bâtiments conventuels auXVIIIe siècle. Dans le bâtiment conventuel, on peut encore visiter la cuisine et son arrière-cuisine, la salle à manger, les appartements de la prieure[223].

Un autre hospice, l'hospice Gantois, fondé en 1462 par Jean de la Cambe, riche bourgeois lillois, peut également être visité. En activité jusqu'en 1995, pendant plus de 500 ans sans interruption, il comprend notamment une chapelle, une salle des malades et des bâtiments de service organisés autour de quatre cours plantées de jardinets[224]. Repris en 2001 par une société d'investissement, il a été reconverti en hôtel de luxe et a rouvert ses portes en 2003.

Mais les nombreux couvents qu'abritait la ville ont pour la plupart disparu. L'un des plus imposants, le couvent des Minimes, situé quai de Wault, a lui aussi été reconverti en hôtel de luxe au début des années 1990. C'est finalement une construction des années 1960, lecouvent des dominicains bâti sur les plans de l'architectePierre Pinsard dans le quartierSaint-Maurice Pellevoisin, premier couvent classé « Patrimoine duXXe siècle », qui incarne l'architecture conventuelle lilloise aujourd'hui.

Lille comporte également plusieursmosquées etsynagogues dontla grande mosquée Al Imane qui se situe dans le quartier deLille - Sud , etla synagogue de Lille dans Lille centre .

Patrimoine militaire

[modifier |modifier le code]
Plan de Lille fortifiée au début duXVIIIe siècle.

Lacitadelle de Lille est le principal ouvrage militaire de la ville. Surnommée la « Reine des citadelles » parVauban lui-même, c'est la première des citadelles qu'il a conçues. Nommé gouverneur de la citadelle en 1668 puis de Lille en 1684, Vauban y a passé la plus grande partie de sa vie. La construction, sous la direction du maître maçonSimon Vollant, débute en 1668 pour s'achever en 1671. Édifiée sur des terrains marécageux en bordure de laDeûle, elle se présente sous la forme d’un pentagone régulier avec cinqbastions royaux disposés aux angles. À l'intérieur, les bâtiments s'organisent autour de la place d'armes et comprennent des logements destinés aux soldats, à l’état-major et au gouverneur, des poudrières, des prisons, un arsenal, une chapelle, des magasins pour les vivres, un barbier, une boulangerie et un moulin[225]. Constamment militarisée depuis sa construction, elle est dans un état de conservation exceptionnel.

La porte de Paris.

La citadelle s'inscrit dans un système complexe de défense qui entourait la ville. Des remparts qui la ceinturaient duMoyen Âge jusqu'au début duXXe siècle[226] subsistent :

De nombreux édifices militaires ont par ailleurs été reconvertis. C'est le cas notamment de l'ancien corps de garde de la garnison de la ville qui abrite désormais lethéâtre du Nord, de la caserne Souham, dont une partie des bâtiments d'origine est aujourd'hui occupée par leCNRS, de l'ancien « magasin au bled des châtellenies de Lille, Douai et Orchies », affecté à l'Armée au début duXIXe siècle et reconverti en logements d'habitation au début des années 2000[227] ou encore de l'hôpital militaire, abandonné par l’Armée en 1998 et racheté en 1999 par le Ministère de l’Intérieur en vue d’y installer les annexes de la préfecture du Nord.

Patrimoine environnemental

[modifier |modifier le code]
La voie des combattants dans le parc de la citadelle.

Le principal espace vert de Lille est constitué par le « Bois de Boulogne » qui jouxte lacitadelle, lezoo et unparc d'attraction pour les enfants. D'une superficie de70 hectares, il longe les berges du canal de la Haute-Deûle. Terrain militaire constitué de talus, de fossés, de glacis et de chemins couverts après la construction de la citadelle, il a été aménagé en parc de loisirs à partir de 1880. Le zoo, dont l'accès est gratuit pour les Lillois, serait le plus visité de France. Créé en 1950, il présente environ 300 animaux appartenant à plus de 70 espèces sur un espace de3,5 hectares. Ces espaces vont faire l'objet d'une extension de dix hectares ; les travaux d'aménagement ont été engagés en 2010[228].

Situé en face du Bois de Boulogne, de l'autre côté d'un bras canalisé de la Deûle et accessible par une passerelle, le jardin Vauban a été créé en 1863 par l'architecte paysagisteJean-Pierre Barillet-Deschamps.Jardin à l'anglaise d'une superficie de3,5 hectares, il comprend une variété d'essences, un jardin d'arboriculture fruitière, des parterres fleuris, des allées de promenade, un plan d'eau qui accueille des canards, des poules d’eau et des cygnes et une grotte artificielle[229]. On y trouve également un théâtre de marionnettes.

L'île Derborence dans le Parc Matisse.

Dans le quartier d'Euralille, leParc Matisse, d'une superficie de huit hectares, a été aménagé entre 1996 et 2003. Il comporte quatre espaces distincts : une vaste pelouse, dite grande prairie du boulingrin (de l’anglais bowling green), l’îleDerborence, forêt inaccessible de2,5 hectares perchée sur un socle de sept mètres de haut planté d’essences originaires de régions de l’hémisphère nord (Japon, Amérique du Nord, Chine), le bois des transparences, planté depyrophytes, debruyère et debambous, et le jardin en creux, aménagé dans les fossés des anciennes fortifications[230]. De l'autre côté du périphérique, le parc Matisse est prolongé par le jardin des géants, jardin d'environ deux hectares composé de 45 000 végétaux qui a été inauguré en[231].

À l'opposé du parc Matisse par rapport au centre commercial, de part et d'autre du périphérique, le parc des Dondaines, d'une superficie de4,5 hectares, a été aménagé dans les années 1970 sur l'emplacement d'un importantbidonville. Restructuré récemment, il a été amputé d'un côté pour accueillir le casino et son hôtel de luxe et agrandi d'un autre[232].

Au nord, la plaine de la Poterne et la plaine Winston Churchill suivent l'ancien tracé des remparts. La première, d'une superficie de huit hectares, est occupée par des jardins familiaux et par uneRéserve naturelle régionale, le Jardin écologique du Vieux-Lille. La seconde, d'une superficie de six hectares, a été aménagée en 1993, lors des travaux de la ligne deTGV.

Au sud, lejardin des plantes a été créé par l'architecteJean Dubuisson sur une parcelle de près de11 hectares à l'emplacement des anciennes fortifications. Inauguré en 1948, son tracé est inspiré desjardins à la française. Il présente en particulier une importante collection dedahlias, uneroseraie disposée autour d'une grande pièce d'eau, uneorangerie et une serre équatoriale. C'est aussi là que se trouvent les serres de production de la ville. Il bénéficie d'un partenariat avec le jardin botanique de la faculté de pharmacie, jardin de deux hectares créé en 1970 qui appartient au réseau « jardins botaniques de France et des pays francophones ». Ce dernier présente plus d'un millier d’espèces végétales réparties en trois zones : unarboretum, une serre tempérée et une école de botanique.

Lille a été élue « Capitale française de la biodiversité 2012 » dans la catégorie des villes de plus de 100 000 habitants (3e édition dont le thème était « Biodiversité et citoyenneté »), pour son travail de renaturation et de mise en place d'unetrame verte et bleue[233]. Ce prix est décerné parNatureparif, agence régionale pour la nature et la biodiversité.

Patrimoine culturel

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Culture à Lille.

Lille, en tant que ville principale de l'une des principales aires urbaines de France dispose d'une vie culturelle riche et diversifiée : des musées, de nombreuses salles de spectacle et de concerts, une vie associative dynamique (distribution annuelle du guide duChti) et de nombreux événements (Lille 3000,Braderie de Lille,festival Séries Mania etc.)[234]

Musées

[modifier |modifier le code]

LePalais des beaux-arts de Lille estl'un des plus grands[réf. souhaitée] musées des Beaux-Arts de France. Rénové et étendu dans le courant des années 1990, il dispose de 12 000 m2 de surface d'exposition. Il y présente en particulier une très riche collection d'œuvres peintes duXVe siècle au début duXXe siècle. Il contient également un cabinet de dessins, une galerie de sculptures, une collection de céramiques, une quinzaine de plans en relief de villes fortifiées du nord de la France et de Belgique et une collection numismatique[235].

Le Palais des beaux-arts.

Situé rue de la Monnaie, dans leVieux-Lille, l'Hospice Comtesse abrite également un musée consacré à la vie dans les Flandres du Moyen Âge à la Révolution. Il présente une collection de peintures, principalement flamandes, et de nombreux meubles et objets d'époque (céramiques, orfèvrerie lilloise, tapisseries, etc.)[236].

Installé dans un ancien couvent, rue des Canonniers, lemusée des canonniers retrace l'histoire militaire de la ville et en particulier celle de ses nombreuxsièges. Le musée présente des objets militaires mais aussi des témoignages de la vie quotidienne descanonniers sédentaires de la ville[237].

Fondé en 1816, leMuséum d'histoire naturelle de Lille présente quatre grandes collections : zoologique, géologique, industrielle et ethnographique. Il présente également en moyenne deux expositions temporaires par an[238].

LaMaison natale de Charles de Gaulle, située rue Princesse, a été transformée en musée en 1983. Il comporte deux parties séparées par une cour-jardin : le logis familial et la « Fabrique d'histoire ». La première permet au visiteur de se situer à l'époque de la naissance deCharles de Gaulle ; la seconde, installée dans l'ancienne fabrique de tulle de son grand-père maternel, est aménagée en centre culturel[239].

À côté de ces collections permanentes, Lille possède plusieurs lieux d'expositions temporaires, comme leTri Postal, lePalais Rameau, l'église Sainte-Marie-Madeleine, lesMaisons Folies deWazemmes et deMoulins ou, tout récemment, laGare Saint-Sauveur.

Bibliothèques

[modifier |modifier le code]
La médiathèque Jean-Lévy.

Lamédiathèque Jean-Lévy est le principal établissement du réseau de bibliothèques de Lille. Inaugurée en 1965 et rénovée en 2006-2007, c'est tout à la fois une bibliothèque de lecture publique et de prêt, une bibliothèque d'étude (650 000 documents imprimés et 11 000 titres périodiques sont accessibles sur place) et une bibliothèque de conservation (manuscrits, incunables, livres anciens, photographies, estampes, affiches, etc.) Le fonds est notamment l'héritier de la bibliothèque du chapitre de la collégiale Saint-Pierre constituée à partir duXIVe siècle. Il se caractérise aussi par des collections particulières comme le fonds musical[240], le fonds japonais et chinois légué parLéon de Rosny, les fonds de biographies et portraits, d'étiquettes de fil, d'images pieuses et de chansons de carnaval[241].

Le réseau de la bibliothèque municipale est complété par neuf bibliothèques de quartier dont la première a été ouverte en 1971. La dernière a été créée au 205bis, rue du Faubourg-de-Roubaix[242], dans le quartier de Saint-Maurice Pellevoisin.

Les archives municipales sont par ailleurs accessibles à l'hôtel de ville, où une salle de lecture est mise à disposition. Elle possède un fonds qui s'étend duXIIIe siècle à nos jours et qui comprend en particulier des actes de catholicité et d'état-civil, des comptes rendus de conseils municipaux, des plans et cartes, des permis de construire.

Le Centre d'arts plastiques et visuels de la ville de Lille détient également un fonds spécialisé en arts plastiques, histoire de l'art, peinture, sculpture, dessin, arts graphiques, photographies et nouveaux médias. Ce fonds documentaire met à disposition plus de 3 000 ouvrages (monographies d’artistes duXIVe siècle à nos jours, écrits sur l’art, catalogues d’expositions, etc.), des revues (revues spécialisées et magazines de l’actualité artistique) et des DVD (cinéma d’animation, documentaires, vidéo art, etc.)

Théâtres et salles de spectacle

[modifier |modifier le code]
Lethéâtre du Nord installé dans l'ancien Grand'Garde.

Le premier théâtre lillois, la Comédie, a été inauguré en 1702. Il possédait une troupe permanente et donnait quatre représentations hebdomadaires. En 1741,Voltaire y assistera à la première deMahomet[243]. Jugé insuffisant, un édifice plus vaste, la nouvelle comédie, est construit sur les plans de l'architecte lilloisMichel-Joseph Lequeux. Inauguré en 1787, il est détruit par un incendie en 1903.

Aujourd'hui, leThéâtre du Nord,centre dramatique national situé sur laGrand'Place, est installé dans un édifice érigé en 1717 qui servait alors de corps de garde pour la garnison de la ville. Réaménagé en 1989, il comprend une grande salle, la salle Roger Salengro, d'environ 460 places, une petite salle d'une centaine de places et une salle de répétition. Issu de l'équipe de « la Salamandre » deGildas Bourdet, le théâtre du Nord a ensuite été dirigé parDaniel Mesguich de 1991 à 1998 puis parStuart Seide[244].

L'Opéra de Lille, à côté de lachambre de commerce. Les deux bâtiments, de styles très différents mais harmonieusement accordés, sont du même architecte :Louis Marie Cordonnier.

Construit à la veille de laPremière Guerre mondiale, après l'incendie de la nouvelle comédie, l'Opéra de Lille a été profondément rénové et modernisé entre 1998 et 2004. Doté d'une salle à l'italienne, il comprend six loges d'avant-scène et quatre niveaux de galeries et propose 1 138 places. Il présente chaque année une quinzaine de spectacles du répertoire lyrique, de danse et de musique. Il accueille également des artistes en résidence, dont le chœur de l'Opéra de Lille, qui participent à la programmation[245].

Construit en 1903 et restauré en 1997 et 1998, leThéâtre Sébastopol est la seconde grande scène de Lille avec 1 450 places qui lui permettent notamment d'accueillir des spectacles populaires, de théâtre ou d'opérette mais aussi de variété[246].

Plus récemment, en 2004, le théâtreLe Prato s'est installé dans la Filature, ancienne usine textile située dans le quartier de Moulin. Dirigée parGilles Defacque, la troupe propose des one-man-show burlesques, mais également des pièces de théâtre plus complexes ainsi que des spectacles de cabarets et de variétés auxquels participent de nombreux artistes extérieurs[247].

Le jeune public dispose aussi de lieux qui lui sont consacrés avec Le Grand Bleu,centre dramatique national pour l'enfance et la jeunesse qui propose des spectacles de théâtre, de danse, de cirque, de marionnettes, de hip-hop, etc.[248], etLe P'tit Jacques, un théâtre de marionnettes.

Lille possède également une école de théâtre, l'École professionnelle supérieure d'art dramatique (EPSAD)[249], créée en 2003, installée dans le quartier desBois-Blancs et une école de cirque, le Centre régional des arts du cirque[250], situé à Lomme.

Lille compte par ailleurs de nombreuses salles de spectacle privées telles que leZénith de Lille (7 000 places) ou encorel'Aéronef et le Biplan, acteurs de la scène rock lilloise.

Musique

[modifier |modifier le code]
Le Conservatoire de Lille, rue Colas.

C'est au cours duXVIIIe siècle que le goût pour la musique connait une forte expansion à Lille. Elle est notamment marquée par la création de la Société du Concert par le duc de Boufflers en 1726, puis, à sa suite, par de nombreuses autres sociétés de concert[251].

LeConservatoire de Lille est l'héritier de l'Académie de musique de Lille créée en 1803. Il a obtenu le labelConservatoire à rayonnement régional en 2006. Animé par une équipe de 120 enseignants, il accueille plus de 2 000 élèves et étudiants auxquels il dispense des cours de musique, de danse et d'art dramatique. Doté d'un auditorium de 400 places, il donne des concerts tous les jeudis.

Les locaux de l'Orchestre National de Lille.

Issu de l'ancien orchestre de l’ORTF Nord Pas-de-Calais, l'orchestre philharmonique de Lille, devenuOrchestre national de Lille en 1980, a été créé en 1976 avec l'aide de la région par son directeur et chef d'orchestre principal,Jean-Claude Casadesus. L'orchestre compte près d'une centaine de musiciens et est logé dans les bâtiments duNouveau-Siècle à Lille, où il dispose d'un auditorium de 2 000 places. L'orchestre donne environ 120 concerts par an, dans toute la région, mais aussi en tournées nationales et internationales. Il est notamment l'auteur d'une importante discographie[252].

Dans un tout autre registre, une musique populaire typiquement lilloise voit le jour au début duXVIIIe siècle avec les chansons burlesquespatoisantes deFrançois Cottignies. Cette veine se développe considérablement au cours duXIXe siècle, de très nombreuses chansons étant composées, imprimées et vendues, soit par des sociétés amicales à l'occasion du carnaval, soit au bénéfice duParti ouvrier lors des élections ou de mouvements de grève. Elle donnera naissance à une tradition de chansonsch'ti qui est restée vivace jusqu'au milieu duXXe siècle, parmi lesquelles leP'tit Quinquin d'Alexandre Desrousseaux, véritable hymne de la ville sonné toutes les heures par le carillon du beffroi de la chambre de commerce, reste la plus connue.

Enfin, lascène rock lilloise présente une certaine diversité, parfois héritière de la verve parodique de la musique populaire traditionnelle, avec des groupes comme Buzz,Skip the use, qui a atteint une notoriété nationale, Gronibard, Hynner,Les Blaireaux,Les Fils de Sammy,Loudblast,The Bilbocks,Curry & Coco,Stocks,The Duke factory ouUnswabbed.

Cinéma

[modifier |modifier le code]
Le Majestic, rue de Béthune.

Lille compte de nombreuses salles de cinéma en particulier dans le centre, avec un complexe, l'UGC Ciné Cité (14 salles) situé rue de Béthune, et deux cinémas d'art et essai, leMajestic (6 salles classées), situé dans la même rue, et leMétropole (quatre salles classées), situé rue des Ponts-de-Comines. Le plus grandmultiplexe de France, leKinépolis « Château du cinéma » (23 salles et 7 286 sièges), est par ailleurs installé àLomme.

Plus original,L'Hybride est un cinéma bar qui propose une programmation traditionnelle mais aussi des films expérimentaux, des courts métrages et des films d'animation. Il peut être réservé pour l'organisation d'évènements publics ou privés[253].

Le quartier de Moulins abrite quant à lui le cinéma associatifL'Univers[254], lieu de diffusion unique dans la région Nord-Pas-de-Calais. Ancien cinéma art et essai,L'Univers a été acheté par la ville de Lille en 1995 et remis en activité fin 1999 à l’initiative d'un collectif d'associations qui assure aujourd'hui la programmation et le fonctionnement du cinéma. En moyenne, plus de 150 manifestations y sont organisées annuellement[255].

La région, et tout particulièrement la métropole lilloise, est également un lieu d'accueil important de tournage de films et de téléfilms.L'Aveu deCosta-Gavras en 1970,Le Corps de mon ennemi deHenri Verneuil en 1976,La Femme flic deYves Boisset en 1979,La Vie rêvée des anges d'Érick Zonca en 1998,Entre ses mains d'Anne Fontaine en 2005,Bienvenue chez les Ch'tis deDany Boon en 2007 ou encoreLa Vie d'Adèle d'Abdellatif Kechiche en 2012 (Palme d'or duFestival de Cannes 2013) ont été pour partie tournés à Lille.

Depuis quelques années[Quand ?], les tournages dans la région se sont beaucoup développés. C'est notamment le résultat d'une politique régionale volontariste, leCentre régional de ressources audiovisuelles (CRRAV)[256] disposant d'un fonds de soutien à la production de plus de 2,5 millions d'euros par an, troisième budget de France après ceux de Paris et Lyon. Lille compte ainsi une vingtaine de sociétés de production[257].

Le festival internationalSéries Mania consacré aux séries télévisées se déroule chaque année depuis 2018, au printemps. Plusieurs cinémas de la ville sont utilisés pour les multiples projections.

Casino

[modifier |modifier le code]

Depuis 2010 et l'ouverture duCasino de Lille, la ville dispose également d'un établissement de jeux. Celui-ci est situé dans un complexe comprenant, entre autres, un hôtel, le casino, plusieurs restaurants et bars ainsi qu'une salle de théâtre et de spectacle[258].

Gastronomie

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Cuisine et spécialités du Nord-Pas-de-Calais.
La façadeart-déco durestaurantL'Huitrière

La gastronomie lilloise présente des influencespicardes mais relève aussi des traditionsflamandes, en particulier avec la cuisine à labière.

Autrefois important centre brassicole avec de nombreuses marques locales présentes dans ses cafés (telles que Pelforth, Pélican, Semeuse, Excelsior ou Coq Hardi), Lille et ses environs n'accueillent quasiment plus de brasseries sur son territoire. Des brasseries artisanales existent toujours ou ont été créées dans les environs de Lille mais la consommation de leurs productions est marginale. La culture de la bière reste néanmoins fortement ancrée dans les mœurs lilloises.Ainsi, trois plats régionaux accompagnent et, parfois, utilisent la bière :

Le petit salé lillois, équivalent dupotjevleesch réalisé uniquement à base de maigre dejambon, et lesmoules-frites, plat obligé de la grandebraderie de Lille, font également partie du patrimoine culinaire de la ville.

Lapâtisserie Méert, où Madame de Gaulle mère aimait, dit-on, acheter ses gaufres lilloises.

De nombreusessucreries sont réalisées à base decassonade (vergeoise), qu'il s'agisse de latarte au sucre, desgaufres fourrées ou desbabeluttes de Lille.

Comme dans le reste de la région, la consommation de café est très importante tout au long de la journée. Il existe toujours diverses marques locales ainsi que de petites entreprises de torréfaction à Lille et dans ses environs.

La liqueur traditionnelle est legenièvre, autrefois massivement consommé dans les estaminets. Il est aujourd'hui encore distillé dans les villes voisines deLoos et deWambrechies. Le genièvre était parfois mélangé au café, donnant alors unebistouille.

En corollaire à la résurgence de la culture régionale et à la mise en valeur du patrimoine historique local depuis une vingtaine d'années, de nombreux restaurants régionaux et estaminets ont ouvert leurs portes. Mais à côté de ces établissements qui proposent des spécialités régionales, Lille compte aussi quelques grandes tables qui, sans en faire une capitale gastronomique, contribuent à élargir l'étendue de la gastronomie locale.

Personnalités liées à la commune

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Liste de personnalités liées à Lille.
Le généralLouis Faidherbe.
Le général Charles de Gaulle durant laSeconde Guerre mondiale.

Lille a vu naître et grandir plusieurs hommes politiques et gouvernants. C'est le cas du généralLouis Faidherbe, administrateur duSénégal, et deCharles de Gaulle dont lamaison natale, située dans leVieux-Lille, est aujourd'hui unmusée. LeCardinal Liénart a été évêque de Lille pendant 40 ans.

C'est à Lille que sont nés les peintresWallerant Vaillant,Jean-Baptiste Monnoyer,Carolus Duran,Emile Bernard,François Fauck. Ainsi que les sculpteursAgathon Léonard,Villanis,René Leleu,Emile Morlaix,Gérard Choain, le musicienÉdouard Lalo, le poèteAlbert Samain et le réalisateurJulien Duvivier.

Lille a également accueilli de nombreux artistes, qu'il s'agisse de peintres, commeJan Van Eyck,Jacques Daret,Louis Joseph Watteau,François Watteau plus récemmentJanusz Stega ouJean-Noël Vandaele, de musiciens commePierre Degeyter, compositeur de la musique deL'Internationale, ou d'écrivains commeMarguerite Yourcenar. Le sculpteurHenri Soubricas a réalisé de nombreux monuments aux morts et le célèbre grenadier deLambersart.Au cours duXXe siècle, l'acteur spécialisé dans le doublagePascal Renwick, l'acteurPhilippe Noiret, l'écrivainAlain Decaux, l'humoristeMaxime, les footballeursDidier Six,Gaël Kakuta etRaphaël Varane, comme le reporter et écologisteNicolas Hulot, sont originaires de Lille. Enfin, l'architecte et urbanisteJean Pattou, à l'origine de la fresque monumentale inaugurée en 2000 à l'intérieur de la gare de métro de Lille-Europe[259], est décédé à Lille en 2023.

Louis Pasteur

Parmi les scientifiques, le savantLouis Pasteur a été nommé professeur de chimie et fut le premier doyen de la faculté des sciences de la ville de 1854 à 1857. C'est à cette période, que travaillant à la demande des brasseurs de bière de la région, Pasteur fit, à Lille, des observations fondamentales sur les fermentations alcooliques qui donneront naissance à la microbiologie et à la découverte du rôle des germes dans les infections. Il fonda l'Institut Pasteur de Lille en 1894[260], pour remédier à une épidémie de diphtérie.Albert Calmette, premier directeur de l'Institut Pasteur de Lille, etCamille Guérin y entamèrent en 1901, leurs recherches sur la tuberculose, aboutissant à la mise au point du vaccinBCG (Bacille de Calmette et Guérin) en 1921.

C'est aussi à Lille que les mathématiciensAlbert Ribaucour etJean Dieudonné sont nés.

Héraldique

[modifier |modifier le code]
Grandes Armes de Lille d'après Robert Louis

Grandes Armes de Lille d'aprèsRobert Louis.


Armes de Lille

Les armes de Lille seblasonnent ainsi :De gueules à lafleur de lysflorencée[Note 12] d'argent.

Leblason de Lille date de 1199. Il porte alors une fleur de lys à cinq feuilles ou pétales. La fleur de lys à trois branches apparaît en 1235 sur la charte deJeanne de Flandre[261]. Ces armes figureraient la ville,lilia enlatin signifiant lys, florencé pour rappeler l'iris d'eau qui poussait dans les marais qui entouraient la ville[262]. Son dessin actuel date de 1926.


Armes impériales de Lille

Lille a connu d'autres blasons. En 1811,NapoléonIer a donné à la ville de Lille des armesimpériales[263] :coupé d'azur et de gueules, l'azur au drapeau en lance d'argent orlé d'or ; la gueule à la ville fortifiée et bombardée, le tout d'argent au chef cousu des bonnes villes. De tels écus sont encore visibles au niveau du dôme de la Poste située place de la République et sur la façade de la préfecture (fronton de l'aile nord).


Armes de Lille sous la 3e République

Sous la3e République, lesabeilles (symboleimpérial) seront remplacées par desétoiles.En 1901, lemaire de Lille,Gustave Delory, rétablira finalement le blason initial[264].

Voir aussi

[modifier |modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Unecatégorie est consacrée à ce sujet :Lille.

Bibliographie

[modifier |modifier le code]

Iconographie

[modifier |modifier le code]

Articles connexes

[modifier |modifier le code]

Liens externes

[modifier |modifier le code]

Notes et références

[modifier |modifier le code]

Notes

[modifier |modifier le code]
  1. Accès au lien de l'article Wikipédia de la commune limitrophe en cliquant sur celle-ci.
  2. Carte géologique des Hauts-de-France
  3. Coupe etcarte géologique de l'anticlinal du Mélantois, extraite deFabien Graveleau, Frank Chanier, Francis Meilliez, Jean-Yves Reynaud et Geoffray Musial, « Observation de la surface de transgression du tuffeau thanétien sur la craie coniacienne au niveau du flanc nord de l'anticlinal du Mélantois (Nord) »,Annales de la Société géologique du Nord,no 28,‎,p. 99-110(DOI 10.54563/asgn.321).
  4. Nicolas Dessaux qui estime incertain le sens d'Illa, site insulaire, observe que cette île originelle n'est pas localisée. Avant la création d'une première enceinte, le castrum aurait été situé dans une presqu'île bordée par le Bucquet et la Basse Deûle non dans une île.
  5. Les records sont établis sur la période du au.
  6. Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
  7. Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l'agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Lille (partie française) comprend une ville-centre et59 communes de banlieue.
  8. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  9. En l’absence de recensements après celui de 1856 de la population de chaque quartier, l’évolution démographique par zone ne peut être documentée avec certitude, mais il n’est guère douteux que la croissance démographique après l’annexion provient jusqu'en 1914 en totalité des quartiers périphériques (territoire des communes annexées), la ville ancienne étant saturée
  10. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
  11. Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
  12. Les formes florencées ou non se côtoient sur les blasons lillois actuels.

Références

[modifier |modifier le code]

Site de l'Insee

[modifier |modifier le code]
  1. « Chiffres-clés - Logement en 2021 à Lille - Section LOG T1 »(consulté le).
  2. a etb« Chiffres-clés - Logement en 2021 à Lille - Section LOG T2 »(consulté le).
  3. « Chiffres-clés - Logement en 2021 dans le Nord - Section LOG T2 »(consulté le).
  4. « Chiffres-clés - Logement en 2021 dans la France entière - Section LOG T2 »(consulté le).
  5. « Population par sexe, âge et situation quant à l'immigration en 2020 - Commune de Lille (59350). », surInsee,(consulté le).
  6. « Population par sexe, âge et nationalité en 2020 - Commune de Lille (59350). », surInsee,(consulté le).
  7. « Population immigrée par sexe, âge et pays de naissance en 2020 - Commune de Lille (59350). », surinsee.fr,(consulté le).

Autres sites

[modifier |modifier le code]
  1. « Quel est le centre géographique des 96 départements métropolitains ? », surinstitut / IGN,(consulté le).
  2. Alain Lottin,Lille d'Isla à Lille-Métropole, Lille, Éditions La Voix du Nord,coll. « Histoire des villes du Nord »,, 198 p.(ISBN 2-84393-072-3),p. 8.
  3. Louis Trénard,Histoire des Pays-Bas français, Rivat,,p. 51-58.
  4. L'office du tourisme de Lille indique une altitude de21 mètres, Lamairie de Lille« Copie archivée »(version du surInternet Archive) une altitude moyenne de25 mètres.
  5. a etbMEL,« PLU, Rapport de présentation - Titre I : présentation générale du site et caractéristiques géophysiques », surlillemetropole.fr,(version du surInternet Archive).
  6. Nicolas Dessaux, « Le cadre hydraulique de l'émergence urbaine de Lille : réexamen des données historiques et archéologiques »,Revue du Nord,‎ 2019 volume 100,p. 89-106(ISSN 1166-486X).
  7. Brigitte Renier-Labbé,« Des canaux et des hommes », surlille-ancien.com,(version du surInternet Archive).
  8. « Le lent retour de l'eau dans la ville », surlepoint.fr, Le Point,(consulté le).
  9. [PDF]« Le plan bleu métropolitain : quais de la Basse Deûle »,Lille Magazine Spécial,(consulté le).
  10. a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,‎(DOI 10.4000/cybergeo.23155).
  11. Vincent Dubreuil, « Le changement climatique en France illustré par la classification de Köppen »,La Météorologie,no 116,‎(DOI 10.37053/lameteorologie-2022-0012).
  12. « Le climat en France hexagonale et Corse. », surmeteofrance.com(consulté le).
  13. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », surpluiesextremes.meteo.fr(consulté le).
  14. « Réglementation environnementale RE2020 », surecologie.gouv.fr,(consulté le).
  15. « Répartition des départements par zone climatique »[PDF], surecologie.gouv.fr(consulté le).
  16. « Orthodromie entre Lille et Lesquin », surfr.distance.to(consulté le).
  17. « Station Météo-France « Lille-Lesquin », sur la commune de Lesquin - fiche climatologique - période 1991-2020. », surobject.files.data.gouv.fr/meteofrance/(consulté le).
  18. « Station Météo-France « Lille-Lesquin », sur la commune de Lesquin - fiche de métadonnées. », surdonneespubliques.meteofrance.fr(consulté le).
  19. « La grille communale de densité », surinsee.fr,(consulté le).
  20. « Unité urbaine 2020 de Lille (partie française) », surinsee.fr(consulté le).
  21. a etbInsee, « Métadonnées de la commune de Lille »..
  22. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Lille (partie française) », surinsee.fr(consulté le).
  23. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d’attraction d’une ville », surinsee.fr,(consulté le).
  24. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », surDonnées et études statistiques du ministère de la Transition écologique(consulté le).
  25. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes », surremonterletemps.ign.fr(consulté le). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
  26. « Agrandissements et enceintes », surlilledantan.com(consulté le).
  27. Jean-Marie Duhamel,Lille, traces d'histoire, Éditions La Voix du Nord, 2004,p. 41-45.
  28. Pierre Pierrard,Lille, dix siècles d'histoire, Stock, 1979,p. 85.
  29. Claude Fouret, « La Reconstruction de Lille », surcheminsdememoire-nordpasdecalais.fr(consulté le).
  30. Pierre Pierrard,Lille, dix siècles d’histoire, Stock, 1979,p. 186.
  31. Pierre Pierrard,Lille, dix siècles d'histoire, Stock, 1979,p. 203.
  32. a etbDidier Joseph-François,Lille La maison et la ville, Aire-sur-la-Lys, ateliergaleriéditions,, 686 p.(ISBN 9782916601335),p. 51-62.
  33. Didier Joseph-François,Lille La maison et la ville, Aire-sur-la-Lys, ateliergaleriéditions,, 686 p.(ISBN 9782916601335),p. 115-127.
  34. Didier Joseph-François,Lille La maison et la ville, Aire-sur-la-Lys, ateliergaleriéditions,, 686 p.(ISBN 9782916601335),p. 155-182.
  35. « Urbanisme », surlilledantan.com(consulté le).
  36. Jean-Marie Duhamel,Lille, traces d'histoire, Éditions La Voix du Nord, 2004,p. 43.
  37. Pour une visualisation de la localisation desQPV, voir« Commune : Strasbourg », sursig.ville.gouv.fr(consulté le).
  38. Mairie de Lille, « Zone Franche Urbaine », surmairie-lille.fr(consulté le).
  39. a etbPierre Pierrard,Lille, dix siècles d’histoire, Stock, 1979,p. 160.
  40. INSEE, « Atlas transfrontalier - Tome 1 :Peuplement et densité de population », surle site de l'Institut national de la statistique et des études économiques(consulté le).
  41. « Villes de France », surpopulationdata.net(version du surInternet Archive).
  42. « Présentation de l'Eurométropole Lille Kortrijk Tournai »[PDF], surespaces-transfrontaliers.org(version du surInternet Archive).
  43. « Lille »,Simulateur Solidarité et renouvellement urbain (SRU), Ministères aménagement du territoire Transition écologique,(consulté le).
  44. Le site officiel du Grand Projet Urbain.
  45. Le programme d'aménagement sur le site d'Euratechnologies.
  46. Le site officiel de la SAEM Euralille.
  47. Réaménagement global du site de la citadelle, sur le site de la ville.
  48. Le point sur l'avancée des travaux du Parc de la Citadelle de Lille en février 2014.
  49. POPSU, « Projet Eurasanté », surpopsu.archi.fr,(consulté le).
  50. Ville de Lille, « À la reconquête de la friche de l'ancienne gare de fret Saint Sauveur », surlille.fr,(consulté le).
  51. « Lille - La justice gèle la piscine et le projet Saint-Sauveur », surLa Voix du Nord(consulté le).
  52. Ville de Lille, « La métamorphose », surlille.fr,(consulté le).
  53. « Lille : Martine Aubry reporte la remise en eau du Vieux-Lille, au prochain mandat », surNord Éclair,(version du surInternet Archive).
  54. [txt]CERTU, « Premiers résultats de l'enquête sur les déplacements des habitants de Lille Métropole », surcudl-lille.fr,(consulté le).
  55. MEL, « Carte des itinéraires cyclables », surlillemetropole.fr(consulté le).
  56. « Le V'Lille arrive vendredi »,Métro France,(consulté le).
  57. « Le transport écologique pour tous », surhappymoov.com.
  58. « Avec EcoTa.co, laissez la voiture au garage », surNord Éclair,(version du surInternet Archive).
  59. Le site officiel de Port de Lille
  60. abc etdAlbert Dauzat etCharles Rostaing,Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud,(ISBN 2-85023-076-6),p. 404a.
  61. abcdefg ethMaurits Gysseling,Toponymisch Woordenboek van België, Nederland, Luxemburg, Noord-Frankrijk en West-Duitsland (vóór 1226), 1960,p. 618 (lire en ligne)[1].
  62. Nicolas Dessaux, « Le cadre hydraulique de l’émergence urbaine de Lille : réexamen des données historiques et archéologiques »,Revue du Nord,‎ 2019 volume 100,p. 89-106(ISSN 1166-486X).
  63. a etbErnest Nègre,Toponymie générale de la France,vol. 2,Droz,,p. 1089.
  64. a etbÉtymologie du motîle sur le site du CNRTL[2].
  65. Stéphane Lebecq, « La charte de Baudouin V pour Saint-Pierre de Lille (1066) : une traduction commentée », surcat.inist.fr, Revue du Nord,(consulté le).
  66. Jean-Marie Moeglin,« Une première histoire nationale flamande. L’ancienne chronique de Flandre (xiie-xiiie siècles) », dans Jean-Marie Moeglin,Jean-Marie Martin,Libertus largitorius, études d’histoire médiévale offertes à Pierre Toubert par ses élèves, Genève, Droz,,p. 455-476.
  67. MA-GEO morel associés, « Projet d'aménagement d'une plaine des sports et de loisirs. Etude d'impact. in Enquête publique unique relative à la restructuration de La Citadelle de Lille, Partie II, Le projet plaine des sports et de loisirs », surlillemetropole.fr, MEL,(consulté le),p. 72.
  68. a etbAlain Lottin,Histoire des provinces françaises du Nord, Volume 2, Presses Univ. Septentrion, 1989,p. 59.
  69. « Lille », surlarousse.fr, Encyclopédie Larousse(consulté le).
  70. Martin Barros, Nicole Salat etThierry Sarmant (préf. Jean Nouvel),Vauban - L’intelligence du territoire, Paris, Éditions Nicolas Chaudun et Service historique de l'armée,, 175 p.(ISBN 2-35039-028-4),p. 166 et 45.
  71. Martin Barros, Nicole Salat etThierry Sarmant (préf. Jean Nouvel),Vauban - L’intelligence du territoire, Paris, Éditions Nicolas Chaudun et Service historique de l'armée,, 175 p.(ISBN 2-35039-028-4),p. 164.
  72. Mairie de Lille, « Les Lillois et la révolution », surmairie-lille.fr(consulté le).
  73. « Lille : Pourquoi y a-t-il des boulets de canon sur le rang de Beauregard? », surLa Voix du Nord(consulté le).
  74. Gaspard Thémistocle Lestiboudois, « Rapport général sur l'épidémie du choléra qui a régné à Lille en 1832 », surgallica.bnf.fr, vers 1832(consulté le).
  75. Mémoire de recherche sur l'agrandissement de Lille de 1858 publié par Jonathan Cortet.
  76. 1866, une épidémie de choléra dans le Nord, 10 mars 2006, consulté le 12 novembre 2010.
  77. Philippe Marchand,Histoire de Lille, Éditions Jean-Paul Gisserot, 2003,p. 84 et 85.
  78. Jean-Marie Duhamel,Lille, Traces d'histoire, ÉditionsLa Voix du Nord, 2004,p. 38.
  79. Cent ans de vie dans la région, Tome 1 : 1900-1914, La Voix du Nord éditions, 1998, page 39.
  80. Cent ans de vie dans la région, Tome 1 : 1900-1914, éditions la Voix du Nord, 1998, page 51.
  81. Cent ans de vie dans la région, Tome 1 : 1900-1914, La Voix du Nord éditions, 1998, page 41.
  82. Cent ans de vie dans la région, Tome 1 : 1900-1914, éditions la Voix du Nord, 1998, page 43.
  83. a etbCent ans de vie dans la région, Tome 1 : 1900-1914, éditions la Voix du Nord, 1998, page 49.
  84. Cent ans de vie dans la région, Tome 1 : 1900-1914, éditions la Voix du Nord, 1998, page 53.
  85. C. Brackers d'Hugo, « Dans les rues de la ville, le bon peuple crie : A mort »,Cent ans de vie dans la région - Tome 1 : 1900-1914,‎ la voix du nord éditions 17 novembre 1998,p. 76 à 78.
  86. « Le << Coup de folie>> d'Antoine Favier ».
  87. « EXECUTION DE FAVIER A LILLE (1911) ».
  88. Claudine Wallart, « Lille à l’heure allemande », surcheminsdememoire-nordpasdecalais.fr(consulté le).
  89. « Les temps des crises », surmairie-lille.fr(consulté le).
  90. Cent ans de vie dans la région,TomeII : 1914-1939,La Voix du Nord éditions, n° hors série du 17 février 1999,p. 49.
  91. Conseil Constitutionnel,« Résultats communes par communes avec le taux de participation », surconseil-constitutionnel.fr,(version du surInternet Archive).
  92. Voir notamment,Béatrice Giblin-Delvallet, « Lille métropole. Une eurométropole en devenir ? Vingtième Siècle, Revue d'histoire,no 81 2004/1, p. 69 à 80 », surcairn.info,(consulté le).
  93. Site officiel de Lille 3000.
  94. a etbDes villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  95. a etbRésultats électoraux indexés sur le site du journal.
  96. Résultats officiels pour la commune Lille
  97. « Résultats de l'élection présidentielle 2017 », surinterieur.gouv.fr, Ministère de l'Intérieur(consulté le).
  98. « Résultats des élections européennes 2014 - NORD (59) - Lille », surinterieur.gouv.fr.
  99. « Les résultats des élections précédentes - Régionales 2015 - Lille », surlemonde.fr.
  100. « Les résultats des élections précédentes - Présidentielles 2017 - Lille », surlemonde.fr.
  101. « Les résultats des élections précédentes - Européennes 2019 - Lille », surlemonde.fr.
  102. « Les résultats des élections précédentes - Régionales 2021 - Lille », surlemonde.fr.
  103. « Les résultats des élections précédentes - Présidentielle 2022 - Lille », surlemonde.fr.
  104. S. B., « Treize villes où tout peut arriver : Reporté avec le confinement et l’épidémie de coronavirus, le deuxième tour des élections municipales se déroule ce dimanche 28 juin. Lille, Le Touquet, Bruay-La-Buissière, Marles-les-Mines, Hazebrouck, Maubeuge, Seclin, Douai… Retrouvez les points chauds dans le Nord et le Pas-de-Calais avec notre carte interactive »,La Voix du Nord, édition Douaisis,no 24268,‎,p. 4-5(lire en ligne).
  105. Laurie Moniez, « Elections municipales 2020 : Martine Aubry, maire de Lille depuis 19 ans, en difficulté pour la première fois : Ses ex-partenaires écologistes font cavalier seul dans la triangulaire qui l’opposera aussi à la candidate LRM, lors d’un second tour très ouvert »,Le Monde,‎ 16/6/2020 mis à jour le 18/6/2020(lire en ligne, consulté le).
  106. Laurent Decotte et Sébastien Leroy, « Aubry sur le fil, Bruay au RN et autres leçons »,La Voix du Nord, édition Douaisis,no 24269,‎,p. 2-3.
  107. Éric Turpin, « Municipales à Lille : Martine Aubry l'emporte de justesse devant les Verts : Martine Aubry a été réélue maire de Lille ce dimanche à l'issue du second tour des élections municipales. Une victoire sur le fil pour la socialiste qui affrontait l’écologiste Stéphane Baly et son ex-directrice de cabinet Violette Spillebout, candidate de la République en Marche »,France Bleu Nord,‎(lire en ligne, consulté le).
  108. S. B. Avec M. Del., « Lille : la réélection de Martine Aubry définitivement confirmée par le Conseil d’État : Déboutés par le tribunal administratif en première instance, l’écologiste Stéphane Baly et la macroniste Violette Spillebout, qui contestaient la réélection de justesse de Martine Aubry l’an dernier, ont définitivement perdu en appel »,La Voix du Nord,‎(lire en ligne, consulté le).
  109. « Présidentielle 2022 : Jean-Luc Mélenchon largement en tête à Lille », suractu.fr(consulté le).
  110. Article L. 2121-2 du code général des collectivités territoriales, surLégifrance
  111. Éric Vanneufville, « L’histoire des maires de Lille III : Rénovation de la ville et création d’une métropole, 1944-2020 »,Les Pays-Bas français, surles-plats-pays.com,(consulté le).
  112. « Denis Cordonnier (1893-1952) », surSycomore, base de données des députés de l'Assemblée nationale.
  113. Yves Le Maner, Gilles Morin, « CORDONNIER Denis : Né le 10 septembre 1893 à Saint-Amand-les-Eaux (Nord), mort le 5 octobre 1952 à Paris (XVIe arr.) ; médecin ; militant socialiste du Nord ; maire de Lille (1945-1947) ; conseiller général (1938-1940, 1945-1952) ; député du Nord (1945-1952) ; auteur de la loi du 2 août 1949 en faveur des aveugles et grands invalides civils, dite « loi Cordonnier » »,Le Maitron en ligne, 25/10/2008 mis à jour=2/3/2018(consulté le).
  114. « Le maire suppléant de Lille demande la dissolution du conseil municipal… qui ne s'est pas réuni depuis juillet »,Le Monde,‎(lire en ligne, consulté le)« Ouverte depuis que le 20 juillet 1953 les conseillers socialistes ont accusé le maire, M. Gaifie, R.P.F., d'avoir tiré profit de l'achat d'un terrain appartenant à la ville, la crise municipale de Lille approcherait-elle enfin de son terme ? Suspendu de ses fonctions en juillet 1954 à la suite de son inculpation, M. Gaifie s'est par la suite pourvu en cassation contre une décision de la chambre des mises en accusation de Douai concernant le rejet de l'appel qu'il avait interjeté contre la constitution de partie civile par les conseillers socialistes ».
  115. « Augustin Laurent (1896-1990) », surSycomore, base de données des députés de l'Assemblée nationale.
  116. Justinien Raymond, « LAURENT Augustin : Né le 9 septembre 1896 à Wahagnies (Nord), mort le 1er octobre 1990 à Lille ; ouvrier mineur ; secrétaire de mairie ; élu socialiste du Nord, député et ministre »,Le Maitron en ligne, 24/11/2010 mis à jour le 8/10/2018(consulté le).
  117. Renaud Dély, « Aubry prend Lille, Mauroy garde l'essentiel : Il cède la mairie mais conserve la communauté urbaine »,Le Parisien, édition du Val-d'Oise,‎(lire en ligne, consulté le)« Programmée depuis six ans pour assumer la succession municipale de Pierre Mauroy, la voilà qui s'apprête à s'installer dans le fauteuil de maire de Lille occupé par l'ancien Premier ministre depuis 1973. Pour affiner la greffe, l'ancienne ministre de l'Emploi n'a pas ménagé sa peine: elle a quitté le gouvernement en octobre, s'est jetée à corps perdu dans une bataille gagnée d'avance, et répète sur tous les tons: «Quoi qu'il arrive, je ne quitterai pas la mairie de Lille l'année prochaine ».
  118. Rémi Lefebvre, « La difficile notabilisation de Martine Aubry à Lille : Entre prescriptions de rôles et contraintes d'identité »,Politix. Revue des sciences sociales du politique,vol. 17,no 65 « Trajectoires de la notabilité. I. Pratiques et stratégies »,‎1er trimestre 2004(ISSN 1953-8286,DOI https://doi.org/10.3406/polix.2004.1612,lire en ligne, consulté le), surPersée.
  119. « Le cœur est pincé mais je le fais avec un grand bonheur » : Martine Aubry, maire de Lille, annonce sa démission »,La Voix du Nord,‎(lire en ligne, consulté le)« Jeudi matin, lors d’une conférence de presse, Martine Aubry a annoncé qu’elle allait quitter son siège de maire de Lille mi-mars, une fonction qu’elle occupe depuis 2001. Son premier adjoint Arnaud Deslandes est appelé à lui succéder ».
  120. « Martine Aubry : Présidente de Lille Métropole Communauté urbaine de 2008 à 2014 »,La MEL > Ses présidents, surarchives.lillemetropole.fr(consulté le).
  121. Réélue pour le mandat 2020-2026 :Laurie Moniez, « Martine Aubry réélue maire de Lille, ses opposants déposent un recours : La courte victoire de Martine Aubry est remise en question par ses opposants LRM et EELV. Deux recours ont été déposés au tribunal administratif pour dénoncer des « irrégularités pendant la campagne et pendant les opérations de vote »,Le Monde,‎(lire en ligne, consulté le)« Martine Aubry a été élue maire avec les 43 voix de sa liste (Lille en commun, Lille en confiance) sur les 61 élus du conseil municipal ».
  122. AFP, « Arnaud Deslandes, élu maire de Lille, succède à Martine Aubry »,Le Monde,‎(lire en ligneAccès payant, consulté le)« Élu par 43 voix sur 54 suffrages exprimés, le quadragénaire, qui avait été désigné par Mme Aubry comme son successeur, l’a emporté face à Stéphane Baly, candidat Les Ecologistes aux prochaines municipales ».
  123. Matthieu Delcroix et Vincent, « Démission de Martine Aubry : Arnaud Deslandes élu maire de Lille, Charlotte Brun devient première adjointe »,La Voix du Nord,‎(lire en ligne, consulté le)« Sans surprise, l’ancien premier adjoint de Martine Aubry, Arnaud Deslandes, a été élu maire de Lille ce vendredi après-midi. Il succède à l’ancienne ministre, qui a occupé le siège durant près de vingt-quatre ans. Martine Aubry est remplacée numériquement par Colette Namssene ».
  124. a etb« Palmarès 2008 des commissariats », surlefigaro.fr, Le Figaro(consulté le).
  125. « Une police métropolitaine pour la métropole lilloise – Axe Culture »(consulté le).
  126. « Criminalité et Délinquance constatée en France Année 2009 »[PDF], surVie Public,(consulté le) .
  127. « Sécurité : les 11 villes de France où les transports en commun sont les plus dangereux », surladepeche.fr(consulté le).
  128. « La sécurité, facteur clef du choix du lieu de résidence », surLExpress.fr,(consulté le).
  129. « Lille Ville Internet », survilles-internet.net(consulté le).
  130. Virginie Fauvel, « Lille « capitale française de la biodiversité » 2012 », surLa Gazette des communes,(consulté le).
  131. « lille.fr/Actualites/La-biodiversite-lilloise-recompensee- ».
  132. Pierre Pierrard,Lille, dix siècles d'histoire, Stock, 1979,p. 156.
  133. Pierre Pierrard,Lille, dix siècles d'histoire, Stock, 1979,p. 186.
  134. FICHE | Agenda 21 de Territoires - Lille, consultée le 30 octobre 2017].
  135. Ville de Lille, « Lille Durable », surlille.fr(consulté le).
  136. « Vos déchets vont créer de la chaleur »,actu.fr,‎(lire en ligne, consulté le).
  137. Environnement-magazine,La qualité de l’air lillois en cartes, etexemple.
  138. « Superficies d'espaces verts pour mille habitants », surobservatoire-biodiversite-hdf.fr,(consulté le).
  139. S.B., « Mobilisation contre le projet Saint-Sauveur: "on se prépare une ville invivable" »,La Voix du Nord,‎(lire en ligne).
  140. a etb« Atlas français de la coopération décentralisée et des autres actions extérieures », surle site du ministère des Affaires étrangères(consulté le).
  141. Le site officiel de l'Académie de Lille.
  142. « Les Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles (C.P.G.E.) », sursigale.nordpasdecalais.fr(consulté le).
  143. LouisTrénard,De Douai à Lille, une université et son histoire, Villeneuve-d'Ascq, Presses Universitaires du Septentrion,,, 145 p.(ISBN 2859390987 et9782859390983,lire en ligne).
  144. Philippe Marchand,Histoire de Lille, Éditions Jean-Paul Gisserot, 2003,p. 49.
  145. Pierre-Yves Beaurepaire,Une école pour les sciences. Le collège des Philalèthes et la tentation académique des élites maçonniques lilloises à la fin de l’Ancien Régime, Revue du Nord,tomeLXXXI, 332, Études sur Les élites dans la France du Nord (xve-xxe siècle), composition, pouvoirs et éthique sociale, réunies par P. Guignet, octobre-décembre 1999,p. 723-744.
  146. AlbertMathiez et GeorgesLefebvre,Annales historiques de la Révolution française,vol. 46, Firmin-Didot,coll. « Société des études robespierristes »,,p. 236

    « Seule la candidature de Lille fut retenue et, le 10 nivôse an V (30 décembre 1796), l'École centrale de Lille ouvrit ses portes dans les locaux de l'ancien couvent des Récollets »

    .
  147. Michel Grossetti et al., « Programme interdisciplinaire de recherche sur les villes : villes et institutions scientifiques, rapport final 1996 », surw3.cers.univ-tlse2.fr(consulté le).
  148. Université catholique de Lille, « Histoire », suruniv-catholille.fr(consulté le).
  149. « Les établissements d'enseignement de l'Université catholique de Lille sont reconnus par l’État », suruniv-catholille.fr.
  150. MT. Pourprix, « De l’Université de Douai à celle de Lille », surasa-2.univ-lille1.fr(consulté le).
  151. Voir notammentJean-FrançoisCondette (préf. Préface de Bernard Ménager),Une faculté dans l'histoire : la faculté des lettres de Lille de 1887 à 1945, Villeneuve d'Ascq, Presses universitaires du Septentrion,, 430 p.(ISBN 285939592X et9782859395926,lire en ligne).
  152. Philippe Marchand,Histoire de Lille, Éditions Jean-Paul Gisserot, 2003,p. 87 et suivantes.
  153. INSEE,« Population de 15 ans ou plus par sexe, âge et type d'activité 2006 »[archive du], surrecensement.insee.fr(consulté le).
  154. « CHRU de Lille : Un peu d'histoire », surchru-lille.fr(version du surInternet Archive).
  155. CHRU de Lille, « Rapport d'activité 2009 », surchu-media.info,(consulté le).
  156. « Organisation et Gouvernance au Centre Hospitalier Universitaire de Lille », surchu-lille.fr(consulté le).
  157. « Défense », surlilledantan.com(consulté le).
  158. Philippe Marchand,Histoire de Lille, Éditions Jean-Paul Gisserot, 2003,p. 13, sur la base d'un document fiscal de 1318 faisant état de 6 446 maisons à Lille.
  159. Alain Lottin, Lille - D'Isla à Lille-Métropole, collection « Histoire des villes du Nord », Éditions La Voix du Nord, 2003(ISBN 2-84393-072-3).
  160. Jean-Marie Duhamel,Lille, traces d’histoire, Éditions La Voix du Nord, 2004,p. 40.
  161. René Deruyck,Lille ; 1914-1918, dans les serres allemandes, Éditions La Voix du Nord, 1992,p. 217.
  162. Pierre Pierrard,Lille, dix siècles d’histoire, Stock, 1979,p. 198 et 203.
  163. L'organisation du recensement, surinsee.fr.
  164. Fiches Insee - Populations de référence de la commune pour les années2006,2007,2008,2009,2010,2011,2012,2013,2014,2015,2016,2017,2018,2019,2020,2021 et2022.
  165. Insee, « Évolution et structure de la population en 2020 - Commune de Lille (59350) »,(consulté le).
  166. Insee, « Évolution et structure de la population en 2021 - Département du Nord (59) »,(consulté le).
  167. Pierre Pierrard,Lille, dix siècles d’histoire, Stock, 1979,p. 154.
  168. « Dossier complet − Commune de Lille (59350) | Insee », surinsee.fr(consulté le).
  169. Office de tourisme de Lille,« Lille en effervescence », surlilletourism.com(version du surInternet Archive).
  170. Pas de temps mort pour le stade de Lille, Olivier Baumann, Le Moniteurno 5614 du1er juillet 2011,p. 42 à 44.
  171. Site internet de l'Accueil Marthe et Marie.
  172. Pierre Pierrard,Lille, dix siècles d'histoire, Stock, 1979,p. 13.
  173. La sainte Vierge honorée dans sa chapelle à Esquermes, par les Pères Buzelin, L'Hermitte, Vincart, de Balinghem et Deslions, éditeur Moltemont, Lille, 1729.
  174. Alain Lottin,Lille, citadelle de la Contre-Réforme ? (1598-1668), Éditions des Beffrois, 1984.
  175. LaCroix du Nordno 2198 du vendredi 4 mars 2011.
  176. (bien que ce village allait véritablement intégrer Lille quelques décennies plus tard).
  177. Vies des Pères, Martyrs et autres principaux Saints,tomeI,Alban Butler, Bruxelles, 1854.
  178. Partages n° de septembre 2018, journal paroissial trimestriel.
  179. Itinéraire protestant, « Itinéraire protestant à Lille… », suritineraireprotestant.over-blog.com(consulté le).
  180. « L’exil fivois de Russes blancs », surlilleonline2007.esj-lille.fr(consulté le).
  181. http://www.exarchat.eu/spip.php?article2057.
  182. Site de la paroisse serbe Saint-Milutin à Marcq-en-Barœul
  183. Site de l'Éparchie serbe d'Europe occidentale
  184. « La Communauté Juive de Lille », surdaf-hagueoula.org(consulté le).
  185. Le site de l’institut Avicenne.
  186. « Temples en France », surle site de culte antoiniste,(consulté le).
  187. Voir le site du groupeLa voix du Nord.
  188. « illico! Le Magazine Musical »(consulté le).
  189. Joyeuse vie sur wikisource.
  190. Felix-Paul Codaccioni, cité par Pierre Pierrard dansLille, dix siècles d’histoire, Stock, 1979,p. 139.
  191. VoirRevenu fiscal par ménage en France.
  192. Ministère du budget, des comptes publics, de la fonction publique et de la réforme de l'État,« L'impôt sur le revenu en 2007 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), surimpots.gouv.fr(consulté le).
  193. Ministère du budget, des comptes publics, de la fonction publique et de la réforme de l'État,« L'ISF 2007 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), surimpots.gouv.fr(consulté le).
  194. INSEE, « Revenus fiscaux et structures intercommunales : le cas de la Communauté urbaine de Lille Métropole », surle site de l'Institut national de la statistique et des études économiques,(consulté le).
  195. INSEE, « Revenus et niveaux de vie », surstatistiques-locales.insee.fr,(consulté le).
  196. INSEE, « Emplois au lieu de travail par sexe, catégorie socioprofessionnelle et secteur d'activité économique », surrecensement-2006.insee.fr,(consulté le).
  197. INSEE, « SecteurEmpLT-DonnéesHarmoniséesRP68-99 », surstatistiques-locales.insee.fr,(consulté le).
  198. INSEE,« Emplois au lieu de travail par sexe, statut et secteur d'activité économique »[archive du], surrecensement.insee.fr,(consulté le).
  199. INSEE,« Population active de 15 ans ou plus par sexe, âge et type d'activité »[archive du], surstatistiques-locales.insee.fr,(consulté le).
  200. a etbINSEE, « CS-ActivitéLR-DonnéesHarmoniséesRP68-99 », surstatistiques-locales.insee.fr,(consulté le) etINSEE, « Population de 15 ans ou plus par sexe, âge et catégorie socioprofessionnelle », surrecensement-2006.insee.fr,(consulté le).
  201. INSEE, « Caractéristiques des entreprises et établissements », surstatistiques-locales.insee.fr,(consulté le) etINSEE, « Etablissements et effectifs salariés par NES16 et Tranche d'effectif », surstatistiques-locales.insee.fr,(consulté le).
  202. Béatrice Giblin-Delvallet,La région, territoires politiques, Fayard, 1990,p. 195.
  203. Le site officiel d'Eurasanté.
  204. La Voix du Nord, « Lille Place Financière : le « Guide des services financiers 2008 » est sorti », surlavoixeco.com,(consulté le).
  205. CCI de Lille, « Données socio-économiques générales », surlille.cci.fr,(consulté le).
  206. « Le site officiel de Lille 2004 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  207. INSEE, « Le dossier thématique - Nombre et capacité des hôtels selon le nombre d'étoiles », surstatistiques-locales.insee.fr,(consulté le).
  208. ConstruirAcier, « Hôtel Casino Lucien Barrière de Lille », surconstruiracier.fr(consulté le).
  209. Pôle Universitaire Lille Nord-Pas-de-Calais, « Guide régional des laboratoires de recherche », surpoleuniv-lille-npdc.fr(consulté le).
  210. Lille's agency, « 5 pôles de compétitivité », surlillesagency.com(consulté le).
  211. Jean-Denis Clabaut, « Les caves médiévales de Lille. Premier bilan. », inBulletin Monumental, 1997-2,p. 148-150, (lire en ligne).
  212. Le cadre général des paragraphes qui suivent est issu de l'exploitation de l'ouvrageLe Patrimoine des Communes du Nord, Éditions Flohic, 2001, Tome 2,p. 964 à 1082, qui décrit chaque édifice remarquable de Lille par ordre chronologique.
  213. Jean-Marie Duhamel,Lille, Traces d’histoire, Éditions La Voix du Nord, 2004,p. 23.
  214. Étienne Poncelet, « La couleur à Lille auXVIIe siècle, de Philippe IV à Louis XIV », surcrcv.revues.org, Bulletin du Centre de recherche du château de Versailles,(consulté le).
  215. a etbGuide d'architecture de la métropole lilloise (Lille Métropole-Courtrai-Tournai-Ypres), éditions Le Passage, 2009,(ISBN 978-2-84742-128-6).
  216. Jean-Marie Duhamel,Lille, Traces d’histoire, Éditions La Voix du Nord, 2004,p. 30 et 31.
  217. Lamaison de l'architecture et de la ville a édité un plan-guide de l'architecture contemporaine de Lille en 2008.
  218. DRAC Nord - Pas-de-Calais, « Un véritable petit musée de peinture flamande desXVIIe et XVIIIe siècles », surculture.fr(consulté le).
  219. Le site de l'association des Amis de l'Église Sainte-Catherine.
  220. Mairie de Lille, « L'église Saint André », surmairie-lille.fr(consulté le).
  221. Mairie de Lille, « L'église Saint Étienne », surmairie-lille.fr(consulté le).
  222. Le site officiel de la cathédrale de Lille.
  223. Paul Gelis,L'Hospice Comtesse de Lille, Congrès archéologique de France, Flandre, 1962,vol. 120,p. 186-192.
  224. Musée Régional Hospitalier de Lille, « Hospice Gantois de Lille », surmusee.chru-lille.fr(consulté le).
  225. Paulette Legillon et Jacqueline Dion,Lille, Portrait d'une cité, Éditions Axial, 1975,p. 27.
  226. « Fortifications »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), surlilledantan.com(consulté le).
  227. Pour un historique du bâtiment, voirGRAHAL,« Étude historique et archéologique de l'immeuble rue Royale »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), surbuildinvest.com,(consulté le).
  228. Damien, « Les travaux de la Citadelle de Lille se poursuivent... », surzoomsurlille.fr,(consulté le).
  229. « Le Jardin Vauban », surpaperblog.fr,(consulté le).
  230. Sonia Keravel, « La participation du public au projet de paysage, Comparaison et analyse de deux exemples : le parc de Lancy et le parc Henri-Matisse », surprojetsdepaysage.fr,(consulté le).
  231. MEL, « Bienvenue au Jardin des géants ! », surlillemetropole.fr,(consulté le).
  232. AD, « Petite histoire d’un bout de terre », surlabrique.lille.free.fr, La Brique,(consulté le).
  233. Tiphaine Kervadec, « La ville de Lille élue « Capitale française de la biodiversité 2012» », surprojetdeterritoire.com,(consulté le).
  234. Culture sur le site officiel de la Mairie de Lille.
  235. Le site officiel du Palais des Beaux-Arts de Lille.
  236. Le Musée de l'Hospice Comtesse sur musenor.
  237. Le site officiel du musée des canonniers.
  238. Sit officiel du musée d'histoire naturelle, de géologie et d'ethnographie.
  239. Le site officiel de la maison natale de Charles de Gaulle.
  240. LaurentSchmitt,Catalogue des fonds musicaux conservés en Nord-Pas-de-Calais, 1600-1800, Lille, Domaine Musiques,, 301 p.(ISBN 2-9502660-5-3).
  241. Le site officiel de la bibliothèque municipale de Lille.
  242. Voir le site internet de la mairie :http://www.lille.fr/Que-faire-a-Lille/Envie-de-culture/Lecture-et-conferences/La-Bibliotheque-municipale.
  243. Philippe Marchand,Histoire de Lille,Éditions Jean-Paul Gisserot,,p. 51.
  244. Le site officiel du Théâtre du Nord.
  245. Le site officiel de l'Opéra de Lille.
  246. Le site officiel du Théâtre Sébastopol.
  247. Le site officiel du théâtre Le Prato.
  248. Le site officiel du théâtre Le Grand Bleu.
  249. « Le site officiel de L'EPSAD »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  250. Le site officiel du Centre régional des arts du cirque.
  251. Philippe Marchand,Histoire de Lille, Éditions Jean-Paul Gisserot, 2003,p. 51.
  252. Le site officiel de l'ONL.
  253. Le site de L'Hybride.
  254. Théo Gautier, « À Moulins, le cinéma associatif L’Univers fête ses 25 ans »,La Voix du Nord,no 25861,‎,p. 21(lire en ligne).
  255. Le site de l'Univers.
  256. Le site officiel de la CRRAV.
  257. CRAAV,« Liste des producteurs privés à Lille », surcrrav.com(version du surInternet Archive).
  258. Christophe Sorel, « Casino Barrière de Lille », surcasinosavenue.com,(consulté le).
  259. « L'incroyable fresque de Jean Pattou dans la gare Lille Europe », surL'incroyable fresque de Jean Pattou dans la gare Lille Europe(consulté le).
  260. « Notre histoire », surInstitut Pasteur de Lille(consulté le).
  261. François Becuwe, « Les armes de la ville de Lille », surfbecuwe.free.fr(consulté le).
  262. Dominique Mamet, « Lille, de gueules à la fleur de lys florencée d'argent », surmamet-dom.net(consulté le).
  263. « Lille, une bonne ville et ses armes », surlillempire.fr, Lille et le Nord du consulat au second empire(consulté le).
  264. Paulette Legillon & Jacqueline Dion,Lille, Portrait d'une cité, Éditions Axial, 1975,p. 43.
v ·m
v ·m
124Communes
v ·m
Grandes villes de la régionHauts-de-France
Communes de plus de 25 000 habitants
Plus de 100 000 habitants
Plus de 60 000 habitants
Plus de 40 000 habitants
Plus de 25 000 habitants
v ·m
Communes de plus de 100 000 habitants, par ordre décroissant
Plus de 2 000 000
Plus de 500 000
Plus de 200 000
Plus de 100 000
v ·m
Unités urbaines de plus de 100 000 habitants en 2022
Plus de 10 000 000 habitants
Plus de 1 000 000 habitants
Plus de 500 000 habitants
Plus de 400 000 habitants
Plus de 300 000 habitants
Plus de 200 000 habitants
Plus de 100 000 habitants
v ·m
Préfectures de région
métropolitaine
Préfectures d’outre-mer
Chefs-lieux de collectivité
d’outre-mer
Chef-lieu de collectivité
à statut spécifique
Nouméa (Nouvelle-Calédonie)
Préfecturesde département
métropolitain
Chefs-lieux de province
de Nouvelle-Calédonie
Anciennes préfectures de région
métropolitaine
Cet article est reconnu comme « bon article » depuis saversion du 3 novembre 2009 (comparer avec la version actuelle).
Pour toute information complémentaire, consulter sapage de discussion et levote l'ayant promu.
La version du 3 novembre 2009 de cet article a été reconnue comme « bon article », c'est-à-dire qu'elle répond à des critères de qualité concernant le style, la clarté, la pertinence, la citation des sources et l'illustration.
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Lille&oldid=230799832 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp