Centre culturel important au croisement des aires picarde et flamande, son nom enancien français estL'Isle et se réfèrerait à sa localisation primitive supposée près d'uneîle desmarécages de la vallée de laDeûle où elle a été fondée. Son nom enflamand français estRyssel (/riːsəl/) et enflamand occidental,Rijsel.
Lille s'est établie dans la vallée de laDeûle dontplusieurs bras, aujourd'hui recouverts ou comblés, parcouraient la ville. Naviguée depuis l'époque gallo-romaine, larivière, aménagée récemment encanal à grand gabarit, traverse la ville du sud-ouest au nord pour rejoindre laLys.
La ville de Lille est située à environ20 mètres d'altitude[4] dans un élargissement de la vallée de laDeûle. À cet endroit, les derniers affleurementscrayeux (Sénonien etTuronien) de larégion naturelle duMélantois plongent à l’ouest sous lesWeppes, et, au nord, sous leBarœul, deux régions de reliefs modérés développés dans le sablelandénien et l’argile yprésienne[Note 2]. En raison du dôme du Mélantois (anticlinal E-W entre le bassin tertiaires des Flandres au Nord et d'Orchies au Sud) qui subit une érosion plus importante, cette assise crayeuse se présente à faible profondeur sous un revêtement quaternaire[Note 3]. La couverture sédimentaire récente (pléistocène) est omniprésente, sous forme delœss sur les versants ou d’alluvions limono-argileux en fond de vallées[5].
Le nom de la villeIlla mentionné dans la Charte de dotation de la collégiale Saint-Pierre de 1066,Insula en 1060, puis en françaisLile en 1224 etLisle en 1259, ferait référence à une île fluviale primitive sans certitude sur sa localisation[6],[Note 4].
LaDeûle est une rivière au débit faible perdue dans une large vallée. Très fortementanthropisée dès leMoyen Âge, les multiples états de ses canalisations et aménagements, dans un contexte de relief très peu marqué, rendent difficile la perception de son tracé originel.
La ville se serait développée initialement sur un point de rupture de charge de laDeûle, nécessitant le déchargement desbateaux jusqu'à une section plus navigable de la rivière. Avant le creusement ducanal de l'Esplanade en 1751, les marchandises transitaient par voie de terre entre le port de la « Haute Deûle » (quai du Wault) et celui de la Basse Deûle (emplacement de l'avenue du Peuple Belge)[7].
En 2009, trois bras anciens de laDeûle subsistent en partie :
le bras de Canteleu ou de la « Haute Deûle » dans le quartier desBois-Blancs, tronçon de l'ancien canal àgabarit Freycinet subsistant après la construction du port de Lille ;
le bras de la « Basse Deûle » qui émerge à l'extrémité nord de l'avenue du Peuple-Belge et se jette dans la canal à grand gabarit actuel au pont Sainte Hélène à La Madeleine. Dans le cadre du plan bleu métropolitain, ce bras pourrait être prolongé jusqu'à l'ancienhospice général de Lille ou jusqu'à laplace Louise-Bettignies d'après une proposition plus ambitieuse[9].
L'eau a disparu du centre historique mais le bras de Canteleu, le canal de la Moyenne Deûle, le port de Lille et la liaison à grand gabarit qui passe entre la Citadelle et la ville deLambersart forment, à l'ouest de la ville, un grand 8 entourant deux îles, le quartier des Bois-Blancs et la Citadelle.
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d'occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (97,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (92,9 %).
La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (64,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (26,5 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (6,5 %),terres arables (1,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,7 %), zones agricoles hétérogènes (0,6 %)[24].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[25].
Trois dimensions principales ont contribué, souvent conjointement, à façonner le tissu urbain de la ville actuelle :
les extensions successives de la place forte, depuis les origines de la cité jusqu'au lendemain de la Première Guerre mondiale, lorsque les fortifications ont été déclassées ;
les destructions survenues lors des principaux conflits qu’elle a connu au cours de son histoire ;
les restructurations volontaires de l'espace urbain, à l'initiative des entrepreneurs lors de son industrialisation ou des pouvoirs publics dans le cadre de sa modernisation.
L'enceinte fortifiée de Lille a connu sept extensions successives qui ont fait passer l'espace intra-muros de dix à1 000 hectares sur une période de 800 ans[26].
Les trois principales surviennent : auXIIIe siècle, lors de l'annexion desparoisses Saint-Maurice etSaint-Sauveur ; en 1670, lors de la construction de la citadelle et du renforcement du système de défense de la ville parVauban, lequel s’est accompagné de l’annexion des faubourgs de Saint-André et de la Madeleine ; en 1858, à la suite de l'annexion deWazemmes,Moulins,Esquermes,Fives et dufaubourg Saint-Maurice, au terme de laquelle les trois premières communes se trouvent largement inscrites dans le nouveau périmètre fortifié.
La première extension définit un périmètre d'urbanisation dense d’origine moyenâgeuse sous influence flamande ; la seconde une adjonction d’époque classique française et une infrastructure militaire particulièrement prégnante ; la troisième l'inscription d'une véritable ville nouvelle, déjà marquée par l'industrialisation naissante, et une emprise de plus en plus considérable des fortifications.
Déclassées en 1919, ces fortifications et les terrains militaires qui les entouraient ont offert une réserve foncière à l'implantation d’infrastructures modernes depuis l'entre-deux guerres jusqu'aux années 1990 (nouvelle faculté de Droit,cité administrative,logements sociaux, voies rapides, espaces verts, cité hospitalière,Lille Grand Palais etEuralille, etc.)[27].
Cette césure entre la partie intra-muros de l'ancienne ville et les quartiers hors les murs reste par conséquent aujourd'hui encore très sensible.
Bombardements de Lille (Nord) par les Autrichiens, 29 septembre 1792.
Régulièrement endommagée par les nombreux sièges qu'elle a subis, Lille est toujours reconstruite.
Les destructions les plus massives sont aussi les plus récentes. D'abord au cours de laRévolution française et dusiège de la ville de 1792. À la destruction de plusieurs couvents vendus commebiens nationaux, s'ajoutent les dégâts du siège autrichien au cours duquel un grand nombre d'édifices publics ou religieux, parmi lesquels l'église Saint-Étienne et 2 000 maisons sont endommagés tandis que 500 sont complètement détruites, en particulier dans le quartier populaire de Saint-Sauveur[28].
LaPremière Guerre mondiale, dont la ville sort exsangue après quatre années d'occupation, laisse à son tour des traces indélébiles[29]. Les bombardements de 1914, l'explosion de 1916, les réquisitions et la destruction des infrastructures par l'occupant laissent une ville en ruine et les baraquements dans les zones sinistrées ne disparaîtront que lentement entre 1924 et 1930[30].
LaSeconde Guerre mondiale se révèle moins dramatique sur le plan des infrastructures industrielles, mais les dommages sont néanmoins considérables : 1 675 immeubles et édifices publics ont été totalement détruits, 1 709 gravement endommagés, 2 208 plus ou moins touchés[31].
Les quartiers de Lille et les grands axes de la trame urbaine.
Contrairement à la plupart des villes médiévales, Lille ne s'est donc pas développée de manière circulaire autour d'un hyper-centre, mais par la construction de quartiers entiers et en absorbant des villes avoisinantes. C'est pourquoi elle se présente plutôt comme une mosaïque de quartiers, avec chacun une physionomie et un dynamisme propre.
Les quartiers défavorisés correspondent plus particulièrement à un croissant s’étendant au sud de la ville et, ponctuellement, à l'est et à l'ouest[37]. Les quartiers deMoulins,Faubourg de Béthune etLille-Sud sont classészones franches urbaines et hébergent environ 15 % de la population de la ville[38]. À l'exception deMoulins, ces quartiers peinent à se développer malgré les efforts de la municipalité.
Tout au long de son histoire, Lille s'est trouvée enfermée dans ses fortifications. Des communes puissantes se sont alors développées dans les environs de la place forte, en particulier au cours de larévolution industrielle : si, entre 1861 et 1931, Lille enregistre une croissance de 50 % de sa population, c'est un doublement que connaît sa banlieue[39] tandis que les populations deRoubaix etTourcoing se trouvent multipliées par 2,5.
L'argile yprésienne de la région a alimenté de nombreusesbriqueteries qui ont fourni la ville, jusque dans la seconde partie duXXe siècle. Lacraie, appelée localementpierre deLezennes, a été largement exploitée pour la construction, encarrières souterraines (à la périphérie de Lille, principalement àLoos-lez-Lille et àEmmerin, au sud, et àLezennes, au sud-est)[5]. Ces anciennes carrières sont matérialisées dans les champs par des ouvertures clôturées (lestêtes decatiches), effondrement ou fontis mettant en relation les réseaux souterrains avec la surface. Lacraie est une pierre à grain fin facile à tailler, traditionnellement utilisée en mélange avec labrique. Facile à sculpter, elle a permis la construction de maisons baroques et classiques très décorées, typiques du Vieux-Lille. Elle était aussi destinée à la fabrication dechaux. Mais la craie est une roche fragile face à l'érosion. Elle a donc souvent été remplacée par ducalcaire lutétien importé de l'Oise pour la construction des monuments à partir duXIXe siècle. Legrès de Flandre, gris clair, très dur et étanche, issus duDouaisis et duBéthunois, est la pierre traditionnelle des rez-de-chaussée lillois appelés « gresseries ». Lapierre bleue importée de Belgique (deTournai puis deSoignies) est aussi beaucoup utilisée, dès leMoyen Âge mais surtout auxXIXe et XXe siècles, principalement pour les soubassements et les seuils des bâtiments.
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Lille en 2021 en comparaison avec celle du Nord et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion derésidences secondaires et logements occasionnels (3,6 %) supérieure à celle du département (1,8 %) mais inférieure à celle de la France entière (9,7 %).
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %)
3,6
1,8
9,7
Logements vacants (en %)
8,6
7,4
8,1
La commune respecte les obligations qui lui sont faites par l'article 55 de laloi SRU de disposer d'au moins 25 % de son parc de résidences principales constituées delogements sociaux[43]
Travaux d'extension d'Euralille à Chaude Rivière en 2009.Une partie de la friche de l'ancienne gare Saint-Sauveur.
Lille est actuellement concernée par quatre grands projets d'aménagement :
leGrand Projet Urbain (GPU)[44]. Il porte principalement sur l'aménagement de l'habitat social et de l'habitat ancien des quartiers deLille-Sud et de laPorte de Valenciennes àMoulins. Il comprend notamment la construction de 3 400 logements neufs et la reconstruction ou la réhabilitation d'une douzaine d'équipements collectifs. Lancé en 2006, il devrait être achevé en 2015 ;
l'aménagement desRives de la HauteDeûle, entreLomme et le quartier desBois-Blancs. Il couvre une superficie de cent hectares et est organisé autour de l'aménagement d’un centre d'activités consacré auxNTIC, qui accueille le pôle d'excellenceEuraTechnologies, et de la création d'un parc urbain[45]. Il a été initié en 2004 par la création de laZAC des Rives de la HauteDeûle ;
l'extension d'Euralille, depuis le nord de la gareLille-Europe jusqu'à la gare de fret Saint-Sauveur[46] et laporte de Valenciennes. Le programme porte notamment sur l'extension duGrand Palais tandis que la réalisation d'Euralille 2, qui accueille en particulier le nouvel Hôtel de Région et environ 800 logements (quartier du Bois habité), s'est achevée en 2010 ;
le réaménagement dusite de lacitadelle[47], plus grand espace vert de la ville, d'une superficie d'environ100 hectares. Engagés en 2010, les travaux ont commencé par la déconstruction dustade Grimonprez-Jooris. Ils devraient se poursuivre sur plusieurs années[48].
Un cinquième projet engagé dès 1994 se poursuit par ailleurs. Il s'agit du parcEurasanté, destiné à accueillir des entreprises dans la filière de la biologie, des biotechnologies et de la santé. Le périmètre actuel du parc est de130 hectares qui devraient être portés à170 hectares d'ici à 2020. Le programme à l'horizon 2015 devrait comprendre 300 000 à 345 000 m2, de bureaux et laboratoires, mais aussi un centre de service, une résidence hôtelière et des logements[49].
Parmi les grands projets qui restent encore largement à définir, on peut citer :
la reconversion de l'emprise de l'anciennegare Saint-Sauveur dans le centre (environ20 hectares)[50] pour lequel s'est constituée une forte contestation au projet d'aménagement[51] ;
Enfin, des études concernant la remise en eau de certains des anciens canaux ont été réalisées. Il s'agit principalement de la remise en eau de la basse Deûle dans le Vieux-Lille, actuellement avenue du Peuple-Belge. Le projet a toutefois été reporté[53].
Piste cyclable avenue de la République qui relie Lille à Roubaix et Tourcoing.
Lille dispose d'une situation géographique privilégiée. Depuis une trentaine d'années, un important réseau de transports s'est développé qui en fait aujourd'hui un carrefoureuropéen, particulièrement au niveau routier et ferroviaire et, dans une moindre mesure,portuaire etaéroportuaire.
En effet, Lille dispose de quatre gares ferroviaires en activité :
Structure des voies autoroutières autour de Lille.
Au niveau urbain, Lille dispose d'uneceinture périphérique et d'un réseau relativement dense de voies rapides reliant la majorité des communes de l'agglomération.
Pour ce qui concerne la ville de Lille proprement dite (horsHellemmes etLomme), la dernière enquête de 2006 sur les déplacements fait apparaître une mobilité par habitant plutôt élevée (3,99) par rapport à la moyenne de laMétropole. Le premier mode de déplacement est lamarche à pied qui représente 47 % des déplacements. Le second reste l'automobile avec 33 % des déplacements. Mais les Lillois se déplacent relativement moins en voiture et de moins en moins (-18 % de déplacements par personne en tant que conducteur entre 1998 et 2006). De fait, 41 % des Lillois appartiennent à un ménage qui ne possède pas de voiture. En revanche, ils se déplacent plus en transports collectifs urbains (17 % des déplacements) et à vélo (2 % des déplacements), ces deux modes de transport marquant par ailleurs une nette progression depuis la dernière enquête (+ 46 % pour les transports collectifs et + 39 % pour le vélo)[54].
Le site originel de Lilleétabli dans la vallée de la Deûle. L'étymologie du toponyme urbain fait référence à l'insularité d'un lieu marqué par la présence de marécages et de cette vallée.
Le nom de la localité est successivement attesté sous les formes latinisées[in castellana] Ylensi en 967[60] ;[apud] Insulam en 1063[60],[61] ;Islae[61] et[in loco progenitoribus] Illa [nominoto] en 1066[62] ;Insula en 1070, 1076, 1081[61], 1104 ;Isla en 1096[61] ;[castro] Insulano en 1177 et enfin françaisesLile en 1224[61] ;Lysle en 1259[63].
Raymond Schmittlein avait vu dansLille, en partant de la forme néerlandaiseRijsel, un nom de personne germanique telRizili, pris absolument[60]. Il suggère par là que les attestations latines nombreuses et régulières qui impliquent toutes le motisle >île sont le produit d'une réinterprétation postérieure ou une mauvaise traduction.Albert Dauzat qui cite uniquement cette hypothèse ne se prononce pas sur la question[60], signe de sa perplexité. En revanche,Maurits Gysseling considère que la formeRijsel résulte également d'une agglutination dans l'expressionter (te + der) « la » +ijsel (comprendre forme germanisée du mot latini[n]sula ou romanisle), devenu ensuiteRijsel par aphérèse du premier élémentte-[61].
Remarque : le mot latininsula pouvait également avoir le sens d'« îlot de maisons », sens relevé en moyen français dans une traduction de Suétone en 1520[64]. On note aussi un motislel vers 1155, terme ayant le sens d'îlot et vraisemblablement celui d'« ensemble de maisons ».
Au pieddu beffroi, Lydéric avec sonépervier sur l'épaule (symbole de son titre de grand forestier des Flandres), et Phinaert,géant vaincu à l'endroit où sera plus tard élevé lepont de Phin.
La ville se développe grâce à son emplacement privilégié de traversée de laDeûle, aublé qu’on récoltait alentour en abondance et à ses relations avec les autres villes du prospèreComté de Flandre. Une foire au drap est ainsi fondée auXIIe siècle.
Pierre Preud'homme, seigneur de Coisne, mayeur de Lille, reçoit deCharles Quint unelettre patente d'anoblissement pour lui et sa descendance mâle et femelle. Cette lettre patente a été rédigée par l'Empereur en son Conseil en juillet 1530.
En dépit d'une prospérité retrouvée, la première moitié duXVIIe siècle est marquée par le retour de lapeste, à plusieurs reprises entre 1603 et 1636, et des crises de subsistance, puis par le retour de la guerre. La ville s'agrandit par deux extensions successives de l'enceinte, en 1603 au sud-ouest englobant le faubourg du Molinel, en 1617 au nord-est englobant le faubourg des Reignaux et l'emplacement de l'ancienchâteau de Courtrai détruit en 1599.
En 1789, Lille, restée profondémentcatholique, ne connaît pas de véritablerévolution populaire, bien que desémeutes éclatent comme ailleurs[72]. En 1790, a lieu l'installation de la première municipalité élue qui succède à l'administration municipale qui datait du Moyen Âge, le « Magistrat ».
En 1832, lorsque la ville est touchée par une premièreépidémie decholéra, elle compte déjà près de 70 000 habitants. La moitié de la population appartient à laclasse ouvrière. Elle est essentiellement occupée dans le travail ducoton et dulin, pour moitié enusine et pour moitié à domicile (dentellières, brodeuses, tisserands, cardeurs, etc.). Il s'agit d'une population pauvre qui habite principalement les quartiers deSaint-Sauveur et deSaint-Maurice dans des conditions de logement épouvantables. Lechômage est élevé et environ 30 % de la population lilloise est considérée comme indigente et est aidée par le Bureau de Bienfaisance[74].
Communes avant l'agrandissement de Lille en 1858
En 1858, la ville, surpeuplée, s'étend. Elle absorbe les communes deWazemmes,Esquermes,Moulins etFives et un vaste programme de restructuration urbaine est entrepris afin de les intégrer et de faciliter les communications. Il se poursuit pendant près de cinquante ans[75].
En 1866, une épidémie de choléra démarre dans le nord de la France, depuis le port de Dunkerque. Elle durera de mai à novembre dans l'arrondissement, où elle entrainera le décès de 6 819 personnes[76].
Le, la chorale de la Lyre des Travailleurs, réunie dans le caféLa Liberté rue de la Vignette dans le quartier deLille-Saint-Sauveur, interprète pour la première fois le chantl'Internationale.
En 1896,Gustave Delory est le deuxièmemairesocialiste deFrance après celui de Roubaix en 1892. À cette époque, Lille compte une vingtaine defilatures occupant plus de 15 000 ouvriers, une activité de tissage plus modeste qui en occupe 5 000, une activité de confection qui en fait la première place deFrance. À côté de cette prééminence desindustries du textile et de l'habillement, lamétallurgie emploie également près de 15 000 ouvriers tandis que lachimie commence à se développer[77]. Mais les conditions de vie de la masse de la population restent terriblement dégradées : en 1900, Lille enregistre le plus fort taux de mortalité infantile en France, de l'ordre de 30 %[78].
Belle Époque, Première Guerre mondiale et Entre-deux-guerres
Avant et au début de l'arrivée des automobiles, les déplacements se faisaient en voitures tirées par des chevaux : au, 5 000 chevaux travaillent dans la ville et on y organise des courses defiacres[79]. Ceux-ci sont ensuite concurrencés par les « fiacres autos », ce qui amène en, une manifestation de cochers de fiacres. Néanmoins, à cette dernière date, la dernière diligence lilloise fait toujours le trajet Lille-Bondues-Linselles[80]
Le, le grand théâtre de Lille est détruit par un incendie[82].
L'application du décret du, prévoyant que soit établi un inventaire des biens des églises (Querelle des inventaires dans le cadre de laloi de séparation des Églises et de l'État) donne lieu à des affrontements à Lille : le, 1 500 personnes protestent devant l'église Sainte-Catherine, on relève un premier blessé devant Sainte-Marie-Madeleine, les 8 et, des portes d'église barricadées par les fidèles sont enfoncées[83].
Le, arrive à Lille la1re étape du4eTour de France cycliste, qui connait déjà un grand succès populaire[83]. Le, est faite l'annonce du prochain éclairage à l'électricité des rues du centre-ville[84].
Le, un fait divers, la disparition d'un garçon de course de la Banque de France (Cornil Thain) provoque un début d'émeute à Lille, la foule des ouvriers soupçonne un bourgeois, marchand de meubles de la place Sébastopol, d'en être le responsable. Le cadavre de l'employé est finalement découvert au domicile d'un fils de bonne famille, fils d'un ingénieur de lacompagnie des mines d'Anzin, représentant de commerce en vins, cognacs et champagnes, en proie à des difficultés financières et en fuite. L'auteur du crime, marqué par sa violence (coups de marteau, puis coups de ciseaux), Antoine Favier est arrêté àNancy. Son procès a lieu en, de nouveau sous la pression de la foule. Antoine Favier est condamné à mort, le recours en cassation est rejeté, leprésident de la RépubliqueArmand Fallières refuse d'accorder la grâce. Le coupable est exécuté le. On a fait venir de Paris laguillotine, amenée par rail, puis disposée sur un fourgon bâché qui traverse la ville, de même que le bourreauAnatole Deibler. Il faut de nouveau boucler le quartier de la Monnaie où a lieu l'exécution, pourtant non publique, du fait de la foule menaçante et présente dès la veille de l'exécution. Vingt mille ouvriers et ouvrières vont suivre la dépouille de l'exécuté jusqu'aucimetière de l'est où une tombe provisoire a été creusée. Des gestes de haine sont commis jusque sur la tombe. L'affaire qui mobilisa la presse parisienne avait pour de nombreux commentateurs des allures delutte des classes opposant le bourgeois criminel au courageux ouvrier[85],[86],[87].
Au sortir de l'occupation, la ville est ruinée, l'essentiel des équipements industriels ayant été pillés ou détruits, les infrastructures routières et ferroviaires très gravement endommagées. En dépit de l'ampleur des reconstructions nécessaires, la période de l'entre-deux-guerres reste marquée par l'incidence du développement dumachinisme sur l'emploi local et par une succession de crises conjoncturelles jusqu'au début desannées 1930, où la ville est durement touchée par laGrande Dépression : un tiers des Lillois est dans la misère en 1935[89].
Une note d'espoir et de progrès dans le contexte pas toujours évident de l'entre-deux-guerres intervient le : la station deradiodiffusion de Lille est inaugurée[90].
La prise de lapoche de Lille le livre la ville auxAllemands. Elle est rattachée aucommandement allemand de Bruxelles et ne relève pas durégime de Vichy. Totalement coupée du reste de la France, la région constitue une « zone interdite ». Elle reste profondément marquée par l’occupation allemande de la Première Guerre mondiale et de petits groupes de résistance s'y constituent dès. Hélas, la ville dut subir les bombardements des forces alliées (surtout anglaises); en particulier le quartier de Fives, où se concentraient de nombreuses usines, faisant plusieurs centaines de victimes civiles.
Après laSeconde Guerre mondiale, la ville se reconstruit sur sesindustries traditionnelles (dont le textile) et doit affronter les crises industrielles à partir desannées 1970.Dans ces années de crise, lepatrimoine architectural est malmené. Il faut attendre lesannées 1990 pour que les Lillois prennent conscience de sa valeur et se remettent à le promouvoir.
Logo de la ville dans les années 1990.
Dans lesannées 1990, la ville se modernise (Euralille,LGV Nord, etc.) et joue de sa position géographique pour tenter de s'imposer comme plaque tournante du commerce entre leRoyaume-Uni, leBenelux et laFrance. La gare Lille-Europe a été inaugurée en 1994.
Depuis le milieu des années 1960, les différents maires de Lille ont cherché la fusion volontaire et concertée des communes limitrophes. Il s’agit du projet du Grand-Lille, projet qui se base sur un constat simple, et qui est constamment repris parAugustin Laurent,Pierre Mauroy puisMartine Aubry : Lille, capitale desHauts-de-France, pèse moins de 200 000 habitants sur moins de2 500 hectares. Pour affirmer son rôle de premier plan, avoir la capacité de se développer et entraîner dans son sillage l’ensemble de lamétropole, Lille doit s’agrandir.
Depuis, l'agrandissement semble arrêté, l'absorption de nouvelles communes nécessitant désormais une ratification parréférendum des populations concernées. Lors du processus de fusion association par accord des deux maires de Lille et deLomme en 2000, les maires de douze communes alentour, pour dénoncer l'absence dedémocratie participative, ont effectué des référendums au sein de leurs communes sur une éventuelle fusion avec Lille. Le taux le plus élevé pour une fusion a été àLa Madeleine avec 16 % de votes favorables[91].
Autre sujet de controverse, les deux dernières fusions sont dénoncées comme étant en fait un acte demanipulation de la carte électorale destiné à maintenir la ville àgauche et éviter les risques de virement àdroite dus au relatif embourgeoisement de Lille au cours des dernières décennies.
Dès 1905, quelques membres de la Chambre de commerce de Lille et un groupe d’ingénieurs des travaux publics lancent l’idée d’une fusion des villes de Lille,Roubaix etTourcoing. Mais c’est Lille qui est engoncée dans ses fortifications tandis que Roubaix et Tourcoing sont alors au sommet d’un développement industriel qui semble sans limites. Elles ne songent pas un instant à s’unir à leur voisine et rivale[39]. Il faudra ainsi attendre 1967 pour que le gouvernement décide seul, sans concertation des élus locaux, la création de lacommunauté urbaine Lille-Roubaix-Tourcoing[92]. Depuis lors, sous l'action d'Augustin Laurent (plusieurs foisministre) puis dePierre Mauroy dans ses différentes fonctions (sénateur duNord, président deLille Métropole Communauté urbaine, ancien Président duconseil régional du Nord-Pas-de-Calais et ancienPremier ministre), l’influence de Lille s'est considérablement accrue au sein de l'agglomération, puis dudépartement, de larégion et au-delà.
Accusée de lillo-centralisme par ses détracteurs, Lille est le siège de nombreuses institutions qui, pour certains, entretiennent une confusion entre l'influence de Lille et celle de lamétropole, confusion qui serait renforcée par la volonté de lamétropole de communiquer sous l'appellation deLille Métropole (ou même deLille tout court) concernant les projets auxquels elle apporte son soutien. On peut citer ainsi :
Pour autant, formellement, Lille et laMétropole européenne de Lille ne peuvent être confondues, dans la mesure où, contrairement aux autresmétropoles, celle de Lille a pour spécificité que la ville-phare représente moins de 20 % de la population globale.
Cette section doit êtreactualisée.(Dernière mise à jour : commentaire, DDE, DGCCRF n'existe plus sous ce nom…) Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en.
Elle accueille également de nombreuses autres administrations, en particulier :
Lors du second tour desélections municipales de 2014 à Lille, la liste PS-PRG-MRC menée par la maire sortanteMartine Aubry obtient lamajorité absolue des suffrages exprimés, avec 29 125 voix (52,06 %, 47 conseillers municipaux élus dont 25 communautaires), devançant très largement les listes menées respectivement par[96] :
Pour l'élection présidentielle de 2017, 27 001 (29,92 % des voix exprimés) lilloises ont voté pourJean-Luc Mélenchon au premier tour,Emmanuel Macron en deuxième place avec 22 574 (25,02 %), suivi deFrançois Fillon avec 13 004 (14,14 %), 12 481 (13,83 %) pourMarine Le Pen, 9 849 (10,91 %) pourBenoît Hamon, et 2 360 (2,62 %) pourNicolas Dupont-Aignan. Au second tour, Emmanuel Macron a reçu 61 152 votes (78,27 %) et Marine le Pen 16 981 (21,73 %). La participation électorale a atteint 74,54 % ou 92 011 votants des 123 435 inscrits pour le premier tour, incluant 1 233 votes blancs (1,34 % des votants) et 541 votes nuls (0,59 %); pour le second tour le taux de participation a été 69,76 % (86 108 votants) avec 5 679 votes blancs (6,60 % des votants) et 2 296 votes nuls (2,67 % des votants)[97].
Lors du second tour desélections municipales de 2020 à Lille[104],[105], la liste UG (PS-PCF-PRG) menée par la maire sortanteMartine Aubry obtient la majorité des suffrages exprimés, avec 15 389 voix (40,00 %, 43 conseillers municipaux élus dont 24 métropolitains), devançant de227 voix celle (EÉLV-G·s-GE-DiEM25-Volt) menée par Stéphane Baly (15 162 voix, 39,41 %, douze conseillers municipaux élus dont 6 métropolitains). La troisième liste, UC (LREM-MoDem-UDI-MR), menée par Violette Spillebout — ancienne directrice de cabinet de Martine Aubry — a obtenu 7 919 voix (20,58 %, 6 conseillers municipaux élus dont 3 communautaires). Lors de ce scrutin marqué par lapandémie de Covid-19 en France, 68,27 % des électeurs se sont abstenus[106],[107]. Compte tenu de ce faible écart de voix, les deux responsables des listes perdantes ont contesté ces élections, mais leurs recours ont été rejetés par leTribunal administratif de Lille puis, en juillet 2021, par leConseil d'État[108].
Médecin, directeur du service médico-social de l'Union départementale des syndicats ouvriers C.G.T. du Nord Député du Nord (2e circ)(1945 → 1952), Conseiller général de Lille-Est(1937 → 1940 et 1945 → 1952) Nommé maire en 1944, élu en 1945.
L'effectif total de policiers de la circonscription de police de Lille (qui excède la seule commune de Lille puisqu'elle couvre une population de plus de 550 000 habitants) s'établissait en 2008 à 1 381 (ADS compris)[124].On compte en 2016, 102 agents de la police municipale pour la seule ville de Lille et 445 pour toute la métropole[125].
En 2009, le taux de criminalité de la circonscription de Lille a été de 106,45 actes pour mille habitants[126], en deuxième position des douze villes françaises de plus de 250 000 habitants, aprèsNice (109,12) et devantMarseille (105,64), au même niveau queParis (107,25), mais beaucoup plus élevé que celui d'autres villes de l'agglomération commeRoubaix (83,62) ouTourcoing (68,14). Comme pour toutes les grandes villes françaises, ce taux est sensiblement plus élevé que la moyenne nationale (57,51) et que la moyenne de la région d'appartenance (61,53).
En 2008, le nombre de faits élucidés par policier s'élevait à 11,1, pour une moyenne nationale de 10,6[124].
En 2020, 1 099 vols ou agressions ont été recensés dans les transports publics[127].
En 2007, 2010 puis en 2014, la ville de Lille a été récompensée par lelabel « Ville Internet @@@@ »[129].
En 2012, la ville de Lille a été désignée "Capitale Française de la Biodiversité". Depuis 2010, ce concours valorise et diffuse les meilleures actions réalisées par les communes et les intercommunalités françaises en faveur de la biodiversité[130].
Dans le cadre de l'édition 2021 du concours "Capitale Française de la Biodiversité", la ville de Lille se voit attribuer la distinction "Meilleure grande ville pour la biodiversité"[131].
Cette section doit êtreactualisée.(Dernière mise à jour : 2012) Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en.
La préoccupation environnementale existe dès lesannées 1860, poussée par le mouvementhygiéniste, la ville tente notamment de déployer une politique d'espaces verts. À cette époque, un plan d'embellissement global de la ville est en particulier élaboré par le paysagisteJean-Pierre Barillet-Deschamps. Mais sa réalisation aurait supposé la mise en cause d'une partie des fortifications qui suscite l'opposition des militaires et il ne sera que très partiellement mis en œuvre[132]. De même, la loi de 1919 sur l'aménagement et l'embellissement des villes restera largement lettre morte à Lille faute de moyens[133]. Plus généralement, le développement anarchique de l'industrie et les contraintes économiques et sociales qui en résultent resteront longtemps des freins à la réalisation d'actions d'ampleur. C'est pourquoi, en dépit des besoins manifestes, l'investissement de Lille dans une véritable politique dedéveloppement durable n'est pas si ancien. Il s'est traduit en particulier par l'adhésion de la ville à laCharte d'Aalborg en novembre 1995, par l'adoption d'unPlan d'action pour le développement durable (PADD) enmars 1999, puis par lasignature d'unAgenda 21 enjuin 2000[134]. Ce dernier a été renouvelé en 2010 et a obtenu la reconnaissanceAgenda 21 local France en 2011 au titre de laStratégie nationale de développement durable[135].
Lille a accueilli par ailleurs pour la période 2007 à 2010 leForum mondial de l’économie responsable organisé par le Réseau Alliances en partenariat avec des institutions publiques et privées, dont la ville de Lille etLille Métropole.
Depuis, Lille est l'une des quelques villes de France qui proposent des cartes (16 cartes consultables en ligne) de lapollution de l'air, par type depolluant, pour la veille et jusqu'au surlendemain y compris[137].
Avec à peine plus de 10 m2 d'espaces verts par habitant[138], Lille est une ville extrêmement minérale et soumise à de forts effets d'îlots de chaleur. Le défi de la création d'espace vert se trouve confronté au défi de la densification. L'urbanisation de la friche Saint-Sauveur a d'ailleurs été vivement critiquée par les mouvements écologistes regrettant une occasion manquée de création d'un deuxième poumon vert lillois après le bois de Boulogne[139].
Lille s'est engagée très tôt dans des jumelages : un an après la signature duTraité de Rome en 1957, la ville décide de mettre en place un partenariat avec une ville de chacun des cinq autres pays signataires du Traité.
En 2010, la commune compte 50 écoles maternelles, 51 écoles élémentaires, 21 collèges, 16 lycées généraux, neuf lycées professionnels et unEREA. L'enseignement privé sous contrat y tient une part importante puisqu'il concerne neuf collèges, neuf lycées généraux et trois lycées professionnels.
Huit lycées comprennent des classes préparatoires aux grandes écoles, soit cinq lycées publics : Louis Pasteur etFaidherbe (filières scientifique, économique, littéraire et commerciale), Gaston Berger (filière économique, scientifique et technologique),César-Baggio (filières scientifique et réservée aux techniciens supérieurs), Montebello (filière scientifique) et quatre lycées privés : Saint Pierre (filière scientifique), Ozanam (filière scientifique), Saint Paul (filière scientifique et économique), Notre Dame de la Paix (filière littéraire et commerciale)[142].
Lille possède une université publique : l'Université de Lille. Son siège est situé dans le quartier deLille-Centre et celle-ci se compose de nombreux campus répartis dans toute lamétropole. Avec près de 70 000 étudiants (contribuant ainsi à faire de Lille le troisième pôle étudiant de France), il s'agit de la plus grande université de France et plus largement du monde francophone; c'est également une université pluridisciplinaire avec 6 domaines de formation : Art, Lettres, Langues / Droit, Économie, Gestion / Santé / Sciences Humaines et Sociales / Sport / Sciences et Technologies. En plus de ses nombreuxUFR, Facultés et Départements, elle rassemble plusieurs instituts dont 3Instituts universitaires de technologie et unInstitut d'administration des entreprises; mais également une école d'ingénieurs (Polytech' Lille) ainsi qu'une école d'informatique (SUPINFO) et de nombreux laboratoires et centres de recherche.
Dès la création de la faculté des sciences, de nombreux bâtiments sont construits pour accueillir les étudiants entre le boulevard Jean-Baptiste-Lebas et larue Jeanne-d'Arc, dans le quartier Saint-Michel. C'est là que s'établissent aussi, en 1872, l’École des arts industriels et des mines rebaptisée sous le nom d'Institut industriel du Nord, devenu depuis l’École centrale de Lille, et, en 1874, lafaculté de médecine et de pharmacie de Lille.
Cependant, au cours des années 1990, un retour partiel dans Lille s'amorce : l'institut d'administration des entreprises dépendant deLilleI s'implante dans le quartier duVieux-Lille et, en 1991,Sciences Po Lille s'installe dans le quartier deMoulins où il est rejoint par la faculté de Droit à partir de 1995. Des années plus tard Sciences Po Lille déménage de nouveau vers le centre dans des anciens locaux de l'université, rénovés.
En 2006, l'agglomération de Lille était, aprèsParis etLyon, le troisième pôle éducatif de France avec plus de 115 000 élèves, étudiants et stagiaires de plus de 15 ans[153].
Le, les 3 universités publiques fusionnent et forment à nouveau l'Université de Lille.
La tradition hospitalière lilloise remonte aux origines de la cité, qui se confondent pratiquement avec la fondation des premiers hospices[154]. Aujourd'hui, LeCentre hospitalier régional universitaire de Lille est le plus important établissement hospitalo-universitaire d'Europe. Chaque année, il assure plus de 1 000 000 de consultations et près de 100 000 hospitalisations[155]. Premier employeur de la région avec, en 2022, 16 000 professionnels de la santé, il couvre 12 hôpitaux spécialisés[156]. Il est inscrit dans un campus hospitalo-universitaire, constitué notamment des facultés de médecine, de chirurgie dentaire et de pharmacie de l'Université de Lille, et dans le parcEurasanté, qui compte une centaine d'entreprises des secteurs de la biologie et de la santé. Certifié de niveau 1 par laHaute Autorité de Santé, le CHU forme par ailleurs un millier d'élèves hospitaliers par an via ses nombreux instituts et concentre ses activités de recherche (en collaborant notamment avec l'Université de Lille, leCNRS ou l'INSERM) sur un certain nombre de thèmes d’excellence (plus particulièrement, le cancer, les maladies cardiovasculaires et métaboliques, les maladies neurologiques et mentales et les maladies inflammatoires et infectieuses).
Au côté de cet important dispositif public, Lille compte également une quinzaine d'établissements privés, dont les plus importants sont le Groupe Hospitalier de l'Institut catholique de Lille et les polycliniques de La Louvière et du Bois.
L'Institut Pasteur de Lille, fondation reconnue d’utilité publique depuis 1898, vouée à la lutte contre les maladies par la recherche, la prévention en santé et la formation, est également présent sur le territoire de la commune.
Lille est la principale ville d'une vasteconurbation transfrontalière qui constitue l'une des zones urbaines les plus peuplées deFrance et deBelgique avec environ 1 900 000 habitants. Mais, en tant que commune isolée, ce n'est que la dixième ville deFrance et une villeeuropéenne de taille moyenne.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[163],[Note 10].
En 2022, la commune comptait 238 695 habitants[Note 11], en évolution de +2,69 % par rapport à 2016 (Nord : +0,51 %,France horsMayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement jeune.En 2020, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 51,2 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (39,1 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 14,4 % la même année, alors qu'il est de 22,9 % au niveau départemental.
En 2020, la commune comptait 112 485 hommes pour 120 613 femmes, soit un taux de 51,87 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,79 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2020 en pourcentage[165]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,4
90 ou +
1
3,2
75-89 ans
5
9
60-74 ans
9,9
14
45-59 ans
13,5
21,9
30-44 ans
19,6
35,3
15-29 ans
36,3
16,2
0-14 ans
14,6
Pyramide des âges du département duNord en 2021 en pourcentage[166]
Comme toutes les grandes villeseuropéennes, Lille a connu plusieurs vagues d'immigration. La première survient au milieu duXIXe siècle lorsque, après la crise de 1845 enFlandre belge, des milliers de familles franchissent la frontière pour chercher du travail dans les usines textiles du Nord de la France. Sans être aussi importante qu’àRoubaix ouTourcoing, la population étrangère, essentiellementbelge, représente ainsi jusqu’à 25 % de la population lilloise au cours de la seconde moitié duXIXe siècle[167]. Entre les deux guerres, desItaliens et déjà plusieurs milliers de travailleurs maghrébins contribuent au repeuplement. DesPolonais viennent aussi s'installer à Lille, mais moins massivement que dans le Bassin Minier du Nord.Après la Deuxième Guerre mondiale, la ville connaît de nouveau une forte immigration, en provenance du sud de l'Europe (principalement d'Italie et duPortugal) et surtout duMaghreb (essentiellement d'Algérie et duMaroc). L'immigration en provenance deTurquie, deChine ou d'Afrique noire est plus récente et de moindre ampleur. Au total, les principales vagues d'immigration sont relativement anciennes.
En 2020, les immigrés sont au nombre de 32 475 habitants[I 5], soit 13,75 % de la population totale et 27 638, soit 11,7 % de la population totale, sont de nationalité étrangère[I 6]. Parmi eux, les plus nombreux sont Marocains (7 463) et Algériens (7 387). Viennent ensuite 6 442 Africains (hors Maroc, Algérie et Tunisie), 5 465 d'Europe et 4 651 ressortissants d'autres pays du monde[I 7].
En tant que métropole, Lille rassemble plus d'étudiants, de jeunes adultes que la moyenne du pays, les familles sont par conséquent sous-représentées. En 2020, la commune comptait 50 411 familles regroupant 147 447 personnes, pour 124 149ménages. 54,2 % des ménages étaient composés d'une seule personne[168].
le Festival international du court métrage, se tient en septembre ;
laFête de l'Animation, qui propose chaque année depuis 2004 un regard sur le cinéma d'animation autour du monde ;
le festivalJazz en nord, qui se déroule dans toute l'agglomération lilloise d'octobre à fin mars ;
le festival internationalSéries Mania dédié aux séries télévisées, se déroule fin mars ;
le Festival CineComedies dédié à la comédie au cinéma, se déroule entre fin septembre et début octobre ;
le Mapping Festival, organisé par les rencontres audiovisuelles, a lieu fin mars ;
Le Jardin Électronique, la plus grande garden party des hauts de France qui se déroule depuis 2014 dans le jardin des plantes le deuxième week-end de septembre ;
Le Jardin d'Hiver, l'édition hivernale en intérieur du Jardin Électronique, qui se déroule dans la salle Le Grand Sud de Lille en février. La première édition avait accueilli plusieurs groupes et artistes internationaux dont :Cassius (groupe) etThomas Schumacher ;
LaRoute du Louvre, manifestation sportive et festive annuelle entre Lille et Lens ;
Deux Foires aux manèges comptant parmi les plus importantes du pays, se déroulent à la rentrée et au printemps ;
La Grande fête lilloise du cirque, a lieu d'octobre à novembre ;
Les fêtes de fin d'année se déroulent aux alentours de Noël, une grande roue et un marché de Noël sont installés.
Lille 3000 (continuité capitale européenne de la culture 2004) organise tous les 3 ans environ, différents grands événements culturels qui durent plusieurs mois, sur un thème donné.
Lille Grand Palais accueille également de nombreux salons et expositions périodiques parmi lesquels, depuis 2008, la Foire Européenne de l’Art ContemporainArt Up! Le complexe a également accueilli le100econgrès mondial d’espéranto en 2015, auquel ont participé 2 698 personnes venues de 80 pays. Le thème était « Langues, arts et valeurs dans le dialogue interculturel ».
Départ de l'édition 2019 de laRoute du Louvre, rue Faidherbe.
La ville de Lille, comme de nombreuses villes françaises, connaît en raison de contraintes en termes d'emplacement disponible et de transport, de recours d'associationsNIMBY, et d'un transfert de compétences des infrastructures sportives des mairies vers la communauté urbaine, un départ des équipes vers les communes limitrophes :
À côté duLille Métropole rugby club, Lille compte de nombreux clubs amateur de haut niveau, avec notamment le Tennis Club Lillois, le LUC Badminton Lille Métropole, le Lille Métropole Natation, ou l'OSM Lomme Lille Métropole (handball).
L'autel et la statue de Notre-Dame de la Treille dans la sainte chapelle de lacathédrale.
Dès les origines, Lille connut une vie religieuse intense qui se traduisit notamment par la multiplication rapide desparoisses : en 1280, Lille en possédait déjà sept[172]. Elle se traduisit aussi par la fondation d'unbéguinage en 1240 et le développement des fondations religieuses, comme celle desdominicains, et hospitalières, dont la plus célèbre est l'Hospice Comtesse fondé en 1236. Bien qu'initialement un village à l'ouest de Lille,Esquermes, par son intégration à la ville en 1858, était le plus ancien lieu depèlerinage de Lille après l'apparition miraculeuse supposée d'une statue de la sainte Vierge en 1014; quelques décennies plus tard, en 1084, elle fut nommée sous le vocableNotre-Dame de Réconciliation[173]. De grandes cérémonies religieuses ponctuaient l'année liturgique, notamment autour du culte de Notre-Dame de la Treille, à laquelle une série de miracles fut attribuée à partir de 1254. En 1164,Thomas Becket trouva refuge temporaire dans la maison du sire de Tourcoing; lieu où est maintenant sise lachapelle des franciscaines, rue d'Angleterre.
L'église du Cœur-Immaculé-de-Marie dans le quartier deLille-Sud, confiée auxSalésiens.
En 2008, Lille est élevée au rang d'archevêché métropolitain, siège de l'archevêque qui a autorité sur les diocèses d'Arras,Cambrai et Lille. En 2013 et au début du mois de, se tint à LilleEcclesia Campus, un rassemblement national de chrétiens étudiants; cet évènement fut ponctué de prières, de formations et de rencontres dans un cadre festif aux accents peut-être plusévangéliques que catholiques. En 2018, Mère Emmanuelle Duez-Luchez, supérieure générale de la congrégation des religieuses de l'Enfant-Jésus de Lille, cède le couvent de la place de Gand (contenant une chapelle, un EHPAD et la Cité de l'Évangile) au diocèse[178].
À la suite desprédications deDouglas Scott en 1932, ce qui allait devenir la plus grosse églisepentecôtiste s'est implantée à Lille. Longtemps située dans un grand bâtiment jaunâtre de larue de Solférino donnant sur laplace Sébastopol, elle a déménagé à Wasquehal afin de faire face à l'accroissement rapide du nombre de ses fidèles.
Une petite communauté russeorthodoxe se constitua à Lille après larévolution bolchevique de 1917. La paroisseSaint-Nicolas — qui dépend actuellement de l'archevêché des églises orthodoxes russes en Europe occidentale, juridiction duPatriarcat de Moscou — fut fondée en 1925. En 1935, la communauté comptait environ cent trente membres; et, en 1936, dans le quartier de Fives, l’église Saint-Nicolas fut érigée[180] ; la superficie de ses locaux, rue Necker, a été doublée après des travaux de rénovation et d'embellissement, inaugurés en 2017[181]. Jusqu’au début desannées 1950, elle accueillait également les fidèles grecs orthodoxes avant qu’ils ne disposent de leur propre lieu de culte, l’église Saint-Paul dans le Vieux-Lille. Plus récentes, existent dans l'agglomération lilloise, trois communautés orthodoxes ayant émergé dans lesannées 2000 et2010 :
Déjà présente à Lille depuis leMoyen Âge, lacommunauté juive locale a ses premières traces officielles datant de la fin duXVIIIe siècle, après laRévolution. Celle-ci se vit croître par la sédentarisation de colporteurs venus desPays-Bas ou d’Allemagne accompagnés par leur famille. Elle restait cependant très réduite ; de l’ordre de quelques dizaines de familles au début duXIXe siècle. Un local est loué en 1807 pour y établir une premièresynagogue puis celle-ci est relocalisée dans la rue des prisons en 1837. Les effectifs de la communauté doublent probablement entre 1810 et 1870 avant de connaître un essor plus significatif à partir de 1871 avec l’arrivée de réfugiés alsaciens et lorrains. Elle sera suivie de l’arrivée de juifs d’Europe centrale et orientale à partir de 1890. Lille devient le siègeconsistorial du Nord en 1872 et, en 1885, le conseil municipal de Lille concède un terrain rue Jean-Bart pour la construction d’unesynagogue à la mesure des besoins de la communauté. Elle est inaugurée en 1891. La communauté aura à souffrir d’un certain antisémitisme lors de l’affaire Dreyfus puis des lois de ségrégation et de la granderafle du 11 septembre 1942 pendant l’occupation allemande. Actuellement, la communauté juive de Lille et ses environs compterait environ 3 000 membres[184].
Une communautémusulmane se constitue à Lille dès le lendemain de la Première Guerre mondiale. Cependant, le fait religieux ne commence à prendre de l’ampleur qu’au cours des années 1960 et une premièremosquée officielle, la mosquée El-Forkane, voit le jour en 1972. Elle est installée dans une ancienne chapelle dominicaine, prêtée par les sœurs, qui est plus tard rachetée par une association de la communauté musulmane. Depuis lors plusieurs mosquées ont été créées et Lille en compte aujourd’hui une douzaine. La grande mosquée, lamosquée Al-Imane, a été fondée en 1982. C’est là que s’est installé, en 2003, lelycée Averroès, premier lycée musulman de France. Elle accueille aussi l’Institut Culturel Al-Imane qui dispense notamment des cours de langue arabe et de religion. Lille compte également, depuis 2006, un institut supérieur de sciences humaines et de théologie musulmane, l’Institut Avicenne de sciences humaines[185].
Le siège du principal opérateur régional, legroupe La Voix du Nord, est situé sur la Grand'Place de Lille. Il édite notamment les quotidiens régionauxLa Voix du Nord, tiré à 300 000 exemplaires dans 24 éditions locales, etNord éclair, tiré à 35 000 exemplaires dans cinq éditions locales, ainsi que le journal d'information gratuitDirect Lille Plus, diffusé à environ 50 000 exemplaires[187].Une édition locale des journaux gratuits20 minutes etMetronews est distribuée dans Lille.
À côté des grands opérateurs régionaux, Lille bénéficie de nombreuses initiatives locales, telles que le journal La Brique,Liberté Hebdo Lille, illico[188]! (anciennementPresto!) ou le magazinePays du Nord.
Le groupe possédait par ailleursC9 Télévision, qui a diffusé sur le câble dans la majeure partie de la métropole lilloise jusqu'en avant d'être remplacée par la nouvelle chaîne régionale de laTNT,Wéo basé dans le quartier duNouveau Siècle. Depuis le, la ville reçoit Grand Lille TV, une seconde chaîne locale de la TNT, renommé depuis peuBFM Grand Lille.
91.4Contact FM : radio régionale des Hauts-de-France, elle était réputée à l'origine pour sa programmation axée sur la dance. En 2014, elle a adopté un format "hits" depuis son rachat parLa Voix du Nord validé par le CSA en 2012.
99.0 RCV (Radio Cité Vauban) : radio locale associative du boulevard Vauban de Lille. Elle partage son antenne avec RPL où elle émet de17 h à5 h du matin.
99.0 RPL (Radio Pacot Lambersart) : radio locale associative deLambersart. Elle partage sa fréquence avec RCV où elle émet de5 h du matin à17 h.
Plusieurs radios belges peuvent également être captées, en particulier les stations publiques de laRTBF (francophones) et de laVRT (néerlandophones). Les radios musicales belges flamandes sont d'ailleurs très prisées par les jeunes, car réputées en avance sur leurs consœurs françaises, commeStudio Brussel (102.1 FM) ouMNM (101.5 FM).
Historiquement, Lille dispose d’un très riche passé industriel et commercial, en particulier dans les domaines de l’agro-alimentaire avec ses moulins et ses brasseries, du textile autour de la filature du lin et de la transformation du coton, de la mécanique à destination notamment de l’automobile et du ferroviaire. Marques de son passé commerçant, certaines grandes enseignes françaises sont nées à Lille, tels que les magasins d'électroménagerBoulanger ou encore les boulangeriesPaul. C’est aussi, de longue date, un centre financier de premier plan, dans la banque et l’assurance. Mais Lille est aujourd’hui largement recentrée sur sa vocation de capitale administrative et de fournisseur de services publics ou privés aux activités environnantes. C’est pourquoi l’appréhension de l’économie locale à l’échelle de la seule commune de Lille ne revêt qu’un sens limité.
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Socialement, Lille a toujours été une ville de contrastes. En tant que cité marchande, lorsque l’opulence desbourgeois côtoie la précarité de la condition des artisans et la misère du petit peuple, mais surtout en tant que cité industrielle. C’est certainement la ville qui a incarné en France les ravages sociaux de l’industrialisation et la paupérisation des classes laborieuses. Lille tient ainsi une place de choix dans leTableau de l’état physique et moral des ouvriers employés dans les manufactures de coton, de laine et de soie publié en 1840 parLouis René Villermé et c’est après un passage à Lille en 1851 queVictor Hugo écrit le poème desChâtiments « Joyeuse vie[189] » et son célèbre vers « Caves de Lille ! on meurt sous vos plafonds de pierre ! ». Ainsi, de 1850 jusqu’à laPremière Guerre mondiale, 8 à 9 % de la population lilloise, constituée d’industriels, négociants, propriétaires et professions libérales, détient entre 88 % et 91 % de la fortune de la cité tandis que les classes populaires, qui représentent près des deux tiers de la population, n’en contrôlent qu’une part inférieure à 1 %[190].
Les disparités entre quartiers sont par ailleurs importantes : en 2002, le revenu médian s'établissait à moins de 6 800 euros par UC dans les quartiers du sud (Fives, Lille-Sud, Faubourg de Béthune), tandis qu'il dépassait 16 000 euros par UC dans les quartiers du nord-ouest (Vauban-Esquermes, Vieux-Lille et Centre)[194].
Revenu fiscal des ménages par Unité de Consommation en 2007
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Le niveau de l'emploi lillois n'a guère évolué au cours des 40 dernières années, mais sa structure s'est profondément modifiée. À la fin des années 1960, l'industrie emploie encore quelque 50 000 personnes. En 2006, elles sont moins de 10 000. En leur sein, les activités industrielles traditionnelles ont pratiquement disparu et l'industrie textile ne représente plus que 350 emplois. Les qualifications employées se sont aussi fortement modifiées : l'emploi industriel est en 2006 constitué pour près de moitié de cadres et professions intermédiaires, en premier lieu administratives ; l'emploi ouvrier n'en représente plus que 38 %. L'essentiel de l'emploi ouvrier est à présent de typeartisanal, dans laconstruction et lesservices[196].
Emploi au lieu de travail Lille-Hellemmes-Lomme de 1968 à 2006
Lesecteur tertiaire, qui représentait 64 % des emplois en 1968, en représente 91 % en 2006. Les deux premiers employeurs sont l'administration publique et lasanté et action sociale avec environ 24 000 emplois chacun. Viennent ensuite l'éducation avec 13 000 emplois et les activités de conseil et d'assistance aux entreprises avec plus de 10 000 emplois. Lecommerce de détail et les activités financières représentent également près de 10 000 emplois pour le premier et de 9 000 pour les secondes, tandis que les services opérationnels aux entreprises et les transports en représentent près de 8 000 chacun[198].
Dans cet ensemble, les cadres et employés de lafonction publique représentent plus de 55 000 salariés, soit environ 40 % des cadres et professions intellectuelles supérieures, professions intermédiaires et employés. Les autres emplois sont principalement occupés par des cadres administratifs, commerciaux ou techniques d'entreprise (12 500), des professions intermédiaires administratives d'entreprise (15 000) et des employés administratifs d'entreprise (13 500). Les employés de commerce et le personnel de services aux particuliers représentent aussi environ 7 000 emplois chacun.
Parallèlement, lapopulation active lilloise s'établissait en 2006 à 107 931 personnes, parmi lesquelles 89 784 ayant un emploi[199].
La sociologie des actifs lillois a logiquement suivi celle des emplois, mais la rapidité de larestructuration du tissu industriel de la ville se traduit par un taux de sans emploi régulièrement supérieur de plusieurs points à la moyenne nationale depuis la fin des années 1970, en particulier parmi les populations ouvrières (4,3 % des cadres et professions intellectuelles supérieures sont sans emploi en 2006, taux conforme à la moyenne nationale (4,1 %), quand c'est le cas de 28 % des ouvriers, soit 13 points de plus qu'au niveau national (15,1 %)).
Part des sans emploi dans la population active de 1968 à 2006
En 2007, Lille compte près de 21 000 établissements, soit 31 % des établissements de la métropole. Les plus nombreux sont les établissements de commerce et de services aux entreprises (respectivement 4 265 et 4 087). Les établissements de l'industrie et de la construction sont en revanche relativement peu représentés (respectivement 819 et 758) et de petite taille (respectivement 17 et 8 salariés en moyenne). À l'inverse, les établissements de l'administration et de l'éducation, la santé et l'action sociale sont très représentés et de taille importante (respectivement 1 770 et 59 salariés en moyenne et 3 217 et 43 salariés en moyenne). Les activités immobilières et des services aux particuliers sont aussi particulièrement représentées (respectivement 1 771 et 3 075 établissements)[201].
Proportionnellement, la part des établissements de services aux entreprises est particulièrement importante. Très diversifiés, ils couvrent de grandes entreprises (La Poste,France Télécom, Forclum,Apave, etc.) mais aussi un grand nombre de moyennes et petites entreprises dans les activités informatiques, l'administration d'entreprises, la publicité et les études de marché, l'architecture et l'ingénierie, les services professionnels et le contrôle, la sécurité, le nettoyage et les services divers aux entreprises.
Les patrons du Nord, ardents défenseurs de la mono-industrie, se sont longtemps opposés à toute tentative de diversification[202]. Or, ces activités traditionnelles, mal préparées, entrent en crise profonde au début des années 1970. À lacrise pétrolière de 1973 s'ajoute dans la région une crise charbonnière qui affecte directement l’industrie mécanique, telle Fives Cail (8 000 employés surFives). Puis vient celle du textile français qui va conduire à sa quasi-disparition du paysage économique lillois. Aujourd’hui quelques friches textiles ont connu une belle reconversion comme la faculté de Droit de l'Université de Lille, lamaison folie de Wazemmes,le théâtre du Prato ou le site d'EuraTechnologies.
Ces activités industrielles ne sont donc plus qu'un souvenir et l'industrie lilloise est aujourd'hui essentiellement représentée par des sièges sociaux et quelques dizaines dePMI, notamment dans les secteurs de lapharmacie et desbiotechnologies. Lille héberge en effet le plus grand complexe hospitalo-universitaire d’Europe avecEurasanté, parc d’activités de130 hectares consacré aux secteurs de la santé et des biotechnologies, qui accueille une centaine d'entreprises[203].
Pour faire face au déclin des activités industrielles, Lille a cherché à développer des activités tertiaires, notamment sous l’impulsion dePierre Mauroy qui a favorisé la desserte de Lille par le réseau delignes à grande vitesse et lancé le projet de centre d’affairesEuralille. Lille est sur la voie de cette reconversion depuis maintenant deux décennies.
La rue de la Clé, l'une des rues commerçantes du Vieux-Lille.
La place centrale qu'occupe la ville au sein de la métropole en fait un centre d'attraction particulièrement favorable aux activités commerciales. Lille compte ainsi 4 500 établissements du commerce et de l'artisanat.
La partie sud du Vieux Lille, qui hébergeait encore dans lesannées 1970 les populations les plus déshéritées de la ville, accueille désormais les commerces de luxe où sont commercialisées la plupart des grandes marques d'équipement de la personne et du foyer.
La plupart des grandes enseignes de distribution restent présentes à Lille, dans le quartier du centre : lePrintemps, laFnac, leFuret du Nord, etc., mais parallèlement, de nombreuses enseignes ont fermé ces dernières années pour s'implanter en dehors de Lille (Darty àVilleneuve-d'Ascq ou lesGaleries Lafayette àRoubaix).
Dans la grande distribution,Carrefour a implanté un magasin dans le centre commercial d'Euralille, qui accueille par ailleurs environ 120 commerces, et un autre dans le centre commercial deLomme, qui comprend également 35 boutiques, à côté d'un magasinIkea. Une autre galerie marchande, le centre commercial Les Tanneurs, est située dans le centre. Elle héberge une cinquantaine de commerces dont unMonoprix.
Depuis, de nombreuses directions régionales de grandes banques se sont implantées à Lille, parfois de façon importante commeCrédit lyonnais qui a fait bâtir une tour àEuralille, quartier où laCaisse d’épargne Nord France Europe a inauguré sa propre tour en 2007.
Vestiges duPalais Rihour, abritant l'office du tourisme.
Lille réussit progressivement à se défaire de son image de ville industrielle sinistrée par un important travail de remise en valeur de ses quartiers historiques et le retour d'initiatives culturelles d'ambition. Après la mise en valeur duVieux-Lille dans les années 1980 et 1990, puis de laCitadelle et de ses abords au début des années 2000, le lancement du projetLille 2004 (capitale européenne de la culture), a été un des événements déclencheurs du devenir de Lille comme ville touristique. Bénéficiant de son excellente desserte, elle a alors attiré un nombre croissant de visiteurs, quasi exclusivement pour des courts séjours. Avec les 750 000 personnes venues pour l’inauguration de Lille 2004, la ville a su montrer qu'elle pouvait attirer les foules avec un événement de grande ampleur[206]. La municipalité a voulu prolonger cet élan en transformant l'opération en biennale à thèmes sous le nom deLille 3000. Dans ce cadre, l'expositionFrançois Pinault Fondation, qui s'est déroulée entre et auTri Postal, a rencontré un vif succès et confirmé le positionnement de Lille comme ville tendance.
À côté du tourisme culturel, la ville a également développé un important tourisme d'affaires et de salons professionnels.Lille Grand Palais accueille aujourd'hui de très grands congrès.
Au, l'offre hôtelière de Lille s'établissait à 3 074 chambres dans 46 hôtels homologués[207]. C'est dans la catégorie deux étoiles qu'elle est la plus abondante (1 591 chambres dans 27 hôtels). L'offre de haut de gamme restait en revanche relativement limitée (330 chambres quatre étoiles et luxe). Elle s'est toutefois étoffée début 2010 avec l'ouverture du complexe Hôtel-Casino de Lille àEuralille[208]. Cet établissement est classé 5 étoiles comme l'hôtel Hermitage Gantois. Il existe aussi quatre hôtels 4 étoiles : le Best Western Grand Hôtel Bellevue, l'hôtel Carlton, l'Alliance-Couvent des Minimes et le Crowne Plaza Hôtel Lille-Euralille.
Les locaux du CNRS dans les bâtiments réaménagés de l'ancienne caserne Souham.
De nombreux organismes de recherche sont présents à Lille, en particulier la délégation Nord-Pas-de-Calais et Picardie duCNRS, la délégation régionale Lille Nord-Pas-de-Calais - Basse Normandie - Haute Normandie - Picardie de l'INSERM, le Centre de Lille - Villeneuve-d'Ascq de l'IFSTTAR, la délégation régionale de l'INRA, le Centre de Recherche Lille Nord Europe d'Inria et leCentre de Lille de l'ONERA. Ils couvrent plus de 150 laboratoires relevant d'une douzaine d'établissements[209].
Négligé dans l'après-guerre, le patrimoine lillois fait depuis les années 1990 l'objet de plus d'attention et la ville tente encore aujourd'hui de poursuivre les opérations de réhabilitation.
Petit côté nord-ouest durang de Beauregard, de style « franco-lillois » constitué par la répétition de la « travée lilloise ».
Après la prise de la ville parLouisXIV en 1667, Lille devient française. Le roi charge alors les architectes, aussi bien des locaux que des envoyés, de fortifier, d'agrandir et d'embellir les villes conquises des Flandres, et notamment Lille qui devient la capitale de la province deFlandre française.Vauban agrandit et fortifie la ville, et construit lacitadelle. Dans la ville elle-même, une nouvelle série de bâtiments est caractérisée par l’influence du style français mêlé avec les traditions locales. C'est la naissance d'un style de synthèse riche et original, parfois appelé « style franco-lillois », caractérisé par une certaine régularité classique, associée à la richesse décorative et à la polychromie des matériaux combinés (grès gris pour les arcades des rez-de-chaussée,craie blanche très sculptée et brique rouge pour l'élévation des étages) qui caractérisaient l'architecture flamande locale de la période précédente, qui sert de source d'inspiration. Ce style va dominer pendant plus d'un siècle et sera ensuite largement repris et réinterprété durant les siècles suivants, constituant ainsi la véritable identité architecturale lilloise. Il se manifeste sous une forme quelque peu militaire dans les maisons de la rue Royale, construites dans le nouveau quartier faisant face à la citadelle, et d'une manière bien plus raffinée dans la vieille ville rénovée, comme laGrand-Place et les rues adjacentes qui sont presque entièrement reconstruites sousLouisXIV. Les rangs construits en 1687 par Anselme Carpentier, architecte lillois, dans la rue du Palais Rihour et le sud de la Grand-Place, sont exemplaires de ce style, on peut y voir la répétition de la « travée lilloise » qui sera déclinée de mille façons jusqu'auXXe siècle. Un des plus beaux exemples est lerang de Beauregard, érigé la même année, place de l'Opéra, parSimon Vollant etJulien Destrée, également des architectes lillois, le premier étant par ailleurs le maître d’œuvre des bâtiments de la citadelle et du nouveau quartier Saint-André en collaboration avec Vauban, tandis que le second avait déjà dessiné laVieille Bourse juste à côté avant la conquête française[214],[215].
C’est à partir de cette époque que se développe aussi l’architecture industrielle dans les nouveaux espaces investis par la ville après l'absorption des communes limitrophes. Des immenses usines qui s’étendent à cette époque, il reste quelques témoignages, pour la plupart à la suite de reconversions récentes en immeubles de bureaux, d’habitation, d’enseignement ou de loisir, en particulier dans le quartier deMoulins. Il reste également de nombreuses traces de l’habitat ouvrier, quelques courées mais aussi une dernière maison de bois du milieu duXIXe siècle dans le quartier deWazemmes, et laCité philanthropique construite en 1860, rue Gantois, par l'architecteÉmile Vandenbergh, l'un des plus prolifiques et originaux de la période.
La rue Faidherbe avec ses immeubles néo-lillois au format haussmannien.
Comme le patrimoine civil, les édifices religieux de la ville au Moyen Âge, hormis l'église Saint-Maurice, ont tous disparu. Lacollégiale Saint-Pierre, qui a été la grande église de Lille pendant plus de sept siècles, a été complètement détruite en 1794 à la suite des dommages causés par le siège autrichien de 1792. Il n’en reste plus aujourd’hui que les vestiges d’une crypte enfouie sous le palais de justice. Ainsi, le plus ancien sanctuaire lillois est une modeste chapelle, lachapelle Notre-Dame-de-Réconciliation, érigée auXIIIe siècle.
L’histoire de l’église Saint-Étienne est similaire à celle de l’église Saint-André. Initialement chapelle du collège desJésuites, elle ne prend son nom actuel qu’en 1796 après la destruction de l’église d’origine lors du siège autrichien de 1792. Elle-même détruite en 1740 par un incendie, elle est reconstruite à partir de 1743. De style baroque également, c’est l’une des plus grandes églises jésuites de France. Elle renferme une remarquablechaire en bois sculpté deFrançois Rude et plusieurs tableaux deXVIIe au XIXe siècle[221].
Toutes les autres églises de Lille sont d’origine récente, à commencer par lacathédrale Notre-Dame-de-la-Treille, dont la construction débute en 1854, selon le projet grandiose d'une grande cathédrale néogothique, pour s’achever de façon bien plus modeste en 1999, près de 150 ans plus tard[222]. Il en résulte un édifice composite, pour partie temple néogothique à la gloire de l’industrie, pour partie hymne à la technologie moderne. Les nombreuses mosaïques sont à cet égard particulièrement remarquables. Par ailleurs, la cathédrale héberge depuis 2008 le Grand Orgue du studio 104 de la Maison de la Radio, qui compte parmi les plus grandes orgues de France. Dotée d’une crypte de 2 500 m2, elle accueille également lecentre d'art sacré contemporain qui présente des œuvres sur le thème de la Passion.
L'autre grand édifice néogothique de Lille est l'église du Sacré-Cœur (1875-1898), deJules Batigny. Cette église plus achevée est construite sur un angle du croisement de la rue Nationale et de la rue Solférino, la haute flèche servant de point de repère sur deux des principaux axes des nouveaux quartiers de la ville de l'époque.
Cette époque est aussi marquée par la construction d'églises de styleéclectique, avec notamment le mélangeromano-byzantin. C'est le cas de l'Église Saint-Michel (1869- 1874), conçue elle aussi comme un point de repère, sur la place Philippe le Bon dans la perspective de la rue d'Artois et de la rue Nicolas Leblanc. On peut citer aussi l’église Saint-Sauveur (1898-1902), l’édifice d’origine ayant été détruit par un incendie en 1896. Elle recèle un exceptionnel mobilier en chêne, dont unechaire monumentale particulièrement travaillée. Figure également l'Église Saint-Martin d'Esquermes de styleNéoroman
Mais le patrimoine religieux à Lille, ce sont aussi les hospices. Marques de l'attention charitable très tôt portée aux pauvres, ce sont eux qui témoignent du passé médiéval de la ville.
Un autre hospice, l'hospice Gantois, fondé en 1462 par Jean de la Cambe, riche bourgeois lillois, peut également être visité. En activité jusqu'en 1995, pendant plus de 500 ans sans interruption, il comprend notamment une chapelle, une salle des malades et des bâtiments de service organisés autour de quatre cours plantées de jardinets[224]. Repris en 2001 par une société d'investissement, il a été reconverti en hôtel de luxe et a rouvert ses portes en 2003.
Mais les nombreux couvents qu'abritait la ville ont pour la plupart disparu. L'un des plus imposants, le couvent des Minimes, situé quai de Wault, a lui aussi été reconverti en hôtel de luxe au début des années 1990. C'est finalement une construction des années 1960, lecouvent des dominicains bâti sur les plans de l'architectePierre Pinsard dans le quartierSaint-Maurice Pellevoisin, premier couvent classé « Patrimoine duXXe siècle », qui incarne l'architecture conventuelle lilloise aujourd'hui.
Lacitadelle de Lille est le principal ouvrage militaire de la ville. Surnommée la « Reine des citadelles » parVauban lui-même, c'est la première des citadelles qu'il a conçues. Nommé gouverneur de la citadelle en 1668 puis de Lille en 1684, Vauban y a passé la plus grande partie de sa vie. La construction, sous la direction du maître maçonSimon Vollant, débute en 1668 pour s'achever en 1671. Édifiée sur des terrains marécageux en bordure de laDeûle, elle se présente sous la forme d’un pentagone régulier avec cinqbastions royaux disposés aux angles. À l'intérieur, les bâtiments s'organisent autour de la place d'armes et comprennent des logements destinés aux soldats, à l’état-major et au gouverneur, des poudrières, des prisons, un arsenal, une chapelle, des magasins pour les vivres, un barbier, une boulangerie et un moulin[225]. Constamment militarisée depuis sa construction, elle est dans un état de conservation exceptionnel.
La porte de Paris.
La citadelle s'inscrit dans un système complexe de défense qui entourait la ville. Des remparts qui la ceinturaient duMoyen Âge jusqu'au début duXXe siècle[226] subsistent :
laNoble Tour, qui abrite aujourd'hui le mémorial de la déportation, dernière trace des 65 tours médiévales qui entouraient la ville (débutXVe siècle) ;
des pans de fortifications noyés dans la verdure à l'extrémité de l'avenue du Peuple-Belge ;
laporte de Dunkerque, édifiée à la suite du dernier agrandissement de la ville fortifiée de 1858 (seconde moitié duXIXe siècle).
De nombreux édifices militaires ont par ailleurs été reconvertis. C'est le cas notamment de l'ancien corps de garde de la garnison de la ville qui abrite désormais lethéâtre du Nord, de la caserne Souham, dont une partie des bâtiments d'origine est aujourd'hui occupée par leCNRS, de l'ancien « magasin au bled des châtellenies de Lille, Douai et Orchies », affecté à l'Armée au début duXIXe siècle et reconverti en logements d'habitation au début des années 2000[227] ou encore de l'hôpital militaire, abandonné par l’Armée en 1998 et racheté en 1999 par le Ministère de l’Intérieur en vue d’y installer les annexes de la préfecture du Nord.
La voie des combattants dans le parc de la citadelle.
Le principal espace vert de Lille est constitué par le « Bois de Boulogne » qui jouxte lacitadelle, lezoo et unparc d'attraction pour les enfants. D'une superficie de70 hectares, il longe les berges du canal de la Haute-Deûle. Terrain militaire constitué de talus, de fossés, de glacis et de chemins couverts après la construction de la citadelle, il a été aménagé en parc de loisirs à partir de 1880. Le zoo, dont l'accès est gratuit pour les Lillois, serait le plus visité de France. Créé en 1950, il présente environ 300 animaux appartenant à plus de 70 espèces sur un espace de3,5 hectares. Ces espaces vont faire l'objet d'une extension de dix hectares ; les travaux d'aménagement ont été engagés en 2010[228].
Situé en face du Bois de Boulogne, de l'autre côté d'un bras canalisé de la Deûle et accessible par une passerelle, le jardin Vauban a été créé en 1863 par l'architecte paysagisteJean-Pierre Barillet-Deschamps.Jardin à l'anglaise d'une superficie de3,5 hectares, il comprend une variété d'essences, un jardin d'arboriculture fruitière, des parterres fleuris, des allées de promenade, un plan d'eau qui accueille des canards, des poules d’eau et des cygnes et une grotte artificielle[229]. On y trouve également un théâtre de marionnettes.
L'île Derborence dans le Parc Matisse.
Dans le quartier d'Euralille, leParc Matisse, d'une superficie de huit hectares, a été aménagé entre 1996 et 2003. Il comporte quatre espaces distincts : une vaste pelouse, dite grande prairie du boulingrin (de l’anglais bowling green), l’îleDerborence, forêt inaccessible de2,5 hectares perchée sur un socle de sept mètres de haut planté d’essences originaires de régions de l’hémisphère nord (Japon, Amérique du Nord, Chine), le bois des transparences, planté depyrophytes, debruyère et debambous, et le jardin en creux, aménagé dans les fossés des anciennes fortifications[230]. De l'autre côté du périphérique, le parc Matisse est prolongé par le jardin des géants, jardin d'environ deux hectares composé de 45 000 végétaux qui a été inauguré en[231].
À l'opposé du parc Matisse par rapport au centre commercial, de part et d'autre du périphérique, le parc des Dondaines, d'une superficie de4,5 hectares, a été aménagé dans les années 1970 sur l'emplacement d'un importantbidonville. Restructuré récemment, il a été amputé d'un côté pour accueillir le casino et son hôtel de luxe et agrandi d'un autre[232].
Au nord, la plaine de la Poterne et la plaine Winston Churchill suivent l'ancien tracé des remparts. La première, d'une superficie de huit hectares, est occupée par des jardins familiaux et par uneRéserve naturelle régionale, le Jardin écologique du Vieux-Lille. La seconde, d'une superficie de six hectares, a été aménagée en 1993, lors des travaux de la ligne deTGV.
Au sud, lejardin des plantes a été créé par l'architecteJean Dubuisson sur une parcelle de près de11 hectares à l'emplacement des anciennes fortifications. Inauguré en 1948, son tracé est inspiré desjardins à la française. Il présente en particulier une importante collection dedahlias, uneroseraie disposée autour d'une grande pièce d'eau, uneorangerie et une serre équatoriale. C'est aussi là que se trouvent les serres de production de la ville. Il bénéficie d'un partenariat avec le jardin botanique de la faculté de pharmacie, jardin de deux hectares créé en 1970 qui appartient au réseau « jardins botaniques de France et des pays francophones ». Ce dernier présente plus d'un millier d’espèces végétales réparties en trois zones : unarboretum, une serre tempérée et une école de botanique.
Lille, en tant que ville principale de l'une des principales aires urbaines de France dispose d'une vie culturelle riche et diversifiée : des musées, de nombreuses salles de spectacle et de concerts, une vie associative dynamique (distribution annuelle du guide duChti) et de nombreux événements (Lille 3000,Braderie de Lille,festival Séries Mania etc.)[234]
Situé rue de la Monnaie, dans leVieux-Lille, l'Hospice Comtesse abrite également un musée consacré à la vie dans les Flandres du Moyen Âge à la Révolution. Il présente une collection de peintures, principalement flamandes, et de nombreux meubles et objets d'époque (céramiques, orfèvrerie lilloise, tapisseries, etc.)[236].
Installé dans un ancien couvent, rue des Canonniers, lemusée des canonniers retrace l'histoire militaire de la ville et en particulier celle de ses nombreuxsièges. Le musée présente des objets militaires mais aussi des témoignages de la vie quotidienne descanonniers sédentaires de la ville[237].
Fondé en 1816, leMuséum d'histoire naturelle de Lille présente quatre grandes collections : zoologique, géologique, industrielle et ethnographique. Il présente également en moyenne deux expositions temporaires par an[238].
LaMaison natale de Charles de Gaulle, située rue Princesse, a été transformée en musée en 1983. Il comporte deux parties séparées par une cour-jardin : le logis familial et la « Fabrique d'histoire ». La première permet au visiteur de se situer à l'époque de la naissance deCharles de Gaulle ; la seconde, installée dans l'ancienne fabrique de tulle de son grand-père maternel, est aménagée en centre culturel[239].
Lamédiathèque Jean-Lévy est le principal établissement du réseau de bibliothèques de Lille. Inaugurée en 1965 et rénovée en 2006-2007, c'est tout à la fois une bibliothèque de lecture publique et de prêt, une bibliothèque d'étude (650 000 documents imprimés et 11 000 titres périodiques sont accessibles sur place) et une bibliothèque de conservation (manuscrits, incunables, livres anciens, photographies, estampes, affiches, etc.) Le fonds est notamment l'héritier de la bibliothèque du chapitre de la collégiale Saint-Pierre constituée à partir duXIVe siècle. Il se caractérise aussi par des collections particulières comme le fonds musical[240], le fonds japonais et chinois légué parLéon de Rosny, les fonds de biographies et portraits, d'étiquettes de fil, d'images pieuses et de chansons de carnaval[241].
Le réseau de la bibliothèque municipale est complété par neuf bibliothèques de quartier dont la première a été ouverte en 1971. La dernière a été créée au 205bis, rue du Faubourg-de-Roubaix[242], dans le quartier de Saint-Maurice Pellevoisin.
Le premier théâtre lillois, la Comédie, a été inauguré en 1702. Il possédait une troupe permanente et donnait quatre représentations hebdomadaires. En 1741,Voltaire y assistera à la première deMahomet[243]. Jugé insuffisant, un édifice plus vaste, la nouvelle comédie, est construit sur les plans de l'architecte lilloisMichel-Joseph Lequeux. Inauguré en 1787, il est détruit par un incendie en 1903.
Aujourd'hui, leThéâtre du Nord,centre dramatique national situé sur laGrand'Place, est installé dans un édifice érigé en 1717 qui servait alors de corps de garde pour la garnison de la ville. Réaménagé en 1989, il comprend une grande salle, la salle Roger Salengro, d'environ 460 places, une petite salle d'une centaine de places et une salle de répétition. Issu de l'équipe de « la Salamandre » deGildas Bourdet, le théâtre du Nord a ensuite été dirigé parDaniel Mesguich de 1991 à 1998 puis parStuart Seide[244].
Construit à la veille de laPremière Guerre mondiale, après l'incendie de la nouvelle comédie, l'Opéra de Lille a été profondément rénové et modernisé entre 1998 et 2004. Doté d'une salle à l'italienne, il comprend six loges d'avant-scène et quatre niveaux de galeries et propose 1 138 places. Il présente chaque année une quinzaine de spectacles du répertoire lyrique, de danse et de musique. Il accueille également des artistes en résidence, dont le chœur de l'Opéra de Lille, qui participent à la programmation[245].
Construit en 1903 et restauré en 1997 et 1998, leThéâtre Sébastopol est la seconde grande scène de Lille avec 1 450 places qui lui permettent notamment d'accueillir des spectacles populaires, de théâtre ou d'opérette mais aussi de variété[246].
Plus récemment, en 2004, le théâtreLe Prato s'est installé dans la Filature, ancienne usine textile située dans le quartier de Moulin. Dirigée parGilles Defacque, la troupe propose des one-man-show burlesques, mais également des pièces de théâtre plus complexes ainsi que des spectacles de cabarets et de variétés auxquels participent de nombreux artistes extérieurs[247].
Lille compte par ailleurs de nombreuses salles de spectacle privées telles que leZénith de Lille (7 000 places) ou encorel'Aéronef et le Biplan, acteurs de la scène rock lilloise.
LeConservatoire de Lille est l'héritier de l'Académie de musique de Lille créée en 1803. Il a obtenu le labelConservatoire à rayonnement régional en 2006. Animé par une équipe de 120 enseignants, il accueille plus de 2 000 élèves et étudiants auxquels il dispense des cours de musique, de danse et d'art dramatique. Doté d'un auditorium de 400 places, il donne des concerts tous les jeudis.
Les locaux de l'Orchestre National de Lille.
Issu de l'ancien orchestre de l’ORTF Nord Pas-de-Calais, l'orchestre philharmonique de Lille, devenuOrchestre national de Lille en 1980, a été créé en 1976 avec l'aide de la région par son directeur et chef d'orchestre principal,Jean-Claude Casadesus. L'orchestre compte près d'une centaine de musiciens et est logé dans les bâtiments duNouveau-Siècle à Lille, où il dispose d'un auditorium de 2 000 places. L'orchestre donne environ 120 concerts par an, dans toute la région, mais aussi en tournées nationales et internationales. Il est notamment l'auteur d'une importante discographie[252].
Lille compte de nombreuses salles de cinéma en particulier dans le centre, avec un complexe, l'UGC Ciné Cité (14 salles) situé rue de Béthune, et deux cinémas d'art et essai, leMajestic (6 salles classées), situé dans la même rue, et leMétropole (quatre salles classées), situé rue des Ponts-de-Comines. Le plus grandmultiplexe de France, leKinépolis « Château du cinéma » (23 salles et 7 286 sièges), est par ailleurs installé àLomme.
Plus original,L'Hybride est un cinéma bar qui propose une programmation traditionnelle mais aussi des films expérimentaux, des courts métrages et des films d'animation. Il peut être réservé pour l'organisation d'évènements publics ou privés[253].
Le quartier de Moulins abrite quant à lui le cinéma associatifL'Univers[254], lieu de diffusion unique dans la région Nord-Pas-de-Calais. Ancien cinéma art et essai,L'Univers a été acheté par la ville de Lille en 1995 et remis en activité fin 1999 à l’initiative d'un collectif d'associations qui assure aujourd'hui la programmation et le fonctionnement du cinéma. En moyenne, plus de 150 manifestations y sont organisées annuellement[255].
Depuis quelques années[Quand ?], les tournages dans la région se sont beaucoup développés. C'est notamment le résultat d'une politique régionale volontariste, leCentre régional de ressources audiovisuelles (CRRAV)[256] disposant d'un fonds de soutien à la production de plus de 2,5 millions d'euros par an, troisième budget de France après ceux de Paris et Lyon. Lille compte ainsi une vingtaine de sociétés de production[257].
Le festival internationalSéries Mania consacré aux séries télévisées se déroule chaque année depuis 2018, au printemps. Plusieurs cinémas de la ville sont utilisés pour les multiples projections.
Depuis 2010 et l'ouverture duCasino de Lille, la ville dispose également d'un établissement de jeux. Celui-ci est situé dans un complexe comprenant, entre autres, un hôtel, le casino, plusieurs restaurants et bars ainsi qu'une salle de théâtre et de spectacle[258].
La gastronomie lilloise présente des influencespicardes mais relève aussi des traditionsflamandes, en particulier avec la cuisine à labière.
Autrefois important centre brassicole avec de nombreuses marques locales présentes dans ses cafés (telles que Pelforth, Pélican, Semeuse, Excelsior ou Coq Hardi), Lille et ses environs n'accueillent quasiment plus de brasseries sur son territoire. Des brasseries artisanales existent toujours ou ont été créées dans les environs de Lille mais la consommation de leurs productions est marginale. La culture de la bière reste néanmoins fortement ancrée dans les mœurs lilloises.Ainsi, trois plats régionaux accompagnent et, parfois, utilisent la bière :
Le petit salé lillois, équivalent dupotjevleesch réalisé uniquement à base de maigre dejambon, et lesmoules-frites, plat obligé de la grandebraderie de Lille, font également partie du patrimoine culinaire de la ville.
Lapâtisserie Méert, où Madame de Gaulle mère aimait, dit-on, acheter ses gaufres lilloises.
Comme dans le reste de la région, la consommation de café est très importante tout au long de la journée. Il existe toujours diverses marques locales ainsi que de petites entreprises de torréfaction à Lille et dans ses environs.
La liqueur traditionnelle est legenièvre, autrefois massivement consommé dans les estaminets. Il est aujourd'hui encore distillé dans les villes voisines deLoos et deWambrechies. Le genièvre était parfois mélangé au café, donnant alors unebistouille.
En corollaire à la résurgence de la culture régionale et à la mise en valeur du patrimoine historique local depuis une vingtaine d'années, de nombreux restaurants régionaux et estaminets ont ouvert leurs portes. Mais à côté de ces établissements qui proposent des spécialités régionales, Lille compte aussi quelques grandes tables qui, sans en faire une capitale gastronomique, contribuent à élargir l'étendue de la gastronomie locale.
Parmi les scientifiques, le savantLouis Pasteur a été nommé professeur de chimie et fut le premier doyen de la faculté des sciences de la ville de 1854 à 1857. C'est à cette période, que travaillant à la demande des brasseurs de bière de la région, Pasteur fit, à Lille, des observations fondamentales sur les fermentations alcooliques qui donneront naissance à la microbiologie et à la découverte du rôle des germes dans les infections. Il fonda l'Institut Pasteur de Lille en 1894[260], pour remédier à une épidémie de diphtérie.Albert Calmette, premier directeur de l'Institut Pasteur de Lille, etCamille Guérin y entamèrent en 1901, leurs recherches sur la tuberculose, aboutissant à la mise au point du vaccinBCG (Bacille de Calmette et Guérin) en 1921.
Leblason de Lille date de 1199. Il porte alors une fleur de lys à cinq feuilles ou pétales. La fleur de lys à trois branches apparaît en 1235 sur la charte deJeanne de Flandre[261]. Ces armes figureraient la ville,lilia enlatin signifiant lys, florencé pour rappeler l'iris d'eau qui poussait dans les marais qui entouraient la ville[262]. Son dessin actuel date de 1926.
Lille a connu d'autres blasons. En 1811,NapoléonIer a donné à la ville de Lille des armesimpériales[263] :coupé d'azur et de gueules, l'azur au drapeau en lance d'argent orlé d'or ; la gueule à la ville fortifiée et bombardée, le tout d'argent au chef cousu des bonnes villes. De tels écus sont encore visibles au niveau du dôme de la Poste située place de la République et sur la façade de la préfecture (fronton de l'aile nord).
Félix-Paul Codaccioni,De l'inégalité sociale dans une grande ville industrielle, le drame de Lille de 1850 à 1914, Éditions Universitaires, Université de Lille 3, 1976(ISBN2-85939-041-3)
Collectif,Lille, d'un millénaire à l'autre, Éditions Fayard, 1999(ISBN2213604568)
Perrine Despature (coordonné par),Le Patrimoine des Communes du Nord, Éditions Flohic, 2001(ISBN2-84234-119-8)
Jean-Marie Duhamel,Lille, Traces d'histoire, collection « Les patrimoines », Éditions La Voix du Nord, 2004(ISBN2-84393-079-0)
Louis Trénard (sous la direction de),Histoire d'une métropole : Lille-Roubaix-Tourcoing, Privat, 1977(ISBN2708947168)
Louis Trénard, Guy Fourquin et Yves-Marie Hilaire (sous la direction de),Histoire de Lille,t. 1, Faculté des lettres et sciences humaines de Lille, Librairie Giard, 1970 ;t. 2, Privat, 1981(ISBN2-7089-2381-1) ;t. 3, Privat, 1991(ISBN270892382X) ;t. 4, Perrin, 1999(ISBN2262015791)
↑Coupe etcarte géologique de l'anticlinal du Mélantois, extraite deFabien Graveleau, Frank Chanier, Francis Meilliez, Jean-Yves Reynaud et Geoffray Musial, « Observation de la surface de transgression du tuffeau thanétien sur la craie coniacienne au niveau du flanc nord de l'anticlinal du Mélantois (Nord) »,Annales de la Société géologique du Nord,no 28,,p. 99-110(DOI10.54563/asgn.321).
↑Nicolas Dessaux qui estime incertain le sens d'Illa, site insulaire, observe que cette île originelle n'est pas localisée. Avant la création d'une première enceinte, le castrum aurait été situé dans une presqu'île bordée par le Bucquet et la Basse Deûle non dans une île.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l'agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Lille (partie française) comprend une ville-centre et59 communes de banlieue.
↑En l’absence de recensements après celui de 1856 de la population de chaque quartier, l’évolution démographique par zone ne peut être documentée avec certitude, mais il n’est guère douteux que la croissance démographique après l’annexion provient jusqu'en 1914 en totalité des quartiers périphériques (territoire des communes annexées), la ville ancienne étant saturée
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Les formes florencées ou non se côtoient sur les blasons lillois actuels.
↑Nicolas Dessaux, « Le cadre hydraulique de l'émergence urbaine de Lille : réexamen des données historiques et archéologiques »,Revue du Nord, 2019 volume 100,p. 89-106(ISSN1166-486X).
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes », surremonterletemps.ign.fr(consulté le). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
↑Nicolas Dessaux, « Le cadre hydraulique de l’émergence urbaine de Lille : réexamen des données historiques et archéologiques »,Revue du Nord, 2019 volume 100,p. 89-106(ISSN1166-486X).
↑Jean-Marie Moeglin,« Une première histoire nationale flamande. L’ancienne chronique de Flandre (xiie-xiiie siècles) », dans Jean-Marie Moeglin,Jean-Marie Martin,Libertus largitorius, études d’histoire médiévale offertes à Pierre Toubert par ses élèves, Genève, Droz,,p. 455-476.
↑Cent ans de vie dans la région, Tome 1 : 1900-1914, La Voix du Nord éditions, 1998, page 39.
↑Cent ans de vie dans la région, Tome 1 : 1900-1914, éditions la Voix du Nord, 1998, page 51.
↑Cent ans de vie dans la région, Tome 1 : 1900-1914, La Voix du Nord éditions, 1998, page 41.
↑Cent ans de vie dans la région, Tome 1 : 1900-1914, éditions la Voix du Nord, 1998, page 43.
↑a etbCent ans de vie dans la région, Tome 1 : 1900-1914, éditions la Voix du Nord, 1998, page 49.
↑Cent ans de vie dans la région, Tome 1 : 1900-1914, éditions la Voix du Nord, 1998, page 53.
↑C. Brackers d'Hugo, « Dans les rues de la ville, le bon peuple crie : A mort »,Cent ans de vie dans la région - Tome 1 : 1900-1914, la voix du nord éditions 17 novembre 1998,p. 76 à 78.
↑S. B., « Treize villes où tout peut arriver : Reporté avec le confinement et l’épidémie de coronavirus, le deuxième tour des élections municipales se déroule ce dimanche 28 juin. Lille, Le Touquet, Bruay-La-Buissière, Marles-les-Mines, Hazebrouck, Maubeuge, Seclin, Douai… Retrouvez les points chauds dans le Nord et le Pas-de-Calais avec notre carte interactive »,La Voix du Nord, édition Douaisis,no 24268,,p. 4-5(lire en ligne).
↑Laurie Moniez, « Elections municipales 2020 : Martine Aubry, maire de Lille depuis 19 ans, en difficulté pour la première fois : Ses ex-partenaires écologistes font cavalier seul dans la triangulaire qui l’opposera aussi à la candidate LRM, lors d’un second tour très ouvert »,Le Monde, 16/6/2020 mis à jour le 18/6/2020(lire en ligne, consulté le).
↑Laurent Decotte et Sébastien Leroy, « Aubry sur le fil, Bruay au RN et autres leçons »,La Voix du Nord, édition Douaisis,no 24269,,p. 2-3.
↑Éric Turpin, « Municipales à Lille : Martine Aubry l'emporte de justesse devant les Verts : Martine Aubry a été réélue maire de Lille ce dimanche à l'issue du second tour des élections municipales. Une victoire sur le fil pour la socialiste qui affrontait l’écologiste Stéphane Baly et son ex-directrice de cabinet Violette Spillebout, candidate de la République en Marche »,France Bleu Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑S. B. Avec M. Del., « Lille : la réélection de Martine Aubry définitivement confirmée par le Conseil d’État : Déboutés par le tribunal administratif en première instance, l’écologiste Stéphane Baly et la macroniste Violette Spillebout, qui contestaient la réélection de justesse de Martine Aubry l’an dernier, ont définitivement perdu en appel »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑« Le maire suppléant de Lille demande la dissolution du conseil municipal… qui ne s'est pas réuni depuis juillet »,Le Monde,(lire en ligne, consulté le)« Ouverte depuis que le 20 juillet 1953 les conseillers socialistes ont accusé le maire, M. Gaifie, R.P.F., d'avoir tiré profit de l'achat d'un terrain appartenant à la ville, la crise municipale de Lille approcherait-elle enfin de son terme ? Suspendu de ses fonctions en juillet 1954 à la suite de son inculpation, M. Gaifie s'est par la suite pourvu en cassation contre une décision de la chambre des mises en accusation de Douai concernant le rejet de l'appel qu'il avait interjeté contre la constitution de partie civile par les conseillers socialistes ».
↑Renaud Dély, « Aubry prend Lille, Mauroy garde l'essentiel : Il cède la mairie mais conserve la communauté urbaine »,Le Parisien, édition du Val-d'Oise,(lire en ligne, consulté le)« Programmée depuis six ans pour assumer la succession municipale de Pierre Mauroy, la voilà qui s'apprête à s'installer dans le fauteuil de maire de Lille occupé par l'ancien Premier ministre depuis 1973. Pour affiner la greffe, l'ancienne ministre de l'Emploi n'a pas ménagé sa peine: elle a quitté le gouvernement en octobre, s'est jetée à corps perdu dans une bataille gagnée d'avance, et répète sur tous les tons: «Quoi qu'il arrive, je ne quitterai pas la mairie de Lille l'année prochaine ».
↑« Le cœur est pincé mais je le fais avec un grand bonheur » : Martine Aubry, maire de Lille, annonce sa démission »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le)« Jeudi matin, lors d’une conférence de presse, Martine Aubry a annoncé qu’elle allait quitter son siège de maire de Lille mi-mars, une fonction qu’elle occupe depuis 2001. Son premier adjoint Arnaud Deslandes est appelé à lui succéder ».
↑Réélue pour le mandat 2020-2026 :Laurie Moniez, « Martine Aubry réélue maire de Lille, ses opposants déposent un recours : La courte victoire de Martine Aubry est remise en question par ses opposants LRM et EELV. Deux recours ont été déposés au tribunal administratif pour dénoncer des « irrégularités pendant la campagne et pendant les opérations de vote »,Le Monde,(lire en ligne, consulté le)« Martine Aubry a été élue maire avec les 43 voix de sa liste (Lille en commun, Lille en confiance) sur les 61 élus du conseil municipal ».
↑AFP, « Arnaud Deslandes, élu maire de Lille, succède à Martine Aubry »,Le Monde,(lire en ligne, consulté le)« Élu par 43 voix sur 54 suffrages exprimés, le quadragénaire, qui avait été désigné par Mme Aubry comme son successeur, l’a emporté face à Stéphane Baly, candidat Les Ecologistes aux prochaines municipales ».
↑Matthieu Delcroix et Vincent, « Démission de Martine Aubry : Arnaud Deslandes élu maire de Lille, Charlotte Brun devient première adjointe »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le)« Sans surprise, l’ancien premier adjoint de Martine Aubry, Arnaud Deslandes, a été élu maire de Lille ce vendredi après-midi. Il succède à l’ancienne ministre, qui a occupé le siège durant près de vingt-quatre ans. Martine Aubry est remplacée numériquement par Colette Namssene ».
↑LouisTrénard,De Douai à Lille, une université et son histoire, Villeneuve-d'Ascq, Presses Universitaires du Septentrion,,, 145 p.(ISBN2859390987 et9782859390983,lire en ligne).
↑Philippe Marchand,Histoire de Lille, Éditions Jean-Paul Gisserot, 2003,p. 49.
↑Pierre-Yves Beaurepaire,Une école pour les sciences. Le collège des Philalèthes et la tentation académique des élites maçonniques lilloises à la fin de l’Ancien Régime, Revue du Nord,tomeLXXXI, 332, Études sur Les élites dans la France du Nord (xve-xxe siècle), composition, pouvoirs et éthique sociale, réunies par P. Guignet, octobre-décembre 1999,p. 723-744.
« Seule la candidature de Lille fut retenue et, le 10 nivôse an V (30 décembre 1796), l'École centrale de Lille ouvrit ses portes dans les locaux de l'ancien couvent des Récollets »
↑La sainte Vierge honorée dans sa chapelle à Esquermes, par les Pères Buzelin, L'Hermitte, Vincart, de Balinghem et Deslions, éditeur Moltemont, Lille, 1729.
↑Alain Lottin,Lille, citadelle de la Contre-Réforme ? (1598-1668), Éditions des Beffrois, 1984.
La version du 3 novembre 2009 de cet article a été reconnue comme « bon article », c'est-à-dire qu'elle répond à des critères de qualité concernant le style, la clarté, la pertinence, la citation des sources et l'illustration.