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Lili Boulanger

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Pour les articles homonymes, voirBoulanger (homonymie).

Lili Boulanger
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
Marie-Juliette Olga BoulangerVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Père
Mère
Raïssa Boulanger(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Autres informations
Mouvement
Instruments
Maîtres
Genre artistique
Distinction
Vue de la sépulture.

modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

Marie Juliette Boulanger, diteLili Boulanger, est unecompositricefrançaise, née le dans le9e arrondissement de Paris et morte le àMézy-sur-Seine (Yvelines). Première femme à obtenir leprix de Rome de composition musicale, en1913, elle est la sœur cadette de lapédagogue et compositriceNadia Boulanger.

Biographie

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Origines et jeunesse

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Lili Boulanger voit le jour le 21 août 1893, dans le9e arrondissement de Paris[1], au sein d'une famille de musiciens. Son père,Ernest Boulanger, est compositeur,premier grand prix de Rome en1835, et professeur de chant auConservatoire de Paris. Sa mère, née princesseRaïssa Ivanovna Mychetsky (ou Mychetskaya), est unecantatrice russe, originaire deSaint-Pétersbourg. L'ambiance familiale est donc propice à l'étude de la musique, art pour lequel la jeune Lili montre très tôt d'étonnantes dispositions. Dès six ans, elle sait déchiffrer les partitions — avant même de savoir lire — et étudie l'harmonie.

Gabriel Fauré, ami de la famille, est émerveillé par sa précocité et lui donne ses premières leçons depiano. Elle est âgée de deux ans lorsque les premiers troubles de déficience immunitaire apparaissent avec unetuberculose intestinale. Dès lors, elle sera constamment malade. L'enfant reçoit à domicile l'enseignement d'éminents professeurs, notammentGeorges Caussade pour lafugue et lecontrepoint. Elle étudie, outre lepiano, leviolon, levioloncelle, laharpe — elle a pour professeur le célèbre harpisteAlphonse Hasselmans —, l’orgue. Elle s'essaie à la composition, encouragée par sa sœur Nadia, mais ne subsiste de ses œuvres de prime jeunesse qu'unevalse en mi majeur, composée en1906.

Succès

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Lili Boulanger en 1913, à la suite de l'obtention duGrand Prix de Rome.
Le n° 36 de larue Ballu, devenu le n° 3 de laplace Lili-et-Nadia-Boulanger, où vécurent les deux sœurs de 1904 à leur mort en 1918 et 1979.

En1909, Lili Boulanger entre au Conservatoire de Paris dans la classe decomposition musicale dePaul Vidal. En 1910, elle publie sa première œuvre,Attente, mélodie sur un poème deMaurice Maeterlinck[2]. Elle présentePour les funérailles d'un soldat à l'examen de la classe de composition en1912 et obtient le prix Lepaulle. Puis elle concourt une première fois pour le prix de Rome la même année, mais la maladie qui l'afflige l'oblige à se retirer de la compétition. Elle se présente l'année suivante et devient, en1913,la première femme à remporter le premiergrand prix de Rome de composition musicale avec sacantateFaust et Hélène[3],[4]. Une première audition publique de l'œuvre est donnée le par lesConcerts Colonne authéâtre du Châtelet et rencontre un vif succès, tant public que critique. Le24 novembre, elle est reçue à l'Élysée par le président de la RépubliqueRaymond Poincaré.

En1914, Lili Boulanger part pour l'Italie avec sa mère rejoindre les lauréats duprix de Rome à l'Académie de France à Rome (Villa Médicis), sous le directorat d'Albert Besnard[5]. Pendant le trajet, lors de leur passage à Nice, elle demande à Maurice Maeterlinck l'autorisation de mettre en musique laPrincesse Maleine. Durant ce premier séjour de quatre mois — écourté par l'éclatement de laPremière Guerre mondiale —, elle entame la rédaction de ses troisPsaumes (lesPs.XXIV,CXXIX,CXXX), ainsi que saVieille prière bouddhique, œuvres qui ne seront achevées qu'en1917. Elle commence un cycle de mélodie,Clairières dans le Ciel d'aprèsTristesses deFrancis Jammes dont elle obtient l'autorisation de changer le titre. Elle choisit notamment treize des vingt-quatre poèmes du cycle[2].

Endécembre 1915, grâce au soutien du Comité franco-américain duConservatoire national de musique et de déclamation, elle fonde avec sa sœurNadia Boulanger laGazette des classes de composition du Conservatoire, organisme privé financé parWhitney Warren, qui permet aux musiciens engagés dans laguerre d'échanger des nouvelles. Dix numéros seront publiés jusqu'enjuin 1918[6].

En 1916, elle retourne à Rome, accompagnée de Nadia Boulanger, autant pour la poursuite de son séjour à la Villa Médicis que pour des raisons de santé. Elle rentre alors en France et est la plupart du temps alitée. Une opération en 1917 ne change rien à son état. C'est entre 1916 et 1918 qu'elle composera ses plus grandes œuvres parmi lesquellesDans l'immense tristesse, sa dernière mélodie mais aussi lePsaume 24 : La Terre appartient à l'Éternel qui renoue avec l'inspiration religieuse de ses premières esquisses, lesPsaumes 129 : Ils m'ont assez opprimé et130 : Du fond de l'abîme.

En 1917, elle termine saVieille prière bouddhique, d'après leVisuddhimagga, traduite parSuzanne Karpelès. La même année, elle écritD'un matin de printemps, plus apaisé et succédant à son opération. En1918, elle composeD'un soir triste, qui existe dans plusieurs versions dont une pour orchestre, et sur son lit de mort, elle dicte à sa sœur Nadia son ultime œuvre, lePie Jesu[7].

Mort

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Atteinte detuberculose intestinale, liée à lamaladie de Crohn[8], elle meurt à l'âge de vingt-quatre ans le, précédant de dix joursClaude Debussy. LaPrincesse Maleine était alors presque achevée selon certains, mais la partition a été perdue[2]. Elle repose, ainsi que sa sœur, aucimetière de Montmartre (division 33, à l'angle de l’avenue Saint-Charles et du chemin Billaud). Nadia, elle, poursuit une très brillante carrière musicale de pédagogue, jusqu'à sa mort, en 1979[4].

Œuvres

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Article détaillé :Liste des œuvres de Lili Boulanger.

Ses compositions incluent des pièces orchestrales ou pour piano, orgue, violon, violoncelle,hautbois ouflûte et, surtout vocales sur des poèmes deJammes,Maeterlinck,Musset ou bien sur des textes depsaumes. Le diagnostic précoce de sa maladie semble avoir accru sa créativité et ses nombreuses œuvres, d'inspiration biblique ou mystique, semblent marquées par son tragique destin. Plusieurs sont restées inachevées ou sont perdues.

Piano

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Musique de chambre

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  • Pièce, pour violon ou flûte et piano (1910) ;
  • Nocturne, pour violon ou flûte et piano (1911) ;
  • Cortège, pour violon ou flûte et piano (1914) ;
  • D'un matin de printemps, pour violon, violoncelle et piano, ou violon ou flûte et piano, ou orchestre (1917-1918) ;
  • D'un soir triste, pour violon, violoncelle et piano, ou violoncelle et piano, ou orchestre (1917-1918).

Musique chorale

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Opéra

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Musique vocale

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Musique orchestrale

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  • Nocturne, pour flûte ou violon et piano ou orchestre (1911) ;
  • D'un matin de printemps, pour violon, violoncelle et piano, ou violon ou flûte et piano, ou orchestre (1917-1918) ;
  • D'un soir triste, pour violon, violoncelle et piano, ou violoncelle et piano, ou orchestre (1917-1918).

Autres

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  • Fugue, pour 4 voix (1912) ;
  • Fugue, pour 4 voix (1913).

Postérité

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Nadia Boulanger a organisé et dirigé, en octobre 1968, un concert dédié au 50e anniversaire de la disparition de sa sœur cadette. Il s'agissait d'un double hommage tant à sa sœur (Pie Jesu) qu'à son professeurGabriel Fauré (Requiem). L'événement a eu lieu à Londres, en collaboration avec laBBC, qui voulait l'enregistrement direct en faveur de son émission. Un disque du concert a été publié après le décès de Nadia.

En 1918, la sculptriceLucienne Heuvelmans réalise un buste de Lili Boulanger. Ce buste est conservé à laPhilharmonie de Paris[10].

Lili Boulanger vivait36 rue Ballu (9e arrondissement de Paris). En 1970, la voie située devant le bâtiment est renommée place Lili-Boulanger puis en 2021place Lili-et-Nadia-Boulanger[11],[12].

En 2003, les frèresLionel etStéphane Belmondo ont créé l'ensemble de jazzHymne au Soleil, d'après lapièce éponyme de Lili Boulanger. Ils ont réalisé plusieurs transcriptions de pièces de Lili Boulanger pour leur ensemble[13].

L'astéroïdeLilith 1181 lui est dédié[14].

Discographie

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Notes et références

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  1. Archives de l’état civil de Paris en ligne, Paris 9, acte de naissance V4E 8784, vue 8/31, acte 1329
  2. ab etcGermain, Pierrette etAssociation femmes et musique,Compositrices françaises auXXe siècle, Delatour,(ISBN 2-7521-0043-4 et978-2-7521-0043-6,OCLC 163616754,lire en ligne)
  3. Caron, Sylvain, « 1913. Lili Boulanger, première femme Prix de Rome »,Nouvelle histoire de la musique en France (1870- 1950), sous la direction de l’équipe « Musique en France auxXIXe et XXe siècles : discours et idéologies »,‎ 12 mars 2020.(lire en ligne)
  4. a etbBrice Miclet, « Nadia Boulanger, femme de l'ombre et d'influence du milieu classique parisien », surSlate,(consulté le).
  5. Sous le ciel de Rome, Albert Besnard, Editions de France, Paris 1925, p. 141.
  6. « Gazette des classes de composition / Comité franco-américain ; rédactrices Nadia et Lili Boulanger ; croquis de Jacques Debat-Ponsan », surGallica - Bibliothèque nationale de France.
  7. Aliette deLaleu,Mozart était une femme : Histoire de la musique classique au féminin, Stock,(ISBN 978-2-234-09058-3).
  8. (en-NZ) « Radio New Zealand : Concert : Programmes : Composer of the Week », surRadio New Zealand(consulté le)
  9. Claire Bodin "Compositrices : de l'impensé au passage à l'acte", « Séminaire "A la recherche des œuvres perdues" », surCollège de France,(consulté le)
  10. « Buste de Lili Boulanger », surcollectionsdumusee.philharmoniedeparis.fr(consulté le)
  11. Roger-Ducasse,Lettres à Nadia Boulanger. Présentées et annotées par Jacques Depaulis, Mardaga, 1999.
  12. « 2021 DU 114 Dénomination place Lili et Nadia Boulanger (9e). », surparis.fr,(consulté le)
  13. Valérie Nivelon, « Belmondo sous influence », surRFI,(consulté le).
  14. (en) Lutz D.Schmadel,Dictionary of Minor Planet Names, Berlin/New York, Springer Science & Business Media,(ISBN 978-3-642-29718-2,lire en ligne)
  15. Carus-Verlag,Lili Boulanger : Hymne au Soleil(en)[1]

Voir aussi

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Articles connexes

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Bibliographie

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Liens externes

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v ·m
Œuvres deLili Boulanger
MusiquechoraleLili Boulanger
Musique symphonique
Musique de chambre
Mélodies
Musique pourpiano
Autres
Voir aussi laListe des œuvres de Lili Boulanger et la catégorieŒuvre de Lili Boulanger
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