Par ailleurs, lenationalisme turc croissant et l'aide logistiqueallemande leur laissent présager un prochain redressement de l'Empire ottoman. Enfin, la pression diplomatiquerusse, qui partage ces craintes et vise à accroître son influence dans la région, pousse les États balkaniques à passer à l'action.
La première étape est la signature d'une alliance défensive secrète entre leroyaume de Serbie et leroyaume de Bulgarie le, étendue à une alliance militaire complète dès le, destinée non seulement à se protéger à la fois de l'Empire ottoman et de l'Autriche-Hongrie mais aussi à s'accorder sur le partage des territoires; laMacédoine au nord deSkopje, leSandjak et leKosovo revenant à la Serbie, le Centre de la Macédoine, laThrace et la côte de lamer Égée revenant à la Bulgarie.
Sortant de son isolement diplomatique et souhaitant reconquérir l'Épire etThessalonique, leroyaume de Grèce commença à entamer des négociations avec leroyaume de Bulgarie pour une alliance défensive, avant la signature d'un traité le. Peu de temps après, leroyaume du Monténégro se joint à l'alliance, formant ainsi un réseau d'alliances dans les Balkans, destiné à s'emparer des territoires européens de l'Empire ottoman.
La toute nouvelle Ligue ne passa pas inaperçue, LaFrance, inquiète du soutien russe à la Ligue et de la trop grande influence russes dans la région, décide de s'allier aux Britanniques, qui tentent eux aussi d'empêcher tout passage à l'acte, proposant des réformes internes pour aider les chrétiens ottomans, ce qui exaspère les nationalistes turcs.
L'Allemagne soutient fermement l'Empire ottoman, et l'Autriche-Hongrie ne veut pas voir apparaître un grand État sous influence russe rassemblant lesSlaves du sud .
Malgré ces mises en garde, la Ligue décide d'attaquer l'Empire ottoman, qui est faible, désorganisé et divisé. Les États alliés commencèrent à préparer leurs armées.
Finalement, le, le Monténégro est le premier à déclarer la guerre aux Ottomans. Les trois autres États alliés, après l'envoi d'un ultimatum à laSublime Porte le, lui déclarent la guerre le17 octobre.
La Ligue remporta une série de victoires et mit en pièces la puissance ottomane enEurope. Cependant, l'impact des victoires est limité, les rivalités entre États alliés commençant à apparaître. La victoire de la Ligue dans laPremière guerre balkanique est totale, l'Empire ottoman perdit ses derniers territoires européens à partIstanbul et les rivages de lamer de Marmara. Les divergences sur le partage de la Macédoine refont alors surface, laSerbie ayant annexé la Macédoine centrale, au sud de Skopje, revendiquée par laBulgarie.
La Serbie refusant d'évacuer cette région, laDeuxième guerre balkanique éclate. De juin à juillet1913, la Bulgarie attaqua la Serbie mais fait alors face à une nouvelle Ligue. La Grèce et le Monténégro prennent le parti de la Serbie et sont rejoints par leroyaume de Roumanie (neutre jusqu'ici) et aussi par l'Empire ottoman, qui en profite pour reprendreAndrinople et la Thrace orientale. La Bulgarie perd ainsi la moitié de ses acquis de la guerre précédente, ainsi que laDobroudja du Sud, annexée par la Roumanie. La Bulgarie garde en revanche sa côte égéenne, du moins jusqu'en 1918.