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Ligne gothique

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Cet article concerne les combats de la Ligne gothique, entreaoût etdécembre 1944, également appelés opération Olive ou bataille de Rimini. Pour les combats pour s'emparer de la ville deRimini en, voirBataille de Rimini.

Ligne gothique
Description de cette image, également commentée ci-après
Positions défensives de laWehrmacht dans le nord de l'Italie en1944 et la progression desAlliés.
Informations générales
DateDu 28 août au
LieuÉmilie-Romagne, au nord de l'Italie
IssueProgression alliée mais résultat non concluant
Belligérants
Drapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand
Drapeau de la République sociale italienne République sociale italienne
États-Unis
Royaume-Uni
Canada
Armée polonaise de l'Ouest
Drapeau du Royaume d'ItalieItalie
Drapeau de l'Empire britanniques des IndesRaj britannique
Union d'Afrique du SudUnion d'Afrique du Sud
Drapeau du BrésilBrésil
Drapeau de l'AustralieAustralie
Drapeau de la Nouvelle-ZélandeNouvelle-Zélande
Autres
Commandants
Albert Kesselring
Heinrich von Vietinghoff
Joachim Lemelsen
Drapeau de l'ItalieRodolfo Graziani
Drapeau de l'ItalieAlfredo Guzzoni
Harold Alexander
Mark Wayne Clark
Oliver Leese jusqu'en septembre 1944
Richard McCreery à partir de septembre 1944
Drapeau de la PologneWładysław Anders
Forces en présence
10e armée allemande
14e armée allemande
Groupe d'armées Ligurie
5e armée américaine
8e armée britannique
Pertes
inconnues40 000

Campagne du front méditerranéen

Batailles

Campagne d'Italie

Invasion de la Sicile

Invasion de l'Italie

Ligne Gustave

Ligne gothique

Offensive du printemps 1945

Données clés

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En1944, vers la fin de laSeconde Guerre mondiale, lors de lacampagne d'Italie, laLigne gothique (en allemand :Gotenstellung ; en italien :Linea Gotica) désignait une ligne de fortifications organisée par leMaréchal Kesselring, au moment de la retraite destroupes allemandes. Située le long desApennins, dans le nord de lapéninsule, elle avait pour but de stopper la progression desarmées alliées du généralAlexander.

L'opération Olive est la plus grande offensive alliée de la campagne d'Italie, tant du point de vue du matériel engagé que de celui des troupes. Plus de 1 200 000 hommes y participèrent de part et d’autre. Elle visait à percer la Ligne gothique. Selon legénéral Sir Leese, commandant de laVIIIe Armée, « labataille de Rimini fut l'une des plus dures livrées par laVIIIe armée. Les combats furent comparables à ceux d'El Alamein, deMareth et de laligne Gustave (Monte-Cassino)[1] ».

Adolf Hitler, conscient de l’importance que la Ligne gothique aurait dans le futur déroulement de la guerre, craignait qu’elle ne soit prise à revers par des débarquements de troupes alliées et ordonna que son nom de code soit rapidement changé. En effet, sa connotation historique trahissait à ses yeux l’importance que laWehrmacht lui accordait et Hitler redoutait qu’en cas de percée alliée, leurs services de propagande n’en tire un immense profit. Suivant cet ordre,Kesselring rebaptisa la Ligne gothique enLigne verte au mois de juin1944.

À l’automne1944, les forces armées du généralAlexander transperçaient en deux endroits la ligne de défense allemande, sur l’aile droite ainsi qu’au centre, mais ne parvinrent cependant pas à rompre le front de manière décisive, les Allemands se repliant en bon ordre. Il faut attendre l’année suivante et la reprise del’offensive au printemps pour que le front soit finalement rompu et la capitulation des forces allemandes et italiennes enItalie signée, le.

Antécédents

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Au printemps1944, après avoir fait sauter deux verrous allemands lors des batailles deMonte Cassino etd’Anzio, les Alliés s’efforcèrent de neutraliser le maximum de troupes allemandes dans un largemouvement en tenaille et ainsi écourter une campagne déjà longue et coûteuse, contrairement à ce que pensaitWinston Churchill qui avait qualifié l’Italie de « ventre mou » de l’Axe en Europe. Mais les retards pris sur les plages d’Anzio, dus aux hésitations des états majors, permettront aux Allemands de laXe Armée de battre en retraite efficacement et de rester opérationnels lors des futurs combats de la Ligne gothique. Dans le même temps, le gros des forces de laVe Armée US se voit attribuerRome comme objectif par legénéral Clark, plutôt que de couper la retraite des soldats de laWehrmacht fuyantCassino, laissant ainsi échapper une belle occasion de détruire un grand nombre de forces ennemies. Ce choix sera vivement reproché au commandant duXVe Groupe d'armées, accusé d’avoir favorisé les troupes américaines par rapport aux Britanniques de laVIIIe Armée dans la prise symbolique de la Ville Éternelle, alorsville ouverte, et ainsi d’avoir manqué son principal objectif, à savoir la destruction desforces allemandes en Italie.

Les forces deKesselring, échappant aux troupes alliées, mèneront des combats pour les retarder tout au long de leur repli, cédant le terrain pas à pas, comme à la fin juin, le long de laLigne Trasimène allant du sud d’Ancône, sur la côte orientale, àGrosseto, sur la côte occidentale. En juillet, ce sera sur laligne Arno que les Allemands se retrancheront. Ces actions leur laisseront alors le temps nécessaire pour la mise en œuvre de la Ligne gothique. Profonde de 16 km, cette ligne de fortification s’étend du sud deLa Spezia, sur la côte ouest, jusqu’auFoglia et sa vallée, situés près deRavenne, sur la côte Est, et prenant appui sur le massif desApennins. Traversant l’Italie de part en part, cette chaîne montagneuse, avec ses crêtes et ses hauts sommets, forme une redoutable forteresse naturelle. Les défenses allemandes sont constituées de nombreux points d’appui : d'innombrables tranchées garnies de 2 376 nids de mitrailleuses, destobrouks et autres fortifications de bois et de béton. Viennent s’ajouter 479 positions pour armes antichar et bien sûr des mortiers, canons, obusiers[2]. Attendant derrière les barbelés et les fossés antichars, les soldats allemands montrent leur détermination à continuer la lutte.

Les Alliés, de leur côté, bénéficient d'une supériorité aérienne et matérielle écrasante et de l'appui despartisans italiens qui ont prouvé leur efficacité dans les milieux montagneux, principalement pour rompre les lignes de communication allemandes. Depuis le début de l’automne, l’occupant éprouve les plus grandes difficultés à circuler librement à l’arrière de ses propres lignes en raison de l’intense activité des résistants italiens, ciblant plus particulièrement les hauts-gradés. Commandant leXIV. Panzerkorps, lelieutenant-général Frido von Senger écrivit plus tard, après la guerre, qu’il avait pour habitude de voyager sans aucun signe distinctif sur son véhicule. Moins prudent, legénéral à la tête de la20e Luftwaffe-Sturm-Division, fut capturé puis exécuté par les partisans[3].

Il faut également signaler que les défenses allemandes souffraient d’un béton de mauvaise qualité, délibérément fourni par les usines locales. Les travailleurs forcés italiens tentaient également de retarder les travaux de différentes façons. Malgré tout,Kesselring se déclara satisfait des travaux effectués, surtout sur la côte Adriatique, où il « attendait l’assaut sur l’aile gauche avec une certaine confiance »[2].

La stratégie des Alliés

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Tout au long de la campagne italienne, les soldats alliés souffrirent du fait que, pour le haut commandement, ce théâtre d’opération passait au second plan, au profit de l’offensive en France. Cela était encore plus vrai depuis que ledébarquement de Normandie avait eu lieu. Pour preuve s’il en faut, le retrait au cours de l’été1944 de sept divisions appartenant à laVe armée américaine afin de leur permettre de prendre part auxdébarquements dans le sud de la France. Au mois d’août, les contingents desVe armée américaine etVIIIe Armée britannique furent réduits de 249 000 à 153 000 hommes[4], ceux-ci formant un total de dix-huit divisions. Face à eux, les10e et14e armées allemandes, soit quatorze divisions réparties tout le long de la ligne de défense et quatre à sept divisions se tenant en réserve.

Le370e régiment d'infanterie se déplace dans les montagnes au nord dePrato en avril 1945.

Toutefois, à des fins politiques surtout,Churchill ainsi que l’état-major britannique insistèrent pour que le front soit rompu et une percée significative effectuée, plutôt que de se contenter de fixer les forces allemandes. En effet, le but était d’ouvrir la route vers le nord à travers le couloir deLjubljana et ainsi entrer enAutriche et enHongrie. Plus que le fait d’avoir des troupes dans le dos des Allemands, c’était surtout pour barrer le chemin auxSoviétiques vers lesBalkans et étendre la zone d’influence occidentale en prévision de la fin des hostilités. Les Américains s’opposèrent à ce projet, arguant que cette stratégie risquait d’affaiblir considérablement les troupes prévues pour l’ouverture d’un second front en Europe de l’Ouest. Partisan d’une attaque directe à travers laFrance jusqu'au cœur de l’Allemagne, l’état-major américain s’y tint. Cependant, rassuré par le succès du débarquement en France et le développement favorable des opérations, le haut commandement américain accepta le principe britannique lors de laSeconde conférence de Québec[5].

Le plan d'attaque des Alliés

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Opération Olive

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Le généralMark Wayne Clark à bord de l'USS Ancon (AGC-4) lors dudébarquement de Salerne enItalie le

Le plan originel d’Alexander, commandant duXVe Groupe d'armées, consistait à attaquer la Ligne gothique en son centre, là où la majeure partie de ses troupes était concentrée. Il s’agissait du plus court chemin pour atteindre son objectif premier, les plaines de laLombardie. Cette base de départ lui permettait de pouvoir rapidement lancer l’attaque. Afin de démarrer dans les meilleures conditions possibles, il voulait mettre en place une supercherie destinée à convaincre les Allemands que l’attaque aurait lieu le long de la côteAdriatique.

Partant de ce principe,Alexander convoqua les générauxClark etLeese, respectivement commandants de laVe armée américaine etVIIIe armée britannique, le 4 août. D’entrée,Leese réprouva le plan[6]. Il avança comme arguments que les troupes de la1re Armée française, excellant dans les combats en milieu montagneux, lui avait été retirées pour participer à l’opérationDragoon, dans le sud de la France et que dès lors, le principal atout de saVIIIe armée britannique, résidait dans l’utilisation combinée de l’infanterie et des blindés, appuyés par l’artillerie. Cette forme de combat ne se prêtait guère au terrain qu’ils allaient devoir affronter. Les problèmes relationnels entre les deux généraux d’armée peuvent également être une des raisons de ce refus du plan initial[7].Leese suggéra alors une attaque surprise sur l’aile droite du front, le long de la côte Adriatique.Alexander et son chef d’état major, le généralHarding ne partageaient pas ce point de vue, partant de l’idée qu’une concentration des troupes serait difficilement réalisable sur ce côté du front et impossible à réaliser sans que l’ennemi ne fût au courant. Un compromis dut être trouvé[8].

Le compromis prit le nom d’« Opération Olive ». Ce nouveau plan établit que laVIIIe Armée britannique attaquerait sur la droite, le long de la côte est, en direction dePesaro etRimini, dans le but d’attirer le maximum de troupes allemandes vers elle. LaVe armée américaine quant à elle, profiterait de ce déplacement des défenses allemandes pour lancer son attaque dans le centre, avançant du nord deFlorence versBologne. Flanqué duXIIIe corps d'armée britannique sur sa droite, l’attaque américaine infléchirait son mouvement vers l’est pour tenter d’encercler les troupes allemandes. Mais, ce plan nécessitait que laVIIIe armée britannique soit transférée du centre du front vers l’est. Un ajournement de deux semaines des opérations fut nécessaire, laissant le temps aux services de renseignements d’intoxiquerKesselring et l’état major allemand.

Bataille de Rimini
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La phase offensive lancée par l'armée alliée afin de percer la ligne Gothique sur l'Adriatique est appeléeBataille de Rimini.

Front Adriatique (VIIIe armée britannique)

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Sur la côte, Leese aligne le2e corps polonais, avec la5e division des Confins (Kresowa) sur la ligne de front et la3e division des Carpates dans la réserve. À la gauche des Polonais se trouvait leIer corps canadien, qui possédait sur la ligne de front la1re division canadienne (avec la21e brigade blindée sous son commandement) et la5e division blindée canadienne en réserve. Pour la phase d'ouverture des combats, l'artillerie du corps est renforcée par l'ajout de la4e division d'artillerie britannique. À l'est des Canadiens se trouvait leVe corps britannique.

Notes et références

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  1. Blaxland Gregory (1979)Alexander's Generals (the Italian Campaign 1944-1945). London: William Kimber & Co.
  2. a etbDouglas Orgill,The Gothic Line (The Autumn Campaign in Italy 1944),p. 28.
  3. Douglas Orgill,The Gothic Line (The Autumn Campaign in Italy 1944),p. 36.
  4. Douglas Orgill,The Gothic Line (The Autumn Campaign in Italy 1944),p. 20.
  5. Douglas Orgill,The Gothic Line (The Autumn Campaign in Italy 1944),p. 114-115.
  6. Jackson,The Mediterranean and Middle East, Volume VI: Victory in the Mediterranean, Part 2 - June to October 1944,p. 119.
  7. Gregory Blaxland,Alexander's Generals (the Italian Campaign 1944-1945),p. 163.
  8. Douglas Orgill,The Gothic Line (The Autumn Campaign in Italy 1944),p. 33.

Annexes

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Articles connexes

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Bibliographie

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Liens externes

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