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| Discipline | Formule 1 |
|---|---|
| Localisation |
| Fondateur | |
|---|---|
| Président | |
| Directeur | |
| Directeur technique | |
| Pilotes |
| Châssis | Ligier |
|---|---|
| Moteurs | Matra,Ford-Cosworth,Renault,Alfa Romeo,Megatron,Judd,Lamborghini,Mugen-Honda |
| Pneumatiques | Goodyear,Michelin Pirelli |
| Début | Grand Prix du Brésil 1976 |
|---|---|
| Dernière course | Grand Prix du Japon 1996 |
| Courses disputées | 326 |
| Points marqués | 388 |
| Titres constructeurs | 0 |
| Titres pilotes | 0 |
| Victoires | 9 |
| Podiums | 50 |
| Pole positions | 9 |
| Meilleurs tours en course | 9 |
Automobiles Ligier (devenuLigier Group) est un constructeur automobile français, basé àAbrest (Auvergne-Rhône-Alpes), spécialisé dans la construction devoiturettes sans permis. Ligier est aussi connu depuis 1969 comme constructeur de voitures de course, avec notamment une forte implication dans lechampionnat du monde de Formule 1 entre 1976 et 1996.
Ligier Group est constitué en 2014 par la fusion d'Automobiles Ligier et deMicrocar, son concurrent qu'il avait absorbé en 2008[1],[2].
Dans le domaine de la compétition, depuis 2013 c'est Onroak Automotive (devenue en 2018Ligier Automotive), basée àMagny-Cours (Nièvre), qui utilise le nom Ligier pour ses voitures. Cette entreprise résulte, d'une part d'une collaboration entre Ligier etAutomobiles Martini, d'autre part d'un rapprochement en 2013 entre l'entité Ligier-Martini et Onroak Automotive, appartenant àJacques Nicolet. Elle propose des voitures deSport-prototypes pour les courses d'endurance ou lescourses de côte (LMP3, LMP2, CN).
Ligier est fondée en 1969 parGuy Ligier, pilote automobile qui a disputé douze Grands Prix de Formule 1 entre1966 et1967. Avant d'être constructeur d'automobiles, Guy Ligier a créé, avec d'autres associés, Ligier Travaux Publics, une entreprise basée àVichy qui a décroché de nombreux marchés de travaux autoroutiers, ponts, barrages et autres aménagements du territoire.
À sa fondation, la marque Ligier est destinée à construire une voiture de course susceptible de briller à la fois en rallyes et sur circuit. Après quelques belles performances en endurance et une victoire auTour de France automobile, Ligier s'engage enFormule 1 à partir de1976 et y rencontre le succès entre 1979 et 1981. À partir de 1992, Guy Ligier vend progressivement la majorité puis la totalité de ses parts dans l'écurie, qui prend le nom deProst Grand Prix en1997.
Toutes les Ligier de course ont comme nom de modèle un nombre précédé des initiales « JS », en hommage au piloteJo Schlesser, grand ami de Guy Ligier, qui s'est tué lors duGrand Prix de France 1968.
En 2004, Guy Ligier achète une part majoritaire dans lesAutomobiles Martini puis, l'année suivante, effectue un retour à la compétition avec la JS49[3], prototype de course répondant à la réglementation du championnat d'enduranceVdeV. Ligier conçoit également uneFormule 3 qui n'est toutefois jamais engagée en course.
Après l'annonce de la création de la nouvelle catégorie LMP3 par l'ACO[4], Onroak Automotive, le département constructeur deOAK Racing, s'associe en 2013 avec Ligier pour proposer à la vente une gamme complète de prototypes : CN, LMP3, LMP2 et LMP1[5] et utiliser le nom Ligier. En 2018, cette entreprise prend le nom deLigier Automotive[6].
Parallèlement à son engagement ensport automobile, la marque automobile se fait connaître au fil des années par la conception de voiturettes ne nécessitant pas le permis de conduire. Cette activité devient la seule activité de Ligier Group après la prise en charge des activités compétitions par Onroak Automotive (devenue Ligier Automotive).
En janvier 2025, Ligier annonce la fermeture de son usine en Vendée pour concentrer sa production exclusivement en Auvergne, entrainant ainsi la suppression de 125 postes sur 145[7] et la création simultanée de postes sur le site historique d'Abrest[8].
| 2014 | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 | |
|---|---|---|---|---|---|
| Chiffre d'affaires en milliers d'euros | 82 376 | 93 311 | 135 817 | nc | 136 248 |
| Résultat en milliers d'euros | 3 408 | 916 | 11 524 | nc | 6 914 |
| Effectif moyen annuel | 245 | 284 | 334 | nc | 380 |


L'écurie participe aux24 Heures du Mans de 1970 à 1975.
Au Mans, en 1970, elle engage une JS1 dotée d'un moteurFordCosworth FVC d'1,8 L de cylindrée, et en 1971, une barquette JS3 àmoteur V8 Cosworth de F1, conçue par Michel Tétu[10]. De 1972 à 1975, une dizaine de JS2 sont engagées, d'abord propulsées par des moteurs MaseratiV6 de3 L de cylindrée, puis en 1975 par un Ford Cosworth V8 de3 L[10].
Elle remporte leTour de France automobile 1974 (mélange d'épreuves sur circuit et de parcours chronométrés sur route) avecGérard Larrousse,Jean-Pierre Nicolas etJohnny Rives surLigier JS2.
La Ligier JS49 remporte leChampionnat VdeV en 2008 avec Julien Schell et David Caussanel.
À partir de 1976, Guy Ligier devientconstructeur de Formule 1 et engage sa marque auChampionnat du monde avec le soutien de laSEITA et du motoristeMatra Sports[10]. SiJean-Pierre Beltoise effectue les premiers essais et les réglages de base,Jacques Laffite est finalement retenu comme pilote. Les premiers résultats sont encourageants puisque l'écurie « bleu de France » décroche grâce à Laffite plusieurs podiums dès 1976.
En1977, la jeune équipe peine à confirmer les résultats de la saison précédente et enchaîne les contre-performances jusqu’auGrand Prix de Suède où, parti dans l’anonymat du peloton, Laffite décroche la première victoire des « Bleus » au terme d’une remontée inespérée. Ce succès est la seule performance notable de l'année.
Lasaison 1978 n’étant guère meilleure, Matra quitte la Formule 1, ce qui oblige Ligier à se tourner vers le moteurFord-Cosworth pour1979.

1979 marque le début de la plus belle période de l'histoire Ligier grâce à un châssis de qualité. LaJS11 dessinée par l’ingénieurGérard Ducarouge a parfaitement intégré le principe de l’effet de sol si bien exploité l'année précédente par laLotus 79. Grâce à l'efficace duo de pilotesJacques Laffite-Patrick Depailler, Ligier fait main basse sur le début de championnat et remporte trois des cinq premières manches de la saison.
Cette domination ne dure pourtant pas. Réputé pour ses qualités de mise au point, Depailler se blesse grièvement dans un accident de deltaplane peu avant la mi-saison. Combiné à des ressources budgétaires limitées, cet accident perturbe le développement de la JS11, inexorablement débordée par lesFerrari et lesWilliams au fil de l'année. L'écurie française termine à la troisième place du championnat, avec 61 points.
En1980, Ligier avec le duoJacques Laffite-Didier Pironi confirme son bel état de forme avec deux nouvelles victoires et une présence constante aux avant-postes, sans pouvoir toutefois se mêler à la lutte pour le titre mondial. Elle termine vice-championne du monde derrière Williams, ce qui restera son meilleur classement enFormule 1.
En1981, l’équipe, qui bénéficie de l’implication du groupePSA Peugeot Citroën viaTalbot-Matra, connaît un début de saison très moyen. Les résultats décollent à partir de la fin du printemps quand Laffite enchaîne les places d’honneur et remporte deux victoires qui le relancent de manière inespérée dans la lutte pour le titre mondial. À la veille du dernier Grand Prix de la saison àLas Vegas, il est troisième du championnat avec une réelle chance mathématique d’être titré. Mais il doit finalement se contenter de la quatrième place au classement général.

La saison1982 marque le début du déclin de Ligier. Les voitures ne marquent des points qu'à cinq reprises dans l'année.Eddie Cheever prend le dessus sur Laffite avec trois podiums contre un. L'équipe termine huitième du championnat et subit les départs de Laffite vers Williams et de Cheever vers Renault, ainsi que la fin du soutien de Peugeot : Ligier n'aura pas de moteur turbo, solution technique devenue indispensable, à cette époque, pour réussir.
En1983, avec un V8Cosworth,Jean-Pierre Jarier etRaul Boesel ne marquent aucun point ; c'est la pire saison de l'histoire de Ligier. En1984, l’équipe bénéficie enfin d’un moteurV6turbocompresséRenault mais ne parvient pas à l'utiliser efficacement. Avec seulement trois points glanés en début de saison, Ligier se classe dixième du championnat du monde.
En1985, Laffite revient et l'équipe progresse. Les deuxième et troisième places décrochées au dernier Grand Prix en Australie permettent à Ligier de décrocher la sixième place au championnat. En1986, les « Bleus de France » confirment leur retour aux avant-postes. Après le Grand Prix national, ils sont quatrième du championnat avec notamment deux podiums. Mais àBrands Hatch, Laffite est victime d'un grave accident qui met un terme à sa carrière.Philippe Alliot etRené Arnoux ne marquent que six points. Ligier termine cinquième du championnat mais est victime d'un nouveau coup dur puisqueRenault quitte laFormule 1 à la fin de la saison.
En1987, Ligier pense avoir trouvé une solution de rechange intéressante avecAlfa Romeo, mais le rachat d'Alfa parFIAT, déjà présent viaFerrari, change la donne. Prétextant des déclarations maladroites de René Arnoux à la presse italienne, Alfa abandonne Ligier à quelques jours du début de lasaison 1987, obligeant l’écurie française à se tourner in-extremis versMegatron qui développe les anciens blocsBMW turbo. Ligier poursuit sur le rythme de la fin de saison dernière, ne marquant qu'un seul point enBelgique pour se classer onzième du championnat.
En1988, Ligier est contraint de passer au moteurJudd, qui n'est pas performant. La voiture ne compense pas les carences du bloc britannique et Ligier ne marque aucun point. En1989, les moteurs turbo sont interdits et Ligier n'est plus aussi désavantagé avec son blocCosworth. L'équipe ne parvient pourtant à marquer que trois points au Canada et en France, terminant quatorzième du championnat.
En1990 et en1991, avec leCosworth puis le moteurLamborghini, les bleus ne marquent aucun point. LesJS33B,JS35 et JS35B ne sont pas performantes, les voitures partent en fond de grille et ne parviennent pas à remonter en course.

En1992, Ligier bénéficie de l’apport du meilleur moteur du plateau, leV10Renault. Pourtant, alors queWilliams F1 Team domine le championnat avec ce bloc, les Ligier n'ont marqué que six points à la mi-saison et ce jusqu'à la manche finale. Guy Ligier revend la majorité de ses parts à l’entrepreneurCyril de Rouvre, déjà vu enFormule 1 en tant que propriétaire de l'écurieAGS de 1989 à 1991. Celui-ci profite de l'intérêt deBenetton Formula etMcLaren pour le moteurRenault pour négocier une aide technique et financière de Williams afin de conserver son moteur et ne pas renforcer la concurrence.
Profitant de l'antipatinage fourni par Williams, Ligier retrouve un nouveau souffle et lasaison 1993 marque le retour des voitures bleues qui marquent des points régulièrement avec notamment trois podiums et terminent le championnat à la cinquième place, le meilleur résultat depuis 1986. Mais de Rouvre quitte l'écurie à l'issue de la saison en raison d'ennuis judiciaires.
En1994, les aides au pilotage sont interdites et le moteur Renault ne suffit pas à masquer les carences de la voiture qui n'a marqué aucun point à mi-saison. Au printemps,Flavio Briatore, patron deBenetton rachète Ligier : plus rien ne s'oppose désormais au transfert du moteur Renault chez Benetton pour 1995. Briatore installeTom Walkinshaw à la tête de Ligier et lasaison 1994 n'est sauvée qu'au Grand Prix d'Allemagne où les voitures terminent deuxième et troisième après un carambolage au premier virage. Les nouveaux points inscrits en Hongrie et en Australie permettent à l'équipe de terminer sixième du championnat.
En1995, Ligier perd le moteur Renault qui est remplacé par un blocMugen-Honda, mais bénéficie d'une étroite collaboration technique avec Benetton qui vient de remporter le titre avecMichael Schumacher. L'équipe reproduit ses bonnes performances de 1993 avec deux podiums en Belgique et en Australie et termine cinquième du championnat constructeur. Au cours de l'intersaison,Tom Walkinshaw tente de racheter Ligier, mais le tollé médiatique provoqué en France par un tel projet (un déménagement en Angleterre est évoqué) le pousse à quitter l’écurie début1996.
En 1996,Briatore délaisse totalement l'écurie. Pour équilibrer le budget, le pilote payantPedro Diniz est recruté pour épauler Panis. Le début de saison est difficile, Panis ne parvenant à marquer qu'un seul point sous le déluge brésilien. À la surprise générale, le pilote français remporte leGrand Prix de Monaco alors qu'il partait quatorzième. Si la fin de saison n'est pas aussi fructueuse avec quatre points supplémentaires, cette victoire relance l'intérêt médiatique pour la marque en France.Alain Prost qui avait déjà tenté de racheter l'écurie en 1992 et 1995, y parvient le, un mois avant le début de lasaison 1997 :Prost Grand Prix est né.
Après la commercialisation du coupéLigier JS2 qui connut une certaine notoriété dans les années 1970, Ligier développe avec succès une ligne de voiturettes, pour la plupart à conduire sans permis.
La catégorie voiturette — dite voiture sans permis — est partagée entre deux filiales : Ligier VSP et Ligier Professional.
| Pilotes | Grand Prix disputés | Victoires | Podiums | Points inscrits | Pole positions | Meilleur tour en course |
|---|---|---|---|---|---|---|
| 132 | 6 | 31 | 206 | 7 | 6 | |
| 53 | 0 | 0 | 17 | 0 | 0 | |
| 49 | 1 | 3 | 38 | 0 | 0 | |
| 32 | 0 | 0 | 2 | 0 | 0 | |
| 28 | 0 | 0 | 4 | 0 | 0 | |
| 27 | 0 | 2 | 20 | 0 | 0 | |
| 27 | 0 | 0 | 6 | 0 | 0 | |
| 21 | 0 | 0 | 1 | 0 | 0 | |
| 18 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | |
| 16 | 0 | 2 | 10 | 0 | 0 | |
| 16 | 0 | 0 | 2 | 0 | 0 | |
| 16 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | |
| 15 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | |
| 14 | 1 | 5 | 32 | 2 | 2 | |
| 14 | 0 | 3 | 15 | 0 | 0 | |
| 14 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | |
| 13 | 0 | 1 | 4 | 0 | 0 | |
| 13 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | |
| 12 | 0 | 0 | 1 | 0 | 0 | |
| 10 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | |
| 8 | 0 | 0 | 3 | 0 | 0 | |
| 8 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | |
| 7 | 1 | 2 | 22 | 0 | 1 | |
| 5 | 0 | 0 | 1 | 0 | 0 | |
| 4 | 0 | 1 | 4 | 0 | 0 | |
| 3 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | |
| 2 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | |
| 1 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Monoplaces de Formule 1Ligier | |
|---|---|
| Monoplaces engagées en championnat | |
| Monoplaces d'essais | |