La langue officielle est l'arabe[7]. Le français, ayant perdu ce statut, reste tout de même mentionné dans laConstitution : c'est une langue secondaire, toujours employée au niveau officiel, comme sur la monnaie nationale, les panneaux de signalisation et sur les bâtiments officiels, ainsi que dans l'éducation[9]. La monnaie officielle est lalivre libanaise[10],[11].
Entre son indépendance et le début de laguerre civile interconfessionnelle qui le ravage de 1975 à 1990, le pays connaît une période de relative prospérité économique et de stabilité politique, permises par la forte croissance des secteurs du tourisme, de l'agriculture, ainsi que des finances et des services (banque, assurances…)[13]. Durant cette période, le pays est, de ce fait, considéré comme le « coffre-fort duLevant » et comme la « Suisse duMoyen-Orient », en raison de sa puissance financière.
Immédiatement après la fin de la guerre civile, de grands efforts sont faits pour reconstruire les infrastructures du pays et une économie viable, par le biais d'investissements colossaux de l'État, de l'Arabie saoudite, de l'Union européenne et de quelques pays dugolfe Persique. Ainsi, l'indice de développement humain du Liban passe de 0,677 en 1990 à 0,803 en 2008. En outre, au début 2006, le pays atteint un niveau de stabilité relativement élevé et la reconstruction de Beyrouth entre dans sa phase intensive[14]. La capitale est alors connue comme le « Paris du Moyen-Orient ». En 2009, Beyrouth relevée de ses ruines est classée comme « première ville à visiter » parThe New York Times. Cependant, laguerre israélo-libanaise de 2006 met un terme à l'afflux touristique et cause des dommages estimés à environ trois milliards dedollars américains, sans compter le ralentissement économique qui s'ensuit. Le Liban reste aussi un pays très inégalitaire, où les 1 % les plus riches détiennent 40 % des richesses[15].
Depuis l'Antiquité, le nom « Liban » était utilisé pour désigner la masse montagneuse s'étendant de l'Oronte au nord jusqu'aux limites de laPalestine au sud. Cette masse montagneuse est composée de deux chaînes : lachaîne orientale et lachaîne occidentale. Le nom du pays est mentionné dans des textes de la bibliothèque d'Ebla (2400av. J.-C.)[16], dans trois des douze tablettes deL'Épopée de Gilgamesh (2100 av. J.-C.)[17],[18] ainsi que dans laBible, où il est attesté71 fois[19],[20]. Lestextes ougaritiques (XIIᵉ s. av. JC) en parlent de manière allégorique : « Là, aux hauteurs, dans le Liban, la rosée est transformée en vin par El. »[18]
L'hypothèse la plus soutenue par les spécialistes est que le nom « Liban » provient de la racine phéniciennelbn (𐤋𐤁𐤍) qui signifie « blanc », en référence au manteau neigeux permanent qui recouvre lesMonts Liban, un véritable trésor dans cette région aride et déficitaire en eau qu'est leMoyen-Orient[21] mais pourrait aussi faire référence à la couleur de ses roches calcaires blanches[22],[23]. Jérémie mentionne dans l'Ancien Testament : « La neige du Liban abandonne-t-elle le rocher des champs ? Ou voit-on tarir les eaux qui viennent de loin, fraîches et courantes ? » (Jérémie 18:14)[24].
Une autre explication le dérive du motal-loubnā qui signifie l'arbre à storax, oual-loubān qui signifie l'encens, en raison du parfum agréable de ses arbres et de ses forêts.
SelonPline l'Ancien, cet arbre était abondant au Liban, et les Grecs l'importaient pour la fumigation et ses propriétés médicinales. De même, les Grecs appelaient l'encens libanos (en latin : Libanos) et les rites de fumigationlibanomancie (en latin : Libanomancie)[25]. Cet arbre a été cultivé en Europe et connu sous le nom d'Aliboufier, qui était utilisé en médecine. Cela pourrait aussi être due à l'odeur descèdres répandus au Liban.
Situé en bordure de la mer Méditerranée, le Liban est dès l'époquephénicienne un carrefour culturel et commercial. Tout au long de son histoire et jusqu'à son indépendance en 1943, le pays connaît diverses influences culturelles et dominations politiques :Perses,Assyriens,Macédoniens,Romains,Arméniens,Grecsbyzantins,Arabes,Seldjoukides,Mamelouks,Croisés,Turcs et enfinFrançais. Ces influences expliquent que sur le territoire libanais coexistent des communautés de confessions diverses dès les premiers siècles de l'ère chrétienne. AuProche-Orient, le Liban présente ainsi un visage original d'État multiconfessionnel, dont le développement est longtemps assuré par un système bancaire parmi les plus performants au monde, ce qui lui vaut, après laSeconde Guerre mondiale, le titre de « Suisse du Proche-Orient ». Néanmoins, le Liban connaît plusieurs guerres civiles et régionales, notamment entre 1975 et 1990 où principalementIsraël et laSyrie essaient de tirer profit de la situation intercommunautaire instable en s'ingérant dans les affaires internes du pays.
Ksar Akil, situé à 10 kilomètres au nord-est de Beyrouth, est considéré comme étant l'un des plus anciens sites connus contenant des technologies duPaléolithique supérieur. Les résultats des datations au radiocarbone indiquent que les premiers humains ont peut-être vécu sur le site il y a environ 45 000 ans ou plus tôt. La présence d'ornements personnels à Ksar Akil suggère un comportement humain moderne[29],[30].
Laculture natoufienne fut la première à devenir sédentaire aux alentours de 12 000 ans av. J.-C.[31]
Le Néolithique marque l’apparition de l’agriculture, de l’élevage et des premiers villages sédentaires. Cette période est bien attestée dans la région par plusieurs sites archéologiques, notamment dans laplaine de la Bekaa, les régions côtières et les montagnes.Byblos sur la côte méditerranéenne est l’un des plus anciens sites habités en continu du monde. On y a trouvé des maisons en pierre, des outils en silex, et des objets en os. Parmi les principaux sites néolithiques, on compte ceux de Tell Labwé, Tell Ard Tlaili, Tell Ramad (près de la frontière syrienne) et Beidha (dans la Bekaa).Ksar Akil est également un site important duNéolithique précéramique.
Le Liban était le territoire desCananéens et, en résultat de leurs descendants, lesPhéniciens, un peuple marin aventureux, rameau du peuplecananéen, qui a dominé pendant des siècles le commerce méditerranéen. Les cités-États phéniciennes les plus importantes étaientByblos,Sidon etTyr. Selon la Bible, le roiHiram de Tyr a collaboré étroitement avec le roiSalomon, fournissant des troncs de cèdre pour lePremier Temple de Jérusalem et envoyant des ouvriers qualifiés. Les Phéniciens sont crédités de l'invention du plus ancien alphabet vérifié, qui a ensuite inspiré l'alphabet grec, puis celui du latin.
L'ADN d'ossements deCananéens (datant duNéolithique) retrouvés dans des fouilles a été comparé à celui d'un groupe de99 Libanais habitantSidon, dans le cadre d'une étude duWellcome Trust Sanger Institute britannique en 2017[32],[33]. Les chercheurs en déduisent que« près de 90 % du patrimoine génétique des Libanais d'aujourd'hui [est] celui des Cananéens. (…) Les Cananéens étaient un mélange de personnes établies [à Sidon] dans des fermes depuis le néolithique, [dont l’âge se situe] entre 9 000 et 3 300 ans, et de migrants venus d'Eurasie il y a environ 5 000 ans. »
La civilisation phénicienne a été l’une des plus influentes de la Méditerranée, fondant des comptoirs commerciaux dans toute la région et au-delà. Ses cités-États indépendantes et principalement côtières – Tyr, Byblos et Sidon (au Liban moderne) – comptaient parmi les plus importants centre de commerce de la Méditerranée. Craints et haïs par les Romains, les Phéniciens étaient moins un empire terrestre que des seigneurs des mers, que les compétences de marins et la capacité de voyager en mer ont conduits à initier le commerce mondial[34]. Cette premièrethalassocratie a fondé des comptoirs et des cités sur tout le pourtour de la Méditerranée, de Chypre jusqu'à Ibiza. Leurcolonie la plus importante — et la dernière à être tombé sous domination étrangère — futCarthage. Certaines théories suggèrent même qu'ils ont traversé lescolonnes d'Hercule.
Néanmoins, ce peuple, divisé en cités-États fut rapidement enclin aux convoitises et aux désirs d'expansion des empires voisins. L'Empire néo-assyrien fut le premier à imposer untribut aux cités phéniciennes. Puis fut le tour de l'Empire néo-babylonien qui fut remplacé en 539 av. J.-C. par l'Empire achéménide[35]. Après200 ans de domination perse, les Grecs, sous l'égide d'Alexandre le Grand, attaquèrent etassiégèrent Tyr, alors la plus grande ville phénicienne, en 332av. J.-C., durant sept mois[36],[37]. La domination de la mer de la cité leurs imposa de relier l'île d'alors au continent.
En 64 av. J.-C., le général romainPompée annexa la Syrie dans la République romaine et divisa la région en deux provinces: la Syrie et la Phénicie - qui fut constitué par le territoire du futur Liban.
La région qui est aujourd'hui le Liban, tout comme le reste de la Syrie et une grande partie de l'Anatolie, est devenue un centre majeur du proto-christianisme dans l'Empire romain - lesnoces de Cana et plusieurs miracles deJésus-Christ y furent même réalisés. À la fin duIVe et au début duVe siècle, un ermite nomméMaron établit une tradition monastique centrée sur l'importance du monothéisme et de l'ascétisme près de la chaîne de montagnes méditerranéenne connue sous le nom de Mont Liban.
Les moines qui suivirent Maron répandirent ses enseignements parmi les Libanais de la région. Ces chrétiens devinrent connus sous le nom deMaronites et se réfugièrent dans les montagnes pour éviter les persécutions religieuses par les autorités romaines. Lors des fréquentes guerres romano-perses qui durèrent plusieurs siècles, l'Empire sassanide occupa ce qui est aujourd'hui le Liban de 619 à 629.
Les décretsTanzimat au milieu duXIXe siècle, s’appliquaient également à la région correspondant à l’actuel Liban, alors intégrée à l’Empire ottoman. Toutefois, leur application variait en fonction des dynamiques locales. Au Liban, ces réformes ont transformé l’organisation sociale en remettant en question la prééminence du « rang plutôt que de la religion » comme fondement du pouvoir. Les autorités ottomanes, étrangères et religieuses, notamment l’Église maronite, ont durement réprimé ces nouvelles formes d’organisation locale et de production du savoir fondées sur la différenciation confessionnelle. Cette réaction traduit une nostalgie d’un passé idéalisé où le pouvoir des élites était incontesté. Face à l’impossibilité de rétablir cet ancien ordre, elles ont fini par s’adapter et intégrer le nouveau système à leur avantage. Le mélange entre cette vision nostalgique, les réformes de modernisation des Tanzimat, la violence religieuse et l’instauration de nouvelles structures administratives sectaires a abouti, en 1861, à la création du Mont-Liban en tant quemutasarrifiyya ottomane, un district administratif semi-autonome[39].
L'Église maronite étant rattachée à Rome depuis ses origines qui remontent auVe siècle, lesmaronites ont beaucoup contribué à l'importation de la culture occidentale au Liban. À partir de 1860, ils se sont établis dans les villes où sunnites et Grecs orthodoxes cohabitaient déjà.La culture libanaise s'est ainsi enrichie, au gré du rapprochement géographique des communautés religieuses, des apports de l'immigration et des influences françaises et américaines. La clef de voûte de la culture libanaise a longtemps été le développement de villes cosmopolites et tolérantes[réf. nécessaire].
Entre 1915 et 1918, de 120 000 à 200 000 personnes (soit un tiers de la population)meurent d'une famine provoquée par une invasion de sauterelles, par le blocus imposé au Liban par laTriple-Entente et surtout par le blocus terrestre imposé parDjemal Pacha, le gouverneur ottoman[40].
La méfiance des Jeunes-Turcs envers les Libanais a joué un rôle crucial dans la tragédie de la famine de 1915-1918. Ces derniers, perçus comme trop francophiles, étaient vus d'un mauvais œil par le pouvoir ottoman.Enver Pacha, lors de sa visite au Liban en février 1916, aurait même déclaré[7] :
« Nous avons détruit les Arméniens par le fer, nous détruirons les Libanais par la faim ».
La statue des Martyrs au centre-ville de Beyrouth.
En 1920 au sortir de laGrande Guerre, les Français ont administré le Liban via une mandature de la Société des Nations (SdN)[39]. Le mandat français a fusionné lemont Liban, autrefois ottoman, avec les régions voisines afin de tracer les frontières de l'État-nation libanais contemporain. Au cours des deux décennies suivantes, les autorités mandataires et les élites locales ont renforcé les divisions confessionnelles héritées de la fin du XIXe siècle et les ont ancrées dans les institutions politiques, économiques, culturelles et sociales du Liban, influençant ainsi profondément la vie quotidienne. Dix-huit confessions ont été officiellement reconnues :alaouite, catholique arménienne, orthodoxe arménienne, assyrienne, catholique chaldéenne,copte orthodoxe,druze, catholique grecque, orthodoxe grecque, ismaélienne, juive, catholique romaine,maronite, protestante, sunnite, chiite, catholique syriaque etorthodoxe syriaque.
Le pays déclare son indépendance le 22 novembre 1943, en gardant les frontières duGrand Liban de 1926, après des manifestations durant plusieurs mois, dont émergent notamment les figures deBéchara el-Khoury etRiad El Solh et l'idée d'unPacte national qui vise à consacrer un fonctionnement communautaire du système politique, où notamment la présidence de la République serait laissée aux chrétiens, et le poste de Premier ministre aux musulmans[42].
Présenté pendant les années 1950 à 1970 comme la « Suisse du Moyen-Orient », du fait de la présence de nombreuses banques notamment, le Liban connaît alors un fort développement de son économie, de ses infrastructures et de son État, particulièrement sous les présidences deCamille Chamoun etFouad Chéhab.
Mais dans le même temps, le pays est confronté à ses propres tensions sociales, communautaires, et aux effets de la création d'Israël. Celle-ci provoque dès 1948 l'afflux de 120 000 Palestiniens. Le Liban est dès lors graduellement impliqué dans le conflit israélo-palestinien, à plus forte raison à partir desAccords du Caire de 1969 et aprèsSeptembre noir (1970-1971). Ces accords sont souvent présentés comme un basculement qui ouvre la voie à lalongue guerre civile (1975-1990) où se mêlent aspects politiques, religieux et quasi mafieux[43]. La guerre civile libanaise de 1975 à 1990 a été marquée par des alliances et des contre-alliances complexes et mouvantes, où les chrétiens ont combattu d'autres chrétiens et les musulmans ont affronté d'autres musulmans pour des raisons allant de l'idéologie aux intérêts financiers liés au contrôle des zones par les milices. Les armées israélienne, américaine, française et syrienne ont également pris part à ce conflit. Cependant, malgré cette complexité, l'imaginaire et la mémoire collective tendent à simplifier ces guerres en les réduisant à un affrontement sectaire entre chrétiens et musulmans[39]. En 1982, le pays est envahi par Israël lors de l'opérationPaix en Galilée.
L'accord de Taëf, signé en 1989, met officiellement fin à la guerre civile et inaugure la Deuxième République Libanaise. Néanmoins, la situation post guerre civile n'en reste pas moins violente. Des assassinats politiques ont accompagné la mise en oeurvre de l'accord de paix. En 1996, Israël lance l'opération "Les raisins de la colère" (Grape of Wraith en anglais) au Liban. Un quart du territoire libanais est resté sous occupation de l'armée israélienne jusqu'en 2000[39].
En 2005, laDeuxième république libanaise s'appuie sur une classe politique d'anciens « seigneurs de la guerre » et connaît une grande instabilité de ses trois pouvoirs qui lui fait traverser de nombreuses crises politiques (notamment lacrise de 2008, ou en 2014-2016 avant l'élection du présidentMichel Aoun). Dans le même temps, le pays reste confronté à des enjeux régionaux de taille, que ce soit la confrontation avec Israël (conflit israélo-libanais de 2006) ou bien leconflit syrien.
En 2007, l'armée libanaise a mené une campagne militaire contreFatah al-Islam, un groupe militant islamiste. Cette opération s'est prolongée sur plusieurs mois, au cours desquels l'armée a assiégé et bombardé le camp de réfugiés palestiniens deNahr el-Bared, dont les militants avaient pris le contrôle. La majorité des réfugiés ont été déplacés et traumatisés par ces affrontements. On estime que plus de 500 soldats, militants et civils ont perdu la vie durant cette période[39].
Depuis 2012, la vie politique, sociale et économique du Liban a été profondément influencée par la guerre en Syrie. De 2014 à 2017, l'armée libanaise et ses alliés ont mené une guerre contre l'État islamique (ISIS) et leFront al-Nosra[39].
Rafik Hariri, premier ministre du Liban (2000-2004).
Le,deux violentes explosions surviennent dans leport de Beyrouth, faisant plus de deux cents morts et 6 500 blessés[44] etfaisant perdre leur logement à au moins 300 000 habitants. Ces explosions détruisent l'intégralité du port deBeyrouth, par lequel transitaient 70 % des importations du Liban[réf. nécessaire]. Des quartiers entiers ont été détruits. Le, le premier ministre propose des élections anticipées. Le 10 août 2020, le gouvernement deHassan Diab démissionne sous la pression de la population[45].Un an plus tard, la situation n'a guère évolué dans certaines parties de la ville[réf. nécessaire].
Le Liban subit depuis 2018 une crise économique d'une ampleur telle qu'elle est considérée par la Banque mondiale comme la pire au monde depuis 1850. Ainsi, à partir du 17 octobre 2019 se développe un mouvement de manifestations, appelé souvent « thaoura » visant à refonder le système politique et économique[46]. Plus de 80 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté en 2022, la livre libanaise a perdu 95 % de sa valeur en trois ans, et le PIB a diminué de 6,7 % en 2019, de 20,3 % en 2020 et de 9,5 % en 2021[47],[48].
Dans le cadre de laguerre de Gaza qui commence en octobre 2023, le Hezbollah annonce qu'il soutient le Hamas jusqu'à l'obtention d'un cessez-le-feu àGaza. Desaffrontements frontaliers entre Israël et le Hezbollah ont lieu ; ils deviennent particulièrement meurtriers au Liban à partir de septembre 2024.
Le Liban est unedémocratie parlementaire. Son fonctionnement est confessionnel[49]. Le fonctionnement institutionnel est régi par la constitution du 23 mai 1926 et la pratique (non écrite) duPacte national, qui a été modifiée six fois depuis, la modification la plus importante étant l'accord de Taëf qui réorganise le partage du pouvoir entre les différentes communautés religieuses. On peut définir le principe de l’État confessionnel comme « une représentation proportionnelle des différentes communautés religieuses et des églises dans la sphère politique (législative et exécutive), un pouvoir de veto mutuel des différentes communautés sur les questions essentielles et une autonomie communautaire des différents groupes quant à certains domaines (droit de la famille, éducation, santé et organisation sociale et culturelle) »[50].Jusqu'en 1975, l'ONGFreedom House considérait le Liban comme un des deux seuls pays du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (avec Israël) à être un pays libre[51]. Le pays perdit ce statut au cours de sa guerre civile (1975-1990) et ne l'a jamais regagné depuis. En 2020, le Liban est considéré comme « un pays partiellement libre »[51].
La Constitution énonce que lePrésident, usuellement un chrétienmaronite[52], est élu par leParlement (Majlis Al Nuwab ou Chambre des députés) à la majorité des deux-tiers et pour six ans. Il n'est pas directement rééligible (sauf si l'article 49 de la Constitution venait à être modifié). Par l'accord de Taëf, ses pouvoirs ont été réduits au profit du Conseil des ministres réunis. LePremier ministre doit être musulmansunnite et il est responsable devant les députés ainsi que le président de l'Assemblée nationale, qui, lui, doit être musulmanchiite. Le vice-Premier ministre et le porte-parole du gouvernement sont des chrétiens orthodoxes. L'Assemblée nationale comporte128 sièges, répartis entre chrétiens et musulmans, qui sont élus au suffrage universel direct selon un système électoral complexe et « segmenté par la religion ». C'est leconfessionnalisme, dont la Constitution prévoit l'abolition« suivant un plan par étapes ».
Dans ses mémoires, le président françaisJacques Chirac a admis avoir proposé àDamas cinq noms pour que laSyrie choisisse l'un d'eux comme chef de l'État libanais : ce fut, en 1998,Émile Lahoud[53]. Ceci illustre, au travers de la diplomatie, l'influence des deux puissances sur le Liban.
À côté de ce système confessionnel, le Liban est dirigé par une puissanteoligarchie, largement décriée comme corrompue, qui contrôle toutes les affaires, aux liens étroits et se confondant avec le pouvoir politique et économique[54]. Néanmoins, dans une région auxrégimes autoritaires, le Liban a été longtemps considéré par certains politologues comme étant la "seule véritable exceptiondémocratique" duMoyen-Orient[55],[56].
Les composantes de la classe politique libanaise sont étroitement liées aux influences régionales qui profitent de la porosité et des divisions confessionnelles du Liban. Les dirigeants libanais sont issus de grandes familles qui règnent depuis des décennies sur la scène politique libanaise, et qui tiendraient plus à leurs alliances à l'extérieur qu'à leurs positionnements programmatiques. La division en deux camps est avant tout celle des élites engagées dans une lutte effrénée pour le pouvoir et les avantages qu'il procure[57].
La classe politique libanaise est divisée principalement entre l'Alliance du 14-Mars et la majorité présidée parSaad Hariri. L'Alliance du 14 mars représente laminorité parlementaire appuyée par l'Occident ; elle comprend leCourant du futur, dirigé par le député sunniteSaad Hariri, leparti des Forces libanaises dirigé parSamir Geagea, chrétien maronite, ainsi que lesPhalanges libanaises (Kataeb) dirigées parAmine Gemayel, chrétien maronite. La majorité actuelle est regroupée autour duBloc du changement et de la réforme (10 ministres et27 députés) présidé par le général chrétienMichel Aoun, du tandem chiiteHezbollah-Amal (six ministres et28 députés) et de la coalition Mikati-Sleiman-Joumblatt (douze ministres et autant de députés). Le Bloc aouniste et le tandem chiite constituent, avec quelques autres partis, ce que les médias nationaux appellent communément le « Mouvement du 8 Mars », en référence à une manifestation du Hezbollah en 2005.
Le Liban est composé d'une dizaine de communautés religieuses et les tensions entre les communautés ont marqué l'histoire du Liban contemporain[58].
Barbelés dans une rue de Beyrouth.
Depuis l'indépendance de 1943, le fonctionnement de la vie politique libanaise repose sur lePacte national de 1943, un compromis communautaire non écrit entre les trois communautés majoritaires : sunnites, chiites et maronites. Les sunnites acceptent l'indépendance du Liban et ne cherchent pas à unifier le pays avec la Syrie. Les maronites reconnaissent le caractère arabe du pays et ne demandent plus l'aide des pays occidentaux. Les plus hautes fonctions de l'État sont réparties entre les communautés : les maronites obtiennent la présidence de la République et de ce fait le commandement de l'Armée, les sunnites obtiennent le poste de premier ministre et les chiites, le poste de président de l'Assemblée nationale.
La question de la naturalisation desréfugiés palestiniens est aussi une source de tensions intercommunautaires. Les 455 000[59] réfugiés palestiniens sont regroupés dans une quarantaine de camps. Les réfugiés attendent le droit au retour en Palestine ou une naturalisation, ainsi qu'une amélioration de leurs conditions de vie. La naturalisation des réfugiés créerait un changement démographique très important dans un pays de4 millions d'habitants. Les réfugiés sont en grande partie sunnites et les chrétiens et musulmans chiites s'opposent à leur naturalisation craignant d'être affaiblis, tandis que les sunnites y sont favorables et défendent la « cause » palestinienne. L'intégration des réfugiés dans l'économie libanaise inquiète aussi les Libanais, le taux de chômage et la dette étant déjà élevés. C'est de cette divergence d'intérêts que naît en 1975 la guerre du Liban qui déchire le pays pendant17 ans. Pendant la guerre civile, le parti chiite représenté par lemouvement Amal se scinde en deux avec la création duHezbollah, défendant notamment le droit au retour des Palestiniens.
Dès le début des années 1980, leLiban du Sud est envahi par l'armée israélienne (opération Litani) dans le but de miner l'assise territoriale de l'Organisation de libération de la Palestine. Les chiites qui sont majoritaires dans cette région, sont les principales victimes de l'occupation et des conflits. Or, l'État libanais les a longtemps laissés en marge du développement et n'a pas cherché à les protéger de cette occupation, l'essentiel du pouvoir étant partagé entre les chrétiens et les sunnites en vertu du Pacte national de 1943. L'histoire d'un chiite du Sud est radicalement différente de celle d'un chrétien ou d'un sunnite du Nord du Liban. Israël est un acteur central dans l'histoire de la communauté chiite du Sud-Liban. Ainsi, dès le début des années 1980, les chiites adoptent une conscience politique qui leur est propre : la lutte contre le manque de développement, incarnée par le parti Amal, et la lutte pour la résistance à Israël, incarnée par le Hezbollah . Par ailleurs, leCourant patriotique libre, un parti chrétien, a signé un protocole d'entente mutuelle avec le Hezbollah le 6 février 2006.
Toutefois, l'armement militaire duHezbollah et celui de plus faible envergure d'Amal suscitent les craintes de l'Alliance du 14-Mars, regroupant une majorité des musulmans sunnites et une partie desdruzes et des chrétiens. Ces tensions se sont manifestées pendant lesincidents du 7 mai 2008 qui ont opposé d'une part le Hezbollah, Amal et leParti social nationaliste syrien (PSNS), et d'autre part des milicessunnites deBeyrouth, majoritairement partisanes duCourant du futur, et la milicedruze deWalid Joumblatt. Le Hezbollah justifie son armement par la nécessité de pouvoir riposter aux attaques israéliennes contre le Liban, faire pression pour demander le retrait israélien du secteur des fermes de Chebaa, le retour des Libanais prisonniers enIsraël et le droit au retour des réfugiés palestiniens. Les partisans dudésarmement du Hezbollah craignent qu'il importe d'Iran au Liban l'idéologie islamique de la révolution iranienne pour former uncroissant chiite dans la région, tel que revendiqué par le Hezbollah lors de sa création. Depuis 2009, cette revendication ne figure plus dans la charte politique du Hezbollah[61]. Téhéran ne revendique toutefois qu'une partie de ce soutien et compare ses relations avec le Hezbollah à celles qu'entretiennent les États-Unis avec Israël et les partis pro-occidentaux. Aujourd'hui, le Hezbollahse démarque de sa filiation originelle, et affirme qu’il s’est « libanisé » puisqu’il se veut coopératif avec l’ensemble des institutions libanaises[réf. souhaitée].
Par ailleurs, la composition de ladiaspora libanaise dans le monde met en corrélation la destination et la religion : les chrétiens ont majoritairement émigré vers l'Europe, les États-Unis ou le Brésil, les musulmans se regroupant plutôt en Afrique, et notamment en Afrique de l'Ouest[62]. En revanche, tous se retrouvent dans les pays du Golfe. Quant à l'influence politique des émigrés dans leur pays d'accueil, elle est contrastée : au Brésil les descendants de Libanais occupent de nombreux postes politiques très haut placés.
Si les tensions entre communautés prennent des formes extrêmes, c'est en partie parce que les traditions locales n'offrent pas des régulateurs, ou des médiateurs, reconnus par tous. Aussi, nombre de personnalités politiques encouragent le dialogue inter-religieux, en mettant en avant la figure de laVierge Marie, personnalité majeure chez les chrétiens comme chez les musulmans :« La Vierge est pour tout le monde », dit-on en ces pays. Les factions en présence utilisent cette figure aussi bien dans leur intérêt — en collant des images de la Vierge sur leurs obus, par exemple —, ou pour promouvoir ledialogue, levivre ensemble, thèmes qui deviennent des causes nationales. Cette approche correspond bien à l'effort d'équilibre de gouvernance entre religions, et le gouvernement n'hésite pas à prendre en charge les infrastructures pour développer les pèlerinages, comme versBéchouate pourNotre-Dame de Béchouate ou versHarissa pourNotre-Dame du Liban[63].
Les Forces armées libanaises comprennent 72 000 soldats[64] dont 1 100 dans les forces aériennes et 1 100 dans les forces navales[65].
Les principales missions de l'armée sont la défense du pays et de sa population contre les agressions extérieures, maintenir la stabilité et la sécurité intérieure, se confronter aux menaces visant les intérêts vitaux du pays, s'engager dans des activités sociales et assurer la coordinations entre les institutions humanitaires publiques et privées.
Le Liban est l'un des principaux bénéficiaires d'aides financières étrangères pour son armée[66]. Depuis 2005, recevant 500 millions de dollars, l'armée libanaise est la deuxième armée la plus subventionnée derrière Israël par les États-Unis[66],[67].
Les forêts de Cèdres du Liban, ont été largement exploitées depuis l'antiquité pour les constructions des monuments sacrés (premier et second temple de Jérusalem[69]). Le bois de cèdre, de par sa nature imputrescible[69] et résistante, a également servi à la confection de sarcophages et de tombeaux. Lors de la période d'occupation par lesRomains, l'exploitation de ces arbres millénaire faisait l'objet d'unmonopole impérial du fait de son importance dans la construction navale[69].
Certaines sources historiques, attestent que les forêts de cèdres au Liban commençaient à disparaître auVIe siècle à l’époque de JustinienIer[70]. Il est considéré comme un arbre sacré, et il est mentionné dans les trois grandes religions monothéistes (Islam, judaïsme et christianisme) :« Les arbres de l’Éternel se rassasient, les cèdres du Liban qu'il a plantés » (104:16)[71].
Le drapeau du pays est composé de trois bandes horizontales : deux rouges sur les parties supérieure et inférieure et une blanche au milieu faisant le double d'une rouge et frappé en son centre d'un cèdre vert. La forme actuelle du drapeau date de 1943[7]. Selon le programme scolaire officiel d'instruction civique, les bandes rouges représentent le prix du sang pour l'indépendance et la bande blanche représente la neige qui recouvre les montagnes du Liban ainsi que la pureté et la paix[72].
On distingue, d'ouest en est, quatre zones successives, orientées parallèlement au rivage :
l'étroite plaine côtière alluviale, limitée par une côte coupée de promontoires rocheux favorables à l'installation de ports ;
le massif dumont Liban (Jabal Lubnan) s'incline lentement vers le sud jusqu'aux monts Galilée et culmine à 3 089 mètres auQurnat as Sawda'. Des rivières creusent des gorges profondes dans la montagne. Le versant occidental est couvert de forêts de pins et de cèdres ;
la haute plaine intérieure de laBekaa, à une altitude moyenne de 900 mètres, bien irriguée en son centre et en son sud, était le grenier de la région pendant l'Antiquité. Le fleuveOronte se dirige vers le nord et leLitani y coule en direction du sud ;
le massif de l'Anti-Liban, plateau semi-aride culminant à 2 300 mètres d'altitude, est prolongé au sud par lemont Hermon et constitue une frontière naturelle avec laSyrie.
Le climat est de typetempéré méditerranéen (Csa suivant laclassification de Köppen) doux à chaud et plus humide sur la côte, plus rude dans les montagnes et plus sec pareffet de foehn sur le versant nord-est des monts du Liban dans la plaine de la Békaa. Le massif de l'Anti-Liban est semi-aride et balayé en mars par le Khamsin un vent brûlant et sablonneux du désert, venu de Syrie.
Depuis 2017, le Liban est divisé en neufmohafazat (gouvernorats), elles-mêmes constituées de25cada'a oucazas (districts)[76], eux-mêmes divisés enbaladia (municipalités). En 2016, on comptait 1 029 municipalités[77].
La population urbaine au Liban se fait remarquer pour son esprit d'entrepreneuriat commercial[78]. L'émigration a créé une importantediaspora libanaise qui compte entre 8 et 14 millions de personnes hors du Liban en 2015[79]. L'envoi de devises des Libanais de l'étranger au pays avoisine les 8,2 milliards dollars et compte pour 1/5e des rentrées de devises du pays en 2009[80].
Sur la côte, on cultive lesagrumes ; sur les pentes en terrasse des montagnes (Mont Liban…) poussent des arbres fruitiers, de la vigne, des forêts de pins. LaBekaa est le domaine des cultures irriguées. À la suite des coupes excessives, lagarrigue et le pâture ont supplanté les forêts decèdres.
Quinze années de guerre (1975-1990) ont ruiné le pays, qui doit importer 85 % des produits de première nécessité, vit d'une économie souterraine et doit supporter le fardeau d'une dette et d'un déficit budgétaire considérables.
Laguerre de juillet 2006 a eu de lourdes conséquences sur l'économie libanaise, dont tous les chiffres ont dû être revus à la baisse. Le coût de la guerre et de la reconstruction a augmenté l'endettement du pays. En 2006, la croissance, qui aurait dû atteindre 6 %, n'a atteint que 0,6 %[81] et le secteur touristique a de nouveau fléchi.
En 2022, le magazine britannique Euromoney sur le risquepays a classé leLiban 170e sur 174[82].
La dette publique libanaise s'élève en 2019 à environ 80 milliards de dollars, soit 150 % du produit intérieur brut (PIB) du pays. Payer les intérêts chaque année exige d'y consacrer près de 10 % du PIB, soit plus de 5 milliards de dollars[83] Le journaliste Jean-Pierre Séréni, ancien rédacteur en chef deL'Express, relève que « la dette libanaise a une originalité : elle est pour l'essentiel détenue par des Libanais, banques et particuliers. Les étrangers y tiennent un rôle mineur. Cette mainmise des riches Libanais sur « leur » dette ne doit rien à leur patriotisme, mais tout à l'esprit de lucre qui les anime. Les rendements y sont élevés et surtout sans risque, en raison de la parité de la monnaie nationale avec le dollar américain (1 dollar pour1 507 livres) qui est fixe. Prêter des livres ou des dollars revient au même, le créancier ne court aucun danger de change[83]. »
Les principaux secteurs d'activités dans le PIB sont à 75 % pour les services et le commerce, à 20 % l'industrie, et à 5 % l'agriculture[84].
La corruption ronge l'économie du pays dans les différents secteurs. En 2019, le Liban est classé à la 138e place dans le classement de l'ONGTransparency International qui évalue la perception de la corruption dans un pays[85].
Une étude du Laboratoire sur les inégalités mondiales constate de fortesinégalités de revenus au Liban : 0,1 % des Libanais les plus fortunés – environ 3 000 individus – gagnent autant que les 50 % les plus pauvres, qui touchent 10 % du revenu national. La fortune des milliardaires libanais représente près d'un quart du revenu national selon les classements des magazinesForbes etArabian Business[86].
Le pays connait depuis 2019 la plus grave récession économique de son histoire, accompagnée d'une dépréciation de 90 % de la livre libanaise par rapport au dollar américain et d'une inflation record qui pousse 80 % de la population sous le seuil de pauvreté. En 2020 et 2021, l'économie du Liban s'est effondrée, entraînant un approvisionnement erratique de carburant, des coupures quotidiennes d'électricité, un exode massif des jeunes diplômés, un accès difficile aux soins, à l'alimentation et au logement et une dégradation des infrastructures[87]. Pourtant, la crise économique a été profitable aux plus privilégiés, notamment du fait du retrait de l'État de la sphère économique. Selon Forbes, les milliardaires libanais ont tous vu croître leur richesse depuis le début de la crise en 2019[88].
Le Liban dispose d'une situation très enviable pour l'agriculture, vis-à-vis de ses voisins, sur le plan de la disponibilité en eau et de la fertilité des terres. De fait, le Liban a la plus grande proportion de terres arables de tous les pays arabes, ce qui lui permet une variété de cultures. Les principales cultures sont les fruits et légumes, le tabac, les olives et le blé.
Dans les années 1970, l'agriculture contribuait approximativement à 30 % du PIB libanais, en 2017, elle n'y contribuait qu'à hauteur de 5,7 % (soit environ 2,5 milliards de $ USD), la production agricole a même reculé de 12 % entre 1970 et 2008, là où celle de l'Union européenne sur la même période a par exemple augmenté de 562 %). Cette baisse est probablement imputable à laguerre civile libanaise sur la période 1975-1990 et à un manque de compétitivité de l'agriculture du pays, faute de financement suffisant de la part de l'État pour l'être (l'agriculture reçoit moins d'1 % du budget national en 2015)[90].
Port de Byblos, l'un des ports les plus anciens du monde.
Le temple de Jupiter, dans le complexe religieux de Baalbek, au Liban.Cour intérieure du Palais Beiteddine.
En 2009, le Liban a accueilli plus de deux millions de touristes et leNew York Times a classé le pays comme destination touristique de l'année. Selon le ministère du Tourisme le secteur représentait environ 20 % du PIB, les visiteurs viendraient majoritairement des pays du Golfe et d'Europe[91]. Toutefois, depuis la fin de la guerre civile, le secteur touristique souffre d'instabilité régionale, d'un environnement en constante dégradation et d'un manque d'encadrement public et juridique[92].
Les principaux sites touristiques sont, par ordre alphabétique :
Anjar : ancienne villeomeyyade, la seule du Liban actuel, inscrite aupatrimoine mondial de l'UNESCO. Ruines du Grand Palais, de la Mosquée, et du Petit Palais.
Baalbek : ancienne ville phénicienne, elle fut nommée Héliopolis par lesRomains. Elle est inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO pour ses extraordinaires ruines romaines: la Grande Citadelle, le temple deBacchus (Dieu de la vigne), le temple deVénus, Le temple deJupiter consacré à trois divinités (Hadad,Atargatis, sa femme etMercure, leur fils).
Batroun : château croisé (Fort de Mseilha), vieux port, rempart datant de l'époque phénicienne, amphithéâtre et hippodromes romains, anciennes tombes.
Bcharré : ville deGibran Khalil Gibran. Située dans les montagnes à 1 400 m d'altitude, sur le bord de la vallée de laKadisha. Elle est à proximité de la forêt des cèdres millénaires du Liban. À Bcharré on pratique le ski alpin sur les hautes montagnes enneigées et le ski de fond dans les sentiers boisés ainsi que le parapente l'été. Le musée de Gibran présentent ses toiles (originales). On peut voir aussi sa tombe ainsi qu'une tombe phénicienne à proximité. En allant à la station de ski des Cèdres, on peut passer voir la grotte de Kadisha et admirer l'abondance de l'eau dans la région.
Beaufort : ancien châteaucroisé construit sur un « nid d'aigle » au Sud-Liban.
Béchouate : lieu de pèlerinage interreligieux depuis août 2004[63].
Beyrouth : les cinq colonnes romaines, les thermes romains et les bains publics, les mosaïques byzantines exposées aujourd'hui au National Museum deBeyrouth, le Grand Sérail, l'Hôpital militaire ottoman, la Tour de l'Horloge, lamosquée d'Omar (d'abord connue sous le nom de cathédraleSaint Jean), Zawiyat ibn al-Arraq (1517), lamosquée Emir Assaf(en), lamosquée Emir Mounzer(en), la cathédrale grecque orthodoxeSaint Georges (1867),Gemmayzé (quartier célèbre pour sa vie nocturne, des centaines de pubs).
Byblos (ouJbeil) : véritable « joyau » archéologique et touristique, avec notamment le « Mur primitif » et les fondations du temple al-Shaped, les 9 tombes royales…
Deir-el-Qamar : ancienne capitale de l'émirat du Mont-Liban, le village conserve un aspect pittoresque remarquable, avec des maisons typiques en pierre. Le village est classé monument historique depuis 1945.
Harissa (Jounieh) : lieu de pèlerinage. Immense statueNotre-Dame du Liban ouLa Vierge du Liban, 1904, près d'une chapelle et d'une cathédrale, téléphérique
Hermel : au nord du Liban, sur les bords de l'Oronte. Activités sportives de Haute-Montagne.
Jeita : grottes extraordinaires longues de 650 mètres, sur deux niveaux.
Jezzine : ville duLiban du Sud. Ancien grenier desPhéniciens qui y cachaient leurs trésors pendant les guerres, Jezzine est aujourd'hui le centre administratif et politique d'un caza qui s'étend sur un site boisé. Cascade impressionnante et artisanat local (coutellerie).
Tyr : ancienne cité-état phénicienne fondée selonHérodote en 2750 avant Jésus-Christ. Inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco. Vieux portphénicien, routesromaines etbyzantines, nécropole, hippodromes romains, aqueducs romains, remparts de la ville.
Zahlé : capitale de laBekaa et vraisemblablement la plus grande ville chrétienne du Moyen-Orient. Célèbre pour sa gastronomie (sonmezzé). Restaurants sur les rives du fleuveNahr el-Berdawni. Statue de la Vierge offrant une vue panoramique sur laplaine de la Bekaa.
La voiture est le moyen de transport le plus utilisé au Liban. Le nombre moyen de voitures au Liban est 2 voitures par famille. L'État ne procure pas des transports publics partout au Liban, toutefois, on peut toujours trouver des taxis et bus privés pour se déplacer.[réf. nécessaire]
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Plusieursorganisations non gouvernementales libanaises (dontBahr Loubnan), avec l'appui grandissant du Ministère de l'écologie national, œuvrent à la préservation de labiodiversité, à la lutte contre la pollution et à la promotion d'une gestion durable du littoral et de la mer[93],[94], toutefois, la société libanaise ne prend pas vraiment action pour une vie plus écologique et durable.
Son emplacement géographique, sa richesse en eau, ses montagnes dominant leProche-Orient, son ouverture sur laMéditerranée et son climat tempéré, lui donnent une importance stratégique, économique, politique et militaire. C'est pour cela qu'il a été le lieu d'un brassage d'une multitude de civilisations et de cultures.
Selon leWorld Refugee Survey 2008 publié par le Comité américain pour les réfugiés et les immigrants, le Liban abritait environ 325 800 réfugiés et demandeurs d'asile en 2007[97]. De ce nombre, 270 800 étaient desPalestiniens arrivés après leurexpulsion de l'État d'Israël en 1948, 50 200 étaient des Irakiens ayant fui la violence enIrak et la situation d'insécurité en Syrie et 4 500 étaient desSoudanais pour la plupart non reconnus.
L'Union européenne estime en 2020 que le Liban a accueilli plus de 1,5 million de réfugiés depuis quela guerre a éclaté enSyrie en 2011, ce qui représenterait environ 30 % de la population du pays[98]
Carte indiquant la répartition des confessions religieuses.
La constitution libanaise garantit la liberté de culte pour toutes les religions[99]. Le Liban est un des pays qui possède la diversité religieuse la plus importante au monde[100]. Il y a 18 cultes reconnus officiellement par l'État libanais mais beaucoup plus ne sont toujours pas reconnus (comme certains cultes protestants ou le bahaïsme)[99].
Il est difficile d'établir des statistiques sur la répartition des religions du fait de l'absence de recensement depuis 1932. À l'époque, lesmaronites (une église catholique d'Orient) étaient majoritaires[réf. nécessaire]. En 2020, selonThe World Factbook publié par la CIA, la répartition confessionnelle nationale serait de 34 % dechrétiens, 61 % demusulmans (dont 30,6 % de sunnites et 30,5 % de chiites) et 5,2 % dedruzes, 18 confessions étant reconnues par l'État[96]. Selon le recensement électoral de 2005, la répartition était de 60 % de musulmans (dont environ 31 % de chiites et 29 % de sunnites), 35 % de chrétiens (dont environ 20 % de chrétiens maronites, 12 % de grecs orthodoxes, 3 % de chrétiens apostoliques et autres catholiques) et 5 % de druzes[84].
parmi les chrétiens : lesmaronites, les grecs orthodoxes, les melkites (ou grecs-catholiques), les catholiques romains (de rite latin), les protestants, et les autres comme les arméniens apostoliques, les arméniens catholiques, les syriaques catholiques, les syriaques orthodoxes, les coptes, les assyriens et les chaldéens ;
Au Moyen Âge, beaucoup de chrétiens se seraient mélangés avec les croisés. Des historiens ont remis en question ou critiqué ces vues[105]. Cependant, des études génétiques effectuées parPierre Zalloua en 2006 sous le patronage de laNational Geographic Society ont démontré que c'est plus globalement les habitants des côtes (à l'ouest du pays) qui descendent des Phéniciens. Ces recherches se sont basées sur des tests d'ADN prélevés sur un échantillon de Libanais de toutes confessions et comparés à des prélèvements faits sur des momies phéniciennes. Ces tests d'ADN prouveraient aussi qu'il y a bien eu un mélange des populations locales avec les croisés, et que les populations côtières descendent majoritairement des Phéniciens, qu'ils soient musulmans ou chrétiens, ainsi c'est à Tyr, région côtière majoritairement musulmane que l'on retrouve le plus grand nombre de descendants de Phéniciens. Inversement les chrétiens ne résidant pas à l'Ouest du pays possèdent des ADN remontant aux Arabes[106].
Il reste au Liban une petite communauté juive composée d'environ100 personnes ; la plupart desLibanais juifs ont choisi de quitter le pays en raison de la guerre civile[107].
Les chiites sont concentrés au Sud et au Nord-Est de la Bekaa, tandis que les plupart des sunnites sont à Beyrouth et au Nord. Les chrétiens sont éparpillés un peu partout au Liban, alors que les Druzes se partagent leChouf avec les chrétiens, vers Beit-ed-Dine.
Villes à majorité chiite : Banlieue sud de Beyrouth, Tyr, Nabatieh, Baalbeck, Kfar-Melki, Naquoura, Bent-el-Jbeil, Bazouriyeh, Qana, Abbassiyyeh, Ainata, Yaroun…
Villes à majorité sunnite : Ouest de Beyrouth, Saïda, Tripoli, Halba, Bebnine, Menieh, Denieh, banlieue de Zahlé, Jebjanine, Yarin, Barja, Chehim, Arssal, camps de réfugiés palestiniens…
Villes à majorité chrétienne : Est de Beyrouth (colline d'Achrafieh) (majorité de grecs-orthodoxes), Banlieue Est de Beyrouth, Jounieh (majorité de maronites),Deir-el-Qamar, Zahlé (majorité de melkites grecs-catholiques), Bécharré (majorité de maronites), Zgharta (majorité de maronites), Ehden (majorité de maronites),Tannourine (majorité de maronites), Batroun (majorité de maronites), Jbeil (majorité de maronites), Jezzine (majorité de maronites et de melkites), Est de Saïda (majorité de melkites grecs-catholiques), Amioun (majorité de grecs-orthodoxes), Baabda…
Villes à majorité druze : Baakline, Beit-ed-Dinne, Choueiffat, Aley…
Au Liban, unmouvement laïc émerge et prend de l'ampleur au sein de la société civile libanaise pour protester contre le système confessionnel libanais, et les différences et injustices qu'il engendre sur la population libanaise[108]. Ce mouvement plaide pour une sécularisation de l'État libanais, et notamment pour une laïcisation des lois sur les statuts personnels.
L'arabe, langue officielle parlée au Liban appartient à un groupe de dialectes appelé syro-libano-palestinien. Relativement proche de l'arabe standard moderne, il en diffère cependant par certains points, ayant reçu des influences diverses dont des différents dialectes arabes orientaux, duturc et dusyriaque mais aussi du français. La loi autorise l'utilisation du français pour certains documents officiels[109].
Les influences régionales et les différentes occupations au cours des siècles pourraient expliquer pourquoi tant de langues différentes sont parlées au Liban. De plus, en raison de l'importantecommunauté libanaise expatriée et de la place du Liban dans le monde des affaires, la maîtrise de langues étrangères autres que l'arabe a toujours été de première importance. C'est pourquoi beaucoup de Libanais parlent couramment le français et/ou l'anglais. Cependant, les dernières décennies ont vu par ailleurs un développement significatif de l'anglais.
Les principales langues d'enseignement au primaire sont le français (68 %) et l'anglais (32 %), tandis qu'au secondaire, les pourcentages sont inversés. Dans le cycle supérieur, le français occupe 55 % de l'enseignement ; l'anglais et l'arabe se partagent le reste[110].
Première langue « étrangère » en usage au Liban[111], lefrançais est à la fois langue de culture, d'enseignement et de communication. 45 % de la population libanaise est entièrement ou partiellement francophone et 55 % des Libanais ignorent totalement cette langue[111]. Le Liban compte 30 % d'anglophones[111]. À la suite d'accords linguistiques successifs entre la France et le ministère de l'Éducation, deux tiers des élèves de l'enseignement primaire sont scolarisés dans des établissements, publics ou privés, dont la langue d'enseignement dessciences et desmathématiques est le français. La connaissance et le niveau de français au Liban ne sont pas homogènes entre les différentes institutions scolaires, et la scolarisation dans des écoles bilingues ne garantit pas unbilinguisme à l'âge adulte. L'avenir de la langue française au Liban dépend du renforcement de nombreux facteurs, dont le niveau de formation des enseignants[112],[113],et l'emprise de l’audiovisuel en langue française[réf. nécessaire].
Carte des communautés religieuses et ethniques en Syrie et au Liban en 1935.
La culture libanaise est issue du croisement de nombreuses cultures à travers les milliers d'années que compte son histoire. Influencé à l'origine par les Phéniciens, le Liban est conquis et occupé, par ordre chronologique, par les Assyriens, les Perses, les Grecs, les Romains, les Arabes, les Croisés, les Turcs ottomans et plus récemment par les Français. La culture libanaise a emprunté à travers les millénaires de son histoire des éléments culturels de chaque occupant. La diversité de la population libanaise, composée de différents groupes ethniques et religieux, a contribué au développement de festivals, de styles de musique et de littérature aussi bien que de la cuisine.
Au-delà des différences liées à l'importance institutionnelle et politique des communautés, un ensemble de traits structurants communs aux Libanais sont identifiables : l'arabité linguistique, l'autonomie politique, l'histoire commune et, pour nombre d'entre eux, lafrancophonie.
Ainsi, l'entité libanaise trouve-t-elle toute sa raison d'être à travers l'expérience du dialogue des religions. À l'heure de la mondialisation, elle peut offrir un lieu privilégié de rencontre entre l'Occident et l'Orient et de pluralisme culturel constituant un patrimoine commun. La quête millénaire de l'identité libanaise doit donc transcender des éléments disparates relevant d'un même ensemble cohérent pour assurer cette fonction d'être un espace de communication, d'autonomie, d'ouverture, de rayonnement, de solidarité et de «résistance culturelle». C'est pourquoi Ghassan Tuéni a écrit « ne pas refaire le Liban, c’est renoncer définitivement au seul lieu géographique où le dialogue concret entre l’Islam et la Chrétienté peut encore être tenté dans la politique vécue au quotidien »[114].
L'écrivain libanaisAmin Maalouf a d'ailleurs fait de l'« identité » le thème de prédilection de son essaiLes Identités meurtrières. Il y décrit l'identité comme une panthère qu'il faut apprivoiser par le principe de réciprocité. Enfin, il relate les dangers du« vote identitaire » dans une démocratie, qui ne ferait qu'encourager la ségrégation entre races et communautés, et invite les citoyens et politiciens à faire coexister pacifiquement les identités dans un contexte riche et un patrimoine commun.
Par ailleurs, quelle que soit leur confession, lesLibanais de l'étranger ont davantage conscience des liens qui les unissent et de leur identité commune. La diaspora, active et influente, conserve des liens privilégiés avec ses origines en injectant de l'argent et son savoir-faire, et est avide de culture libanaise.
Letaboulé est lasalade la plus populaire de la cuisine libanaise, à base depersil et detomate. Lekibbeh, fait deboulghour et de farce de viande hachée et épicée grillée, est aussi populaire. LeMankouche libanais est composé de pâte similaire à la celle de lapizza, garnie defromages ou deZaa'tar ouviande.
Parmi les desserts, lemouhallabié est une crème composée de lait parfumé à l'eau de fleur d'oranger, incorporant notamment pistaches,mastic (gomme naturelle), amandes, miel, ainsi qu'eau de rose[115].
Le Liban est le pays de naissance d'un des plus grands écrivains de la littérature arabe,Gibran Khalil Gibran (1883-1931), également poète d'expression anglaise, son ouvrage le plus populaire estLe Prophète, un ouvrage écrit en anglais composé de26 textes poétiques[120].
Mikhail Naimy (1889-1988), est un écrivain, poète et philosophe, célèbre pour ses écrits religieux, notammentLe Livre de Mirdad, et sa poésieLa Rivière Gelée (Al Naher Al Motajamed).Elia Abu Madi (1890-1957), est un poète libano-américain, Son poème le plus célèbre est « Je ne sais pas d'où, mais je suis venu ». L'écrivain et poèteMaroun Abboud(en) (1886-1962) est surnommé le Voltaire libanais par le journalL'Orient-Le Jour[121], Son œuvre la plus célèbre estConversations villageoises[122].Elias Abou Chabaki (1903-1947) est l'un des poètes les plus en vue de la première moitié duXXe siècle[123],[124].May Ziadé (1886-1941) est une écrivaine libanaise avec plusieurs ouvrages en arabe et en anglais. Elle est devenue plus célèbre aussi pour la relation platonique qui la liait à Gibran Khalil Gibran.
Amin Maalouf (né en 1949) est un écrivain franco-libanais. Dans son œuvre, il compare et confronte les points de vue de l'Orient et de l'Occident[125].
La géographie du Liban se prête à la pratique des sports en été comme en hiver. En automne et printemps, il est possible d'aller skier le matin puis de nager dans la mer Méditerranée l'après-midi. Dans les compétitions domestiques, le basket-ball et le football sont de loin les deux sports les plus populaires. Le Liban a accueilli lesJeux panarabes de 1997, lacoupe d'Asie de football en 2000 ou encore lesJeux de la Francophonie de 2009.
Le Liban dispose de six stations de sports d'hiver comprenant des pistes de ski alpin, ski de fond, des circuits deraquettes à neige ou de motoneige (le fait de pouvoir y skier à la lumière du coucher de soleil sur la mer est un des éléments lui valant son nom depays des contrastes). En été, il est possible de pratiquer du canoë, du cyclisme, du rafting, de la natation, voile ou spéléologie, tout comme la pratique de sports extrêmes est possible à travers le pays. Enfin, un marathon est organisé chaque année à Beyrouth.
Le basket-ball est le sport le plus populaire où lasélection masculine obtient de bons résultats, capable dans les années 2000 de défaire le Canada ou la France et de se qualifier aux championnats du monde en2002,2006 et2010. Par ailleurs par trois fois la sélection est vice-championne d'Asie (2001, 2005 et 2007). Le joueur le plus connu estFady El Khatib. En football, la sélection masculine est parvenue à disputer la dernière phase de qualification pour lacoupe du monde 2014.
Pierre Blanc,Le Liban entre la guerre et l’oubli, L'Harmattan,1992.
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Ahmad Beydoun, « Fin des milices ? renaissance de la société civile ? », préface de René Rémond, pp. 59-79,Perspectives et réalités du Liban, Cariscript, 1992.
Georges Corm,Liban : les guerres de l'Europe et de l'Orient (1840-1992), Paris, Folio/Gallimard,.
Albert Dagher,La crise de la monnaie libanaise (1983-1989), Beyrouth, Edition FMA, 1989.
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↑MayaMikdashi,Sextarianism: sovereignty, secularism, and the state in Lebanon, Stanford University Press,(ISBN978-1-5036-3156-4)
↑Article 11 dela constitution libanaise: L’arabe est la langue nationale officielle dans toutes les administrations de l’État. Le français est également langue officielle; une loi spéciale déterminera les cas où il en sera fait usage.