La périphrase la plus souvent utilisée pour désigner la ville de Liège est « Cité Ardente ». Cette appellation vient du titre d'unroman chevaleresque écrit parHenry Carton de Wiart édité en 1904. Ce roman raconte le sac de la ville de Liège par les troupes deCharles le Téméraire en 1468, malgré la résistance liégeoise, aidée par un important contingent, lesSix cents Franchimontois, venu d'une seigneurie voisine. L'appellation de « Cité Ardente[note 3] » n'est pas antérieure à la parution de ce roman[4]. Elle a surtout été popularisée par leprince Albert qui, faisant référence au titre dudit roman dans son discours inaugural de l'Exposition universelle de Liège de 1905, lance vraiment l'expression auprès des journalistes liégeois. Cette expression est restée ancrée dans le langage populaire et la littérature[5].
Outre « Cité Ardente », Liège est souvent appelée « La Cité des Princes-évêques » en raison de l'ancienneprincipauté épiscopale de Liège et de l'esprit des Liégeois que l'on qualifie d'esprit principautaire. Liège est, tout commeRouen,Caen,Poitiers,Dijon,Montréal,Vienne ouPrague, surnommée laVille aux Cent Clochers en raison du nombre important d'édifices religieux : une cathédrale, six collégiales et une cinquantaine d'églises. En raison de ses grands liens d'amitié avec la France — les Liégeois s'étant inspiré de la Révolution parisienne de 1789 et ayant par la suite été la première ville étrangère à recevoir la Légion d'honneur —, elle est parfois appelée « Le Petit Paris » mais aussi « La petite France des bords de Meuse » parJules Michelet, ou encore « Un petit coin de France perdu en Belgique » parAlexandre Dumas. Enfin, Liège a été aussi surnommée l'« Athènes du Nord » en raison des écoles qui font sa renommée dans toute l'Europe au Moyen Âge.
Dans l'édition 1897 du guide Baedeker Belgique et Hollande, « Liége » est écrit avec un accent aigu.
Enfrançais, le gentilé estLiégeois /Liégeoise (au pluriel :Liégeois /Liégeoises). La prononciation de l'accent aigu (et sa notation) a été conservée dans le gentilé, alors qu'il a été remplacé par un accent grave dans la graphie officielle (depuis le[6]) du nom de la ville (graphie conforme aux normes de prononciation françaises). L'édition liégeoise imprimée ou numérique deLa Libre Belgique se nomme encore toujoursLa Gazette de Liége (avec accent aigu)[7], même si le site web écrit le plus souventLa Gazette de Liège (accent grave)[8].
Lîdjwês /Lîdjwêse dans le dialectewallon du pays de Liège[A 1]. La forme archaïqueLîdjeûs subsiste àNamur, àVerviers, dans leCondroz et enArdenne où elle est encore utilisée de manière péjorative, en réponse à l'altération par les Liégeois d'ådneûs (« ardennais ») enågn'neûs (« ânes »)[A 2]. On la retrouve aussi à Liège dans le vieux proverbepo esse Lidjeûs, i fåt èsse vinou å monde èl coûr dès Mèneûs (pour être Liégeois, il faut être venu au monde dans la cour des mineurs, allusion à la cour de l'anciencouvent des Frères mineurs enHors-Château, proche duPalais des princes-évêques[A 3]).
La ville de Liège est née à la confluence de laMeuse et de laLégia, au pied dupromontoire duPublémont. Jusqu'au début duXXe siècle, le développement de la ville fut restreint aux plaines alluviales de la Meuse, de l'Ourthe et de laVesdre. En effet, l'escarpement de la plupart des versants obligeait la ville à rester dans la vallée. Le centre de Liège est à 60 m d'altitude.
À l'est de la ville, àGrivegnée, se trouve le largepromontoire du plateau de Belleflamme qui constitue une avancée dupays de Herve. Ce promontoire est incisé par plusieurs vallons secondaires dans lesquels se sont développés des axes de circulation comme les rues de Herve, Gaillarmont et Jules Cralle.
Au sud, on atteint le point culminant de la commune avec 270 m auSart Tilman (à la limite avec la commune deSeraing). Cette partie de la commune de Liège connaît des versants encore plus escarpés et est également unpromontoire qui fait partie de la région géographique de l’Ardenne condrusienne[9].
La superficie de la ville de Liège est de6 939ha (94e rang descommunes de Belgique) occupée à 28 % par des zones urbanisées (habitat divers, commerces, bureaux…), à 22 % par des zones non cadastrées (cours d’eau et voiries publiques), à 21 % par des zones boisées, à 11 % par des zones agricoles et à 5 % par des zones industrielles.
Outre ces fleuve et rivières, la ville comporte plusieurs canaux : lecanal Albert, inauguré en 1939 et porté en 1997 à 9 000 tonnes, qui permet de rejoindre l'estuaire de l'Escaut en partant de l'île Monsin ; laDérivation qui remplace plusieurs bras de la Meuse et de l'Ourthe pour favoriser la navigation et réduire les inondations ; lecanal de l'Ourthe, vestige d'un projet de canal entre la Meuse et laMoselle.
La ville a été marquée par de nombreuses inondations dont les plus importantes[12] ont été celles de 1571, 1647, 1740, 1850, 1880 et1926. Les dernières en juillet 2021.
Elle appartient aujourd’hui à une région transfrontalière, « l’Euregio Meuse-Rhin », zone d’influence privilégiée qui compte quelque 3,7 millions d’habitants.
Cette situation relève néanmoins d’une longue tradition puisque, sans mentionner l’époque romaine, cette région transfrontalière a constitué un État unique dès lapériode carolingienne. Après 843, au moment où l’empire deCharlemagne est démembré par letraité de Verdun, la région constituait une partie de laFrancie médiane, de façon bien temporaire puisqu’en 962,OthonIer le Grand atteint le dessein grandiose de restaurer l’ordre chrétien dans un grandEmpire germanique.
Jusqu'à larévolution liégeoise, l’entité régionale reste unie. Actuellement, les relations transfrontalières traditionnelles sont rétablies.
L'agglomération morphologique de la ville de Liège désigne l'ensemble des zones urbanisées qui forment un tissu bâti continu. Elle inclut non seulement le territoire de la ville-centre, mais également celui de la couronne urbaine, constituée des communes et quartiers périphériques intégrés à cet espace urbain homogène.
Liège est desservie par un aéroport : l'aéroport de Liège, situé àBierset, à quelques kilomètres à l'ouest de la ville. L'aéroport est principalement axé sur le transport de fret. Liege Airport est le cinquième aéroport cargo d'Europe et se trouve dans le top 20 mondial. L'aéroport compte également une activité de transport de passagers (200 000/an), avec des vols vers une dizaine de destinations ensoleillées (Espagne, Maroc, Turquie, Tunisie, Grèce), par le voyagiste TUI fly.
La ville dispose par ailleurs d'un site d’atterrissage pourhélicoptères au centre-ville, agréé mais non exploité, à proximité duPont AlbertIer. Il accueillit notamment des liaisons commerciales de transport de passagers avecBruxelles de 1953 à 1963.
Il y a sur le territoire de la ville de Liège un total estimé de 152 km de chemins et sentiers. Parmi ceux-ci, 195, d'une longueur totale de 69 km, ont été cartographiés : 44 km sont en bon état, 1 km est difficile (souvent envahi par ronces et orties), 1 km barré (notamment larue Verte-Voie etInte deûs Vôyes), 8 km au statut inconnu et 10 km supprimés (pour l'installation d'autoroutes et industries)[20].
La Ville a donné à 28 voiries le statut de "rue cyclable"[21].Un sondage réalisé en automne 2021 par le GRACQ (1335 répondants) indique cependant que "le ressenti des cyclistes sur la situation du vélo à Liège reste négatif comme en témoigne la note de F (sur une échelle de A+ à G) et le classement à la traîne de Liège classée71e sur 100 communes wallonnes".[22]
la E42, la reliant à l'ouest àNamur etCharleroi et au sud-est à l'Allemagne. Les E40 et E42 ont une partie commune entre Liège et l'échangeur deBattice ;
Les routes nationales sont nombreuses. Certaines ont une importance particulière du fait de leur longueur ou parce qu'elles desservent des zones où il n'y a pas d'autoroute.
Les premières fouilles, en 1872[26] ont permis de retrouver les traces d'une villa gallo-romaine laJob-villa, datant probablement duIer et IIe siècle apr. J.-C[note 5] àJupille, sur un plateau dominant la Meuse — en fait, uncône de déjection qui protégeait cette zone des inondations de laMeuse — au point de rencontre entre le fleuve et l'importante voie romaine de Tongres à Trèves encore appeléeVoie des Ardennes[note 6]. Unhypocauste et un vase planétaire à sept têtes représentant les divinités de chaque jour[27],[28], originaire deBavay sont découverts[26]. Ce vase et plusieurs objets contemporains sont exposés au muséeCurtius de Liège[29]. Dans ces deux villas, à Jupille etHerstal, s'installeront plus tard les palaisCarolingiens, de part et d'autre des rives de laMeuse où l'on traversait le gué. On attendit alors pendant des siècles la fin des périodes de crues du fleuve pour rejoindre de Tongres laVoie des Ardennes ou celle d'Aix[30].
Le grand empereur est, en tout cas, entré dans la légende liégeoise et reste très présent dans le folklore local, son dialogue avecTchantchès restant un morceau d'anthologie liégeoise.
Une petite bourgade existe dès leHaut Moyen Âge. Cependant, la fondation de la ville, en tant que telle, date des environs de l'an 700, à la suite de l'assassinat desaint Lambert, alors évêque du diocèse deTongres-Maastricht. À la suite de cet événement, son successeur,Hubert de Liège, transfère, avec l’approbation du pape, le siège de l'évêché deMaastricht vers Liège. Le futur saint Hubert devient ainsi le premierévêque de Liège. Liège devient alors rapidement un important lieu de pèlerinage et se transforme petit à petit en une prestigieuse et puissante cité, cœur duDiocèse de Liège, circonscription qui pèse de tout son poids sur l'histoire desPays-Bas espagnols.
Les Liégeois luttent pour la démocratie, laPaix de Fexhe en est une étape, mais lesDucs de Bourgogne rassemblent lesPays-Bas bourguignons en un État absolutiste[note 11]. Principautés laïques ou ecclésiastiques tombent aux mains des Ducs. Les Liégeois refusent ce que le PrincePhilippe le Bon veut leur imposer, à savoir l'élection de son neveuLouis de Bourbon à la tête de l'État liégeois. Ils s'allient au roi deFranceLouis XI mais sont battus àMontenaken. Soumis à une « Paix » humiliante (1465), ils résistent encore mais leur armée est battue àBrustem par le fils de Philippe,Charles le Téméraire, qui supprime juridiquement et unilatéralement laPrincipauté.
À la suite de la tentative de capture, dans son campement installé sur leshauteurs de la ville, de Charles le Téméraire parGossuin de Streel,Vincent de Bueren et les600 Franchimontois, Liège est entièrement pillée et brûlée à partir du[note 12]. Seuls quelques monuments religieux sont épargnés. Quant auperron, symbole des libertés liégeoises, il est transféré àBruges en guise d'humiliation.
Liège retrouvera son perron et son indépendance relative dès 1478, à la suite de la mort duTéméraire.Érard de La Marck, ami d'Érasme et deLéonard de Vinci va reconstruire en vingt ans sonPalais des Princes-Évêques. Elle redevient donc la capitale d'un pays dont l'indépendance, certes mise à mal — la neutralité liégeoise n'interdit pas aux belligérants de traverser son territoire —, se maintiendra au cours des trois siècles suivants et verra les révoltes desRivageois, les luttes desChiroux et desGrignoux (XVIIe siècle), la naissance du capitalisme des négociants d'armes commeCurtius, l'ouverture auxLumières auXVIIIe siècle sous l'impulsion de l'évêqueVelbruck. L'intransigeance de son successeur,Hoensbroeck mènera ensuite à larévolution liégeoise. À la veille de la révolution liégeoise, lepatrimoine religieux, une cathédrale, sept collégiales, une trentaine de paroisses, une quarantaine de couvents et une centaine d'hôpitaux et de béguinages, sans compter le palais des princes-évêques, représentent près des trois quarts de la surface de la ville, considérée depuis Érard de La Marck comme le rempart à la réforme. L'existence de laprincipauté de Liège se termine dans le sang, entre 1789 et 1795. La révolution va confisquer une grande partie de ce patrimoine qui sera réparti entre public et privé. Fait unique au monde : lacathédrale Saint-Lambert[note 13] est démolie.
La restauration duPrince-Évêque est mal acceptée par les Liégeois qui dès lors voient en libérateurs l’arrivée des troupes françaises deDumouriez lorsqu’elles investissent la ville en 1792. Le système politique et social de l'Ancien Régime en est bouleversé par ce nouveau revirement ; par exemple, les Liégeois peuvent pour la première fois voter ausuffrage universel. En 1792, les Liégeois usèrent pour la première fois de ces nouveaux droits et votèrent pour la réunion de leurPrincipauté à laFrance.
En 1793, une seconde restauration du Prince-Évêque a lieu à la suite de la défaite française àNeerwinden, mais elle est de courte durée.
Portrait de Napoléon Bonaparte en premier consul,Ingres, 1803-1804. La cathédrale Saint-Lambert détruite depuis une dizaine d'années est représentée entre les rideaux.Blason de labonne ville de Liège sous l'Empire napoléonien.
Le traité depaix signé à Amiens le est bientôt suivi d'unedéclaration de guerre de l'Angleterre à laFrance le. Les hostilités recommencent avec fureur sur terre et sur mer. Les Anglais dominent sur ce dernier élément ; mais le continent leur échappe entièrement. Aussitôt après la déclaration de guerre, les armées françaises s'emparent duroyaume de Hanovre, possession anglaise sur la terre ferme.
Il est reçu avec enthousiasme par leclergé ayantl'évêque à sa tête, les autorités et le peuple. Le lendemain matin, il parcourt les ruines dufaubourg d'Amercœur bombardé et incendié les28,29 et lors de la retraite des Autrichiens.
Puis il visite la ville et va voir lacitadelle et le champ debataille de Rocourt (). Le 15 thermidor (3 août), il quitte Liège par laporte d'Avroy. Le même jour est publié un décret par lequel il accorde une somme de 300 000 francs pour la reconstruction du faubourg d'Amercœur[37],[note 15]. Ainsi un tiers de la somme était encore fourni sur les biens ecclésiastiques.
En 1804, la ville reçoit le titre de « Bonne ville » de l'Empire. Le titre de duc lui est attaché.
En 1830, larévolution belge éclate àBruxelles et plus de300 Liégeois s'y rendent à pied, à cheval, traînant avec eux un canon sous la direction d'un pamphlétaire, un des héraults de l'opposition aux Pays-Bas,Charles Rogier. Ils combattent sur les barricades bruxelloises et participent ensuite à la libération de la Belgique avec des volontaires venus de tout le pays. À partir de ce moment-là, Liège fait partie du royaume deBelgique.
Après 1830, les Liégeois dominent la vie politique belge.Charles Rogier est un des leurs et son rôle dans la révolution est capital. Il sera à la tête de plusieurs gouvernements belges.
Liège devient la citadelle du libéralisme radical.Guillaume d'Orange (via laSociété générale des Pays-Bas),Jean-Jacques Dony et surtout l'AnglaisJohn Cockerill savent que Liège est la première ville d'Europe continentale entrée dans larévolution industrielle à la suite de l'industrialisation britannique. Vers 1850, le complexe sidérurgique et de construction métallique de Cockerill àSeraing est le plus grand du monde et la Belgique (principalement grâce auSillon industriel wallon) la deuxième puissance économique du monde derrière leRoyaume-Uni. Afin de protéger Liège des inondations, l'État belge procède à de gros travaux d'endiguements de l'Ourthe et de laMeuse tout au long duXIXe siècle, pour canaliser le fleuve et créer de nouveaux boulevards (Avroy etSauvenière).
Les idées des libéraux résultent de ces profondes mutations, de même que le mouvement ouvrier qui en 1885 provoque, à partir de Liège, unegrève qui gagne tout leSillon industriel, réprimée par l'armée. En 1893 une autregrève arrache leSuffrage universel au Parlement apeuré, puis c'estcelle de 1913 queGeorges Simenon met scène dansPedigree.
En 1905, c'est Liège qui accueille l'Exposition universelle de 1905, qui célèbre le75e anniversaire de l'indépendance de la Belgique.Dès la fin duXIXe siècle, Liège était appeléeCapitale de la Wallonie oucapitale wallonne, non seulement dans les milieux duMouvement wallon, très actifs à Liège, mais aussi dans la presse générale. Il s'agissait du sens figuré du motcapitale, sans aucun aspect politique ou administratif concret, et toujours au détour d'une phrase parlant d'autre chose[38]. Par exemple, dans cette conclusion du compte rendu d’un festival musical liégeois en 1912 où furent jouées des œuvres deCésar Franck etHenri Vieuxtemps :Qu’à Liége, la capitale de la Wallonie, on ne donne plus de concert sans que la musique wallonne y soit représentée par un de ses maîtres ![39].
Mais à partir de 1971, c'est àNamur que sont installées les diversesinstitutions wallonnes nées de la première réforme de l'État belge. En 1978, un accord entre les bourgmestres des quatre grandes villes wallonnes prévoit la répartition des institutions wallonnes avec la fonction politique à Namur, économique à Liège, sociale àCharleroi et culturelle àMons. L'Exécutif régional wallon officialise cette répartition les et[40]. Le, il sanctionne et promulgue le décret instituantNamur capitale de la Région wallonne, adopté par un vote duConseil régional wallon le, sur une proposition deBernard Anselme, alors conseiller régional de l'opposition.
La résistance desforts liégeois en 1914 vaut à la ville (première ville étrangère en ce cas) laLégion d'honneur française le (ainsi que le changement de nom ducafé viennois encafé liégeois et la rebaptisation de la station Berlin de l'actuelle ligne 13 du métro parisien en Liège[41]), la Croix de guerreitalienne en 1923, la Médaille militaire pour la bravoure duroyaume des Serbes, Croates et Slovènes en 1926, la Croix de guerre belge en 1940. Il n'est cependant pas question de siège de la ville, ni en 1914, ni en 1940. Liège n'avait, en effet, aucune muraille et les forts étaient situés à plusieurs kilomètres de la ville. D'autre part, l'armée belge n'étant pas structurée sur la base de milices locales, le mérite des combats devant Liège, en 1914 et en 1940, doit être attribué aux soldats belges de diverses régions deBelgique en garnison dans les forts. En 1914, l'armée allemande pénètre dans la ville dès le3e jour de la guerre sans rencontrer d'obstacles, contraignant l'état-major belge et legénéral Leman à se retirer dans lefort de Loncin, un des douze forts de la ceinture fortifiée qui succombent les uns après les autres sous le pilonnage de l'armée allemande, le général Leman étant finalement enseveli dans l'explosion du fort de Loncin et emmené en captivité. Le 20 août 1914, l'armée allemande exécute 67 civils et détruit 42 bâtiments. Ces événements font partie desAtrocités allemandes en 1914[42]. L'occupation allemande dura quatre ans et Liège fut libérée dès le début de novembre par les mutineries dans l'armée allemande qui ont précédél'armistice du. L'occupation de la ville est notamment marquée par l'évasion du remorqueurAtlas V en 1917.
Durant l'entre-deux-guerres, Liège subit une crue exceptionnelle de la Meuse et de ses affluents en raison de pluies extrêmement abondantes à partir du, conjuguées à la fonte des neiges accumulées depuis la fin novembre. Durant la nuit de nouvel an, la crue de la Meuse atteint son paroxysme, son débit se situant à Liège à 3500 m³ par seconde, alors que la moyenne annuelle du fleuve à cet endroit est de 250 m³ par seconde[43]. Le centre-ville de Liège est ainsi inondé, la situation étant même plus grave en amont de Liège, dans les zones urbaines et industrielles deFlémalle,Ivoz,Jemeppe,Tilleur,Seraing etOugrée.
Avant 1940, Liège fut dirigée par desbourgmestres issus pour la plupart duMouvement wallon, groupement informel groupant des personnes issues de plusieurs partis et contestant la politique de neutralité voulue parLéopold III et le gouvernement appuyé par les chambres. Parmi les personnalités du mouvement :Jean Rey,Fernand Dehousse,Georges Truffaut, actifs dans la presse et au Parlement. Pourtant, pendant laSeconde Guerre mondiale, après le décès deXavier Neujean au début de la guerre, le bourgmestreJoseph Bologne utilisa toutes les ficelles pour contourner les exigences de l'occupant, opposant systématiquement à l’occupant le respect de laConstitution et de la législation belges. Le, le lieutenant général allemandGustav Keim informe Bologne qu’il ne peut continuer à exercer ses fonctions. Unrexiste,Albert Dargent, présidera aux destinées de la nouvelle entité liégeoise jusqu’à la fin du mois d’. Il livrera aux nazis des listes de juifs de l'administration communale, ce qui permit la déportation de700 personnes sur une population juive de 2 500 personnes[note 16],[46] alors que les bourgmestres deBruxelles et d'autres villes deBelgique s'y refusèrent et furent arrêtés et déportés[47],[48]. L'étoile jaune va agir sur la population liégeoise comme un révélateur. Des journaux clandestins exhortèrent la population à les aider[note 17]. Les agents de la poste, par exemple, s'efforçaient de repérer les lettres de dénonciation envoyées aux Allemands pour les détruire. C'était d'ailleurs une consigne générale des réseaux de résistance de laposte belge. Lapolice belge perdait ses armes, falsifiait les rapports, etc. Dès la libération de Liège, le[49],Joseph Bologne reprendra ses fonctions, mais fut relevé de celles-ci et inculpé début 1945 pour avoir livré aux Allemands des listes de personnalités communistes. Le rexiste Dargent fut peu après prévenu de dénonciations caractérisées et de collaboration policière. Il fut condamné à mort et exécuté[50].
Larésistance belge émanant des simples citoyens fut très forte à Liège et un monument lui est dédié. En 1947, le gouvernement belge décide d’ériger à Liège leMonument national à la Résistance[note 18],[note 19]. Et le, lors de l’inauguration du monument, dû à l'architecte Paul Étienne et au sculpteurLouis Dupont, en présence duroi Baudouin, de l’ensemble du gouvernement et des représentants des corps constitués, le bourgmestre déclarait, à propos de l’urne funéraire scellée dans un reliquaire monumental :
« Ces cendres proviennent de Belges. Nul ne pourrait dire s’ils étaient Flamands ou Wallons ; on ne connaît rien d’eux, ni de leurs convictions philosophiques ou religieuses. On sait qu’ils sont morts pour la Patrie. Ce sont des Belges qui ont tout sacrifié, tout abandonné[51]. »
Le rabbin Josif Lepchivcher, ministre officiant de Liège, et qui avait été caché dans l’évêché de Liège puis au séminaire de Banneux par l’évêque du diocèse,Louis-Joseph Kerkhofs, et qui est devenu une figure emblématique du Juif soustrait par l’Église aux nazis était présent[52].
Le, uneattaque à la grenade et à l'arme à feu a eu lieu place Saint-Lambert. Un attaquant, identifié par la suite comme Nordine Amrani, âgé de 33 ans, armé de grenades et d'un fusil d'assaut, a attaqué des personnes en attente à un arrêt de bus. Six personnes sont mortes, dont l'agresseur (qui s'est tiré une balle dans la main) et 123 personnes ont été blessées[55].
Le, a lieu uneattaque terroriste islamiste : deux policiers et un civil, un homme de 22 ans, ont été abattus par un homme armé près d'un café du boulevard d'Avroy, dans le centre de Liège. L’attaquant a alors commencé à tirer sur les policiers pour tenter de s’échapper, blessant plusieurs d'entre eux, avant d'être abattu. La chaîne de télévision belge RTBF a annoncé que le tireur avait été libéré temporairement le, après avoir purgé sa peine pour délit de drogue.
En 2012, Liège est candidate pour l'organisation de l'exposition internationale de 2017[56],[57]. Le site devait se situer dans le quartier deCoronmeuse où un éco-quartier devait voir le jour. Mais l'Assemblée Générale duBIE choisit la ville d'Astana pour l'organisation de l'exposition.
Blasonnement :de gueules à une colonne posée sur 3 degrés soutenus de 3 lions couchés et sommée d'une pomme de pin soutenant une croix pattée ; la dite colonne accostée à dextre de la lettre L et à senestre de la lettre G, le tout d'or.
Blasonnement :Écartelé : 1, de Liège ; 2, de Bouillon ; 3, de Franchimont ; 4, de Looz ; enté en pointe de Hornes. Liège (Ville de Liège) : De gueules au perron haussé, supporté par trois lions sur trois degrés, monté d'une pomme de pin, sommé d'une croix pattée, le tout d'or, accosté d'un L et G majuscules du même. Bouillon (Duché de Bouillon) : De gueules, à la fasce d'argent. Franchimont (Marquisat de Franchimont) : D'argent, à trois lions de sinople, armés et lampassés de gueules, et couronnés d'or. Looz (Comté de Looz) : Burelé (10) d'or et de gueules. Hornes (Comté de Hornes) : D'or, à trois cors se de gueules, virolés et enguichés d'argent.
Armoiries de la principauté de Liège.
Blasonnement :écartelé, en 1, de gueules, à la fasce d'argent, en 2, d'argent, à trois lions de sinople, armés et lampassés de gueules, et couronnés d'or, en 3, burelé d'or et de gueules et en 4, d'or, à trois cors de chasse de gueules, virolés et enguichés d'argent ; sur-le-tout de gueules au perron d'or haussé, supporté par trois lions sur trois degrés, monté d'une pomme de pin, sommé d'une croix pattée, le tout d'or, accosté d'un L et G majuscules de même.
Blason de la ville de Liège jusqu'à la fin duXIVe siècle[59]
Blasonnement :« de gueules sans entresengne » (de gueules plein)
On retrouve leperron liégeois sur le blason de la ville, mais aussi sur celui de laprovince de Liège, celui de laprincipauté de Liège ou encore sur de nombreuxlogotypes représentant les institutions liégeoises.
Contrairement à ce que dit une légende souvent colportée, les lettres L et G ne correspondent pas à l'expression latineLibertas Gentis (Libertés aux Gens) qui signifie « Liberté du peuple ». Il suffit de voir que le blason deSaint-Trond représente un perron flanqué des lettres S et T.
En 2007, la ville de Liège s'est dotée d'un logo pour remplacer les armoiries sur ses courriers, outils de communication, véhicules et drapeaux. Ce dernier, censé représenter les différents atouts logistiques, évoque leperron.
En tenant compte des anciennes communes entraînées dans la fusion de communes de 1977, on peut dresser l'évolution suivante[60] :
1977 : Fusion avec Angleur, Bressoux, Chênée, Glain, Grivegnée, Jupille-sur-Meuse, Rocourt, Wandre et fusion avec des parties de Ans, Chaudfontaine, Herstal, Seraing, Saint-Nicolas, Esneux et Juprelle; Dons de territoires à Chaudfontaine, Blegny, Visé et Oupeye
Le PS reste le premier parti liégeois malgré une baisse de plus de 7 % par rapport aux élections de 2012. L'autre parti de la majorité, lecdH perd également plus de 7 %, ce qui se traduit par une perte de plus de la moitié de ses sièges au conseil communal (il passe de 7 à 3 sièges). Les deux grands gagnants de ce scrutin sont lePTB avec près 10 % de voix supplémentaires, soit 7 sièges de plus etEcolo (composante deVert Ardent pour le scrutin liégeois) qui passe de 6 à 8 sièges. LeMR accuse une légère baisse et perd un siège tandis queVéga conserve le sien. Enfin,DéFI, avec un score de 3,61 %, fait son entrée au conseil communal liégeois avec un siège. Une majoritéPS-MR est composée à la suite de l'élection.
Conformément à l'article L1122-3 du code de la démocratie locale et de la décentralisation[62] et aux dispositions relatives aux communes peuplées de 150 000 à 199 999 habitants au, leconseil communal de Liège est composé de49 élus ausuffrage universel indirect.
Cette intercommunale sera absorbée dans le système deszones de secours, dès qu'il entrera en service de manière opérationnelle, en créant lazone de secours Liège 2.
Liège a longtemps été une grande ville industrielle (au milieu duXIXe siècle, lesillon industriel wallon est la première région industrielle du continent) mais dès les années 1960, elle subit un long déclin, les usines devenant vétustes. Liège mise également beaucoup sur les transports et lamulti-modalité.
Particulièrement dynamique, la ville de Liège et sa banlieue industrielle accueillent des sociétés actives dans l'aérospatiale (Safran Aero Boosters, qui fabrique des pièces pour l'Airbus A380 ou pour la fuséeAriane 5 ; Amos, qui fabrique des composants optiques de télescopes), dans l'armement (Cockerill Maintenance & Ingénierie, laFN Herstal -leader mondial de l'armement léger-), des sociétés d'électronique (EVS, leader mondial des ralentis télévisuels en temps réel, BEA, Euresys, Gillam, IP Trade,X-RIS pour les systèmes de radiographies portables, Lasea, Inductotherm, Physiol…), des sociétés actives dans le biopharma (Eurogentec, etc.) ou dans l'agro-alimentaire (Jupiler pour la bière,Spa etChaudfontaine pour l'eau et les limonades,Galler pour le chocolat…).
Enfin, l'ouverture le de laMédiacité, complexe centré sur l'audiovisuel, intégrant des studios d'enregistrement (dont le nouveau centre liégeois de laRTBF) et une galerie commerciale reliée à celle déjà existante duLongdoz, permet de développer l'attractivité de ce quartier. La présence de magasins exclusifs en Belgique au sein du shopping commercial renforce l'attrait de ce dernier par rapport aux galeries commerçantes que sontBelle-Île ou lesGaleries St-Lambert[85]. Parallèlement,le Pôle Image de Liège - un centre qui réunit diverses entreprises audiovisuelles - a été ouvert en 2006 dans une ancienne usine à tabac. Le complexe abrite, en plus d'entreprises offrant trainings et ateliers,28 différentes entreprises: d'animation 2D et 3D, de cinématographie, de postproduction, de graphisme et de web-design. Plusieurs films, séries télévisées et dessins animés belges et internationaux ont été partiellement ou entièrement tournés dans le Pôle Image[86].
Au, la ville de Liège comptait 196 925 habitants. La densité de la population est de 2 740 hab./km2, soit plus de huit fois la moyenne nationale (327 hab./km2). Liège a connu néanmoins un phénomène de dépopulation (en 1976, lors de la fusion de communes de laquelle résulte le territoire actuel de la Ville, Liège comportait 227 974 habitants). Par contre, la ville est le centre d’une agglomération continue de 600 000 habitants dont la population reste stable, ce qui indique, comme souvent enEurope, un glissement du centre urbain vers la périphérie.
En 2018, les 24 communes de l'arrondissement de Liège se sont accordées pour définir une vision commune de leur territoire via le Schéma de développement territorial de l'arrondissement de Liège[87]. Ce document d'orientation s'attaque notamment à la question du logement en structurant le développement de l'offre pour les prochaines décennies. Il est ainsi établi que 45 000 logements devront être créés d'ici 2035 pour répondre aux besoins de la population. Le but de l'accord est de rééquilibrer la répartition de ces nouveaux logements pour éviter une nouvelle progression de l'étalement urbain. Ainsi, 15 000 de ces logements seront créés dans les communes centrales de l'arrondissement.
Chef-lieu d’uneprovince qui compte un peu plus d'un million d’habitants, Liège constitue la deuxième ville mais la première agglomération de laRégion wallonne. Liège est aussi un centre de décision. Cela implique une grande représentation des sièges sociaux dans la ville. Plus de la moitié des salariés liégeois sont des fonctionnaires. Cela s'explique par le nombre élevé des institutions liégeoises comme l'université, les musées, les salles d'arts ou les transports et aussi par le fait que Liège héberge toutes les institutions de laProvince de Liège. Aujourd’hui, le secteur tertiaire occupe 80 % des emplois, le secteur public l’emportant sur le secteur privé. En effet, Liège est non seulement un grand centre scolaire mais aussi un centre administratif de première importance (siège du Gouvernement provincial, siège des Institutions économiques de laRégion wallonne et notamment son Conseil économique et social). De fait, la ville reste la capitale économique de laWallonie[84],[note 20].Jean-Maurice Dehousse, à la tête du premierGouvernement wallon a contribué à cette évolution de façon décisive. C'est aussi un centre judiciaire majeur abritant une des cinqCours d'appel deBelgique et les tribunaux qui en dépendent, et un centre hospitalier (trois hôpitaux majeurs dont unhôpital universitaire et une quinzaine de cliniques). Enfin Liège est également, avec ses 6 000 boutiques, cafés et restaurants, un grand centre de commerce.
La plaine de laMeuse était un haut lieu de l’activité industrielle wallonne : on y constate aujourd’hui la totale disparition de l'industrie minière après douze siècles d’extraction ducharbon et la régression des activitéssidérurgiques.
Cockerill-Sambre, puis Arcelor-Mital vont peu à peu abandonner la phase à chaud à partir de 2011.
De 1978 à 1986, la sidérurgie liégeoise est menacée de faillite et provoque une mobilisation maximale avec les graves manifestations de février et mars 1982 àBruxelles. Le gouvernement belge injecte des capitaux dans la sidérurgie liégeoise qui est fusionnée avec celle deCharleroi. Un spécialiste français,Jean Gandois, accepte la proposition du premier ministreWilfried Martens de prendre la direction de la nouvelle sociétéCockerill-Sambre. Celle-ci connaît un renouveau grâce à la modernisation des installations et de la production qui s'adapte aux exigences des marchés en aciers spéciaux. Gandois patronnera en 1994 l'extension de Cockerill-Sambre vers l'étranger avec la reprise d'une société de l'ex-Allemagne de l'Est,EKO Stahl. Mais le jeu international des capitaux amène les Français d'Usinor à prendre en 1998 le contrôle de la société après le départ de Jean Gandois. Usinor intègreArcelor en 2002. Les travailleurs liégeois et la population belge sentent venir une restructuration menaçante avec le projet français d'expatrier la phase à chaud enFrance, mais avec une nouvelle installation de laminoir en compensation. Encore, celle-ci serait-elle installée dans la région deCharleroi. Ces projets n'auront heureusement pas le temps d'aboutir, alors qu'ils menaçaient la prospérité wallonne et même l'ensemble de l'économie belge. En effet, un des rois de la sidérurgie mondiale, l'IndienLakshmi Mittal installé àLondres, parvient à prendre le contrôle d'Arcelor en 2006. Grâce à sa majorité boursière dans la société, il licencie les dirigeants français et annule le plan de démantèlement que ceux-ci avaient préparé. La nouvelle sociétéArcelorMittal relance la phase à chaud non sans conflits occasionnels avec les syndicats prompts à défendre les avantages sociaux des travailleurs (généralement acquis par la classe ouvrière belge).
Progressivement, cependant, l’installation d’entreprises de constructions mécaniques et métalliques (notamment en armurerie), les industries aéronautique et spatiale, agro-alimentaire (bières, eaux, limonades…) et biotechnologique, ainsi que les activités logistiques prennent le relais.
Liège, « fille de l'Église romaine », comme l'affirme une inscription gravée sur le linteau du portail de lacathédrale, fut pendant plus de huit siècles la capitale d'uneprincipauté ecclésiastique indépendante. « La cité aux cent clochers » possède un très important patrimoine religieux comportant des édifices fondés à partir du début duVIIIe siècle lors du transfert du siège de l'évêché deMaastricht vers Liège, jusqu'au début duXIe siècle. Le patrimoine religieux de Liège jusqu'à laRévolution française compte un Palais épiscopal, une cathédrale,sept collégiales, huit abbayes d'hommes et de femmes,23 couvents d'hommes et vingt-sept couvents de femmes, trente-deux paroisses, une vingtaine d'hôpitaux et autant d'hospices, une trentaine de béguinages, des dizaines de chapelles, soit plus d'une centaine d'oratoires dont une cinquantaine servis par des réguliers[90].Aujourd'hui, la ville compte 1 cathédrale, 1 basilique, 4 collégiales, 53 églises, 1 paroisse et 4 chapelles.[réf. nécessaire]
Construit devant lacathédrale Notre-Dame-et-Saint-Lambert, un premier palais, intégré dans les fortifications, est édifié vers l'an mil par leprince-évêqueNotger ; il disparaît dans un incendie en 1185. Le palais est reconstruit sousRaoul de Zähringen. Ce deuxième édifice, fortement abimé après le sac de 1468 par lesBourguignons, subit le même sort en 1505. Le cardinalÉrard de La Marck va le reconstruire, inspiré par ses illustres esprits contemporains,Érasme avec qui il correspondait[91], etLéonard de Vinci.Péristyle de 68 colonnes, sorte deNef des fous, c'est l'ensemble sculpté le plus énigmatique des débuts de laRenaissance. Sa façade du côté de la place Saint-Lambert est reconstruite après un incendie en 1734 enstyle Louis XIV-Régence. Il deviendra à la fin duXVIIIe siècle Palais de justice de Liège. AuXXe siècle, une nouvelle ailenéogothique sera l'actuel Palais provincial. AuXXIe siècle, libéré des administrations de la justice installées dans de nouveaux bâtiments connexes, il devrait garder ses salles de tribunaux.
Vue de la cathédrale après sa destruction dans les mois suivant larévolution liégeoise.
Lacathédrale Notre-Dame-et-Saint-Lambert fut la cathédrale de Liège jusqu'en 1794, date du début de sa destruction. Cette immense cathédralegothique, à la mémoire desaint Lambert, occupait l'actuelleplace Saint-Lambert, au cœur de Liège. Avec ses deux chœurs, ses deux transepts, ses trois nefs, le circuit de ses chapelles absidales et collatérales, son cloître et ses annexes, et sa flèche de135 mètres, Notre-Dame et Saint-Lambert était le plus grand vaisseau du monde occidental auMoyen Âge. Elle pouvait contenir 4 000 personnes. Elle a été détruite peu après larévolution française par des Liégeois acquis aux idées anti-religieuses apportées par les troupes de cette révolution et encouragés par des spéculateurs qui rachetaient les matériaux à vil prix.
Situé place Saint-Lambert, en souterrain au cœur historique de Liège, l'Archéoforum est le résultat des différentes campagnes de fouilles entreprises sur le site de l'anciennecathédrale Notre-Dame-et-Saint-Lambert depuis 1907. Le site, à l'origine un petit plateau surplombant le confluent de laLégia avec laMeuse, témoigne en effet d'une occupation continue de plusieurs milliers d'années. Et principalement les traces d'objetspaléolithiques, de la villa gallo-romaine, duvicuscarolingien, de l'églisenotgérienne, de la cathédraleottonienne et de la cathédralegothique.
Les septcollégiales de Liège sont les témoins privilégiés de la naissance de laprincipauté de Liège[92]. Ces fondations sont le résultat de la volonté délibérée de l'évêque ou de son entourage immédiat. Des raisons diverses ou plurielles semblent avoir prévalu lors de la fondation de chacune des collégiales. Lieu de défense, lieux d'asile, lieux de repos et de prières, lescollégiales liégeoises sont les témoins de cette période extraordinaire qui vit la naissance de laPrincipauté. À l'exception deSaint-Pierre, sacrifiée par la restructuration paroissiale duXIXe siècle remplacée jusqu'au concordat par l'église Saint-Jacques-le-Mineur, elles sont encore fièrement dressées au centre de Liège. Lacollégiale Sainte-Croix de Liège possède toujours laClef de Saint-Hubert. Lacollégiale Saint-Paul devint cathédrale en 1802 à la suite de la destruction de lacathédrale Notre-Dame-et-Saint-Lambert en 1794 et au concordat.
Les fonts baptismaux de Notre-Dame, installés dans lacollégiale Saint-Barthélemy de Liège depuis larévolution liégeoise, sont un véritable chef-d'œuvre d'art mosan, tant sur le plan esthétique que sur le plan technique. Les passionnés de l'art mosan les présentent comme une des sept merveilles deBelgique.
Il ne reste que peu de vestiges du patrimoine civil antérieur à la fin duXVe siècle à Liège, ravagée par la vengeance deCharles le Téméraire en 1468. Selon ses ordres, seuls les bâtiments ecclésiastiques devaient être épargnés. Lepalais des princes-évêques résistera à l'incendie mais toutefois fort endommagé, il sera reconstruit parÉrard de La Marck dès le début duXVIe siècle. Il est actuellement occupé par le palais du gouverneur provincial et le palais de justice.
Parmi ces bâtiments ayant échappé à la destruction, citons les suivants :
Le boulevard Saucy, ancien bras de la Meuse qui pénétraitOutremeuse, comblé en 1860.
Un vent d'assainissement de quelques quartiers, ainsi que le percement à travers de nombreuses rues étroites va rénover et développer les quartiers de la Madeleine, de la nouvellerue Léopold etPont d'Avroy. Les petits chenaux comme celui de laSauvenière sont comblés pour créer de grands boulevards et le quartier des Terrasses où une magnifique statue,Li Torè, deviendra le symbole frondeur[note 24] des étudiants liégeois. EnOutremeuse, les biefs des nombreux moulins sont comblés et un nouveau quartier est créé autour de la place du Congrès. LaMontagne de Bueren est percée, formant un escalier de 373 marches reliant le centre historique de la ville à lacitadelle. On va aussi ériger de nouveaux bâtiments : le siège central de l'Université,place du Vingt-Août, l'institut de zoologie,quai Édouard van Beneden l'Opéra royal de Wallonie, fondé en 1816, laSalle philharmonique, grande salle de concert, résidence principale de l'Orchestre philharmonique de Liège, abrité dans le bâtiment duconservatoire.
Pour remédier aux nombreuses inondations engendrées par la fin des charbonnages,42 stations de pompage sont construites le long de laMeuse. 1939 verra l'Exposition internationale de l'eau, dont la conception des plans d'ensemble est confiée auGroupe l'Équerre épaulé parLe Corbusier. Interrompue par laSeconde Guerre mondiale, il n'en reste qu'un palais[note 25], longtemps utilisé comme patinoire[note 26]. Les années 1960 et 1970 vont voir la réalisation duPalais des congrès, en bord deMeuse, la construction sujette à polémique de la Cité administrative, et un nombre très important de buildings dépassant les30 mètres le long des grandsboulevards d'Avroy etde la Sauvenière, des quais de la Meuse, de laDérivation et de la plaine deDroixhe. Une stratégie urbanistique voudra aussi que l'on trace de grands boulevards uniquement réservés aux véhicules pour atteindre directement le centre-ville (notamment via le boulevard d'Avroy et laplace Saint-Lambert) et accélérer le trafic par les trémies de part et d'autre des berges de la Meuse[note 27].
Les Coteaux de la Citadelle, vieux quartier à flanc de colline aux multiples impasses, où de petits couvents et hôtels de maîtreart mosan se perdent dans un dédale champêtre au départ deHors-Château devient un des lieux les plus prisés du tourisme. Situé juste derrière l’ancienpalais des Princes-Évêques, lesTerrasses des Minimes offrent un magnifique panorama sur la Cité.
Liège présente toujours divers vestiges de ses activités charbonnières passées, dont un certain nombre detombes scellant les dalles d'anciennes fosses, ou encore à Vivegnis l'ancien siège administratif descharbonnages de Bonne Espérance, Batterie, Bonne-Fin et Violette, qui fut la plus grande société active sur le territoire de la ville.
Dès 1679, le Liégeois Lambert Jamin propose au Prince-évêqueMaximilien-Henri de Bavière une solution pour sécuriser l'approvisionnement en eau de la ville en captant l'eau dans la craie deHesbaye sur les hauteurs de la ville. Jusqu'alors, elle dépendait quasi exclusivement desareines. La ville de Liège fera réaliser plus de45 kilomètres de galeries dans la craie de Hesbaye et nombre de fontaines de Liège seront alimentées par ce service pendant des siècles. Actuellement, l'eau est toujours captée (en partie) dans ces galeries.
Les premières areines, couloirs de démergement deshouillères, furent créées dès leXIIIe siècle. Quatre franches areines qui servaient également à l'alimentation en eau de la ville : l'areine du Val Saint-Lambert, l'areine de la Cité, l'areine de Messire Louis Douffet et l'areine de Richonfontaine toujours visible enHors-Château dans la rue Mère-Dieu au pied desCoteaux de la Citadelle. La trentaine d'autres, dites bâtardes, ne servaient qu'au démergement.
Un nombre important de maisons duXVIe au XVIIIe siècle (sans numéro), portaient le nom d'une dalle decalcaire ornant leur façade. Il en existe encore plus d'une centaine.
Comme toutes les vieilles villes duXIVe siècle, Liège est traversé de nombreuses ruelles comme enVinâve d'Île ouen Neuvice. Le long desCoteaux de la Citadelle, elles sont en impasse, ou débouchent sur de nombreux escaliers, cours et terrasses. Chaque année, le premier samedi d'octobre, une fête illumine aux bougies ces nombreuses impasses, cours, escaliers, terrasses, proposant un parcours dans les coteaux, agrémentée de petites étapes festives : carillon, orgues de barbarie, animations musicales et théâtrales.
Le marché de la Batte[note 29] est un marché dominical et matinal, situé sur les quais rive gauche de laMeuse. C'est probablement le plus long marché d'Europe[note 30] et aussi un des plus attrayants avec une fréquentation par les villes allemandes et hollandaises proches, pouvant atteindre la centaine de milliers de personnes par beau temps.
Tchantchès est un personnage issu du folklore liégeois représenté par une marionnette espiègle et frondeuse, tête de file des théâtres de marionnettes liégeois. Il est habillé du costume traditionnel des ouvriers liégeois : unsarrau bleu au foulard rouge à pois blancs. Les dialogues anachroniques entre Tchantchès etCharlemagne font partie de l'anthologie liégeoise. Son épouse estNanesse.
LesFêtes du 15 août en Outremeuse sont au départ une fête religieuse du quartier le plus populaire de Liège — on y dit la messe en wallon et la procession y célèbre l'Assomption—, mais aussi populaire par son cortège folklorique sous la houlette deTchantchès et son épouseNanesse. Ces dernières années, des concerts sont organisés sur laplace Delcour, à l'auberge de jeunesse, place du Tertre, ouEn-Bèche L'évènement rassemble en moyenne 200 000 personnes, se terminant le cinquième jour par un cortège de pleureuses qui enterrentMathî l'ohê[note 31].
Cimetière de Robermont : au cœur du cimetière communal de Robermont, un carré est réservé aux sépultures des combattants et prisonniers de guerre. S'y retrouvent des Belges, Allemands, Français, Italiens, Russes, Serbes et du Commonwealth. Ce site est inscrit depuis 2023 auPatrimoine mondial de l'UNESCO au même titre que 15 autres lieux funéraires et mémoriels wallons[94].
Fort de Lonçin à Ans : au premier mois de la Première Guerre mondiale en, le fort de Lonçin a explosé sous les coups de l'artillerie allemande ensevelissant ses défenseurs belges. Depuis lors, il est reconnu nécropole nationale, quelque 350 de ses soldats y reposant. Ce site est inscrit depuis 2023 auPatrimoine mondial de l'UNESCO au même titre que 15 autres lieux funéraires et mémoriels wallons[94].
Liège a été déclarée capitale européenne de Noël 2018[95], projet de LaFundacion Iberoamérica Europa (Madrid) soutenu avec le haut Patronage duParlement européen.
La Batte en été.
Costumes traditionnels liégeois : ouvrier etbotteresse, cortège du enOutremeuse.
LeTorè[note 32], traditionnellement défendu par la maréchaussée et célébré par les étudiants.
Festival de Liège : Festival engagé dans son temps qui propose les points de vue aigus d’artistes sur les questions cruciales de notre époque au travers de spectacles de théâtre, danse et musique[97]. Organisé les années impaires pendant 3 semaines à partir de fin janvier.
février
Biennale Internationale de la Photographie et des Arts visuels (BIP) organisée par lesChiroux les années paires. Construite à chaque édition autour d’une thématique, la Biennale combine une programmation artistique avec une accessibilité la plus large possible[98].
La fête des fous de Sainte-Walburge, le premier week-end du mois, le quartier deSainte-Walburge est en fête : Marche aux flambeaux, spectacle, grand bal populaire, brocante, jeux et animations gratuites ainsi qu'une parade dans les rues du quartier sont quelques activités que vous retrouverez durant ces quelques jours de folies.
La Biennale du design[108] dénomméeRECIPROCITY depuis l'édition 2012 se déroulant pendant 3 semaines au mois d'octobre les années paires.
Festival d'orgue de Liège : créé en 1998 afin de mettre en valeur les plus belles orgues de la région liégeoise. Chaque année, à l’automne, des organistes de premier plan sont invités à se produire dans un répertoire essentiellement baroque d’octobre à décembre[109].
Le Festival des Sapins propose aux entreprises du bassin Liégeois de montrer leur savoir-faire par la réalisation d’un sapin design représentatif de leur activité[115].
Ceci explique que Liège constitue aussi un centre culturel de première importance, dont le rayonnement francophone est d’autant plus remarquable qu'elle se situe très près du monde germanophone (laprovince de Liège compte du reste unecommunauté germanophone autonome). On trouve à Liège, outre trois institutions culturelles majeures — l’Opéra royal de Wallonie, l’Orchestre philharmonique de Liège et de la Communauté française et le plus important des centres dramatiques de laRégion wallonne, lethéâtre de la Place — un centre de production radio et télévision, une foule d’institutions culturelles diverses et variées (danse, folklore, théâtre dialectal, spectacle de marionnettes…), quatre foyers culturels, leplus important des complexes cinématographiques de l’Euregio Meuse-Rhin, desmusées de prestige international témoins de la richesse patrimoniale de la Ville.
Lîdje sins Môuse, c'est Moûse sins Lîdje[A 4] « Liège sans saMeuse, c'est Meuse sans son Liège » ;
Fez comme a Lîdje, lèyiz ploûre « Faites comme à Liège, laissez pleuvoir ». C'est-à-dire : si vous êtes dans une situation désagréable, restez calme et laissez passer l'« orage » ;
C'èst comme a Lîdje, après oûy, c'èst dmin[A 5] « C'est comme à Liège, après aujourd'hui, c'est demain ». C'est-à-dire : chaque chose en son temps/demain est un autre jour ;
Kén' affaire à Lîdje..., « Quelle affaire à Liège ! », C'est-à-dire : Quel problème ! (pas nécessairement à Liège).
En 1558,Michel de L'Hospital va dire des Liégeois :« Les Liégeois ont été plus que tous les ans domptés, néanmoins ils ont toujours relevé leurs crestes » [têtes].
Valeureux Liégeois est un chant patriotique créé en 1790 par l'abbé Ramoux, quand larévolution liégeoise est menacée par le retour des troupes autrichiennes venant rétablir l'autorité du prince-évêque. Les étudiantsuniversitaires liégeois ainsi que ceux des hautes-écoles entonnent traditionnellement ce chant. La tradition veut qu'après le chant le président lance leban liégeois enwallon liégeois[123],[124] :
Liège est également connue pour ses produits et sa cuisine deterroir.
Plusieurs produits typiques sont fabriqués dans sa région, défendus par de nombreuses confréries locales et intégrés dans sa cuisine. Lefromage de Herve,AOC de la famille dumaroille ou de l'époisses ; leboudin blanc, boudin de viande blanche et, plus rare, le lèv'go, boudin de tripes aux raisins de Corinthe[125] ; lesirop de Liège, sirop noir de pomme et poire aigre doux ; laJupiler, bière blonde deJupille ; lecidre, jus de pomme alcoolisé des vergers du Pays de Herve et enfin lepèket, genièvre local, alcool de grain parfumé à la baie degenévrier.
Boudin blanc grillé dans la cuisine gastronomique.Boulets à la liégeoise.
Plusieurs recettes sont connues dans toute la Belgique.
Lagaufre de Liège, gaufre de chasse enrichie de sucre perlé ; leboulet à la liégeoise, appelé localement bouletsauce lapin[126], boulette de viande en sauce brune aigre-douce souvent servie avec des frites ; lasalade liégeoise, salade tiède et vinaigrée de lard, de haricots et de pommes de terre dont on dit qu'elle a autant de recettes authentiques différentes qu'il y a de Liégeois[127] ; lelapin à la liégeoise, lapin en sauce brune aux pruneaux ; les rognons à la liégeoise, jeunes rognons de viande en sauce aux baies de genévrier broyées, aromatisée au genièvre et allongée d'un fond de veau ; labouquette, crêpe de farine de sarrasin, aux raisins secs et cuite au saindoux, typique du quartier d'Outremeuse ; lescûtès peûres, poires cuites au vin rouge et les marrons chauds, châtaignes grillées, qui avaient toutes deux leurs propres marchandes ambulantes dans le centre de la ville ; lelacquemant, galette plate au sirop vendue traditionnellement pendant la foire de Liège et enfin la fricassée, tranches de lard grillées, œufs sur le plat, pain et beurre[A 6] qui était habituellement servie aux fêtards jusqu'au petit matin dans les plus vieilles tavernes de la cité ardente. Comme friandise, laviolette de Liège est produite depuis 1895.
L'Opéra royal de Wallonie (ORW), autrefoisThéâtre royal de Liège, construit en 1820 par l’architecte Auguste Duckers, profondément rénové depuis, pour mise aux normes de sécurité européennes, dispose d'une salle de 1 033 places, sous la direction musicale depuis 2007 de Paolo Arrivabeni. Fort d'une équipe de trois cents personnes, il présente, grâce à une nouvelle scène équipée de plateaux programmables et une fosse d’orchestre mobiles, une cinquantaine de spectacles annuels.
LesArchives de l'État disposent d'undépôt à Liège, ouvert au public, où elles conservent les archives des institutions ou collectivités, familles ou personnes physiques dont le siège ou le domicile est ou était fixé sur le territoire de laprovince de Liège (à l’exception de l’arrondissement d’Eupen, dont les archives sont conservées auxArchives de l'État à Eupen).
La ville de Liège possède également ses propres fonds patrimoniaux, plus particulièrement orientés sur la ville elle-même : ils sont réunis à labibliothèque Ulysse Capitaine.
↑Liége avec un accent aigu, ce avant l'arrêté du Régent du approuvant la délibération du Conseil communal de la Ville de Liége du.
↑du latinardens -brûlant - signifie à la foisqui brûle,éclatant,passionné,vif ou encoreenthousiaste ; cf articleArdent in« Trésor de la langue française ».
↑L'agglomération opérationnelle est constituée de l'ensemble des communes dont plus de 50 % de la population réside dans l'agglomération morphologique.
↑Curieusement lavilla a été construite en deux étapes, la seconde semblant plutôt un réaménagement.
↑Le décès de Pépin est enregistré après 25 ans de règne dans le Liber Historiæ Francorum 51, MGH SS rer Merov II,p. 325, y mourut le 16 décembre 714.
↑Le seul pont romain sur la Meuse, à Maastricht semble déjà détruit vers leIVe siècle.
↑Vers 1390, écritJean Lejeune,le pays de Liège a plié ses lois à […] ses aspirations. Il ne dépend plus que de lui-même inLa principauté de Liège, Wahle, Liège, 1980,p. 97.
↑payable de la manière suivante : 100 000 francs sur le Trésor public, dans le mois de fructidor an XI (du 19 août au) ; 100 000 francs, pris sur la valeur du trésor de Saint Lambert qui se trouvait àHambourg, à verser dans la caisse municipale de Liège avant le1er germinal an XI ();# 100 000 sur lesoctrois de Liège payables en deux termes, savoir : 50 000 en l'an XII (du au) et 50 000 en l'an XIII (du au).
↑Malignes : 715 déportés dont 42 rapatriés, 1 évadé du convoi 20, 50 évadés des convois 16 et 17 (dont 3 repris).Camp de Drancy : 74 déportés.Neuengamme : 6 déportés
↑En séance du du conseil communal de la ville élue, cette décision était commentée comme suit par l’échevin Renotte : « L’érection en notre ville du Monument national à la Résistance constitue une reconnaissance officielle de la vaillance patriotique des Liégeois. C’est un hommage national qui est fait à Liège à la fois par le Gouvernement et par la Résistance tant des Flandres que de Wallonie »
↑La presse n’était pas en reste : « Les résistants flamands eux-mêmes ont estimé que la Cité ardente méritait cet hommage puisque aussi bien elle fut toujours à la pointe du combat », soulignait l’éditorialiste du quotidien liégeois le.
↑habitation du nom d'un riche négociant d'armeJean Curtius
↑construit dès 1714 à la place d'un bâtiment autrefois appeléLa Violette
↑Il donne chaque année droit à une passe d'armes symbolique entre la maréchaussée et les étudiants qui souhaitent repeindre ses attributs.
↑dessiné par l'architecteJoseph Moutschen et réalisé par son frère. Ce bâtiment faisait face au Palais de l'Allemagne, démoli et remplacé par les bâtiments de laFoire de Liège
↑L'ouverture de la nouvelle patinoire à côté de laMédiacité est prévue en septembre 2012
↑Ces projets, réalisé à l'époque dutout-auto, sont pour la rive droite de la Meuse maintenant reconverti en parking comme auquai Mativa, ou encore intégré dans le quartier comme auquai des Tanneurs par exemple.
↑le motBatte signifiait un quai d'accostage et de déchargement.
↑Quatre rangées de petits commerçants : 1 500 m aller-retour
↑enterrement de l'os Mathieu (en wallon) dans son cercueil, ancien cortège dont on ne connait plus l'origine: pleureuses habillées de noir et tenant des branches de céleri, lecuré et lemaire de la paroisse, une bande de joyeux drilles fait le tour des bistrots.
↑JeanGermain,Guide des gentilés : les noms des habitants en Communauté française de Belgique, Bruxelles, Ministère de la Communauté française,(lire en ligne).
↑DenisCampillo, DenisJongmans et MichelRevista, « Influence de la source et de la structure géologique sur la nature des dégâts lors du tremblement de terre de Liège du 8 novembre 1983 »,Bulletin de la Société géologique de France, Paris,,p. 849-857.
↑PierreVan der Sloot, « Le Mésolithique et le Néolithique du site Saint-Lambert à Liège dans leur contexte chronologique, géologique et environnemental. Synthèse des acquis récents »,Notae praeristoricae,vol. 23,,p. 104.
↑J.E.Demarteau, « Le vase planétaire de Jupille »,Ciel et Terre,vol. 30,,p. 373-381.
↑FrançoisCosseron de Villenoisy,Le Vase gallo-belge de Jupille, Impr. de La Meuse,.
↑Jean-LucSchütz,7000 ans d'art et d'histoire au Grand Curtius,Luc Pire,.
↑A.Joris, « Le palais carolingien de Herstal »,Le Moyen Âge,vol. 79,.
↑GustinVanguestain, « Sanctuaire gallo-romain et sépultures du haut Moyen Âge »,Chronique de l'architecture wallonne,no 13,,p. 167-169.
↑O. Colette, Rapport inéditLiège -Place Saint-Lambert : Description, échantillonnage et analyse des couches stratigraphiques conservées au sein de l’Archéoforum. Étude géo-pédologique des niveaux associés aux structures romaines, décembre 2006, cité dansDenisHenrard, Jean-PierreVan der Sloot et Jean-MarcLéotard, « La villa de la place Saint-Lambert à Liège (Belgique) : nouvel état des connaissances »,Archéologie de la Picardie et du nord de la France (Revue du Nord),vol. 90,no 378,,p. 161(lire en ligne).
↑a etbDenisHenrard, Jean-PierreVan der Sloot et Jean-MarcLéotard, « La villa de la place Saint-Lambert à Liège (Belgique) : nouvel état des connaissances »,Archéologie de la Picardie et du nord de la France (Revue du Nord),vol. 90,no 378,,p. 159-174(lire en ligne).
↑PatriciaButil, Jean-MarieCrémer, VirginieDelporte, ClaudeGaier, PhilippeGeorge, ÉricSoullard, MarcSuttor et FrancisTourneur,Le savoir-faire wallon au fil du temps. Le bassin mosan, berceau des techniques de pointe, Namur,coll. « Les Dossiers de l’IPW » (no 9),, 315 p.(ISBN978-2-87522-050-9).
↑L'Abbé O.-J.Thimister,Bulletin de l'Institut archéologique liégeois,vol. 6,(lire en ligne).
↑Pour les détails de l'histoire de ce titre liégeois deCapitale de la Wallonie, voir les pages 1161 à 1163 et 1165 à 1167 de la noticeNamur, capitale de la Wallonie, par Jean-Pol Hiernaux, dans l'Encyclopédie du Mouvement wallon, Tome II, Institut Jules Destrée, 2000, ou en ligne (sans la bibliographie) :sur le site de l'Institut Destrée
↑ThierryDelplancq, « 1940-1942, une cité occupée et ses Juifs. Quelques aspects heuristiques »,Les Cahiers de la mémoire contemporaine, Bruxelles,vol. 3,,p. 125-134.
↑Léon-ErnestHalkin, « Le cardinal Erard de La Marck »,Lettre de l'Université de Liège,,p. 85.
↑MarylèneLafineur-Crépin,« Liège Nouvelle Jérusalem », dansLiège autour de l'An mil, la naissance d'une principauté, Liège, Édition du Perron,, 208 p.(ISBN2-87114-178-9),p. 187-190.
Marcel Otte, « L'origine sacrée d'une ville médiévale : Liège (première partie) »,Trésor de Liège,no 39,,p. 8-12(lire en ligne)
Marcel Otte, « L'origine sacrée d'une ville médiévale : Liège (seconde partie) »,Trésor de Liège,no 40,,p. 5-11(lire en ligne)
Christine Renardy, « Liège, 1015. Autour d'un millénaire, les infrastructures sacrées (première partie) »,Trésor de Liège,no 41,,p. 11-18(lire en ligne)
Christine Renardy, « Liège, 1015. Autour d'un millénaire, les infrastructures sacrées (deuxième partie) »,Trésor de Liège,no 42,,p. 10-15(lire en ligne)
Christine Renardy, « Liège, 1015. Autour d'un millénaire, les infrastructures sacrées (troisième partie) »,Trésor de Liège,no 43,,p. 2-6(lire en ligne)
Bruno Demoulin (dir.),Histoire de Liège : Une cité, une capitale, une métropole, Bruxelles, Éditions Marot,, 360 p.(ISBN978-2-930117-61-4) (Disponible en français, en anglais, en néerlandais et en allemand)
« Traité entre le roi de France : et le Prince-Évêque ». Brochure concernant les relations entre Liège et la France : Traité entre le roi et le Prince-Évêque, l'Église et l'État de Liége, concernant les limites, le commerce mutuel, et la liberté des communications de leurs États respectifs. Conclu à Versailles le, signéNicolas Félix Vandive.