Lesneven se situe à un carrefour routier important, au cœur du plateau du Léon, à 5 km du littoral de laManche. C'est l'ancienne capitale historique duPays de Léon, et encore de nos jours son principal centre commercial. Le territoire communal, peu étendu, est essentiellement occupé par l'agglomération. L'agglomération de Lesneven et celle de la commune voisine duFolgoët constituent d'ailleurs un seul et même noyau urbain, dont l'extension est limitée au sud par le territoire de la commune dePloudaniel.
Jacques Cambry décrit ainsi en 1794 la situation de Lesneven[N 1] :
« La commune de Lesneven est située sur le milieu d'une plaine qu'elle domine ; on a du clocher de cette ville une vue très étendue, mais dépouillée, sans grands effets ; la mer ne s'aperçoit que sur un angle à l'horizon. La vue vers l'ouest est plate, elle s'étend jusqu'audistrict de Brest. Les montagnes deLanderneau, les sommets desmontagnes d'Arès arrêtent l'œil au loin : au sud, sud-est, les champs s'élèvent en amphithéâtre ; à l'orient, à quelques mille de Lesneven, ils sont bornés par des collines sur lesquelles on distingue le clocher dePlonnévès, et la commune deLanhouarneau vers le sud-est, les clochers dePlonneventer, deBolilis : ce dernier point de l'horizon se termine encore à 7 ou 8 lieues par une chaîne des montagnes d'Arès[1]. »
En 2010, le climat de la commune est de typeclimat océanique franc, selon une étude duCNRS s'appuyant sur une série de données couvrant lapériode 1971-2000[3]. En 2020,Météo-France publie une typologie desclimats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à unclimat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (6 °C), fraîches en été et des vents forts[4]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Monts d'Arrée », avec des hivers froids, peu de chaleurs et de fortes pluies[5].
Au, Lesneven est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à7 niveaux définie par l'Insee en 2022[10].Elle appartient à l'unité urbaine de Lesneven, une agglomération intra-départementale dont elle estville-centre[11],[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Brest, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[12]. Cette aire, qui regroupe 68 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[13],[14].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (59 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (68,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (37,3 %), zones agricoles hétérogènes (27,1 %),terres arables (18,8 %), prairies (13,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3 %), forêts (0,6 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
D'or au lion morné de sable, tenant entre ses pattes de devant un guidon d'azur chargé d'une fleur de lys d'or, la hampe de gueules. Aurait été donné d'office dans l'armorial d'Hozier en 1696[16]. Explications = Le lion morné de sable est le lion duLéon.
La tradition désigne le mythiquecomte Even (ou Neven), parfois surnommé Even le Grand en raison de ses victoires contre lesNormands, qui aurait vécu vers900, comme étant le bâtisseur de la cité de Lesneven, au départ une simplemotte féodale, dont l'étymologie serait alorsAula Eveni (« la Cour d'Even ») (en fait ce serait plutôtAula Neveni (« la Cour de Neven »), anthroponyme que l'on retrouve dans le nom de lieuRuneven àPlouider[17] et dans le nom breton de la commune voisine de Saint-Méen : « Sant Neven ». La légende dit que le comte Even aurait vaincu les envahisseursnormands en875, avec l'aide desaint Goulven.
Une autre hypothèse existe : le nom de Lesneven proviendrait dubretonles (château) et du saint breton Néven (Nevyn, en gallois) fête le dans lecalendrier breton[18].
L'église Notre-Dame est reconstruite en 1348 par le ducJean IV de Bretagne et transformée encollégiale[24] à laquelle se joindra, plus tard, celle de Saint-Michel[25].
Durant laguerre de Succession de Bretagne, les partisans deCharles de Blois développent la forteresse de Lesneven pour faire contrepoids à celle deBrest, aux mains des partisans deJean de Montfort, mais la ville passa plusieurs fois alternativement aux mains des Français et des Anglais, alliés de Jean de Monfort : en 1372, la population de Lesneven, excédée par les pillages de la garnison anglaise, aida les partisans de Charles de Blois à la massacrer[28]. En 1374, le duc de BretagneJean IV prit la ville, et passa au fil de l'épée toute la garnison française qui la défendait[29].Bertrand Du Guesclin s'empare de la ville en 1375. Les Anglais n'abandonnèrent définitivement la ville qu'en1397. Par la suite, la forteresse de Lesneven perdit son importance stratégique, servant même de carrière de pierre auXVIIe siècle.
Entre 1426 et 1544, la noblesse duLéon organise plusieursmontres à Lesneven, qui sont aussi l'occasion de grandes foires animant la ville.
En 1509, une terrible épidémie depeste sévit à Lesneven.
Jehan Marec'h, seigneur qui habitait le manoir deGuiquelleau (une paroisse voisine, désormais incluse dans la commune duFolgoët), fut célèbre pour ses actes de banditisme et surnommé pour cette raison l'« Attila de Lesneven ». Entre 1514 et 1527, il fit de nombreuses victimes, s'attaquant à des personnes de toutes conditions, gentilshommes, prêtres, roturiers. Il osa même attaquer la garde personnelle du roiFrançoisIer lorsque celui-ci vint faire ses dévotions au Folgoët en 1518. Le, il assassine son voisin et suzerain, le baron Henri de Penmarc'h (enSaint-Frégant), qu'il tue d'un carreau d'arbalète et de 65 coups d'épée à la fin d'un banquet[30]. Il est alors arrêté et condamné le à être décapité sur la place de la Cohue à Lesneven ; on lui coupa son bras droit, qui fut attaché à un poteau près des douves du château de Lesneven et sa tête fut piquée sur un pieu pour être exposée[28].
À Lesneven, le nombre des baptêmes passe d'une moyenne de 15 par an entre 1545 et 1549 à une quarantaine entre 1571 et 1590, mais baisse à une moyenne de 22 par an entre 1591 et 1600 (quatre en 1597, cinq en 1598) en raison desGuerres de la Ligue et des mauvaises conditions climatiques[31].
Jusqu'à laRévolution française, la ville fut aussi le siège d'une importantesénéchaussée (circonscription judiciaire), créée en 1565 par le roiCharles IX, dont le ressort s'étendait sur une bonne partie du Nord-Finistère actuel ; 26justices seigneuriales en dépendaient, dont celle de laprincipauté de Léon (son siège était àLanderneau et elle appartenait à lamaison de Rohan) et celle deSaint-Renan). Plusieurs membres de la famille de Poulpry se succédèrent dans cette charge, dont Alain Jacques de Poulpry de Kerillas en 1722 ; le dernier sénéchal fut à partir de 1784 Nicolas-Jacques Cosson de Kervodiès.
Jusqu'à la Révolution française, la ville fut dirigée par une « Communauté », qui avait le droit de députer auxÉtats de Bretagne, chargée« de l'administration de la ville, sous la surveillance minutieuse de l'intendant de la province. Elle n'avait la charge ni de répartir les impôts, ni de les percevoir, mais elle nommait des personnes “intelligentes” pour en établir les rôles et pour le percevoir des personnes “sachant lire et écrire” (ce qui était rare alors à Lesneven) et assez riches pour pouvoir en répondre sur leur fortune personnelle. […] Quand ses membres n'étaient plus assez nombreux, [la Communauté] se réunissait, et de nouveaux collègues étaient élus à la majorité des voix ». La dernière élection connue eut lieu le : 19 nouveaux conseillers furent élus ce jour-là.« Les conseillers ainsi nommés montraient peu d'enthousiasme pour assister aux séances », l'absentéisme était fréquent, indique René Leroy qui cite l'exemple de la réunion du où, huit conseillers seulement étaient présents, en nombre insuffisant pour pouvoir délibérer alors qu'il fallait réparer les pavés de la ville qui en avaient bien besoin, ne l'ayant pas été depuis au moins quinze ans. L'Intendant dut menacer les conseillers de déchéance et d'amendes pour les contraindre à participer aux réunions[35].
Languengar fut, jusqu'à la Révolution française, une petite paroisse située au nord-ouest de Lesneven et incorporée dans la commune de Lesneven en1791. Il n'en reste presque aucune trace, même l'église et le cimetière de Languengar ont disparu[36].
Max Radiguet, La fête de l'Épigane à Lesneven (L'Illustration, 1854).La tradition de la fête du Nouvel An à Lesneven.
Jacques Cambry décrit comme la survivance d'une tradition druidique[37] la procession du gui (fête de l'éguigané, qui avait lieu entre Noël et le Nouvel An) àLanderneau et à Lesneven :
« En 1788, les échevins, les administrateurs de l’hôpital promenoient encore un bœuf et un cheval couvert de fleurs et de lauriers, dans toutes les rues de Lesneven ; la marche était précédée d’instrumens, de fifres, de tambours ; on s’arrêtoit de tems en tems, en s’écriant :Guy na-né,Voilà le guy. La quête qu’on faisoit à la porte des riches se partageoit entre les prisonniers, les hôpitaux, les récolets, et les pauvres honteux ; il n’est aucun de nos lecteurs qui ne sache à quels siècles se rapporte cet ancien usage. Qui ne se rappelle les taureaux que les Druides immoloient dans leurs forêts aux pieds de leurs chênes sacrés, à l’époque du nouvel an ? qui ne les voit vêtus de blanc, à l’aide d’une serpe d’or, détachant en silence le guy du rouvre ? Des Vacies les recevoient dans un voile de lin ; le peuple prosterné attendoit qu’on lui distribuât des parcelles de ce rameau tombé du Ciel, né sans germe : il éloignoit les enchanteurs, les prestiges ; les esprits malfaisans ne pouvoient rien contre la puissance céleste : trempé dans les fontaines ou dans les eaux qu’on distribuoit aux animaux il détruisoit toute influence dangéreuse ; la foudre respectoit la maison qui le recevoit[38]. »
Le cloître du couvent des Ursulines, construit entre 1715 et 1748 (actuelmusée du Léon).
AuXVIIe siècle, l'église Notre-Dame, qui bénéficiait de nombreuses donations etfondations[39], possédait au moins cinqconfréries : de la Trinité, du Rosaire, de Notre-Dame du Mont-Carmel des Agonisants[40] et des maîtres es arts. Les seigneurs de Kergoff et de Lesdourdu y jouissaient d'undroit de prééminence, Alain Barbier, seigneur de Kerno, acquit en 1646 les droits du seigneur de Kergoff[41]. En 1777, l'église Notre-Dame est dans un si piteux état qu'il est décidé de la reconstruire entièrement, la communauté de ville s'en chargeant : l'église fut alors démolie, ses matériaux vendus, en prévision de sa reconstruction, mais la Révolution française l'empêcha[42].
Deuxcouvents furent construits grâce à d'importantes donations : le couvent desUrsulines[43], entre 1678 et 1746 (actuel « Musée du Léon », ce couvent comprenait une quarantaine de religieuses qui veillaient à l'éducation des jeunes filles) et le couvent desRécollets, fondé en 1625 par le seigneur de Kerno, dePloudaniel (actuel lycée Saint-François). La communauté des Ursulines accueillait des demoiselles issues des plus grandes familles de la noblesse léonarde auxquelles elles enseignaient la lecture, l'écriture, le calcul, la morale chrétienne et, pour les filles les plus démunies, l'art ménager. À la veille de la Révolution française, une soixante de pensionnaires étaient accueillies.
Le rôle commercial de Lesneven s'affirma également, avec ses foires très réputées (9 par an auXVe siècle, quatre par an duXVIe siècle auXVIIIe siècle), et ses marchés chaque lundi dès le Moyen Âge ; seshalles construites en 1659 étaient réputées être les plus vastes de Bretagne. Joseph-Émile Gridel[47] écrit en 1862 : « Les halles de Lesneven « sont une véritable cour des miracles qui sert d'asile à une foule de malingreux couverts des guenilles les plus fantastiques »[48] ; elles furent détruites en 1893. Le plus important marché du Léon se déroule toujours chaque lundi à Lesneven.
En 1759, une ordonnance deLouis XV ordonne à la « campagne de Lesneven » de fournir quatre hommes et de payer 26livres pour« la dépense annuelle de lagarde-côte de Bretagne[49] ».
En 1773, Christophe Castel, 23 ans, originaire de Lesneven, qui a dérobé 273 livres dans la paroisse deSizun, et volé un cheval au pâturage sur la paroisse deGuimiliau, est condamné« d'être pendu et étranglé, jusqu'à ce que mort s'ensuive, par l'exécuteur dehaute justice, à une potence qui sera pour cet effet plantée à la place publique et patibulaire de la ville [Lesneven] » et, en outre, à la confiscation de ses meubles et aux dépens[50].
Une épidémie defièvre typhoïde sévit, comme dans la plupart des paroisses voisines, à Lesneven en 1775, y faisant cette année-là 86 morts[51]. En 1777, une épidémie depeste fait des ravages à Lesneven. Lesubdélégué de Lesneven écrit :
« La maladie fait un ravage affreux. Il y a dans la ville cent dix-neuf malades. À ce que m'a dit lerecteur, il n'y a que les pauvres qui en soient attaqués. LeSaint-Sacrement sort trois à quatre fois par jour et on fait aussi jusqu'à trois enterrements par jour. Le meilleur confesseur de cette ville est mort de la maladie, après les plus grands travaux (souffrances). »
Selon Jacques Cambry, Lesneven vers 1780 avait 2 300 « communiants »[52], unesubdélégation, une brigade demaréchaussée et deux couvents (Récollets etUrsulines). La ville était le siège ordinaire des juges royaux du Léon, juridiction de vaste étendue. Il s'y tenait alors neuf foires par an et un marché chaque semaine.
Les Ursulines sont expulsées de leur couvent en 1792 ; les bâtiments du couvent servent un temps de caserne, puis d'annexe à l'hôpital maritime de Brest.
« Lesneven est petit, on n'y voit pas un bâtiment de marque, excepté l'hospice de la Marine[55], assez vaste, mais sans architecture ; c'étoit uncouvent d'Ursulines[56] : cet hospice est bien loin de Brest. J'ai vu mourir sur des charrettes les matelots qu'on y portoit […]. Cinq cent douze malades peuvent être soignés dans les treize salles de l'hospice de Lesneven. […] L'hôpital civil […] n'est composé que de cent lits. […] On frémit en entrant dans la prison[57] de Lesneven. Quelle infection, quelle malpropreté, quelle cruelle démonstration de la haine de l'homme pour ses semblables, ou de son inconcevable insouciance[58] ! »
Surnommé le « Coblentz finistérien », le district de Lesneven, suspecté de complaisance à l'égard des aristocrates et des réfractaires, vit le Conseil général ordonner le la mise en arrestation des cinq membres de son directoire et du procureur syndic, remplacés par une administration sous la tutelle de Brest[59].
Le 25 germinal an II (), un lundi, jour de marché, deuxprêtres réfractaires sontguillotinés à Lesneven. La sentence est justifiée ainsi par letribunal révolutionnaire :« Tous les deux sont convaincus d'être prêtres non assermentés et comme tels avoir été sujet à la déportation. En conséquence, ordonne que les dits Jean HABASQUE et Guillaume PETON seront livrés dans les 24 heures à l'exécuteur des jugements criminels pour être mis à mort sur la place du marché publique de Lesneven[61] ». Jean Habasque, 42 ans, né au terroir de Keraigen enKerlouan le est arrêté à Kerlouan le. Guillaume Péton, 41 ans, né àPlourin-Ploudalmézeau en 1753, demeurant à Saint-Thégarec, commune de Kerlouan, devenu prêtre le, puis prêtre de Kerlouan, est arrêté le. Un vitrail de l'église de Lesneven représente la mise à mort de ces deux prêtres léonards.
Toussaint Perrot né le 12 février 1761 - Lestevennec - Plouider, décédé le 22 janvier 1804[62] - Moulin Nevez - 1 pluviose an XII - Trégarantec, à l'âge de 42 ans fut capitaine de la Garde Nationale de Lesneven en 1794. Il était aussi cultivateur sur Lestevennec, meunier au moulin de Coatmenach, à Plouider. En 1798, un commissaire de district porte sur lui le jugement suivant : « bon patriote, sachant lire et écrire, ayant du bon sens mais peu de conduite ». Il profite de la nationalisation des biens du clergé et de la noblesse pour acheter quelques biens nationaux.
En 1828, l'ancien couvent des Ursulines, devenu ensuite hôpital maritime, est cédé aux religieuses des Dames de la Retraite[63], qui en firent un pensionnat, qui exista jusqu'en 1907 ; l'établissement accueillit ensuite desretraitantes jusqu'à ce qu'un incendie le ravage en. Les travaux de reconstruction furent interrompus par la Seconde Guerre mondiale ; en 1946, les religieuses ouvrirent une école de couture, puis un foyer socio-éducatif pour jeunes filles en difficulté dénommé en bretonTy ar Gwenan (« Maison des Abeilles ») qui ferme en 1973 ; les religieuses quittent alors Lesneven et vendent l'ancien couvent des Ursulines à la ville de Lesneven qui le transforme en partie en Musée du Léon installé dans l'ancienne chapelle du couvent[64].
Selon A. Marteville et P. Varin, en 1843, Lesneven était alors chef-lieu de canton, disposait d'une perception, d'un bureau d'enregistrement et d'une brigade de gendarmerie à cheval. Outre la partie urbanisée, Lesneven possédait alors quatre villages (Pratdon, Castel-an-ter, Pen-ar-choat, Poulbriant), deux manoirs (Trougourun et Lescoat), deux moulins à eau (Trougourun et Lancelin) ; pour une superficie totale de 493 ha, dont 16 ha occupés par les propriétés bâties, Lesneven possédait alors 343 ha de terres labourables, 44 ha de prés et pâturages, 15 ha de bois, 7 ha de vergers et jardins et 32 ha de landes et incultes[65].
En 1886, René Leroy fait cette description des foires de Lesneven :
« Un jour seulement par mois, Lesneven semble retrouver sa vie active d'autrefois et redevenir ce qu'elle était encore auXVIIIe siècle, la ville la plus importante duLéonnais. C'est le jour de la foire, le dernier lundi de chaque mois. Dès le matin, les halles et la place de l'église se couvrent de bancs et de tables sur lesquels les marchands disposent des articles de toutes sortes, des draps, des laines, de la toile, des quincailleries, des graines, voire même [sic] du lard, de la viande de boucherie, du pain de toutes les couleurs, de toutes les formes et sans doute de tous les goûts. Peu à peu, marchands et paysans arrivent, les premiers entassés avec leurs marchandises dans de longues voitures couvertes, les seconds sur de grosses charrettes ou dans des voitures mal suspendues, ou encore à pied, les hommes le bâton à la main, et les femmes brochant de toute la rapidité de leurs dix doigts. À onze heures, la circulation est rendue difficile par le nombre des chevaux, des vaches, des porcs, des moutons, des charrettes et des voitures qui vont dans chaque sens. À midi, les jours de grandes foires, il y a des endroits où l'on se porte pour ainsi dire les uns les autres. Sur tous les marchés cette foule nombreuse remue, se bouscule, s'appelle, qui en français, qui en breton, et la voix de tout le monde se mêlant aux disputes des marchands et aux cris des animaux, on finit par ne plus s'entendre. Mais vienne à sonner l'Angélus, le bruit cesse dans quelques groupes de vieux Bretons bretonnants : les femmes se recueillent, les hommes quittent leur bonnet bleu, et tous ensemble disent pieusement leur prière, sans plus de respect humain que s'ils étaient seuls au milieu de leurs champs. La foire ne commence pas de bonne heure le matin ; mais, en revanche, elle se termine tard le soir : il fait déjà noir que de nombreux paysans sont encore à Lesneven et remplissent les nombreux cafés de la ville[70]. »
Lesneven : le marché aux sabots vers 1890.Lesneven : la place général Le Flô un jour de marché vers 1930.Paysans de Lesneven vers 1850 (dessin d'Henri-Désiré Charpentier).
« Le bourg n'a rien de remarquable. C'est un gros village endormi, composé de quatre ou cinq rues qui vont se perdre dans la campagne et qui, au centre, s'évasent en deux places assez vastes. Sur celle de l'église se dresse - car Lesneven a son grand homme - une statue en bronze dugénéral Le Flô, d'un prodigieux vert grenouille, qui me fait encore rêver à ce précurseur de l'alliance russe. Les jours de marché, c'est-à-dire le dernier lundi du mois, la petite ville s'emplit de blouses bleues, de charrettes, de coups de fouet, de meuglements de bestiaux ; toute une chouannerie extraordinaire, faces rasées et chapeaux cirés, surgit de tous les chemins creux, à dix lieues à la ronde : car, de son ancienne importance, la vieille capitale du Léon n'a guère conservé que son rôle de foire. Ce jour-là, les cabarets ne désemplissent pas, et il y a toujours, sous les ormes de l'église, la baraque de toile où les filles du pays viennent vendre leurs cheveux pour s'acheter des mouchoirs. La nuit venue, tout se disperse, se terre on ne sait où, et la petite ville retombe dans sa torpeur, jusqu'au marché suivant[71]. »
Le docteur Chevrey, qui a visité la Bretagne en1924, fait cette description du marché de Lesneven :
« Nous partons pour Lesneven : à mesure que nous approchons de cette ville, la route se peuple de plus en plus, nous tombons, hélas ! sur le jour du marché. Automobiles mes frères, le Ciel vous préserve toujours de circuler sur une route venant ou allant à un marché breton. C'est une cohue de charrettes attelées de bidets fringants et peureux, de brouettes, de bestiaux, de femmes, d'hommes, d'enfants, endimanchés, enrubannés et hélas ! surtout ivres à ne plus tenir debout. La plaie de la Bretagne, l'alcool, s'étale dans toute sa laideur. Devant moi, un paysan, qui n'a pu vendre sa vache, est ramené par elle; suspendu au licol et tiré par la bonne bête, il titube, zigzague, embrassant à tout moment la coupe du ruminant qu'il étreint amoureusement de ses deux bras. Les moutons bêlent, les bestiaux meuglent ; les cochons crient, comme savent crier des gorets affolés ; des juments poulinières, attachées derrière les charrettes, sont suivies en liberté de leurs poulains fous, aux jambes raides comme des échasses, au poil bourru, bondissant, sautillant sans rime ni raison, folâtres comme des écoliers en vacances. Et je vais à contre-courant de tout cela, l'œil aux aguets, le pied sur le frein, crispé sur ma direction, évitant un cochon fou pour raser une vache vagabonde, frôlant une charrette surchargée de Bretonnes pour, à moitié, accrocher la camionnette Citroën que conduit, gravement, un Breton en costume local, accompagné de son épouse enrubannée. Dans la ville même, la cohue est indescriptible : chaque rue autour de l'église est affectée à un rayon, oserai-je dire, du marché. Voici la rue des Vaches, présentant, sur les trottoirs, une haie régulière de bêtes encornées qui regardent, c'est bien leur tour, passer les humains. La rue des Poules, où des cageots, entassés jusqu'au premier étage, retiennent captifs un orchestre caquetant et claironnant de volailles. La rue des Cochons, où ces messieurs, gras et roses, couinent, braillent, hurlent, suivant leur humeur et les attouchements, plus ou moins brutaux, que leur font subir les acheteurs. La rue des Casseroles et des Pots, envahie de ferblanterie et de faïences, et enfin la rue des Serviteurs où, alignés sur le trottoir, les hommes à droite, les femmes à gauche, semblant attendre le passage de quelque souverain, les gens de ferme espèrent la louée annuelle[72] »
Une classe du collège de Lesneven, photographiée parJules David (1891/92).
Le collège de Lesneven[73], actuel collège Saint-François de Lesneven, est un ancien couvent de Récollets construit auXVIIe siècle, qui fut vendu commebien national pendant la Révolution française, et racheté par l'abbé Roudaut, alors recteur de Plounéour-Trez, pour en faire une maison d'éducation, autorisée par une délibération du conseil municipal de Lesneven en date du et qui fut rapidement transformé en collège communal par une ordonnance royale en date du[73]. Ce collège fut créé par des partisans de lamonarchie de Juillet à la suite de l'effondrement des effectifs du collège du Kreisker àSaint-Pol-de-Léon dont tous les enseignants, prêtres, refusèrent de prêter serment au nouveau régime et furent remplacés par des laïcs[74]. En 1893, le collège communal de Lesneven compte 407 élèves et 354 en 1899 ; il n'en a plus que 185 en 1906[69]. Louis Gillet en fait cette description au début duXXe siècle :
« C'est un grand bâtiment de grise mine, très nu, aux trois étages de croisées régulières, l'une de ces architectures à physionomie spéciale, sentant la caserne et le séminaire, et fait pour imposer une discipline uniforme à tout ce qui y vit. Deux cours, l'une devant, l'autre derrière, celle-ci suivie d'un jardin, demi-potager, demi-parterre, avec des allées droites pour la promenade des régents (c'était le nom des professeurs) complètent le tableau, marqué d'une si forte empreinte ecclésiastique. Une vingtaine de maîtres et environ trois cents élèves, composent le personnel de la maison. Tout ce monde se lève, marche, se rend à l'étude et aux récréations, à la chapelle, au réfectoire, vit, agit et se couche au son de la cloche conventuelle, qui tinte les heures rauques au silence de la petite ville. (...) Le sol des classes était de terre battue, tout le monde allait en sabots (...) Des élèves, pas un bourgeois : tous enfants de la glèbe, fils de petits fermiers, de pauvres cultivateurs (...) Un tiers à peu près se destinaient aux ordres[71]. »
Lesneven : la chapelle du collège Saint-François.
Le même auteur évoque la condition des élèves qui, pour la plupart, étaient « chambriers » :
« Mais si tous les élèves, sauf quatre ou cinq exceptions, étaient internes, tous n'étaient pas pensionnaires, c'est-à-dire assez riches pour payer la pension complète. […] [La plupart étaient] "chambriers". Le chambrier était un élève au rabais, trop pauvre pour payer comme les riches et qui, moyennant une somme modique, avait dans la maison [collège] droit au couvert, au lit et à la chandelle, mais non à la nourriture. Quant aux leçons, elles étaient gratuites […]. La famille du chambrier lui apportait, tous les lundis, la miche [de pain] et le morceau de [lard] salé de la semaine. […] Le chambrier, pour cuire lard et pommes de terre, se servait du fourneau commun[71]. »
Ce collège ferma ses portes le, touché tardivement par les mesures de laïcisation en vertu de laloi sur les congrégations, malgré le soutien qui lui fut apporté (par exemple, le conseil municipal de Lesneven vota à l'unanimité contre la laïcisation du collège le). L'abbé Alain Moënner ouvre alors l'institution Saint-François d'Assise, qui devint par la suite le collège Saint-François, qui eût entre 430 et 500 élèves chaque année pendant l'Entre-deux-guerres. Pour les filles, l'école Notre-Dame-de-Lourdes, ouverte en 1908, fut transformée par la suite en cours complémentaire du Sacré-Cœur en 1926[75], puis après 1945 en collège et lycée, avant la fusion des deux établissements survenue en 1968[76]. C'est désormais le collège et lycée privé Saint-François-Notre-Dame[77]. Marcel Thomas, qui a fréquenté le collège Saint-François entre 1951 et 1958 qualifie l'internat de « régime quasi-carcéral »[78].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[87]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[88].
En 2022, la commune comptait 7 471 habitants[Note 2], en évolution de +2,33 % par rapport à 2016 (Finistère : +2,16 %,France horsMayotte : +2,11 %). Le maximum de la population a été atteint en 2013 avec 7 229 habitants.
La population de la commune est relativement jeune.En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 33,0 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (32,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 29,0 % la même année, alors qu'il est de 29,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 3 385 hommes pour 3 921 femmes, soit un taux de 53,67 % de femmes, largement supérieur au taux départemental (51,41 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[91]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,1
90 ou +
3,2
7,4
75-89 ans
13,7
15,8
60-74 ans
16,3
21,4
45-59 ans
20,0
18,5
30-44 ans
16,3
17,2
15-29 ans
14,5
18,5
0-14 ans
16,0
Pyramide des âges du département duFinistère en 2021 en pourcentage[92]
La vie culturelle de la commune est assurée par de très nombreuses associations et par le Comité des fêtes et de l'animation culturelle. Lesneven centralise différentes associations culturelles dupays de Léon au sein d'une fédération de pays (emglev),Ti ar Vro Bro-Leon.
Lesneven dispose, par ailleurs, d'une salle de spectacle (L'Arvorik, 350 places), d'un centre socioculturel intercommunal et d'une maison des associations (L'Atelier, dans l'ancien collège Notre-Dame-de-Lourdes).
Grâce à une riche collection, le musée présente aux visiteurs un panorama de l'histoire du Léon, depuis la préhistoire jusqu'à nos jours. L'économie, l'histoire et la culture locale y sont retracées pour mieux comprendre cette région particulière qui occupe tout le nord du Finistère.
Le nouveau centre d'interprétation présente des pièces de collections très rares qui côtoient les dernières innovations technologiques pour offrir au public une visite riche d'enseignement. Les plus jeunes n'ont pas été oubliés puisqu'un espace pédagogique leur a été réservé.
Rencontres historiques du Léon : chaque année depuis 1987, un samedi du mois d'octobre, colloque sur un thème lié à l'histoire du Léon. Conférences, expositions… Organisation : musée du Léon.
Léon's Blues Festival : chaque année, en avril, des groupes de la scène blues se produisent à la salle Arvorik.
Lesneven en Scène : chaque année, en novembre/décembre, festival de théâtre amateur, remise du Prix Yves Moraud.
Festival Legend'air : chaque année, en novembre, depuis 2015, festival demusiques actuelles.
Association Musique Loisir, association de musiciens (groupes : Shadyon, Koumoul'Zo, Moaï, Shamrock, Violet Smile, Macadam, Out Of Mind…) propose des concerts, local de répétition et matériel.
Musique de rues : la Lyre Lesnevienne anime la ville depuis 1906.
Église Saint-Michel, duXVIIIe siècle : reconstruite entre 1755 et 1763, elle a conservé son porche antérieur destyle Renaissance, malheureusement très mutilé. Son clocher a été achevé en 1783, mais le dôme en pierre qui le surmontait a été foudroyé en 1836 et 1864 ; remplacé par un toit en zinc en 1868, ce dernier est détruit lors des bombardements du. Lasacristie date de 1782 et a été construite avec des pierres provenant du château de Carman, situé àKernilis. À l'intérieur de l'église se trouvent plusieurs statues classées ; lesorgues, classées également, sont deDallam-Waltrain ; un tableauNativité est duFrère Luc. En 2013, à l'occasion de travaux de restauration du clocher, le dôme en charpente qui coiffait autrefois la tour a été reconstruit[99].
Chapelle Saint-Maudez : l'actuelle chapelle, construite en 1867 en remplacement d'une chapelle antérieure abandonnée, est destyle néogothique, de plan rectangulaire avec un chevet à trois pans surmonté d'un petit clocheton[33]. Elle a conservé des chapelles antérieures une statue en bois de saint Maudez datant duXVe siècle, unreliquaire envermeil en forme de bras (1576), uncalice et unepatène (1786). La chapelle sert désormais de lieu culturel : des expositions et des concerts y sont organisés.
La chapelle Saint-Maudez, de style néogothique, reconstruite en 1867
Façade.
Abside.
Chapelle Saint-Joseph, construite en 1881 par l'abbé Kervennic, curé de Lesneven, à l'emplacement d'une ancienne chapelle datant de 1509 dédiée àsaint Yves ; de style néogothique, elle est désormais désaffectée pour le culte et sert de lieu d'exposition[100].
Chapelle Saint-Egarec, construite en 1936 par le chanoine Hervé Calvez[101], à la place d'une autre chapelle datant duXVIe siècle, tombée en ruines[102]. Consacrée à saint Egarec[103], construite en béton, elle est considérée comme la plus récente des chapelles bretonnes. Sonpardon a lieu ledimanche de la Trinité[104].
Chaque printemps et chaque été depuis 2004,Ti ar Vro - Bro Leon organise un stage de bretonB & B (« Bevañ ha Brezhoneg » mais également jeu de mots sur « Bod ha Boued »,Bed and breakfast) en immersion dans des familles bretonnantes du cru. La fédération organise également en mars des pré-sélections pour le concoursKan ar Bobl.
En septembre (le deuxième week-end du mois) : fêtes publiques de la ville avec feu d'artifice, course cycliste et fête foraine.
En novembre-décembre : festival de théâtre amateur « Lesneven en Scène » avec six troupes régionales, différentes chaque année, à l'Arvorik. Un jury décerne à l'une d'elles le prix Yves Moraud.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
↑Les ruines de l'église Notre-Dame existaient encore en 1794, « sur la place la plus élevée de la ville » selon Jacques Cambry (c'est-à-dire en haut de l'actuelle rue Notre-Dame)Page 23.
↑Jean-Baptiste Ogée,Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, Nantes, 1778-1780
↑Jacques Cambry, revu et augmenté parÉmile SouvestreVoyage dans le Finistère ou État de ce département en 1794 et 1795, Brest, Come fils aîné et Benetbeau fils, 1835-1838,page 70
↑ab etcNoémie Ledouble et Colette Vlérick,Lesneven et la Côte des légendes, Keltia Graphic, 2007(ISBN978-2-35313-019-1).
↑Jean-Baptiste Ogée,Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, en 4 volumes, Nantes, 1778-1780
↑François-Augustin Prud'homme de Kerangon, né le à Saint-Pol-de-Léon, mort le à Morlaix, lieutenant des canonniers garde-côtes, et commissaire desÉtats de Bretagne, avocat àSaint-Pol. Il fut par la suite maire de Saint-Pol-de-Léon de 1791 à 1807 et visiteur des douanes impériales sous lePremier Empire. Pour son portrait, voirbanqueimages.crcv.fr.
↑Après l'expulsion des religieuses en 1792, le couvent des Ursulines fut transformé en hôpital maritime et le resta pendant l'Empire
↑Le couvent des Ursulines, devenubien national, fut converti en hospice de la Marine le 2 messidor an II ()
↑Une prison fut construite à Lesneven entre 1782 et 1784, mais elle était en si mauvais état que la prison fut transférée dans la maison du maire, Daniel-Nicolas Miorcec de Kerdanet, rue Notre-Dame ; c'est celle-ci que décrit Jacques Cambry.
↑a etbJean Rohou, "Catholiques et Bretons toujours ? (essai sur l'histoire du christianisme en Bretagne)", éditions Dialogues, Brest, 2012, [(ISBN978-2-918135-37-1)].
↑ab etcLouis Gillet, « Le collège de Lesneven », article publié initialement dans le journalLe Gaulois en 1914 et republié dans la revueLes cahiers de l'Iroiseno 75, 1972
↑Marcel Thomas, "Au collège de Basse Bretagne. Formation, déformation, insoumission. Lesneven 1951-1958 avec les écoles de Plabennec et de Lannilis", éditions Goater, 2010.
↑Paul Bergot, né le à Lesneven, mort des suites de maladie contractée en service le àDijon (Côte-d'Or)
↑« Dans le Finistère, la première section du MRP est fondée à Morlaix en février 1945 par le Dr Jean Le Duc, résistant des réseaux d’évasion, interné et évadé, membre du comité local de libération, et elle compte bientôt une centaine de membres. Il est suivi en mars par le Dr Duterque, maire de la libération de Lesneven. »[1]
↑Charles-François Farcy et François-Fortuné Guyot de Fère, « Le Foll-Goët »,Journal des artistes : annonce et compte rendu des ouvrages de peinture, sculpture, architecture, gravure, lithographie, poésie, musique et art dramatique, 1844 (en ligne sur Gallica).