Le territoire communal est arrosé par leChassezac, principalaffluent de l'Ardèche, d'une longueur de 84,6 kilomètres[13] et qui lui apporte ses eaux en rive droite.
Les Vans sont accessibles via plusieurs lignes d'autocars en provenance de lagare de Valence TGV,Montélimar etAubenas (Ligne 74 des Cars Région Auvergne Rhône-Alpes) ainsi que d'Alès (Ligne 13 du réseau Le Sept).
Au, Les Vans sont catégorisés bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à7 niveaux définie par l'Insee en 2022[14].Elle appartient à l'unité urbaine des Vans, une agglomération intra-départementale dont elle estville-centre[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (82,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (82,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (49,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (33,3 %), zones agricoles hétérogènes (10,7 %), zones urbanisées (6,8 %)[19].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Le nom « Vans » viendrait soit d’un terme celtique signifiant « versant »[23], soit plus sûrement du radical oronymique ligure (préceltique) VAN-/VEN- fréquent dans les Alpes (Vence, Vanoise, Venosc, Venanson, Vénéon…).
Les habitants des Vans s'appellent les Vanséens et les Vanséennes.
Les chanoines de Saint-Ruf, dont l'ordre est établi depuis1039 àAvignon, fondent une première église romane[23].
En1208, unebulle d'Innocent III ratifie la donation des Vans à l'abbaye deSaint-Gilles-du-Gard[24]. DuXIVe siècle auXVIIIe siècle inclus, unbarri entourait le bourg ; ce « mur de ville » était haut de quelques mètres et large de soixante à quatre-vingts centimètres. Il était doublé d'un fossé ou ruisseau qui longeait occasionnellement les maisons. Il comportait quatorze tours et quatre portes ; une cinquième, très étroite, fut percée auXVIIIe siècle.
Vers le milieu duXVe siècleCharles VII institue deux foires aux Vans : l'une du 21 au, l'autre les 8 et - cette dernière bientôt remplacée par la foire de la Saint-Thomas le[25].
En1478, le bourg appartient aux coseigneurs Rochebaron[26], en1643 aux de La Fare, en1672 au comte du Roure et de La Garde-Chambonas et en1762 au duc d’Uzès.La ville passe à la Réforme auXVIe siècle ; en1629, elle retourne au catholicisme.
En1799 (à l’arrivée de Bonaparte), lebarri est démantelé, n'ayant plus de raison d'être ; seuls quelques vestiges demeurent[23].
Larévolution de 1848 est bien accueillie en Ardèche, et notamment par le maire de Vans, qui collabore activement avec les commissaires du gouvernement en leur indiquant quels sont les bons républicains susceptibles d’occuper les fonctions de maire dans les communes voisines, et quels sont les maires opposés au régime et qu’il juge préférable de révoquer[28].
À la mort du professeurOllier (1900) qui habitait près de l’église des Vans, une souscription mondiale permit d'élever deux statues monumentales en bronze, réalisées parAlfred Boucher, l'une aux Vans sur la place Léopold-Ollier, l'autre sur la place Ollier àLyon. Pendant laseconde guerre mondiale, la ruse des Vanséens préserva la statue des Vans de lamobilisation des métaux non ferreux, convoitise desAllemands, tandis que la statue de Lyon fut fondue pour les besoins de laWehrmacht en1941.
En1973, la commune des Vans fusionne avec celles de Brahic, Chassagnes et Naves pour ne former qu'une seule et même commune (arrêté préfectoral du).
Jusqu'en2013, la commune des Vans disposait de quatre sections électorales différentes correspondantes aux 4 anciennes communes fusionnées en 1973 (Les Vans, Brahic, Chassagnes et Naves) et les électeurs pouvaient panacher les noms des candidats sur les différentes listes. La loi du (diteActe III de la décentralisation) a supprimé ces différentes dispositions. Désormais la commune des Vans représente une circonscription électorale unique élisant l’ensemble du conseil municipal selon un mode de scrutin unique déterminé en fonction de la population de la commune. Le chiffre de la population des Vans étant inclus entre 2 500 et 3 499 habitants, le conseil municipal est composé de 23 élus.
Depuis les élections départementales de, Les Vans sont le bureau centralisateur d'un canton agrandi. Lecanton des Vans a été réuni notamment à une partie de celui deJoyeuse, deValgorge et deLargentière (qui perdront leur statut de chef-lieu de canton)[32].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[38].
En 2022, la commune comptait 2 680 habitants[Note 2], en évolution de +0,04 % par rapport à 2016 (Ardèche : +2,48 %,France horsMayotte : +2,11 %).
Il s'agit d'un journal quotidien de lapresse écrite française régionale distribué dans la plupart des départements de l'ancienne région Rhône-Alpes, notamment l'Ardèche. La commune est située dans la zone d'édition de Privas et d'Aubenas.
La Viste : un instrument de culture patrimoniale paraissant deux fois par an[42].
L'église (propriété de la commune) et la communauté catholique des Vans sont rattachées à laparoisseSaints Pierre et Paul de Païolive, elle-même rattachée audiocèse de Viviers[43].
Promenade, escalade, spéléologie, équitation, mais aussi canyoning, parapente, randonnée, baignade, pêche, camping etcanoë-kayak dans les gorges duChassezac
Église Saint-Pierre-aux-Liens (XVIIe siècle), beauretable dans le chœur en noyer et en chêne, de stylebaroque, probablement réalisé par Jean Enghelbert qui vécut aux Vans pendant 6 ans, s'y maria et revint y mourir. La première mention de l’église Saint-Pierre-aux-liens et de son bourg apparaît en1208 (bulle du PapeInnocent III). Église romane fondée tout d'abord par les chanoines de Saint-Ruf, elle est reprise par les moines de Saint-Gilles auXIIIe siècle ; les Protestants s’y établissent ensuite en1563, jusqu'au retour des catholiques entre1658 et1681. L'église romane est en partie détruite après1564 alors que Les Vans passent à laRéforme. La nouvelle église est construite à partir de1664 d'après les plans de l’architecte Brun, sous l’égide de Claude de Roure, abbé de Malons[23]. Le clocher abrite 4 cloches fondues en1854 par Burdin-Aîné à Lyon. La plus grosse pèse un peu plus d'une tonne.
Les Vans sont le point de départ de nombreuses excursions et randonnées dans leVivarais cévenol
L’espace muséal du pays des Vans : lamaison de l'olivier, lemusée de France René Evesque (archéologie, géologie, tradition locale) et lemusée Léopold Ollier[44]
Avant la Révolution, Naves faisait partie du Diocèse d'Uzés. Un acte de parèage vers 1273 entre le roi Philippe le Hardi et les seigneurs locaux fit de Naves un des premiers liens entre le pouvoir central et le Vivarais[45].Naves possède le label « village de caractère de l'Ardèche[46] » et connaît son heure de gloire auXIXe siècle avec le développement de la sériciculture et de l’élevage du ver à soie, activité qui, déclinant peu à peu, le fait tomber dans l’oubli. Le village, sonéglise et ses vieilles ruelles ont fait l’objet d'importantes rénovations depuis le milieu desannées 1980.
LeChassezac, remarquable par ses plages de sable et de galets, et Chassagnes sont surplombés par l’ermitage Saint-Eugène bâti sur une falaise calcaire. L’ermitage, a fait l’objet d’une restauration en 1956[47] qui lui a permis de retrouver, après plus de deux siècles d’abandon, sa destination originelle[48].
Brahic est niché sur le flanc sud du serre de Barre.
Sa position perchée lui a valu son nom. En effet, à la page 86 de ses « Noms de lieux en France », André Pégorier de l’IGN (Institut géographique national) nous apprend qu’en étymologie préceltique, un Brèc est un rocher en hauteur. De son côté, Frédéric Mistral à la page 365 de son « Trésor doù félibrige » nous confirme qu’en provençal, un brè, un brèc, un brenc, un bric, un brinc (selon les localités), est une hauteur. Il rapproche ce mot de l’écossais « braigh » et nous en décline tout une famille : brécaio (brécaille) éboulis, brécoun, petit rocher pointu, brécas, grand pic, brécassoun, petit pic et le verbe brécassa = grimper sur les rochers. Brec, s'est écrit Braic qui s'est diphtongué en Braïc ou Brahic à la fin du XVIIe siècle.
Les Français qui portent ce nom de famille ont à coup sûr leurs lointaines origines dans ce village. De la sorte, ce sont des habitants de Brahic portant ce nom qui ont fondé le hameau du Petit Brahic, sans doute pour y trouver des espaces plus vastes à cultiver que les étroites terrasses, seules possible sur le flanc du serre.
Éléments remarquables :
le vieux village de Brahic et ses maisons rustiques en pierre ;
Festival Ard'Afrique en août : culture africaine, jazz, animations culturelles, concerts, expositions, danses. Il est à noter que l'édition 2015 a été la dernière à être organisée du fait des difficultés rencontrées par les organisateurs.
Michel Appourchaux, « Lacrue du 21 septembre 1980 aux Vans et dans ses environs : dans cahier consacré à l'eau au Pays des Vans. Souterraine ou vive, domestiquée ou violente »,Cahier de Mémoire d'Ardèche et Temps Présent,no 60,
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
↑Henry Strohl,L'histoire d'une Famille des Vans, p. ?
↑Éric Darrieux, « de la Seconde République au village en Ardèche », inRives nord-méditerranéennes, Paysans et pouvoirs local, le temps des révolutions, mis en ligne le 22 juillet 2005, consulté le 16 mai 2013