La commune est constituée de deux hameaux situés sur la rive droite de laSaône naissante :Grand-Thon etPetit-Thon. Leur nom viendrait d'un radical celtique désignant une vallée.
Au, Les Thons est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[13].Elle est située hors unité urbaine[14] et hors attraction des villes[15],[16].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (66,7 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (69,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (32,7 %), forêts (30,7 %), prairies (20,2 %), zones agricoles hétérogènes (13,8 %), zones urbanisées (2,6 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Il est fait mention des Thons (De duabus Tonis) dès1136 dans laGallia Christiana. Le village est constitué de deux sections distinctes, le Grand Thon et le Petit Thon, chacune possédant sa propre église[18].
La communauté des Thons appartenait aubailliage de Lamarche ; on y distinguait la petite seigneurie, dite seigneurie commune, et la grande seigneurie. Au spirituel, la paroisse faisait partie dudiocèse de Besançon. La cure était à la collation de l’abbé deLuxeuil. Il y avait au Petit Thon un couvent decordeliers, bâti et doté par les seigneurs du lieu.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[22].
En 2022, la commune comptait 97 habitants[Note 3], en évolution de −8,49 % par rapport à 2016 (Vosges : −2,96 %,France horsMayotte : +2,11 %).
Lecouvent est fondé en 1452 à la demande de Guillaume de Saint-Loup et de son épouse Jeanne de Choiseul, avec l'appui du ducJean II de Lorraine[28]. Il est construit au Petit-Thon, aux confins dudiocèse de Besançon à l'époque, par l'ordre des frères mineurs deDole qui en avaient obtenu l'autorisation en 1451 du papeNicolas V. Le couvent est inscrit au titre desmonuments historiques par arrêté du[29]. L'église est classée monument historique par arrêté du[29].
La rue de Lorraine au Petit-Thon accueille un lavoir couvert et trois anciennes fontaines. Le lavoir, situé entre le couvent des Cordeliers et le château, est complété d'une fontaine portant le nom de Saint-François. Concernant les trois autres fontaines, une est en métal, les deux autres en pierre.
Calvaire du Petit-Thon
Le Petit-Thon possède un calvaire, non loin du couvent des Cordeliers. Plusieurs marches permettent de le surélever.
Il se situe au nord du Petit-Thon, non loin du pont romain, sur le ruisseau du Haut Fer, qui se jette quelques centaines de mètres plus loin dans la Saône.
Pont romain ; le panneau rédigé par l'association Saône-Lorraine nous indique :
"Ce pont enjambe le Ru du Haut-fer (ou de l'Iche) qui séparait à l'ère gallo-romaine le territoire des Séquanes et celui des Leuques, puis à l'ère chrétienne le diocèse de Besançon et celui de Toul. La voie romaine qui l'empruntait joignait le village des Thons, Serécourt et Lignéville. Son tracé est encore visible dans le voisinage du village, et sur son terroir. Si le pont est encore intact c'est que : 1) Vers 1840, la route Monthureux Châtillon a utilisé l'actuel tracé, reléguant la voie romaine au rôle de chemin rural et le pont à l'état d'épave historique. 2) A l'automne 1983, il a été restauré par les villageois des Thons qui ont eu conscience de sauver un fleuron de leur patrimoine riche et varié. Respectez ces lieux, ce pont et son environnement ont plus de 20 siècles."
L'école des Thons ferme ses portes le[30]. Elle accueillait jusque là des enfants de 4 niveaux (PS, MS, GS et CP) enRPI avec l'école deChâtillon-sur-Saône (CE1, CE2, CM1 et CM2) ; le RPI accueillait les élèves de six communes (Châtillon sur Saône,Grignoncourt,Lironcourt, Les Thons,Saint-Julien etTignécourt). Les enfants sont scolarisés désormais àMonthureux-sur-Saône.
Cimetière (1883)
Le cimetière de la commune est situé entre les deux Thons. Il est construit en 1883, date inscrite à côté du portail d'entrée. Le cimetière accueille notamment un calvaire en son centre et le monument aux morts de la commune (1920).
Calvaire d'entre Deux Thons (1869)
Situé entre la mairie-école et le cimetière, il porte les inscriptions suivantes :Souvenir de la mission donnée l'année du Grand Concile, 1869, par J.L. Magis, curé des Thons
Lavoir-égayoir du Grand-Thon ; le panneau rédigé par l'association Saône-Lorraine nous indique :
"Ce bâtiment a été réhabilité en 2003-2004, grâce à l'action conjuguée: d'un chantier de sauvegarde du petit patrimoine par l'association intercommunale de la Saône Vosgienne, de bénévolat, du conseil général des Vosges, de la commune. Cet édifice fut érigé en 1846 par 3 tailleurs de pierre locaux : François et Clément Mougin de Lironcourt et Nicolas Poirson du Grand-Thon, en un lieu-dit "les Roises" évoquant la culture du chanvre dont le rouissage exigeait la présence d'eau. Il assurait une quadruple fonction, d'où son aspect monumental : abreuvoir pour le bétail, fontaine pour les gens, égayoir pour baigner les pattes des animaux (chevaux surtout) et lavoir couvert ; et ceci jusqu'en 1960 date d'arrivée de l'adduction d'eau qui le plonge dans une longue léthargie. La fontaine, selon l'expression courante, constitue un point de rencontre incontournable des bêtes et des gens, un lieu privilégié de la vie sociale de la communauté villageoise. Le lavoir est un lieu exclusivement féminin, où les paysannes, lavandières à leurs heures, discutent entre elles de leurs joies et de leurs misères dans la succession des travaux et des jours... Eau glacée des bassins en hiver, bras rompus par le maniement du battoir et de la brosse, humidité, mais aussi éclats de rire, complicités, échanges aigres, silences hostiles... si les murs pouvaient dire tout ce qu'ils ont entendu, ils nous livreraient tant d'histoires, de toutes ces histoires qui constituent la Grande Histoire. Le lavoir des Roises, sa jeunesse retrouvée, contribue ainsi à l'enrichissement du patrimoine de notre pays."
Fontaine métallique de l'église
Elle se trouve sur la place de l'Église, en plein centre du village.
Oratoire du chêne de la Vierge (au sud-ouest du village) ; le panneau rédigé par l'association Saône-Lorraine nous indique :
« Le Chêne de la Vierge, le plus ancien sujet de la forêt des Thons. Vieux de plusieurs siècles, ce chêne a toujours été un repère, une halte, un reposoir pour les processions, une référence pour les habitants des deux Thons et particulièrement pour ceux du Grand-Thon. La forêt communale était autrefois banale et si les habitants y avaient des droits d'usage (eux-mêmles bien cantonnés), les seigneurs y maintenaient une police stricte et dure. En 1581, Jean du Châtelet rappelait dans son dénombrement: "tous les grands bois des Thons qui sont de haute futaie nous appartiennent en tout droit, possession et autrement; lesquels peuvent contenir onze cent vingt-deux arpents ou environ, joignant aux bois d'usage des habitants desdits Thons d'une part, et le finage d'Ainvelle et desdits Thons d'autre part, et sont lesdits bois bien abornés et limités à présent, entre Nous et ceux d'usage desdits habitants. Auxquels bois n'est loisible ni permis à aucun habitant desdits Thons, de quelle qualité et condition qu'ils soient, d'y pouvoir couper, faire couper, ni amener bois d'iceux, tant vifs, morts, gros, que petits, ni tombés par terre, sinon sous le danger de payer soixante sols. Et quant aux forains (étrangers), y étant trouvés de jour, sont amendables de cinq francs, avec confiscation des chariots et harnachements, à nous seuls appartenant." Et Jean du Châtelet terminait: "Nous appartient le reste de tous les autres bois assis au finage des deux Thons, en tout droit de propriété et justice; et aux habitants desdits Thons, leur appartient en tout droit d'usage pour par eux en jouir et user en bons pères de famille; et toutes les fois qu'aucun desdits habitants y seront trouvés, coupant et chargeant en temps de défense sont tenus de payer l'amende de trois sols, à nous appartenant, et encore certaine livre de cire applicable à la Fabrique des églises desdits deux Thons." Ce chêne de la Vierge est le témoin des temps anciens où les habitants usaient sans abuser, mais aussi où le droit coutumier était le seul à être connu et appliqué, au profit des seuls seigneurs du village. »
Écartelé aux 1 et 4 d’or à trois bandes de gueules et aux 2 et 3 d’azur à la croix d’or cantonnée de dix huit billettes du même cinq dans chaque canton du chef et quatre dans chaque canton de la pointe[32].
Commentaires : Ce sont les armes de Guillaume de Saint Loup et Jeanne de Choiseul qui fondèrent le prieuré et firent construire le château. Ce blason est gravé dans une pierre de l'église couventuelle des Thons.
église du Grand Thons : statue : Vierge à l'Enfant[33],haut-relief : Saint Pierre[34],statue : Sainte Catherine[35]
église du Petit Thons : bas-relief : l'Arbre de Jessé[36],groupe sculpté : Vierge à l'Enfant accompagnée de deux donateurs[37],statue : Vierge de Pitié[38],bas-relief : Episodes de la légende de la chaste Suzanne[39],statue : Vierge à l'Enfant[40],statue : Saint Adrien[41].
(fr)Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel duministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région
↑Une zone de répartition des eaux est une zone comprenant les bassins, sous-bassins, fractions de sous-bassins hydrographiques et systèmes aquifères définis dans le décret du 29 avril 1994, où sont constatées une insuffisance, autre qu'exceptionnelle des ressources par rapport aux besoins.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)