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Les Soirées de Médan

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Les soirées de Médan
Image illustrative de l’article Les Soirées de Médan
Le groupe de Médan.

AuteurEn commençant en haut puis dans lesens des aiguilles d'une montre :Paul Alexis,Guy de Maupassant,Henry Céard,Léon Hennique,Joris-Karl Huysmans, et au centreÉmile Zola.
PaysDrapeau de la FranceFrance
Genrerecueil de nouvelles
ÉditeurGeorges Charpentier
Lieu de parutionParis
Date de parution16 avril1880
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Les Soirées de Médan est un recueil de nouvelles publié le[1] chezGeorges Charpentier éditeur àParis. Il réunit six nouvelles respectivement signées parÉmile Zola,Guy de Maupassant,J.-K. Huysmans,Henry Céard,Léon Hennique etPaul Alexis, représentatives ducourant naturaliste et qui évoquent laguerre franco-allemande de 1870.

Genèse du recueil

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La « petite bande »

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En 1878,Émile Zola, chef de file des naturalistes, achète unemaison à Médan et y réunit régulièrement quelques auteurs qui composent déjà son entourage :Paul Alexis,Marius Roux,Léon Hennique,Henri Céard,Huysmans etMaupassant ; le groupe est bientôt surnommé le « groupe de Médan ». Ils finiront donc par établir une collaboration entre eux six au sein de ce recueil.

Le contexte

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La guerre franco-allemande de 1870 est encore dans les esprits de toute une génération, marquée par la défaite, les souffrances, voire un certain esprit de revanche. Au cours de la décennie qui suit, elle est le cadre d'une abondante littérature de témoignage et de fictions.

L'intention littéraire

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Trois documents de première main présentent la genèse du recueil, son cadre et ses intentions.

Au-delà de ces écrits, parfois de circonstances, la correspondance et les recueils de souvenirs des six contributeurs constituent un complément utile.

À Médan, on discute art et littérature et apparaît très vite l’idée de produire des récits que l’on soumettra au jugement de l'assemblée.

En 1908, Céard affirme que l'initiative du recueil commun émanerait en réalité de Hennique, qui aurait proposé de placer cette publication « sous le patronage » de Zola, en raison de sa plus grande notoriété.

En 1930 Hennique précise que l'idée et le titre du recueil auraient germé au cours d'un repas hivernal à l'appartement parisien de Zola, entouré ce jour-là de Hennique, Maupassant, Huysmans, Céard et Alexis. Après l'évocation de divers souvenirs relatifs à laguerre de 1870, Zola aurait émis l'idée d'écrire un volume de nouvelles, tandis que Céard lançait immédiatement la proposition du titre, sans doute en souvenir des bons moments passés à Médan à la belle saison.

Composition du recueil

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Le recueil est composé des nouvelles suivantes[3].

La préface

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La brève préface, datée du, non signée, est attribuée àÉmile Zola[4]. Son contenu déterminera les premières réactions des critiques littéraires qu'elle attaque frontalement.

« Nous nous attendons à toutes les attaques, à la mauvaise foi et à l’ignorance dont la critique courante nous a déjà donné tant de preuves. Notre seul souci a été d’affirmer publiquement nos véritables amitiés et, en même temps, nos tendances littéraires. »

Par ailleurs, le préfacier affirme que les nouvelles réunies ont déjà été publiées, en France ou à l'étranger, ce qui n'est exact que pour les textes de Zola, Huysmans et Céard ; les autres, en particulierBoule de suif, sont encore inédits.

L'Attaque du Moulin d'Émile Zola

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Article détaillé :L'Attaque du Moulin.

Zola donne ici une version avec quelques variante de la nouvelle déjà publiée en russe dansLe Messager de l'Europe en, sous le titreUn épisode de l'invasion de 1870, puis dans la presse française[5].

Boule de Suif de Guy de Maupassant

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Article détaillé :Boule de Suif.

Sac au dos de J.-K. Huysmans

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Article détaillé :Sac au dos.

Huysmans présente une version remaniée de la nouvelle publiée en 1877 dans la revueL'Artiste àBruxelles.

La Saignée d'Henry Céard

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Cette nouvelle avait déjà été publiée sous le titreL'Armistice dans la revueLe Slovo àSaint-Pétersbourg en.

L'Affaire du Grand 7 deLéon Hennique

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Après la bataille dePaul Alexis

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Éditions

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Édition originale

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L'ouvrage est édité parGeorges Charpentier et publié à Paris le[1]. Charpentier était proche des représentants du naturalisme, dont il a édité de nombreux textes. L'impression est confiée à l'imprimeur parisien Émile Martinet. L'ouvrage compte 295 pages au format 12 x 19 cm, et inclut des illustrations (aquarelles).

Le tirage de tête, sur grands papiers, se compose de dix exemplaires numérotés surchine, vendus 12 francs, et de cinquante exemplaires numérotés surhollande, vendus 7 francs.

Gallica propose deux exemplaires à la consultation, dont celui deThéodore de Banville, rehaussé des signatures des six auteurs[6].

Certains volumes, datés de 1880, portent un rang d'édition, de "Deuxième édition" à "Huitième édition", par exemple[7] ; l'indication est fictive - selon l'usage fréquent à l'époque - il s'agit éventuellement des tirages successifs de l'édition originale.

Autres éditions

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Réception

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L'ouvrage paraît dans le cadre de l'opposition dunaturalisme - représenté par Zola - et duromantisme - porté parVictor Hugo[9].

La critique

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La publication du recueil en librairie suscita, dès le[10] de vives attaques d'une partie de la critique littéraire parisienne, que la préface du volume ne ménageait pas - voir ci-dessus.

Les milieux littéraires furent, quant à eux, plus bienveillants.Gustave Flaubert, par exemple, dans une lettre à Maupassant[11] trouve le titre du recueil « stupide », mais ne tarit pas d'éloges à l'égard deBoule de suif et de son auteur, traitant le « petit conte » (selon ses termes) de « chef-d'œuvre » qui « écrase le volume », et son auteur de « maître ». Dans sa réponse, Maupassant laissait entrevoir qu'il considérait lui aussi que sa contribution à l'ensemble surpassait largement celles des autres, ce qui sera l'opinion courante dès les années suivantes et dans les décennies qui suivront.

Un manifeste naturaliste ?

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Article détaillé :Naturalisme (littérature).

L'intention des auteurs était d’aborder, avec un réalisme très éloigné des discours policés et de l’esthétique patriotique de l’époque, le thème de la guerre de 1870, mais le recueil ne se présente pas comme un manifeste. C'est le succès deBoule de suif et la notoriété de Maupassant en particulier qui lui accorderont cette place.

Notes et références

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  1. a etbGérard Delaisement,Maupassant, journaliste et chroniqueur (Paris : Albin Michel, 1956), p. 250 ; Armand Lanoux,Maupassant, le bel-ami (Paris : Fayard, 1967), p. 119 ; Albert-Marie Schmidt,Maupassant (Paris : Seuil, 1976), p. 76. La tribune de Maupassant intitulée« Les Soirées de Médan : Comment ce livre a été fait » est parue dans le journalLe Gaulois le 17 avril 1880.
  2. Republié à Paris chez Nizet en 1957.
  3. « Notice bibliographique », surcatalogue.bnf.fr
  4. Selon la notice bibliographique de la Bibliothèque nationale de France,en ligne.
  5. En août 1878, dansLa Réforme, sous son titre définitif.
  6. Voiren ligne ; etl'autre.
  7. Voircelui-ci, en ligne.
  8. Présentation d'un exemplaire passé en vente publique en 2013,en ligne.
  9. Sur cette opposition, voyez ces articles respectifs ; elle est par ailleurs très relayée dans la presse, par exemple dans cette annonce de la nomination du nouveau directeur du théâtre de l'Odéon à Paris,Le Gaulois, 22 janvier 1880,p. 3.
  10. Albert Wolff,Le Figaro, 19 avril 1880,p. 1 ;Jean Richepin,Les six naturalistes,Gil Blas, 21 avril 1880,p. 1 ; Claudie,Gil Blas, 6 mai 1880,p. 1 ; Jean d'Arques,Gil Blas, 23 mai 1880,p. 4 ;La Revue politique et littéraire, janvier-juillet 1880,p. 1023 ;La Jeune France,1er mai 1880, n° 26,n.p..
  11. « Flaubert à Guy de Maupassant, Croisset, 24 avril 1880 », surflaubert.univ-rouen.fr(consulté le)

Voir aussi

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Bibliographie

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Liens externes

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