Les Horaces sont uncercle de réflexion d’extrême droite fondé en décembre 2015 et dirigé parAndré Rougé. Il est actif dans le soutien auRassemblement national.
Il est composé principalement dehauts fonctionnaires, d'anciens membres decabinets ministériels et de cadres de grandes entreprises.
Les Horaces sont fondés en décembre 2015. Dirigés parAndré Rougé, ils comptent environ 38 membres et sont constitués de hauts fonctionnaires, d'anciens membres de cabinets ministériels et de cadres de grandes entreprises[1],[2]. Avant de rejoindreReconquête,Jean Messiha en est le porte-parole. Les autres membres sont anonymes afin d'éviter d'éventuelles répercussions professionnelles[3],[4],[5].
Lors de la campagne pour l'élection présidentielle de 2017, ils se réunissent mensuellement avecMarine Le Pen pour lui apporter des analyses techniques et des conseils sur divers sujets, notamment l'économie, la défense et la sécurité intérieure, afin de renforcer la crédibilité duFront national (FN) et de nourrir son programme[3],[4],[5].
Ils sont à l'origine de plusieurs initiatives politiques, telles que le « plan Le Pen pour les banlieues » aux propositions sécuritaires en 2018 et le « livre noir du coronavirus » en 2020[1].
Lors de la campagne du Rassemblement national pour l'élection présidentielle de 2022,Radio France internationale note que Les Horaces se réunissent désormais une à deux fois par semaine. L'identité d'un autre membre devient connue, celle deJean-Paul Garraud[6].
Libération révèle l'identité de plusieurs autres membres en 2024[1].
Philippe Baccou, l'un des membres du« noyau dur » duCarrefour de l'horloge, appartient au groupe des Horaces. Il est l'un des principaux conseillers officieux deMarine Le Pen[7],[8].
En juin 2024,Le Canard enchaîné révèle l'appartenance, depuis au moins trois ans, de François Durvye, le bras droit dePierre-Édouard Stérin, à ce cercle[9]. Durant lesélections européennes de 2024 en France, le25e candidat sur la liste deJordan Bardella, le haut fonctionnairePierre Pimpie, est également membre des Horaces[10].
Ce cercle de réflexion s'inscrit dans une stratégie du FN visant à s'entourer de notabilités et de spécialistes pour renforcer son image gouvernementale et sa capacité à diriger. Pour le politologueJean-Yves Camus,« ce groupe est en contradiction avec le FN, un parti qui a toujours dénoncé les élites et dévalorisé les experts »[3],[4],[5]. Le nom du cercle de réflexion s'inspire dela famille légendaire de la Rome antique s'étant sacrifiée pour la victoire deRome contre les Curiaces[6]. SelonLibération, les Horaces partagent ensemble« le fantasme d'uneguerre civilisationnelle à venir »[1].