Cet article est uneébauche concernant la littérature française.
| Les Deux Taureaux et une grenouille | ||||||||
Gravure deCharles-Nicolas Cochin d'aprèsJean-Baptiste Oudry, édition Desaint & Saillant, 1755-1759 | ||||||||
| Auteur | Jean de La Fontaine | |||||||
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| Pays | ||||||||
| Genre | Fable | |||||||
| Éditeur | Claude Barbin | |||||||
| Lieu de parution | Paris | |||||||
| Date de parution | 1668 | |||||||
| Chronologie | ||||||||
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Les Deux Taureaux et une grenouille est la quatrièmefable du livreII deJean de La Fontaine situé dans le premier recueil desFables de La Fontaine, édité pour la première fois en1668.
Cette fable a pour origine une fable de Phèdre[1],[2], et peut-être le combat de taureaux décrit parVirgile (Géorgiques, Livre III, vers 215-241) qui illustre les ardeurs de l'amour.

LES DEUX TAUREAUX ET UNE GRENOUILLE
[Phèdre]


Deux Taureaux combattaient à qui posséderait
Une Génisse avec l'empire.
Une Grenouille en soupirait.
" Qu'avez-vous? " se mit à lui dire
Quelqu'un du peuple croassant.
" Et ne voyez-vous pas, dit-elle,
Que la fin de cette querelle
Sera l'exil de l'un ; que l'autre le chassant
Le fera renoncer aux campagnes fleuries ?
Il ne régnera plus sur l'herbe des prairies,
Viendra dans nos marais régner sur les roseaux,
Et nous foulant aux pieds jusques au fond des eaux,
Tantôt l'une, et puis l'autre, il faudra qu'on pâtisse
Du combat qu'a causé Madame la Génisse. "
Cette crainte était de bon sens.
L'un des Taureaux en leur demeure
S'alla cacher à leurs dépens :
Il en écrasait vingt par heure.
Hélas ! on voit que de tout temps
Les petits ont pâti des sottises des grands.
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