Ne doit pas être confondu avecLes Deux Alpes (commune).
| Les Deux Alpes | |
La station en 2020. | |
| Administration | |
|---|---|
| Pays | |
| Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
| Département | Isère |
| Communes | Les Deux Alpes (station + domaine hors glacier) Saint-Christophe-en-Oisans (Le Glacier) |
| Site web | www.les2alpes.com |
| Géographie | |
| Coordonnées | 45° 00′ 41″ nord, 6° 07′ 31″ est |
| Massif | Écrins |
| Altitude | 1 650 à 1 800 mètres |
| Altitude maximum | 3560[1] |
| Altitude minimum | 1300 |
| Ski alpin | |
| Remontées | |
| Nombre de remontées | 45 |
| Funitels etfuniculaires | 1 |
| Télécabines | 5 dont 2 DMC |
| Télésièges | 15 dont 6 débrayables et 3télémixtes |
| Téléskis | 17 dont 1 télécorde |
| Tapis roulant | 4 |
| Fils neige | 2 |
| Pistes | |
| Nombre de pistes | 96 |
| Noires | 12 |
| Rouges | 22 |
| Bleues | 45 |
| Vertes | 17 |
| Total des pistes | 227 km |
Nouvelles glisses | 6 |
| Ski de fond | |
| Nombre de pistes | 3 |
| Total des pistes | 25 km |
| modifier | |
Les Deux Alpes, aussi typographiéeLes 2 Alpes et Les 2 Alpes - 3600-, est unestation touristique desports d'hiver et d'étéfrançaise située enOisans, dans lemassif des Écrins. Localisée dans ledépartement de l’Isère et larégionAuvergne-Rhône-Alpes, elle se trouve à 64 km au sud-est deGrenoble. La station se trouve sur la commune desDeux Alpes et sondomaine skiable s'étend principalement sur le territoire communal de celle-ci ainsi que pour une petite partie sur celui deSaint-Christophe-en-Oisans dont le chef-lieu se trouve au sud dans lavallée du Vénéon.
Située entre 1 650 et 3 560 mètres[1] d’altitude, la station, qui possède l’un des plus grandsglacier skiables d’Europe, est réputée notamment pour sonski d'été.
Elle fut l’une des premières stations de ski créée en France, dans les années 1930, juste aprèsChamonix-Mont-Blanc. Elle s’est ensuite développée très fortement dans lesannées 1950.
La station implantée aucol de l'Alpe s'étend sur plus de trois kilomètres de long entre l'alpe de Mont-de-Lans et l'alpe de Vénosc — essentiellement le long de l'avenue de laMuzelle — offrant ainsi un front de piste très étendu, principalement sur la façade est.
Le seul accès routier est laroute départementale 213, qui s'embranche sur laroute départementale 1091 (ancienneRN 91) à l'extrémité sud dubarrage du Chambon, à peu près à mi-chemin entreGrenoble etBriançon.
La station est desservie par lesCars Région Isère depuisLe Bourg-d'Oisans toute l'année, et depuis lagare TGV de Grenoble et l'aéroport Grenoble-Alpes-Isère en saison hivernale.
Un accès direct alternatif est également possible depuisVénosc grâce à une télécabine reliant le village à la station en une dizaine de minutes.
Les deux extrémités de la station sont plus particulièrement implantées de chalets ; mais le côté nord (Mont-de-Lans : côté entrée de la station) est plus résidentiel et calme, avec de nombreux chalets, un lac pour activités balnéaires l'été, et un accès direct aux pistes l'hiver par plusieurs télésièges qui desservent les deux versants est et ouest. La partie centrale de la station, plus commerciale, est desservie par les téléphériques. Elle s'étend au sud, avec une ambiance conviviale et animée avec sa succession de bars, restaurants et commerces s'étendant jusqu'à la place de Vénosc[réf. nécessaire].
On trouve également une caserne de pompiers, une gendarmerie et police municipale, une clinique et plusieurs docteurs (mais aucune garde de nuit), kinésithérapeutes, ostéopathe, dentistes, garderie, station essence, artisans, supérettes et de nombreux magasins, centre de loisirs, cinéma et neuf restaurants d'altitude[2].
Les Deux Alpes fait référence au fait que la station s'est développée sur les deux « alpes » (alpages) des villages deMont-de-Lans etVenosc, aucol de l'Alpe[3].
La partie actuellement urbanisée de la station couvre ce qui était autrefois lesalpages deVénosc et deMont-de-Lans[4]. À travers les siècles, ces alpages faisaient l'objet de querelles concernant leur utilisation entre les deux communautés, jusqu'à ce que la station de sports d'hiver se développe auXXe siècle[5].
Les hameaux d'alpage de l'Oisans ont été longtemps des habitats temporaires, estivaux, pour leurs habitants, qui délaissaient leur habitat permanent situé plus bas en altitude pour se rapprocher des prairies d'altitude où ils faisaient paître leurs troupeaux, récoltaient du foin et faisaient même quelques cultures. Une fois la période estivale terminée, les habitants redescendaient dans le village principal. La fin duXVIIIe siècle et le début duXIXe siècle ont été marqués sur la commune par une forte croissance de la population, passée de 348 habitants en 1750 à 967 habitants en 1826. Le hameau de l'Alpe de Venosc a ainsi été habité de façon permanente jusqu'à l'hiver 1905[5]. Dans les années 1930, il semble que la migration temporaire liée à l'estive concernait encore une quinzaine de familles pour ce même hameau de l'Alpe de Venosc[5].
En 1931 et 1935 apparaissent les premiers hôtels du plateau : deux à l'Alpe-du-Mont-de-Lans, totalisant 80 chambres, et un à l'Alpe-de-Venosc totalisant 30 chambres. Leur clientèle était composée en été d'amateurs d'alpinisme et d'escalade, et de quelques skieurs en hiver pour ceux de l'Alpe-du-Mont-de-Lans. En 1938, la réalisation d'une route carrossable entre le Mont-de-Lans et son hameau d'alpage rend l'accès plus aisé[5].En 1932 un refuge voit le jour àMont-de-Lans à l'initiative de la famille Tessa. En 1934 une famille du nom de Mounier ouvre une auberge auVénosc et les premiers skieurs viennent à pied suivis de leurs mulets portant les équipements. En 1938 un premier téléski est installé sur le versant ouest (aujourd'hui vallée blanche) et sera exploité à partir de la fin du premier trimestre 1939. Durant l'été 1939 un second téléski est installé dans le secteur du Pied Moutet mais du fait de la guerre il ne fût exploité qu'à partir de 1946.[réf. nécessaire][6]
En 1946, un foyer de vacances pour jeunes, le Foyer Saint-Benoît, passe un premier Noël dans le hameau de l'Alpe-de-Venosc. Dans les années suivantes, la station de sports d'hiver est créée, avec un premier remonte-pente en 1947[5]. Quelques habitants s'installent à l'année sur le plateau, peu à peu les hameaux se voient installer l'eau courante, l'électricité et l'Alpe-de-Venosc a une route dans la continuité de celle de Mont-de-Lans.
Dès 1949-1950, l'école de ski est créée et un nouveau grand téléski mis en fonctionnement. Les habitants des deux communes s'entendent pour développer leur station des « Deux Alpes »[5]. En 1956, la station, qui se développe de plus en plus et réunit les conditions d'altitude, d'hébergement, d'équipements et d'enseignement du ski adéquates, sera classée « Station Nationale »[5].
La station s'est d'abord développée au creux de la zone d'alpage avant de s'étendre en hauteur sur les flancs ouest et est, en particulier autour de l'opération immobilière « Le Village » au nord-est de la station qui, réalisée sur dalle dans les années 1980 est très caractéristique de cette époque architecturale. Le côté de l'alpe de Vénosc est resté nettement plus typique avec ses ruelles et un entrelacs de vieilles maisons d'alpages et de chalets. Des constructions plus récentes y sont progressivement ajoutées tout en respectant l'harmonie des lieux.
Les années 80 sont les années de développement du ski d'été qui font la renommée de la station qui ira jusqu'à revendiquer le ski 365 jours par an sur le glacier. La station équipe même en 1989 son glacier d'un funiculaire souterrain, le Dôme Express, pour développer la fréquentation[7].
Dans les années 2010-2020, les saisons de ski d'été sont de plus en plus touchées par le réchauffement climatique et la fonte des neiges sur le glacier et prématurément interrompues à plusieurs reprises : alors que les remontées restaient ouvertes jusqu'à quelques jours de la rentrée scolaire de septembre par le passé, la station ne parvient plus à maintenir son domaine ouvert en août, puis doit fermer de plus en plus tôt au cours du mois de juillet[8]. En 2023, le ski d'été disparaît de la communication de la station qui mentionne un "ski de printemps" ouvert en priorité aux professionnels du 2 mai au 30 juin[9].
En 2020, le gestionnaire de la station de ski change, avant la fin du contrat de délégation de service, passant de laCompagnie des Alpes à la Société d'Aménagement Touristique de l'Alpe d'Huez (SATA), qui promet d'invertir 300 millions d'euros dans la station[10]. En décembre 2024, un nouveau téléphérique, intitulé Jandri 3S, est inauguré, celui-ci long de 6,4 kilomètres, est le plus cher ayant été réalisé dans les Alpes avec un coût de 148 millions d'euros[10].

La station des Deux Alpes possède le plus large glacier skiable d'Europe, leglacier de Mont-de-Lans : couvrant une surface de 100 hectares, il est situé entre 2 900 et 3 568 mètres et permet leski d'été à tous grâce à son profil très peu crevassé et particulièrement peu pentu. Unsnowpark très réputé est aménagé sur une partie du glacier, l'autre restant plus dévolu aux pistes traditionnelles.
Le domaine skiable damé et balisé s'étend sur 425 hectares (plus de 900 en incluant les parties non exploitées/sécurisées) et est réparti en deux versants : à l'ouest, sous le Pied Moutet, le domaine de Vallée Blanche ; à l'est, un espace beaucoup plus important permettant notamment l'accès au domaine d'altitude sur le glacier.
Le long de cet axe se trouvent :

Les remontées mécaniques étaient auparavant exploitées parDeux Alpes Loisirs, société rachetée par laCompagnie des Alpes en 2009. Après une dizaine d'années d'exploitation, cette concession est résiliée de façon anticipée en 2020 au profit d'une SAEM locale, la SATA (Société d'Aménagement Touristique de l’Alpe d’Huez), renomméeSATA Group pour l'occasion et qui exploite désormais les 3 principaux domaines skiables de l'Oisans (Les 2 Alpes, l'Alpe d'Huez et La Grave).
En 2025, il est révélé que l'attribution de cette concession fait l'objet d'une enquête pour favoritisme, mettant en cause le maire de l'Alpe d'Huez et le président de la société d'économie mixte de l'Alpe d'Huez, ainsi que le maire des Deux Alpes, qui aurait transmis des informations confidentielle à la société qui sera retenue à l'issue de l'appel d'offres[11].
L'exploitation des remontées mécaniques représentait en 2019 un chiffre d'affaires de 40 millions d'euros avec 1,2 million de journées-skieur[12].
| Édition | Étape | Kilométrage | Vainqueur de l'étape |
|---|---|---|---|
| Tour d'Italie 1994 | 20e étape ( | 201 | |
| Tour de France 1998 | 15e étape (Grenoble -Les Deux Alpes) | 189 | |
| Tour de France 2002 | 15e étape (Vaison-la-Romaine -Les Deux Alpes) | 226,5 |
La station a accueilli leTour d'Italie en 1994, et leTour de France en 1998 et 2002 comme ville d'arrivée de l'étape.
Depuis la fin desannées 1990, leVTT est devenu une importante activité d'été. La FreeRaid / Mondial du VTT s'y tient en particulier tous les ans depuis 2004, aux alentours de la fin du mois de juin. En particulier leVTT de descente est devenu une vraie activité économique, avec plus de 20 millions d'euros dépensés par exemple pour l'été 2011 par les seules personnes venant spécialement aux Deux Alpes pour le VTT de descente[13]. Les Deux Alpes comportent 21 pistes, et attirent une clientèle vététiste d'un bon niveau technique, plutôt jeune et aisée, avec une forte fréquentation (55 000 forfaits VTT vendus en 2010)[13].
La station de ski est également sur l'itinéraire de l'ascension ducol du Jandri.
La station offre aussi de nombreuses autres activités, comme le parapente, escalade (notamment grâce au mur d'escalade présent en station ou la via ferrata), sauts à l'élastique depuis le téléphérique du Jandri à 140 m au dessus de la combe du Thuit, luge d'été, golf et mini-golf avec practice, patinoire, auto-tamponneuses sur glace, piscines, spas et saunas etc.

La station dispose d'un musée à la maison de la montagne et d'une chapelle (Saint-Benoît) pour le culte Catholique
En 2015, la station a reçu le prix European Resort of the Year, à l'occasion de la cérémonie des Worlds Snow Awards[14].
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