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Leipzig est mentionnée pour la première fois en 1015 et sa fondation officielle remonte à 1165. Lesfoires commerciales de Leipzig, venues des foires impériales en 1497, ont joué un rôle majeur dans son histoire, faisant d'elle un centre commercial international. Du fait de sa position stratégique, Leipzig a toujours été un carrefour de communication, et aujourd'hui uneplate-forme de correspondance aéroportuaire importante. La première ligne de chemin de fer importante d'Allemagne a été laligne de Leipzig à Dresde, construite en 1839.
Leipzig est connue comme la « ville de la musique ».Jean-Sébastien Bach y a vécu et travaillé, composant une grande partie de son œuvre religieuse. L'Orchestre du Gewandhaus de Leipzig, fondé en 1743, est l'un des orchestres symphoniques les plus renommés au monde.
L'Université de Leipzig, fondée en 1409, est l'une des plus anciennes et des plus prestigieuses d'Allemagne. Malgré de vastes destructions lors de la seconde guerre mondiale, et l'urbanisme de l'ancienneAllemagne de l'Est, la ville possède un riche patrimoine architectural, avec des bâtiments religieux ou historiques comme l'ancien hôtel de ville de style Renaissance et le nouvel hôtel de ville du début du XXe siècle.
Lesanciens sites d'extraction delignite à ciel ouvert qui caractérisaient le paysage du sud de Leipzig il y a encore quelques années ont été transformés par le Land de Saxe pour former leNeuseenland (« Pays des nouveaux lacs »). Les gigantesques fosses ainsi creusées ont été remplies d'eau. Ont été créés des équipements sportifs, de détente, des ports de plaisance et terrains de camping. Les 18 nouveaux lacs représentent une superficie de 70 km2. Le plus grand (436ha), le plus proche de Leipzig et le plus fréquenté est lelac de Cospuden. Notons que quatre de ces lacs sont destinés à protéger la ville d'une éventuelle inondation.
Le nomLeipzig est issu du toponymesorabeLipsk qui signifie « le lieu près des tilleuls ». Pour les peuples slaves auxquels on attribue la fondation de la ville, le tilleul était un arbre sacré.
L'équivalent latin dutoponyme estLipsia (qui est toujours le nom actuel en italien) ; ce qui explique qu'en français, les habitants de Leipzig sont lesLipsiens. Le toponyme a déjà été historiquement nomméLeipsick en français, plus rarementLeipsic[6],[7], dans un contexte historique.
Les origines de la ville remontent vers 900 et l'installation d'une colonie slave sur les rives de laParthe[8]. C'est en 1015 que Leipzig est mentionnée pour la première fois dans la chronique deDithmar, évêque deMersebourg, lorsque ce dernier relate la mort de l'évêque deMeissen. Mais la fondation de la ville en tant que telle date de 1165 lorsque le margrave Otto le riche deMeißen lui octroie le privilège d'organiser deux marchés annuels(Jahrmärkte) : le premier à Pâques, et le second à la Saint-Michel.
En 1409 est fondée l'université de Leipzig, l’Alma Mater Lipsiensis (la mère nourricière lipsienne), une des plus anciennes universités d'Allemagne.
En 1813, Leipzig est le théâtre de labataille des Nations, une des plus grandes confrontations des guerres napoléoniennes (opposant 190 000 Français et Saxons aux 330 000 Prussiens, Russes, Suédois,Autrichiens), bataille qui se solde par une défaite de l’Empereur des Français.
Après la Seconde Guerre mondiale, Leipzig se retrouve en zone d'occupation soviétique, puis dans laRDA[9] dont elle est la deuxième ville, aprèsBerlin. En 1989, depuis l'église Saint-Nicolas, lesmanifestations du lundi, aux cris de« Wir sind das Volk »[10] (« Nous sommes le peuple »), précipitent la fin de laRDA. Après laréunification, Leipzig devient une ville de l'État libre (Freistaat) deSaxe.
Durant laSeconde Guerre mondiale, Leipzig a été la cible de bombardements alliés. Au pire de ces bombardements, le, 1 800 Lipsiens sont morts et 4 000 bâtiments ont été totalement détruits. Environ un cinquième de la population (140 000 personnes) était sans-abri. De par l'évacuation ou la fuite de personnes, les déportations ou les bombardements aériens, Leipzig a perdu environ20 % de sa population (126 000 habitants). Le nombre d'habitants a baissé jusqu'en 1945 pour atteindre 582 000, a remonté jusqu'à 617 000 en 1950, et puis a régulièrement baissé dans laRDA jusqu'à laWende à 530 000.
Entre 1990 et 1998, la population a accusé une baisse de18 % due à une baisse de la natalité et à l'exode de nombreux Lipsiens pour atteindre 437 000 habitants. Entre 1998 et 2005, la population est remontée de 63 000 habitants, en partie du fait de l'inclusion de villages avoisinants à la ville de Leipzig. Dans les années 2000, l'immigration est aussi devenue supérieure à l'émigration. Leipzig comptait le exactement 522 883 habitants. Alors qu'elle était en 1939 la sixième ville d'Allemagne, elle est en 2010 à la douzième place.
Les statistiques ci-dessous donnent le nombre d'habitants pour la ville de Leipzig, qui a changé de taille au cours de l'histoire. Jusqu'en 1825, il s'agit le plus souvent d'estimations. À partir de cette date, les données proviennent soit de recensements globaux, soit d'extrapolation de statistiques par leStadtverwaltung (jusqu'en 1944), par laStaatlichen Zentralverwaltung für Statistik (de 1945 à 1989) et duStatistischen Landesamt (à partir de 1990).
Sources : Staatliche Zentralverwaltung für Statistik et à partir de 1990, le Statistisches Landesamt des Freistaates Sachsen / Source 2020 :Stadt Leipzig, Statistisches Jahrbuch 2022
Les communes entourant le village de Leipzig (aujourd'hui son centre) ont été progressivement intégrées pour former une ville, devenant ainsi des quartiers(Stadtteil). On en dénombre environ une centaine, suivant la manière dont on les compte.
Après laRéunification allemande, les autorités de Leipzig ont procédé à une réforme territoriale divisant la ville en dixarrondissements municipaux(Stadtbezirk) comprenant 95 localités(Ortsteil). Ces localités ne correspondent pas toujours aux quartiers antérieurs. Par volonté d'uniformisation administrative et démographique, certains quartiers ont été divisés en plusieurs localités, d'autres ont été regroupés pour former une seule localité.
Arrondissements municipaux(Stadtbezirke) de Leipzig
Stadtmitte : historique, commerçant, vivant (la journée).
Südvorstadt (littéralement « les faubourgs du sud ») : quartier étudiant autour de la « Karli », la « Karl-Liebknecht-Straße », axe nord-sud bordé de cafés, boutiques, petits restaurants et kebabs.
Connewitz : situé au sud de Südvorstadt, Connewitz est connu pour son ambiance jeune alternative.
Depuis 1994, le maire,Oberbürgermeister, préside leStadtrat, conseil municipal. Il est élu directement par les citoyens (deux tours). Il faut donc distinguer l'élection du maire et celle du conseil municipal, qui n'ont pas lieu en même temps.
Les nouvelles élections en voient la victoire deBurkhard Jung(de) (SPD), élu au second tour avec 51,6 %. Il lui faut pourtant composer avec un conseil municipal original : 19 sièges auSPD, 19 auPDS, 19 à laCDU, 7 auxdie Grünen.
La ville de Leipzig couvre deux circonscriptions électorales : la153e, Leipzig I, et la154e, Leipzig II, les deux députés lipsiens duBundestag élus directement sont issus du partiDie Linke et de laCDU. Il s'agit de Sören Pellmann et deJens Lehmann réélus tous deux en.Wolfgang Tiefensee, qui fut maire de Leipzig, et qui a été de 2005 à 2007 ministre fédéral du gouvernementMerkel (il avait en 2002 décliné une première fois un poste ministériel dans le gouvernement deGerhard Schröder) chargé, outre des transports, était également responsable des questions relatives aux nouveauxLänder, c'est-à-dire ceux issus de l'ancienne Allemagne de l’Est, est élu au scrutin proportionnel de liste, tout comme deux autres députées, respectivement sociale-démocrate et des Verts, contrairement à la majeure partie de la Saxe qui reste largement ancrée dans le camp des conservateurs. L'ancienne député de Die Linke,Barbara Höll, candidate à la mairie en janvier 2013, n'a pas retrouvé son siège du fait d'un nombre insuffisant de voix qui se sont portées sur la liste du parti.
L'activité économique de Leipzig a retrouvé son dynamisme avec l’installation récente d'entreprises commeSiemens,Porsche ouBMW. À côté deFrancfort-sur-le-Main,Munich, etStuttgart, Leipzig tend à devenir un important centre bancaire et financier. À l'automne 2006,Amazon y construit son plus grand centre logistique allemand anticipant ainsi le déménagement duhub intercontinental de l'entreprise postaleDHL qui quittera l'aéroport de Bruxelles en 2008. Cela devrait, selon DHL, aboutir à la création de trois mille cinq cents emplois directs sur l'aéroport de Leipzig-Halle. Son industrie est dominée par le secteur de laconstruction automobile (BMW) et électrique. En 2016, la ville comptait environ 328 700 personnes employées[19]. Letaux de chômage était de 6,1 pour cent en, légèrement supérieur à la moyenne saxonne de 5,6 pour cent[20].
En outre, les foires, qui font partie de l'histoire et de l'identité de la ville, participent à ce renouveau économique. Les foires de Leipzig, confrontées à une vive concurrence nationale (foires deHanovre,Francfort etDüsseldorf), organisent avec succès le salon international de l'automobile, laGames Convention (le plus grand salon européen de jeux vidéo ouvert au public), et lafoire du livre (au printemps), un événement qui donne lieu à de nombreuses lectures publiques et autres manifestations culturelles en ville.
MDR est l'une des neuf stations du groupement public de télé-radiodiffuseur allemandARD. Son siège et les plateaux de télévision se situent dans une Média-city du sud-est de la ville. LaMDR, associée auxLänder de laSaxe,Saxe-Anhalt et de laThuringe crée et diffuse des programmes télés, radios et a son propre orchestre symphonique et un chœur.
LeLeipziger Volkszeitung était un journal d'importance nationale pour le mouvement ouvrier. Il est aujourd'hui le seul quotidien local de Leipzig. LeKreuzer est un mensuel spécialiste de la culture, des festivités et de l'art à Leipzig.
Plusieurs radios privées émettent aussi depuis Leipzig, entre autres PSR, NRJ Sachsen, Mephisto 97,6, la radio universitaire...
L'aéroport international Leipzig/Halle se situe au nord-ouest de la ville, directement relié aux réseaux autoroutier et ferroviaire régional (et à partir de 2015 aux lignes grande vitesse duInterCityExpress).
Plusieursautoroutes passent près de Leipzig. Au Nord l'A14, à l'ouest l'A9, et au sud l'A38. Les trois autoroutes forment un triangle autour de Leipzig et Halle.
LeCity-Tunnel (ouvert le) crée un axe ferroviaire nord-sud sous le centre-ville, évitant ainsi aux trains régionaux en direction dePlauen et deBitterfeld d'avoir à contourner la ville, et le réseau duS-Bahn d'Allemagne centrale. Les trains s'arrêtent à quatre stations souterraines :Hauptbahnhof (gare centrale de Leipzig),Markt,Willhelm-Leuschner-Platz, etBayrischer Bahnhof. En plus, 3 nouvelles stations ont été construites dans le réseau :Leipzig Nord au nord de la gare centrale, etLeipzig MDRetLeipzig Connewitz au sud duBayrischer Bahnhof.
L'étagère cadeauLenes Tauscho dans le parc Lene-Voigt (2022).
Leipzig dispose d'un réseau dense d'infrastructures socio-écologiques. Dans le secteur alimentaire, il faut citer lesFairteiler dufoodsharing[22] et les nombreusesassociations pour le maintien d'une agriculture de proximité (AMAP)[23], dans le secteur textile l'Umsonstladen à Plagwitz[24], plusieurs ateliers d'entraide à vélo[25], dans le secteur informatique le HackerspaceDie Dezentrale[26] et dans le secteur de la réparation leCafé kaputt[27].
Il existe également de nombreuses bibliothèques de rue[28] et étagères cadeaux, par exempleLenes Tauscho dans le parc Lene-Voigt[29].
Fondée en 1409, l’Alma Mater Lipsiensis est considérée comme la deuxième plus ancienne université de langue allemande (aprèsVienne) qui ait fonctionné sans discontinuité. En 1953, dans laRDA, elle prit le nom d'universitéKarl Marx qu'elle perdit en 1991.
La bibliothèque universitaire est antérieure à l'université elle-même puisqu'elle fut fondée en 1274. Elle a retrouvé son site exceptionnel de l'Albertina, et possède plus de 6 millions d'ouvrages, une collection de 173 000 pièces et médailles, de nombreux portraits et cartes, ainsi que quelques trésors comme une des 4 parties duCodex Sinaiticus et une Bible imprimée par Gutenberg.
L'école de commerce de Leipzig (HHL) fondée le, est aussi la plus ancienne grande école de commerce d'Allemagne.
L'école de graphisme et d'art du livre (HGB) est la troisième grande école de Leipzig, fondée en 1764. Aujourd'hui 450 étudiants sont répartis entre quatre parcours universitaires : peinture/graphisme, art du livre/design, photographie, et art des médias.
C'est une ville à grande tradition culturelle ; la création, dès 1409, de l'université va y catalyser l'essor de l'industrie de l'édition, consacrée en 1912 par l'installation de laBibliothèque allemande. Cette dernière est intégrée après la réunification à l'institutionLes Bibliothèques allemandes (depuis 2007Bibliothèque nationale allemande -DNB-). Une Bibliothèque nationale allemande située sur trois sites : Leipzig,Francfort etBerlin pour les archives musicales.En 1894, c'était la Bibliothèque centrale allemande à l'attention des aveugles qui s'était installée en ville.
Leipzig était le centre traditionnel de nombreuses grandes maisons d'édition en Allemagne commeTauchnitz, présente dès 1796. Toutefois, malgré la chute du mur, Leipzig a perdu cet atout majeur qui participait à sa renommée internationale comme l'illustre le cas de l'éditeurReclam-Verlag. Cette maison fondée à Leipzig en 1828 fut divisée en deux entités en 1947, avec une refondation àStuttgart en zone d'occupation américaine. Après la réunification, la maison de Leipzig continua d'éditer sous le nom de « Reclam-Leipzig » jusqu'au début de l'année 2006 lorsque l'intégration à la maison de Stuttgart fut complète. Le nom de « Reclam-Leipzig » est désormais une marque de Reclam-Verlag.
Jean-Sébastien Bachcompose la majorité de sesœuvres sacrées à Leipzig alors qu'il estcantor à l'église Saint-Thomas, de 1723 à sa mort en 1750. À ce poste, il écrit plus de 300cantates, dont 126 nous sont parvenues, ainsi que de nombreuses pièces pour orgue, la Passion selon Saint-Jean, la Passion selon Saint Matthieu et la Messe en si mineur. Sontombeau se trouve dans lechœur de l'église. Chaque année depuis 1908, est organisé leBachfest Leipzig (Festival Bach de Leipzig) avec un thème différent autour de Bach.
C'est à laPentecôte tous les ans depuis 1992, que se tient à Leipzig le plus grand festival dark, gothique et industriel au monde, leWave-Gotik-Treffen, qui attire à chaque fois environ 27 000 festivaliers venus de toute l'Europe. Le festival comprend de multiples concerts et animations, disséminées partout dans la ville, et desmarchés médiévaux.
Musée des Beaux-Arts de Leipzig, fondé en 1837, il abrite l'une des plus importantes collections d'art européen, regroupant des œuvres de la fin du Moyen Âge à l'époque contemporaine. Ce musée s'est installé en dans le musée des Arts visuels (Museum der bildenden Künste[30]).Environ a surgi le nouveauQuartier du Musée jusqu'à2017[Quoi ?].
Musée Bach (Bachmuseum) et Archives Bach de Leipzig (Bach-Archiv Leipzig). Les deux institutions sont hébergées par la maisonBosehaus.
Musée égyptien (Aegyptisches Museum). On peut y voir de remarquables collections regroupant environ 9 000 pièces depuis l'Ancien Empire jusqu'à l'ère chrétienne.
Forum d'histoire contemporaine (Zeitgeschichtliches Forum Leipzig)[31]. Le musée, consacré à l'histoire de la ville et de laRDA depuis la Seconde Guerre mondiale, est conçu comme un lieu de mémoire, et comprend également une bibliothèque et un centre d'information.
Outre les artistes qui louent ou occupent des ateliers dans des bâtiments vacants comme àWestwerk ou dans laSpinnerei dans le quartier dePlagwitz, la ville a voulu favoriser le logement alternatif (pour dans le même temps éviter la multiplication dessquats) avec lesWächterhäuser, des immeubles en ruines que la ville loue à très bas prix à des personnes qui rénovent leurs propres appartements. Pour ce faire, la ville de Leipzig collabore avec l'association HausHalten e.V[37],[38].
Puisque Leipzig est une ville étudiante et qu'il y a peu de différence d'altitude, il y a une concentration importante de cyclistes : en 2018, 19 % des véhicules dans les rues de Leipzig sont des vélos[39]. Desvélorutions sont régulièrement organisées pour promouvoir ce moyen de transport non polluant, quoique les participants aient quelquefois maille à partir avec les forces de l'ordre[40]. DifférentesONG sont situées à Leipzig, et particulièrement à laHaus der Demokratie (Maison de la démocratie) dans le quartier deConnewitz, commeGreenpeace, leBund für Umwelt und Naturschutz Deutschland (BUND) (organisation allemande desAmis de la Terre) ou Ökolöwe[41] (le lion écolo), une association locale environnementale.
LesVolxküchen sont particulièrement nombreuses à Leipzig, plus que dans n'importe quelle autre ville allemande[42]. Les Vokü sont situées dans des centres autonomes ou des salles de concerts alternatifs. Leipzig a unmagasin gratuit[43]. Leipzig a aussi une association locale deville en transition[44] et desystème d'échange local avec une monnaie alternative : le Lindentaler, qui devrait aussi procurer à terme à ses membres uneallocation universelle[45].
Dans le centre-ville se trouvent deux églises célèbres d'Allemagne, laThomaskirche (église Saint-Thomas) et laNikolaikirche (église Saint-Nicolas).
L’église Saint-Thomas était l'église deJean-Sébastien Bach, où il étaitKantor (en français cantor, maître de chapelle). Il devait diriger lamaîtrise de laThomasschule (École Saint-Thomas de Leipzig) et y composa la plus grande partie de son œuvre religieuse. Ses restes reposent depuis la Seconde Guerre mondiale dans le chœur de l'église et deux monuments à sa mémoire ont été érigés près de Saint-Thomas.
L’église Saint-Nicolas fut le théâtre de la révolution pacifique de l'automne 1989 qui précipita la chute du régime est-allemand. Tous les lundis, après la traditionnelle prière pour la paix, elle était le point de départ demanifestations qui gagnèrent rapidement en ampleur, débordant les autorités. Un monument dans leNikolaikirchhof reprenant la forme d'une colonne de l'église rappelle ces moments historiques.
L’église orthodoxe russe du souvenir fut érigée en 1913, à l'occasion des festivités célébrant la victoire sur Napoléon lors de labataille des Nations de 1813. Elle célèbre les soldats russes tombés lors de cette bataille.
Monument de lasynagogue : au coin des rues Zentralstrasse etGottschedstrasse, le site de l'ancienne synagogue, détruite lors de lanuit de Cristal, a été aménagé en monument.
L'ancien hôtel de ville, l'Altes Rathaus sur laplace du marché, de style Renaissance allemande, érigé en 1556-1557 dans un temps record (9 mois) parHieronymus Lotter, architecte et maire de la ville. L'asymétrie qu'il présente (de par sa tour) en fait pour l'époque un bâtiment avant-gardiste. Il est bâti tout en longueur et orné d'une belle façade Renaissance.
'Hieronymus Lotter, de la famille desLotter, était le maire mais aussi un architecte de Leipzig. Il fit construire également l'Ancienne Balance (Alte Waage) (1555) sur la place du marché, où, lors des foires de Leipzig, les produits soumis aux droits de douane étaient déclarés, et éventuellement pesés. Il est également l'architecte dubastion Maurice (Moritzbastei), un chef-d'œuvre réputé imprenable. Une réputation mise à mal lorsque les troupes suédoises s'emparèrent de la ville lors de la guerre de Trente Ans. Dans ses galeries remises à jour dans les années 1970 s'est installé un haut lieu de la vie étudiante de l'université voisine (soirées, concerts, expos, lectures…).
LaMädlerpassage et des autres passages parcourent le vieux centre-ville parallèlement au réseau de rues et ruelles existantes comme un deuxième système de chemins privés réservés uniquement aux piétons.
LaVieille Bourse (1678-1687) sur la place Naschmarkt, dans un style baroque, abritait les réunions des marchands de Leipzig. Reconstruite après les bombardements de la Seconde Guerre mondiale, elle accueille aujourd'hui lectures, concerts, expositions.
Les maisons bourgeoises baroques : au coin des rues Brühl et Katharinenstrasse se situe la Romanushaus, autrefois maison bourgeoise, aujourd'hui abritant appartements et commerces, elle fut construite entre 1701 et 1703 par Johann Gregor Fuchs pour Franz Conrad Romanus (1671-1756), maire de Leipzig depuis 1701. Pour faire construire cette somptueuse maison baroque, il utilisa des fonds publics. Le scandale éclata, et Romanus fut condamné à 45 ans de prison.
L'Albertina abrite depuis 1891 la bibliothèque universitaire. Détruite par les bombardements (mais la grande majorité des volumes avait été déplacée), l'Albertina fut reconstruite dans les années 1990. Ce véritable palais consacré aux livres présente une architecture et une décoration intérieure étonnantes pour une bibliothèque universitaire.
Johannapark.Entrée d'un habitat collectif des années 1930 d'architecture expressionniste dans le quartierSellerhausen(de) à Leipzig. Façade de plâtre avec des montants d'escalier soigneusement conçus et des fenêtres d'escalier enjolivées. Partie de l'entrée historiquement conservée avec la fenêtre de l'escalier et la conception de la façade de l'immeuble d'appartements n° 7 dans la Cunnersdorfer Straße. Le bâtiment fait partie d'un grand ensemble résidentiel. Photo avril 2023.
L'Augustusplatz (l'ancienne Karl-Marx-Platz) est une des places les plus vastes d'Allemagne (40 000 m2 c’est-à-dire plus que l'Alexanderplatz à Berlin). Située à l'extrémité est du centre-ville auInnenstadtring, elle n'était encore à l'époque moderne, qu'un simple terrain où patientaient parfois les marchands qui se rendaient aux foires de Leipzig en entrant par la porte de Grimma. C'est aujourd'hui une place centrale par les institutions qui la bordent (université, poste, opéra, orchestre du Gewandhaus…) et en tant que nœud de communication (parking souterrain, boulevard, lignes de tramway).Nommée ainsi en l'honneur d'Auguste le Fort, elle était appelée la Karl-Marx Platz sous le régime de laRDA qui voulait en faire une vitrine régionale du régime. Les autorités décident de ne pas reconstruire les bâtiments à l'identique comme ce fut le cas pour le forum de Berlin (Université - Opéra - Bibliothèque) et àDresde (Opéra Semper -Zwinger) ; et même de faire sauter l'église Saint-Paul (église de l'université) où Jean-Sébastien Bach jouait de l'orgue. C'est pourquoi, mis à part le Krochhochhaus (antérieur), les bâtiments présentent encore la marque de l'architecture socialiste. Elle a fait l'objet d'une rénovation complète.
Le Krochhochhaus, érigé en 1928, était le bâtiment le plus haut de la région jusque l'Europahaus était achevé en 1930. Si bien qu'en 1927, de nombreuses voix s'élevèrent contre la construction de ce « gratte-ciel ». Pour les quatre derniers étages, l'architecte n'eut le droit que d'ériger la façade, en attendant que leur utilité fût prouvée. LeKrochhochhaus est couronné d'une cloche que martèlent les deux sonneurs (selon le modèle de celle de laplace Saint-Marc de Venise). La tour est nommée ainsi d'après le banquier Hans Kroch qui en avait fait la commande.
La tour de la ville (anciennement tour de l'université, aujourd’hui :City-Hochhaus). Composante de l'université, elle accueillait les séminaires de différentes facultés. Il s'agit aujourd'hui d'une tour de bureaux, bien intégrée à la silhouette de la ville. Du dernier étage (où se trouve un restaurant) on accède à la terrasse qui offre la meilleure vue sur le centre de Leipzig. On la désigne souvent à tort comme le siège de laMDR à cause du logo qui en coiffe le sommet.
L'opéra construit de 1956 à 1960 à l'emplacement même de l'opéra détruit par les bombardements alliés.L'édifice se veut alors un trait d'union entre la tradition et le moderne, et est considéré aujourd'hui comme un exemple de l'architecture est-allemande de son temps.
Le Nouveau Gewandhaus, élevé en1981, face à l'opéra, à la place de l'ancien musée, abrite une institution musicale allemande : l'orchestre homonyme (voir à ce nom). Le bâtiment résolument moderne duGewandhaus resplendit surtout les soirs de concert quand, illuminé, il dévoile aux passants, à travers son front vitré, l'immense fresque intérieure.
L'université aujourd'hui et demain : le site central de l'université était l'objet d'importants travaux. En 2017, était inaugurés les nouveaux bâtiments ; une nouvelleMensa (restaurant universitaire), les bâtiments abritant les amphis ont été entièrement repensés, et les nouveaux bâtiments donnant sur l'Augustusplatz offrent aux passants une étonnante façade. Un nouveau bâtiment reprend aussi les dimensions de l'ancienne église Saint-Paul, l'église de l'université dynamitée en 1968 sur décision deWalter Ulbricht. La reconstruction de cette église était une question polémique qui a alimenté les débats. Le projet architectural est désormais définitif : les dimensions du bâtiment et sa façade évoquent celles d'une église. Depuis, la polémique a porté sur la décoration intérieure : doit-on y réinstaller les sculptures, objets sacrés qui ont été sauvés en 1968 ? La structure intérieure du bâtiment doit-elle être dominée par des colonnes et nefs ? Les colonnes se « dématérialisent », elles sont composées, du plafond au sol, de pierre, puis de verre, et enfin de lumière ; ses détracteurs les ont surnommées les « stalactites »[46].
LeWintergartenhochhaus en diagonale en face de la gare centrale était avec 95,5 mètres de hauteur de construction pure le plus haut immeuble résidentiel de la République démocratique allemande.
Mémorial de la Bataille des nations.Le Nouveau monument de Bach.Statue de Hahnemann à Leipzig.
LeMonument à la Bataille des Nations (Völkerschlachtdenkmal) au sud-est de la ville commémore cette bataille. Ce monument colossal fut utilisé à des fins idéologiques tour à tour par lesnazis (lieu d'une grande victoire du peuple allemand, les nazis y ont organisé des démonstrations visuelles) et par le régime duSED (idéal du rapprochement avec laRussie, de l'amitié germano-soviétique). En 2013, pour son centenaire, le monument aura perdu la noirceur de sa façade : une vaste opération de nettoyage au laser a commencé en.
Le Goerdelerdenkmal, le monument àGoerdeler, maire de Leipzig et Résistant, exécuté en 1945 par les autorités du Reich. Ce monument situé à proximité du Nouvel hôtel de ville est un puits de cinq mètres, an fond duquel se trouve une cloche qui sonne plusieurs fois par jour. La nuit, une colonne de lumière jaillit du puits.
Sur le Naschmarkt, la place située derrière l’Ancien hôtel de ville, et devant la Vieille Bourse, on peut admirer le monument dédié àGoethe, statue de bronze sur un socle de granit, dévoilé en 1903, il rappelle queGoethe fut étudiant à Leipzig.
Près deGoerdelerring, au nord-ouest du centre-ville, se trouve une statue deSamuel Hahnemann, fondateur de l'homéopathie. Hahnemann a étudié la médecine à Leipzig, et c'est aussi dans cette ville qu'il forma ses premiers disciples.
2004, inauguration duZentralstadion sur le site de l'ancien stade central qui avait une capacité de 100 000 spectateurs. Le nouveau à une capacité de 45 000 places assises couvertes.
2002, inauguration de l'Arena Leipzig, salle omnisports.
En outre, Leipzig compte plus de 400 centres sportifs (23 piscines et 14 complexes de sports aquatiques, 128 salles de sport, 4 stades, plusieurs trajets d'inlineskate, 71 terrains de sport...), 300 clubs sportifs, un lycée et une faculté de sciences sportives.
Karl Heine (1819-1888),avocat, grandentrepreneur et pionnier industriel qui a façonné le visage de ce qui sont aujourd'hui les arrondissements ouest de Leipzig.
Depuis 1832, 82 personnalités ont reçu le titre de « citoyen d'honneur de la ville de Leipzig »(Das Ehrenbürgerrecht). Il a été retiré à 4 personnes dontAdolf Hitler etWalter Ulbricht.
Leipziger Lerchen, lesalouettes de Leipzig, sont une spécialité de la ville que l'on trouve dans toutes les pâtisseries. Après que leroi de Saxe eut interdit, en 1876, la chasse de ces oiseaux dont la préparation contribua à la renommée gastronomique de la ville, les pâtissiers eurent l'idée de créer une nouvelle spécialité du même nom, faite de pâte brisée enveloppant de la pâte d'amandes.
LesBachtaler, petits palets au chocolat, à la pâte d'amandes et au biscuit tendre.
Le rôti de porc ou les jarrets de porc avec les fameusesKlößen (boulettes un peu gélatineuses à base de pomme de terre appelées dans d'autres régionsKnödel ouThüringer Klösse).
Säxsische Suppe, soupe de pommes de terre avec des morceaux de saucisse, typique de la région de la Saxe.
La Ville de Leipzig en Allemagne, Agence nationale de l'habitat, Caisse des Dépôts, 2008,171 p.
Michel Besnier,Leipzig, Seyssel, Champ Vallon, 1990,103 p.(ISBN2-87673-108-8).
Elisa Goudin,Les inflexions de la politique culturelle allemande après l'unification à l'exemple de la ville de Leipzig (1990-1998), Paris, Université de la Sorbonne nouvelle, Paris 3, 2002 (thèse de doctorat d'Études germaniques).
Herwig Guratzsch et al.,Le Musée des beaux-arts, Leipzig, Paris, Fondation Paribas, 1994,127 p.(ISBN90-6153-326-0).
Caroline Moine,Le cinéma en RDA, entre autarcie culturelle et dialogue international : une histoire du festival international de films documentaires de Leipzig : 1949-1990, Paris, Université Panthéon-Sorbonne, Paris 1, 2005,591 p. (thèse de doctorat d'Histoire).
Richard Petzoldt,Le Thomanerchor de Leipzig, Leipzig, VEB, 1962,94 p.
Anne Sommerlat,Les relations est-allemandes et soviétiques à l'Université de Leipzig : présence et images du russe (1945-1970), Paris, Université de Paris 8, 1998,124 p. (mémoire de DEA d'Études germaniques).