les « paysages montreuillois », qui concernent98 communes, se délimitent : à l'ouest par des falaises qui, avec le recul de la mer, ont donné naissance aux bas-champs ourlées de dunes ; au nord par laboutonnière duBoulonnais ; au sud par le vaste plateau formé par la vallée de l'Authie, et à l'est par les paysages duTernois et duHaut-Artois. Les « paysages montreuillois », avec, dans leur axe central, la vallée de laCanche et ses nombreux affluents comme laCourse, laCréquoise, laPlanquette…, offrent une alternance de vallées et de plateaux, appelés « ondulations montreuilloises ». Dans ces paysages, et plus particulièrement sur les plateaux, on cultive labetterave sucrière, leblé et lemaïs et les plateaux entre laTernoise et la Créquoise sont couverts de vastes massifs forestiers comme la forêt d'Hesdin-la-Forêt, les bois deFressin,Sains-lès-Fressin,Créquy…[16].
L’occupation des sols de la surface totale de ces « paysages montreuillois » est de 59,07 % de cultures, de 21,55 % de prairies naturelles, permanentes, de 12,02 % de forêts et de milieux semi-naturels, de 5,79 % d'espaces artificialisés avec les communes principales d'Étaples etMontreuil-sur-Mer, de 0,38 % de cours d'eau et plan d'eau, 0,41 % d'espaces industriels et de friches industrielles et de 0,14 % d’espaces dunaires[16] ;
les « paysages des dunes et estuaires d'Opale », qui concernent23 communes, s'étendent le long de la côte sur environ30 kilomètres, de la baie d'Authie à Équihen-Plage, et sur deux à quatre kilomètres de large. Les « paysages des dunes et estuaires d'Opale » cèdent la place aux abrupts des falaises, au niveau d'Équihen-Plage. Les dunes littorales se sont constituées récemment, depuis le Moyen Âge, et ont envahi le relief intérieur en constituant des dunes plaquées sur les falaises fossiles, spécificité locale. Les résurgences de sources au pied de ces falaises proviennent de la nappe de la craie et sont à l'origine de nombreux ruisseaux et zones humides dans les Bas-Champs, surtout visibles entre Étaples et Rang-du-Fliers[17].
Ces paysages sont constitués : d'un peu plus de 40 % de dunes et de plages, dont28 % d'espaces dunaires, dont certains sont boisés comme à Hardelot-Plage et au Touquet-Paris-Plage ; de 22 et 25 % au niveau de la baie d'Authie et des Bas Champs, Bas Champs majoritairement en prairies ; de 20 % par les communes et d'un peu plus de 5 % par les cours d’eau et les marais arrière-littoraux, entre Merlimont et Rang-du-Fliers, comme le marais de Balançon définiréseau Natura 2000[17].
Entourée de terres agricoles et de prairies, la commune conserve d'importantes zones boisées à l'état naturel, baignées par la lumière changeante typique de la région, elles font le bonheur des peintres et des randonneurs.
L'inventaire deszones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d'améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d'aide à la prise en compte de l'environnement dans l'aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend une ZNIEFF detype 1[Note 5] :les dunes de camiers et la baie de Canche, zone de type 1, d'une superficie de2 706ha, altitude de0 à 113m50° 32′ 44″ N, 1° 36′ 00″ E. Ce site, d'intérêt patrimonial de niveau européen, a une partie classée enréserve naturelle nationale. Il est constitué de dunes médiévales et contemporaines récentes et de dunes plus anciennes plaquées sur les falaises decraies fossiles de la branche méridionale de l'anticlinal de l'Artois. Par ailleurs, l'estuaire de la Canche est le seul estuaire de type picard ayant conservé en rive nord sonmusoir[21].
Leréseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives « habitats » et « oiseaux ». Ce réseau est constitué dezones spéciales de conservation (ZSC) et dezones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États Membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[22].
et un site Natura 2000 de type A défini en zone de protection spéciale (ZPS) : l'estuaire de la Canche, site de la directive « Oiseaux », d'une superficie de5 032ha, altitude de0 à 84m50° 32′ 00″ N, 1° 33′ 00″ E[24].
Au, Lefaux est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[27].Elle est située hors unité urbaine[Insee 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Étaples - Le Touquet-Paris-Plage, dont elle est une commune de la couronne[Note 6],[Insee 1]. Cette aire, qui regroupe 21 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[28],[29].
L'occupation des sols de la commune de Lefaux est marquée par l'importance desterres arables (63,2 %). La répartition détaillée ressortant de labase de donnéeseuropéenne d'occupationbiophysique des solsCorine Land Cover millésimée 2018 est la suivante : terres arables (63,2 %), prairies (19,1 %), forêts (12,9 %), zones urbanisées (3 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (1,7 %)[30]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
En 2017, on dénombre à Lefaux 122 logements se répartissant en 83,1 % de résidences principales, 9,4 % de résidences secondaires et logements occasionnels et 7,5 % de logements vacants, répartis en 118 maisons (96,6 %) et 4 appartements (3,4 %). En l'espace de cinq ans, entre 2012 et 2017, le nombre de maisons a augmenté de 9 % soit + 10 et le nombre d'appartements a augmenté de 100 % soit + 2.
Les constructions des résidences principales, jusqu'en 2015, s'échelonnent comme suit : 26,6 % ont été construites avant 1919, 9,6 % entre 1919 et 1945, 14,9 % entre 1946 et 1970, 20,2 % entre 1971 et 1990, 23,4 % entre 1991 et 2005 et 5,3 % de 2006 à 2014.
En 2016, parmi ces résidences principales, 79 % sont occupées par leurs propriétaires, 18 % par des locataires et 3 % par des occupants à titre gratuit[Insee 2].
Au, la commune ne dispose d'aucun hôtel et d'aucun camping[Insee 3].
Laloi SRU du a incité fortement les communes à se regrouper au sein d'un établissement public, pour déterminer les parties d'aménagement de l'espace au sein d'unschéma de cohérence territoriale (SCoT), un document essentiel d'orientation stratégique des politiques publiques à une grande échelle.
Le schéma de cohérence territoriale (SCOT) du pays maritime et rural du Montreuillois a été approuvé par délibération du[31].
LaCommunauté d'agglomération des Deux Baies en Montreuillois (CA2BM) a engagé une démarche de planification de l'urbanisme à l'échelle de son territoire, sous la forme d'un PLU intercommunal (PLUi), en collaboration étroite avec les 46 communes. Le PLUi est un document de planification urbaine qui administre, à l'échelle des communes, les possibilités de construction et d'usage des sols. Il se substituera aux anciens documents d'urbanisme (PLU, POS, CC).
Le PLUI-H, regroupement du PLUi, plan local d'urbanisme intercommunal, et du PLH, programme local de l'habitat, traduit un projet commun de développement urbain et d'aménagement du territoire communautaire pour les 10-15 ans à venir. Il est bâti dans un objectif de développement durable et d'équilibre des espaces, de cohérence et d'optimisation des politiques publiques, visant à promouvoir une dynamique d'agglomération tout en préservant les spécificités de chaque commune.
Ce PLUI-H se déroule en 4 phases :
Phase 1, 2019 à 2020, état des lieux, diagnostic et enjeux ;
Phase 2, 2020 à 2022, projet d'aménagement et de développement durable ;
Phase 3, 2022 à 2024, règlement et zonage :
Phase 4, 2024 à 2025, avis des personnes publiques associées et enquêtes publiques[33].
À la suite du passage destempêtes Ciarán,Domingos etElisa et desinondations etcoulées de boue qui se sont produites, la commune est reconnue, par arrêté du, en état de catastrophe naturelle pour inondations et coulées de boue sur la période du au, comme179 autres communes du département[34].
Leconseil municipal de Lefaux, commune de moins de 1 000 habitants, est élu auscrutin majoritaire plurinominal à deux tours (sans aucune modification possible de la liste)[40], pour unmandat de six ans renouvelable[41]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges à pourvoir lors desélections municipales de 2020 est de 11[42]. 11 conseillers municipaux sont élus au premier tour avec un taux de participation de 66,96 %[43].
Dans les communes de moins de 1 000 habitants, les conseillers communautaires sont désignés parmi les conseillers municipaux élus en suivant l'ordre du tableau (maire, adjoints puis conseillers municipaux) et dans la limite du nombre de sièges attribués à la commune au sein du conseil communautaire[44],[43].
Maire sortant :Geneviève Margueritte (SE)
11 sièges à pourvoir au conseil municipal (population légale 2022 : 222 habitants)
Domaine médical Conseillère générale(2011 → 2015) puis Conseillère départementale (2015 → ) Réélue pour le mandat 2014-2020[45],[46],[47] Réélue pour le mandat 2020-2026[48],[49],[50]
LaCommunauté d'agglomération des Deux Baies en Montreuillois (CA2BM) est compétente en matière de gestion de l'eau potable de la commune en gestion délégué, elle gère également l'assainissement collectif en gestion délégué et l'assainissement non collectif géré en régie[52].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[62]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[63].
En 2022, la commune comptait 222 habitants[Note 7], en évolution de −7,5 % par rapport à 2016 (Pas-de-Calais : −0,72 %,France horsMayotte : +2,11 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 32,5 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 26,5 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait115 hommes pour121 femmes, soit un taux de 51,27 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[Insee 4]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,0
90 ou +
0,0
7,0
75-89 ans
8,3
20,2
60-74 ans
17,5
23,7
45-59 ans
20,8
20,2
30-44 ans
17,5
12,3
15-29 ans
18,3
16,7
0-14 ans
17,5
Pyramide des âges du département duPas-de-Calais en 2021 en pourcentage[65]
La commune dispose d'un lieu de culte, l'église Saint-Jean-Baptiste.
Le territoire de la commune est rattaché à laparoisse « Notre-Dame-de-Foy » au sein dudoyenné de Berck-Montreuil, dépendant dudiocèse d'Arras. Ce doyenné couvre68 communes[67].
La commune de Lefaux fait partie, selon l'INSEE, de l'unité urbaine de Camiers, de l'aire d'attraction des villes d'Étaples - Le Touquet-Paris-Plage et de la zone d'emploi et du bassin de vie de Berck[Insee 1].
La commune est composée de 21,9 % de personnes n'ayant pas d'activité professionnelle (25,9 % en métropole), qui se décompose en retraités (6,8 %) et personnes n'exerçant pas une activité professionnelle, étudiants et autres inactifs (15 %)[Insee 6].
En 2017, le taux de chômage est de 13,2 % alors qu'il était de 18,1 % en 2012. Sur 100 actifs, 86 travaillent dans une autre commune que leur commune de résidence[Insee 7].
Au, la commune de Lefaux comptait 10 établissements (hors agriculture) : 1 dans l'industrie, 1 dans la construction, 1 dans le commerce de gros et de détail, transport, hébergement et restauration, 2 dans l'activité immobilière, 4 dans le secteur administratif et 1 dans les autres activités de services[Insee 8].
En 2010, on comptait 7 exploitations agricoles, pour une superficie agricole utilisée de745 hectares, dont 4 exploitations avec un cheptel devaches laitières et devaches nourrices[71].
La tour-belvédère. Cet édifice privé est une curiosité plutôt rare dans la région. C'est une tour ronde en brique surmontée d'un garde-corps métallique. Sa finalité reste à préciser. Bien que parfaitement visible de la route, son accès est exclusivement privatif et n'est possible que par la propriété attenante. Une étude est en cours afin de déterminer son histoire et sa véritable destination.
La tour est parfois considérée à tort comme ayant fait partie duréseau télégraphique de Chappe. Sa position géographique est en effet assez proche de la ligne Boulogne - Eu d'où une possible confusion avec la tour de La houlette[73] mais qui, elle, était carrée.
L'église Saint-Jean-Baptiste est située au croisement du chemin de la Motte et de la rue du Point-du-Jour. Elle est accessible au public.
Sa construction, sur les plans de l'architecteClovis Normand, auXIXe siècle, est en briques et en silex coiffée d'un toit d'ardoises[74]. L'ornementation gothique est, quant à elle, réalisée en pierre de taille. Le chœur est éclairé par quatre vitraux réalisés àReims en 1892 dans les ateliers Vermonet-Pommery ainsi qu'indiqué par la signature sur l'un d'entre eux.
Le vitrail central du chœur présente à sa base deux blasons : à gauche celui de la famille de France portant la devise « Recto tramite » (« Droit chemin ») et à droite celui de la famille de Rocquigny portant la devise « Rien de bas ne m'arreste ».
Le premier parti représente lesarmes parlantes des De Rocquigny : « d'argent à trois rocs d'échiquier de sable », et le second celles de la famille d'Isques, dont les couleurs ont été inversées. Le statut officiel du blason reste à déterminer.
↑La DREAL distingue, dans la régionNord-Pas-de-Calais, quatre grandes familles de paysages : ceux du Haut Pays, Bas Pays, Littoraux et d’interface. Ces grandes familles de paysages comprennent21 grands paysages régionaux.
↑Les ZNIEFF detype 1 sont des secteurs d'une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d'espèces, d'association d'espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑"Remonter le temps" est un outil de comparaison de l'évolution de l'occupation des sols dans le temps sous forme de cartes ou photos aériennes :carte de Cassini (XVIIIe siècle),carte d'état-major (1820-1866) et période actuelle (1950 à aujourd'hui). Pour comparer deux autres cartes, sélectionner les cartes en haut de la page.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑Comte AugusteDe Loisne,Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais, Paris,(lire en ligne),p. 218.
↑JacquesMahieu,Noms des lieux des cantons d'Étaples et d'Hucqueliers et de leurs confins ainsi que du littoral du Marquenterre, Mémoire d'Opale n° 3,p. 22-39.
↑Élise Chiari, « Le bilan des maires : à Lefaux, Geneviève Margueritte a vécu un mandat « difficile » : Plus de vingt ans qu'elle est maire de la commune. Geneviève Margueritte est rodée à l'exercice et pourtant, son quatrième mandat n'a pas été le plus simple à gérer »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).