Au, Le Trait est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8].Elle appartient à l'unité urbaine de Le Trait[Note 1], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[9],[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rouen, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[10]. Cette aire, qui regroupe 317 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (63,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (63,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (59,9 %), zones urbanisées (10,3 %), prairies (10,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,1 %), eaux continentales[Note 3] (4,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,5 %), zones agricoles hétérogènes (3,1 %),terres arables (2,2 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Le pont le plus proche permettant de traverser la Seine est lepont de Brotonne àCaudebec-en-Caux.Lebac le plus proche est celui deYainville mais il existe aussi celui de Duclair.
Une ligne de bus fait la liaison sur la ligne Caudebec en caux (Rives en Seine)-Rouen ou Le trait-Rouen.
Il existe une solution de transport à la demande afin de pouvoir se déplacer dans les communes alentour.
Le nom de la localité est attesté sous les formesEcclesia parrochialis de Tractu et Yenvilla ouEcclesia de Yeinvilla et Tractu en 1462[14];Le Trait Yainville en 1648, 1704, et 1715;Le Trait en 1757[15].
La paroisse était ordinairement appeléeLe Trait Yainville. Au point de vue civil cependant, leTrait dépendait de Caudebec etYainville de Rouen. En 1790, elles forment deux communes du district de Caudebec-Yvetot[15].
Place forte auMoyen Âge, sonchâteau fort surplombant la Seine a été délaissé par ses propriétaires, les comtes de Maulévrier (titre alors appartenant à la famille du Fay), au profit d'une nouvelle demeure, lechâteau du Taillis, à la Renaissance. Le château est toujours visible mais désormais situé sur la commune voisine deDuclair.
En lisant le texte ci-dessous, largement inspiré du livre de Maurice Quemin,Le Trait berceau de 200 navires. Que sont-ils devenus ?, vous saurez pourquoi.
Ancienrelais de poste duXVIe siècle, Le Trait, jadis village rural, a été pendant un peu plus d'un demi-siècle une cité industrielle et prospère.Au début duXXe siècle, le modeste village d'environ 400 âmes somnole en bordure de forêt avec la Seine comme décor et seulement traversé par un passage important reliant les abbayes deSaint-Wandrille et deJumièges.Dès1917, Le Trait, dont la population se compose exclusivement de laboureurs, pêcheurs ou bûcherons, va subir une transformation importante et devenir une ruche industrielle dont le nom va pendant plus de 50 ans rayonner dans le monde entier grâce à ses navires-ambassadeurs.En effet, au cours de laPremière Guerre mondiale, le ministre de la Marine marchande, redoutant la pénurie de navires, s'intéresse à la construction navale et Le Trait, compte tenu de sa position géographique, retiendra l'attention des bâtisseurs qui dès1916 transformeront la petite commune rurale en une ville champignon.C'est alors que commencera le recrutement de la main-d'œuvre.DeDunkerque àNantes en passant parBrest, arriveront des professionnels, et de nombreux étrangers polonais, tchécoslovaques, yougoslaves, italiens, etc. s'installeront au Trait y faisant souche pour la plupart.De 1 800 habitants en1926, la population s'accroît à 3 200 en1936 pour atteindre plus de 6 000 habitants en1972, date de la fermeture des chantiers navals.Ainsi, pendant plus d'un demi-siècle les chantiers construisent 200 unités d'une très haute technicité pour laMarine marchande et laMarine nationale.
Unecité-jardin y est construite en 1917, avec des maisons de stylenéo-normand à colombages de ciment[21].
Il existait deux bacs permettant de franchir la Seine[22] :
un passage piéton entre le Vieux-Trait et le lieu dit le passage du Trait àHeurteauville,
un passage ouvert à la circulation des véhicules (y compris poids lourds[23]) entre le centre deLa Mailleraye-sur-Seine et la zone industrielle au nord de la commune.
Ce dernier bac ferme en 1977 après l'ouverture dupont de Brotonne.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[29].
En 2022, la commune comptait 4 742 habitants[Note 4], en évolution de −5,73 % par rapport à 2016 (Seine-Maritime : +0,35 %,France horsMayotte : +2,11 %).
Le Trait appartient à laparoisse catholique Saint-Philibert de Duclair – Boucles de Seine qui fait partie dudoyenné Rouen-Ouest de l'archidiocèse de Rouen.
LesAteliers et chantiers de la Seine-Maritime ont été actifs de 1916 à 1972, spécialisés en construction navale. Le site a été reconverti et produit de nos jours des équipements pour la construction sous-marine pétrolièreoffshore sous l'égide deTechnipFMC.
Urbanisation caractéristique : à l'instar des constructions du type « corons » (bassins miniers du Nord de la France), un type d'architecturecité-jardin[34] est notable sur la commune du Trait : les "maisons du chantier", qui ont progressivement remplacé les « baraquements » alors en place à la suite d'un accroissement massif de la population. Dans le quartier de la Neuville, ainsi que de part et d'autre de la voie principale, trois types d'habitations très homogènes ont été construits à l'initiative de la Société des Chantiers du Trait, essentiellement durant la première moitié duXXe siècle, à destination de ses employés. Bâties essentiellement à base de mâchefer et de style "anglo-normand", on dénombre ainsi, par zones urbaines séparées : les maisons dites « des ouvriers » (jumelées, 2 logements peu spacieux, toiture à 2 pans), "des contremaîtres" (jumelées, 4 logements plus spacieux, toiture à 4 pans), « des ingénieurs » (individuelles), des plus simples aux plus confortables. Ces ensembles forment aujourd'hui autant de quartiers pavillonnaires distincts. Architecte initial : Gustave Majou[35]
GilbertFromager,Le canton de Duclair : 1925-1950, Duclair, G. Fromager,, 204 p.(ISBN2-9501653-1-1)
EmmanuelleReal,Le Paysage industriel de la Basse-Seine : Haute-Normandie, Rouen, Connaissance du patrimoine en Haute-Normandie,, 263 p.(ISBN978-2-910316-33-4 et2-910316-33-5),p. 84-93
Mathieu Bidaux et Christian Lebailly,50 ans de construction navale en bord de Seine : les ACSM et leur cité-jardin (1917-1966), wormsetcie.com, 2017, 374 p.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
↑« Municipales 2020 : le maire du Trait Patrick Callais se présente pour un deuxième mandat : Le maire sortant souhaite poursuivre son action engagée depuis 2014. Il vise un second mandat avec une liste apolitique »,Paris-Normandie,(lire en ligne, consulté le).