Né àSorrente, Le Tasse est le fils d’un aristocrate deBergame,Bernardo Tasso de la maisonde Taxis[3], poète lyrique et épique d’un certain renom, longtemps secrétaire au service du dernierprince de Salerne,Ferrante Sanseverino[4]. Sa mère, Porzia de Rossi[5], est une aristocrate deToscane étroitement liée aux plus illustresfamilles napolitaines. Lorsque le prince de Salerne, en conflit ouvert avec le gouverneur espagnol de Naples, estmis au ban et dépouillé de ses terres, Bernardo Tasso suit son maître en exil et devient dès lors proscrit, comme rebelle à la couronne deCharles Quint. Leur patrimoine est mis sous séquestre et laproscription s'étend à son fils Torquato, alors âgé de neuf ans. À Naples, jusqu'en 1552, Torquato suit les leçons desJésuites qui viennent d’établir un collège en cette ville. La précocité de l’enfant — il sait le grec et le latin, écrit déjà en prose et en vers —, ainsi que sa ferveur religieuse, font l’admiration unanime des Jésuites, lesquels contribuent à sa célébrité naissante[6].
Il vit tout d'abord enFrance, où son père proscrit a suivi son maître déchu, puis retourne enItalie où son père le place chez un ami àRome pour qu'il poursuive ses études. En 1556, sa mère Porzia meurt à Naples, dans des circonstances suspectes, sans avoir pu obtenir la dot promise par ses frères, ce qui n'arrange pas les finances de Bernardo, déjà bien modestes.
Bernardo Tasso est un courtisan qui s'adonne à la poésie : aussi accueille-t-il avec empressement l'invitation de lacour d'Urbino en 1557. Son fils Torquato, revenu de Rome pour le suivre, devient le compagnon de récréation et d'études du prince-héritier,François-Marie della Rovere. Le comté d'Urbino est alors le siège d'une société d'hommes lettrés, qui prisent les arts et les belles-lettres. Torquato grandit ainsi dans une atmosphère à la fois raffinée et quelque peu blasée, qui laisse une empreinte profonde sur le caractère de l'adolescent.
ÀVenise, puis àPadoue où son père l'emmène, il retrouve le même climat intellectuel. Mais à Padoue, le jeune homme délaisse les études de droit que son père veut lui imposer, pour laphilosophie et la poésie. L'année 1562 n'est pas encore terminée qu'il a déjà composé un poème,Rinaldo[5] (« Renaud »), où il combine la régularité de l’épopée deVirgile aux séductions de l’épopée médiévale[7]. « Rinaldo » apporte une telle originalité qu'on proclame son auteur le poète le plus prometteur du moment. Flatté, son père autorise l'impression du poème de son fils qui, après une nouvelle année d'études àBologne, peut entrer au service du cardinalLuigi d'Este àFerrare.
C’est en 1565 que Le Tasse fait son entrée à la cour deFerrare, où plus tard, il fera l’expérience de la plus grande gloire, mais aussi de la misère morale la plus profonde. Après la publication deRinaldo, il développe, dans sesDiscours sur l’Art poétique, ses principes personnels au sujet du poème épique. C'est l'occasion pour lui de se démarquer de ses contemporains, ce qui lui vaut une reconnaissance accrue comme critique littéraire, alors qu'il n'a que 18 ans.
Il semble que les années 1565-1570 soient les plus heureuses de sa vie, malgré le chagrin que lui cause la disparition de son père, en 1569. Il dédie les deux premiers recueils de ses cinq-centsodes à deux dames de la cour,Lucrezia Bendidio, qu'il a rencontrée àPadoue, etLaura Peverara, dont il s'est épris àMantoue.
Il accompagne lecardinal d'Este àParis en 1570[5], où ce dernier doit s'entretenir avecCharles IX au sujet descalvinistes[6]. Mais la franchise un peu brutale du Tasse, conjuguée à un manque de tact caractéristique, lui font perdre la faveur de son mécène. Il quitte laFrance l’année suivante, pour entrer au service du ducAlphonse II de Ferrare.
Les princessesLucrèce d'Este, future duchesse d'Urbin, etLéonore d'Este, toutes deux plus âgées que lui d'une dizaine d'années et sœurs du duc de Ferrare, le prennent sous leur protection et l'admettent dans le cercle de leurs intimes : il sera toute sa vie redevable de leur tendresse indéfectible.
Les quatre années suivantes sont marquées par la publication d’Aminta[5] en 1573 et l’achèvement deLa Jérusalem délivrée[5] en 1574.Aminta est unepastorale à la trame très dépouillée, mais d’un charme lyrique exquis[5]. Sa parution coïncide avec le moment où, sous l'impulsion dePalestrina, la musique commence à s'imposer comme le premier des arts enItalie. OrAminta, avec sa mélodie douce et sa mélancolie sensuelle, se trouve parfaitement en résonance avec l’esprit du temps : elle marque de son influence l’opéra et lacantate pour les deux siècles suivants.
La Jérusalem délivrée occupe une place à part dans l’histoire de lalittérature européenne. Pourtant, les mérites de cetteépopée — qui révèlent au monde la riche personnalité du Tasse et l'élèvent au rang d'auteur classique, admiré tout autant du peuple que des élites — ne sont pas sans rapport avec la grâce lyrique d’Aminta.
À cette époque, enItalie, la poésie épique est très prisée, etLa Jérusalem délivrée arrive après l’Italia liberata deTrissino (1547), l’Orlando furioso deL'Arioste (1532) ou l’Orlando inamorato deBoiardo (1483).
Alors que Le Tasse, qui n’a que 31 ans, vient d'achever son manuscrit, la période faste de son existence atteint son terme : son chef-d’œuvre est accompli.
Il se trouve immédiatement en proie aux soucis. Plutôt que de suivre son instinct et de publierLa Jérusalem délivrée telle qu'il l'a composée, il est pris de scrupules et redoute la critique — ce qui constitue l'autre facette de sa personnalité.
Le Tasse adresse le manuscrit du poème à plusieurs érudits — dontScipion de Gonzague (fils du duc de Mantoue), qu'il avait rencontré à l'université de Padoue — en exprimant le désir de connaître leur avis. Les hommes de lettres sollicités, tout en manifestant leur admiration pour l'épopée, émettent un certain nombre de réserves.
En conséquence, Le Tasse doit non seulement répondre à toutes ces critiques, mais il doit en outre mettre son chef-d'œuvre en conformité avec les principes qu'il a si fièrement énoncés.
DansLa Jérusalem délivrée, comme auparavant dans leRinaldo, il cherche à relever le style épique italien en observant une stricte unité d'action et en rehaussant l'expression poétique de la langueitalienne. Pour cela, il se donneVirgile pour modèle, adapte les éléments de la première croisade à son sujet et infuse toute sa ferveur religieuse dans la création de son héros Godefroy de Bouillon. Toutefois son inclination naturelle le porte à la poésie amoureuse.
En dépit du zèle et de l’ingéniosité du poète, le thème principal aura, comme dansRinaldo, moins suscité le génie que les scènes d’amour qui le ponctuent. C'est ainsi que Godefroy de Bouillon, mélange de piété païenne inspirée d’Énée et decatholicisme tridentin, n'est pas le véritable héros de laJérusalem. En effet, le farouche et passionné Renaud, le chevalier Roger, l’impulsif et mélancolique Tancrède, tout comme les chevaleresquesSarrasins avec qui ils rivalisent aux armes et en amour, se disputent l’intérêt du lecteur et le détournent deil Goffredo, dans l'édition partielle de 1580 qui regroupe les quatorze premiers chants.
Le Tasse, dépassé par ses écrits de jeunesse, en proie à l'excitation de la vie de cour et à un travail littéraire surhumain, s'effondre alors devant les difficultés : sa santé devient chancelante. Il se plaint de maux de tête, souffre defièvres malariennes, et cherche à s'éloigner deFerrare.
Alphonse II d'Este, le protecteur du Tasse, redoute que le départ de ce dernier ne fasse desMédicis lesdédicataires deLa Jérusalem libérée. C'est pourquoi il endure les sautes d'humeur du poète, afin de ne lui fournir aucun prétexte pour quitter la cour deFerrare.
Mais au cours de ces années 1575-77, la santé du Tasse continue de se détériorer, et la jalousie pousse les autres courtisans à se moquer de lui et à intriguer à ses dépens. Son caractère orgueilleux, susceptible et irritable, ainsi que sa pusillanimité en font une proie facile pour la malveillance. Tout au long des années 1570, le Tasse développe une manie de persécution qui fait de lui l'archétype du poète maudit, solitaire et à demi-fou.
Il est à présent convaincu que ses domestiques complotent contre lui, qu'ils le dénoncent à l’Inquisition, et qu'ils cherchent à l'empoisonner. L'actualité politique et littéraire de la cour ajoute à sa détresse mentale.
À l’, le Tasse s'en prend à un gentilhomme de Ferrare, Maddalo, qui a évoqué sonhomosexualité supposée. La même année, il reproche à son ami Luca Scalabrino son amour pour un jeune homme de 21 ans, Orazio Ariosto. Un jour de l', il menace d'un poignard un domestique sous les yeux de la duchesse d’Urbino,Lucrèce d'Este. Il est arrêté, mais le duc le libère, et l'emmène avec lui dans sa villa en exigeant de lui qu'il se fasse soigner par un médecin.
L'opinion de certains biographes, à propos de cet épisode, selon laquelle le Tasse aurait accepté de feindre la folie pour protéger l'honneur de Lucrèce d'Este, est sans fondement[8].
La suite de ses pérégrinations est à l'image de son inconstance. En juin 1577, il quitte la cour de Ferrare pour rejoindre sa sœur Cornélia àSorrente dans leroyaume de Naples. S'y ennuyant rapidement, il demande au duc de Ferrare la permission de revenir dans sa cour, un an après l'avoir quittée. Mais son retour ne lui apportant toujours pas de satisfaction, il la quitte une deuxième fois pour se rendre dans les États duduc d'Urbino, mari de Lucrèce d'Este. Ses inquiétudes et ses terreurs imaginaires le reprennent très vite et il décide d'implorer la protection duduc de Savoie àTurin[6]. Il reçoit chaque fois un accueil digne de sa réputation, mais sa maladie mentale le rattrape constamment jusqu'à son internement.
Revenu à la cour deFerrare en, ses excès de violence le reprennent, à tel point que leduc, convaincu que le poète est devenu fou, juge que l'hospice Sainte-Anne est l'établissement le plus sûr pour lui[5].
« Le Tasse à l’Hôpital Sainte-Anne de Ferrare » parEugène Delacroix. Le Tasse y fut interné entre 1579 et 1586.
Au bout de quelques mois, Le Tasse s'y voit octroyer des appartements spacieux, pour recevoir ses amis, sortir où bon lui semble, et correspondre librement. C'est ainsi queMontaigne lui rend visite en 1581, visite qu'il relatera dans sesEssais : « J’eus plus de despit que de compassion de le veoir à Ferrare en si piteux estat survivant à soy mesme, mescognoissant et soy et ses ouvrages, lesquels sans son sceu et toutefois à sa veue on a mis en lumière incorrigez et informes[9]. » Les lettres écrites de l'hospice Sainte-Anne — adressées aux princes d'Italie, à des admirateurs enthousiastes et aux plus fameux artistes de son temps — éclairent non seulement sur sa condition, mais aussi sur son caractère en général.
Le Tasse en prison visité par Montaigne parFleury Richard, Musée des Beaux-Arts, Lyon.
Il occupe ses loisirs forcés par de copieuses compositions : l'essentiel de ses dialogues en prose sur des sujets philosophiques et éthiques sont écrits au cours de ces années. À l'exception de quelquesodes ousonnets de circonstance — au ton très rhétorique, mais dont quelques-uns sont inspirés par une souffrance mentale poignante —, il s'éloigne de la poésie.
Depuis des années, ses écrits sont missous séquestre. Or un beau jour de l'année 1580, il apprend que ses amisAngelo Ingegneri et Febo Bonna viennent de publier la première partie de saJérusalem délivrée[5], et l'année suivante, son intégralité. En quelques mois, l'ouvrage connait six rééditions. En outre, son rival à la cour de Ferrare,Giovanni Battista Guarini, se charge en 1582 d'éditer ses autres poésies. C'est ainsi que Le Tasse, depuis l'asile de Saint-Anne, doit se résoudre à voir ses odes, sonnets, pièces lyriques et compliments officiels, compilés en recueil sans son consentement.
Quelques années plus tard, en 1585, deux érudits de l’Accademia della Crusca font circuler despamphlets contre laJérusalem délivrée. Malgré la facture médiocre de ces écrits, le Tasse se sent obligé d'y répondre, et le fait avec une modération et une courtoisie qui révèlent, non seulement son comportement de gentilhomme, mais aussi la pleine possession de ses moyens. Tout au long de son séjour en asile, il cherche à placer ses deux neveux, fils de sa sœur Cornélia, au service d'une cour princière : l'un d'eux trouve emploi à la cour deGuillaume de Mantoue, l'autre à celle du duc de ParmeOctave Farnèse.
En juillet 1586, après sept ans et deux mois, Le Tasse sort de l'asile Sainte-Anne sur ordre deVincent Ier de Mantoue[5]. Le poète suit son jeune libérateur à la ville deBergame, jouissant d'une liberté retrouvée et des plaisirs de la cour. Il y reçoit un accueil splendide et retrouve même l'énergie d’achever une tragédie de son père,Torrismond. Cependant, après quelques mois, son humeur noire reprend le dessus.
En 1589, il revient à Rome, logeant toujours chez le patriarche de Jérusalem. Mais un jour, les domestiques du prélat le trouvent « hors de lui », et refusent de le laisser entrer. Il tombe malade, et une nouvelle fois est conduit dans un hospice. En 1590, le patriarche l'accueille de nouveau chez lui, mais l'esprit sans repos du Tasse le pousse à partir, encore et encore : tout d'abordFlorence, puis Rome,Mantoue, Florence, Rome,Naples, Rome, Naples — telles sont, entre 1590 et 1594, les étapes de son odyssée dictée par la maladie, l'indigence et le malheur. Il a beau voir s'ouvrir pour lui les palais des princes, des cardinaux, des patriarches, voire du pape : nulle part il ne trouve le repos.
En même temps que sa santé devient chancelante, son talent s'émousse. En 1592, il donne au public sa version révisée de laJérusalem,Gerusalemme Conquistata. Tout ce qui faisait le charme primesautier du poème original est réécrit en mauvais vers, et les passages importants de l’intrigue sont ponctués de développements rhétoriques ennuyeux. Toutefois, cette ultime version obtient la faveur de certains critiques[5]. La même année, il publie une composition envers blancsitaliens,Le Sette Giornate (« Les Sept Journées de la Création »), œuvre qui n'est guère lue de nos jours, et qui s'inspire du premier chapitre de laGenèse.
L'un des traits singuliers de la destinée du Tasse, c'est que, alors que la maladie mentale, la déchéance physique et la perte d'inspiration semblaient devoir le condamner à l'oubli, la roue de la fortune parait tourner à son avantage. Le papeClément VIII, monté sur le trône en 1592, veut organiser le triomphe du poète. Avec son neveu, le cardinalAldobrandini deSan Giorgio, il l'invite en 1594 à Rome pour qu'il y reçoive lacouronne de lauriers sur leCapitole, commePétrarque plus de deux cents ans avant lui.
Épuisé par la maladie, Le Tasse n'arrive à Rome qu'au mois de novembre 1594. La cérémonie de son couronnement doit être reportée à cause de circonstances diverses, mais dans l'intervalle, le pape lui accorde une pension.
La poésie lyrique du Tasse, si elle a peut-être influencé Desportes et Ronsard (que Le Tasse avait rencontré à Paris), a indiscutablement inspiré plusieurs poètes anglais de l'ère élisabéthaine, dontPhilip Sidney, Abraham Fraunce,Edmund Spenser[11] etSamuel Daniel.
Avec sa réputation d’élégiaque et de polémiste, Le Tasse, de par son triste destin, connut un regain de ferveur auprès desRomantiques.
L’écrivain allemandGoethe a composé en 1790 une pièce intituléeTorquato Tasso qui s'intéresse au combat personnel de l'artiste. Il a aussi composé les paroles d'une cantate,Rinaldo, inspirée du seizième chant de laJérusalem délivrée, et queBrahms mit plus tard en musique.
Giacomo Leopardi écrivit unDialogo di Torquato Tasso e del suo Genio familiare (Operette morali, 1824), œuvre en prose consacrée au long séjour de Sainte-Anne. Le thème principal est le parallèle entre la souffrance et l'ennui, rendu sous forme d'un dialogue entre Le Tasse et un génie ou esprit censé le visiter au cours de son internement.
Le poème deLord Byron intituléLes Lamentations du Tasse est relatif au séjour du poète à Sainte-Anne.
La manufacture Dufour & Leroy édite en 1831 un papier peint panoramique intituléRenaud et Armide ou la Jérusalem délivrée exposé au Musée des Arts décoratifs de Paris
Franz Liszt a composé unpoème symphonique,Tasso, Lamento e Trionfo pour célébrer le centenaire de la pièce de Goethe. La première partie, au climat sombre, évoque l'anxiété de l'asile, et la seconde partie la reconnaissance et la gloire qui accompagnent son retour à la vie civile.
André Sempoux, universitaire belge spécialiste de la littérature italienne a écrit un roman où il mêle le destin de son narrateur à un récit sensible de la vie du Tasse,Torquato, l'ami d'un autre temps (éd. Luce Wilquin, Bruxelles, 2002).
Gerusalemme liberata (La Jérusalem délivrée ouJérusalem libérée), 1581, Lire en ligneen italien, en françaisTome 1 etTome 2. Sa version remaniée par l'auteur, laGerusalemme conquistata, ne parut qu'en 1592.
Rime (« Rimes »), est un recueil en neuf livres d'environ 2 000 vers, composé entre 1567 et 1593. On y retrouve l'influence duCanzoniere de Pétrarque : l'auteur y recherche principalement la musicalité et privilégie la richesse de délicates images et la peinture des sentiments subtils.
Galealto re di Norvegia, (1573-4), une tragédie inachevée, fut continuée sous un autre titre :Le Roi Torrismonde[12] (Re Torrismondo, 1587). Elle est inspirée des tragédies deSophocle et deSénèque, et narre l'histoire de la princesse Alvida deNorvège, mariée contre son gré au roi desGoths Thorismond, alors qu'elle est éprise deroi de Suède Germond, son ami d'enfance. En 1647, l'écrivaingrec Joannes Andreas Troilos s'inspira duRoi Torrismonde pour sa tragédieLe Roi Rhodolinos[13].
Les « Dialogues » (Dialoghi) ont été composés entre 1578 et 1594. Ces 28 textes traitent de sujets variés, des plus abstraits (l'amour, la vertu, la noblesse) aux plus profanes (l'art desmasques, le jeu, l'art de faire sa cour et la beauté). Parfois Le Tasse aborde les grands thèmes de son époque : par exemple, le conflit entre religion etliberté d'opinion, ou encore la lutte entre la Chrétienté et l’Islam àLépante.
LesDiscours sur le poème héroïque (Discorsi del poema eroico) furent publiés en 1594. Ils constituent le principal accès à l’art poétique du Tasse. Ils furent probablement rédigés au moment des corrections de laGerusalemme Liberata.
↑abcdefghi etjD'aprèsGiuseppe Gallavresi,Catholic Encyclopaedia, New York, Robert Appleton Co.,, « Tasso (Torquato) » .
↑ab etcJean Baptiste Antoine Suard,Notice sur la vie et le caractère du Tasse, Paris, Garnier Frères, en préface d'une traduction en français de "Jérusalem délivrée" par Le Prince Lebrun
↑Appréciation deAnthony Esolen,Tasso's Life. Introduction to Torquato Tasso's Jerusalem Delivered,Johns Hopkins University Press,.
↑Notice consacrée au Tasse par Henri Hauvette dans saLittérature italienne, 1921, p.275-298, insérée dans l'édition deLa Jérusalem délivrée de 1932 à lire surebooks-bnr.com.