Pour les articles homonymes, voirSoler.
| Le Soler | |||||
Mairie du Soler. | |||||
Blason | |||||
| Administration | |||||
|---|---|---|---|---|---|
| Pays | |||||
| Région | Occitanie | ||||
| Département | Pyrénées-Orientales | ||||
| Arrondissement | Perpignan | ||||
| Intercommunalité | Perpignan Méditerranée Métropole | ||||
| Maire Mandat | Armelle Revel Fourcade 2020-2026 | ||||
| Code postal | 66270 | ||||
| Code commune | 66195 | ||||
| Démographie | |||||
| Gentilé | Solérien, Solérienne | ||||
| Population municipale | 7 896 hab.(2022 | ||||
| Densité | 763 hab./km2 | ||||
| Géographie | |||||
| Coordonnées | 42° 40′ 58″ nord, 2° 47′ 38″ est | ||||
| Altitude | Min. 43 m Max. 92 m | ||||
| Superficie | 10,35 km2 | ||||
| Type | Ceinture urbaine | ||||
| Unité urbaine | Perpignan (banlieue) | ||||
| Aire d'attraction | Perpignan (commune de la couronne) | ||||
| Élections | |||||
| Départementales | Canton de la Vallée de la Têt (bureau centralisateur) | ||||
| Législatives | Troisième circonscription | ||||
| Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte :France Géolocalisation sur la carte :France Géolocalisation sur la carte :Pyrénées-Orientales Géolocalisation sur la carte :région Occitanie | |||||
| Liens | |||||
| Site web | www.lesoler.com | ||||
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Le Soler[lə sɔle]Écouterⓘ est unecommune française située dans le nord-est dudépartement desPyrénées-Orientales, enrégionOccitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans leRoussillon, uneancienne province duroyaume de France, qui a existé de1659 jusqu'en1790 et qui recouvrait les troisvigueries du Roussillon, duConflent et deCerdagne.
Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par laTêt, laBasse, le ruisseau du Soler, Agouille d'en Biagnes, le ruisseau de Sainte-Eugénie et par un autre cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé d'unezone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Le Soler est une commune urbaine qui compte 7 896 habitants en 2022, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1962. Elle est dans l'agglomération de Perpignan et fait partie de l'aire d'attraction de Perpignan. Ses habitantssont appelés les Solériens ou Solériennes.
La commune du Soler se trouve dans ledépartement desPyrénées-Orientales, enrégionOccitanie[I 1].
Elle se situe à 8 km à vol d'oiseau dePerpignan[1],préfecture du département[2],bureau centralisateur ducanton de la Vallée de la Têt dont dépend la commune depuis 2015 pour lesélections départementales[I 1]La commune fait en outre partie dubassin de vie de Perpignan[I 1].
Les communes les plus proches[Note 1] sont[3] :Villeneuve-la-Rivière (1,5 km),Pézilla-la-Rivière (2,4 km),Baho (3,1 km),Toulouges (3,4 km),Saint-Féliu-d'Avall (4,5 km),Canohès (4,7 km),Saint-Estève (5,3 km),Corneilla-la-Rivière (5,4 km).
Sur le plan historique et culturel, Le Soler fait partie de l'ancienne province duroyaume de France, leRoussillon, qui a existé de1659 jusqu'à la création du département desPyrénées-Orientales en1790[4] et qui recouvrait les troisvigueries du Roussillon, duConflent et deCerdagne[5].
| Pézilla-la-Rivière | Villeneuve-la-Rivière | Baho |
| Saint-Féliu-d'Avall | Perpignan (sur 120 m) | |
| Thuir | Toulouges |

L'altitude de la commune varie entre 43 et 92 mètres.
La commune est classée en zone de sismicité 3, correspondant à une sismicité modérée[7].
Le village, situé sur un promontoireargileux, surplombe, rive droite, à 73 mètres d'altitude, lefleuve côtierTêt. La Têt traverse la commune dans une direction générale ouest-est. L’une de ses crues, auXVIe siècle, a ruiné le castrum du Soler de Mont et emporté le Soler de Vall, et l'une des dernières, celle d'octobre 1940, est resté incrustée dans toutes les mémoires.
Le village possède tout un réseau de canaux d’irrigation et de rus, alimentés par de nombreuses sources : la font del Bearnés ou de Sancta Eugenia, la font d'en Simon, la font del Moli, la font del Casot, la font del Sabater, la font de l'Hospital, la font de Sant Jaume, la font del Castanyer, la font d'en Not, la font del Caporal, la font d'en Noguer, la font d'en Costa, la fontem Cybélis ou font de l'Eula.. et, intra muros, la Font d'en Ghilasbert ou Fontaine de Lassus.
Deux plans d'eau artificiels occupent une partie du territoire du Soler. L’un est creusé à la fin duXVIIIe et au début duXIXe siècle par les Hainaut en restructuration des canaux anciens, et l’autre est plus récent et alimenté par les sources et fontaines résurgeant à flanc de coteau. Il date du dernier quart duXXe siècle et le fruit d’une réhabilitation d'unesablière désaffectée.
Pour des articles plus généraux, voirClimat de l'Occitanie etClimat des Pyrénées-Orientales.
Plusieurs études ont été menées afin de caractériser les types climatiques auxquels est exposé le territoire national. Les zonages obtenus diffèrent selon les méthodes utilisées, la nature et le nombre des paramètres pris en compte, le maillage territorial des données et la période de référence. En 2010, le climat de la commune était ainsi de typeclimat méditerranéen franc, selon une étude duCentre national de la recherche scientifique (CNRS) s'appuyant sur une méthode combinant données climatiques et facteurs de milieu (topographie, occupation des sols, etc.) et des données couvrant lapériode 1971-2000[8]. En 2020, le climat prédominant est classé Csa, selon laclassification de Köppen-Geiger, pour la période 1988-2017, à savoir un climat tempéré à été chaud et sec[9]. Par ailleursMétéo-France publie en 2020 une nouvelle typologie desclimats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à unclimat méditerranéen[10] et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un été chaud (21,5 °C), un air très sec en été, sec en toutes saisons, des vents forts (fréquence de 40 à 50 % de vents >5 m/s) et peu de brouillards[11]. Elle est en outre dans lazone H3 au titre de laréglementation environnementale 2020 des constructions neuves[12],[13].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de14,7 °C, avec uneamplitude thermique annuelle de15,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 641 mm, avec5,6 jours de précipitations en janvier et3,1 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur lastation météorologique deMétéo-France la plus proche, sur la commune dePerpignan à9 km àvol d'oiseau[14], est de16,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 578,3 mm[15],[16]. La température maximale relevée sur cette station est de42,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de−11 °C, atteinte le[Note 2].
| Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Température minimale moyenne (°C) | 4,8 | 5 | 7,6 | 9,7 | 13,3 | 17,2 | 19,7 | 19,7 | 16,1 | 12,9 | 8,4 | 5,3 | 11,6 |
| Température moyenne (°C) | 8,7 | 9,2 | 12 | 14,2 | 17,8 | 22 | 24,6 | 24,5 | 20,9 | 17 | 12,3 | 9,3 | 16 |
| Température maximale moyenne (°C) | 12,7 | 13,4 | 16,4 | 18,7 | 22,3 | 26,8 | 29,5 | 29,4 | 25,6 | 21,2 | 16,3 | 13,3 | 20,5 |
| Record de froid (°C) date du record | −8,2 23.01.1963 | −11 10.02.1956 | −5,9 07.03.1971 | 0,2 10.04.1977 | 2,4 05.05.1977 | 7,4 17.06.1978 | 11,2 04.07.1925 | 10,4 30.08.1992 | 5 24.09.1928 | 1,2 27.10.1973 | −5,7 22.11.1998 | −6,3 27.12.1931 | −11 1956 |
| Record de chaleur (°C) date du record | 25 29.01.1944 | 26,5 05.02.1933 | 28 17.03.1997 | 32,4 20.04.1945 | 34,4 29.05.01 | 42,4 28.06.19 | 40,5 07.07.1982 | 40,7 16.08.25 | 36,8 01.09.1936 | 34,2 03.10.1985 | 28,1 09.11.1927 | 26,7 29.12.1925 | 42,4 2019 |
| Ensoleillement (h) | 140,9 | 163,6 | 206,6 | 219,8 | 240,7 | 267,6 | 299,9 | 272,9 | 223,8 | 175,1 | 146,8 | 131 | 2 488,6 |
| Précipitations (mm) | 60,1 | 40,9 | 51,6 | 66,1 | 45,6 | 23,6 | 15,1 | 22,7 | 43 | 82,1 | 72,6 | 54,9 | 578,3 |
| Record de pluie en 24 h (mm) date du record | 123,6 29.01.06 | 177,8 16.02.1982 | 164 02.03.1930 | 130,6 16.04.04 | 127,2 18.05.1977 | 91 05.06.1953 | 45 23.07.1959 | 67,2 24.08.02 | 186,1 02.09.1959 | 165,2 10.10.1965 | 222 12.11.1999 | 184,4 14.12.1932 | 222 1999 |
| Diagramme climatique | |||||||||||
| J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
12,7 4,8 60,1 | 13,4 5 40,9 | 16,4 7,6 51,6 | 18,7 9,7 66,1 | 22,3 13,3 45,6 | 26,8 17,2 23,6 | 29,5 19,7 15,1 | 29,4 19,7 22,7 | 25,6 16,1 43 | 21,2 12,9 82,1 | 16,3 8,4 72,6 | 13,3 5,3 54,9 |
| Moyennes :• Temp.maxi etmini°C• Précipitationmm | |||||||||||

L’inventaire deszones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.Une ZNIEFF detype 1[Note 3] est recensée sur la commune[17] :la « vallée de la Têt de Vinça à Perpignan » (554 ha), couvrant 10 communes du département[18].
Au, Le Soler est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 2].Elle appartient à l'unité urbaine de Perpignan[Note 4], une agglomération intra-départementale regroupant15 communes, dont elle est une commune de labanlieue[Note 5],[I 3],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Perpignan, dont elle est une commune de la couronne[Note 6],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 118 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[I 4],[I 5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,8 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (75,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (63,4 %), zones urbanisées (21,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (8,4 %), cultures permanentes (3,9 %),terres arables (2,4 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Outre l'actuel village du Soler, la commune comprend le hameau de Sainte-Eugénie, le mas ou prieuré de Santa Maria de l'Eula et pléthore de masets et villas essaimées sur tout le terroir.
Cinq routes convergent vers le village, dont une à deux fois deux voies qui vient de Perpignan en suivant la Têt. La deuxième, construite sur décision du roiLouis XIV en visite dans la province deRoussillon, tracée et aménagée auXVIIIe siècle, successivement dénommée, est l’ancienneRN 116, aujourd'hui déclassée en RD 916. Elle parcourt un terrain plat et limoneux, propre à l'agriculture. Jusqu'en 1960, elle était bordée de platanes séculaires dont il ne subsiste plus que quelques spécimens dans la traversée du hameau de Sainte-Eugénie et au lieu-dit Campellanes. La troisième relie les communes d’Estagel,Pézilla etVilleneuve-la-Rivière à celle deToulouges (ancien chemin communalno 7), et, au-delà,Canohès etPollestres. Enfin, les deux dernières, par champs et vignes, filent, l'une, longeant le Mas et le prieuré de Santa Maria de l'Eula, sur Ponteilla,Trouillas etVillemolaque, l'autre frôlant Copons et son moulin, surThuir.
La commune est desservie par la ligne1 du réseau urbainSankéo, la reliant au Mas Saint-Pierre àPerpignan via le centre de la ville.
Le Soler est également desservie par plusieurs lignes du réseau régionalliO. La ligne510 la relie à lagare dePerpignan depuisMillas, la ligne512 la relie également à la gare de Perpignan depuisCorbère, et la ligne520 la relie à la gare de Perpignan depuisPrades.
Le territoire de la commune duSoler est vulnérable à différents aléas naturels :inondations, climatiques (grand froid oucanicule), mouvements de terrains etséisme (sismicité modérée). Il est également exposé à deuxrisques technologiques, letransport de matières dangereuses et larupture d'un barrage, et à un risque particulier, le risque radon[20],[21].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par lerisque d’inondation par crue torrentielle de cours d'eau dubassin de laTêt. La commune fait partie duterritoire à risques importants d'inondation (TRI) de Perpignan-Saint-Cyprien, regroupant43 communes dubassin de vie de l'agglomération perpignanaise, un des31 TRI qui ont été arrêtés le sur lebassin Rhône-Méditerranée. Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue detemps de retour de10 ans à30 ans), moyen (temps de retour de100 ans à300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[22],[23].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des mouvements liés auretrait-gonflement des argiles, soit des glissements de terrains[24]. Une cartographie nationale de l'aléaretrait-gonflement des argiles permet de connaître les sols argileux ou marneux susceptibles vis-à-vis de ce phénomène[25].
Ces risques naturels sont pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais d'un plan de surfaces submersibles valantplan de prévention des risques[26].
Le risque detransport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une route à fort trafic et une ligne de chemin de fer. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[27].
Dans le département des Pyrénées-Orientales, on dénombre sept grands barrages susceptibles d’occasionner des dégâts en cas derupture. La commune fait partie des 66 communes susceptibles d’être touchées par l’onde de submersion consécutive à la rupture d’un de ces barrages, les barrages deVinça ou desBouillouses sur la Têt[28].
Dans plusieurs parties du territoire national, leradon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population auxrayonnements ionisants. Toutes les communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune du Soler est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments[29].
Encatalan, le nom de la commune estEl Soler[30].
Plusieurs villas et lieux antiques ont été découverts sur le territoire du Soler : le Soler ferréol, Pallagianum, Taurinianum, Campillano, palatio Monniano, mansio Eugeniae, la Chasa Sancti Petri et de la parrochia Sancti Mauricii de Solerio inferiori, Campellanes et Monyas. Ces lieux disparaissant dès leXe siècle.
Le territoire communal du Soler garde la trace de lacadastration romaine : plusieurs chemins, certains encore praticables, goudronnés ou entretenus, repris au titre de rues, en suivent le tracé. On peut citer les rues de la Têt, Edouard Herriot et Roger Salengro, de chemins d'intérêt communal, les traverses de Pesillà i de Vilanova de Reuter, lecami (chemin) clos, les chemins (camins) del Pilo, de l'Oratori, de Monyàs, de Terres Negres, de la Sanya i de Capons. C’est aussi le cas des D 37, du Soler à Pontellà, D 39 de la croisade dels très chemins à Toulouges, et D 85, du Soler à Thuir. D’autres ont disparu : les chemins de Malloles vel Santa Eugènia de la Riba i Sant Pere, d'Illa, de Força Real vel Sant Andreu i Sant Marti de la Ribera…, et de Cotlliure.
Anciennement, venant dePerpignan, depuis les quartiers "Malloles" et "Sant Ciscle", le voyageur empruntait le "Cami Vell del Conflent" qui courait les terroirs de "La Carrerassa", des "Mas del Cup" et du "Puigsec" avant de pénétrer sur le territoire communal au terroir de "Santa Eugènia", et, par "Monyàs", le "Cami Clos", les "Set Aiminates" et l'"Empedrat", filait sur "la Romaneta", Saint Féliu d'Avall, Bouleternère, et grimpait, s'échinant à flanc de vallée, via Rodés, Rigarda, Joch, Estoher, le Conflent et ses graus, sur le Vilar d'0vança et la Perxà. Ce chemin, à l'époque romaine, reliait les civitas de Ruscino, "Château Roussillon" et de Julia Livica, "Llivia". Il formait la seconde des trois voies composant la "Via Confluentana", la première prenant origine à Combusta près Salsulae, la troisième à Illibéris. Au Moyen Âge, cette voie fut réaménagée et ré-empierrée, et connue, depuis, sous le toponyme de Strata Francisca.
Les plus anciens des canaux d’irrigation de la commune sont creusés dès la fin duVIIIe et début duIXe siècle, afin d'assécher lesmarais de la Salanque intérieure, derniers vestiges du comblement du golfe marin de Bouleternère, dit aussi de Roussillon, et ainsi mettre les terres en culture, après déboisement. Ils sont ouvrage des moines d'Eixalada et de Sant Miquel de Cuixà, le grand œuvre ne s'achevant, véritablement, qu'auXIVe siècle,avec les Templiers du Mas Deu[réf. nécessaire].
Ces canaux comportent divers éléments techniques intéressants : lessiphons, lesaqueducs, drains,vannes, serrures en fer forgé, ponts, palanques, moulins, lavoirs.
La ligne dechemin de fer, dressée d'après un rapport daté du 27 avril 1862, est promulguée d’utilité publique le 18 juin 1863. Il relie Perpignan à Prades, et dessert les mines de Saint-Michel, ainsi que, par une station de4e catégorie, le village du Soler. Cette ligne est mise en service le1er janvier 1884 puis électrifiée en 1911. Jusqu'en 1910, la gare du Soler est utilisée par les établissements Violet de Thuir pour expédier, à travers la France et l'Europe, voire les Amériques, le fameuxByrrh.
Le, un important incendie détruit totalement les ateliers techniques municipaux ainsi que les archives municipales de la ville[31].
À l'est du Soler, se situe le hameau de Sainte-Eugénie, originellement communauté villageoise et domaine seigneurial flanqué d'un château dont une première mention, en 1244, en donne état. Ce castel, probablement une maison forte, subit les outrages de l’Inquisition, le 21 octobre 1585, et existe toujours en 1643. À cette date, des travaux de restauration y sont réalisés. Plusieurs bourgeois honorés de Perpignan, Béranger Germa, Jean Vola, Pierre Bou, Guiot Aquet, Jean Maura…, et des familles nobiliaires de Sainte-Eugénie, de Pau, de Béarn et de Foix, tinrent ce domaine en fief.
Son terroir est riche en sites archéologiques datant duPaléolithique, ouÂge du Renne[réf. nécessaire], avec présence d’hommes de Néandertal, et des premières sépultures, et duNéolithique, avec l'existence d’hommes de Cro-Magnon.
Son église, aujourd'hui disparue, déjà existante en 743, était citée au rang deParrochia, en 988, était dédiée à sainteEugénie,martyre. Les lieux de culte implantés dans un simplevillaris (une maison de ferme) sont rares. Elle est dotée, en 1258, d'une chapelle célébrant saint Dominique. La même année, elle est qualifiée deherema, déserte, par Bernard de Berga, évêque d'Elne, qui, n'ayant pas accepté que les habitants du lieu, sans accord épiscopal, aient érigé un sanctuaire au moine prêcheur, la donna au prêtre qu'il venait d'installer à Saint-Julien-et-Sainte-Baselice, église castrale deSan Julianus de Solerio. Tout comme pour Le Soler, il ne reste de l’ancien village de Sainte-Eugénie que quelques vestiges. Édifiée en façade d'une falaise alluviale, elle s'étendait beaucoup plus au Nord. Sous l'action des agents d'érosion anéantissant les assises, la paroi argileuse qui en constitue la limite septentrionale, s'est avancée, au cours des siècles, vers le Sud, endommageant, ruinant et détruisant les habitats, les bâtisses et les édifices seigneuriaux et religieux.
Tout comme pouvait l'être Le Soler auVe siècle, le hameau de Sainte-Eugénie, à la même période, sous domination romaine, était un domaine viticole. En effet, sous référence documentaire attenante à la production épistolière deSidoine Apollinaire, l'une des lettres de cet évêque de Clermont adressée à son ami Ferreol, préfet de la Narbonnaise, fait éloge duMansio Eugeniæ Vitiarium propere Solerium ad Ferreolus, tous deux propriétés du préfet. L’étude étymologique du toponymeEugeniæ, Eugenius ou Eugenus indique que le vin d’Eugénia est un bon vin pourPline,Cicéron,Virgile ouColumelle. Et tout comme le ferreol, l’eugenia est une espèce de vigne antique. Sidoine Apollinaire remercie son hôte de l'avoir convié à participer aux vendanges et aux fêtes des vendanges qui suivirent.
Le nom du hameau de Sainte Eugénie s'est, tour à tour écrit,Mansio Eugeniæ Vitiarium, auVe siècle,Villarium Eugeniæ, en 674,Villarium deSanctæ Eugeniæ, en 743, 809 et 877,Sancta Eugenia, en 988,Villare de Sancta Eugenia vel Chasa Sancti Petri, en 1026, 1035 et 1040,Villa Sancte Eugenie etEcclesiæ Sanctæ Eugeniæ, en 1048 et 1051,Ecclesiæ Sancta Eugeniæ, en 1128, 1132, 1149 et 1258,Loci de Sancta Eugenia, en 1328, 1359 et 1385,Locus de Sancta Eugenia prope (propere) Solarium, en 1428 et 1435,Santa Eugenia (Augenia), en 1629 et 1633, et, depuis 1680, manifestement et notoirement, Sainte-Eugénie.
À l'est du village, aux portes de Sainte-Eugénie, sur l'ancien chemin dit de "Soler d'Amunt a Malloles", en surplomb du fleuve côtier, au lieu-dit "Les Capelles", existait une communauté villageoise dépendante des seigneurs de Sainte-Eugénie. Elle est nommée successivementVillarium de Sanctus Petri, en 876,Chasa de Sancti Petri, en 1026,Casa Sancti Petri, en 1032 et 1035, etCasas Sancti Petri vel Sancta Eugenia, en 1033, 1037 et 1040, soitla [ou les] maisons de Saint-Pierre, ouchapelle Saint-Pierre. Ce village connut la ruine probablement à l'époque de lagrande peste, dans lesannées 1380[réf. nécessaire], ou lors dutremblement de terre meurtrier et dévastateur de1428. Il était doté d'une église dédiée à saintPierre et d'un cimetière. Certains historiens, suivant Jean-Bernard Alart, assimilent cette agglomération perchée sur la falaise à celle du Soler de Vall, ce qui est équivoque, géographiquement parlant, cette dernière localité se nichant, elle, face au midi, dans le lit majeur du fleuve côtier.
À l’ouest, le long de la falaise argileuse, espace longtemps laissé en l'état de landes et de friches, du mobilier archéologique a été découvert au lieu-dit "Las Coronnes" ou "Las Escoronnes". D’abord en 1985, par Jérôme Kotarba, à la "Dona Morta", et en 1993, par Raymond Matabosch et Bernard-Raoul Levavasseur, aux "Camps de la Torra." Ce mobilier date duIer siècle av. J.-C. auxVe – VIe siècle de notre ère chrétienne, et proposait de belles séries campaniennes de type A, et une diversité desigillée deLa Graufesenque, de pâtes italiques et paléochrétiennes. Des indices de la présence d’une tour de guet médiévale ont également été découverts. Le lieu-dit est actuellement occupé par unlotissement.
Les toponymes des lieux attenants, "Les Corones" ou "Les Escorones" et "Les Capelles", formant les terres de la "Dona Morta", sont énigmatiques et prêtent à réflexion. L’association de couronnes et de chapelles à une femme morte n’est pas explicitée. On peut aussi avancer l’hypothèse selon laquelle en latinDona, Donaria, Donarius qualifient un sanctuaire.Dona Morta serait ainsi un lieu de culte consacré àMorta, nom donné à l'une des troisParques, divinités qui présidaient à la destinée humaine dans la mythologie romaine, des divinités assimilées auxMoires grecques.[réf. nécessaire]
Au sud de la commune du Soler, se trouve le Mas de l'Eula. Son terroir empiète sur le territoire communal thurinois et englobe les lieux-dits cadastraux "las Sanyes" et son annexeCopons ouCapons, leSerrat d'en Pontic,els Tamarius etels terrenys de l'Eula, des lieux-dits anciennement regroupés sous le toponymeTaurinyà. LaVilla Taurinianum est citée en l'an 879, contemporain de laVilla Campillano, sur le patrimoine domanial de Campellanes, et de laVilla Moniano ouPalatio Monnoso, sur celui de Monyas.
Implanté au cœur de cette région marécageuse, sous domination romaine, ce domaine agricole était voué à l'élevage de taureaux et de bœufs,taurus, ou d'animaux de combat, dans les cirques, pour les jeux et sacrifices.
Au sud-est de la commune, entre les Bassettes, Toulouges et Sainte Eugénie, s'étend le lieu-dit "Monyàs." Une étude approfondie des centuriations romaines, telles qu'elles ont pu être dressées par, et des cartes d'état-major reproduisant le découpage parcellaire, montre une concentration de terrains délimités dans un carré d'environ 500 mètres de côté, bordé au nord, par les vestiges de la Via Confluentana "Ruscino à Julia Livicæ"[33]. En outre, des prospections archéologiques, menées en ces lieux, en 1994 et 1995, par Raymond Matabosch et Bernard-Raoul Levavasseur, ont permis d'y déterminer plusieurs sites d'habitats d'époque romaine, République et Haut-Empire. En l'an 854, la "Villa Moniano" avait été concédée aux aprisionnaires goths, Simniud et Riculfe. Elle est à nouveau citée en 967.
Pour les linguistes, ce domaine agricole véhicule le nom domanial de Moniano, pour forme antique du nom de "Maunius", le ou l'un des propriétaires supposés de la villa, complétée du suffixeanum qui, après avoir subi une mutation tardive avec un suffixe enano, ouanos, a abouti au toponyme catalan,Monyans réduit enMonyàs. Une citation duVe siècle, extraite de l'une des lettres de Sidoine Apollinaire adressées à son bienfaiteur et ami Ferreol, laisse penser qu'il pouvait exister, à Monyàs, un palais ou une maison surpilotis, un sanctuaire ou un temple entouré de murailles où demeuraient des femmes ou des prêtresses vouant un culte à la déesse du feu, "ventum erat ad vestæ", Vesta, et où se déroulaient desvestaliorum, des fêtes en l'honneur de la divinité.[réf. nécessaire]
Contemporaine de la "villa Taurinianum" et du "Palatio Moniano", la "Villa Campillano", citée en 877, et implantée à l'Ouest de la commune du Soler, au lieu-dit Campellanes, confirme la présencewisigothique et la réminiscence de l'époque romaine sur le terroir. De plus, ses racines sont attestées, au plan archéologique, parJean Abélanet qui a découvert, en ce lieu, une stationchalcolithique ayant livré de la céramique campaniforme pyrénéenne, une intéressante série lithique et du mobilier divers, autorisant à croire en une occupation ininterrompue, sur près de 3 000 ans, duVérazien, vers2 500 ansav. J.-C., au Moyen Âge,IXe siècle.
Le lieu-dit Campellanes était mentionné sous le toponyme devilla Campillani,Campillano,Campillanus, en 682, 711 et 877.
| Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
|---|---|---|---|---|
| mars 1971 | juin 1995 | André Daugnac | UDF-CDS | Entrepreneur Sénateur desPyrénées-Orientales(1987 → 1992) |
| juin 1995 | 16 octobre 2017 | François Calvet[34],[35] | UDF puisDL puisUMP-LR | Avocat Député de la3e circonscription des Pyrénées-Orientales(1993 → 1997 puis 2002 → 2011) Sénateur desPyrénées-Orientales(2011 → ) Conseiller régional deLanguedoc-Roussillon(1992 → 2002) |
| 16 octobre 2017 | en cours | Armelle Revel-Fourcade[36] | LR | Technicien, conseillère départementale depuis 2021 |
La population est exprimée en nombre defeux (f) ou d'habitants (H).
| 1358 | 1365 | 1378 | 1470 | 1515 | 1553 | 1643 | 1709 | 1720 |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 48 f | 68 f | 25 f | 16 f | 32 f | 20 f | 12 f | 66 f | 94 f |
| 1730 | 1767 | 1774 | 1789 | 1790 | - | - | - | - |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 111 f | 612 H | 520 H | 135 f | 708 H | - | - | - | - |
Notes :
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[38].
En 2022, la commune comptait 7 896 habitants[Note 7], en évolution de +3 % par rapport à 2016 (Pyrénées-Orientales : +3,92 %,France horsMayotte : +2,11 %).
| 1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 559 | 640 | 662 | 892 | 876 | 973 | 1 042 | 1 135 | 1 161 |
| 1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 1 159 | 1 162 | 1 243 | 1 348 | 1 416 | 1 547 | 1 555 | 1 547 | 1 521 |
| 1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 1 569 | 1 563 | 1 531 | 1 340 | 1 425 | 1 566 | 1 567 | 1 600 | 1 701 |
| 1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 2 141 | 2 715 | 3 340 | 4 401 | 5 147 | 5 825 | 6 524 | 6 737 | 7 300 |
| 2018 | 2022 | - | - | - | - | - | - | - |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 7 753 | 7 896 | - | - | - | - | - | - | - |

| selon la population municipale des années : | 1968[41] | 1975[41] | 1982[41] | 1990[41] | 1999[41] | 2006[42] | 2009[43] | 2013[44] |
| Rang de la commune dans le département | 17 | 17 | 15 | 15 | 14 | 14 | 14 | 13 |
| Nombre de communes du département | 232 | 217 | 220 | 225 | 226 | 226 | 226 | 226 |
La commune pratique le rugby à XIII et possède un club qui réussit un véritable exploit sportif en1983. Bien que d'un niveau modeste (nationale III), il réalise un parcours impressionnant enCoupe de France; le club bat d'abordPalau sur le score de 28 à 0. Puis au tour suivant, les Solériens rencontrentLimoux en seizième de finale : ils battent le club audois 16 à 7. En huitième de finale c'est l'équipe duPenneautier qu'ils battent sur le score serré de 5 à 2. Le Soler bat égalementPia sur le score de 18 à 17.
Seul leXIII Catalan finit par barrer la route du petit poucet catalan en battant les Solériens sur le score de 15 à 5[46].
En 2018, la commune compte 3 216 ménages fiscaux[Note 8], regroupant 7 611 personnes. Lamédiane durevenu disponible parunité de consommation est de 20 120 €[I 6] 19 350 € dans le département[I 7]). 44 % des ménages fiscaux sont imposés[Note 9] (42,1 % dans le département).
| 2008 | 2013 | 2018 | |
|---|---|---|---|
| Commune[I 8] | 8,4 % | 11,8 % | 11,5 % |
| Département[I 9] | 10,3 % | 12,9 % | 13,3 % |
| France entière[I 10] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 4 662 personnes, parmi lesquelles on compte 74,5 % d'actifs (63 % ayant un emploi et 11,5 % de chômeurs) et 25,5 % d'inactifs[Note 10],[I 8]. Depuis 2008, letaux de chômage communal (au sens du recensement) des15-64 ans est inférieur à celui du département, mais supérieur à celui de la France.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Perpignan, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 2],[I 11]. Elle compte 1 739 emplois en 2018, contre 1 738 en 2013 et 1 710 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 2 978, soit unindicateur de concentration d'emploi de 58,4 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 56,1 %[I 12].
Sur ces 2 978 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 601 travaillent dans la commune, soit 20 % des habitants[I 13]. Pour se rendre au travail, 88,3 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,8 % lestransports en commun, 5,2 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 3,7 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 14].
En 2010, lerevenu fiscal médian par ménage était de 27 626 €[I 15].
L'entreprise Derancourt est installée sur la commune. Elle est principalement connue pour ses outils isolés à destination des agents de l'EDF-GDF, aux électriciens, etc.
La commune héberge sur son sol unecentrale solaire photovoltaïque orientable de 15,4 MWc sur45 ha, construite parArkolia Énergies en 2016[48].
Communes duRibéral | |
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