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Le Pérugin

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Le Pérugin
Autoportrait du Pérugin, fresque duCollegio del Cambio à Pérouse.
Naissance
Décès
Nom dans la langue maternelle
Pietro PeruginoVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Maître
Lieux de travail
Florence,Rome, Cerqueto(d),PérouseVoir et modifier les données sur Wikidata
Mouvements
Œuvres principales

modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

Pietro di Cristoforo Vannucci, ditle Pérugin (il Perugino), né vers1448 àCittà della Pieve, près dePérouse dans lesÉtats pontificaux et mort en1523 àFontignano (frazione dePérouse), est unpeintre italien de laRenaissance appartenant à l'école ombrienne, qui est l'un des maîtres deRaphaël. Il peint surtout des tableaux religieux, multipliant madones élégantes et anges mélancoliques.

Biographie

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Plaque commémorative sur sa maison natale à Città della Pieve.

Enfance et formation

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Né entre 1445 et 1450 dans la petite ville deCittà della Pieve enOmbrie, non loin de Pérouse, il est le fils de Cristoforo Vannucci qui est, contrairement à ce qu'écritVasari, l'un des plus riches notables de la ville. Son père le fait entrer en apprentissage chez un peintre de modeste renommée qui l'initie aux techniques de la fresque et du dessin[1].

Le Pérugin se forme en étudiant les œuvres dePiero della Francesca et deVerrocchio, dont il est probablement l'élève àFlorence à la fin des années 1460 et au début des années 1470[2], en compagnie deLéonard de Vinci[3]. Il y découvre la manière flamande du paysage et le portrait naturaliste[4].En 1472, il quitte son statut d'apprenti et reçoit ses premières commandes des religieuses du couvent San Martino, des camaldules pour lesquelles il réalise unSaint Jérôme.Il travailla principalement enOmbrie, àFlorence et àRome, mais également àLucques,Bologne,Venise,Crémone,Ferrare etMilan.

Les débuts

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Parmi ses œuvres de jeunesse on distingue lesScènes de la vie de saint Bernard (1473),L'Adoration des Mages (1476) et différentesVierges dispersées dans de nombreux musées d'Europe qui ont longtemps été attribuées à Verrocchio. Dans toutes ces œuvres se dégage un mélange des influences de ses deux maîtres. UnPortrait d'un jeune homme daté de 1475 a jusqu'en 2004 été attribué àFrancesco Botticini.

Il travaille à Rome à partir de 1478. Entre 1480 et 1482, il contribue aux fresques de lachapelle Sixtine avec d'autres grands maîtres de l'époque. Le Pérugin y peint trois scènes, dont deux en collaboration avecPinturicchio (le Baptême du Christ etMoïse voyageant en Égypte). S'affranchissant peu à peu de l'exemple dePiero della Francesca, il privilégie dans ses compositions la clarté, l'équilibre et le classicisme des formes.

Dans les œuvres du Pérugin, comme dans celles du Pinturicchio, ou du jeuneRaphaël qui aurait été son élève, le paysage n'est pas considéré comme un simple élément décoratif à l'arrière-plan du tableau. Un dialogue doit s'établir entre le paysage et les figures du premier plan, visant à inscrire celles-ci dans un vaste espace, selon des rapports harmonieux. Cette interprétation a pour effet de permettre au peintre de trouver dans son tableau un équilibre parfait entre l'évocation du réel et la construction mentale.

En 1485, Pietro Vanucci est nommé citoyen d'honneur dePérouse, ce qui lui vaut son surnom de « Pérugin ».

Maturité

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Lorsque sa réputation est établie, son activité devient débordante. Il ouvre deux ateliers – l'un à Pérouse, l'autre à Florence – pour faire face aux nombreuses commandes qui lui sont confiées. À ce moment son œuvre atteint la plus grande maturité, avec de larges compositions intégrées dans de vastes espaces ouverts. Ses productions se multiplient, mais perdent parfois en qualité, lorsqu’il n’a plus le temps d’en assurer en partie la réalisation. Il demeure, malgré tout, le meilleur peintre de l'Italie de son temps comme le noteAgostino Chigi, en 1500 :« Perugino [...] è il meglio mastro d’Italia ».

Le Mariage de la Vierge, entre 1500 et 1504.Musée des Beaux-Arts de Caen.

Entre 1494 et 1495 il réalise unePietà et la fresque de laCrucifixion de l’église Santa Maria Maddalena dei Pazzi.

Entre fin 1495 et 1496, sur commande desdécemvirs dePérouse, il réalise pour la chapelle du Palazzo pubblico, un retable (actuellement dissocié, une partie étant conservée à Pérouse, l'autre auVatican, représentant laVierge avec sur ses genoux l'Enfant-Jésus, entourés de saint Laurent, saint Ludovic de Toulouse, puis saint Herculan et saint Constant, protecteurs de la ville.

De 1496 à 1499, il réalise, sur commande des moinesbénédictins, un polyptyque pour lemaître-autel de l'église Saint-Pierre à Pérouse qui fut démonté à la fin duXVIe siècle lors de la rénovation de l'église. Le panneau central représentaitl'Ascension avec les douzeApôtres, laVierge et desanges ; au-dessus,Dieu en majesté. Sur laprédelle figuraient :l'Adoration des Mages,le Baptême du Christ,la Résurrection et deux panneaux montrant lesSaints protecteurs de Pérouse. Enfin, en bas des colonnes, de part et d'autre de l'Ascension, six panneaux représentent desSaints bénédictins.

Entre 1500 et 1504 il réalise leMariage de la Vierge et laRésurrection. C’est de ces années que date son amitié avec le jeune peintreRaphaël, qui vint auprès de lui se former à la technique picturale.

En 1502, le Pérugin reçoit une commande d'unretable pour le chapitre des Augustins dePérouse, mais la réalisation en fut retardée jusqu’en 1512 et l’œuvre devait rester inachevée à la mort de l’artiste. Le retable a été démembré en 1683. Un fragment représentantSaint Jean l'Évangéliste et saint Augustin se trouve aumusée des Augustins deToulouse. Les autres fragments sont dispersés entre Pérouse, le Louvre, l’Alabama, Lyon et Grenoble.

Dernières œuvres

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Dans les dernières années de sa vie, il travaille intensément pour les principales églises d’Ombrie et de Toscane.Isabelle d'Este lui commande en 1503Le Combat de l'Amour et de la Chasteté (Lotta tra Amore e Castità), pour sonstudiolo du palais ducal de Mantoue (aujourd'hui aumusée du Louvre). En 1508, le papeJules II lui confie la décoration de la voûte de la chambre de l'Incendie du Borgo (Stanza dell'Incendio del Borgo) auVatican. À partir de cette date, il travaille à Pérouse et dans ses environs, avec un appauvrissement du style et une répétition de ses compositions. Il y continue à former ses élèves aux méthodes qui lui assurèrent pendant plus de trente ans la reconnaissance de ses contemporains.

Tombe de l'artiste àFontignano.

La dernière production du Pérugin est surtout liée aux fresques à thème religieux qu'il a réalisées dans les petites localités de l'Ombrie : LaPietà (Spello),L'Adoration des bergers (Trevi), dont la Vierge a été reproduite dans laVierge trônant (Spello) et laVierge à l'Enfant de l'oratoire de l'Annunziata à Fontignano, près de Pérouse, où il a réalisé ses dernières œuvres.

Le Pérugin meurt en 1523 àFontignano (frazione dePérouse)[5] de la peste tandis qu'il travaillait à ses réalisations. Il est d'abord enseveli juste en dehors de la localité[6]. Sa dépouille est conservée dans l'oratoire de l'Annunziata à Fontignano.

ÀAssise, dans labasilique Sainte-Marie-des-Anges construite auXVIe siècle englobant la chapelle de laPortioncule (une petite chapelle, déjà en place auVIe siècle, où en 1208,saint François fonda son ordre), une nouvelle œuvre jusqu'alors inconnue a été découverte, lors des travaux de restauration de cette chapelle. Il s'agit d'unefresque représentant uneCrucifixion, qui a été attribuée au Pérugin. Elle aurait été peinte en 1486, année où Pietro Vanucci est venu à Assise en août, comme l'attestent des archives.

Postérité

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Le Pérugin a fortement influencéFiorenzo di Lorenzo ainsi que, dans son début,Raphaël qui l'avait lui-même choisi comme maître.

Lemusée Jacquemart-André lui consacre une exposition :Le Pérugin, maître de Raphaël, du au[7].

Style

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Formé en Ombrie, loin de l'effervescence florentine, il crée de grandes formes simples, avec quelques figures aux gestes retenus et à l'expression un peu rêveuse, soigneusement liées dans un calme ordonné[2].

Œuvres

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Article détaillé :Liste d'œuvres du Pérugin.

Città della Pieve

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  • Adoration des mages (1504), fresque, 700 × 650 cm,Oratoire de Santa Maria dei Bianchi,Città della Pieve
  • Baptême du Christ dans lacathédrale Santi Gervasio e Protasio (et, à proximité, copie de son autoportrait)
  • Madonna in Gloria e Santi Gervasio, Protasio, Pietro et Paolo dans la cathédrale Santi Gervasio e Protasio
  • Déposition de la Croix dans l’église Santa Maria dei Servi
  • S.Antonio Abate tra i SS. Marcello e Paolo Eremita dans l’église Saint-Pierre

Pérouse

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Adoration des mages,Galerie nationale de l'Ombrie,Pérouse.
Œuvres à laGalerie nationale de l'Ombrie:

recto,Crucifixion, 240 × 180 cm, verso,Couronnement de la Vierge, 240 × 180 cm

  • Retable de saint Augustin (1512 env.)[9]
    • Baptême du Christ, 261 × 146 cm[4]
    • l'Archange Gabriel, huile sur bois, Rond 102 cm. Les autres fragments sont dispersés entre Toulouse, le Louvre, l’Alabama, Lyon et Grenoble
  • Cimasa della pala dei Decemviri (1495-1496 env.)
  • Pala Tezi (1496-98 env.)
  • Gonfalone della Giustizia (1496)
auCollegio del Cambio, 1497, fresques:
  • Autoportrait (1500 env.), 40 × 30,5 cm, détail d'un pilastre[10]
  • Cycle allégorique de laSala delle Udienze :Le Courage et la Tempérance avec six héros antiques[4]

Rome

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Remise des clefs à saint Pierre (1481). Fresque, 335 × 550 cm,chapelle Sixtine, Rome.
Pinacothèque desmusées du Vatican:
  • Vierge à l'Enfant et les saint Laurent, Ludovic de Toulouse, Herculanus et Constant (dit « Retable des Decemviri »), (1495-1496), peinture grasse à tempera sur bois de 193 × 165 cm
Chapelle Sixtine:

Florence

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Aumusée des Offices

Naples

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Autres villes italiennes

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Fano (Marches)
Montefalco (Ombrie)
Panicale, Église de Saint Sébastien
Trevi,Église Madonna delle Lagrime

En France

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Le Combat de l'Amour et de la Chasteté (v. 1503-1505). Musée du Louvre.
Musée du Louvre, Paris
Musée des Beaux-Arts de Bordeaux
L'Ascension du Christ en présence de la Vierge et des apôtres surmontée deDieu le Père bénissant parmi les anges, (1495-1498). Musée des Beaux-Arts de Lyon
Musée des Beaux-Arts de Caen
Musée de Grenoble
Musée Jacquemart-André, Paris
Musée des Beaux-Arts de Lyon
Musée des Beaux-Arts de Marseille
Musée des Beaux-Arts de Nancy
Musée d'Arts de Nantes
Musée des Beaux-Arts de Rouen
Musée des Augustins deToulouse

En Grande-Bretagne

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Londres, National gallery
Liverpool
  • La Naissance de la Vierge[17], autrefois appeléeLa Naissance de saint Jean-Baptiste, serait un panneau de la prédelle duRetable de la Vierge avec saint Jean et saint Donat, commandé à Verrocchio vers 1474-1486 pour ledôme de Pistoia, conservé à laWalker Art Gallery de Liverpool[18].

En Suède

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Stockholm,Nationalmuseum
Sepulcrum Christi, Le Christ mort avec Nicodème et Joseph d’Arimathie, 1494-1498.Clark Art Institute, Williamstown (Massachusetts).

Aux États-Unis

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Clark Art Institute
  • Sepulcrum Christi, Le Christ mort avec Nicodème et Joseph d’Arimathie, 1494-1498, Huile sur toile 92.6 x 71.8 cm[19]
Art Institute of Chicago
  • La Lamentation au pied de la Croix, huile sur bois, (v. 1500).
  • L'Adoration de l'Enfant Jésus (Scènes de la vie du Christ),tempera sur bois, (entre 1500 et 1505).

Notes et références

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  1. (en) Gert-Rudolf Flick,Masters & pupils. The artistic succession from Perugino to Manet, 1480-1880, Hogarth Arts,,p. 1.
  2. a etbMurray,p. 13.
  3. Lechevalier de Jaucourt, dans le paragraphe qu'il consacre au Pérugin dans l’Encyclopédie de Diderot et d'Alembert écrit à ce propos :« Le Pérugin, après avoir étudié le dessin, se rendit à Florence où il prit des leçons avec Léonard de Vinci, d'André Verrochio, qui florissait alors dans cette ville. »
  4. abcd eteChristophe Castandet, « Le divin Pérugin »,Connaissance des Arts,no 613,‎,p. 37-41.
  5. (it) « Perugino, Pietro Vannucci detto il nell'Enciclopedia Treccani », surtreccani.it(consulté le).
  6. Garibaldi,p. 162.
  7. « Pérugin maître de Raphaël », surMusée-Jacquemart-André.
  8. Grégoire Alessandrini, « Guide des Expositions »,Muséart,no 78,‎,p. 52.
  9. a etbReconstitution numérique inQuattrocento, Italie 1530-1523, Peintures et sculptures du musée des Beaux-Arts de Lyon, catalogue d’exposition, Lyon, musée des Beaux-Arts, 1987-88.
  10. StefanoZuffi,Le Portrait,Gallimard,, 304 p.(ISBN 978-2-07-011700-0),p. 41.
  11. RobertaBelli,Chapelle Sixtine : Une Visite en images, Edizioni Musei Vaticani,(ISBN 88-87654-30-1),p. 6-18-26.
  12. a etbMinaGregori,Le Musée des Offices et le Palais Pitti : La Peinture à Florence, Éditions Place des Victoires,(ISBN 2-84459-006-3),p. 130 et 133.
  13. Anne-Cécile Tréglos, « galeries »,Connaissance des Arts,no 146,‎,p. 146.
  14. Le guide Baedeker d'Italie méridionale (1896).
  15. Notice sur l'œuvre.
  16. (it) « Ascensione Perugino », surGoogle.books(consulté le).
  17. Naissance de la Vierge, Liverpool.
  18. VincentPomarède,1001 peintures au Louvre : De l’Antiquité auXIXe siècle, Musée du Louvre éditions,, 589 p.(ISBN 978-88-7439-278-0),p. 268.
  19. (en) « Dead Christ with Joseph of Arimathea and Nicodemus (Sepulcrum Christi) »

Annexes

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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