Dans une petite ville slovaque à l'époque de lapremière république slovaque, en1942, les commerces juifs sont tousplacés sous gérance« aryenne ». Tono Brtko, menuisier sans fortune, se retrouve à la tête d'un de ces commerces. La propriétaire, la vieille madame Lautmann, n'est pas au courant des nouvelleslois raciales et est sourde. Elle prend Tono pour un nouveaucommis. Celui-ci finit par la protéger, tandis que lesmiliciens paradent. Au fil des jours la menace pesant sur les juifs de la ville devient de plus en plus concrète.
Après avoir assisté à la projection du film ressorti en France le, Élias Hérody écrit dans la revueDébordements :« Le Miroir aux alouettes de Ján Kadár et Elmar Klos (1965) est le premier film tchécoslovaque à remporter l’Oscar du meilleur film étranger et se range parmi ces films pionniers qui, des années 1950 aux années 1970, ont tenté d’évoquer le fonctionnement de ce qu’on n’appelait pas encore laShoah. Sujet de choix du monde soviétique, laSeconde Guerre mondiale n’est ici pas perçue sous l’angle de la lutte héroïque des soldats ou résistants communistes qui ont laissé leur vie lors de laGrande Guerre patriotique. Au contraire, c’est le quotidien d’une bourgade slovaque en proie à la collaboration et à l’aryanisation qui intéresse les réalisateurs. »[1].
L'année indiquée est celle de la cérémonie. Les films sont ceux qui sont proposés à la nomination par la Tchécoslovaquie ; tous ne figurent pas dans la liste finale des films nommés.