La ville se trouve à la confluence des rivières de laSarthe et de l'Huisne. Ancienne capitale provinciale duMaine, elle voit le mariage deGeoffroy V d'Anjou etMathilde l'Emperesse, fille du roi d'Angleterre, jetant ainsi les bases de l'Empire Plantagenêt, et la naissance d'Henri II. Levieux Mans, dénommé Cité Plantagenêt, est le quartier historique de la ville. Le Mans est une ancienne « ville rouge », en raison de la couleur particulière de sonenceinte gallo-romaine, en partie conservée, la plus grande d'Europe après celle de Rome, datant duIIIe siècle.
Les habitants du Mans s'appellent lesManceaux et lesMancelles.
La superficie de la commune est de5 281 hectares et son altitude est comprise entre38 et 134 mètres[7]. Le point le plus haut se situe à l'extrémité ouest de la commune, dans le « bois de Pannetière », tandis que le point le plus bas se situe sur laSarthe, au sud, où celle-ci quitte le territoire communal.
Le Mans se situe à la marge occidentale dubassin parisien bordant leMassif armoricain. La ville historique est implantée sur une butte couverte desables etgrès datant duCénomanien dont le nom en doit l'origine. On retrouve ces formations à l'ouest de la ville, dans le quartierSaint-Pavin, ainsi qu'au sud dans le quartier dePontlieue et entre lecircuit Bugatti et leTertre Rouge. Des formations résiduelles à silex duTuronien sont présentes dans le nord-est de la commune[8].
Le Mans est traversée du nord au sud par laSarthe comprise dans le bassin versant de laLoire. Cette rivière, longue de 313,9 km[9], prend sa source dans le département de l'Orne et rejoint laMayenne àAngers pour former laMaine, un affluent de la Loire en rive droite. L'Huisne, deuxième affluent de la Sarthe par sa longueur (164,3 km)[10], traverse Le Mans d'est en ouest avant de se jeter dans la Sarthe. Deux autres cours d'eau sont répertoriés sur le territoire communal. À l'est, le ruisseau de Chaumard, long de 4 km[11], en provenance deRouillon où il prend sa source. Au sud, leRoule Crottes[12] s'écoule à hauteur de l'hippodrome des Hunaudières.
Plusieurs cours d'eau dont celui d'Isaac sont de nos jours entièrement souterrains[13].
Le développement de la ville, est inégal et son étalement s’effectue du nord au sud plutôt que d'est en ouest. Sa superficie est de 52 km2. La ville est aussi étendue queLyon pour environ six fois moins d'habitants expliquant l'inégalité densitaire des différents quartiers.
Périphérie du Mans. En orange la communauté urbaine.
La grande couronne mancelle ouPays du Mans est un regroupement très large de communes avoisinantes du Mans.
Ces communes ne sont pas encore intégrées à l'espace péri-urbain et se situent en marge de l'agglomération. Elles ne sont desservies ni par le réseau de bus, ni par le tramway urbain/suburbain et certaines possèdent leur propre système de bus-car, comme avec le réseau de transports en commun de l'Antonnière qui reliait les communes de La Milesse, Aigné et Saint-Saturnin entre elles ou jusqu'au Mans avant qu'elles soient intégrées à l'agglomération. Cependant, unsystème de lignes TER suburbaines pour desservir cette large périphérie est à l'étude[16].
Le Mans possède une aire urbaine de 90 communes. C’est l’aire urbaine qui s’est le plus agrandie dans toute la région en superficie entre 1999 et 2009, en urbanisant2 330 hectares, devenant la ville la plus étendue desPays de la Loire devantNantes (2 200 hectares) etAngers (1 650 hectares)[17].
Le terme de « bassin manceau » fut introduit dans les études géographiques et sociologiques de l'intellectuel manceau Jean Gouhier[18] dans son ouvrage de 1954[19],[20].
La ville a été élue deuxième ville la plus « verte » de France[21], aprèsNantes en2003. La ville dispose de parcs et jardins jusque dans le vieux Mans, notamment en bordure de la muraille avec les jardins de Gourdaine d'inspiration médiévale. Le cadre historique duGué de Maulny est conservé en parc public en bordure de l'Huisne. Un moulin à l'ancienne y a été rénové en2008. La forêt est à proximité immédiate avec les bois de Changé et le parc de l'abbaye de l'Épau.
La ville du Mans est traversée par les rivières de l'Huisne et de laSarthe, toutes deux de taille moyenne. L'eau nécessaire à l'alimentation de la ville et de son agglomération est tirée de l'Huisne exclusivement, celle de la Sarthe étant impropre.
Le port, situé sur la Sarthe, bénéficie d'untourisme fluvial léger[28],[29]. Autrefois, la Sarthe et l'Huisne accueillaient des transporteurs fluviaux pour le commerce extra-départemental. Les quais étaient aménagés à de nombreux endroits et reflétaient l'aspect de « ville industrielle ». Le trafic s'est peu à peu estompé, privilégiant les déplacements sur la Seine ou la Loire.
Le pont Gambetta.
Sur ces deux rivières, les crues sont rares. Les inondations de1965 et de1995[30] avaient immobilisé tous les ponts de la Sarthe en contrebas du vieux Mans, non loin dutunnel, ainsi que tous les quartiers au bord des rivières. Cette partie de la ville, concentrée autour de la Sarthe, aussi bien sur la rive gauche que sur la rive droite, est donc soumise au Plan de Prévention des Risques d'Inondation. L'Huisne, quant à elle, ne bloque pas la circulation intra-muros, le pont de Pontlieue étant plus haut.
Outre letunnel des Jacobins, quelques ponts détruits marquent l'histoire de la ville, comme le pont des Vendéens partiellement détruit lors de la révolte vendéenne, remplacé par le pont de Pontlieue. On a également eu sur la Sarthe un pont nommé « pont en X », du fait que deux voies se croisaient, pour permettre au tramway de traverser plus facilement l'axe fluvial. Ce pont ainsi que tous les autres sauf le pont Gambetta (ancien pont Napoléon) ont été détruits par l'armée allemande lors de la Libération pour gêner le passage de la2e DB.
Au sud de la ville du Mans, sur le territoire de la commune d'Arnage se situe le lac de la Gémerie, d'une surface de quatorze hectares, le seul plan d’eau de l'agglomération mancelle où l'on peut se baigner[31].
Au, Le Mans est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[40].Elle appartient à l'unité urbaine du Mans[Note 4], une agglomération intra-départementale regroupant19 communes, dont elle estville-centre[Note 5],[41],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Mans, dont elle est la commune-centre[Note 6],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 144 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[42],[43].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (84,1 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (77,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (51,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (21,7 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (11,2 %), prairies (6,1 %), zones agricoles hétérogènes (4,3 %), forêts (3,5 %),terres arables (1,9 %)[44]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
En1999, le territoire dela CUM est urbanisé à 72 % seulement, alors que les espaces résidentiels ne représentent que 1/3 de la surface totale.
La ville est très verte, près de 51 % des habitations de la métropole possèdent un jardin hérité de la tradition agricole et mutualiste des habitants de la cité[45]. Sonurbanisme décousu, est très variable d'un secteur à l'autre. Laville est composée en grande partie de zones résidentielles dont les habitations sont majoritairement d'anciennes maisons ouvrières accolées, bâties par lots dans un même style : la maison dite « mancelle », symbole du passé de la ville. Des résidences HLM, très disparates d'un quartier à l'autre et des immeubles récents sont en opposition totale avec les anciens quartiers. Le centre-ville est tout aussi varié, on y trouve les plus grands immeubles, construits récemment (années 1970-1980), comme laTour Émeraude et des ruelles marchandes regroupant les maisons bourgeoises plus anciennes. Levieux Mans comporte quelques demeures conservées comme lamaison de la reine Bérangère, les habitations les plus remarquables étant les hôtels particuliers, dominant la ville du haut de la muraille romaine. Les extrémités nord et sud de la ville sont réservées aux zones industrielles et commerciales.
Le plus haut édifice de la ville est la tour de lacathédrale Saint-Julien, culminant à 64 mètres d'altitude. Le Mans est une ville pour le moins vallonnée. La butte la plus connue est celle du Vieux-Mans. Puis viennent celle du Greffier et celle deGazonfier, zone résidentielle particulièrement connue pour son usage cycliste. Enfin, les hauteurs de la butte duRibay et ceux de la butte de Beauregard donnent un aperçu sur l'est et le nord de la ville.
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements au Mans en 2020 en comparaison avec celle de la Sarthe et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion derésidences secondaires et logements occasionnels (3,1 %) inférieure à celle du département (4,8 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation des résidences principales, 45,4 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (46,6 % en 2014), contre 64,6 % pour la Sarthe et 57,5 pour la France entière[I 4].
Le Mans fut une place forte ferroviaire, surnommée l'« étoile ferroviaire de l'Ouest ». La première gare vit le jour en 1852 reliant Paris puis plus tard Rennes, Angers et Nantes. Cette proximité avec la capitale permet au Mans d'être reliée aux autres grandes villes françaises comme Marseille, Lyon ou Lille pour lesquelles des liaisons sont disponibles. De même, Bruxelles est à environ3 h 15 min et Londres à un peu plus de quatre heures de train moyennant un changement en Île-de-France ou à Lille.
La liaisonLGV Bretagne-Pays de la Loire contourne la ville via le nord en se raccordant aux voies TGV à l'est de la ville pour rejoindre la Bretagne, suscitant des levées de bouclier de la part des élus et associations mancelles[49] craignant de voir les trains détournés au détriment de la gare du Mans, et moins de liaisons vers Paris[49]. En 2007, fut obtenu un accord garantissant le niveau de desserte de la ville[49], qualifiée par le gestionnaire de l'infrastructure ferroviaireRFF de« probablement la meilleure desserte de France »[49].
L'aéroport Le Mans-Arnage est situé à environ 7 kilomètres au sud du Mans. Il est accessible par la rocade Sud (D 314). Situé à proximité d'Antarès, duMMArena et des circuits, il est utilisé pour des déplacements privés sportifs ou professionnels. La majorité du trafic se fait en période d'épreuves sportives, qu'il s'agisse des24 heures auto/moto ou dugrand prix de France moto. Au-delà de cette activité et de l'accueil de clubs de voltige, l'aéroport ne propose plus de liaisons quotidiennes autrefois régulières vers l'Allemagne, l'Angleterre et les États-Unis grâce à EOS Airlines.
La majorité de l'activité en dehors des périodes d'événements sportifs est due au vols de tourisme (aviation légère) ou à la pratique du vol à voile (planeur).
L'aéroport dispose de deux opérateurs aériens principaux : un pour le transport de fret, l'autre pour le transport de personnes par hélicoptères. De 2004 à 2008, sa fréquentation a augmenté de 16 %, ce qui en fait à l'heure actuelle, malgré seulement quelque 9 000 passagers et 23 000 mouvements[51], le deuxième aéroport de la région en nombre de passagers.
La proximité du pôle d'excellence sportive, du parc des expositions, dumusée des 24 Heures et duTechnoparc pourraient permettre à l'aéroport de se relancer, cependant, le problème de l'étalement de l'aéroport demeure. Construction ancienne ne possédant que deux pistes de taille moyenne, il se trouve enserré entre habitations, routes et circuits automobiles.
Le nœud autoroutier, composé par l'A 11 (Paris-Nantes), l'A 81 (Le Mans-Rennes) et l'A 28 (Rouen-Tours) qui dessert la ville, englobe les 3/4 de l'agglomération mancelle. Une voie express, la D 323, fait se rejoindre l'A28 (sortie d'Auvours) et l'A11 (sortie d'Allonnes-Le Mans ZI Sud). Avec l'A28, la ville se trouve sur l'axeCalais-Bayonne, et à plus grande échelle, de la liaisonAngleterre-Espagne. Cette autoroute reliant Le Mans à Tours, a failli ne jamais voir le jour à cause de la protection de l'environnement. La présence d'une espèce rare de scarabée a pendant longtemps ralenti le projet[Biblio 1],[Biblio 2]. Le tronçon sud est lancé en 2006 après des années de retard. L'autoroute A 28 reliant les trois grandes villes Rouen, Le Mans et Tours, est un axe stratégique dugrand contournement de Paris.
La ville possède des boulevards extérieurs formant unerocade incomplète.
Les ruelles du vieux Mans, dont l'accès n'est autorisé qu'aux riverains, peuvent laisser passer un véhicule pour la plupart mais elles sont très peu larges. Le centre-ville est très piétonnier, ainsi la place de la République est fermée aux automobilistes.
Tramway rue Gambetta.Le tunnel des Jacobins traversant la vieille ville.
Lesannées 1960 ont marqué une reprise en main du service technique des routes, comme l'indique le schéma directeur d'aménagement et d'urbanisme du Mans de 1967. À l'image de la « percée centrale » en centre-ville qui a vu raser une partie du centre historique, un réaménagement routier s'imposa. L'hypercentre de la ville, ou du moins le seul quartier Saint-Nicolas est entièrement piétonnier depuis décembre 2008[53].
Le Mans se concentre depuis lesannées 2000 sur les transports en commun avec l'aménagement du tramway et des « parkings-périphériques ». En avril2009, le projet de la deuxième ligne de tramway entre l'Espal etCoulaines est validé[54], elle est mise en circulation en août 2014. En 2016, unBusway entre la gare nord etAllonnes est réalisé.
Bus portant la livrée appliquée depuis l'arrivée du tramway.
Le réseau (SETRAM) desservant l'agglomération est composé de vingt-deux lignes de bus et de deux lignes detramway. Le service de bus, établi sur l'ensemble du Mans Métropole, comprend les communes les plus proches de la ville commeLa Chapelle-Saint-Aubin,Yvré-l'Évêque ou encoreChampagné. Certaines lignes poursuivant l'emprise de la ligne de tramway extra-muros comme la ligne 24 menant du terminus du tramway à Antarès, au sud du Mans, à la commune de Mulsanne, quelques kilomètres plus au sud. De même avec la ligne 28, à l'extrémité ouest de la ville, menant les passagers vers Rouillon.La Setram a transporté 23 500 000 voyageurs en 2008, ce qui donne environ 95 000 voyages quotidiens pour près de 40 000 abonnés[Biblio 4].
Le 16 septembre 2020 est mis en service le premierbus à hydrogène de la ville[55].
Le réseau possède deux lignes, Université/Antarès-Stade Marie-Marvingt et Espal/Bellevue-Hauts deCoulaines. Le tramway a ouvert de nouveaux espaces et offert une meilleure accessibilité notamment grâce au pôle multimodal train-tramway-bus-cars-taxis de la gare nord. Le tramway dessert le pôle universitaire, le pôle d'excellence sportive et lestade Marie-Marvingt.
Victime de son succès, le tramway montre des signes croissants de saturation, notamment lors des événements sur le pôle Antarès : à l’été 2025, des travaux sont réalisés pour augmenter la capacité des rames.
Le toponyme primitifVindinon est d'origine celtique (gaulois). Il est en effet composé des élémentsVindo- (« blanc ») et peut-être dedunon « citadelle, enceinte fortifiée, mont », à moins qu’il ne s’agisse que du suffixe-ino- attesté dans la toponymie gauloise (cf.Caracotinum ouBarentinum), d'où le sens global de « citadelle blanche » ou plus simplement « la Blanche »[réf. nécessaire]. Sur laTable de Peutinger, on trouve également le nom deSubdinum qui est unecacographie, elle-même d’après la cacographieSuindunum, selon la plupart des spécialistes[Lesquels ?].
Les viaducs de l'avenue Jean-Jaurès, symboles du passé industriel de la ville.
Le Mans est baptisée de divers surnoms. Ils évoquent surtout l'histoire de la cité, plus que ses qualités propres.
La capitale du sport automobile[68] pour avoir organisé le premier Grand Prix de France en 1906, puis pour la tenue annuelle des24 Heures du Mans. Plus sommairement, elle est désignée comme « capitale internationale de l'automobile »[69] ou « Le berceau de l'automobile »[Biblio 5] par les médias car la ville a vu naître dans ses mursLa Mancelle, première voiture commerciale produite en série en France.
La ville rouge[Biblio 6], pour la couleur de sa muraille. « La cité Sang et Or », du fait de la couleur de son blasonnement. On la désigne également sous la dénomination de « Cité Cénomane » ou de « Cité des Cénomans »[70],[71].
Les habitants du Mans étaient autrefois surnommés « Normands et demi » (surnom moqueur tiré du fait que le chapon du Mans valait le prix de 1 mansais ou mansois [ancienne monnaie des seigneurs du Mans] = 1 normand ½, soit 1 denier ½ français).
Le Mans est considérée comme la première ville ayant réalisé un traité d'alliance européen[74], avec la ville allemande dePaderborn. Cette première alliance est parfois nommée « la lumière de l'Europe »[75]. Les deux villes signèrent lepremier traité trans-frontalier de confraternité d'Europe en836.
Ses habitants la proclamèrent également première commune rattachée au pouvoir royal de France, en1066[76].
Les premières traces humaines sur le sol du Mans datent d'environ 4 000 ans av. J.-C. Elles se trouvent d'abord sur la butte du Vieux-Mans. Les premiers habitants laissent derrière eux des pierres taillées ainsi que des outils et des bois d'œuvre. Unmenhir aujourd'hui nomméPierre au Lait se dresse encore de nos jours, exposé au public, sur le côté nord de la cathédrale qui fut construite sur le lieu même des anciens cultes païens. Ces premiers habitants, peu connus, sont envahis et assimilés par des Celtes : lesAulerques qui s'installent entre Loire et Seine. Une tribu naît alors : lesCénomans. Parmi les autres Aulerques, on trouve lesDiablintes (en Mayenne) et lesÉburovices (Normandie). Les Aulerques cénomans sont des bâtisseurs, agriculteurs et commerçants importants. Letrésor des Sablons, trouvé au sud du Mans dans le quartier éponyme, a prouvé l'importance du commerce dans la ville avant même l'arrivée des troupes romaines en Gaule, et les productions monétaires Cénomanesidem.Jules César relate dans saGuerre des Gaules que les Cénomans envoient 5 000 hommes àVercingétorix pour le combattre, soit un quart de tous les combattants de l'Ouest de la Gaule. Le chiffre atteste de leur puissance parmi les autres peuplades de l'Ouest.
Vue de la muraille nord-ouest du Vieux Mans.
La ville gauloise deVindunum ouVindinum (du celtevindo- blanc) est la capitale desAulerques Cénomans. Elle est conquise en56 av. J.-C. par les troupes romaines et prend dès lors le nom deCivitas Cenomanum ouCivitas Cenomanensis[77] (la cité des Cénomans) qui devientCelmans,Cel Mans, puis Le Mans[62]. Les grandes traces des premières occupations romaines apparaissent en marge de la vallée du ruisseau d'Isaac, à l'est du Vieux-Mans. Dès le milieu duIer siècle, la ville se romanise. La paix apportée par les Romains profite à l'expansion de la ville et déjà des faubourgs se placent sur la rive droite de la Sarthe. Deuxaqueducs sont bâtis afin de fournir de l'eau aux habitants de la ville. Par la suite, on construit desthermes ainsi qu'unforum (actuelle place Saint-Michel) et unamphithéâtre (actuels quinconces des Jacobins). À la fin duIIIe siècle, la ville est entourée d'uneenceinte pour pouvoir faire face aux invasions barbares. La ville enserrée est limitée à9ha[78], soit les limites de la butte initiale de la ville. Pendant l’Antiquité tardive, la ville est à la fois centre administratif de lacivitas des Cénomans et siège de préfecture militaire, contrôlant les routes de tout l'ouest de la Gaule. La ville est administrée au cours duVe siècle par lesFrancs qui se "romanisent".
Cathédrale Saint-JulienRemparts de la cité Plantagenêt
Lechristianisme semble pénétrer dans la ville du Mans aux alentours duIVe ou duVe siècle sous l’influence de Tours. Selon la légende,saint Julien et ses disciples seraient les premiers évangélisateurs de la ville et de ses alentours, saint Julien étant considéré comme le premierévêque du Mans[79]. Mais les sources les plus récentes sur la vie de saint Julien datent duIXe siècle.Victeur étant le premier évêque historiquement attesté du Mans participant à unconcile, àAngers en 453 puis à Tours en 461.
En 490 ou en 510,Clovis renverse par la force Regnomer[80], frère du roiRagnacaire, pour rattacher son domaine auroyaume franc. La situation géographique de la ville en fait un lieu de convergence principal de deux grandes routes deNeustrie. Afin de s'en assurer un contrôle total, lesMérovingiens placent des hommes de confiance à l’évêché de la ville, afin de mieux la contrôler.
AuIXe siècle, la ville a fort à faire contre les envahisseurs. Après lesBretons, repoussés de justesse, ce sont lesVikings qui remontent la Loire, la Maine et la Sarthe pour se présenter à ses portes. Par deux fois, en 844 puis en 865, ils parviennent à la piller sans pour autant vouloir la détruire. En 924, le roi brito-normand,Incon, contrôle le Maine jusqu'au Vendômois, pendant plus d'une décennie. Celui-ci pratique une politique de stabilisation, et restaure les édifices mis à mal par le comte Roger. En 836, les reliques de saintLiboire furent mises en sécurité en Allemagne, àPaderborn, où se trouve un palais royal fondé parCharlemagne. Les deux villes concluent alors un « pacte d'éternelle fraternité ».
Viennent ensuite le temps des conflits féodaux. Les inimitiés entre lesNormands et les Manceaux (parti « Angevin ») sont vigoureuses pendant de nombreuses décennies, mais dans une cité située à la confluence de la Normandie et de l'Aquitaine, les dissidences sont nombreuses,les comtes et les évêques se vendent au plus offrant sans jamais vraiment respecter leurs engagements[réf. nécessaire]. Le roi de France, lui, ne s’affirme jamais, soutenant tantôt un côté, tantôt l’autre.
« La ville du Mans, enragée comme une chienne, est très ancienne et son peuple, toujours à la révolte contre ses maîtres, est insolent et sanguinaire »
Après la conquête de la ville vers 1060,Guillaume le Bâtard duc de Normandie, n'est guère rassuré par le peuple manceau, qu’il juge révolté au possible. Il décide de s’installer durablement. Pour ce faire, il érige ledonjon et fait construire deuxmottes surélevées : le grand et le petit Barbet (sur le Petit Barbet, déjà terrain d’entrainement militaire gallo-romain, se trouve aujourd'hui le lycée Montesquieu).
Guillaume doit faire face à trois insurrections mancelles : en 1063, en 1069 et en 1083. Au sud de la vieille ville, il modifie l'entrée depuis le faubourg Saint-Nicolas, et fait recréer par la même occasion la collégiale Saint-Pierre-la-Cour. Pour le reste de sa vie, Guillaume n'administre plus la cité que de loin. Pourtant, la ville est la première à bénéficier d’institutionscommunales en France, dès 1070, sous l’égide de l’évêque et en lien avec les institutions s'inscrivant dans lapaix de Dieu[81]. En,Guillaume le Roux, fis et successeur de Guillaume vint secourir la ville occupée parFoulques IV d'Anjou[82].
Erembourge, fille d’Hélie Ier du Maine est donnée en mariage àFoulques V le Jeune,comte d’Anjou, en 1110, ce dernier ayant succédé à son père en 1109.Le Maine passe alors sous la tutelle angevine, et devient définitivement une possession des comtes d’Anjou en 1124 à la mort d’Erembourge.Geoffroy le Bel, leur fils, succède à son père en tant que comte d’Anjou en 1129 et reçoit le comté du Maine à titre héréditaire, avec les comtés d'Anjou et de Touraine. Il règne sur ces territoires de 1129 à 1151. En 1128 il épouse, au Mans,Mathilde d'Angleterre, fille d’Henri Ier d’Angleterre et petite-fille deGuillaume le Conquérant. Elle lui apporte par son ascendance non seulement laNormandie, mais en plus les espérances de régner un jour sur le trône d'Angleterre. Leur filsHenri II, né au Mans en 1133, devient roi d'Angleterre en 1154.Il administre l'empire Plantagenêt depuisAngers etChinon, un plus grand domaine que celui du roi de France, alors qu'il en est le vassal. Lessénéchaussées du Maine sont d'ailleurs administrées par lessénéchaux d'Anjou et du Maine.
Le Maine, et par extension Le Mans, se trouve au centre de l’ensemblePlantagenêt occupant une place stratégique d’axe Nord-Sud et un rôle de marche face auroyaume de France. AuXIIe siècle, les résidences comtale et épiscopale sont sujettes à des travaux. La qualité architecturale mise en œuvre montrant l’importance de la ville du Mans dans l’itinéraire Plantagenêts.Henri II notamment séjourne régulièrement au Mans, dans la ville où il est né[83].
En 1189,Philippe Auguste etRichard Cœur de Lion viennent assiéger le Mans, où HenriII s'est réfugié. Ce dernier s'enfuit avec une escorte pour rejoindreChinon. Richard qui s'est lancé aux trousses de son père tombe sur son arrière garde commandée parGuillaume le Maréchal qui tue le cheval du jeune Richard et tient à sa merci ce dernier : « Par les jambes de Dieu, Maréchal ne me occiïez pas, se serait mal. je suis tout désarmé ainsi » ce à quoi le Maréchal lui aurait répondu : « Nenni ! Que le diable vous tue, car je ne vous tuerai pas ».
C’est en 1204, après l’annexion de Philippe Auguste du Maine au royaume de France, que la ville sera remise par ce dernier à la veuve deRichard Cœur-de-Lion,Bérengère de Navarre en échange de son douaire. Peu appréciée au sein même de la ville dont elle est censée être maîtresse, elle doit se méfier de tout le monde. Pour elle, les 26 années passées seule au Mans sont des années d'exil. Elle passe la majeure partie de sa vie au palais royal Plantagenêt. Elle est la commanditaire de l'abbaye de l'Épau dès 1229, où elle fait entrer les moinescisterciens.
La guerre de Cent Ans et le rattachement à la Couronne
Les remparts, toujours debout, empêchent les Anglais menés par leduc de Lancastre de prendre la ville en 1356.Du Guesclin entre au Mans en 1370. Le,CharlesVI repart d'une visite dans la ville. Il est pris d'un accès de folie dans une forêt au sud de la ville. Il attaque sa propre troupe et tue quatre personnes avant d'être maîtrisé. Sa lucidité revient après deux jours, mais ce n'est qu'un début, et ces accès de folie se multiplient.
AprèsAzincourt, letraité de Troyes en 1420 met tout le comté sous domination anglaise.La ville est le lieu de tous les excès. Les actes de résistance, tout aussi nombreux que contreGuillaume le Conquérant près de quatre siècles auparavant, sont sévèrement punis[réf. nécessaire]. En 1428,John Talbot s'empare de la ville[84].
La ville ne redevient française qu'en 1448.Lorsque Charles VII, établit dans lechâteau de Lavardin, reprend la ville au Anglais. Le dernier comte du Maine,CharlesV, meurt en 1481. Ses biens sont légués au roi de France,LouisXI. Le Maine revient donc audomaine royal[85]. Ses habitants ont dès lors le droit d'élire un maire ainsi que des échevins. C'est la fin de l'époque de domination bi-latérale de la ville : un côté religieux avec l'évêque, et l'autre féodal avec le comte. L'évêque devient à son tour, au service du roi (qui le nomme) et la ville est gérée par une véritable municipalité dont une grande partie est tout de même choisie par le pouvoir royal.
Elles permettent notamment le rassemblement dans la ville dePierre de Ronsard,Jacques Peletier du Mans etJoachim du Bellay. Jacques Peletier publie, dans sesŒuvres Poétiques, un poème de Joachim du Bellay intituléeÀ la ville du Mans. Les poètes manceauxNicolas Denisot et Jacques Tahureau font à leur tour leur entrée dans la Pléiade en1553.René du Bellay est plus tard le protecteur dePierre Belon lorsqu'il sera évêque du Mans. Mais l'essor économique et culturel de la ville est stoppé dans la seconde moitié duXVIe siècle à cause desguerres de religion. Pendant trente ans, la ville est déchirée : l'évêque et le lieutenant général sont fidèles au roi alors que leprésidial est considéré commeligueur dans son ensemble. L'hôtel du petit Louvre, refuge de Jean de Vignolles est un fief protestant reconnu. Le ligueur Bois-Dauphin s'empare par la force duchâteau du Mans en février 1589, maisHenri IV se rend au Mans en décembre 1589. Il mène un combat rapide à l'actuellePlace de l'Éperon, avant que les Manceaux ligueurs ne capitulent. Les dégâts sont ainsi limités mais les faubourgs de la rive droite, ainsi que le faubourg Saint-Nicolas ont beaucoup souffert.
Dès la fin duXVIe siècle et jusqu'à la Révolution on trouve un important savoir-faire pour les sculptures de terres cuites polychromiques, aujourd'hui visibles dans les musées du Mans ou dans les édifices religieux de la ville. De telles œuvres d'art trouvent leurs racines dans les œuvres deGermain Pilon. D'un autre côté, lesXVIIe et XVIIIe siècles sont marqués par le développement de la production de cire et de textile. La qualité de la cire du quartier du Pré est reconnue et recherchée jusque dans les grandes cours européennes. Deux églises continuent de s'imposer à une ville qui demeure assez resserrée sur elle-même : la cathédrale Saint-Julien et la collégiale Saint-Pierre-la-Cour. Les populations hésitent à s'installer dans les faubourgs. Pendant des siècles, ils ont été les premiers touchés par les guerres incessantes. Pourtant, marque d'une nouvelle expansion (et de l’offensive de la Contre-Réformetridentine), en quarante ans (1602-1642), pas moins de cinq nouveaux ordres religieux s'installent dans les faubourgs en créant cinq nouveaux monastères. Les tisserands et travailleurs du lin, du cuivre ou du chanvre, sont repoussés sur les bords de la rive gauche de la Sarthe. Les nouveaux « quartiers bas » voient le jour. Sales et lugubres, il faudra attendre la deuxième moitié duXIXe siècle pour les voir disparaître à l'image des quartiers de Gourdaine ou du faubourg des Tanneries.
La bataille du Mans, les 12 et 13 décembre 1793, constitue l'affrontement le plus meurtrier de la guerre de Vendée lors de laVirée de Galerne.L'armée vendéenne atteint Le Mans le10 décembre 1793, après un court combat àPontlieue. Cette réussite est de courte durée et, bientôt, les Vendéens, désorganisés, sont contraints de se replier surLaval. L'affrontement sanglant dans la cité verra aussi le massacre de milliers de traînards entre Le Mans et Laval. 10 000 à 15 000 Vendéens sont tués, parfois lors d'atrocités qui n'auront d'égales que lescolonnes infernales qui suivront[87], et qui tranchent avec le calme relatif avec lequel la cité cénomane traversera la Révolution de 1789, lareconquête éphémère de la cité par les chouans en 1799, puis l'Empire.
Les révolutions politiques et économiques duXIXe siècle
Très vite, les Manceaux comprennent l’importance du chemin de fer. Lagare du Mans est ouverte aux circulations des trains le 28 mai1854, ce qui se traduit par trois jours de fêtes.
En 1842, Ernest Sylvain Bollée installe sa fonderie de cloche et par la suite crée plusieurs grandes entreprises. Son fils,Amédée Bollée père crée plusieurs voitures à vapeur à partir de 1873. En 1896, Amédée Bollée fils fabrique sa première voiture à essence.
Les 11 et 12 janvier1871 a lieu laBataille du Mans. 3492 militaires français et362 militaires allemands morts dans ce combat furent réunis dans un ossuaire situé en ville, dans le « grand cimetière de l'Ouest »[88].
Avec l’essor de l’automobile, Georges Durand fonde l’Automobile club de la Sarthe qui deviendra l’Automobile club de l’Ouest (ACO). Il organise un premier grand prix en 1906, ancêtre de la célèbre course des24 Heures du Mans.
Hommage à Wilbur Wright
C'est au Mans, parAriste Jacques Trouvé-Chauvel un autre passionné d'automobile que passe la création des premières banques décentralisées et Société d'assurance Mutuelles dès 1841, inertie donnant plus tard naissance aux groupes d'assurances, debanques et demutualités[89].
Parallèlement, l'aviation connaît ses premiers balbutiements initiés par les frèresOrville et Wilbur Wright. Wilbur est invité par les frères Bollée, et c'est auxHunaudières le 8 août1908 qu'à lieu le premier vol public duFlyer III.
Aux Jacobins, se tient le plus grand marché de la région Ouest[90]. Avant la guerre, il absorbe la plupart des marchés locaux du département. Les matières négociées sont orge, blés, avoines, chanvres, pommes de terre. Le commerce de fourrage et de grain est même pratiqué. Beaucoup de commerçants transitaires y achètent des produits manceaux et bretons pour les distribuer sur le bassin parisien et plus largement, la France entière. La foire aux oignons qui avait lieu tous les derniers vendredi d'août est restée comme une date symbolique car aujourd'hui encore se déroule à cette époque de l'année la Foire des4 jours[91],[92].
La Sarthe et Le Mans sont, du fait de l'organisation du réseau de transport, une zone de transit pour lessoldats américains (2nd Depot Division), où vont se former à la guerre moderne plus de 195 000 militaires[93]
Sept-cent-sept enfants de la municipalité sont tombés au champ d'honneur lors de ce conflit[94].
Le Mans est libéré des Allemands[97] le 8 août1944 par laTroisième armée du généralGeorge Patton (XVe Corps d'Armée du général Haislip), au cours de labataille de Normandie, malgré le dynamitage effectif de la quasi-totalité des ponts manceaux par les Allemands en fuite dans la nuit du 7 au 8 août. Quasiment tous les ponts, car le pont Gambetta fut sauvéin extremis de la destruction par des résistants locaux après le placement de la dynamite allemande (une plaque commémorative et d'hommage notamment aux résistants ayant empêché le dynamitage a été installée sur le parapet près d'une extrémité du pont), et de nouveau préservé le 8 août, encore grâce à des locaux, d'une frappe aérienne américaine programmée qui devait le toucher.
De 1947 jusqu'en 1977, la ville était dirigée par la droite, à la suite de la défaite du maire socialiste. En 1977, la ville bascule de nouveau et revient à Robert Jarry, membre duParti communiste français, qui quittera ce dernier lors de sa réélection. La direction nationale du PCF refusait l'union avec le Parti Socialiste pour conserver la Mairie. Robert Jarry fonda alors un parti local dissident et destiné à le soutenir, leMouvement de la gauche progressiste (MGP). Robert Jarry fut réélu jusqu'en 2001 où il décida de ne pas briguer de nouveaux mandats. C'est son ancien premier adjoint, le socialisteJean-Claude Boulard qui lui succède. Ce dernier est élu grâce à l'union de la gauche (PS-PCF-MGP) et fut réélu dès le premier tour en 2008 puis au deuxième en 2014.
La ville du Mans est nettement marquée à gauche. Les quartiers sud notamment votent massivement à gauche. Les seules exceptions sont les quartiers Bollée, Villaret, le plein centre et le quartier Gare Nord. Le Parti communiste conserve un poids relatif malgré la forte dominance du Parti socialiste au sein de la gauche. Le parti de l'ancien maire Robert Jarry, le MGP, intègre leParti de gauche deJean-Luc Mélenchon début 2009. Lors du premier tour des élections régionales de 2010, Le Mans est l'une des deux grandes villes de la région avecNantes à avoir vu son électorat voter clairement à gauche, en faveur deJacques Auxiette[100]. Le Mans est la grande ville de la région à avoir été la moins touchée par le phénomène de l'abstention puisque plus de 55 % des inscrits sur les listes sont venus voter au premier tour[101]. La ville a accueilli, du 18 au 20 novembre 2005, le21econgrès duParti socialiste.
Cette section doit êtreactualisée.Motif : Découpage antérieur à 2015 Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en.
La cité judiciaire.
La ville est divisée en douzecantons, avec un ensemble de 48 communes :
les cantons d'Allonnes, deBallon et d'Écommoy sont intégrés à l'arrondissement du Mans.
Ce regroupement est proche de celui duPays du Mans comprenant seulement une commune supplémentaire. La ville du Mans possède une mairie municipale principale installée dans l'ancienpalais des comtes du Maine, des annexes sont installées dans les plus importants quartiers commePontlieue. Pour les diverses élections, la ville seule possède 97 bureaux de vote.
La ville est divisée en six secteurs principaux pour72 quartiers[111],[112]. L'Insee les regroupe en32 Grands Quartiers, selon l'objectif Iris 2000[112] mais nombre de petits quartiers sont groupés pour former une identité géographique plus cohérente. Un certain nombre d'entre eux, surtout près du Vieux-Mans, possèdent une histoire riche que les généalogistes et chercheurs du Maine et du Perche tentent de résumer[Biblio 9]. Le secteur correspondant au centre-ville du Mans comprend cinq quartiers. La ville compte quatrequartiers prioritaires :Les Sablons,Bellevue,Ronceray-Glonnières et l'Epine[113]. Deux autres quartiers sur la commune d'Allonnes sont également considérés comme tels : Chaoué et Perrières.
Pontlieue est une ancienne commune, aujourd'hui quartier du sud de la ville. Son nom provient du fait que le pont enjambant l'Huisne était situé à une lieue de l'église de la Couture. Le quartier conserve la trace de lapremière bataille du Mans. En contrebas de l'actuel pont de Pontlieue, se trouvent les vestiges dupont des Vendéens. Ce dernier fut détruit afin d'empêcher les insurgés d'entrer en ville. Le quartier contient un pôle d'échange multimodal permettant de passer du taxi au bus ou au tramway. La lune de Pontlieue est l'un des plus gros giratoires routiers de la ville. Il s'agit d'un rond-point à quatre voies desservant les trois artères du sud du Mans : la route de Blois, celle d'Angers et celle de Tours et d'Arnage qui autrefois vit passer les autos de la course des 24 Heures du Mans avant que le circuit ne soit réduit pour éviter la ville.
Lequartier des Jacobins possède une vue sur la cathédrale. À l'est se trouvait, sous l'ancien régime, en lieu et place des actuels quinconces, le couvent des Jacobins, détruit après la Révolution et donnant son nom au quartier. De l'époque gallo-romaine, on a retrouvé les vestiges d'arènes au sud-est. Après la première bataille de 1793, de nombreuses victimes furent ensevelies sous ses quinconces. Certains cadavres furent exhumés en février 2009[114]. L'ancienThéâtre Municipal y fut construit en 1842.
L'École supérieure des géomètres et topographes (ESGT), campus du Ribay.
Le quartier duRibay a comblé le vide entre la ville et le campus de l'université. Il s'agit d'un quartier résidentiel comportant des résidences étudiantes, mais aussi des résidences individuelles. Les UFR de Lettres et Langues, sciences humaines, de sport, de sciences et de droit sont toutes proches, de même pour l'ENSIM (micro-capteurs et mesures optiques, vibrations et acoustique, informatique), l'ESGT (géomètres et topographes) ou l'ISMANS (matériaux et mécaniques avancés).
Lequartier des Maillets à l'ouest, au croisement avec les quartiers jacobins et Sainte-Croix, comprendle lycée Montesquieu, établissement secondaire offrant le plus de formations post-bac dans la ville grâce à ses 4classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE)[réf. nécessaire]. D'autres lycées de la ville comme Sainte-Croix ou Touchard-Washington ont mis en place également des CPGE, ou encore des BTS comme le lycée Marguerite-Yourcenar, dans le quartier de la gare sud, ou le lycée Le Mans Sud, dans lequartier Californie.
L'Institut de formation continu en langues étrangères (IDFC), campus de la Californie.
Le quartier dela Californie comporte une annexe partielle du campus du Ribay. Dans ce quartier se situe le siège social des MMA.Nommé par apocope « La Calif »[réf. nécessaire], il regroupe des formations supérieures organisées par la chambre de commerce et d'industrie comme l'IFCL[Quoi ?] offrant des formations continues pour le commerce international.En lien avec l'université du Maine, la firme MMA propose des Masters spécialisés dans l'assurance, ce qui oblige les UFR du Ribay à envoyer ses étudiants à la Californie[réf. nécessaire]. Il en va de même pour les étudiants en mécanique et en sciences de l'automobile, répartis dans le quartier : près du lycée Le Mans-Sud et du Technoparc.
La technopole Sud ouTechnoparc, en lien avec l'université du Maine et le lycée Le Mans-Sud forme les mécaniciens aux véhicules de compétition. Comme pour les étudiants en assurance, ils dépendent de l'UFR basé au Ribay mais sont envoyés dans les locaux au sud de la ville pour suivre leurs cours. Enfin, l'Auto Sport Academy, seule école de pilotage en France, est soutenue par le ministère de l'éducation nationale, l'académie de Nantes et par la FFSA. Basé à côté du circuit Bugatti et dépendant en partie du Syndicat Mixte du circuit des 24 Heures du Mans, l'ASA forme les pilotes automobiles professionnels ainsi que les mécaniciens de compétition.
L'ESBA-TALM, situé en centre-ville, est l'école supérieure des Beaux-Arts du Mans, rattachée aujourd'hui aux écoles des Beaux-arts de Tours et d'Angers, autour d'un EPCC.
Le quartierSaint-Nicolas, aussi nommé quartier Émeraude[115] ou République est le centre-ville. Il fut profondément modifié lors de l'opération « percée centrale » commencée le consistant à relier les Jacobins à lagare. Sur laplace de la République, place majeure de la ville, passe la première ligne de tramway. L'église de la Visitation y est située. L'ancienne maison d'arrêt s'y trouvait également. Nombre de rues sont exclusivement commerciales, à l'image de la rue des Minimes. Cette dernière amène vers la place de la préfecture, puis vers les quartiers Gare Nord et Mission-Jean Jaurès.
Le quartier Novaxis ougare sud créé entre 1985 et 1989, est issu de l'essor dû à l'arrivée duTGV dans la capitale du Maine, permettant à de nombreuses entreprises de se trouver à moins d'une heure de Paris, à commencer par lesMMA etLa Poste qui s'y sont installés. Le quartier fut refait à neuf en 2006 et le bâtimentNovaxisVII a été achevé au dernier trimestre 2007. Aujourd'hui, le quartier poursuit son extension vers le sud avec la naissance en 2007 du programme « Novaxud ».
Lequartier Gare Nord est principalement développé autour de l'axe de l'avenue du Général Leclerc qui bénéficie du passage du tramway. S'y trouve l'un des hôtels les plus réputés du Mans, leConcordia. À l'extrémité nord de l'avenue, se trouvent la rue nationale et larue des Minimes, deux axes commerçants. Au-delà, on entre dans l'hypercentre avec le quartier Saint-Nicolas.
Les extrémités nord et sud de la ville avec les quartiers duTechnoparc etPorte de l'Océane présentent les deux principales zones commerciales. Le Technoparc est non seulement un quartier commercial avec la présence du centre commercialFamily Village, mais également un quartier d'affaires innovant notamment grâce aux entreprises du sport mécanique telles l'Auto Sport Academy.
Le Mans réalisa le premier traité transfrontalier entre deux villes d'Europe en 836. Tout porte à croire que Le Mans ait été la première ville européenne en même temps quePaderborn à posséder un jumelage au sens moderne du terme. Il s'agit du premier traité « religieux » entre deux villes de la communauté catholique. Cela fut conclu lors du transfert des vestiges desaint Liboire. La légende veut d'ailleurs que des miracles soient survenus au même moment dans le quartier dePontlieue.
Du plus ancien au plus récent, les jumelages sont :
La ville est le point central de l'Espace métropolitain Val de Loire-Maine, elle en est notamment la ville la plus peuplée. Cette association entre huit agglomérations de différentes régions regroupe plus d'1,2 million d'habitants avec pour pôles majeurs Le Mans, Tours et Orléans. Le but principal de partenariat reste la coopération économique, et notamment touristique.
La ville du Mans s'est vu décerner par le magazineLe Point, le titre de ville la plus sûre de France pour l'année 2007-2008. Cette année-là, les résultats d'élucidations, d'arrestations et de contrôles se sont révélés bien supérieurs à la moyenne nationale[119]. La ville est composée d'un commissariat central situé depuis le au 19, boulevard Paixhans dans l'ancienne école de Gendarmerie, et de deux commissariats de secteur situés dans les quartiers de Pontlieue et celui desSablons. La caserne centrale de Gendarmerie de la ville est également située dans le quartier Mission. À côté, dans l'ancienne caserne Chanzy, s'est maintenu pendant 25 ans l'une des plus importantes écoles de gendarmerie en France[120]. Depuis 2013, pour faire face à une montée de l'insécurité dans lequartier Saint-Nicolas, des caméras de video-protection ont été mises en place. Gérées par la mairie puis par la police municipale créée en 2016. Les endroits reconnus les plus « chauds » du centre-ville sont la rue du Port, larue du Docteur-Leroy et la place d'Alger, lieux privilégiés pour les débits de boisson, la restauration rapide et les discothèques[121]. De nombreuses décisions ont suscité la polémique tant auprès des commerçants que des noctambules, comme le lorsqu'un arrêté préfectoral oblige les kebabs à fermer entre2 h et5 h du matin du jeudi au dimanche[122]. Les phénomènes de violence et d'agression se déplacent vers d'autres quartiers comme celui de lagare nord, ou celui des Sablons. S'ensuit l'expansion des mesures et des périmètres d'interdiction, et en janvier 2009, le préfet élargi les fermetures obligatoires la nuit et l'interdiction du commerce d'alcool en détail, aux quartiersJacobins et Gare Nord. Dans la balance pour l'installation des caméras de surveillance, celles du tramway ont prouvé leur utilité en permettant la reconnaissance visuelle puis d'arrestation lors d'altercations[123].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[126],[Note 7].
En 2022, la commune comptait 145 182 habitants[Note 8], en évolution de +1,53 % par rapport à 2016 (Sarthe : −0,25 %,France horsMayotte : +2,11 %).Le maximum de la population a été atteint en 1975 avec 152 285 habitants.
Le Mans était peuplée de 19 030[129] habitants en1806, de 65 467 habitants un siècle plus tard (1906), les dernières estimations de l'INSEE pour2005 faisaient état de 144 500 personnes.
Au fil des siècles, la petite ville a bénéficié du développement des infrastructures et de la décentralisation industrielle d’après-guerre avec un « pic » en1975 de 152 285 habitants. La croissance cependant, se stoppe net, dès lesannées 1980. La concurrence de capitales régionales commeNantes etRennes, situées à moins de deux heures de voiture, limite son développement malgré un regain dû à l'attraction d'actifs en provenance deParis qui continuent leur activité salariale en région parisienne tout en vivant au Mans (55 minutes enTGV de lagare de Paris-Montparnasse).
Sur les plans géographique, démographique et économique, Le Mans occupe une place centrale au sein d'un tissu urbain diffus mais important puisqu'elle se trouve étrillée entre plusieurs villes moyennes situées à moins de 200 kilomètres:Caen etRouen au Nord ;Tours,Angers etPoitiers au sud ainsi qu'Orléans à l'est. Cela renforce une situation géographique de choix quant à la distribution et à l'accès de ces différentes métropoles depuis la capitale sarthoise pendant longtemps considérée comme un lieu de passage et de transit plutôt que comme un site de sédentarisation.
Le nombre d'immigrés au Mans est passé de 7 187 en 2006 à 14 692 en 2021. Leur part dans la population communale est ainsi passée de 4,99 à 10,13 %, soit une augmentation de 103 %, ce qui fait du Mans la grande ville française dont la proportion d'immigrés a le plus fortement augmenté sur cette période[132],[133].
Une association a été créée par des chrétiens dudiocèse de la Sarthe, dans le but de favoriser l’entraide entre les chrétiens de la Sarthe et ceux du Moyen Orient. Cette association a notamment accueillie plusieurs familles chrétiennes originaires de Syrie. Des jumelages existent même entre des paroisses sarthoises et syriennes, comme entre leMonastère de Mar Elian (Al-Quaryatayn, Syrie) et l'ensemble paroissialCathédrale /Notre-Dame de la Couture au Mans[134].
La population de la commune est relativement jeune.En 2020, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 38,1 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (34,4 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 27,4 % la même année, alors qu'il est de 28,7 % au niveau départemental.
En 2020, la commune comptait 67 897 hommes pour 77 258 femmes, soit un taux de 53,22 % de femmes, supérieur au taux départemental (51,35 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2020 en pourcentage[135]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1
90 ou +
2,5
7,7
75-89 ans
11,2
14,9
60-74 ans
17,2
17,4
45-59 ans
17,3
18
30-44 ans
16,2
22,6
15-29 ans
19,9
18,5
0-14 ans
15,8
Pyramide des âges du département de laSarthe en 2021 en pourcentage[136]
Encyclopédie de Diderot et d'Alembert conservée au Lycée Montesquieu.
Le Mans partageLe Mans Université avec la ville de Laval. Les facultés de lettres, sciences humaines, droit, économie et sciences sont regroupées au Ribay. La ligne T1 du tramway passe en plein cœur du campus.
Le campus central du Ribay regroupe également untechnopole avec des usines pharmaceutiques, des entreprises de gestion ainsi qu'un IUT. L'université d'Angers y a ouvert en 2009 une antenne de sa faculté de Médecine.
Le siège départemental (Sarthe-Mayenne) de l'IUFM des Pays de la Loire s'est implanté sur le campus en 2009. Une bibliothèque centrale se trouve au cœur du campus. Des bibliothèques d'instituts sont réparties dans les différents UFR. Le Campus accueille également des formations secondaires assurées par la chambre de commerce de la Sarthe (réparties également sur le campus de la Californie) ou encore l'ECCM, école de Commerce et de Gestion du Maine.
En 2011, le magazineL'Étudiant plaçait Le Mans en troisième position des villes étudiantes de moins de 250 000 habitants en ce qui concerne le rayonnement international[137]. Pour établir ce classement, étaient entre autres retenus la proportion d'étudiants étrangers, des meilleures écoles d'ingénieurs et de commerce, le nombre d'établissements cités dans le classement deShanghai 2010 et la fréquentation des lieux touristiques (moyenne sur deux ans).
Le Mans compte plus de 9 lycées publics ainsi que plus de 8 lycées privés.
Le lycée Montesquieu présente le plus grand nombre de classes préparatoires parmi tous les lycées de la ville. C'est également le grand lycée historique de la ville, ancien collège du Mans de laSociété de l'Oratoire de Jésus et de Marie. Il forme les deux années d'hypokhâgne etkhâgne depuis 2006 et présente deux années MPSI et PCSI, puis MP, PSI et PC. Le lycée Touchard-Washington, dans le quartier de la Mission, prépare aux sciences de l'ingénieur avec deux années de PTSI, ainsi qu'aux grandes écoles d'économie avec deux années de CPGE éco. Le seul pendant privé de la ville est organisé par le lycée Sainte-Croix, qui propose deux années de classe prépa économique.
La ville héberge notamment l'Auto Sport Academy, qui forme les pilotes et ingénieurs professionnels appelés à travailler sur des véhicules de compétitions. L'École supérieure des géomètres et topographes, délocalisée d'Évry en 1997, forme environ 35 ingénieurs géomètres par an et possède un laboratoire degéodésie etgéomatique, agréé par le ministère de la Recherche. L'École nationale supérieure d'ingénieurs du Mans forme également des élèves ingénieurs et enregistre des partenariats avec l'université du Maine, notamment pour former les élèves avant leur entrée en école (formation e2i). L'ITEMM, l'Institut technologique européen des métiers de la musique, inauguré en 1994, forme des élèves dans les domaines de la « fabrication, de l'accord, de la maintenance, de la commercialisation et de la distribution des instruments de musique »[138]. Il apporte une dynamique européenne au campus du Ribay.
Installée à la place de l'Ecole militaire préparatoire technique (école des enfants de troupe) qui avait été ouverte en 1946, l'école de gendarmerie du Mans a formé des officiers et sous-officiers, pendant 25 ans. Elle a fermé ses portes en 2009. Elle accueillait jusqu'à 3 000 élèves et stagiaires chaque année et a vu défiler 100 promotions de nouveaux gendarmes[139].
L'agglomération mancelle présente un panel de deux hôpitaux publics, de deux cliniques privés et d'un institut spécialisé pour handicapés moteurs. La ville dispose de deux hôpitaux publics dans l'agglomération : l'un situé au nord pour la médecine générale, l'autre sur la commune d'Allonnes qui est l’Établissement Public de Santé Mentale (anciennement Centre Hospitalier Spécialisé). Dans la périphérie de la ville, on trouve le pôle santé sud et la clinique du Tertre Rouge au sud de la ville, un centre spécialisé (l'ARCHE) pour la rééducation et la réadaptation des handicapés , en périphérie nord, àSaint-Saturnin. Non loin du campus du Ribay, laclinique du Pré est reconnue pour sa prise en charge des urgences des mains.
Le premier quotidien de la Sarthe estLe Maine libre qui diffuse à 47 205 exemplaires (chiffre de 2009) dans le département. Il appartient au groupeOuest-France qui a également une rédaction locale au Mans.
Les éditions Le Mans Racing publient des ouvrages consacrés uniquement au sport automobile, plus spécialement sur l'histoire des 24 Heures du Mans.Les musées du Mans et la médiathèque centrale Louis Aragon éditent leurs propres catalogues et œuvres comme c'est le cas pour le musée de Tessé, le musée archéologique ou le musée des 24 heures.[réf. nécessaire] Cela se fait souvent en lien avec la maison d'édition Cénomane, qui fut autrefois un magazine consacré à la vie culturelle et historique du Mans. Elle fut fondée à la suite de cet essai par Alain Mala en 1986. La maison d'éditionIl était deux fois est elle, spécialisée dans la réédition de classiques de la littérature jeunesse[152]. Les imprimeursITF sont également une maison d'édition mancelle dont la dernière publication estDePontlieue à Kaliningrad par Claude Patard. ITF travaille en accord avecl'Association Culturelle et Touristique du Mans quant à la parution de La vie Mancelle et Sarthoise[153]. Les éditions de la reinette publient presque uniquement des ouvrages informatifs et culturels sur la Sarthe et le Maine. La maison fut créée en janvier1994, elle publie notamment la revue trimestrielle Maine Découverte[154]. Les Messageries de Presse Mancelle sont le grand spécialiste local de la distribution de la presse sur la région du Mans. ITF chez les imprimeurs a repris le flambeau local de l'imprimerie Monnoyer, datant duXIXe siècle. Elle se partage le marché manceau avec Numeri'Scann 24 notamment. dans le domaine des études scientifiques, outre l'université du Maine, l'hôpital du Mans édite avec le soutien de la société de Médecine de la Sarthe la bibliothèque médicale André-François Lemanissier. Elle édite et gère des ouvrages médicinaux spécialisés depuis 1975[155].
France 3 Maine : antenne locale de France 3, produit un journal d'une dizaine de minutes diffusé tous les soirs en semaine (hors vacances scolaires) a 19h07 dansIci 19/20, en Sarthe et en Mayenne.
LMtv Sarthe est une chaîne locale de la télévision numérique terrestre (TNT canal 33), visible en Sarthe et territoires limitrophes.
Les réseaux nationaux suivants possèdent des installations dans la ville pour des décrochages ou des services d'informations :
RTL2 Le Mans (96.4 FM) : déclinaison mancelle d'RTL2. Elle est arrivée au Mans en 2012[156].
Chérie FM Le Mans-Laval (97.6 FM) : déclinaison mancelle deChérie FM pour Le Mans mais aussi toute la Sarthe,Nogent-le-Rotrou (97.5 FM),Laval (98.5 FM) etAlençon (98.5 FM). En plus des flashs locaux le matin, une émission est en direct du Mans les après-midis du lundi au vendredi[157].
Nostalgie Sarthe (100.7 FM) : déclinaison mancelle de Nostalgie entendue également àLaval sur la même fréquence ainsi qu'àLa Flèche (99.7 FM) etChâteau-du-Loir (91.9 FM)[158]. Elle partage ses locaux avec Chérie FM Le Mans-Laval car ces 2 radios appartiennent au même groupe.
Cartables FM est une autre radio associative en milieu scolaire basée au collège Berthelot, dans le centre-ville du Mans. La majorité de ses émissions sont réalisées par des élèves. Elle emploie deux salariés. Elle laisse également une grande place à l'information culturelle. Elle dispose d'une programmation musicale en partie axée sur la scène locale, la variété et le pop/rock. Elle diffuse au Mans et dans un rayon d'environ 30 km sur le 93.3 FM. Cartables FM est adhérente de la Fédération Régionale des Radios Associatives Maine-Anjou (FRAMA).
En 2009,Sweet FM, radio commerciale indépendante originaire deLa Ferté-Bernard, a obtenu une fréquence au Mans sur 94.8 FM. C'est une radio musicale généraliste et grand public. Depuis son implantation, elle fait la part belle aux plages d'informations locales. Son ambition est de s'implanter durablement dans le bassin manceau[160].
France Bleu Maine, sur 96.0 FM, est la radio locale publique du Mans et ses environs. Elle est arrivée en 2010[161]. Elle émet aussi àSablé-sur-Sarthe sur 105.7 FM et àLa Flèche sur 91.7 FM.
Présente en région Centre,Vibration diffuse aussi ses programmes au Mans, sur 102.1 FM. La radio a été un temps sponsor duMUC 72. Elle propose des informations régionales couvrant la Sarthe et une partie duMaine-et-Loire. Ses studios se trouvent àOrléans, au sein du groupe1981.
Radio Alpa est une radio associative et alternative axée sur les musiques actuelles, l'information locale et la vie associative. Elle emploie quatre salariés mais une majeure partie de ses programmes sont animés par des bénévoles. Elle diffuse dans presque tout le département de la Sarthe sur 107.3 FM et depuis février 2009 en streaming sur le sitewww.radioalpa.com. Ses studios sont situés dans le Vieux-Mans, à la MJC Prévert, dont elle est un secteur d'activité. Radio Alpa est adhérente de la Fédération Régionale des Radios Associatives Maine-Anjou (FRAMA), elle en est actuellement le siège social[162]. La radio est ainsi désignée pour siéger au Conseil National des Radios Associatives.
La ville compte trois technopôles avec le quartierNovaxis, l'Université-Ouest et leTechnoparc. Trente zones industrielles et commerciales se trouvent au Mans et les communes de la métropole. Unezone franche urbaine (ZFU) est présente auxSablons.
La ville accueille des industries des cinq grands domaines : électronique, mécanique et automobile,BTP, Agroalimentaire etplasturgie[163], avec un secteur tertiaire très bien représenté.
La gare de triage au sud de la ville est le symbole d'une époque où l'industrie de la cité était florissante. Jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, Le Mans est l'une des villes les plus industrielles de France alors que la Sarthe est essentiellement tournée versagroalimentaire dontYoplait concentre un pôle majeur à l'ouest de la ville. Après cette époque de regain pour la cité, la chute n'en est que plus forte. La population du Mans a dépassé les 100 000 habitants, vers 1950. Elle n'augmente plus dans les années 1970 et diminue même ; l'augmentation reprend faiblement au début des années 1980. Le déclin économique lié à la désindustrialisation explique sa moindre croissance démographique. Aujourd'hui, le Mans est à dominante largement tertiaire. Elle accueille dix fois plus d'employés d'entreprises qu'elle ne forme de diplômés supérieurs.
Initiée par la familleBollée, l'industrie automobile est aujourd'hui représentée parl'usine Renault ACI, GKN (anciennement Glaenzer Spicer), SA SARR, Gruau, Dura Automotive System, SIA Industrie (anciennement SIA Dumoutier appartenant aujourd'hui au groupe Plastiwell) etNTN. Du constat du poids de l'industrie automobile dans la région des Pays de la Loire concentrée sur la Sarthe et, plus particulièrement encore, dans le bassin manceau, est né l'Institut Automobile du Mans dont le but est de soutenir cette filière.
Sur des terrains acquis par Louis Renault dès 1920, l’usine Renault s'implante en 1936. Elle produira des pièces pour l'occupant et se développera encore après-guerre. L'usine deRenault Agriculture a été rachetée par l'allemandClaas, qui y emploie 700 salariés[164].
D’importantes entreprises spécialisées enélectronique se sont installées à sa suite, notamment Schneider Television,Philips (qui délocalisera son site en 2008), Souriau. Le Mans conserve des entreprises tertiaires : centres d'appelsMondial Assistance, B2S, Eurofil, The Phone House ou l'Argus assurance. Le Mans est une ville d’assurances, en particulier avec la fondation en 1828 de la Mutuelle immobilière du Mans qui deviendra le groupeMMA, et l'implantation d'assurances mutualistes telles queMAAF,Groupama,Crédit agricole ouCaisse d'épargne. L’ACO, soutenu par ces entreprises, s’est développé et organise les24 Heures du Mans.
Le territoire de la ville s'est constitué en même temps que l'industrialisation dans la seconde partie duXIXe siècle. En 1855, ont lieu les absorptions[127] des communes voisines deSaint-Georges-du-Plain, peuplée de566 habitants en 1851[66], deSaint-Pavin-des-Champs, peuplée de 1 568 habitants en 1851[165], et deSainte-Croix, peuplée de 3 451 habitants en 1851[67]. En 1865, c'est au tour de la commune dePont-Lieue, peuplée de 3 903 habitants en 1861[166]. Le Mans passe de 27 000 habitants en 1851 à 45 000 habitants en 1866.
La première phase d'industrialisation débute après l'arrivée du chemin de fer, en 1854. Le Mans devient un carrefour ferroviaire majeur.L'entrepôt dessert l'Ouest de la France pour des activités diversifiées dans le domaine ferroviaire tel que le dépôt des machines,la gare de triage ou les ateliers de réparation. Durant cette première phase, d'autres greffes industrielles surviennent à petite ou grande échelle à l'image de l'entreprise métallurgiqueCarel et Fouché. Puis arrivela manufacture des tabacs dans le quartier de Saint-Georges. Arrivent également une grande fonderie et plusieurs entreprises mécaniques. Enfin, la fin de ce premier mouvement s'amorce avec la naissance des Mutuelles Générales Françaises, qui donneront plus tard le groupe MMA.
Gravure des Anciennes Mutuelles Générales Françaises, rue Chanzy.
Lestrente glorieuses apportent une nouvelle croissance à la ville majoritairement soutenue par le succès deRenault. L'entreprise qui emploie quelque 3 600 salariés en 1949, en emploie près de 10 000 en 1974. La ville bénéficie de délocalisations industrielles favorables ainsi que du renforcement des branches d'assurance installées dans la cité. La distribution, représentée par lesComptoirs Modernes dès 1928, emploie plus de 2 000 personnes en 1975. Les services se multiplient et les flux migratoires vers Le Mans deviennent importants. En 1975, la ville atteint un pic de population de plus de 152 000 habitants. En seulement sept ans, la ville a gagné quelque 9 000 habitants et en vingt ans, plus de 40 000. Pourtant, la désindustrialisation s'amorce puisque la SNCF réduit ses effectifs de 1 700 personnes entre 1945 et 1970.
La deuxième phase, plus éphémère, commence dans l'après-guerre, à partir des années 1920, jusqu'en 1930. La ville bénéficie alors de délocalisations stratégiques. Elle reçoit ainsi l'établissement d'une fabrique de munitions et d'une usine fabriquant des moteurs d'avion. Surtout, Renault acquiert dès 1936, des terrains au sud de la ville qui verront l'édification d'une importante unité de fabrication mécanique au lendemain de laSeconde Guerre mondiale. Dans le même temps, survient l'électrification de la ligne Paris-Le Mans renforçant le rôle de la ville en tant que nœud ferroviaire. Le Mans est un passage obligé surtout à cause des transferts entre traction thermique et électrique. Juste après 1945, laSNCF emploiera au Mans près de 5 000 ouvriers. La seconde phase industrielle vient surtout compléter une première période très longue, ayant posé un grand nombre de base pour une économie industrielle développée. Surtout, Le Mans fait figure d'exception en tant que grande concentration industrielle.
La dernière phase est moins prospère. Elle commence dès la fin des années 1975. Alors que la ville compte sur cette croissance industrielle tonitruante pour devenir une grande ville française (voir le projet SDAU), de nombreux signes d'essoufflements sont visibles dans l'économie mancelle. La grande débâcle vient de l'employeur Renault, plus grand manufacturier et plus grand employeur de la ville, qui diminue considérablement ses effectifs. Les entreprises les plus modestes, elles, fermeront leurs portes. LesMutuelles du Mans, elles aussi, enregistrent des difficultés et réduisent leurs effectifs. Tant bien que mal, de nouvelles activités tertiaires tentent de se faire une place. Les services marchands se développent et de nouvelles zones sont ainsi créées.
Avant ce déclin, deux communes voisines ont pu bénéficier d'une grande expansion démographique. Il s'agit d'Allonnes qui se construit comme uneZUP, profitant de l'installation de Renault et deCoulaines, qui se développe en lotissements de petits immeubles. Pour la seconde fois, la cité englobe les bourgs environnants. Cependant, la péri-urbanisation continuera à se faire sous la forme d’un étalement résidentiel discontinu classique. Viennent dès les années 1980, les communes alentour commela Chapelle-Saint-Aubin au nord ou se construit une nouvelle zone commerciale. Plus loin encore,Saint-Saturnin profitera à son tour de ce développement en bénéficiant de la sortie autoroutière des Portes de l'Océane. Point de passage, elle verra naître un hôpital spécialisé (l'ADAPT) ainsi qu'un parc hôtelier, sans oublier une expansion au milieu des années 1990, amenant à la construction de nouvelles zones pavillonnaires. En 2004, la municipalité devra même créer une déviation à la RD338 en provenance d'Alençon pour permettre une fluidification du trafic, devenu trop important. La zone du Polygone au Sud du Mans, construite dès 1960 concentre également une forte activité professionnelle. Dès 2004, Le Mans envisage la création d'un pôle d'excellence sportive à la sortie sud de la ville. Cette entreprise, sera menée à terme à l'été 2010 avec l'achèvement duMMArena.
À partir de1960, on crée une branche universitaire scientifique. Elle est une annexe de l'université deCaen. En1969, on crée unIUT pour répondre à la demande de formations techniques pour l’industrie. L'université se développe, apparaissent progressivement des secteurs lettres ou droit. Elle devient indépendante à partir de1977. Ses bâtiments construits comme des préfabriqués sont marqués par leur temps, symbole d'une construction « rapide ». La création de cette université, initiée dès1967, a apporté quelque 10 000 étudiants au fil des années.Cependant, l'impossibilité d’ouvrir un CHU du fait de la proximité duCHU d'Angers a très nettement ralenti ses chances de devenir grande-ville universitaire.[réf. nécessaire]
Lesannées 1980 sont marquées par la création de nouveaux axes de communications : les lignesTGV qui relientParis à l’ouest de la France passent par le Mans pour desservirAngers,Laval,Nantes etRennes. Les autoroutes relient Le Mans àParis,Alençon,Rennes,Angers/Nantes,Tours,Caen etRouen/Calais. Son identité est largement entachée par son rôle de simple « relais » de l'Ouest, et se trouvant éloignée du reste de la région desPays de la Loire.
Son histoire et son économie se sont basées sur les matières premières et les infrastructures industrielles nouvelles en matière de transport. Le Mans a beaucoup perdu avec la perte de vitesse de la production industrielle dès la fin desannées 1990. Paradoxalement, alors que les couronnes mancelles gagnent en puissance, la ville-centre voit son rythme de croissance s’affaiblir, jusqu’à obtenir une variation négative.
Le Mans accueille le siège social de la société des assurancesMMA. Le GIE SESAM-Vitale, créateur et distributeur de lacarte Vitale, est implanté dans le quartier d'affaires Novaxis.
La communauté Le Mans Nord Entreprises, créée en juin 1999, réunit soixante-dix des 430 entreprises situées en périphérie nord de la ville. Cette confédération englobe de nombreuses sociétés sur un rayon d'une dizaine de kilomètres qui forment un pouvoir économique important et siège au conseil de la communauté d'agglomération. Employant environ dix mille salariés sur une superficie de 100 000 m2, elle tend à se faire concurrencer par la zone Sud et notamment leFamily Village en pleine expansion alors qu'elle accusait un retard face à la zone Nord.
Le Mans est la troisième ville des Pays de la Loire en matière de culture et de tourisme aprèsAngers etNantes[167]. Dans la fin des années 1990, les organisations culturelles et le conseil municipal promeuvent une ville européenne[Biblio 11]. Les24 heures du Mans jouent pour beaucoup dans la renommée internationale de la ville. Selon des études menées de 2003 à 2007, la seule semaine de 24 heures automobiles rapporteraient 75 % des retombées économiques annuelles de la ville[168]. Depuis l'ouverture de l'A 28, longeant la ville du Nord au Sud, Le Mans se situe au centre de l'axe Calais-Bayonne ou Angleterre Espagne. La rénovation et réhabilitation apportées au Vieux-Mans ont permis de valoriser le patrimoine de la ville. La vieille-ville a également pu se faire connaître en France grâce à des vitrines filmiques, les tournages s'étant multipliés ces dernières années. Le Mans accueille des festivals musicaux comme l'Europa Jazz Festival ou leFestival de l'Épau. Le tourisme culturel est complété par une offre de lieux d'expositions qui s'est enrichi en 2009 d'un musée archéologique « Le Carré Plantagenêt ». La ville compte en plus dumusée des 24 Heures du Mans, quatre musées publics et un musée privé.
La vieille ville est ceinturée d'uneenceinte gallo-romaine polychrome construite à la fin duIIIe siècle, encore très bien conservée. Elle constitue le plus important témoignage de l'architecture militaire duBas-Empire en France, c'est l'édifice le mieux conservé d'Europe, après la ville deRome[Biblio 12].
Lesthermes de Vindunum se trouvent sous l'école des Beaux-arts du Mans, au sud-ouest du mur d'enceinte.
De Vindunum subsistent plusieursdomus, dont la plus visible est celle des Halles. Le forum est situé sous la cathédrale, au point le plus haut de la colline du Vieux-Mans.
LaCité Plantagenêt est le cœur de la ville médiévale du Mans situé à l'intérieur de la muraille et appelé aussi « Vieux Mans » (ou « vieille ville du Mans »). La plupart des maisons datent de la Renaissance. On peut citer notamment lamaison d'Adam et Ève, les hôtels de Clairaulnay etde Vaux. Cet ensemble, très bien conservé, est rarement troublé par les aménagements modernes. Le lieu est plébiscité pour des tournages de films et téléfilms historiques. C'est dans cette partie de la ville que sont localisés la majorité des édifices historiques importants, parmi lesquels nombre d'édifices religieux et d'hôtels particuliers, certaines rues "de maison à maison", des escaliers et cours intérieures, puis l'ensemble palatial comtal et royal comprenant lepalais des comtes du Maine (actuelle mairie) et lacollégiale Saint-Pierre-la-Cour.
Au sortir du Moyen Âge, la ville s'est dotée de plusieurs abbayes et cloîtres. Parmi ceux toujours visibles aujourd'hui, on peut noter l'abbaye Saint-Vincent, construite en 572. L'édifice est aujourd'hui intégré aulycée Bellevue. Jusqu'en 1789, le lieu abrite une bibliothèque importante. L'abbaye est vendue comme bien national. Le complexe du lycée est créé en 1968 après avoir été un internat depuis 1954. L'abbaye ne sera entièrement rénovée qu'en 1990.
L'abbaye de l'Épau est une ancienne abbaye cistercienne fondée par la reineBérengère de Navarre en l'an 1229. Legisant de la reine Bérengère se trouve au sein de l’église abbatiale[170]. L'abbaye est visitable et accueille de nombreux événements culturels comme le Festival national de musique classique de l'Épau. L'édifice se situe à4 kilomètres à l'est du Mans, sur la rive gauche de l'Huisne, à la jonction du territoire de la commune d'Yvré-l'Évêque.
Lacollégiale Saint-Pierre-la-Cour est d'abord une église édifiéeintra muros auXe siècle, à la suite desinvasions normandes duIXe siècle. Elle est rebâtie parHenri II Plantagenêt en 1175 avant qu'elle ne soit de nouveau agrandie en 1267 avec le soutien de Charles III d'Anjou[Biblio 13]. Il s'agit de l'ancienne chapelle seigneuriale des comtes du Maine faisant partie de l'ensemble palatial comtal et royal. Elle est aujourd'hui un lieu d'expositions et de représentations.
Lepalais du Grabatoire est une demeure canoniale bâtie entre 1538 et 1542 par Jean de Courthardy, évêque du Mans, en accord avec les membres du Chapitre de la ville[Biblio 14]. Il est placé face à la façade occidentale de lacathédrale Saint-Julien du Mans. En 1612, le maréchal de Lavardin aliasJean de Beaumanoir, y reçoit le jeuneLouis XIII. Le gouverneur y soigne la régente,Marie de Médicis, tombée malade durant le voyage. Depuis 1907, il est la résidence de l'évêque du Mans.
La maison de la reine Bérengère a abrité leMusée de la Reine Bérengère jusqu'en 2022. Malgré son nom, la femme deRichard Cœur-de-Lion ne vécut jamais dans cette maison. Gérant du grenier à sel, Jean Véron fit bâtir la maison à la fin duXVe siècle[171]. La maison dite de la reine Bérengère est entièrement en bois, les éléments du colombage sont moulurés et ornés de sculptures, de colonnettes et d'écailles. Elle est inscrite monument historique, depuis 1913[172].
Lamaison d'Adam et Ève est construite par le médecinJean de L'Espine en 1520. Son nom provient du petit ornement situé au-dessus de la porte d'entrée. Le premier étage est chargé de pilastres massifs. La maison est située au bout de la grande rue de la vieille ville.
La maison des deux amis est située rue de la reine Bérengère. Elle est édifiée au début duXVe siècle par un riche marchand manceau du nom de Jean Bernay.
Le Pilier Rouge de la Maison au Pilier Rouge (XVe siècle).
La Maison du Pilier Rouge est construite durant leXVe siècle. Les poteaux qui la soutiennent ont été implantés sur un sol de pierre, fait pour l'occasion. Cela permettait de les protéger de l'humidité. Le pilier rouge qui soutient la demeure sur sa façade nord est l'objet de nombreuses rumeurs. Elle est classée monument historique en 1928, puis inscrite en 1994[173].
L'hôtel des Ursulines tient son nom de l'ancienne école pour filles bâtie sur son site. Il est communément daté duXVIIe. L'édifice est rénové en 1988. Lui est annexée une grande verrière et aujourd'hui, il est le siège de l'office de Tourisme du Mans[Biblio 15].
La chapelle de l'Oratoire est élevée en 1683 à côté du collège de l'Oratoire. Classée monument historique en 1982, rénovée par la Ville du Mans en 2007, elle sert maintenant d'auditorium pour des spectacles musicaux et de salles d'études pour le Conservatoire municipal. Une convention passée entre la Ville et l'évêché prévoit la célébration d'offices religieux.
L'hôtel Nepveu de Rouillon date duXVIIIe siècle. L'édifice est actuellement la résidence urbaine desCompagnons du devoir, considérés comme des artisans héritiers des bâtisseurs du Moyen Âge.
Lachapelle de la Visitation, située sur la place de la République, est l'un des rares bâtiments de style Régence présent dans la ville. L'église est fondée en 1723. AuXXe siècle, ont été ajoutées des colonnes à la façade afin d'en faire un palais de Justice.
Construit auXIe, lepont des Vendéens est sabordé au moment de laguerre de Vendée, en décembre 1793. Cela permit aux Manceaux de s'organiser avant l'arrivée de Vendéens. Les vestiges du pont se trouvent au cœur du quartier dePontlieue, au sud de la ville.
L'hôtel Desportes de Linières, situé place de l'Éperon, est restauré au milieu desannées 1980. La façade principale est ouverte vers le sud au 9, rue des Boucheries au cœur du quartier des Halles. L'hôtel est bâti sur trois étages et possède en moyenne huit pièces par étage.Au fil des ans, l'hôtel fut cependant pillé et abîmé jusqu'à sa restauration, notamment les salons les plus luxueux ornés à l'italienne et chargés de marbre.[réf. nécessaire]
Lemusée de Tessé est un hôtel privé duXIXe siècle, ancien palais épiscopal. C'est l'un des deux grands musées du Mans avec lenouveau musée d'archéologie.Le musée fut l'un des vingt premiers créés après la Révolution française.[réf. nécessaire] Aujourd'hui, il est reconnu pour posséder des collections égyptiennes de grande valeur ainsi que des représentations picturales de premier ordre[174],[175]. Ces dernières vont duXVIIe au XIXe siècle.
L'hôpital Etoc-Demazy voit le jour en 1834. Hippolyte Lebas conçoit les plans en 1818 et la construction est lancée deux ans plus tard. L'édifice a reçu l'appellation monument historique en 2001. L'aile dite des agités et l'amphithéâtre de dissection ont conservé leur disposition d'origine.
L'École normale de garçons voit le jour en1860. L'architecture est à mi-chemin entre celle des bâtiments monastiques et celle des casernes du Second Empire. L'École normale est aujourd'hui un bâtiment du conseil général de la Sarthe. La cloche du monastère, située au centre de la cour d'honneur, fut remplacée par une horloge[176].
L'Atelier Cosson fut construit en 1873 auno 10 de la rue du Crucifix. Cette élégante maison en briques et pierres de Bernay a été conçue pour être le studio de photographie deGustave Cosson (1824-1896), célèbre photographe manceau. Au début des années 1980, dans le cadre de la percée de l'avenue Pierre Mendès-France, la rue du Crucifix a disparu. L'atelier Cosson a été démonté pierre par pierre et reconstruit avec les pierres d'origine et des briques neuves à une quinzaine de mètres de son emplacement initial, dans l'alignement de la rue Montauban[177]. L'atelier Cosson fait aujourd'hui partie de la Maison de l'Avocat.
L'hôtel Singher, situé dans lequartier des Jacobins est construit par l'architecte Caron. Ses plans sont conçus à l'origine parJérémie Singher et la société des mutuelles du Mans. L'hôtel est une imitation de style Louis XI et fut pendant longtemps l'un des sièges de la firmeMMA. AuXXe siècle, il devient pendant un temps le siège du consulat de Belgique au Mans.
L'hôtel Mauboussin qui aujourd'hui abrite les locaux de labanque de France, tient son nom du notaire qui le fait construire en 1835. La précédente demeure appartenait à un parent de l'impératrice Eugénie:Philibert de Tascher, maire et député de la ville de 1813 à 1816[178]. Dès le, l'hôtel devient succursale de laBanque de France.
Musée de Tessé.
L'hôpital spécialisé du Mans ou hôpital Etoc-Demazy.
Le bâtiment du Crédit Lyonnais fut bâti, place de la République, en 1900[Lequel ?]. Il s'agit de la première grande réalisation duXXe siècle dans la ville.
Lelycée de jeunes filles, rue du mouton (actuelle rue Berthelot), ouvert en octobre 1906, est inauguré en 1907, le même jour que la Caisse d'épargne et la nouvelle usine des eaux. Il est devenu, en 1977, un collège mixte, les classes du second cycles ayant été transférées au lycée Bellevue.
L'hôpital Nord estun bon exemple de la mixité architecturale qui est opérée dans la ville[réf. nécessaire]. Alors que son bâtiment principal est un ancien hôtel particulier, les locaux l'entourant sont bien plus récents.
Latour Émeraude[Biblio 17] a longtemps été le symbole de l'assureur MMA dans la ville. Créé en 1975, ce bâtiment est le plus haut du centre-ville.La percée centrale est un projet dont l'idée a germé dès1854 lors de l'arrivée du chemin de fer. Les travaux dureront de1967 à1977. C'est ainsi la création de l'avenue du Général-De-Gaulle ou de la place des Comtes-du-Maine d'un style très « années 1970 ».
L'immeuble Le Couteur est une HLM située sur la rive gauche, en face du port du Mans. Son architecte estJean Le Couteur, élève deLe Corbusier. Cette HLM date de 1954. L'architecte a souhaité créer quelque chose de novateur et de résolument différent face au Vieux-Mans qui n'est situé qu'à quelques centaines de mètres à l'est[Biblio 18].
Laplace des Jacobins est la deuxième grande place du Mans, située au sud des remparts duvieux Mans et dominée par la cathédrale. À l'Ouest se situe lepalais des Comtes du Maine et lethéâtre Paul-Scarron. Au Sud, la cité Judiciaire, créée dans les années 1990, reflète la ville moderne. De même pour le centre Jacobin, centre commercial regroupant diverses enseignes internationales (C&A,Jules etFnac). Le mercredi et le vendredi, se tient sur la place le plus grand marché de la ville qui selonJean Pierre Coffe serait le plus beau marché de France[180]. À l'Est de cette place, se trouventles quinconces des Jacobins et le complexe cinéma-théâtre. La place est un mélange de plusieurs générations d'architectures urbaines : Moyen Âge pour la cathédrale et la place du Jet-d'eau, sobriété ou innovation des années 1990 pour le théâtre Paul-Scarron et la cité Judiciaire. La place du Jet-d'eau jouxte la place des Jacobins à son extrémité nord, au pied de la cathédrale. L'escalier et la fontaine ont été réalisés en pierres calcaires.
Laplace des Comtes-du-Maine est un symbole de l'opération « percée centrale » menée dans lesannées 1970. Située en marge de l'avenue François-Mitterrand, voie principale menant à la gare Nord, elle bénéficie d'un passage automobile en nombre. Elle regroupe un parking, des immeubles de bureaux, des logements et un complexe de cinéma baptisé « Les Cinéastes ». Ce dernier bénéficie d'une architecture particulière puisque possédant un accès souterrain cubique et transparent dominant la place. Les avenues alentour sont composées d'arcades piétonnes, tandis que le bâtiment central se présente en forme de pyramide inversée posant une différenciation urbaine majeure.
Laplace de l'Éperon commença à être modernisée en1963 avec la construction du siège duMaine libre. Après avoir été laissée en simple parking pour les journalistes, elle fut transformée en véritable place de transit. Alors que l'immeuble du quotidien domine la place, il s'agit d'un espace central puisque faisant la séparation entre deux points importants du centre-ville : le centre commerçant et le vieux Mans. Plantée d'arbres, elle dispose d'espaces verts au-devant de l'entrée dans le vieux quartier. Désormais, le tramway la dessert.
Laplace Saint-Nicolas est au cœur du quartier du même nom. Ancien faubourg en contrebas de la vieille ville, elle fut un haut-lieu du commerce de l'étamine mancelle.Les bourgeois de la ville y firent construire quelques hôtels particuliers de grande hauteur auXIXe siècle.[réf. nécessaire]
Monument et plaque de bronze des empreintes des vainqueurs des 24 Heures du Mans.
L'enseignement de l'art au Mans a commencé dès leXVIIe siècle, cela permettra de former des artistes commeJulien Chappée ouAlbert Maignan. La première école de dessin de la ville du Mans est ouverte le. En1759, c'est la création par Jean Lorcet de l'école de dessin « à l'usage des artisans d'art de la ville ». En1914, l'école est accolée au palais des comtes du Maine, actuelle mairie, elle prend le nom d'École municipale d'art appliqué Albert Maignan. L'école prend le nom d'école des beaux-arts en1933, puis elle devient définitivementÉcole supérieure des Beaux-Arts du Mansà la suite d'un arrêté du ministère la classant comme établissement de première catégorie.[réf. nécessaire] L'école peut alors distribuer des diplômes nationaux[Biblio 19].
Plusieurs événements historiques s'étant déroulés dans la ville ont été immortalisés par la peinture. La folie deCharles VI de France dans la forêt du Mans inspira plusieurs œuvres picturales dont une peinture exposée au musée Condé à Chantilly et des miniatures illustrant lesChroniques deJean Froissart. Ces œuvres présentent au premier plan, le roi en train de tuer ses serviteurs alors qu'au fond se dessine la vieille ville avec sa cathédrale, puis la Sarthe en contrebas. Mais le tableau le plus connu estla Bataille du Mans de 1793 peinte parJean Sorieul. Y sont représentés troupes républicaines et vendéens. On voit un grand nombre de morts du côté chouan tandis que les canons continuent de tirer en fond. Ce tableau représente laplace de la République jonchée de cadavres, triste théâtre de ces affrontements. Puis,Maurice Orange immortaliserala seconde Bataille du Mans avec l'intervention de Chanzy. Celui-ci, au centre du tableau, commande ses troupes en première ligne, indiquant le lieu de l'attaque par l'index.Lionel Royer réalisa laBataille d'Auvours en 1871, bataille à laquelle il a lui-même participé. Cette peinture, comme la majorité de ses œuvres, est le symbole de son grand académisme[Biblio 20]. Autre tableau, celui de l'Arrivée des comédiens au Mans par Jean-Baptiste Coulom. Celui-ci date de 1715 et demeure au musée de Tessé. D'autres tableaux représentant les comédiens de Scarron dans la ville ont été peints. Ils ont été rassemblés en 2009 pour une édition spéciale de l'œuvre[Biblio 21].
En 2008, l'album de bande dessinéeExauce-nous dePierre Makyo etFrédéric Bihel (Futuropolis) a redonné le goût des représentations artistiques de la ville. L'histoire de cette BD est une recherche effrénée de la vérité à travers Le Mans et toute la Sarthe. Les dessins du normandFrédéric Bihel, notamment ceux du vieux-mans et de ses ruelles ont permis de redécouvrir la ville à travers le dessin, chose devenue rare ou oubliée. Les 24 Heures ont également été dessinées plusieurs fois parJean Graton, fan de la course, dans les albums de son hérosMichel Vaillant. Depuis 1975, la course des 24 Heures a également inspiré les artistes modernistes. En 2000, l'ACO fait appel à un dessinateur de renom pour réaliser les affiches publicitaires[181]. Chaque année se déroule au Mans lefestival Puls'Art, offrant des expositions d'artistes internationaux.
Parmi les industries installées au Mans, on trouve les laboratoires et le service commercial du spécialiste français de la peinture : la société Lefranc & Bourgeois[182].
Le « parler Sarthois » ou « parler manceau » est une variante dialectale du français. Il désigne en règle générale la forme locale de français employée par les habitants du Mans et duHaut-Maine. Il est également appelé « parler Sapience » ou « parler cénomane ». Géographiquement et historiquement, il était difficile pour un tel dialecte de se faire une place entre le parler d'Île-de-France, futur français, et le parlergallo. LeMaine avait pour limites l'extrême est du département de la Sarthe et jusqu'à Laval pour l'ouest. D'Alençon quasiment au nord jusqu'au nord deLa Flèche pour le sud.
Le projetSauvegarde de la parole Sarthoise a été lancé en 2003 dans la ville deSillé-le-Guillaume par la radio locale : Fréquence Sillé. L'objectif du projet est de transférer et sauvegarder de nombreuses sources sonores anciennes sur des supports numériques récents afin de garder une trace certaine de cette culture ancestrale. Par ailleurs, cela pourra à l'avenir faciliter et favoriser leur diffusion. D'autres associations ou organismes comme lesTrésors des parlers cénomans,La Gouline sarthoise, le département de linguistique de l’Université du Maine et même l'Institut technologique européen des métiers de la musique s'attellent également à la tâche.
« Petit Jean: Tant y a qu'il n'est rien que votre chien ne prennequ'il a mangé là-bas un bon chapon du Maine. […]
Dandin: Tenez, voilà la tête et les pieds du chapon. […]Il est vrai que du Mans il en vient par douzaine. »
La ville du Mans est célèbre pour sesrillettes, préparation à base deviande deporc, parfois d'oie, decanard, delapin ou degibier, cuite lentement dans sa propre graisse jusqu'à obtention d'une pâte onctueuse ; la ville deTours lui en dispute néanmoins l'origine. La ville du Mans est d'ailleurs reconnue pour sa cuisine à base debœuf fermier du Maine. Plusieurs recettes de viande ont été innovées dans la ville comme lesrouelles de veau à la mancelle[183]. Mais la charcuterie mancelle cuisine également les volailles. Outre les chapons et autres poulets, on conserve des recettes destinées à cuisiner d'autres types de volailles comme les pigeonneaux avecles pigeons en salmis à la mancelle. La plupart des recettes traditionnelles mancelles sont très proches de celles du reste de la Sarthe, toutes très marquées par des traditions rurales. Le Mans, ville de marché et de commerce, permettait aux ruraux de venir vendre leurs récoltes et leurs élevages. On le voit bien dans les recettes avec beaucoup de préparations à base de viande bovine et de volaille, souvent agrémentées de champignons et de pommes, trouvables aux alentours de la ville.
Le Mans fut autrefois reconnu pour ses vins, des vignes poussaient en effet jusqu'à la fin duXVIIIe siècle sur les pentes des quartiersBellevue et Sainte-Croix, ainsi que sur la commune deCoulaines. Cette activité de production allait de pair avec la présence monastique dans la cité. Le nord du Mans est riche de ses confitures et de ses liqueurs. Les plus connues sont lesconfits et les liqueurs de roses situés plus loin dans le département, surtout à la roseraie deTorcé-en-Vallée. On trouve aussi dans le pays du Mans lemiel deLa Bazoge par exemple. L'est du pays se spécialise dans la viande avec la production de rillettes comme dans la ville deConnerré.
Le Mans possède également la culture des entremets, des desserts et surtout du chocolat. Le chocolatier Béline est le plus connu des confiseurs de la ville[184]. Il possède notamment un laboratoire à chocolat aux portes du Mans. Ses produits sont vendus à travers la France et le monde. Parmi les mets les plus connus, on trouveles Bugattises ou encoreles Rillettées à la crème de chocolat et d'orange.Les pavés du Vieux-Mans sont une composition de ganache café etles cœurs de la reine Bérengère sont faits de praline, d'amande et feuillantine. Autre spécialité réalisée par les chocolatiers manceaux :le saucisson sarthois. Celui-ci n'est non pas constitué de viande mais de chocolat auquel sont incorporés des fruits ou des douceurs selon que le chocolat soit noir ou au lait. Il peut par exemple être constitué de chocolat noir, de miel et d'amande, ou encore de chocolat au lait, de praliné et de riz soufflé. Le pays du Mans est une terre de production de pomme, et comme en Normandie, on réalise du « calva » dans le Maine. Une variété de pomme, lesreinettes du Mans, servent à réaliser des plats comme le dessert caramélisé, le petit sarthois, sorte d'entremets, se rapprochant des desserts traditionnels normands. Il s'agit d'une des recettes les plus ancestrales de la région. Des reinettes du Mans, on produit également dupommeau et ducidre.
L'arrivée des Comédiens au Mans (1712-1716) par Jean-Baptiste Coulom.
Les premiers foyers intellectuels du Maine apparaissent auVIe siècle. Apparaît d'abord l'école d'Anile àSaint-Calais. Puis au Mans, dans le faubourg de Saint-Pavin des Champs est créée une école, quelque temps avant celle del'évêque Bertrand. Après le règne de Charlemagne,l'évêque Aldric du Mans enseigne les sciences et les lettres dans son école épiscopale. Son œuvre est poursuivie par l'évêqueHildebert de Lavardin. C'est en partie grâce à cela que le Maine devient un foyer de culture[Biblio 22]. Le premier livre imprimé au Mans est leMissale ad usum preclare ecclesie cenomanensis de Denys Gaignot, en1546[Biblio 23].Robert Garnier, auteur de poèmes autant que de tragédies, est originaire du Maine et achèvera sa vie au Mans.Joachim du Bellay y rencontrera Ronsard etJacques Peletier. Ce dernier a même pris l'appellation de Jacques Peletier du Mans. En 1547, Du Bellay écrit son poèmeÀ la ville du Mans[187], undizain dans lequel il décrit sa joie d'y avoir rencontré ses amis. Nicolas Denisot est également un manceau célèbre de ce petit groupe. Mais lorsqu'on parle du Mans, on pense surtout auRoman Comique dePaul Scarron où on trouve l'arrivée des comédiens au Mans. AuXIXe,Victor Bonhommet est un poète notoire de la ville,Honoré de Balzac y situe une scène desChouans, (1829)[Biblio 24],Paul Claudel, en visite au Mans, immortalisera également son passage dans son Journal en décrivant son impression devant la Cathédrale[Biblio 25].François Vallejo ayant reçu le prix du livre Inter en 2007, est né au Mans en 1960 et a été élève au lycée Bellevue.
LaSociété d'agriculture, sciences et arts de la Sarthe est l'héritière du Bureau d'agriculture créé en1761. Ses premières publications sont faites en1833. C'est cette société qui, par l'intermédiaire de Fortuné Legeay, fait compte rendu annuel des Manceaux et Sarthois participants au Salon de Paris.
En1875, un groupe d'érudits manceaux regrette la scission de laprovince du Maine entre les départements de laMayenne et de laSarthe, survenue au moment de laRévolution. C'est ainsi qu'est créée, conjointement avec quelques érudits de Mayenne, laSociété historique et archéologique du Maine.Robert Triger, l'un des plus grands historiens de la ville, en sera président de 1899 à 1925.Une chronique annuelle signale la présence des artistes sarthois présents au Salon de Paris en1876 et1883.[réf. nécessaire].
C'est ensuite la naissance de deux sociétés savantes presque entièrement religieuses. La Société historique du Maine est fondée en1893 parAmbroise Ledru etLouis-Ernest Dubois. Ils fondent en même temps la revueLa Province du Maine, laquelle traite exclusivement de l'histoire et de l'archéologie de la province. Enfin le cardinalGeorges Grente et leduc de la Force, membres de l'Académie française, fondent l'Académie du Maine en1957. Les fondateurs ne sont au départ, entourés que de treize membres. Ces érudits publient principalement dans les volumes de mémoires de leurs sociétés, et dans les magazines culturelsMaine Découvertes etLa Vie mancelle et sarthoise.
Lethéâtre municipal aujourd'hui disparu, fut inauguré en1842 pour remplacer l'ancienne salle des concerts, datant de1776. Son architecte, Pierre-Felix Delarue, réalisera le musée de Tessé et l'hôpital spécialisé. Sa capacité initiale était de 900 places. Après un siècle et demi d'existence, le bâtiment avait un style d'après-guerre, sa dernière rénovation, par l'architecte Savin[Biblio 16] datant de 1959. Il est démoli en 2011, afin de le remplacer par un complexe théâtral, couplé avec un cinéma[189].
Le théâtre de L'Espal fut créé en1995 afin de désenclaverle quartier des Sablons et d'y ouvrir un espace culturel comprenant théâtre, médiathèque et salles polyvalentes. La salle unique contient entre cinq cents et six cents places. Depuis 2001, L'Espal est unescène conventionnée en partenariat avec le théâtre municipal et la ville du Mans où tous les genres se côtoient[190]. Avec l'arrivée du tramway en 2008, le théâtre réalise une hausse de fréquentation de l'ordre de 7,5 % au cours de la saison 2008/2009.
Le théâtrePaul-Scarron, inauguré en1991, fait face au théâtre municipal, sur la place des Jacobins. Il prend le nom d'un auteur ayant bien connu la ville. Il comprend une seule salle de dimension réduite, pouvant accueillir150 personnes. C'est avant tout un lieu de travail permettant à la compagnie mancelle du théâtre de l'Éphémère de bénéficie d'un local adapté. Le théâtre est consacré aux représentations contemporaines. Une bibliothèque comportant près de 3 000 textes est située dans le bâtiment. Elle comporte en majorité des œuvres théâtrales, publiées ou non, mais aussi des ouvrages de référence et d'histoire du théâtre.
Le Théâtre du Passeur est une salle de proximité située au cœur du quartier Prémartine. L'association théâtre du Passeur, compagnie théâtrale professionnelle fut fondée en1996 par Jacky Boiron, comédien cofondateur de l'expérience artistique de recherche Les Tréteaux du Perche. D'une capacité de cinquante places, cette salle propose de nombreux ateliers de pratique artistique axés sur le théâtre, le conte, le chant et la lecture à haute voix[Biblio 26].
Le théâtre du Radeau fut fondé en1985. La compagnie du même nom a elle été montée en 1977. Le théâtre est installé dans un ancien quartier industriel comprenant auparavant une fonderie, près de laChasse-royale. Le lieu change de nom en 1991 et devient la Fonderie[191]. La Fonderie englobe l'ensemble des créations de la compagnie, mais le théâtre du Radeau demeure. Le metteur en scène de la compagnie, François Tanguy (depuis 1982), est devenu un auteur reconnu à travers le monde pour sa vision résolument moderne du théâtre[192]. La compagnie travaille en collaboration avec lethéâtre national de Bretagne.
Le théâtre de l'Écluse est situé dans le quartier Heuzé. Il est le lieu de travail et de représentation de la compagnie Pièce et Main d'œuvre. La salle n'accueille elle aussi que 50 personnes. La compagnie a elle-même créé le théâtre en2006. Les représentations locales sont de trois ordres ; à destination des enfants, comédie ou réflexion anthropologique[193].
Souffle Court.Emmanuel Moire.Michel Bampély (Saiint-Michel) en prestation slam en2012Mademoiselle Éférie
Les artistes manceaux, bénéficient de plusieurs lieux d'expression. LesMJC et les stations de radio locales qui, comme Sweet FM, radio Alpa ou Cartables FM réservent au moins une heure par semaine à la diffusion de titres des artistes régionaux. Enfin, les associations comme Bebop permettent aux groupes de se produire (Festival Bebop). Le festival Le Mans Cité Chanson est un moyen de percer dans le métier et surtout d'acquérir une certaine notoriété par la reconnaissance de ce titre.
Le Mans dispose de salles de concerts et de spectacles diverses consacrées à plusieurs types de représentations musicales. Une cité de la musique et une scène demusiques actuelles, visant à recentrer les différentes activités des artistes[194], sont en projet.
Salle Antarès.
La salleAntarès est la plus grande salle polyvalente de la région[195]. Elle est l'antre sportive du MSB,club de basket jouant au niveau national et européen.[réf. nécessaire] Antarès est située au sud du Mans, à l’intérieur du circuit. Depuis 2007, la salle est desservie par le tramway, dont elle est le terminus sud de la ligne 1 et fait partie du pôle d'excellence sportive de la ville avec le stadeMarie Marvingt, l'hippodrome et les circuits.
L'Oasis est une salle de concerts située près du parc des expositions, au sud du Mans. Elle est particulièrement utilisée pour les musiques actuelles. La salle peut accueillir de 500 à 1 200 personnes. La scène de l'Oasis a également vue s'y dérouler la finale du Printemps de Bourges[196].
Les Saulnières est une salle de spectacle située au nord du Mans dans le quartier de la Chasse-Royale. Elle peut accueillir jusqu'à 1 000 spectateurs. La salle sert dans le cadre du tremplin Le Mans Cité Chanson. Elle dispose d'une médiathèque destinée au jeune public. S'y déroulent également des cours de Jazz de haut niveau dans le cadre des enseignements de l'école nationale de musique du Mans. La salle possède des studios d'enregistrement destinés aux amateurs[197].
L'abbaye de l'Épau accueille son propre festival de musique classique au printemps : leFestival de l'Épau. D'autres concerts ont lieu tout au long de l'année. Trois salles de concerts ont été aménagées dans l'abbaye : L'église abbatiale, Le dortoir et le logis abbatial.
La chapelle de l'oratoire, rénovée en 2007, est un lieu de représentations musicales presque exclusivement classique. L'ensemble Cénoman du conservatoire du Mans s'y produit. Ce dernier participe également au festival des Automnales, festival de musique classique à l'automne. Il en est de même auMusée de Tessé.
Cette section doit êtreactualisée. Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en.
Le palais des congrès et de la culture.
Depuis 1994, le tremplin Le Mans Cité Chanson permet à des musiciens amateurs de se produire dans différentes salles ou cafés[198]. Cela a permis à des artistes commeJeanne Cherhal,Sanseverino ouEmmanuel Moire de faire leurs premières armes[199].
Le congrès Femmes d'histoires est une réunion intellectuelle institué en 2006[200] proposant des débats sur la place de la femme dans la société moderne.
Le carnaval des quartiers permet l'organisation de différentes animations avec des parades dans toute la ville.
Les Photographiques, festival d'exposition de photographies[201], inauguré en 2006, se déroule à travers la ville. Outre les expositions, des projections cinématographiques et des rencontres avec les photographes sont programmées.
Les Carrefours de la pensée[202] se déroulent au palais des congrès. Il s'agit de la réunion sur un week-end de plusieurs intellectuels en rapport avec un sujet prédéfini traitant de thèmes tels que la sociologie ou la géopolitique. L'organisation se fait en partenariat avecLe Monde diplomatique. Cette manifestation culturelle existe depuis 1990[203].
La fête des rillettes et de la volaille est une manifestation gastronomique se déroulant à l'arche de la nature.
L'Europa jazz festival, qui a soufflé ses trente bougies en 2009[204], se déroule sur un mois.La trentième édition a également permis d'étendre l'accessibilité des concerts dans toute la région. Plusieurs concerts se sont ainsi tenus enMaine-et-Loire ou dans l'Orne.[réf. nécessaire]
Le festival Puls'Art est une manifestation d'art contemporain située en centre-ville[205]. Le final se déroule à la Cité des Arts. La première édition s'est déroulée en 1992.
Lefestival de l'Epau est un festival de musique classique d'un peu plus d'une semaine avec comme place centrale l'Abbaye éponyme, tout en se délocalisant depuis 2009 dans tout le département[206].
La fête du pain et des céréales, autrefois fête du pain se déroule à l'Arche de la nature. ce rendez-vous gastronomique met en avant les artisans boulangers de la ville et de la région.
La fête inter-culturelle des Quartiers-sud[207] permet de chiner, de s'adonner au sport et assister à divers spectacles de rues.
Les24 Heures du Mans[208] offrent une semaine de festivités. Présentation des écuries, pesage des voitures, essais, qualifications ouparade des pilotes font partie du rituel des 24 Heures.
Depuis 2001, se déroule le festival des arts de rue Le Mans fait son cirque[209].
La Nuit des chimères en juin 2009.
La Nuit des chimères, organisée depuis 2005, permet à la ville de préserver son patrimoine identitaire en l'exposant au public en utilisant des représentations holographiques, pour représenter, à la nuit tombée, des œuvres d'art en rapport avec l'histoire du Mans. Les réalisations graphiques, dues àSkertzò, sont projetées sur des murs de la vieille ville[source insuffisante][210]. Le concept est inspiré de celui de la ville de Lyon et à saFête des Lumières. Initialement créée pour être un simple programme de divertissement artistique avec les hologrammes projetés sur la muraille nord, les projections sont désormais réalisées également à l'intérieur, dans les ruelles du vieux-Mans et sur la cathédrale et des représentations théâtrales s'improvisent à la nuit tombée[réf. nécessaire]. Des visites nocturnes des monuments sont organisées[réf. nécessaire].
La fête du miel et des confitures permet à de nombreux apiculteurs de la Sarthe (basés surtout à La Bazoge et àLa Hutte) de faire découvrir leur production.
Le festival des Soirs d'été, organisé par le service du Développement et de l'Action Culturels de la ville du Mans, propose une programmation artistique dans différents quartiers. Au programme : théâtre de rue, cirque, danse, musique et cinéma en plein air[réf. souhaitée].
Avec l'arrivée de l'automne, a lieu la foire aux oignons, fête populaire conservée à travers les âges. La semaine suivante, la foire du Mans se déroule traditionnellement au centre des expositions[211]. Cette foire, également appelée « Foire des 4 jours »est l'une des plus anciennes de France[réf. nécessaire].
Les quinconces des jacobins sont le théâtre du Forum Jeunes[212]. Il s'agit d'une fête populaire permettant d'assister à des concerts d'artistes débutants ou confirmés.
En octobre a lieuLa25e Heure du Livre. Pendant trois jours, écrivains et maisons d'éditions locales ou nationales présentent leurs ouvrages, qu'il s'agisse de littérature jeunesse, de BD, de romans ou de mangas[213]. Puis ce sont les Automnales, une série de concerts classiques à thèmes.
Le ForumLe Monde-Le Mans se déroule depuis 1989 en association entrele journal éponyme. Personnalités, intellectuels, philosophes et écrivains se réunissent pendant trois jours, afin d'éclairer une question anthropologique.
Le festival de cinéma Aux écrans du réel permet de présenter à la fois des œuvres étrangères peu connues et des travaux de jeunes réalisateurs de la région. Le festival est axé autant sur les courts métrages que des films documentaires[214].
À la mi-décembre s'organise depuis 1986 l'Open international d'échecs du Mans. Puis en 2009 est créé le festival des jeux d'intelligence, élargissant l'offre de l'open[215].
Le Mans dispose de six établissements gérés par la municipalité : quatre médiathèques (La médiathèque Louis-Aragon, l'Espal, Le Sud et les Saulnières) et deux bibliothèques (Les vergers et la bibliothèque Jean-Moulin).
Deux bibliothèques privées sont gérées par l'associationBibliothèques pour tous : les bibliothèques Emeraude et Chateaubriand. La bibliothèque universitaire du campus ouest, fut construite au début des années 2000. La Bibliothèque médicale Lemanissier (BML), ouverte depuis 1975, est spécialisée dans les ouvrages de médecine. La bibliothèque théâtrale Paul-Scarron se situe dans le théâtre du même nom, place des Jacobins.
Le premier musée fut installé au Mans en1799 dansl'abbaye de la Couture. Le musée des Beaux-arts du Mans ouvre en août 1799. L'espace n'est pas assez grand, et trois dépôts sont annexés en1791 : la bibliothèque du couvent de la Couture, lacollégiale Saint-Pierre-la-Cour et la bibliothèque del'abbaye Saint-Vincent. Les trois édifices ont été désaffectés après la Révolution.
Lemusée de Tessé, ou musée des Beaux-Arts du Mans, conserve les collections d'art ancien (peintures, sculptures, objets d'art). Les « demeures d'éternité » égyptiennes deNéfertari, épouse deRamsèsII et deSennefer,maire de Thèbes (Égypte) vers1420 av. J.-C. ont été reconstituées grandeur nature dans le sous-sol, constituant la partie principale d'une collection d'archéologie égyptienne, rénovée en 2018.
LeCarré Plantagenêt, musée d'archéologie ouvert en juin 2009 consacré à l'histoire et l'archéologie de la cité mancelle.
Lemusée des 24 heures du Mans présente une collection de véhicules d'hier et d'aujourd'hui majoritairement liés à la course et parfois tout droit sortis du circuit attenant. Plusieurs éléments du décor du filmFord vs Ferrari y ont été cédés par le producteur du film.
Unmusée Vert, appelé musée Véron de Forbonnais, est situé au sud du centre-ville, propose la découverte de la faune et la flore.
Un musée hydraulique et marin de la maison de l'eau à l'arche de la nature. Il présente une collection de faune sous-marine vivante et retrace l'histoire de l'eau dans la ville, des aqueducs romains à lanouvelle usine des eaux.
Le Centre du patrimoine de facture instrumentale est un établissement national de collection d'instruments musicaux, et un musée ludique sur la musique de tous les pays.
Le Centre des archives historiques de la SNCF, créé en 1995, organise des expositions saisonnières.
2003 :Michel Vaillant deLouis-Pascal Couvelaire retraçant l'histoire des Vaillant rivalisant avec l'écurie Leader lors de la soixante-dixième édition des 24 Heures du Mans.
La ville a la particularité, grâce aux24 heures du Mans, de voir son nom accolé à plusieurs jeux vidéo, faisant parfois la promotion de la ville, connue pour ses parades automobiles. Cette présence participe au rayonnement international de la course, mais aussi de la ville elle-même.
Saint Liboire, « évangélisateur » dont les reliques transférées en Allemagne sont à l'origine du jumelage historique avec la ville allemande dePaderborn
Christelle Daunay, marathonienne record de France etMurielle Hermine défendent elles aussi Le Mans avecJo-Wilfried Tsonga, joueur de tennis professionnel. Les joueurs de pétanqueBruno Rocher (le papa) etDylan Rocher (le fils) Enfin on peut aussi compter surHenri Sérandour, joueur de water-polo, président du CNOSF de 1993 à 2009 et membre du CIO de 2000 à 2007.
On voit assez peu d'hommes politiques, malgré la présence de l'ancien premier ministreFrançois Fillon, et des anciens ministresStéphane Le Foll etMarlène Schiappa, et également quelques artistes comme notamment :
Christian Philip (1948-), juriste et homme politique, y a été enseignant en droit, doyen de la Faculté de Droit et des Sciences Économiques puis président de l'Université du Mans[216].
Degueules à la croix d'or chargée d'une clef de sable en pal et cantonnée de quatre chandeliers d'argent ; au chef d'azur chargé de troisfleurs de lys d'or, l'écu bordé d'or[217].
Commentaires : «Le blason du Mans est ainsi connu depuis la fin duXVe siècle par le manteau de cheminée sculpté se trouvant aumusée de Cluny. La croix évoquesaint Julien, premierévêque du Mans et apôtre du Maine où il arriva auIIIe ou auIVe siècle»[218]. Les chandeliers évoquent une vision du gouverneur du Mans à l'époque de saint Julien. À l'instant de son décès, « le saint Apôtre lui apparut tout resplendissant de lumière, accompagné de trois diacres parés de leurs habits sacerdotaux, portant en leurs mains trois chandeliers avec leurs cierges allumés; les trois diacres laissèrent leurs trois chandeliers sur la table du défenseur et, incontinent, disparurent »[219]. Un quatrième chandelier fut ajouté sans doute pour des raisons de composition. « La clef est le plus ancien symbole de la ville et se trouve sur le sceau du chapitre de la cathédrale. Le blason fut ainsi défini par décision des Échevins du 7 mai 1656. Les fleurs de lys sont une concession royale et la bordure fut ajoutée tardivement en 1817 parLouisXVIII. Le blason timbré de la couronne murale est entouré de branches de laurier et lacroix de guerre 1939-1945 est appendue à sa pointe (ordre de la Division - Décisionno 67 du 11 novembre 1948) »[218].Les couleurs « gueules et or » ont été reprises par le club de football du Mans.
Sous lePremier Empire, le Mans est considéré comme une ville de seconde classe contrairement àAngers etNantes. Les armoiries de la ville se blasonnaient donc ainsi :Degueules à la croix d'or chargée d'une clef contournée de sable, cantonnée de quatre chandeliers d'argent, au franc-canton des villes d'empire de seconde classe.
Paul Wagret, François Dornic,René Crozet, Michel Charpentier, Jacques Levron,Les nouvelles provinciales : Visages du Maine-Anjou, Horizons de France,, 253 p.
RobertTriger,La prise du Mans par les Chouans, le 15 octobre 1799, Fresnay-sur-Sarthe, Imprimerie Fresnoise,, 104 p.(ISBN2-9513400-1-X)
FrédéricBeauchef,1871, Le Mans une bataille oubliée, Le Mans, Libra Diffusio,, 152 p.(ISBN978-2-84492-473-5)
EmmanuelJean,8 août 1944 La libération du Mans : Une liberté retrouvée, Le Mans, La Reinette,, 128 p.(ISBN2-913566-27-8)
L'enceinte Romaine du Mans, Joseph Guilleux, Éditions Bordessoules, Saint-Jean-d'Angély, 2000.
Maine, Robert Philippe - Alain Ménil - Étienne Bouton - Michèle Bordier-Nikitine - Yves Guillard - Philippe Durand - Jean-Paul Chauveau - Thérèse Bouché - Jeanne Dufour - Georges Macé – Christine Bonneton, éditeur, Paris.
Le Mans: métamorphose d'une ville, André Levy, Éditions Bordessoules, Saint-Jean-d'Angély, 1987, 220 pages.
Alain Lorgeoux, Joseph Guilleux,Le Mans : Révolution dans la ville, Bordessoules, 1991, 171 pages, (urbanisme sous la Révolution et l'Empire, illustré de nombreux plans)
Le Mans face B, Gilles Morin, Bost Production, 2001.
Brigitte Masquellin et Alain LorgeouxLe Mans: regard sur la ville, Saint-Jean d'Angély : Éditions Bordessoules, 1988.
Au Pays du Maine, Louis Saillant, Adolphe Renard Éditeurs, Le Mans, 1910, 441 p.
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Le Mans retrouvé, Michel Vaginay, édition des Circonscriptions des Antiquités préhistoriques et historiques des Pays de la Loire, Le Mans, 1990, 120 p.
Henri Boillot,Mes Balades au Mans, ITF imprimeurs,, 80 p.
Charles-Laurent Salch,Dictionnaire des châteaux et fortifications de la France au Moyen Âge, Strasbourg, éditions Publitotal, 1978, reprint 1991, 1287 p.(ISBN978-2-86535-070-4 et2-86535-070-3)
Une vision d’ensemble de l’architecture castrale. Pages 717-718 : Le Mans.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine du Mans comprend une ville-centre et18 communes de banlieue.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑EdmeMentelle,Encyclopédie méthodique. Géographie ancienne, par M. Mentelle, historiographe de monseigneur comte d'Artois, censeur royal, de l'Académie d'histoire de Madrid, de celle de Rouen, &c, chez Panckoucke,(lire en ligne).
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↑Livre "Vivre et construire l'Europe à l'échelle territoriale de 1945 à nos jours", de Marie-Bénédicte Vincent, page 25.
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↑Jean Arpentinier,Sarthe terre d'artistes, éditions de la Reinette,p. 209.
↑« C'estmademoiselle de Verneuil, reprit-il à voix basse.--Elle a péri sur l'échafaud après l'affaire de Savenay, elle était venue au Mans pour sauver son frère le prince de Loudon, lui dit brusquement sa mère.-- Vous vous trompez, madame, reprit avec douceurCorentin en appuyant sur le mot madame, il y deux demoiselles de Verneuil, les grandes maisons ont toujours plusieurs branches »-Les Chouans, éditionFurne, vol.13,p. 70.
↑« J'étais loin de m'attendre à cette chose superbe. Taillée dans un pur froment de lumière, dans un rayon angélique que par endroits un rose délicat vient colorer (comme la Certosa de Pavie). Étonnante alliance de l'arceau largement ouvert et de l'ogive à lancettes d'une énergie et d'un élan extraordinaires.Au-dessus du chœur, rencontre et alliance prodigieuse de toutes les courbes entrecroisées dans le plus riche des lacs géométriques. Coup de génie de cette grande ogive aiguë qui ouvre le chœur. Et les hautes colonnes du chœur, aussi belles qu'à Strasbourg, fleurissant très haut et se terminant par des nervures multipliées, ascension accrue par les espaces étroits qu'elles laissent entre elles. Montant comme un grand jet de force cylindrique. Sans aucune représentation sculpturale, le port du palmier, l'élégance du lys et là-haut l'épanouissement spirituel de la rose. Tout cela rien que par des moyens architecturaux, pas de sculptures. Les incomparables vitraux. La tenture inouïe de pourpre et de digitale qu'on voit de la porte de la sacristie. Ce choc au cœur de la lumière de Dieu comme les communications de l'oraison. Au dehors, l'étonnante verrière fleurissant sur ce mince pédoncule, avec à l'autre croisement cet onglet délicieux d'un petit baldaquin en relief, cet auvent levé. Le flanc de la cathédrale, cette sublime page nue avec les fenêtres matronales deux par deux. L'élan des minces contreforts superposés se levant de toutes parts avec une puissance aérienne »-Journal, Gallimard, 1925.