Écart dans la partie nord du Hohwald en direction du col du Kreuzweg.Il existe au Hohwald de nombreuses fermes transformées en chambres d'hôtes. Ici la ferme auberge Zundelmutte située au col du Kreuzweg.Villa Mathis au col du Kreuzweg (768 mètres d'altitude).École du Hohwald.Salle polyvalente du Hohwald.
Le Hohwald possède plusieurshameaux qui sont disséminés à travers toute l'étendue du village et à des altitudes variées. Le plus bas est celui de la vallée, à 450 mètres et le plus haut celui du Champ du Feu à 1 090 mètres. À l'origine, tous les hameaux étaient recouverts par laforêt et furent construits de toutes pièces après laRévolution, à l'époque ou tous lesseigneurs de la vallée furent dépossédés de leurs biens. La famille Choiseul, qui possédait des biens dans la vallée, fut contrainte à l'exil ; tous ses biens furent confisqués et vendus à la Révolution, le. Aujourd'hui, la plupart des hameaux sont occupés par desmétairies et quelques maisons.
La commune est dans lebassin versant du Rhin au sein dubassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par l'Andlau, le ruisseau Grand Breitenbach, le ruisseau Grand Rohrbach, le ruisseau Kaltenbaechel, le ruisseau l'Andlau, le ruisseau le Lilsbach et le ruisseau Luttenbaechel[2],[Carte 1].
Statistiques 1991-2020 et records LE HOHWALD_SAPC (67) - alt : 591m, lat : 48°24'05"N, lon : 7°19'48"E Records établis sur la période du 01-05-1990 au 04-01-2024
Au, Le Hohwald est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11].Elle est située hors unité urbaine[12] et hors attraction des villes[13],[14].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (88,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (88,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (88,6 %), prairies (8 %), zones urbanisées (2,7 %), zones agricoles hétérogènes (0,7 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Le Hohwald, qui est une commune encore jeune, doit sa naissance à un décret de la cour deColmar du. Elle regroupe différents hameaux qui ont fait partie administrativement de cinq communes :Breitenbach,Erlenbach,Barr,Andlau etOttrott et étaient regroupés en une seule entité comprenant environ 500 habitants à sa naissance. Vers la fin duMoyen Âge, le territoire est partagé par trois copossesseurs : l'évêque de Strasbourg avec lesseigneurs duVal de Villé en copropriété, la seigneurie deBarr et l'abbaye d'Andlau.
Les premiers habitants du Hohwald se fixent semble-t-il après laguerre de Trente Ans. La ville de Strasbourg propriétaire des terrains encourage la venue d'immigrés deSuisse (anabaptistes pour la plupart) pour s'établir dans la contrée. Ils s'établissent le plus souvent vers leschaumes pour y pratiquer l'élevage et défricher lesterres. Ils construisent peu à peu des fermes et desscieries pour exploiter lebois, qui deviendront par la suite des hameaux. Mais le territoire ne se développe véritablement qu'à partir du milieu duXVIIe siècle.
Des personnalités importantes du monde politique ou artistique, commeSarah Bernhardt (1844-1923), l'acteur Benoît Constant Coquelin ditCoquelin aîné (1841-1909), lemaréchal Joffre (1852-1931), le chancelierKonrad Adenauer (1876-1967) ou encore la reineJuliana des Pays-Bas (1909-2004) firent du Hohwald leur lieu de villégiature pendant la belle saison.Émile Mathis (1880-1956), le constructeur desautomobiles Mathis dans l'entre-deux-guerres (usines àLa Meinau, quartier sud-ouest deStrasbourg), y a construit la villa Mathis, typique du styleArt déco des années trente – due à l'architecteArmand-Albert Rateau – dans laquelle il venait se ressourcer et où il accueillait les personnalités politiques et industrielles de l'époque.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1871. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[19].
En 2022, la commune comptait 512 habitants[Note 3], en évolution de +1,79 % par rapport à 2016 (Bas-Rhin : +3,17 %,France horsMayotte : +2,11 %).
Le Neuntelstein est un sommet granitique de la commune du Hohwald, culminant à 971 m d'altitude[22]. Il se trouve à 7 km du centre du village, et dépasse d'une trentaine de mètres la chaîne de montagnes du nord de la vallée de l'Andlau, ce qui permet d'avoir une vue dégagée sur le massif dumont Sainte-Odile, la plaine d'Alsace et par temps clair, laForêt-Noire et lesAlpes.
Le Neuntelstein est connu dans la communauté des grimpeurs pour ses nombreuses voies d'escalade équipées, au nombre de 50, d'une hauteur de 15 m à 25 m, avec des cotations allant du 3b (avec la voie nommée « les 3 mousquetons ») au 7b (avec la voie appelée « la bovary »)[23]. Le massif se compose sur la gauche d'une grande dalle orientée plein sud, adaptée aux enfants ou aux grimpeurs débutants[24].
Certains versants du Neuntelstein sont également adaptés à l'escalade de bloc, de par leur forme et leur hauteur peu importante.
Il existe dans les alentours du Hohwald toute une série deruisseaux qui serpentent lescollines pour aller rejoindre l'Andlau jusqu'auRhin. À la sortie de lavallée, vers le Kreuzweg, existe une bellecascade qui fait l'objet de visites régulières de la part destouristes de passage.
Deuxdiplomatesrusses du nom de Karsakov ont effectué plusieurs séjours au Hohwald en souhaitant être inhumés dans la commune. Lepère, décédé au Hohwald en 1882, et lefils trois ans après, sont enterrés dans le mêmecaveau. Latombe des Karsakov est située dans leparc du Séquoia au Louisenthal.
Les Quatre Pierres, œuvre d'Annette Bucher et de Stephan Roher.Le Grand Hôtel, fréquenté pendant longtemps par d'illustres personnalités.La fontaine Heidi-Hautval.
De nombreuxartistes ont laissé leurs œuvres au Hohwald. Un certain nombre desculptures peuvent ainsi être admirées dans le village. Il existe 15 sculptures disséminées dans le village, dontLes Quatre Pierres, œuvre d'Annette Bucher et Stephan Roher. Ces quatre pierres ont été sculptées dans legrès desVosges et mis à la disposition de lacommune du Hohwald.
Ce monument érigé en l'honneur dudocteur MartheAdélaïde Hautval a été réalisé grâce à la participation de généreuxdonateurs. Il a été inauguré le en présence de personnalités et de membres de la famille Hautval. La construction de ce monument a donné l'idée de créer un « chemin de la mémoire et des droits de l'homme » reliant le camp duStruthof, distant de 14 km et lemémorial d'Alsace-Lorraine àSchirmeck ainsi que d'autres lieux de mémoire. Heidi Hautval est née au Hohwald le. Elle a défendu les valeurs de l'éthique humaine devant l'adversité. Elle est décédée le àGroslay (Val-d'Oise). La façade de la fontaine est ornée d'une épitaphe rédigée en onze langues « Pense et agis selon les eaux claires de ton être ».
Les hôtels et pensions se sont développées au Hohwald. En 1856, le premier hôtel est érigé par la veuve dugarde forestier de l'ancienne métairie Dorothé Kuntz. Ce bâtiment est complété en 1872 par son fils Jean-Hippolyte Kuntz en construisant le Grand Hôtel. L'édifice accueillait beaucoup de touristes français et étrangers. Unemaison de bains est notamment aménagée en 1890.
À son apogée, le Grand Hôtel est fréquenté par de hautes personnalités telles que lesreines desPays-Bas, Wilhelmine et Juliana, leprince Von Köller, le ministre duRoyaume-Uni, Hoare Belisha, le maréchalJoffre,Anatole France,Édouard Schuré, les compositeurs Reynaldo Hahn et Marie Joseph Erb, lepianiste Gaston Paderrewski, etc. En 1930-1945, l'hôtel périclite lentement, pour fermer en 1990. Après une période creuse de quelques années, l'hôtel connaît une entière réfection en 2004 pour être ensuite confié à plusieurs gestions différentes. Il est à ce jour ouvert à tous.
Elle est au centre du village, et d'une grande esthétique. Cette villa été construite en 1885 par M. Schoop qui serait une copie d'une maison détruite par le feu àAndlau. Plusieurs personnalités ont séjourné dans cette villa, dont entre autres LordBelisha, le ministre de la Guerre duRoyaume-Uni, legénéral de Gaulle, etc.
C'est en 1850 que la paroisse catholique est fondée. Dédiée à Notre-Dame-de-la-Nativité, l'église est construite par l'architecte strasbourgeois Eugène Petiti. Le bâtiment de l’église abrite un certain nombre de mobiliers récupérés en divers endroits par lechanoine Schir nommé à la tête de la paroisse. À la fondation de la paroisse en 1851, le village comptait environ 250 catholiques et 370protestants. Avec l'augmentation régulière du nombre d'habitants de religion catholique, un comité se mit en place pour faire construire une église. La ville de Strasbourg céda un terrain de 25 ares sur la rive gauche de l'Andlau. Une quête dans le village rapporta 14 000 francs auxquels il faut ajouter une subvention dupréfet, environ 500 francs, et uneloterie du même montant. L'évêque deStrasbourg attribua à la paroisse 225 francs, l'impératrice Eugénie 300 francs. Trois communes,Barr,Breitenbach etErlenbach mirent à la disposition de la paroisse une somme de 900 francs. Les travaux commencèrent en pour s'achever le de la même année. Le chanoine Schir inaugura l'église sous le nom de Notre-Dame de la Nativité. Lecuré d'Andlau consacra les deuxcloches, œuvres de Louis Edel de Strasbourg. En 1922 deux autres cloches furent ajoutées par Causard deColmar. Le maîtreautel enchêneLouis XIV que l'on voit à l'église provient de l'abbaye cistérienne de Neubourg. À l'intérieur de l'église on peut admirer plusieurs fresques de René Kuder (1882-1962), par exemple auchœurLesPaysans du Hohwald etLesBûcherons du Hohwald.
Laparoisse protestante est fondée le. Un premier bâtiment, transformé ensuite, est construit près du lieu-dit « la Neumelkerei ». Ensuite un secondtemple est érigé en pleineforêt, entre laNeumelkerei et lascierie. C'est en 1820 que fut évoquée pour la première fois l'intention d'ériger un temple protestant au Hohwald lors d'une réunion prise à cet effet par leconsistoire de Strasbourg. Le gouvernement de l'époque exigea que la prise en charge des frais de construction du temple soit accompagnée par l'installation dupresbytère et de l'école. Avant cette époque, leculte protestant dépendait du consistoire deSainte-Marie-aux-Mines. Cependant, lespasteurs duBan de la Roche avaient déjà pris l'habitude d'aller visiter lesfamilles de rite protestant pour célébrer lesmariages, lesbaptêmes et lesenterrements. Le terrain acheté pour 500 francs, près du lieu appeléLindehütte, abrita le bâtiment du futur temple dont la construction s’effectua entre 1833 et 1834 sous l'autorité de l'architecte Kühlmann. Un autre terrain acheté à la ville de Strasbourg permit d'agrandir le temple dès 1890. Les travaux durèrent une dizaine d'années pour s'achever le. Depuis, les travaux d’embellissement et les réparations dues aux deuxguerres n'ont cessé de se développer. Depuis sa création en 1834 et aujourd'hui, la paroisse protestante a été desservie par 30 pasteurs ouvicaires.
Fritz Ehrenberg,Le Hohwald et ses environs dans les Vosges, Zurich, 57 pages
Paul Didier,Sites des Vosges, Le Hohwald et ses environs, Strasbourg, Berger-Levrault, 1866
Frédéric Schmutz Clairière,Un village pas comme les autres, Le Hohwald au cœur des sapins, 1979, 37 pages
Jean-Marie Le MinorBarr-Hohwald-Mont Sainte-Odile, Éditions Alan Sutton, Jouéles-Tours, 2000, 128 pages
Maria Graziana Gewinner-Patarnello,Promenade intemporelle, collection Mémoire de vies, Éditions Carré Blanc, Strasbourg (2009) (ouvrage disponible en mairie)
Claire Wagner-Rémy,Sur les traces du passé... Une petite histoire illustrée du Hohwald, édition bilingue français-allemand, Books on Demand, 2016, 110 pages
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)