Pour les articles homonymes, voirLe Grincheux.
Titre original | |
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Formats | Pièce de théâtre Œuvre dramatique(d) ![]() |
Langue | |
Auteur | |
Genre | Nouvelle comédie(d) ![]() |
Le Dyscolos (engrec ancienὁ Δύσκολος /ho Dúskolos), également connu sous les titresL'Atrabilaire,Le Bourru ouLe Grincheux, est unecomédie grecque antique deMénandre.
L'œuvre — représentée pour la première fois sous l'archontat de Démogénès en janvier-317 au concours desLénéennes où elle remporte le premier prix — a longtemps été considérée comme perdue jusqu'à ce qu'une copie scolaire ait été découverte dans un lot depapyrus trouvés enÉgypte en1950-1951 et acquis parMartin Bodmer qui en fit don à safondation (Papyrus Bodmer IV, Genève). Jusque-là, on ne possédait que des fragments de rouleaux, de codex de parchemin ou papyrus, ainsi que quelques citations préservées par d'autres auteurs. Il s'agit de la seule pièce entière de Ménandre que l'on possède, et plus généralement de la seule pièce entière de laComédie nouvelle[1].
Sa redécouverte parmi lespapyrus Bodmer a été annoncée parVictor Martin en 1957, et publiée en 1959[2]. Une première édition traduite en français a été faite par Jean-Marie Jacques en 1963[3].
Le Dyscolos a inspiréMolière — qui ne pouvait connaître que le thème de la pièce, vu que celle-ci n'avait pas encore été retrouvée — pour le sujet duMisanthrope (1666).
Sostrate, le fils d'un cultivateur aisé dudème dePhylé[4], est tombé amoureux de la fille de Cnémon, un vieux paysan irascible qui refuse la compagnie des hommes. Malgré l'aide de Gorgias, le demi-frère de la jeune fille, il ne parvient à faire sa demande au vieillard, jusqu'à ce que celui-ci tombe dans son puits, où il est secouru par Gorgias[4]. Cnémon laisse alors à ce dernier la responsabilité de conduire les affaires de sa maison. Gorgias marie sa demi-sœur à Sostrate qui, en échange, lui offre la main de sa sœur[4]. Tous se retrouvent finalement au banquet donné par le dieuPan, y compris Cnémon, qui y a été amené de force par un esclave et par le cuisinier.
Les personnages de la pièce affichent chacun un degré de philanthropie. Au premier niveau, un excès de convivialité est représenté dans certains des personnages les plus mineurs de la pièce. Le deuxième et, sans doute, le meilleur niveau, la convivialité ou la philanthropie, est exposé par Gorgias et Sostrate. Alors que Sostrate a un caractère agréable et est l'hôte parfait, Gorgias illustre la base morale de la vertu. Gorgias court le risque de devenir cynique, comme Cnémon, si sa situation économique restait aussi difficile qu'elle l'est. À travers chacune de ces étapes, Ménandre offre au public une image de la transformation de l'homme dans la pièce.
Voici les personnages qui permettent d'illustrer cette idée:
Ménandre écrit ses personnages esclaves comme des individus intelligents et indépendants qui agissent en fonction de leurs propres désirs et objectifs, tout en tenant compte de la fortune de leurs maîtres. Ces personnages ont eu un impact sur les histoires d'autres personnages de la classe supérieure, sans les changer directement. La pièce dans son ensemble démontre et examine le système de classe sociale de l'époque et offre de multiples perspectives à travers chaque personnage[5].
« sur un total d'environ 969 vers, il ne manque qu'environ 9 vers - à deux endroits dans le quatrième acte; mais environ 30 vers dans les premier et deuxième actes sont incomplets; et environ 200 nécessitent des corrections (p. 108) »
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