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Laleçon d'un texte est, enphilologie, l'une des versions de ce texte (en général pour parler des textes anciens,antiques oumédiévaux : on dira, par exemple, queLa Chanson de Roland a plusieursleçons). L'imprimerie n'existant que depuis leXVe siècle enOccident, la diffusion des textes ne s'est faite, pendant toute une époque, que par recopiage manuscrit. En raison de facteurs divers, comme des changements de typographie (passage de l'onciale à laminuscule caroline par exemple), toutes sortes d'erreurs se sont introduites dans la tradition manuscrite.
Ces différentes leçons sont répertoriées dans ce qu'on appelle l'apparat critique. L'étude de ces différentes leçons relève du domaine de lacritique textuelle.
Le termeleçon est emprunté vers 1135 au latinlectionem : la notion de lecture et le fait de lire sont concomitants du mot. En effet,leçon a alors le sens de « texte sacré » :lectionem étant l'accusatif delectio,lecture, il est logique queleçon signifie « texte lu » dès son origine.
Cependant, parallèlement à ce sens, se développe dès leXIIe siècle le sens de « ce qu'un élève doit apprendre », et, parmétonymie, « l'enseignement que dispense lemaître ». Un tel glissement de sens n'est pas étonnant lorsque l'on considère qu'à cette époque l'instruction des enfants ou des jeunes gens était en général assurés par les gens de l'Église.