Laz est située dans lecanton de Châteauneuf-du-Faou (Finistère), au cœur d'une région vallonnée et boisée appeléeMenez Du ou Montagnes Noires, qui s'étend sur une trentaine de kilomètres entre la commune deGourin à l'est et celle deGouézec, à l'ouest. Lefinage de Laz est traversé par deux chaînons parallèles (en fait descrêtes appalachiennes), orientés est-nord-est - ouest-sud-ouest : celui du nord, nommé « Forêt de Laz » (pour l'essentiel située dans la commune deSaint-Goazec), culmine à304 mètres à Roc'h an Aotrou, formant à cet endroit la limite communale entre Laz et Saint-Goazec, et se prolonge vers l'ouest - sud-ouest par des buttes moins élevées comme celles situées près de Kermengelen qui atteignent un peu plus de220 mètres d'altitude ; un deuxième alignement de hauteurs, situé plus au sud du territoire du territoire communal, est constitué par le prolongement occidental des Montagnes Noires, nommé localement « Montagne de Laz », culmine à264 mètres d'altitude et forme aussi un temps limite communale avec Saint-Goazec ; il traverse totalement la partie sud de la commune : le Menez Kermez, très entamé par les extractions de pierre de la carrière du Plessis, atteint247 mètres et, plus au sud-ouest, on rencontre encore une altitude de239 mètres entre Fautou Braz et Roz ar Guir. La dépression située entre les deux chaînons précités s'abaisse jusqu'à environ180 mètres par endroits et abrite le bourg de Laz, situé vers230 mètres d'altitude. À l'extrême-nord, le finage communal descend en pente forte jusqu'à la rive gauche de l'Aulne (canal de Nantes à Brest) qui se situe seulement à34 mètres d'altitude, et est échancré par de modestes affluents de l'Aulne qui y ont creusé des vallons boisés comme celui du ruisseau de Moniven au nord-est, qui forme lui aussi limite communale avec Saint-Goazec, ou celui, au nord-ouest, qui forme limite communale avecSaint-Thois. À l'extrême-sud, le finage communal descend jusqu'à la rive droite de l'Odet (à cet endroit proche de sa source qui se situe en Saint-Goazec) qui coule à une altitude variant de128 mètres près de Coat Bihan à son entrée sur le territoire communal à97 mètres à sa sortie, formant limite avec la commune deLeuhan.
Carte topographique de la commune deLaz.
La commune, à l'habitat très dispersé en petits villages que l'on qualifierait dehameaux en d'autres régions, offre aux promeneurs et habitants des sites et des points de vue exceptionnels (dont un dénommé justement « Le Point de vue »), donnant au sud sur la vallée de l'Odet et au nord sur l'Aulnecanalisée (Canal de Nantes à Brest) et ses tranquillesécluses.
Les rochers du Laz dans lesMontagnes Noires (revue du Touring-club de France, 1936).
La Montagne de Laz vue depuis Kervéguen enLeuhan ; au premier plan, la vallée de l'Odet.
La commune est située dans lebassin Loire-Bretagne. Elle est drainée par l'Aulne, le canal de Nantes à Brest, l'Odet, le ruisseau du Pont neuf[1] et divers autres petits cours d'eau[2],[Carte 1].
Lecanal de Nantes à Brest est un canal, chenal et un estuaire et un cours d'eau naturel navigable sur une grande partie de son cours, d'une longueur de364 km. Il prend sa source dans la commune deNort-sur-Erdre et se jette dans laLoire àNantes[5].
Plusieurs études ont été menées afin de caractériser les types climatiques auxquels est exposé le territoire national. Les zonages obtenus diffèrent selon les méthodes utilisées, la nature et le nombre des paramètres pris en compte, le maillage territorial des données et la période de référence. En 2010, le climat de la commune était ainsi de typeclimat océanique franc, selon une étude duCentre national de la recherche scientifique (CNRS) s'appuyant sur une méthode combinant données climatiques et facteurs de milieu (topographie, occupation des sols, etc.) et des données couvrant lapériode 1971-2000[8]. En 2020, le climat prédominant est classé Cfb, selon laclassification de Köppen-Geiger, pour la période 1988-2017, à savoir un climat tempéré à été frais sans saison sèche[9]. Par ailleursMétéo-France publie en 2020 une nouvelle typologie desclimats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à unclimat océanique[10]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Littoral doux », exposée à un climat venté avec des étés cléments[11]. Elle est en outre dans lazone H2a au titre de laréglementation environnementale 2020 des constructions neuves[12],[13].
Au, Laz est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à7 niveaux définie par l'Insee en 2022[17].Elle est située hors unité urbaine[18]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Châteauneuf-du-Faou, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[18]. Cette aire, qui regroupe 5 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[19],[20].
Le nom « Laz » provient probablement du vieux celte « lath » (signifiant « lieu élevé »)[22]. Une autre hypothèse indique que le nom « Laz » proviendrait dugallois « ladd » (le double « d » se prononce « z » en gallois), signifiant « meurtre » ; ce nom s'expliquerait par le fait qu'autrefois cette région très forestière était dangereuse pour les voyageurs et que de nombreux meurtres s'y commettaient, sans parler des nombreux loups présents dans la région[réf. nécessaire], mais ce n'est là qu'une hypothèse moins probable. Le nom s'est aussi écrit « Las » auXVIIIe siècle[23].
Statuette sculptée sur les deux faces représentantMercure, trouvée à Laz (Musée de Bretagne, Rennes).
Historiquement, la commune fut au cœur d'une région chargée d'événements, avec une colonisationromaine attestée, une évangélisation par les fameuxsaints bretons et des traces duMoyen Âge dans quelques monuments et beaucoup de toponymes.
La paroisse de Laz serait issue du démembrement de la paroisse de l'Armorique primitive deTrégourez. Un saint dénommé saint Bertuald (saint par ailleurs inconnu qui n'est probablement pasBertwald de Cantorbéry) aurait fait don de son ermitage, situé dans l'actuel hameau de Lanverzet, à l'abbaye de Landévennec[22].
Le bourg initial aurait été situé au village de Ker Vorn, sur un replat au pied de la « Montagne de Laz » et le bourg aurait été déplacé à son emplacement actuel à une date inconnue.
« la partie de laCornouaille qui s'avançait en pointe dans le pays dePoher, du bourg deCoray jusqu'à quelquestoises de la ville deChâteauneuf-du-Faou. […] Elle comprenait la vaste paroisse de Laz, dontSaint-Goazec ne formait qu'unetrève, la presque totalité deTrégourez et enfin une notable partie de Coray. […] Le chef-lieu en était le château de Laz, qui s'élevait au bourg de ce nom, au bord d'un des anciens chemins mettantCarhaix en communication avec la mer. Aucun vestige n'en subsiste […]. Il fut en effet abandonné de bonne heure par ses seigneurs, qui en arrivèrent à oublier le chef-lieu de leur seigneurie. Lesaveux […] le passaient sous silence, mentionnant en première ligne le manoir de Trévaré (manoir de Trévarez), qui n'était qu'un arrière-fief de Laz, possédé en 1486 par un certain Jehan Droniou […]. Les descriptions données dans les aveux laissent deviner la vie dont il était le centre. Outre le château, qui possédait une bibliothèque choisie, et ses dépendances immédiates, on y parle d'une boulangerie, d'un four avec fournil, d'un “pavillon pour le carrosse”, d'écurie, volière, maison à pressoir, étables et autres bâtiments de la métairie, jardin, puits, vivier, etc. […] Non loin du château s'élevait une chapelle sous le vocable de Notre-Dame. Unechapellenie de trois messes par semaine y était desservie, entretenue sur les revenus de la seigneurie »
— R. Delaporte, « Notice sur les seigneuries de La Roche-Helgomarc'h, Laz et Botiguigneau »[24].
Plusieurs seigneuries relevaient de la baronnie de Laz : Coatbihan, Kerorhant, Les Salles, Stancorven, Rosilis-Ploué, Guern-an-Bastard et Le Plessis dans la paroisse de Laz, Kerbigodou et La Salle-Penquélen dans la trève de Saint-Goazec, La Villeneuve, Crec'hanveil et Kerguiridic en Trégourez, Keromnès en Coray. Le baron de Laz étaitpremier prééminencier dans des églises et chapelles avoisinantes comme celles de Saint-Germain, de Notre-Dame et de Saint-Augustin en Laz, de Notre-Dame de Trévaré [Trévarez], de Saint-Pierre et de La Madeleine en Saint-Goazec, de Saint-Idunet et de Notre-Dame-de-Ponthouar en Trégourez[24].
En 1576, le roi de FranceHenri III annexa aumarquisat de La Roche-Laz (enSaint-Thois) qu'il venait de créer au profit deTroilus de Mesgouez la seigneurie de Botiguigneau[26] et la baronnie de Laz. Après le décès de ce dernier, qui n'eut pas d'enfant, le marquisat et la baronnie, dont sa nièce Anne de Coatanezre hérita, passa par son mariage avec Charles de Kernezné aux mains de cette famille qui habitait le manoir de Trévarez[27] enSaint-Goazec.
La juridiction du marquisat de La Roche-Laz tint ses audiences alternativement à Laz et àBriec :
« La juridiction était exercée par […] des officiers,sénéchal,bailli, et procureur fiscal, assistés de cinq à six sergents, et d'environ dix-huit procureurs qui cumulaient le plus souvent leur charge avec les fonctions de notaire. Les audiences se tenaient assez régulièrement de quinzaine en quinzaine, alternativement à Laz et Briec, en exécution d'un arrêt duParlement de 1665. Il y avait un auditoire[31] dans chacune de ces localités. Les prisons se trouvaient à Laz où se voyait aussi un pilier armorié aux armes de la juridiction avec cep et collier servant depilori ; lesfourches patibulaires à quatrepiliers s'étaient autrefois élevées à proximité du bourg, mais depuis longtemps elles étaient ruinées. […] Les juges seigneuriaux se déchargeaient en effet très volontiers sur les officiers dessénéchaussées du soin de poursuivre les criminels[32]. »
En 1648, Charles de Kernezné, marquis de La Roche-Helgomarc'h et baron de Laz, obtient parlettres patentes l'autorisation de faire tenir à Laz un marché tous les mardis.
En, le pèreJulien Maunoir prêcha uneMission à Laz (et une à Saint-Goazec en) ; c'est en cette occasion que la famille de Kernezné s'engagea à financer en partie la construction de la nouvelle église et que furent créées lesconfréries des Trépassés et du saint Rosaire, à l'origine des deux retables qui se trouvent encore dans l'église. Ses grandes dimensions étonnent, mais s'expliquent par le projet d'en faire un lieu de pèlerinage pour la Vierge miraculeuse de Trévarez, finalement restée dans la chapelle Notre-Dame-des-Portes à Châteauneuf-du-Faou. Les ennuis deLuc Joseph de Kernezné, compromis dans laconspiration de Pontcallec, et en bonne partie alors ruiné, expliquent que la famille de Kernezné ne finança finalement que le bois et la charpente. L'ancienne église datant duXVe siècle, dédiée àsaint Germain et située deux cents mètres plus au sud continua à être aussi utilisée pendant une vingtaine d'années. Sa ruine existe encore sur lecadastre de 1834.
« On y compte 2 400 communiants[35], y compris ceux de Saint-Goazec, satrève. […] Cette paroisse est située près des Montagnes Noires, qui occupent une partie de son territoire du côté du sud. On y remarque des terres bien cultivées et une quantité prodigieuse delandes, dont le sol pierreux et stérile ne mérite pas les soins du cultivateur[36]. »
La paroisse de Laz et satrève de Saint-Goazec, qui comprenaient alors 332feux, élurent quatre délégués (Joël David, Ambroise Bizien, Joseph Le Guével, Louis Le Duigou), pour les représenter à l'assemblée dutiers-état de lasénéchaussée de Quimper au printemps 1789[37].
Au printemps 1796, chargés parDe Bar « de rallier des mécontents du côté deCarhaix et d'étendre l'insurrection dans le Finistère, des racoleurs parcoururent les campagnes deLangolen,Coray,Trégourez,Leuhan, Laz, prenant le nom des déserteurs, des conscrits et même des hommes mariés, et les avertissant, avec des menaces, de se tenir prêts quand on viendrait les réunir »[38].
Sous leConsulat, unchouan, Le Goff, garçon-meunier àPont-Croix (Finistère), dit « La Grandeur », qui faisait partie de la bande qui assassinaYves Marie Audrein, évêque de Quimper, fut abattu dans un hameau de Laz après des combats entre cette bande de chouans et des militaires « bleus » (troupes républicaines) le 27 pluviôse an IX ().
Marquée par la période révolutionnaire, celle des guerres deChouannerie et une terre ingrate, la commune ne connaîtra son essor qu'à compter du milieu duXIXe siècle, lorsque lesamendements et d'autres techniques agricoles en permettent la mise en valeur.
Jacques Cambry écrit : « La forêt de Laz nourrit une telle quantité deloups, desangliers, qu'ils désespèrent les cultivateurs : ils sont obligés de veiller la nuit dans les communes, pour éloigner ces animaux. On trouve desdaims, descerfs, des biches, deschevreuils, desblaireaux, deshermines, desbelettes et desrenards dans cette forêt : ils n'y sont plus en aussi grand nombre. Les malfaiteurs ont de tout temps choisi cette retraite : elle les met à l'abri des poursuites de la justice »[39].
En 1851 une épidémie descarlatine se répand dans toute la région de la montagne de Laz ; le docteur Le Breton, médecin dans l'arrondissement de Châteaulin, écrit : « La scarlatine attaquait surtout les jeunes enfants et comme pour eux, dans le pays, on n'appelle jamais ni médecin ni prêtre, on apprenait à la foire au bourg leur maladie et leur mort. D'ailleurs, les habitants de la campagne, persuadés que la scarlatine a une marche fatale comme lavariole, se gardaient pour la plupart d'appeler un médecin près de leur enfant, leur prodiguaient le vin et les excitants de toute espèce, leur fournissaient tout ce qu'ils pouvaient demander et négligeaient entièrement les plus simples précautions hygiéniques »[41].
James Charles Whyte, dit lord Douglas (c'était lepatronyme de sa mère) est un riche et excentrique anglais né en 1820 enÉcosse, séparé de son épouse, qui vivait dans un manoir de Laz. Il avait les cheveux roux raison pour laquelle il était surnommé "Barbe Rouge". En 1866, il prit à son service comme gardeuse de vaches une fillette de 6 ans, Marie Yvonne Louarn[Note 6]. Une dizaine d'années plus tard, elle devint sa maîtresse, ce qui fit scandale. Douglas s'en sépara alors et elle se maria en 1877 avec un journalier de Laz, Louis Bilien. Mais, quelques mois après son mariage, elle s'enfuit avec Douglas, probablement enGrande-Bretagne, après que celui-ci eut mis en vente sa propriété de Laz, ce qui provoqua un nouveau scandale qui défraya la chronique[42].
Frank Davies[43] fait cette description de la campagne aux alentours de Laz etSaint-Goazec dans un livre publié initialement en anglais en 1875 : « Chaquefourré, à une certaine distance de la ville, abrite un renard, unloup ou un sanglier. Et plus, dans certains d'entre eux, comme Laz, Coat-Quéinnec et Kilvern [en Saint-Goazec], on trouve chacune de ces espèces et même des chevreuils et du plus petit gibier »[44].
La présence de loups a provoqué de nombreux récits plus ou moins imaginaires, comme celui-ci :
« Dans le marais du Yeun Merdy (Yeur ar Maerdi), entre Laz et Trégourez, un paysan qui s'appelait Yann Guernastang s'était égaré […] ; il s'enfonça sans le marais. Il appela au secours tout en récitant des dizaines d'Ave Maria. Un loup passa alors à côté de lui et s'approcha. L'homme lui saisit la queue en poussant un grand cri. Effrayé, le loup bondit et le sortit du marais. Sur quoi le paysan dit : “Gwelloc'h un taol fardelat ewit kantAve Maria”, c'est-à-dire « Mieux vaut un bon coup de rein que trente-sixAve Maria»[45]. »
En 1877, le conseil municipal de Laz demande le rétablissement de ses quatre foires « qui avaient été supprimées jadis […] Les foires de Laz donneront lieu à d'importantes transactions de bouvillons d'élevage venant du Léon, en bœufs d'âge, retournant sur le versant nord [de l'Aulne] pour y être engraissés. Les moutons seront conduits en fortes quantités. Le cheval, ditbidet, y sera aussi amené […] ». LeConseil général du Finistère donna un avis favorable alors que des demandes antérieures, par exemple en 1871, avaient été refusées[48].
Un rapport duConseil général du Finistère indique en août 1880 que Laz fait partie des 27 communes de plus de 500 habitants du Finistère qui n'ont encore aucune école de filles[49].
En, une épidémie depetite vérole sévit à Laz, faisant plusieurs victimes[50].
Le monument aux morts de Laz[54] porte les noms de 14 personnes mortes pour la France pendant laSeconde Guerre mondiale. Parmi elles, un soldat, Louis Rospars[57] qui fut décoré de laCroix de guerre avec palmes ; un autre soldat, Joseph Le Du[58] est mort en captivité en Allemagne.
Alain Le Bris, né le àQuimper, entré dans le réseau de résistanceVengeance au printemps 1943, en même temps que son frère Corentin Le Bris (né en 1924), participa au maquis de Laz-Saint-Thois, implanté principalement dans le bois du Plessis, dirigé par Morillon, fut arrêté en mai 1944 à la chapelle de Lorette enPlogonnec en mai 1944 et déporté aucamp de concentration deBuchenwald (il décéda en 1964 des suites de sa déportation). Ce maquis devint à partir de juillet 1944 le « bataillon Normandie », basé à Kerallé enLeuhan et au Plessis en Laz ; il fut dirigé à partir de son parachutage dans le cadre de l'opération Jedburgh le par le capitaine Jean Bernard[59].
Six soldats originaires de Laz (François Grall, Jean Le Guen, Louis Le Berre[60], Yves Nédélec[61], Noël Queffelec[62], Louis Riou) sont morts pendant laguerre d'Indochine et deux (Antoine Herpe, Raymond Keraval) pendant laguerre d'Algérie[63].
La discothèqueLe Point de Vue ouvre en 1971 ; elle compte rapidement deux salles aux ambiances différentes, l'une rentre, l'autre pour les plus jeunes, attirant au plus fort de son activité parfois près de2 000 personnes. Le la discothèque est détruite par un incendie, mais est restaurée et rouvre en 1998. Les mesures sanitaires prises pour lutter contre lapandémie duCovid 19 entraînent la fermeture de la discothèque en 2021 et sa mise en vente[64].
La société « Total Solar », une filiale du groupeTotal pour les énergies nouvelles, projette d'installer38 880 panneaux solaires dans les 62 hectares des anciennes carrières du Plessis ; cette centrale photovoltaïque a ouvert fin 2023 (inaugurée le) et peut alimenter l'équivalent de 10 000 foyers en électricité et est lors de sa mise en service la plus importante de Bretagne[65].
Le trou de l'ancienne carrière du Plessis constitue une réserve d'eau potable, pour l'instant inexploitée, mais à l'avenir son volume d'eau pourrait alimenter le bassin de l'Odet en période d'étiage pou apporter un volume complémentaire pour la production d'eau potable[66].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[67]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[68].
En 2022, la commune comptait 684 habitants[Note 7], en évolution de +2,86 % par rapport à 2016 (Finistère : +2,16 %,France horsMayotte : +2,11 %).
Après avoir culminé dans lesannées 1920, la population a régulièrement décru depuis. Ces cinq dernières années, une nouvelle population s'installe progressivement, beaucoup travaillant à Châteauneuf-du-Faou,Briec,Quimper,Carhaix et participe au renouveau du bourg et des villages.
Église paroissiale Saint-Germain-et-Saint-Louis, le retable des Âmes du Purgatoire (François Favennec,XVIIIe siècle).
Église paroissiale Saint-Germain-et-Saint-Louis, le retable du Rosaire (François Favennec,XVIIIe siècle).
Église paroissiale Saint-Germain-et-Saint-Louis, le retable du Rosaire, panneau central (François Favennec,XVIIIe siècle).
Église paroissiale Saint-Germain-et-Saint-Louis, partie supérieure du maître-autel avec les statues de saint Germain (à gauche) et de saint Louis (à droite).
Église paroissiale Saint-Germain et Saint-Louis, partie inférieure du maître-autel, ou « autel des Trépassés ».
Église paroissiale Saint-Germain et Saint-Louis, vitrail représentant « Saint Germain guérit la fille d'un tribun breton ».
Église paroissiale Saint-Germain et Saint-Louis, statue de saint Louis.
Église paroissiale Saint-Germain et Saint-Louis, le « groupe trinitaire » (bois polychrome,XVIIe siècle).
Église paroissiale Saint-Germain et Saint-Louis, l'archange saint Michel terrassant le démon (bois polychrome,XVIIe siècle).
Le calvaire du cimetière a été édifié entre 1527 et 1563 ; il fut construit par Yvon Fichaut. Il a été déplacé (il se trouvait sur la place au sud de l'église et a été placé dans le cimetière) et restauré en 1965.
Le calvaire de Laz : vue d'ensemble.
Le calvaire de Laz : partie sommitale (leChrist en croix et les deux larrons).
Le calvaire de Laz : partie sommitale (Christ en croix entouré de deux anges aux calices).
Le calvaire de Laz : partie sommitale (Le bon larron).
Françoise Magdeleine Josèphe de Kernezné[77], née le au manoir du Plessis en Laz, fut religieuse sous le nom de sœur Marie de Jésus ; à partir de 1786 supérieure dumonastère des Augustines, des religieuses hospitalières, àAuray, arrêtée un temps pendant laTerreur avant de se réfugier àLannion, puis d'être réélue supérieure du monastère d'Auray à plusieurs reprises entre 1811 et sa mort survenue le dans ce monastère où elle fut enterrée. Sa sœur Marie Félicité Céleste de Kernezné, née en 1755 aussi au manoir du Plessis, fut aussi religieuse dans ce même monastère[78].
Louise du Bot du Grégo, née le auchâteau de Trévarez, (à la limite entreSaint-Goazec et Laz), alors un simple manoir servant de relais de chasse, que son père, qui se prévalait du titre de marquis du Grégo et de la Roche-Helgomarc'h, possédait. Elle est mariée auvicomte de Pontbellanger, un noble d'origine normande ; elle participe comme lui à lachouannerie en 1793. Après l'émigration de son mari en Angleterre, on pense, sans en avoir la preuve, qu'elle devint la maîtresse duLazare Hoche dont elle fut l'une de ses espionne, contribuant à l'arrestation deCharette ; on dit à tort qu'elle aurait même dénoncée son mari, tué lors d'un combat àMédréac par des troupes républicaines ; on dit aussi qu'elle aurait contribué à l'échec de l'expédition d'Irlande de 1796, Hoche préférant sa galante compagnie à la préparation de l'expédition. On dit en fait beaucoup de choses sans en apporter la moindre preuve. Après la mort de son mari, elle épouse en 1797 lecolonel républicain Michel Bonté (qui deviendragénéral) et devient ensuitebaronne d'Empire. Elle décède le et son corps est inhumé dans la chapelle Saint Hubert de Trévarez avant d'être transféré dans le cimetière de Saint-Goazec[79].
↑Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 29/07/2024 à 02:06 TU à partir des 648 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/02/1970 au 01/06/2024.
↑Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 04/03/2024 à 03:16 TU à partir des 50 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/08/2000 au 01/05/2008.
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑a etbJean-François Boëdec, "Histoire secrète des Montagnes Noires", éditions des Montagnes Noires, 2012, [(ISBN978-2-919305-28-5)]
↑a etbR. Delaporte, « Notice sur les seigneuries de La Roche-Helgomarc'h, Laz et Botiguigneau »,Bulletin de la Société archéologique du Finistère, 1913, consultable surgallica.bnf.fr.
↑Selon Bertrand de Boussillon,La Maison de Laval, 1020-1605 : étude historique, accompagnée du cartulaire de Laval et de Vitré, tome 4, 1895-1904, le document se trouve aux archives du département de Loire-Atlantique, voir surgallica.bnf.fr.
↑J. Baudry,La Fontenelle le ligueur et le brigandage en Basse-Bretagne pendant la Ligue : 1574-1602, L. Durance, Nantes, 1920, consultable surgallica.bnf.fr.
↑R. Delaporte, « Notice sur les seigneuries de La Roche-Helgomarc'h, Laz et Botiguigneau »,Bulletin de la Société archéologique du Finistère, 1913, consultable surgallica.bnf.fr.
↑R. Delaporte, « Notice sur les seigneuries de La Roche-Helgomarc'h, Laz et Botiguigneau »,Bulletin de la Société archéologique du Finistère, 1913, consultable surgallica.bnf.fr.
↑Jean-Pierre Goubert,Malades et médecins en Bretagne 1770-1790, Institut Armoricain de Recherches Historiques, 1974.
↑Jacques Cambry, "Voyage dans leFinistère ou État de ce département en 1794 et 1795". Imprimerie-Librairie du Cercle Social, An VII 1799 (réédition "Société archéologique du Finistère", Quimper, 1999 [(ISBN2-906790-04-4)])
↑Jean-Baptiste Ogée, A. Marteville et P. Varin,Dictionnaire historique et géographique de la Province de Bretagne, 1843, consultable surbook.google.fr.
↑Annick Le Douguet, "Guérisseurs et sorciers bretons au banc des accusés", éditions Le Douguet, 2017,(ISBN978-2-9512892-5-3).
↑Annick Le Douguet, "Violence au village", Presses universitaires de Rennes, 2014,(ISBN978-2-7535-3294-6).
↑Frank Davies, en fait révérend E.W.L. Davies, vint chasser deux années de suite en Bretagne, probablement en 1854 et 1855, mais ne publia ses souvenirs que vingt ans plus tard.
↑Frank Davies,Chasse aux loups et autres chasses en Bretagne, éditions des Montagnes Noires, 2012,(ISBN978-2-919305-22-3).
↑Témoignage de François Le Floch, de Laz, cité par François de Beaulieu,Quand on parle du loup en Bretagne, éditions Le Télégramme, 2004,(ISBN2-84833-096-1).
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↑Erwan Chartier-Le Floch, « Louise du Bot du Grégo ou la vie trépidante d'une petite fille de Laz »,JournalLe Télégramme,(lire en ligne, consulté le).