Pour les articles homonymes, voirLavaux (homonymie).
Lavaux, vignoble en terrasses * | |||
![]() Vue sur le village deRivaz. | |||
Coordonnées | 46° 29′ 31″ nord, 6° 44′ 46″ est | ||
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Pays | ![]() | ||
Subdivision | Canton de Vaud | ||
Numéro d’identification | 1243 | ||
Année d’inscription | (31e session) | ||
Type | Paysage culturel | ||
Critères | (iii) (iv) (v) | ||
Superficie | 898 ha | ||
Région | Europe et Amérique du Nord ** | ||
Géolocalisation sur la carte :canton de Vaud Géolocalisation sur la carte :Suisse | |||
* Descriptif officiel UNESCO ** Classification UNESCO | |||
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Lavaux est une région viticole ducanton de Vaud (Suisse), connue pour ses vignobles enterrasses au bord duLéman. Le, Lavaux entre au classement dupatrimoine mondial de l'humanité de l'UNESCO[1].
On ne retrouve le terme de Lavaux qu'à partir duXIIe siècle ; unebulle d'Innocent II mentionne lavallis de Lustriaco qui enancien français se traduit par « la Vaulx de Lustrie » (la Vallée deLutry). Ce n'est qu'auXIVe siècle qu'Aran,Riex etVillette sont considérées comme faisant partie de « la Vaulx de Lutry ». Il faut attendre leXVIe siècle pour que la graphie « Lavaux » se fasse jour. À cette époque, Lavaux appartient à l’évêque de Lausanne et est subdivisée enquatre paroisses,Corsier,Lutry,Saint-Saphorin etVillette[2].
Après la conquêtebernoise, Lavaux fait partie dubailliage de Lausanne. Après la révolution vaudoise, les bailliages sont remplacés par des districts. Lutry, Saint-Saphorin et Villette sont rattachées audistrict de Lavaux, alors que Corsier rejoint celui deVevey[2].
AuXIXe siècle, les communes se divisent, Saint-Saphorin forme quatre nouvelles communes,Chexbres,Puidoux,Rivaz et Saint-Saphorin. Puis, c'est au tour de Lutry de donner naissance àSavigny et enfin Villette est subdivisée en six communes,Cully,Épesses,Forel,Grandvaux,Riex etVillette[2].
Finalement, le à la suite de la réorganisation territoriale du canton de Vaud, la région se retrouve englobée dans le nouveaudistrict de Lavaux-Oron qui englobe la totalité des communes de Lavaux[3].
Le 29 août 2021, s'ouvre l'exposition « Maison Lavaux » à Grandvaux, dans la propriété historique Buttin-de-Loës, qui retrace l'histoire humaine et culturelle de cette région[4].
À noter que l'on dit Lavaux sans article et non« le » Lavaux, que l'on parle« de » Lavaux et non« du » Lavaux, de même que l'on dira« en » ou« à » Lavaux et non« dans le » Lavaux[5]. Ceci vient de l'étymologie de Lavaux. En effet, enarpitan« la vau » signifie« la vallée ». La lettre« x » a été rajoutée à la fin pour signifier que le dernier son voyelle, ici« au », doit être prononcé. Cette règle s'applique à tous lestoponymes de langue arpitane[6].
Cependant, la prononciation« le Lavaux » reste utilisée et est d'usage par certains acteurs locaux[7].
Cette région se situe entreLutry etVevey (Vaud) ; depuis le elle comprend en partie ou entièrement les communes suivantes :
Le vignoble s'étend sur806 ha en 2015 et représente 21,18 % de la surface viticole du canton, en incluant leCalamin et leDézaley[8]. Le soleil est réfléchi par leLéman, et ses murs de pierre apportent chaleur et abri.Ce paysage caractéristique en terrasses est fortement structuré par ses murs (appelés localement charmurs, charmus, chermus, et variantes). Ils sont attestés en Lavaux en tout cas dès les années 1330, mais sont assurément plus anciens. La fragmentation et le cloisonnement des parcelles sont liés à la forte pente, qui exige de retenir les terres, mais sont aussi un héritage du bas moyen âge. Les premiers témoignages graphiques figurent sur des documents cadastraux de la fin duXVIIe siècle. Une vue non cadastrale deSaint-Saphorin, de 1694, est le témoignage iconographique le plus ancien de la perception des murs de terrasse comme un élément marquant du paysage[9].
AuXVIIIe siècle, ces murs sont attestés sur les plans relatifs à la reconstruction de la route de Lausanne à Vevey, de la route de Vevey à Moudon, et notamment dans le secteur des Faverges et au Dézaley. Ils participent aussi à une culture plus scientifique de la vigne, en marge des doctrines physiocratiques, dans un effort d’améliorer la qualité des vins[9].
Dans les années 1960, on enregistre dans toute la région un important recul de la vigne, celle-ci étant grignotée par les constructions. Lavaux devient dès lors un exemple emblématique. Le vignoble est progressivement considéré comme un paysage identitaire chargé d'histoire et de symbolique. En marge de l'organisation de l'Expo 64 qui a eu lieu àLausanne en 1964, le nouvel architecte cantonal vaudois,Jean-Pierre Vouga élabore une nouvelle Loi cantonale sur les constructions et l'aménagement du territoire (LCAT), adoptée en. Cette loi introduit la notion de zone agricole ou viticole, en principe inconstructible. L'institution d'une surface minimale de 4 500 m2 comme condition pour toute nouvelle construction se révèle particulièrement efficace dans le vignoble, où des parchets de cette taille sont rarement mis en vente. Par ailleurs, un important sous-secteur de l'Expo 64, dans l'organisation duquelJean-Pierre Vouga a été particulièrement impliqué, amorce et généralise la réflexion sur la sauvegarde du paysage typique de terrasses cernées de murs et parsemé decapites[10].
En 1977 et 2005, en conséquence d'initiatives populaires (Sauver Lavaux) lancées parFranz Weber, les Vaudois sont amenés à s'exprimer sur la protection des vignes de Lavaux. Ces initiatives, acceptées, aboutissent à l'inscription, dans la constitution vaudoise, de la protection de ce vignoble. En 2007, le site est inscrit aupatrimoine mondial de l'humanité (UNESCO)[11].
Une grande diversité de sols et de micro-climats permettent au vigneron de jouer de son savoir-faire pour produire une riche gamme de vins.
Un parcours pédestre long de 32 km relie lemusée Olympique àOuchy auchâteau de Chillon et peut être parcouru en huit heures et demie. Ce trajet permet de découvrir les huit appellations d'origine contrôlées de Lavaux ainsi que des thèmes viticoles.
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