Sont répartis sur le territoire de Laval, en ordre d'importance : les surfaces artificielles (56,9 %), lesforêts (16,6 %), lesterres agricoles (16,4 %), les eaux (7,7 %) et finalement lesmilieux humides (2,4 %)[4].
Située au milieu desbasses-terres du Saint-Laurent, l'île Jésus possède un relief très plat. Son altitude varie entre 4 mètres (rivière des Prairies) et 65 mètres (mont Laval). L'altitude est d'à peine une dizaine de mètres dans le quartier deSaint-François, dans le secteur de la pointe est de l'île.
L'île Jésus est délimitée par deuxrivières se rejoignant à ses extrémités : larivière des Mille Îles (au nord) et larivière des Prairies (au sud). On retrouve à l'intérieur de l'île près de 70 km deruisseaux permanents qui sillonnent le territoire[5]. Les principaux sont les ruisseaux La Pinière, Champagne, Papineau-Lavoie et Gascon. L'île ne possède aucun lac ou plan d'eau notable.
Le peuplement de l'île Jésus est amorcé en 1672 à partir de sa pointeest, mais demeure timide jusqu'à la signature de laGrande Paix de Montréal, en 1701, qui met fin à une guerre entre Français etIroquois. Au cours des siècles, des agriculteurs français s'installèrent sur l'île Jésus. Plusieurs maisons y seront encore habitées des centaines d'années plus tard. Les sols très fertiles de la région firent de l'agriculture une activité très répandue. Tout comme àMontréal, on retrouvait sur le territoire lavallois une végétation douce et un milieu humide favorisant la croissance de plusieursforêts defeuillus. Unebiodiversité très développée y régnait.
En 1702, on établit la paroisse deSaint-François-de-Sales et, en 1740, on autorise la création des paroisses deSainte-Rose-de-Lima et deSaint-Vincent-de-Paul. La population, d'abord concentrée sur les rivages, s'étend graduellement vers le centre de l'île, comme en témoigne l'apparition d'une nouvelle paroisse, celle deSaint-Martin, en 1774. En 1681, l'île Jésus compte 24 habitants. En 1765, ce nombre passe à 2 379, pour atteindre près de 6 500 personnes en 1823.
Sous le régime seigneurial, le territoire de l'île Jésus demeure majoritairementrural. On note néanmoins le développement d'un premier village dans la paroisse de Saint-François-de-Sales dès 1753 et la création de divers chemins donnant accès, notamment, auxéglises et auxmoulins de l'île[6].
En 1845, on tente une première fois d'instaurer un système municipal. Devant son échec, deux ans plus tard, on proclame l'« Acte pour faire de meilleures dispositions pour l'établissement d'autorités municipales dans le Bas-Canada ».
Le régime municipal est établi de façon permanente en 1855, avec l'Acte des municipalités et des chemins duBas-Canada.
Avec l'entrée en vigueur de ce nouveau mode de gestion du territoire, toutes les agglomérations d'une population d'au moins 300 habitants deviennent desmunicipalités. Ainsi, sur l'île Jésus, les municipalités des paroisses de Saint-François-de-Sales, de Saint-Martin, de Sainte-Rose-de-Lima et de Saint-Vincent-de-Paul apparaissent en 1855.
L'Acte des municipalités et des chemins du Bas-Canada prévoit également la création de corporations municipales de comté, où siègent lesmaires de municipalités avoisinantes pour délibérer sur des sujets d'intérêt commun. Ainsi, la Corporation ducomté de Laval est également constituée ; le nom inspirera celui de la ville de Laval, créée 110 ans plus tard[7].
Immeubles decopropriété en bordure de la rivière des Prairies.
En 1961, la cité de Saint-Martin et la ville deRenaud sont annexées à la ville del'Abord-à-Plouffe pour créer la cité deChomedey. Le projet initial prévoyait également la fusion de la Ville de Laval-des-Rapides, mais celle-ci se retira rapidement du projet[8].
Le, le ministère des Affaires municipales du Québec annonce la tenue d'une Commission d'étude sur les problèmes intermunicipaux de l'île Jésus, qui est présidée par le juge Armand Sylvestre et lancée parallèlement à une commission portant sur le même sujet pour l'île de Montréal, présidée par Camille Blier. En, la conclusion de la commission d'étude est annoncée au public :« une île, une ville ! »[9] Le , le gouvernement du Québec fusionne les 14 municipalités qui constituaient le comté de Laval et crée ainsi la Ville de Laval[7] :
Ces anciennes municipalités sont encore les dénominations des quartiers de la ville de Laval dans le langage usuel de la population.
Par la suite, l'étalement urbain et le développement de la banlieue font en sorte que Laval connaît un essor certain et devient la troisième ville la plus peuplée du Québec. Son poids démographique est certainement la principale justification de son élévation enrégion administrative le. Laval est aujourd'hui unebanlieue très étendue, à dominance résidentielle, avec des secteurs industriels, commerciaux et technologiques. Lors de la promulgation de laLoi sur la protection du territoire agricole, legouvernement du Québec y a protégé 30 % du territoire pour conserver les terres agricoles. Les bois qui subsistent à plusieurs endroits dans la ville témoignent de l'industrialisation du territoire et rappellent des fragments de l'histoire de l'île Jésus, comme le bois Sainte-Dorothée, le bois de l'Équerre, le bois Papineau, le bois Duvernay, le bois d'Auteuil et le bois Saint-François.
D'argent à la croix de gueules, chargée de cinq coquilles d'or cantonnée de seize alérions d'azur.
L'écu de la ville de Laval ainsi que celui de l'Université Laval sont inspirés de celui du MonseigneurFrançois de Montmorency-Laval. L'Université Laval a été instituée à partir duPetit Séminaire de Québec qui avait été fondé par Monseigneur de Laval et auquel ce dernier a cédé ses droits sur l'île.
L'emblème de Laval, adopté le, illustre le modernisme d'une collectivité en pleine expansion. Le jeu des cubes symbolise le développement de Laval. Les cubes tracent le « L » de Laval de telle sorte que l'emblème constitue également un sigle. Les couleurs utilisées ont également une signification importante. Le pourpre symbolise traditionnellement la richesse ; par extension, il représente, dans l'emblème, le grand potentiel économique de Laval. Le bleu symbolise la qualité de vie et l'aménagement d'une ville humaine. Les lettres de la signature Laval sont liées l'une à l'autre pour rappeler la fusion des municipalités de l'île en 1965[11].Le logo a été créé par un peintre-sérigraphe de Laval, monsieur Guy Gagné.[réf. nécessaire]
Afin d'éviter les dédoublements, l'offre de services en culture, loisirs, activités physiques et vie communautaire ont été regroupés en six secteurs ou bureaux municipaux lavallois (BML).
BML-1 : Duvernay, Saint-Francois et Saint-Vincent-de-Paul
BML-2 : Pont-Viau, Renaud-Coursol et Laval-des-Rapides
BML-3 : Chomedey (excluant Renaud-Coursol)
BML-4 : Sainte-Dorothée, Laval-Ouest, Les Îles-Laval, Fabreville-Ouest et Laval-sur-le-Lac
De service 24 heures sur 24, le service de police compte plus de 250 policiers et officiers qui travaillent avec le 911 pour répondre aux urgences. Ils veillent à la sécurité des citoyens par l'application duCode criminel, duCode de la sécurité routière et des règlements municipaux, en plus d'assurer la sécurité des stations demétro de Laval (selon le site internet municipal).
Depuis quelques années, Laval déploie beaucoup d'efforts pour redéfinir un territoire marqué par la séparation des usages et un certain morcellement à cause de son réseau routier. Soncentre-ville, caractérisé par une faible densité, est actuellement mal défini mais fait l'objet d'un vaste plan de consolidation et de revitalisation. En 2020, laPlace Bell, sa place publique et d'autres équipements culturels et sportifs se seront ajoutés au Centropolis et aux autres grandscentres commerciaux, pour former un centre-ville mixte et moderne.
La société de développement économique Laval Technopole soutient six axes de développement : la Cité de la biotech, le pôle industriel, l'agropôle, le e-pôle, le pôle récréotourisme et le pôle entreprises de services et sièges sociaux. La réussite de ces pôles résulte des liens étroits entre les centres de recherche, les universités, les entreprises et les services publics.
En, 12 021entreprises étaient établies à Laval et employaient 140 000 personnes. Seulement 40 % des Lavallois travaillent à Laval[22].
A-440 (Autoroute Jean-Noël-Lavoie) - De l'A-25 à l'A-13 à Laval. Le gouvernement projette depuis des années de prolonger cette autoroute vers l'ouest pour rejoindre l'A-40 à Montréal.
Le, pendant des rénovations sur le viaduc du Souvenir surplombant l'autoroute 15, le tablier sud du viaduc s'est écroulé sur l'autoroute causant la mort d'une personne[24],[25].
Le, leviaduc de la Concorde qui passe au-dessus de l'autoroute 19 (Papineau) s'est soudainement écroulé, tuant ainsi cinq personnes[26].
Laval se trouve dans lezone tarifaire B de l'ARTM. Tout voyage en transport en commun sur le territoire doit se faire avec un titre admissible dans le zone B et avec le mode de transport utilisé.
Lastation Montmorency, terminus de laligne orange du métro de Montréal. Trois stations desservent la ville de Laval depuis 2007.
En, le prolongement du métro de Montréal jusqu'à Laval est inauguré avec trois nouvelles stations. La construction débuta en 2003 et fut achevée en au coût de 745 M$, entièrement assumé par legouvernement du Québec, soit une économie de 58,6 M$ par rapport au budget autorisé. À cette somme s'ajoutent 12,4 M$ pour la construction d'un deuxièmeédicule à lastation Cartier. Ce nouvel édicule a été complété en 2009 et se situe au coin nord-est de l'intersection Cartier-des Laurentides, dans le petit parc des Libellules, appartenant à la ville de Laval. Cet édicule est relié au premier édicule situé au coin sud-ouest de l'intersection par un passage piétonnier de 120 mètres de long sous les boulevards Cartier etdes Laurentides et permet ainsi aux habitants du quartier Pont-Viau de rejoindre la station Cartier à pied sans à avoir à traverser la dangereuse intersection Cartier-des Laurentides[27]. Bien que le projet fut caractérisé par de nombreux dépassements de coûts, son budget étant passé de 179 M$ en 1998 à 803,6 M$ en 2006, la somme représente 143 M$/km, soit 22 % moins cher que la moyenne internationale pour des projets de même envergure[28].
Les stations du métro de Montréal à Laval sont Cartier,de la Concorde etMontmorency. L'arrivée du métro était longuement attendue depuis que ce prolongement fut promis dans lesannées 1960.
Le service d'autobus sur l'île Jésus est assuré par la Société de transport de Laval (STL). Ce service est constitué au total de 44 lignes d'autobus[29], dont quatre lignes express (901, 902, 903 et 925), une ligne de nuit (2) et plusieurs lignes scolaires en plus des lignes de taxis collectifs. Les différentes lignes parcourent des trajets qui desservent tous les quartiers de Laval, mis à partLes Îles-Laval. Des taxis collectifs sont offerts en complémentarité au service régulier et desservent les secteurs moins populeux de la ville. Le service de trainbus permet de relier les quartiers avoisinants à une gare de train à celle-ci. Le service de nuit à Laval est pratiquement inexistant ; seule une ligne dessert un secteur très circonscrit du sud de la municipalité.
En été 2015, une nouvelle ligne d'autobus voit le jour: la ligne 36, qui part aussi du métro Montmorency et fait presque le même début de trajet que les lignes 26 et 46.
Le, le président de la Société de transport de Laval, Jean-Jacques Beldié, a annoncé, en partenariat avecHydro-Québec etTransports Québec, un investissement de 600 000 $ dans uneétude de faisabilité pour la réintroduction destrolleybus auQuébec sur le territoire lavallois. Les trolleybus avaient circulé à Montréal entre1937 et1966. Le projet initial comprendrait quatre lignes : sur les boulevardsdes Laurentides (bleu),de la Concorde (rose), Notre-Dame (rouge) et Curé-Labelle (vert). L'étude, livrée par la firme d'ingénierieSNC-Lavalin, est terminée le[30],[31].
Bien que le projet soit jugé réalisable et peu risqué, les coûts d'implantation frôlant les 300 millions de dollars, dont 106 millions de dollars seulement pour les installations électriques, sont jugés trop importants pour le peu de retombées engendrées. Le directeur général de la STL, Pierre Giard, estimait que seulement 15 % des besoins en transport en commun de la ville seraient comblés par le projet de trolleybus.
Après l'étude de faisabilité du trolleybus, la Société de transport de Laval a décidé d'explorer la possibilité d'implanter un réseau d'autobus électrique à recharge rapide d'ici l'année 2030[32]. Afin de se familiariser avec la technologie électrique, la STL a lancé un appel d'offres international pour l'achat d'un prototype d'autobus électrique. Le gagnant de l'appel d'offres fut la compagnie américaineDesignLine. Le prototype acheté par la STL a été livré à Laval à la mi-[33].
Dans le cadre du développement économique de la région de Laval, la ville de Laval a créé un organisme parapublique nommé ÉvoluCité. Cet organisme avait pour but d'améliorer le développement urbain à Laval en formant de nouveaux quartiers ayant une densité plus forte que les quartiers traditionnels de Laval afin de favoriser l'utilisation des transports publics. Un nouveau quartier, le quartier de l'Agora, était alors projeté à l'ouest de l'autoroute 15, entre le boulevard Notre-Dame au sud et le boulevard Saint-Martin au nord, et à l'est du boulevard Chomedey. Pour y accéder, la ville de Laval aurait souhaité le prolongement du métro de Montréal plus loin à Laval. Toutefois, la décision de prolonger le métro est de la juridiction du gouvernement du Québec. Historiquement, il peut s'écouler plusieurs années avant qu'un projet de métro puisse se réaliser. C'est pourquoi la Société de transport de Laval avait décidé de réaliser une autreétude de faisabilité pour un nouveau système de transport de tramway aérien téléphérique entre leterminus Le Carrefour et le terminus Montmorency via le quartier de l'Agora. Le projet de tramway aérien (téléphérique) a été mis sur la glace à la suite du déménagement du projet de la place Bell du quartier de l'Agora Nord à celui du pôle de la station Montmorency, limitant ainsi le besoin supplémentaire d'une ligne de tramway aérien[34].
MuséeArmand-Frappier, offre des activités éducatives pour favoriser la compréhension d'enjeux scientifiques reliés à lasanté humaine, animale et environnementale[39].
Maison des arts de Laval - Le théâtre des Muses, une salle de 335 places, accueille une sélection des meilleurs spectacles de l'heure en théâtre, en danse et en musique. La salleAlfred-Pellan est un espace de production et de diffusion en art contemporain et actuel.
Théâtre de la Grangerit - Ce théâtre d'été accueille des productions et ateliers de troupes lavalloises.
Escalade Clip 'n Climb Laval, dans le Centropolis, centre d'escalade pour tous les âges
Illumi, à côté de l'A-15, à visiter avant le 7 janvier 2023[41]
Laval est aussi une ville defootball canadien ; son équipe, lesSabercats de Laval, évolue dans la ligue de football junior du Québec[44]. La ville a aussi une équipe de laLigue Baseball Élite du Québec (LBEQ), les Pirates de Laval, et une équipe dehockey-balle (ou hockey cosom), le club Barbe Bleue. Elle a également l'un des plus importants clubs de vélo de compétition sur route et sur piste au Canada : le Club Cycliste Espoirs de Laval.
Le FC Laval et l'AS Laval se disputent le Derby de Laval dans laLigue1 Québec, la première division de soccer au Québec et la troisième au Canada.
Les écoles publiques francophones de Laval sont sous la responsabilité duCentre de services scolaire de Laval (connu avant le comme la Commission scolaire de Laval), relevant duministère de l'Éducation. En 2025, plus de 57 000 élèves fréquentent ses établissements, faisant du centre de services scolaire l'un des plus importants auQuébec. Son réseau est composé en 2025 de 62 écoles primaires, 15 écoles secondaires, six centres deformation professionnelle et cinq centres d'éducation des adultes[45].En 2020, le Centre de services scolaire de Laval compte 28 484 élèves au préscolaire et au primaire, 15 140 élèves au secondaire, 5 852 élèves à l'éducation des adultes. 6 711 élèves à la formation professionnelle et 638 élèves à la formation à distance assistée. Cette même année, le centre de services scolaire compte près de 6 500 employés, dont 3 600 enseignants.
Laval ne compte qu'un seul cégep sur son territoire, soit leCollège Montmorency, qui compte 8 800 étudiants à la formation régulière en 2025[47] et constitue l'un des plus grands cégeps de la province.
Le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Laval a vu le jour le à la suite de l'entrée en vigueur de la Loi modifiant l'organisation et la gouvernance du réseau de la santé et des services sociaux. La majorité des services de santé et de services sociaux au cœur du réseau territorial de services de Laval sont issus du CISSS de Laval.
Établissements fusionnés au CISSS de Laval :
hôpital de la Cité-de-la-Santé ;
hôpital juif de Réadaptation (installation regroupée) ;
La ville de Laval entretient des liens culturels et commerciaux, tant au niveau national qu'international avec six villes[49]. Elle a également signé des accords de coopération économique et culturelle avec douze villes[49].