Le centre de la ville est bâti sur troiscollines :la Cité, le Bourg et Saint-Laurent, reliées entre elles principalement par leGrand-Pont et lepont Bessières. Cette morphologie s'explique par la présence de plusieurscours d'eau ayant façonné lesvallées et les collines du centre-ville. En effet, 16 rivières coulent sur le territoire de Lausanne[10]. Les plus connues sont leFlon, laLouve et laVuachère.
La commune de Lausanne couvre une superficie totale de 41,38 km2[2]. Lors du relevé de 2013-2018, les surfaces d'habitations et d'infrastructures représentaient 45,9 % de sa superficie, les surfaces agricoles 15,0 %, les surfaces boisées 38,8 % et les surfaces improductives 0,2 %[11]. Sa partie la plus urbanisée s'étend de l'est de laVuachère à l'ouest de laChamberonne, remontant du bord du Léman au sud jusqu'à la limite du nord d'Épalinges. Elle comprend notamment le centre-ville, lagare CFF, la plupart des lieux de décision et de culture, mais également de nombreux quartiers résidentiels.
De cette principale zone urbanisée s'étendant vers le nord-est, à partir du quartier de Praz-Séchaud, une étroite bande longeant les communes d'Épalinges et deSavigny jusqu'au pied duJorat. Là se trouve lecol du Chalet-à-Gobet (873 m) où passe laroute H1 Lausanne-Berne. Le plus haut point de la commune de Lausanne, également le plus haut du Jorat, culmine à 935 m[12] au lieu-ditmontagne du Château[13].
En outre, la commune de Lausanne possède uneexclave dans le secteur deVernand, entre les communes deCheseaux et deRomanel. Elle est délimitée au nord et à l'ouest par la vallée de laMèbre (un affluent de laChamberonne) et comprend notamment le Bois et la zone industrielle de Vernand. L'exclave de Vernand et surtout le prolongement au nord-est, très boisés, sont appelés leszones foraines et constituent près de la moitié de la surface de la commune avec une superficie de 19,235 km2.
Labise est un vent froid et sec venu du nord-est, fréquent en hiver. Il provoque alors une chute de température, un ciel dégagé et une impression de froid accentuée par les rafales de vent. L'importante masse d'eau du lacLéman et la pente nord-sud face au soleil ont un effet sur le climat, qui est plus doux que dans les régions avoisinantes. Entre 2001 et 2012, la température la plus basse mesurée durant l'année à Pully a été de−13,0°C (2012), la plus élevée de +37,1°C (2003) et la plus forte rafale a approché les100km/h (2003)[15].
Au printemps, des analyses révèlent une pollution des sols de certaines zones de la région lausannoise auxdioxines etfuranes[16]. Des analyses complémentaires sont ordonnées par les autorités cantonales et rendues publiques en octobre. Elles montrent que la pollution est plus importante que ce qui avait été envisagé quelques mois plus tôt. Les zones deSauvabelin et du centre-ville (laCité et laplace de la Riponne) sont parmi les plus concernées[17],[18].
Les experts estiment que cette pollution est la conséquence des rejets de l'incinérateur du Vallon, exploité entre et[19],[20].
Sur le plan sanitaire, les autorités vaudoises et lausannoises rappellent que l'usine d'incinération n'est plus en activité. Rapidement après l'annonce de la pollution, des restrictions à la consommation de certains produits alimentaires sont décidées (notamment les produitsmaraîchers et lesvolailles -poules - issus des zones les plus contaminées). Il est également demandé aux parents d'éviter que les enfants jouent avec la terre de ces espaces[17],[21].
Par la suite, plusieurs études sont mandatées pour évaluer les risques sanitaires et définir un plan d'assainissement de ces zones[22],[23],[24]. Au niveau fédéral, la question de la pollution des sols aux dioxines et des mesures d'assainissement est discutée, le cas de Lausanne étant le premier de cette ampleur en Suisse[25],[26],[27].
Lausanne a adopté une politique visant à diminuer le trafic routier en ville. Elle a inauguré en 2008 le premier métro automatisé en Suisse, Le M2, adopté plusieurs projets d’extension et d’amélioration du réseau de transports publics et favorise la mobilité douce.[réf. nécessaire]
Le, larue Saint-François et la partie inférieure de larue de Bourg, jusqu'à la rue du Lion-d'or, soit 240 mètres, deviennentpiétonnes. Il s'agit de la première zone piétonnière de Suisse[28],[29]. C'est l'ingénieur en transport Olivier Keller qui a proposé de fermer ces rues à lacirculation automobile[30].
Le, ce sont les rues Haldimand, Mauborget et Neuve qui sont fermées au trafic automobile. La rue Haldimand devient piétonne, alors que les rues Mauborget et Neuve permettent le trafic des bus des TL. Dans un premier temps, les autorités du canton de Vaud ont refusé la fermeture de la rue Haldimand, mais l'ont autorisée à titre provisoire pour le remplacement des canalisations souterraines. En 1991, la rue Haldimand était empruntée quotidiennement par 11 000 voitures privées et 750 convois des TL[31].
Le trafic cycliste augmente régulièrement en dépit des pentes de la ville. Entre 2014 et 2017, il a augmenté de 33%. Le réseau de pistes cyclables est progressivement développé. Une carte vélo propose des itinéraires pour les déplacements dans l'agglomération lausannoise.[réf. nécessaire]
Lausanne est la première ville de Suisse à avoir un système devélos en libre-service :Velopass[32], qui fusionnera en 2013 avecPubliBike, complémentaire au système de prêt de vélos « Lausanne Roule »[33], et offre une subvention à l'achat d'un scooter électrique ou d'un vélo électrique[34],[35].
Unevoie verte est projetée dans l'agglomération lausannoise entreLutry etSaint-Prex le long des voies de chemins de fer d'une longueur d'environ 25 kilomètres. La Tranchée du Languedoc (300 mètres) à Lausanne a été inauguré en 2018. À l’horizon 2022 une seconde étape entre le quartier de Malley etPully devrait voir le jour[36].
Le parc desTL est composée d'autobus, detrolleybus et demétros dont l'électricité fournie est certifiée d'origine hydraulique[38]. Lausanne met ainsi en avant l'aspect écologique de son réseau detransport en commun. Tandis que lestrolleybus couvrent les quartiers denses de la ville et les zones importantes de transit, lesautobus de taille moyenne et petite assurent les liaisons entre la périphérie de l’agglomération lausannoise et la ville.
Un réseau de six lignes debus de nuit, lesbus pyjama, relaie le réseau de jour les vendredi et samedi soir, permettant de répondre à une demande accrue en raison de la vie nocturne à Lausanne. Ces lignes relient toutes lecentre-ville à la périphérie.
Lausanne possède deux lignes de métro, faisant d'elle la plus petite ville au monde à bénéficier d'un tel système[39]. Laligne M1, anciennement appelée TSOL relie lagare de Lausanne-Flon à lagare de Renens via l'Université de Lausanne et l'EPFL sur un tracé majoritairement à l'air libre. Laligne M2 traverse la ville du sud au nord-est, depuisOuchy jusqu'àÉpalinges via lagare de Lausanne et lagare de Lausanne-Flon, aucentre-ville. La partie sud de son tracé a remplacé le métro Lausanne-Ouchy, ancienne ligne à crémaillère aussi surnommée « La Ficelle ». En outre, leM2 possède deux caractéristiques uniques en son genre : c'est le premiermétro automatique deSuisse, et c'est aussi lemétro automatique sur pneus ayant la plus forte déclivité moyenne au monde, de 57 ‰[40],[41]. La construction d’une troisième ligne de métro, M3, est prévue d’ici 2030. Elle reliera la gare au quartier de la Blécherette et au nouveau stade de la Tuilière.
Station du métro M2 de la gare centrale de Lausanne. Il s'agit de l'unique station en pente de la ville, dans le but de rappeler la topographie de la cité lémanique.
Vers 2030, un premier tramway lausannois, le T1, sera mis en service entre le quartier du Flon et le centre de Renens. Par ailleurs, des bus « à haut niveau de service » (BHNS) vont être introduits sur tout le réseau lausannois.
Le train Lausanne-Échallens-Bercher (LEB) est une ligne de train régional dont le terminus se trouve dans le terminal souterrain du métro à la station du Flon. Bien que cette ligne n'appartienne pas aux TL, ceux-ci en ont pris la gestion opérationnelle et le personnel en décembre 2013[42].
À l'ouverture dutunnel du Simplon, en 1906, Lausanne devient l'un des nœud ferroviaire le plus important deSuisse romande, au carrefour entre les lignes de Genève, d'Yverdon, de Berne et duValais. À cette occasion, le site de Mornex[43] est abandonné et la construction de l'actuellegare CFF au sud de la ville est lancée. La nouvelle gare, bien plus grande, sera achevée en 1916.
Des travaux importants sont prévus ces prochaines années en vue d’élargir la gare de Lausanne et la doter de quais allongés. Elle pourra ainsi accueillir 200'000 usagers par jour en 2030 et permettre de doubler la fréquentation sur l'axe Lausanne-Genève. La place de la gare et son sous-sol seront également rénovés[44].
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Comme beaucoup d’autres villes, Lausanne connaît des bouchons aux heures de pointe. Cependant les comptages effectués chaque année sur quelques avenues relèvent une lente réduction du trafic automobile. Le domaine public compte 22 000 places de stationnement.[réf. nécessaire]
L'autoroute A1, quant à elle, est inaugurée en 1964 avec le trajet Lausanne–Genève ; elle est également la première autoroute de Suisse. Depuis l'échangeur d'Écublens (17), l'A1a permet d'accéder au sud-ouest de Lausanne avec les sorties de Lausanne–Malley (2) et de Lausanne–Maladière (3). Depuis l'A1, les sorties deMorges–Est (16) et Lausanne–Crissier (18) offrent également accès à l'ouest lausannois. À l'échangeur de Villars–Ste-Croix (19) l'autoroute A9 (Vallorbe–Lausanne–Vevey–Martigny–Brigue) se sépare de l'A1, les sorties de Lausanne-Blécherette (9) et de Lausanne–Vennes (10) sont situées au nord de Lausanne. La sortie deBelmont (11) et la sortie deLutry reliée à l'A9 par l'échangeur de La Croix (12) desservent l'est de l'agglomération lausannoise.
Lausanne est traversée par les routes principalesH1 (Genève–Lausanne–Berne–Zurich–Saint-Gall) etH9 (Vallorbe–Lausanne–Vevey–Simplon). Laroute principale 5 (Lausanne–Neuchâtel–Soleure–Aarau–Koblenz) débute au centre ville.
La CGN exploite trois lignes transfrontalières entre laSuisse et laFrance. La ligne N1 entre Lausanne et Évian-les-Bains, la ligne N2 entre Lausanne et Thonon-les-Bains et la ligne N3 entreNyon etYvoire. Les deux lignes au départ de Lausanne ont cumulé 470 000 passagers pendulaires en 2017 faisant de cette compagnie un acteur important dans le domaine des transports publics entre Lausanne et la France voisine[45].
Le bâtiment principal de l'aéroport avec la tour, la douane et le restaurant.
L'aéroport de Lausanne-Blécherette, au nord de la ville, est ouvert au trafic aérien depuis 1910. Il est réservé au trafic privé et depuis mi-février 2014, une compagnie nommée Seven Aviation a été fondée sans capital de départ, pour des vols reliant Lausanne à Paris et Londres. Cette compagnie, qui a eu le soutien de Berne, a détourné la loi qui dispose que les avions n'ayant qu'un seul moteur ne sont pas autorisés à desservir des vols commerciaux[46].
L'aéroport est situé à une altitude de 622 mètres et dispose d'une piste de 875 mètres en asphalte. Il enregistre plus de 35 000 mouvements par années dont 10% de vols commerciaux[47].
L'urbanisme de Lausanne est marqué par une topographie tourmentée, caractérisée par la présence de plusieurs collines que séparent deux profonds ravins creusés par les cours d'eau de laLouve et duFlon. Les difficultés résultant de cette disposition ont longtemps constitué un obstacle au trafic. Lausanne était en effet un carrefour important où se croisaient des axes internationaux vers l'Italie, laFrance et l'Allemagne, et les lourdschars, attelés parfois de quatre, six, ou même huitchevaux, devaient se faufiler entre des rues étroites, tortueuses et à fortes pentes. Par exemple, en venant d’Italie ou duValais pour se rendre en France, on entrait à Lausanne par la rue Etraz, puis il fallait emprunter les pavés glissants de la rue de Bourg, la forte pente de la rue Saint-François, franchir le Flon sur unpont étroit pour prendre la rue tortueuse du Grand-Saint-Jean afin de monter à Saint-Laurent et ressortir par la rue de l’Ale.
Un progrès majeur a été établi auXIXe siècle avec la réalisation, dans les années 1836-1850, de la « traversée de Lausanne » selon le projet général de l'ingénieurAdrien Pichard. Ce projet comprend la réalisation d'un boulevard annulaire autour de la vieille citémédiévale, et franchit les obstacles principaux par ungrand pont au-dessus du ravin duFlon, et untunnel au travers de l'éperon rocheux de la Barre.
Dans les années 1870, la construction de la gare du Flon avec la création dufuniculaire Lausanne-Ouchy et l'amenée à Lausanne des eaux dulac de Bret, a permis le comblement partiel de la vallée du Flon en enterrant la première rangée d'arches dugrand pont, et le développement d'un quartier industriel sur la plateforme ainsi conquise. Se sont ensuite développés différents quartiers périphériques, notamment ceux de la gare et de Georgette[48], dont le nom évoque un ancien cours d'eau (dupatois vaudoisJarjataz, petite gorge)[49].
Plan des communes de l’agglomération lausannoise en 2012. En foncé, les communes faisant aussi partie duprojet d'agglomération Lausanne-Morges (PALM). En orange, Lausanne.
Lausanne est la ville-centre de l'agglomération lausannoise. Celle-ci s'étend sur lescommunes alentour de Lausanne en formant un triangle bordé au sud par leLéman. Lausanne est la commune la plus grande et la plus peuplée de son agglomération, abritant plus d'un tiers de sa population[50].
En tant que ville-centre de son agglomération, Lausanne représente un pôle culturel et économique pour toute la région. Mais l'agglomération, telle que définie par l'office fédéral de la statistique, n'est qu'un objet statistique et n'est incarnée par aucune institution[55]. Face à la nécessité de penser une politique urbaine régionale, et en l'absence defusion de communespériphériques avec la ville-centre, les autorités des communes de Lausanne et de ses alentours se sont réunis sous différents organismes ayant chacun un objectif bien précis.
Le plus petit d'entre eux mais l'un des plus anciens estLausanne Région, créé en 1990 et regroupant Lausanne et 28 communes proches[56]. Travaillant sur demande des communes,Lausanne Région coordonne des groupes de travail qui réfléchissent et élaborent des stratégies liées à différents domaines comme le territoire, la mobilité ou la formation[57].
À une échelle supérieure, le PALM[58],Projet d'Agglomération Lausanne-Morges, est sans doute le plus médiatisé. Soutenu financièrement par laConfédération suisse, le PALM regroupe 26 communes signataires. Ses quatre objectifs sont : l’amélioration qualitative du système des transports, une urbanisation clairvoyante, la préservation de l’environnement et l’amélioration de la sécurité du trafic[59]. On lui doit notamment le projetMétamorphose et l'implantation prochaine des lignes deBHNS et detram à Lausanne[60].
Lescommunes ne sont pas les seules à se rassembler sous des entités régionales. En effet, en 2011, les Cantons deVaud et deGenève ont signé un accord portant sur le développement et la promotion de laMétropole Lémanique, qui regroupe les agglomérations genevoise etlausannoise[61]. LaMétropole Lémanique représente un des pôles économique et de formation les plus importants d'Europe. Les objectifs de laMétropole Lémanique portent sur quatre axes prioritaires : la mobilité, l’accueil des fédérations sportives et organisations internationales, la promotion du pôle d’excellence dans le domaine de la santé ainsi que la formation et la recherche[61].
Lausanne possède17 quartiers urbains disposés en escargot autour ducentre, auxquels il faut ajouter les zones foraines[62].
Les plus anciennes rues et bâtisses de Lausanne se trouvent sur lacolline de la Cité, qui constituait la ville de Lausanne jusqu'auMoyen Âge. Les habitations et les activités se sont ensuite étendues dans la ville basse, notamment dans lesfaubourgs de Saint-Laurent et de Saint-François[63]. Jusqu'au début duXIXe, la ville de Lausanne était encore contenue dans l'actuel quartier duCentre. Le reste de la commune est alors constitué de campagnes et de domainesviticoles[64].
Entre 1888 et 1914, de nombreuximmeubles d'habitation sont construits,densifiant les quartiers déjà urbanisés, et étendant la ville à l'ouest vers Beaulieu/Grey/Boisy et à l'est vers Montchoisi et Chailly/Rovéréaz. L'urbanisation commence même à dépasser les limites communales[67].
Au début des années 1980, une nouvelle tendance urbanistique prend le dessus. Face aux limites de l'espace constructible disponible, elle entend limiter l'étalement urbain et lemitage du territoire, et encourager ladensification urbaine. Cette tendance, voulue par les autorités de la ville et de la région, guide aujourd'hui les grands projets dequartiers et detransports.
Lausanne vue dulac Léman, les bâtiments sont orientés vers le lac.
Bien que Lausanne ait connu, entre 1838 et 1914, uneurbanisation semblable à la plupart des villes d'Europe de l'Ouest[67], elle n'en garde pas moins plusieurs particularités. La plus visible est sans doute qu'elle est construite sur un site en pente, parsemé de vallées et de collines. Cette morphologie du terrain a donc souvent contraint la ville à une certaine exiguïté. Elle explique le faible taux de voies de communications larges, comme lesboulevards ou lesavenues, et la rareté des perspectives que dégagent ce genre d'aménagements[65]. Le tracé des rues se soumet à la pente. Pour autant, cette caractéristique de la ville construite en pente fait également de Lausanne une ville où la vue plongeante sur lelac Léman est omniprésente.
Une autre particularité notable est dû au couranthygiéniste très présent dans l'urbanisme duXIXe[67]. En effet, la grande majorité des constructions de cette époque (et des suivantes) sont orientées vers le sud, afin de recevoir un maximum de lumière. La chance de Lausanne est que cette orientation au sud correspond également à l'aval de la pente et à la vue sur le lac. Cela est très visible lorsqu'on regarde Lausanne depuis le lac, tous les bâtiments semblent orientés dans la même direction.
Lausanne vers 1880-1890, une croissance en bordure duplateau suisse.
Enfin, notons que l'ancien paysage rural qui occupait la majeure partie de la commune avant l'urbanisation n'a pas complètement disparu. En effet, Lausanne a conservé de nombreux sites non bâtis, transformés aujourd'hui en parcs et jardins. En 2013, cesespaces verts représentent 19 % de la surface communale[68].
Aujourd'hui, deux logiques se complètent pour lire le tissu urbain de Lausanne[69]. La première logique est radio-concentrique. Elle met en évidence uncentre-ville plus dense, avec des bâtiments plus hauts et plus anciens, et qui abrite une importante part d'emplois. Au fur et à mesure que l'on s'éloigne du centre, la hauteur des bâtiments et la densité baissent, et les quartiers, plus modernes, sont de plus en plus résidentiels. Les familles se concentrent dans ces quartiers aux habitations plus grandes, tandis que le centre possède plus de petits logements et donc héberge plus de célibataires ou de couples.
La seconde logique est linéaire d'est en ouest. Elle permet de comprendre la répartitionsocio-économique de la population. En effet, les quartiers de l'est de la ville abritent plutôt une population suisse, aisée et protestante, et qui a fait des études supérieures. Tandis qu'au fur et à mesure que l'on se déplace vers l'ouest, on rencontre une population plus pauvre, avec une part plus importante d'étrangers et decatholiques[69]. Cette logique est une grille de lecture résumée pour comprendre le tissu urbain et elle doit être lue avec nuance.
« Lausanne » (/lɔ.zan/[70]) viendrait duceltique « lausa » (signifiant dalle, pierre plate) et du suffixe celtique « -onna », qui servait souvent à former des noms de cours d'eau. « Lausonna » a probablement désigné l'actuelFlon ou une partie de ce cours d'eau avant de s'appliquer auvicusceltique, puisromain de « Lousonna »[71],[72].
Une autre explication est avancée par Georges Richard Wipf, pour qui le radicalLaus- (Lous- vers l'an 100) désignerait le dieu celtiqueLug, via une mutation du-g en-s que l'on retrouve dans d'autres toponymes. Associé au suffixe hydronymique celtique-onna ou peut-être au pré-celtique*an- (radical lié à l'eau), Lausanne désignerait donc l'Eau de Lug[73].
Ruines romaines dans le sud de la ville, à proximité duLéman.
Unvicusgallo-romain nomméLousonna est fondé à partir de15 av. J.-C. au bord du lac, dans le secteur actuel du quartier deVidy. À la croisée de nombreuses voies de communication, celui-ci s'étend jusqu'au milieu duIIIe siècle, puis il commence à décliner lors desinvasions germaniques ; il est finalement abandonné au milieu duIVe siècle au profit de la colline de la Cité, qui peut être défendue grâce à ses escarpements.
Lausanne est une des étapes de lavia Francigena, chemin depèlerinage menant àRome. Elle est mentionnée à ce titre parSigéric, en990, avec la mentionLIV Losanna (numéro d'étape en partant de Rome). De 1032 à 1536, l'évêque et le chapitre de Lausanne, autour de lacathédrale Notre-Dame, dominent un petit État ecclésiastique qui s'étend de laVeveyse à laVenoge, comprenant notamment levignoble deLavaux. En 1275, la cathédrale de Lausanne est consacrée à laVierge Marie par lepapeGrégoire X et l'empereurRodolphe duSaint-Empire. La cathédrale est la première de stylegothique à avoir été bâtie hors du territoire français. La ville devient alors un haut lieu de pèlerinage marial, attirant chaque année plus de 70 000 pèlerins, près de dix fois la population communale de l'époque. La cité vaudoise vit alors son apogée démographique et politique et se fait même nommercité d'Empire par l'empereur.
Pièce de monnaie frappée par l'évêque en 1525.Vue de Lausanne vers 1725 avec les fortifications, la cathédrale et la topographie d'origine de la ville.
En 1525, la ville de Lausanne signa un acte decombourgeoisie avec les villes deBerne et deFribourg. Cet acte fut notamment utile lorsque des conflits entre les Lausannois et leur évêque éclatèrent et que les Bernois purent faire cesser. Ces conflits s'apaisèrent sous l'épiscopat d'Aymon de Montfalcon (1491-1515). Les dissensions reprirent sous l'épiscopat de son neveu,Sébastien de Montfalcon qui décida de contester aux Lausannois plusieurs droits acquis en 1481 lors de la prise de leur indépendance politique ; l'évêque souhaitait également étendre son pouvoir temporel sur tout le pays de Vaud alors entre les mains savoyardes. Les Lausannois ne voyaient pas sans inquiétude leduc de Savoie, désireux de se mêler de leur vie politique, et c'est autant pour se prémunir contre ses empiétements que pour s'affranchir de la tutelle de l'évêque qu'ils cherchèrent à conclure avec Berne, Fribourg et Soleure un traité de combourgeoisie comme ces villes en avaient entre elles. AvecSoleure, l'affaire tourna court. Le traité assurant une assistance politique, économique et militaire réciproque fut signé à Berne le 7 décembre 1525. Il était renouvelable tous les cinq ans.
En exécution du traité de 1525 venant d'être renouvelé, les Lausannois fournirent en janvier 1536, un contingent de cent hommes d'armes à l'expédition bernoise qui, sous la conduite deHans Franz Nägeli, fut envoyée pour débloquerGenève assiégée par les Savoyards et le particatholique. En traversant le pays de Vaud alors sous la domination spirituelle de l'évêque de Lausanne, les Bernois détruisirent bon nombre de châteaux, bourgs et églises et occupèrent les villes les unes après les autres. Après avoir libéré Genève, les Bernois prirent encore la ville deVevey et lechâteau de Chillon puis décidèrent de pénétrer dans les terres de laprincipauté épiscopale de Lausanne, en bafouant ainsi le traité de combourgeoisie signé avec cette ville. L'évêque de Lausanne, prince duSaint Empire romain-germanique et comte de VaudSébastien de Montfalcon dut alors s'enfuir et la ville fut prise sans grande résistance. À partir de cette date, les Bernois purent en toute facilité propager laréforme protestante. Le pays de Vaud est partagé en bailliages, chacun dirigé par un bailli, lui-même envoyé par Leurs Excellences de Berne. Les Bernois fondèrent l'université de Lausanne sous le nom d'Académia Lausannensis.
Maison Hollard-Grenier vers 1802-1817, une résidence bourgeoise à la périphérie de la ville, aujourd'hui leparc de Mon-Repos.
En 1536 commence pour Lausanne une période de domination bernoise. La population de la cité passe de 8 000 à 5 000 habitants. Le siècle desLumières marque un tournant dans l'histoire de la Lausanne bernoise. L'académie accueille de plus en plus d'étudiants venus de tout le continent. Mais, malgré la tentative d'insurrection dumajor Davel en 1723, le pouvoir bernois n'est que peu critiqué et n'est pas ébranlé.
En 1789, larévolution frappe la France et les idéauxrépublicains se répandent dans toute l'Europe. Des pamphlets et autres brochures révolutionnaires vont franchir la frontière suisse et entrer en terre vaudoise. Des lettrés, intellectuels et patriotes vaudois telsFrédéric-César de La Harpe vont en profiter pour remettre au goût du jour le fait que les Vaudois sont en état de soumission face aux Bernois. Des sociétés sont créées, des journaux commencent à éditer des propos révolutionnaires et des banquets en l'honneur d'une république lémanique rêvée sont organisés àRolle,Nyon et même aux Jordils à Lausanne. Berne, au lieu de limiter son autorité et de donner plus de droits aux Vaudois, la renforce. De peur que la révolution s'installe en terre vaudoise, Berne condamne comme illégaux, les trafics de journaux et pamphlets ainsi que les banquets et n'hésite pas à condamner à mort. Elle oblige à prêter serment à Berne et instaure de nouvelles lois. Mais l'idéal de liberté des Vaudois fait son chemin tranquillement, mais sûrement. Il faut donc attendre 1798 pour que les baillis soient définitivement chassés du pays de Vaud. La révolution vaudoise a donc eu lieu, avec l'aide des troupes révolutionnaires françaises menées parNapoléon Bonaparte, bien heureux d'avoir un allié dont le territoire est traversable pour se rendre enItalie. Lausanne est ensuite tout naturellement choisie comme capitale ducanton du Léman à cause de sa population et de son importance dans les événements révolutionnaires de 1797-1798. Ce canton est un des cantons de laRépublique helvétique créée par Bonaparte en 1798. En 1803, l'Acte de médiation est accepté par les Suisses et Lausanne devient la capitale ducanton de Vaud.
Lausanne vers 1900. On peut y apercevoir les travaux de rénovation de la cathédrale Notre-Dame ainsi que, au premier plan, les entreprises artisanales et industrielles du Flon dont le cours a été canalisé moins de 50 ans auparavant.Photo aérienne prise à 250 m parWalter Mittelholzer (1919)
Dans le domaine énergétique, le gaz a participé à larévolution industrielle. Dès 1847, une premièreusine à gaz a été construite dans le quartier deSous-Gare/Ouchy, avant que la production degaz de ville pour l'ensemble de l'agglomération lausannoise ne soit déplacée en 1911 à l'usine à gaz de Malley. Cet établissement industriel financé par la Ville de Lausanne était implanté sur le territoire deRenens[48]. Le 24 avril 1882, un groupe d'ingénieurs, dirigé par Léon Raoux, aménage la première usine électrique de Suisse à la rue Centrale 2, et des fils électriques sont installés en travers de la ruelle Saint-François. Cette installation comprend une turbine de 20chevaux de force, mise en mouvement par les eaux dulac de Bret, et faisant 600 tours par minute. Cemoteur hydraulique actionne quatre machinesdynamo-électriques deGrammes, qui transforment le travail mécanique en électricité. L'installation n'ayant pas reçu les autorisations pour un éclairage public face à une municipalité réticente à cette nouvelle invention, c'est la brasserie Leisinger, rue Saint-François, en raison de sa proximité, qui est éclairée par 20 lampesSwan, dont deux sont placées dans l'eau, ce qui attire vivement l'attention des nombreux visiteurs. Puis le 4 mai, c'est le magasin de l'horloger A. Aubert, à la place Saint-François, qui suscite un grand intérêt[77],[78],[79]. La réticence de la municipalité n'est que de courte durée, car dès l'année suivante, au mois de février, laFeuille d'avis de Lausanne dresse les lieux où la lumière électrique se trouve, comme le nouvelhôpital cantonal, avec 230 lampesEdison alimentées par trois turbines de 20 chevaux chacune situées à Couvaloup, les bureaux des travaux à l'Hôtel de ville, le café du Grand-Pont, lagare du Flon, le bazar vaudois, et plusieurs magasins à la rue Centrale. La Société suisse d'électricité située à la place Pépinet, fondée en juillet 1882, qui inaugure sa nouvelle usine, est aussi prête pour éclairer le quartier central de la ville, avec une grande machine Edison, actionnée directement par une turbine de trente chevaux, sans courroie, pouvant alimenter 420 lampes de 8 bougies[80],[81].
En1906, l'ouverture dutunnel du Simplon, qui relie laSuisse à l'Italie, permet à toute larégion lémanique de se développer et à Lausanne de devenir un carrefour ferroviaire international : le directParis -Rome et le fameuxOrient-Express, de Paris àIstanbul etAthènes, parVenise etBelgrade, passent désormais par Lausanne. Ayant saisi l’impact qu’une liaison nord-sud allait avoir sur son développement, leCanton de Vaud et Lausanne participent à l’étude du projet à hauteur de 5 millions sur un total de 75 millions de francs que coûterait le percement du tunnel[82],[83]. Ils financeront aussi letunnel routier du Grand-Saint-Bernard, ouvert en 1964.
À partir des années 1930, Lausanne se transforme profondément. De nombreux quartiers insalubres du centre-ville historique, où vivaient les classes les plus défavorisées, sont démolis. De nombreuses industries et autrestanneries malodorantes occupaient les vallées duFlon et de laLouve, rivières aujourd'hui canalisées. Les maladies y proliféraient, la prostitution y avait pris ses quartiers. Le quartier traînait une mauvaise réputation depuis des siècles. Finalement, de nombreuses rues du quartier du Rôtillon ont disparu, telles « La Rue du Pré » ou « La Ruelle des Cheneaux ». Ces quartiers situés au fond des vallées contrastaient fortement avec la ville moderne qui se développait au sommet des trois collines, notamment à Saint-François[84]. Du 16 juin et le 9 juillet 1932 s'est tenue laConférence de Lausanne.
En 1940, Lausanne passe le cap des 100 000 habitants.
Les tendances « hygiénistes », qui accompagnaient de facto la culture duthermalisme qui se développait en Suisse depuis le début du siècle, feront disparaître les derniers taudis de la rue Centrale, Saint-Martin, de la ruelle du Petit-Saint-Jean ou de la rue Chenau-de-Bourg. À chaque « modernisation », l'activité industrielle s'est déplacée vers l'ouest, tout comme laprostitution, en suivant le tracé du Flon jusqu'àMalley.
Les années 1960 voient le transfert de l'université et de l'EPFL sur la campagne de Dorigny au bord du lac, qui deviendra le plus grand campus de Suisse.
Au début des années 1980, Lausanne est touchée par un mouvement de contestation de la jeunesse réclamant en particulier l’ouverture d’un centre autonome. Plusieurs manifestations, se terminant souvent dans la violence, marquent le mouvementLôzane bouge.
De nos jours, la ville se distingue comme une ville de la jeunesse, une ville étudiante (10 % de la population), une ville de culture avec 25musées et de nombreuses activités annuelles.
Lors desélections fédérales de 2023 Lausanne se distingue comme étant la commune suisse la plus à gauche du pays. Les partis de gauche y ayant remporté 62,6% des suffrages[89].
La ville de Lausanne dispose d'un organe législatif : leConseil communal[90], doté de 100 membres, et d'un organe exécutif : laMunicipalité[91], comptant 7 membres. L'organe législatif est élu au système proportionnel et l'organe exécutif, au système majoritaire à deux tours. Les mandats législatifs et exécutifs durent cinq ans.
Le Conseil communal de Lausanne se réunit selon un calendrier de séances prédéfini. Ses compétences principales sont :
le contrôle de la gestion
les propositions de dépenses extra-budgétaires
la constitution de sociétés commerciales, d'associations et de fondations, ainsi que l'acquisition de participations dans des sociétés commerciales
le projet de budget et des comptes
le projet d'arrêté d'imposition
l'acquisition et l'aliénation d'immeubles, de droits réels immobiliers
l'autorisation d'emprunter, l'autorisation de plaider
Les 100 membres duConseil communal sont élus selon le système de la représentation proportionnelle. Des élections ont eu lieu le 7 mars 2021 pour la législature 2021-2026.
Résultats des dernières élections au Conseil communal[92]
La Municipalité de Lausanne est composée de sept conseillers municipaux (cinq jusqu'en 1945), chacun responsable d'un département. Se réunissant une fois par semaine (sauf pendant un mois l’été), les conseillers municipaux ont pour charge l'administration des services publics, des bien communaux, du domaine public et des bien affectés au service public[94].
Les rapports de la municipalité sont accessibles sur le site internet de la ville de Lausanne.
Depuis les élections de 2006, le Conseil municipal, à forte majorité de gauche avec six membres sur sept, se compose comme suit : trois membres duParti socialiste, deux membres desVerts, un membre duParti ouvrier populaire (composante d'Ensemble à Gauche) et un membre duParti libéral-radical.
Lesyndic de la ville est élu pour cinq ans parmi les membres de la Municipalité. Comme l'élection de la Municipalité, l'élection du syndic se fait selon le principe du scrutin majoritaire de liste à deux tours[96].
Les compétences du syndic sont les suivantes :
Il préside la Municipalité.
Il veille à l'exécution des lois, décrets et arrêtés cantonaux et fédéraux.
Il engage la commune par sa signature, conjointement avec le secrétaire municipal.
Il représente sa commune lors de manifestations publiques ou privées.
Il veille au maintien de l'ordre public et signale les infractions dont il a connaissance au juge informateur ou au préfet.
En 1970, le conseil communal de la ville de Lausanne vote un crédit appelé « Aide aux pays en voie de développement »[98]. L'idée est d'offrir un soutien financier à des communes étrangères afin de mener à bien des projets locaux s'inscrivant dans une logique dedéveloppement durable[99]. Dans ce cadre, Lausanne apporte son soutien depuis 1993 à l'agence pour la démocratie locale de la ville d'Osijek enCroatie, qui mène entre autres des projets en faveur de la démocratisation et de la participation citoyenne[100].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués tous les dix ans dans la commune entre 1850 et 2000. À partir de 2010, les populations des communes sont publiées annuellement par l'Office fédéral de la statistique (OFS). Le recensement repose désormais sur les registres des habitants des communes et des cantons, les registres fédéraux de personnes et le registre fédéral des bâtiments et des logements. Ceux-ci sont complétés par des enquêtes par échantillonnage[105].
La commune compte 144 873 habitants au 31 décembre 2024 pour unedensité de population de 3 501 hab/km2[1]. Sur la période 2010-2023, sa population a augmenté de 12,8 % (canton : 18,6 % ;Suisse : 9,4 %)[106]. Au, l’agglomération de Lausanne compte 438 438 habitants[1]. LeProjet d'agglomération Lausanne-Morges (PALM) a été adopté en 2007[107]. Il vise une diminution de l'étalement urbain de l'agglomération, une augmentation de lapopulation vers l'ouest déjà construit et une diminution dutrafic routier. Ce projet est en cours de réalisation et devrait s'étendre jusqu'en 2027[108]. Environ 75 000 nouveaux habitants et 50 000 nouveaux emplois sont attendus dans l'agglomération d'ici 2030[109].
La population de la commune a atteint un pic de 137 383 habitants en 1970 avant de passer par un point bas en1997 à 123 295 habitants. Le nombre d'habitants s'est ensuite accru durant les années2000 et a maintenant dépassé le pic de 1970[110]. La commune passe la barre des 150 000 habitants en[111].
En 2019, la municipalité a dévoilé son nouveau plan directeur communal intitulé Lausanne 2030[112]. Ce plan prévoit que la ville de Lausanne pourrait accueillir jusqu'à 30 000 nouveaux habitants à l'horizon 2030[113].
Évolution de la population de Lausanne entre 1850 et 2020[114],[1]
En 2023, le taux de personnes de moins de30 ans s'élève à 35,7 %, au-dessus de la valeur cantonale (34,6 %). Le taux de personnes de plus de60 ans est quant à lui de 19 %, alors qu'il est de 22,5 % au niveau cantonal[115].
La même année, la commune compte 69 890 hommes pour 74 270 femmes, soit un taux de 48,5 % d'hommes, inférieur à celui du canton (49,1 %)[115].
DuXVIe siècle et jusqu'à la fin durégime Bernois la ville avait quatrenécropoles. Le cimetière de Saint-Pierre, au bas de Marterey, recevait les morts desbannières du Bourg et du Pont ; celui de laMadelaine (près de l'ancien couvent de ce nom) ceux de la Palud ; celui de Saint-Maure, derrière le chœur de lacathédrale pour lacité, enfin celui deSaint-François se trouvait au faubourg du Chêne, rue du Grand-Chêne actuel.
De 1798 à 1811, un cimetière éphémère est installé à Mont-Calme, vers Montagibert, jusqu'à ce que le cimetière de Calvaire l'a remplacé, plus au nord. Ensuite à Mont-Calme, il y a eu pendant un temps, la station fédérale d'essais agricole. En 1840, celui de Calvaire étant déjà complet, la ville en a construit un autre de l'autre côté de la route de Berne qui s'appela cimetière de Pierre-de-Plan, mais quand celui-ci fut aussi plein, on recommença à utiliser celui du Calvaire. Les deux cimetières avaient aussi pour nom cimetière de la Sallaz. En 1946, le cimetière de Pierre-de-Plan fut désaffecté pour faire place en 1953 à l'école primaire de La Sallaz. Les tombes deLouis Ruchonnet et celle de d'Eugène Viollet-le-Duc furent transférées au cimetière du Bois-du-Vaux.
En 1841 est ouvert le cimetière de la Pontaise, et sera utilisé jusqu'en 1881. Il se trouvait sur l'emplacement du Vélodrome, et des terrains B et C du Parc-des-sports de l'époque. Les dernières tombes se trouvaient encore là en 1922. Un deuxième cimetière, non loin, appelé tout d'abord cimetière du Bois-Gentil, est ouvert en 1881 et reçut ses dernières tombes à la ligne en 1916 où il était complet. Quelques inhumations eurent encore lieu jusqu'en 1951. Ce deuxième cimetière de la Pontaise subit deux amputations pour élargir la route des Pleines-du-Loup en 1936 et pour un échange de terrain entre la ville et un propriétaire. Les dernières tombes furent désaffectées en 1977 pour laisser place à un parc[120],[121].
Depuis 1915, Lausanne abrite le siège duComité international olympique (CIO), leTribunal arbitral du sport et les principales institutions liées au Mouvement olympique, ainsi qu'une quarantaine de fédérations sportives internationales[8]. Lausanne était également le siège de l'Agence mondiale antidopage jusqu'à son déplacement àMontréal en 2002[122]. En 1994, Lausanne a été promue « capitale olympique »[123]. Tous ces facteurs font de Lausanne la capitale administrative du sport mondial[124].
Par le passé, la ville de Lausanne s'était déjà portée candidate à des Jeux olympiques :
Jeux olympiques d'hiver de 1994. Bien que candidate, Lausanne s'est retirée avant la procédure, en raison du refus des Lausannois de se porter caution solidaire pour l'organisation des jeux. Le 26 juin 1988, par 62,3 % contre 37,7 %, les électeurs ont dit non à la garantie de déficit qui leur était demandée[129] ;
Lestade olympique de la Pontaise a été construit en 1954 et doté de 15 800 places assises, reçoit chaque annéeAthletissima, une compétition internationale d'athlétisme[131]. Un nouveau stade destiné au football a été inauguré fin 2020 : le Stade de la Tuilière, qui offre 12 000 places assises[132].
LaSwiss power wrestling, fédération suisse de catch est active à Lausanne depuis 2004[134] et tient l'une de ses écoles de catch à Lausanne, installée au collège des Bergières.
Le Stade-Lausanne, club omnisports fondé en 1907 comportant près de 2 200 membres inscrits dans différentes disciplines : athlétisme, football, hockey sur gazon, marche, rugby, tennis, sis dans le site deVidy à Lausanne.
Lausanne Amis-Gymnastes (AGL) est un club de gymnastique, fondé en 1884 comptant quelque 1 500 membres adultes et enfants.
Les20 km de Lausanne, une course pédestre populaire créée en 1982 qui a lieu fin avril. C'est la troisième course à pied de Suisse en nombre de participants[135].
LeLadies Open Lausanne[136], un tournoi de tennis féminin surterre battue du circuitWTA Tour. La compétition se déroule au Tennis Club du Stade-Lausanne deVidy en juillet. Ce tournoi a été créé en 2019 pour remplacer le tournoi de Gstaad[137].
La Christmas Run, une course pédestre créée en 2007 sous le nom de Midnight Run, qui a lieu chaque année en décembre autour de lacolline de la Cité, et qui propose notamment des courses déguisées sur le thème de Noël[139].
Les ménages disposant de latélévision par câble ont accès à 40 chaînes de TVanalogique, 110 chaînesTNT, 20 stations radio TNT, 95 chaînes numériquesDVB-C, 65 chaînes numériques DVB-C en bouquets payants, une connexion Internet permanente à haut débit, une ligne téléphonique[144].
La ville de Lausanne offre l'accès à Internet sans fil au cœur de la ville et au bord du lac par neuf accèsWi-Fi disponibles sur les principales places de la ville : laGare de Lausanne,Flon,Palud,Riponne,Saint-François, Montbenon, Navigation, Port, Service des automobiles et l'aéroport de Lausanne-Blécherette, ce qui permet aux Lausannois et aux touristes de passage d’accéder gratuitement à Internet[145].
Ces entreprises sont actives dans des secteurs de pointe comme les sciences de la vie, les micro- et nanotechnologies, les techniques de l’information et des communications (TIC), les technologies liées à l’énergie et à l’environnement, les technologies liées à l’agro-alimentaire, ainsi que dans le tourisme et la finance[146].
Le centre opérationnel dePhilip Morris International emploie 2 000 personnes. Le siège deBobst Groupe employait 2 300 personnes avant son déménagement en région lausannoise en 2013[148]. LesTransports publics de la région lausannoise (TL) emploient 1 000 personnes. La capitale vaudoise accueille le siège deNespresso SA, filiale de la multinationale Nestle. Dans le domaine des nouvelles technologies, des entreprises telles queKudelski ou encoreLogitech, installée à l'EPFL, profitent de l'esprit d'innovation de la ville en y possédant leur siège social.
Lacathédrale Notre-Dame,protestante, a été construite pour l'essentiel entre 1170 et 1230 environ. C'est la plus importante cathédralegothique deSuisse, tirant ses modèles du nord de la France (Laon) et du sud de l'Angleterre (Canterbury). Son célèbre Portail peint est l'un des rares enEurope à conserver encore des traces importantes de sa polychromie d'origine. La cathédrale a été restaurée dans les années 1870 parViollet-le-Duc, qui meurt à Lausanne en 1879, alors que le chantier bat son plein. La cathédrale abrite aussi un des derniers guets[150] d'Europe, qui clame l'heure aux quatre points cardinaux depuis le beffroi, 365 jours par an, de 22h à 2h.
L’église réformée Saint-Laurent a été bâtie entre 1716 et 1719 sur les vestiges d'une ancienne église médiévale. Elle se situe aujourd'hui au cœur du réseau de rues piétonnes du centre-ville[153].
Chapelle des Râpes, protestante (Route du Jorat 76), construite en 1959-1961 par l'architecte Pierre Maurel.46° 33′ 23″ N, 6° 41′ 46″ E[156].
Chapelle de la Croisée, Evangelische Stadtmission (Av. Marc-Dufour 15), construite en 1964 par l'architecte Laurent D'Okolski.46° 31′ 10″ N, 6° 37′ 13″ E[157].
Église Saint-Mathieu, protestante (ch. de Pierrefleur 20), construite en 1974-1979 par l'architecte Marc Vuarin.46° 32′ 04″ N, 6° 37′ 04″ E[159].
Temple de Montriond, protestant (av. de la Harpe 2bis), construit en 1962-1964 par l'architecte Jean-Pierre Cahen.46° 30′ 53″ N, 6° 37′ 30″ E[160].
Temple de Saint-Marc, protestant (av. de Sévery), construit en 1950-1951 par les architectes Pierre Bonnard, Édouard-Philippe Boy de la Tour.46° 31′ 39″ N, 6° 36′ 43″ E[161].
Lieux catholiques et Vieux-catholiques duXXe siècle
Chapelle du Foyer du Servan, (Église Sainte-Marie-du-Servan), vieille-catholique (Av. des Acacias 14), construite en 1960 par l'architecteJacques Dumas.46° 30′ 45″ N, 6° 37′ 57″ E[163].
Chapelle du Saint-Esprit, catholique romaine (chemin du Boisy 21), construite en 1966 par l'architecte Laurent D'Okolski.46° 32′ 00″ N, 6° 36′ 58″ E[164].
Église de La Sallaz, catholique romaine (route de Berne 97), construite en 1950-1967, architecte ----.46° 32′ 10″ N, 6° 38′ 52″ E[165].
Église Saint-Amédée, catholique romaine (route du Pavement 97), construite par les architectesFernand Dumas (1951) et Patrick Mestelan et Bernard Gachet (1966-1967).46° 32′ 21″ N, 6° 38′ 03″ E[166].
Église Saint-Étienne, catholique romaine (route d'Oron 10),construite en 1951 par les architectes J. Perrelet et Marco Ceccaroli.46° 32′ 03″ N, 6° 38′ 56″ E[167].
Église Saint-Jacques, protestante (av. du Léman 26), construite par les architectes Marcel Maillard et Jacques Maillard46° 30′ 56″ N, 6° 38′ 52″ E[168].
Église Saint-Nicolas-de-Flüe, catholique romaine (av. de Chailly 38), construite en 1962-1965 par l'architecte Charles Pellegrino.46° 31′ 25″ N, 6° 39′ 15″ E[169].
Église Sainte-Thérèse, catholique romaine (ch. du Couchant 15), construite en 1950-1951 par les architectes Georges Rosset et Marcel Mathey.46° 31′ 11″ N, 6° 36′ 34″ E[170].
Église Saint-André, catholique romaine (ch. du Bois-Gentil 9), construite en 1969, architecte ----46° 32′ 17″ N, 6° 37′ 28″ E[171].
Église Saint-Joseph, catholique romaine (av. de Morges 66), construite en 1954 par l'architecte Jean Antonetti.46° 31′ 37″ N, 6° 36′ 32″ E[172].
Centre œcuménique et de quartier du Bois-Gentil (ch. Du Bois-Gentil 9), construit en 2001-2002 par l’architecte Jean-Pierre Merz46° 32′ 18″ N, 6° 37′ 27″ E[173].
Chapelle du cimetière de Montoie, œcuménique (ch. du Capelard 5), construite en 1970-1972 par l'architecte Frédéric Brugger.46° 31′ 10″ N, 6° 36′ 23″ E[174].
Temple maçonnique. La loge « Espérance et cordialité »[176] (av. de Beaulieu 17), où se réunissent les francs-maçons lausannois, est établie dans un immeuble construit en 1951-1952 par les architectes Eugène d'Okolski (1883-1975) et son fils Laurent d'Okolski(1913-1985)[177].
Situé à proximité de la cathédrale et construit entre 1400 et 1430, lechâteau Saint-Maire appartient maintenant aucanton de Vaud et est le siège du gouvernement cantonal. Siège de l’Évêque jusqu'à la Réforme, en 1536, il devient ensuite le siège du pouvoir bernois en servant de résidence aux baillis, ce jusqu'en 1798. L'édifice gothique tardif a été restauré vers 1900 ; son aspect actuel résulte en grande partie de ces importants travaux (façade côté place, décor intérieur). La Chambre de l’Évêque conserve toujours un décor du début duXVIe siècle, notamment une remarquable cheminée finement sculptée.
Latour de l'Ale est un vestige encore sur pied du mur d'enceinte protégeant autrefois la ville.
Situé sur le rivage du lac Léman, lechâteau d'Ouchy a été construit en 1170 par l'évêché de Lausanne (complètement reconstruit, à l'exception de la tour maîtresse, sous forme d'hôtel, dans les années 1890).
L'hôtel de ville de Lausanne a été édifié entre 1673 et 1675 entre laplace de la Palud et laplace de la Louve. En plus de ses fonctions administrative et politiques toujours en vigueur, l'Hôtel de Ville remplissait à l'origine également une fonction économique, abritant une halle marchande au rez-de-chaussée, ainsi qu'une fonction défensive grâce à son clocher qui avertissait des dangers[179].
Legibet de Lausanne se situait à Vidy sous l'Ancien Régime. Le majorAbraham Davel y a été décapité le 24 avril 1723. Un monument commémore sa mémoire sur ce site, qui a été fouillé en 1898 par l'archéologueAlbert Naef[180]. Les nombreux ossements de condamnés retrouvés à cette occasion ont été déposés provisoirement à la chapelle de la Maladière, puis sans doute réenterrés sous le monument élevé en 1899[181]. Le site est maintenant englobé dans le grand ensemble duparc Louis-Bourget. Vidy a abrité le gibet et l'échafaud de Lausanne de 1544 jusqu'à l'abolition de la peine de mort dans le canton de Vaud en 1874[182]. La dernière Vaudoise exécutée à Vidy fut l'incendiaire Marie Marguerite Durussel en automne 1818 et le dernier Vaudois fut Héli Freymond en 1868[183].
Le bâtiment duGrand Conseil, élevée en 1803 par l'architecteAlexandre Perregaux. Détruit par un incendie accidentel en 2002, il a été reconstruit par le bureau d'architecture Atelier Cube (Marc-Henri Collomb) et, pour ce qui est de l'aménagement intérieur en bois, par l'architecteYves Weinand, professeur et directeur du laboratoire de construction iBois de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne. Il a été inauguré en 2017.
Lepalais de Rumine est un édifice de style néo-renaissance florentine, construit en 1896 par l'architecte lyonnaisGaspard André à proximité du centre-ville et de la cité. Il sert aujourd'hui de musée. L'architecte, Gaspard André, a ultérieurement reconnu qu'il aurait plutôt choisi le style de la Renaissance bernoise, s'il avait visité l'emplacement avant d'élaborer ses plans[184].
Le pavillon néoclassique de l'Abbaye de l'Arc, doté d'une grande terrasse pour l'exercice du tir, a été bâti à Montbenon en 1814 par l'architecteHenri Perregaux.
LeCercle littéraire (place Saint-François 7) a été fondé en 1819 afin de mettre à disposition des amateurs de littérature une salle de lecture où ils puissent se tenir au courant des récentes publications[185]. Depuis 1821, le Cercle a son siège dans une maison reconstruite en 1788 pour Jean-Samuel Loys de Correvon. En 1855, le rez-de-chaussée est modifié à l’occasion du nivellement de la place pour abriter le magasin du Bazar vaudois. Le bel-étage, toujours occupé par le Cercle littéraire, comporte, donnant sur la place Saint-François, des pièces de réception (billard et grand salon) qui ont conservé leur remarquable décor (boiseries, stucs) d’esprit Louis XVI[186].
L'hôtel Beau-Rivage Palace est unpalace cinq étoiles construit en 1861 (aile Beau-Rivage) et en 1908 (Palace) sur le rivage du lac Léman, et leLausanne Palace est unpalace construit en 1915 au centre-ville.
LeTribunal fédéral, autorité judiciaire suprême de laSuisse, se trouve désormais dans le Parc de Mon-Repos dans un Palais de stylenéo-classique construit en 1927.
Latour de Bel-Air, considérée comme le premiergratte-ciel de Suisse lors de son édification en 1931. Un bâtiment de dix-neuf étages haut de 68 mètres, il contient une salle de spectacle, des commerces et des bureaux.
Les tours du Valentin (1964-1976), un exemple d'architecture brutaliste[188].
La Bourdonnette (1966-1973) ensemble d'habitation par l'architecte Jean-Pierre Desarzens, premier exemple lausannois utilisant à large échelle le béton moulé[189].
Ensemble Riant-Mont (1936-1943), par l'architecte Paul Mayor (1906-1973), constitué de huit blocs d'habitation distincts[190].
Les établissements scolaires publiques du cycle primaire et secondaire de la ville de Lausanne accueillent quelque 13 000 élèves. Les établissements privés en accueillent environ 750[191]. La scolarité est régie par le système du canton deVaud. L'école obligatoire comprend 11 années d'enseignement pour chaque enfant dès l'âge de 4 ans révolu au[192].
Laplace de la Palud et ses bâtiments desXVIIIe et XIXe siècles : chaque heure, de 8 h à 19 h, une horloge s'anime et présente quelques éléments d'histoire lausannoise. C'est sur cette place que se trouve l'hôtel de ville et ses arcades.
Ouchy, ses quais et laplace de la Navigation : endroit de détente pour les Lausannois avec ses quais, ses grands bassins, son carrousel, sa place de jeux, ses jeux d'échecs et ses pistes de slalom pour rollers et skate-boarders.
Laplace Saint-François en quelque sorte le centre névralgique de la ville de Lausanne. Plus de dix lignes de bus y passent et la place est un important lieu de passage du trafic urbain. La partie piétonne de la place est très fréquentée notamment grâce à ses nombreux restaurants, marchés et boutiques.
LeFlon : un lieu branché. On y trouve de nombreux commerces, des boîtes de nuit, des bars, et des cinémas. Une petite patinoire y est montée en hiver.
Laplace Saint-Laurent (devenueplace du 14-Juin) est une ancienne place médiévale située en plein centre ville. On y trouve le marché du centre-ville, de nombreux commerces et une égliseprotestante de style baroque.
Laplace Pépinet est une place piétonne qui a la particularité de se trouver, du côté de la rue Centrale, au lieu de confluence des rivièresLouve etFlon ; elles ont été voûtées et leurs vallons comblés auXIXe siècle.
Laplace Chauderon se situe à l'extrémité nord dupont Chauderon. Sur cette place du centre-ville se trouvent le siège de la bibliothèque municipale de Lausanne, l'administration communale ainsi que, au nord, l'imposant bâtiment de l'ancienCrédit foncier vaudois (1908-1910, par les architectesFrancis Isoz etCharles Brugger, agrandi à l'ouest en 1932-1933 parLouis Dumas[193]. (L'édifice abrite aujourd'hui les archives de laBanque cantonale vaudoise). La place est aussi un important carrefour du trafic urbain de Lausanne.
Laplace de la Sallaz, centre névralgique du quartierSallaz/Vennes/Séchaud, au nord-est de la ville ; elle accueille de nombreux commerces et des restaurants.
laVallée de la Jeunesse, vallée proche de la Maladière. Il s'agit d'un vestige de l'exposition nationale de 1964. Elle possède un parc, un musée et un espace de jeux dotés d'une magnifique vue sur le lac et les Alpes ;
Le Chalet-à-Gobet est notamment une zone récréative sur les hauts de la ville dans leJorat ;
la commune possède1 882 hectares de forêt dont 1 500 sont situés sur le territoire communal, en grande partie dans leszones foraines, dans lesBois du Jorat, qui constituent par ailleurs un lieu de promenade prisé des Lausannois. On y trouve notamment des refuges, leChalet-des-Enfants, l'abbaye de Montheron et des itinéraires thématiques et didactiques tel le chemin des fontaines des bois du Jorat ou le sentier de l'étang de la Bressonne.
Lausanne possède dixpiscines, six en plein air et quatre couvertes. Parmi les piscines en plein air, deux grandes sont payantes :Bains de Bellerive au bord du lac Léman, et lapiscine à vagues de Montchoisi, qui se transforme enpatinoire en hiver, et quatre petites de quartier non payantes : Bellevaux, Boisy, Montétan, Vieux Moulin[196]. Les piscines couvertes sont payantes, mais seule la piscine de Mon-Repos est accessible à tous les publics, et trois petites sont réservées aux sociétés : Les Bergières, Grand-Vennes, Vallée de la Jeunesse[197].
La ville compte 310 fontaines. Elles ont fait l’objet d’un recensement en 2013[198], et un livre fut dédié à ces points d'eau, intituléLe Guide des fontaines de Lausanne et environs, paru en 2016[199]. La plus emblématique d'entre elles, étant la fontaine de la justice, située sur laplace de la Palud.
Lausanne compte 22 musées, dont six musées cantonaux et quatre musées communaux[200]. L’un de ceux-ci, le mudac, a temporairement fermé ses portes en septembre 2020 et rejoint en 2021 la Fondation Plateforme 10, un nouveau quartier des arts regroupant trois musées et deux Fondations à proximité de la gare de Lausanne. Le Musée cantonal des beaux-arts s’y est installé en 2019, le musée de l'Élysée et le mudac y inaugurent leurs nouveaux locaux en 2022.
LaCollection de l'art brut, situé dans le quartier de Beaulieu, est un musée qui expose des œuvres d'art provenant d'artistes dépourvus de connaissances artistiques (voirart brut).
Lausanne compte 16 théâtres ou salles de théâtre et de danse, sept salles de concerts, deux complexes cinématographiques et sept salles de cinéma indépendantes.
Jusqu'au début desannées 1990, la ville de Lausanne était considérée comme la villeromande duseptième art. Avec le plus grand nombre de salles/sièges par habitant, Lausanne connaissait son apogée cinématographique. Depuis, plusieurs salles indépendantes (Romandie, CineQuaNon, Richemond) ont été fermées et le groupePathé a acquis ou construit de nombreuses salles. Aujourd'hui la ville a trouvé son équilibre, proposant une programmation éclectique aux érudits (Bellevaux, Zinéma), ainsi qu'une programmation grand public grâce aux multiplexes duFlon et des Galeries. Les cinémas lausannois sont :
Pour les plus jeunes, la Lanterne magique, club de cinéma des 6-12 ans soutenu par la Ville de Lausanne[203], organise des projections hebdomadaires au cinéma Pathé Flon.
LePrix de Lausanne, concours international de danse créé en 1973, se tient en janvier ou février authéâtre de Beaulieu. Cet événement a pour objectif de repérer les talents les plus prometteurs. Les participants sont âgés de 15 à 18 ans et les lauréats du concours reçoivent une bourse d'études pour faciliter leurs débuts dans le monde professionnel de la danse[204]. Le Prix de Lausanne est un des concours dedanse classique les plus connus au monde[205][source insuffisante].
Évènement incontournable de la vie culturelle lausannoise, leFestival de la Cité se déploie chaque année en début juillet dans le quartier historique de laCité. Festival des arts de rue, il mêle théâtre, musique, danse et cirque, créant un véritable événement festif gratuit et ouvert à tous[206].
Parmi les autres festivals se déroulant à Lausanne, on compte également le festival Electrosanne, festival de musique électronique se déroulant chaque année à la fin de l'été dans différents clubs et rues de la ville,BD-FIL, festival international debande dessinée, leLUFF (Lausanne Underground Film and Music Festival), un festival de cinéma et de musique, leJazzOnze+, festival de jazz fondé en 1986 et leFestival Balélec, un festival estudiantin se déroulant début mai sur le campus de l'EPFL.
Lausanne accueille aussi le Lunapark, fête foraine se déployant à Bellerive durant l'été, leCirque Knie ainsi que la manifestation estivaleLausanne jardins. Elle a accueilli jusqu'en 2018 leComptoir suisse,foire qui avait lieu chaque année auPalais de Beaulieu.
André Charlet (1927-2014), chef de chœur et chef d'orchestre né à Lausanne.
Georges-André Chevallaz, un homme politique qui est né et a vécu à Lausanne de 1915 à 2002. Il a été membre du gouvernement de la Confédération suisse ainsi queprésident de la Confédération. Il a été suivi parJean-Pascal Delamuraz (1936 - 1998), également membre du gouvernement puis président.
Benjamin Constant, écrivain et homme politique né à Lausanne en 1767 et décédé àParis en 1830.
Louis Durand (1817-1890), professeur de théologie et peintre mort à Lausanne.
Jean-Luc Godard, cinéaste ayant réalisé le film « Lettre à Freddy Buache » commandé en 1981 par la Ville de Lausanne[207].
Alexandre A. Herzen, physiologiste et universitaire d'origine russe né àVladimir en 1839 et mort à Lausanne en 1906.
Charles-Ferdinand Ramuz (1878-1947), écrivain et poète qui est né, a grandi et mourut à Lausanne. Il fit de nombreux séjours par la suite dans cette ville durant sa carrière d'écrivain, puis vécut àPully de 1930 à 1947[208].
Henri Roorda, écrivain, humoriste et pédagogue libertaire né en 1870 a longtemps vécu à Lausanne où il est mort en 1925.
Gabriel de Rumine, ingénieur, photographe et mécène né en 1841 à Lausanne, et décédé en 1871 àBucarest, son héritage a été cédé à la ville de Lausanne pour construire lePalais de Rumine.
Félix Vallotton, peintre et graveur sur bois né à Lausanne en 1865 et décédé àParis en 1925.
Charles Veillon (1900-1971), industriel, fondateur de prix littéraires et mécène, mort à Lausanne.
Jean Villard, dit Gilles, a tenu un cabaret à Lausanne durant la Seconde Guerre mondiale, puis à nouveau à partir de 1955 jusqu’à ses adieux à la scène.
Leconseil communal peut accorder la bourgeoisie d'honneur à une personne qui a rendu des services importants à laSuisse, auCanton de Vaud ou à la commune, ou qui s'est distinguée par des mérites exceptionnels. S'il s'agit d'un étranger, la commune doit, avant toute chose, obtenir l'assentiment duConseil d'État. La bourgeoisie d'honneur est personnelle et intransmissible. Elle n'a pas les effets d'unenaturalisation et n'est pas inscrite dans les registres de l'état civil. La bourgeoisie d'honneur ne confère pas le droit de cité vaudois[210].
De gueules au chef d'argent. Le rouge (gueules) couvre 2/3 et 1/3 pour le blanc (argent)
Ornements extérieurs
Deux Lions supportent le blason, sont régulièrement utilisés en Ville (Stade, bouche d'égout, en-tête site internet,...)[211]
Détails
Les couleurs (émaux) rappellent les armoiries de lamaison de Savoie ou celles de l'évêché de Lausanne (mais ce dernier renvoie aux couleurs de la Ville les origines de ses armoiries[212]). Une pierre datée de 1434, installée sur l'Hôtel de Ville, arbore déjà ce blason[213],[214]. Les armoiries de la commune sont approuvées par lecanton de Vaud.
Entre1999 et2018, la ville utilise en parallèle un logo très différent du blason, composé de sept point rouges rappelant les sept services administratifs de la ville[90]. Ce logo a été dessiné par les graphistes Flavia et Laurent Cocchi[215]. Avant et après cette période, la ville utilise le blason accompagné des deux lions le supportant en tant que logotype officiel[90],[216].
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