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Latin

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Pour les articles homonymes, voirLatin (homonymie).

Latin
Lingua Latīna ouLatīna Lingua
Langues fillesLangues romanes
PaysVatican
Nombre de locuteurs2 000 (estimés[1])
TypologieSOV,flexionnelle,accusative
Classification par famille
Statut officiel
Langue officielleDrapeau du VaticanVatican
Codes de langue
IETFla
ISO 639-1la
ISO 639-2lat
ISO 639-3lat
Étenduelangue individuelle
Typelangue ancienne
Linguasphereto 51-AAB-ac 51-AAB-aa to 51-AAB-ac
Glottologlati1261
Échantillon

Article 1
Omnes homines liberi æquique dignitate atque iuribus nascuntur. Ratione conscientiaque præditi sunt et alii erga alios cum fraternitate se gerere debent.


Notre père

Pater noster, qui es in cælis
Sanctificetur nomen tuum ;
Adueniat regnum tuum ;
Fiat voluntas tua
sicut in cælo et in terra.
Panem nostrum quotidianum da nobis hodie,
et dimitte nobis debita nostra
sicut et nos dimittimus debitoribus nostris
et ne nos inducas in tentationem
sed libera nos a malo.
Amen.
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Lelatin (en latin :Lingua latīna ouLatīna lingua) est unelangueindo-européenne de la famille deslangues italiques, parlée à l'origine par lesLatins dans leLatium de laRome antique. Le latin, ainsi que leslangues romanes (dites parfois néo-latines), sont la seule branche des langues italiques à avoir survécu. Les autres branches sont attestées dans des documents datant de l'Italie préromaine, mais ont été assimilées durant lapériode républicaine ou au début de l'époque impériale.

Il s'agit d'une « langue morte » au sens de lalinguistique, c'est-à-dire qu'il n'existe plus de locuteur natif. Sa connaissance et son usage se sont néanmoins maintenus jusqu'auXXIe siècle, notamment à l'université et dans le clergé : il peut être considéré à ce titre comme une « langue ancienne »[note 1]. De nombreuses écoles et universités continuent à l'enseigner[2] et le nombre de locuteurs dans le monde est estimé à 2 000 personnes[1]. Le latin est du reste toujours utilisé pour la production denéologismes dans de nombreuses familles de langues.

Langue flexionnelle, elle comporte septcas, deuxnombres et troisgenres. L'alphabet latin est dérivé des alphabetsétrusque etgrec. Enrichi de lettres supplémentaires et designes diacritiques, il est utilisé aujourd'hui par de nombreuses langues vivantes et comportait à l'époque classique 23 lettres, dont4 voyelles,2 semi-voyelles et17 consonnes.

Histoire

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Article détaillé :Histoire du latin.
Arc du pape Sixte V à Rome, plaque et inscription en latin.
Inscription latine auColisée àRome.
Calligraphie d'une bible en latin en 1407.

Origines

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Articles détaillés :Indo-européen commun etLangues italiques.

Les langues italiques formaient, à côté des languesceltiques,germaniques ethelléniques, une sous-famille« centum » deslangues indo-européennes qui incluait le latin, parlé par la population duLatium enItalie centrale (lesLatins), et d'autres parlers comme l'ombrien et l'osque, au voisinage immédiat d'une langueétrusque non indo-européenne mais dont le latin a subi l'influence culturelle. De nos jours, leslangues italiques sont représentées par leslangues romanes, issues dulatin populaire (l'italien, leroumain/moldave, l'aroumain, lefrançais, l'occitan (Gascon), lefrancoprovençal, lecatalan, l'espagnol (Castillan), leportugais, lesarde, leladin, lecorse, etc., ainsi que des langues aujourd'hui éteintes, comme ledalmate ou lemozarabe).

Latin archaïque

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Article détaillé :Latin archaïque.

On appellelatin archaïque (prisca latinitas) l'état du latin en usage de l'origine (VIIIe siècle av. J.-C.-VIIe siècle av. J.-C.) jusqu'au tout début duIer siècle av. J.-C.

Latin classique

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Article détaillé :Latin classique.

L'expansion territoriale de laRome antique assure au latin une diffusion de plus en plus large à partir duIIIe siècle av. J.-C. Langue officielle de l'Empire romain, elle se répand dans la majeure partie de l'Europe occidentale, de l'Afrique du nord, de l'Asie Mineure et desrégions danubiennes. Sous l'Empire, le latin est la langue du droit, de l'administration romaine et de l'armée ainsi que des nombreusescolonies romaines, coexistant avec legrec et les parlers locaux.

Bas-latin

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Articles détaillés :Bas-latin,Latin vulgaire etLangues romanes.

Après lachute de l'Empire romain d'Occident auVe siècle, les envahisseursgermaniques adoptent progressivement le mode de pensée romain et la langue latine afin d'asseoir leur légitimité. Tout au long du hautMoyen Âge, bien qu'il ne soit pas unelangue vernaculaire, le latin reste la langue des actes officiels, de ladiplomatie, de laliturgie et de la littérature savante (théologie,philosophie,sciences).

Durant la suite du Moyen Âge, les langues locales s'affirment sur le plan littéraire et intérieur, et tandis qu'il donne naissance à de nombreuses langues vernaculaires dérivées (leslangues romanes) et que des langues non romanes (comme l'anglais ou l'allemand) lui empruntent du vocabulaire, le latin reste influent aux plans diplomatique, juridique, scientifique et philosophique.

Latin médiéval

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Article détaillé :Latin médiéval.

Le latin est réformé vers800, puis auXIe siècle, sur le modèle du latin classique, afin d'éviter une dérive vers leslangues vernaculaires qui en étaient issues.

Pendant tout leMoyen Âge, le latin fait office delangue liturgique de l'Église catholique romaine. Presque toutes lesbibles utilisées à cette époque enOccident sont écrites en latin, sur le modèle de laVulgate desaint Jérôme, de même que les autres livres liturgiques. L'Historia scholastica dePierre le Mangeur, texte de base pour l'étude de la Bible à partir desannées 1170, est écrit en latin. La traduction de la Bible en langues vernaculaires est même interdite à la fin duXIIe siècle par des lettres dupapeInnocent III, puis par plusieursconciles au début duXIIIe siècle[3]. Les lettrés s'expriment toujours en latin. La langue desuniversités est le latin, dès la création de celles-ci vers la fin duXIIe siècle. Les intellectuels du Moyen Âge écrivent tous leurs traités en latin. Par exemple, l'encyclopédie (pour employer un terme contemporain) deVincent de Beauvais, leSpeculum maius, est écrite en latin. Toutefois, à partir duconcile de Tours (813), dans les territoires correspondant à la France et l'Allemagne actuelles, leshomélies ne sont plus prononcées en latin mais en « langue romane rustique » (gallo-roman), ou dans la « langue tudesque » (germanique).

Pendant le Moyen Âge, on désigne par le motlitteratus une personne qui maîtrise le latin. L'illiteratus est celui qui l'ignore, ce qui ne signifie pas qu'il n'est pas « lettré »[4].

Latin humaniste

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Article détaillé :Latin humaniste.

À laRenaissance, la fonction scientifique et philosophique de la langue latine commence à décliner, tout comme sa fonction diplomatique (Ordonnance de Villers-Cotterêts, 1539). Cela n'empêchera pasÉrasme de publier une quantité de textes en un latin redevenu classique et très riche ; de même,René Descartes (1596 – 1650) écrit volontiers en latin… surtout lorsqu'il est pressé (même s'il publie sonDiscours de la méthode d'abord en français pour des raisons particulières ; les ouvrages de son époque sont souvent imprimés en latin pour être diffusés dans toute l'Europe). Dans la partie germanique de l'Europe (où ledroit romain reste en vigueur jusqu'à la fin de l'Empire), le latin restera plus longtemps la langue des publications importantes ou scientifiques, tandis que du côté français, d'énormes efforts sont accomplis (surtout avecLouis XIV) pour le remplacer par un français châtié et remanié. Le latin reste toutefois lalangueliturgique et officielle ducatholicisme (textesdoctrinaux oudisciplinaires,droitetc.).

Néolatin

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Article détaillé :Néolatin.

Le termenéolatin s'est répandu vers la fin desannées 1890 parmi leslinguistes et lesscientifiques. Il sert aux spécialistes deslettres classiques à désigner l'utilisation de la langue latine après laRenaissance, dans un but aussi bien scientifique que littéraire. Le début de la période est imprécis mais le développement de l'éducation chez les laïcs, l'acceptation des normes littéraires humanistes, ainsi que la grande disponibilité de textes latins qui a suivi l'invention de l'imprimerie, marquent une transition vers une ère nouvelle à la fin duXVe siècle. AuXIVe siècle, le latin est une langue privilégiée dans l'enseignement tant ouest-européen (heures de cours, rédaction des thèses) qu'est-européen, bien qu'il ne soit guère plus utilisé que par les commentateurs et éditeurs de textes antiques[réf. nécessaire]. EnBelgique, l'usage de la langue vulgaire dans les universités n'a été toléré qu'à partir de 1835 environ. La fin de la période néo-latine est également indéterminée, mais l'usage normal du latin pour communiquer les idées est devenu rare après quelques décennies auXIXe siècle et, vers 1900, c'est dans le vocabulaire scientifique international de lacladistique et de lasystématique qu'il survivait essentiellement.

Latin contemporain

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Article détaillé :Latin contemporain.
Guichet automatique bancaire en latin auVatican.
Logo duConseil de l'Union européenne.

AuXXe siècle, c’est avant tout une langue de culture, qui reste utilisée par l’Église catholique romaine depuis l’époque de l’Empire romain. C’est avec lefrançais,langue diplomatique, lalangue officielle duSaint-Siège, tandis que de l'État duVatican utilise de facto l'italien ; le latin est aussi partiellement langue d'enseignement dans lesuniversités pontificales romaines. Le latin est maîtrisé sans être pratiqué par desévêques,prêtres etdiacres catholiques. Des publications latines profanes sont également réalisées tout au long duXXe siècle, comme celles des communistes russes, qui publient tous leurs ouvrages de botanique en latin pendant la période de la guerre froide[réf. nécessaire], des traductions en latin de certains albums de la bande dessinéeAstérix ou, plus récemment, des deux premiers tomes du best-sellerHarry Potter.

Il reste de plus dans l’Église catholique romaine diversmouvements traditionalistes, comme les fraternités sacerdotalesSaint-Pierre ouSaint-Pie-X, qui célèbrent la messe suivant lerite tridentin, en latin, forme ordinaire dans l'Église romaine avant la réforme liturgique de 1969 adossée auconcileVaticanII. Celui-ci, dans la constitution sur la liturgieSacrosanctum Concilium, demande une participation active des fidèles dans la liturgie et, pour ce faire, introduit une série de modifications, dont un usage plus important des langues vernaculaires (SC 36), même si celles-ci ne sont pas originellement censées se substituer totalement au latin. Le papeBenoîtXVI rétablit l'usage complémentaire du rite tridentin sans limitations en 2007, par lemotu proprioSummorum Pontificum. Sous la forme ordinaire,la messe devrait aussi être dite en latin[réf. nécessaire], quoique ce soit rarement le cas dans les faits.

Au début duXXIe siècle, de nombreux mouvements, tels le Vivarium Novum de Rome, la Schola Nova de Belgique, la Domus Latina de Bruxelles ou l'ALF, prônent son maintien comme langue de communication européenne, et l'utilisent notamment lors de congrès : il s'agit de promouvoir le latin classique comme une véritable langue moderne grâce aux ajouts de vocabulaire. DansLe Monde, Pierre Georges mentionne soixante mille mots ou expressions ajoutés au latin au cours du siècle écoulé, dontres inexplicata volans pour « OVNI » ouvis atomica pour « puissance nucléaire »[5]. Des revues et des sites Web sont édités en latin (par exemple le magazine de mots croisésHebdomada Aenigmatum), tandis que laradio finlandaise a émis en latin trois fois par semaine pendant plus de vingt ans jusqu'en juin 2019[note 2].Radio F.R.E.I. d'Erfurt (Allemagne) a une émission en latin chaque semaine[6]. La prononciation contemporaine qui semble s'imposer est laprononciation ancienne restituée.Radio Vatican émet une fois par semaine un journal d'actualité radiophoniqueHebdomada Papæ, d'une durée de cinq minutes dont la prononciation utilisée est italienne. Radio Vatican retransmet également quotidiennement des offices divins catholiques en latin (Completorium, Laudes, Vesperæ) et la Sainte-Messe. Enfin, Radio Vatican consacre une émission dénomméeAnima Latina sur l'approfondissement de la connaissance du latin, la langue officielle de l'Église catholique et de la liturgie (avec les langues vernaculaires depuis le Concile VaticanII) dans l'Église latine.

Répartition géographique

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Article détaillé :Vatican.

Le latin est toujours aujourd'hui la langue officielle de l'Église catholique. Par exemple, leCode de droit canonique de 1983 et même leCode des canons des Églises orientales (qui pourtant n'ont jamais utilisé le latin comme langue liturgique) de 1990 sont écrits en latin, et les spécialistes font constamment référence au texte latin[réf. nécessaire].

Le nombre de locuteurs courants est estimé à 2 000[1] ; selon le latinisteReginald Foster, le nombre de locuteurs courants en 2013 se limite à cent personnes[7].

Écriture

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Article détaillé :Alphabet latin.
Étudiant parlant latin.

Les Romains sont les créateurs de l'alphabet latin qui comportait, à l'époque classique, les lettres suivantes :

ABCDEFGHILMNOPQ(V)RSTVX
abcdefghilmnopq(u)rstux

Les lettresk,y etz sont rares :k n'existait pas dans l'alphabet latin (on ne peut guère signaler que les noms communs « Kalenda » et « Kalumniator » et les noms propres « Kaeso » et « Karthago » (Carthage)), mais était initialement utilisé unc devanta,o et les consonnes ;y etz ont été ajoutées pour transcrire les mots grecs à partir de l'époque classique.Quintilien se plaint que cet enrichissement de l'alphabet permette de mieux transcrire les mots grecs que les mots latins[note 3].

Prononciation

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Prononciation ancienne restituée

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Article détaillé :latin classique#Phonologie.

On ne connaît pas avec une précision totale la prononciation du latin classique, malgré les nombreux témoignages laissés par les auteurs latins et les moyens mis en œuvre par laméthode comparatiste (cf. remarque de Quintilien ci-dessus).

L'une des modifications les plus importantes depuis l'indo-européen commun est lerhotacisme (passage de [s] à [r] dans certaines conditions ; principalement entre voyelles). La prononciation d'une langue n'étant pas figée, tant que le latin a été parlé, sesphonèmes ont évolué. Les évolutions les plus flagrantes ont été :

Chaque voyelle (a,e,i,o,u,y) peut êtrebrève ou longue (distinguées aujourd'hui par lediacritique ˘ ou ¯). Le latin antique était une langue àaccent de hauteur aussi dotée d'unaccent d'intensité secondaire.

Certaines consonnes peuvent êtregéminées, ex. : « siccus », « stella », « annus », « terra », « grossus », « littera », etc.

Le latin enseigné actuellement en France (et dans beaucoup de pays à travers le monde) correspond la plupart du temps à cette prononciation restituée duIer siècle av. J.-C. : c'est cette prononciation qu'il faut pratiquer pour lire à peu près convenablement un texte latin et qui est presque généralisée actuellement dans les congrès internationaux qui choisissent cette langue.

Prononciation médiévale

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  • ae etoe, donnent [e] ; ex. : (caelum, class. [ˈkae̯lum] ; méd. [ˈt͡selum] ;le ciel).
  • h : initialement [h] (comme enanglais ou enallemand) puis très rapidement simple légèreaspiration (dès les premiers textes littéraires) ;
  • c se prononce [t͡s] devant les voyellese eti et devant les diphtonguesae etoe : « Caesar » [t͡sesar], « Cicero » [tsitsero], etc.;
  • g : [g] (toujours dur) : « Graecia » [ˈgret͡sia], « genus » [ˈgenus], etc. ;
  • r : [r] (« r roulé ») ;
  • sc se prononce [sts] devant les voyellese eti et devant les diphtonguesae etoe : « scientia » [stsiˈentsia] ;
  • le digrammeph se prononce [f] (philosophia [filoˈzofia]) ;
  • ti se prononce devant les voyelles [t͡si] : « ratio » (« la raison »), en latin class. [ˈratioː], en latin méd. [rat͡sio] ;
  • sti,tti,xti valent toujours [sti], [tti], [ksti] : « mixtio » [ˈmikstio] « Attius » [ˈattius];
  • x se prononce [ks] ; ex. : (ex, [ɛks] ;de).

Prononciation ecclésiastique

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Article détaillé :Latin ecclésiastique.

Une autre prononciation du latin est celle du « latin ecclésiastique », ou « latin d'église », qui est assez proche du bas-latin, voire de l'italien, avec quelques exceptions. Cette prononciation, qui n'est fondée sur aucune base philologique sérieuse, est celle définie parÉrasme dans son ouvrageDialogus de recta latini graecique sermonis pronuntiatione écrit en 1528.

  • ae etoe, donnent [e] ; ex : (caelum, class. [kaelum] ; eccl. [t͡ʃelum] ;le ciel).
  • h est généralement ignoré ;
  • c se prononce [t͡ʃ] devant les voyellese eti et devant les diphtonguesae etoe ;
  • g se prononce [d͡ʒ] devant les voyellese eti et devant les diphtonguesae etoe ;
  • sc se prononce [ʃ] devant les voyellese eti et devant les diphtonguesae etoe ;
  • le digrammeph se prononce [f] (philosophia [filosofia]) ;
  • tio se prononce [t͡sio] (maisstio,ttio,xtio restent [stio], [ttio], [kstio]) ; ex. :(ratio, class. [ratio] ; eccl. [rat͡sio]) ;
  • x se prononce [ks] ; ex. : (ex, [eks] ;de).

Grammaire

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Voici quelques généralités sur la grammaire dulatin classique.

Morphologie

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Lamorphologie du latin est celle d'une langue hautementflexionnelle.

Système nominal

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Article détaillé :Déclinaisons latines.

On compte dans le système nominal autant les noms que les adjectifs, qui suivent des flexions proches, sinon similaires. La flexion nominale comporte :

Pronoms personnels

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Article détaillé :Liste des pronoms en latin.

Système verbal

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Article détaillé :Conjugaison latine.

La conjugaison du verbe latin repose tout entière sur l'opposition de deux thèmes, celui du présent (infectum) et celui du parfait (perfectum)[9].Le système verbal latin s'organise en fait à partir de trois radicaux[10] :

  • Infectum
    • Radical du présent
  • Perfectum

La classification scolaire en 4 ou 5 conjugaisons, basée sur la voyelle finale du thème, n'est valable que pour la série de l'infectum, construite sur le radical du présent. À la série duperfectum, construite sur les radicaux du parfait et dusupin, cette distinction est inappropriée[11],[12].

Présent
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Le radical du présent s'obtient en enlevant à l'infinitif présent sa désinence-re[note 5].

Syntaxe

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Les phrases principales latines se composent comme en français de :

  • Un sujet au nominatif (plus des épithètes éventuels)
  • Un verbe conjugué
  • Un/des complément(s)

Exemples :

  • Caesar consul fuit = César fut consul.
  • Puer stultus fructum edit = L'enfant stupide mange un fruit.

Remarque :

  • Le verbe conjugué est souvent placé en fin de proposition principale (voir ex. plus haut).
  • Le sujet est souvent sous-entendu dans la conjugaison du verbe : on trouvera« edo/edis/edit/edimus/editis/edunt fructum = Je/tu/il/nous/vous/ils mange(s)/(eons)/(ez)/(ent) un fruit ».

Les phrases secondaires latines sont :

  • Les propositions infinitives. Elles contiennent :
    • Un verbe conjugué à l'indicatif (verbe de la phrase principale se construisant avec une proposition infinitive).
    • Un sujet à l'accusatif.
    • Un verbe à l'infinitif (base de la proposition infinitive).
    Exemple :dicoeum (pronom-déterminant à l'accusatif)puerum esse =Je dis qu'il est un enfant.
    Remarque : la conjonction de subordination se place en français entre le verbe principal et le sujet de la proposition infinitive.
    L'infinitif utilisé dans les propositions varie selon le sens et la concordance des temps (voir infinitifs latins).
  • Les propositions subordonnées relatives.
    • Elles se forment comme en français, avec le pronom relatif qui, quae, quod, qui s'accorde avec le nom dont la relative est le complément.
    • Ex. :Caesar, qui consul fuit, pulcher erat = César, qui fut consul, était beau.
    • Cepit res quae Caesari erant = Il a pris des choses qui étaient à César.

Déclinaison

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  • masculin singulier : nominatif :qui ; Acc :quem ; Gén :cuius ; Datif :cui ; Ablatif :quo
  • masculin pluriel :qui ;quos ;quorum ;quibus ;quibus
  • féminin singulier :quae ;quam ;cuius ;cui ;qua
  • féminin pluriel :quae ;quas ;quarum ;quibus ;quibus
  • neutre singulier :quod ;quod ;cuius ;cui ;quo
  • neutre pluriel :quae ;quae ;quorum ;quibus ;quibus

Les propositions subordonnées complétives / COD

  • Exprimant la demande, la volonté, l'effort :
    • verbe de phrase principale se construisant avec une proposition COD de demande
    • ut (négation ut ne) + verbe conjugué au subjonctif présent/imparfait.
    • ex. : Opto ut (ne) sanes = Je souhaite que tu (ne) guérisses (pas
  • Exprimant l'empêchement :
    • verbe de phrase principale se construisant avec une proposition COD d'empêchement
    • ne/quominus + verbe conjugué au subjonctif présent/imparfait, si la principale est affirmative.
    • OU quin+ verbe conjugué au subjonctif présent/imparfait, si la principale est négative.
    • Ex. : Prohibeo ne videat = J'empêche qu'il voie/ Je l'empêche de voir.
    • Non prohibeo quin videat = je n'empêche pas qu'il voie/ Je ne l'empêche pas de voir.
  • Exprimant la crainte :
    • verbe de phrase principale se construisant avec une proposition COD de crainte
    • ne + verbe conjugué au subjonctif (si l'on craint que le fait ne se produise)
    • ne...non + verbe conjugué au subjonctif (si l'on craint que le fait ne se produise pas)
  • Exprimant le doute ou l'interrogation :
    • un verbe de questionnement
    • un mot interrogatif (quis, quis, quid)(qui, quae, quod)(quo (où/quand), quomodo (comment) )
    • OU une particule interrogative (simple : ne/nonne/num // double : utrum...an / utrum annon/necne)
    • un verbe conjugué au subjonctif. Choix du subjonctif selon la concordance des temps.

Le comparatif et le superlatif

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Le comparatif
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Le comparatif de supériorité se forme à partir du radical d'un adjectif (ex. clarus ⇒ clar) + ior, ior, ius. Le comparatif de clarus est donc clarior, ior, ius.

  • Le comparatif de supériorité.
    • Le comparatif peut servir à comparer des choses :
ex. : Pierre est plus grand que Paul = Petrus maior est quam Paulus.
    • Le comparatif de supériorité utilisé seul se traduit parassez/trop/un peu (dans un sens ironique.)
ex. : cette chose est assez grande = Haec res maior est.
  • Le comparatif d'égalité.
ex. : Pierre est aussi célèbre que Paul = Petrus tam clarus est quam Paulus.
  • Le comparatif d'infériorité.
ex. : Pierre est moins célèbre que Paul = Petrus minus clarus est quam Paulus.
Le superlatif
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Il a le même usage qu'en français.

Pour le former, on prend le radical d'un adjectif (ex. clarus ⇒ clar) + issimus, issima, issimum.

Donc, le superlatif de clarus, a, um est clarissimus, issima, issimum.

  • Le superlatif de supériorité.
ex. : Paulus clarissimus est inter omnes/ex omnibus/omnium = Paul est le plus célèbre de tous.
  • Le superlatif de supériorité employé seul.
ex. : Paulus clarissimus est = Paul est très célèbre.
  • Le superlatif d'infériorité.
ex. : Paulus minime clarus est inter omnes/ex omnibus/omnium = Paul est le moins célèbre de tous.

Attention: certains comparatifs et superlatifs sont irréguliers.

Article connexe :Ablatif absolu.

Lexique

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Lexique hérité de l'indo-européen

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Articles détaillés :racine indo-européenne etvocabulaire indo-européen.

Comme toutelangue indo-européenne, le latin hérite d'un certain nombre de termes dulexiqueindo-européen commun. Ainsi, àagnus, « agneau », correspondent levieux-slaveагнѧ (agnę), lerusseягнёнок (iagnionok), legrec ancienἀμνός/amnós, lebretonoan, etc., qui descendent tous de l'étymon*h₂egʷʰno.

Lexique emprunté aux langues non italiques voisines

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Le latinemprunte ensuite aux langues non italiques voisines :

  • augrec, qui a fourni, tout au long de l'histoire de la langue latine, le plus d'emprunts, dans tous les domaines de la vie ;
  • augaulois ;
  • à l'étrusque, pour des mots commekalendae, « calendes » (d'oùcalendrier), ouuerna, « esclave né à la maison » (d'oùvernaculaire) du lexique courant et religieux.

Lexique emprunté aux langues italiques voisines

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Enfin, le latin emprunte aux langues italiques voisines :osque,ombrien.

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Évolution du lexique latin vers le lexique français

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Articles détaillés :Langues romanes etétymologie latine en français.

Un mot latin peut avoir directement engendré un mot français ; c'est le cas pourala /aile,amare /aimer,barba /barbe,carpa /carpe, etc.

Dans d'autres cas, la situation n'est pas si simple et le mot a évolué d'une manière moins linéaire :aqua, « eau », donneeau mais après une autreévolution phonétique, le même étymonaqua a donné ledoubletève, encore présent dans le doublet populaireévier deaquarium.Fagus, « hêtre », se voit évincé par un mot germanique etcrus, « jambe », ne se retrouve qu'indirectement danscrural.

Exemples

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Mot latinTraductionPrononciation classique (avecAPI)Dérivé savant français
aquaeauakwa [ˈa.kʷa]aquarium
bibӗreboirebibéré [ˈbi.be.re]imbiber
caelumcielkaéloum [ˈkae̯.lum]céleste
diēsjourdiéés [ˈdi.eːs]diurne
ӗdӗremangerédéré [ˈe.de.re]postprandial
fēmĭnafemmeféémina [ˈfeː.mi.na]féminin
hŏmoêtre humain, personnehomoo [ˈho.moː]hominidé
hŭmussolhoumouss [ˈhu.mus]humus, inhumer
ignisfeuignis [ˈiŋ.nis]ignifuge
magnusgrandmagnouss [ˈmaŋ.nus]magnanime
noxnuitnoks [noks]nocturne
parvuspetitparwouss [ˈpar.wus]
sōlsoleilsool [soːl]solaire
terraterre (en tant qu'élément)terra [ter.ra]terrestre

Notes et références

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Notes

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  1. Voir :Quelques idées reçues à propos des langues anciennes.
  2. Nuntii Latini, conspectus rerum internationalium hebdomadalis, est programma Radiophoniae Finnicae Generalis (YLE) in terrarum orbe unicum.Nuntii Latini
  3. Aut grammatici saltem omnes in hanc descendent rerum tenuitatem, desintne aliquae nobis necessariae litterae, non cum Graeca scribimus (tum enim ab isdem duas mutuamur), sed proprie in Latinis: ut in his "servus" et "vulgus" Aeolicum digammon desideratur, et medius est quidamu eti litterae sonus (non enim sic "optimum" dicimus ut "opimum"), et in "here" nequee plane nequei auditur ; an rursus aliae redundent, praeter illam adspirationis, quae si necessaria est, etiam contrariam sibi poscit, etk, quae et ipsa quorundam nominum nota est, etq, cuius similis effectu specieque, nisi quod paulum a nostris obliquatur,coppa apud Graecos nunc tantum in numero manet, et nostrarum ultima, qua tam carere potuimus quampsi non quaerimus?
    Quintilien,De l'Institution Oratoire, livre I, IV, 7-9
    M. FABII QVINTILIANI INSTITVTIO ORATORIA LIBER PRIMVS
  4. Traditionnellement, on dit simplement « déclinaisons » pour « types de déclinaisons »[réf. nécessaire]
  5. Pour la troisième conjugaison, il reste encore à retrancher la voyelle thématique -ĕ pour obtenir le radical à proprement parler.

Références

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  1. ab etc(en) « ᐅ Online Courses and Classes », surSpeaking Latin(consulté le)
  2. (en) Winnie Hu, « A Dead Language That's Very Much Alive », surThe New York Times,
  3. « Bible et Histoire, opposition aux traductions de la Bible en langues vulgaires »
  4. Isabelle Heullant-Donat, « Ce que savoir lire (et écrire) veut dire »,L'Histoire, septembre 2019,p. 54
  5. Pierre Georges, « Pour que latin ne meure », surwww.lemonde.fr,(consulté le)
  6. « Radio F.R.E.I. Programm », surradio-frei.de
  7. (en-GB) « Pope resignation: Who speaks Latin these days? »,BBC News,‎(lire en ligne, consulté le)
  8. Lavency (1997), p. 154
  9. Ernout (2002), p. 113.
  10. Lavency (1997), pp. 73-74.
  11. Lavency (1997), p. 76.
  12. Ernout (2002), p. 117
  13. Ernout (2002), p. 175.

Voir aussi

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Articles connexes

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