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Laskarína Bouboulína

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Laskarína Bouboulína
Laskarína Bouboulína,
lithographie d'Adam de Friedel (1827).
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 54 ans)
SpetsèsVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Λασκαρίνα ΜπουμπουλίναVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Activités
Parentèle
Léla Karayiánni (arrière-petite-fille)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Arme
signature de Laskarína Bouboulína
Signature

modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

Laskarína Bouboulína (engrec moderne :Λασκαρίνα Μπουμπουλίνα ;) est une héroïne et amiralegrecque de laguerre d'indépendance grecque.

Biographie

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Bouboulina est née en prison àConstantinople ; originaire de la communautéArvanites de l'île d'Hydra. Elle était la fille du capitaine Stavrianos Pinotsis et sa femme Skevo. LesOttomans avaient emprisonné Pinotsis pour avoir pris part à larévolution d'Orloff (première guerre russo-turque) en 1769-1770 contre l’occupation ottomane. Son père mourut peu de temps après, et elle retourna avec sa mère sur l’île d’Hydra. Quatre ans plus tard, lorsque sa mère se remaria avec Dimitrios Lazarou Orlof, ils partirent vivre sur l’île deSpetses. Bouboulina eut ensuite huit demi frères et sœurs.

Elle se maria pour la première fois en 1788, avec Dimitrios Yannouzas, avec lequel elle eut deux fils et une fille. Le navire de son mari disparut corps et biens en mer[1] en 1797.

Elle se remaria en 1804 avec Dimitrios Bouboulis, lequel fut tué dans un affrontement avec deux corsaires génois sous pavillon français en1811 au large deLampedusa[1],[2],[N 1]. Bouboulina prit alors la direction de ses affaires. En1816, les Ottomans tentèrent de confisquer ses biens sous prétexte que son second mari avait combattu aux côtés des Russes. Bouboulina se rendit alors à Constantinople pour trouver protection auprès de l’ambassadeur russeStroganov. Celui-ci l’envoya enCrimée pour sa sécurité.Elle rencontra également la mère deMahmoud II qui convainquit son fils de ne pas saisir les biens de Bouboulina[réf. nécessaire]. Après trois mois d’exil en Crimée, Bouboulina retourna à Spetses.

Selon certaines traditions, Bouboulina aurait rejoint laPhiliki Etairia (« Société des Amis ») qui préparait la révolution contre l’occupation ottomane ; mais cette organisation secrète étant exclusivement masculine, elle ne figure cependant sur aucune des listes de membres existantes[3].

À bord de l’Agamemnon.
Tableau dePeter von Hess.

Elle fit construire un navire (l’Agamemnon, un brick armé de 18 canons lancé en1820[N 2]).

Le(julien) 1821, les habitants de Spetses se révoltèrent. Bouboulina navigua alors versNauplie dont elle entreprit le blocus naval en compagnie d'autres navires de Spetses. Comme les autres armateurs et notables, elle employa sa fortune à entretenir les navires, équipages et troupes mis en commun pour constituer les flottes envoyées combattre les Ottomans. Son fils Yiannis Yiannouzas mourut au combat en mai 1821 lors de la reprise d'Argos par les troupes ottomanes.

Elle assista à lachute de Tripolis le et y rencontra le généralTheódoros Kolokotrónis ; ils fiancèrent leurs enfants Eleni Boubouli etPanos Kolokotronis en novembre. Au cours des négociations ayant précédé la chute de la ville, elle obtint des bijoux des femmes ottomanes de haut rang en échange de promesses de protection.

Après la prise de Nauplie en, elle s'installa dans la ville, alors commandée par son gendre Panos Kolokotronis. Au cours de l'hiver 1823-1824, elle aurait revendu les canons de bronze de la forteresse et fabriqué de la fausse monnaie[4]. À la suite de la défaite du clan Kolokotronis au cours de la première guerre civile grecque en 1824, la citadelle de Nauplie fut évacuée (le) par les troupes de Panos et remise augouvernement formé en janvier. Le présidentKoundouriotis insista alors pour que Bouboulina fût expulsée de la ville, malgré l'intercession d'Andréas Londos et d'Andréas Zaïmis[4].

Son gendre Panos ayant été tué en au cours des combats de la seconde guerre civile, elle récupéra secrètement sa fille, que Kolokotronis voulait garder pour la donner ensuite en mariage à une autre famille. Eleni épousa alorsThéodore Grivas, un chef militairerouméliote (selon les sources contemporaines, soit Bouboulina aurait cherché à s'allier avec des combattants de la Grèce du nord, soit elle aurait voulu régulariser la situation de sa fille qui entretenait une relation avec Grivas afin d'éviter un scandale)[3].

Laskarina Bouboulina fut tuée à Spetsès en1825 au cours d'unevendetta familiale. En effet le fils de Bouboulina, Georgios Yiannouzas, et une fille de la famille Koutsis, s'étaient enfuis ensemble dans le but de conclure un mariage auquel les Koutsis étaient opposés. À la recherche de sa fille, Christodoulos Koutsis et des membres armés de sa famille se présentèrent chez Bouboulina, qui, furieuse, les affronta verbalement de son balcon ; à la fin de ses échanges verbaux avec Christodoulos, un des Koutsis tira sur elle et l'atteignit en plein front, la tuant sur le coup. L'assassin ne sera jamais identifié.

Ses descendants vendirent l’Agamemnon à l’État grec en 1829. RebaptiséSpetsai, il devint l'un des navires de la marine grecque « nationale » nouvellement créée. Il fut incendié àPoros lors d'une guerre civile en août1831 ; l'île d'Hydra étant entrée en rébellion contre le gouvernement deIoannis Kapodistrias, le navire fut saisi à l'arsenal de Poros parAndréas Miaoulis, alors qu'il était commandé parKonstantínos Kanáris, fidèle au gouvernement ; il fut détruit lors de la contre-attaque des troupes gouvernementales, en même temps que la plupart des autres navires principaux de la marine grecque.

Unions et descendance

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De son premier mari Dimitrios Yannouzas, elle eut deux fils et une fille[1] : Yiannis (mort au combat en 1821), Georgios et Maro (Maria). De son second mari elle eut deux filles et un fils[1] Skevo, Eleni (femme de PanosKolokotronis puis deThéodore Grivas) et Nikolas

D'un premier mariage, Bouboulis avait déjà eu une fille et deux fils, Pantelis et Ioannis[1].

Postérité

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Bouboulina (en bas à droite) figurant parmi les héros de l'indépendance dans le tableaula Grèce reconnaissante deT. Vryzakis.

Bouboulina est devenue l'une des figures les plus populaires de la guerre, et les ouvrages touristiques ou généraux exagèrent généralement son rôle, lui attribuant souvent le commandement de flottes, une participation active aux combats ou une influence politique déterminante. Cependant selon David Brewer, « (elle) est plus importante dans la légende que dans la réalité »[5]. Les philhellènes amenés à la rencontrer soulignent souvent le contraste entre le personnage décrit par les journaux occidentaux, qui la présentent comme une Amazone ou une Jeanne d'Arc moderne menant ses troupes au combat, et la réalité ; selonOlivier Voutier, « elle-même rit de tout son cœur (en apprenant) combien on parlait d'elle à Paris, où on la représentait avec des pistolets et un grand sabre »[6].

L’AthénienneLéla Karayiánni utilise son patronyme comme pseudonyme lors de ses activités de résistance lors de laSeconde Guerre mondiale[7].

Sur l’île de Spetses, la demeure de Bouboulina, vieille de 300 ans, a été transformée en musée.

Dans le roman deNíkos KazantzákisAlexis Zorba (1946), le personnage principal donne à Madame Hortense, une ancienne courtisane devenue aubergiste au village, le surnom de Bouboulina.

Un « film en fustanelle » racontant sa vie (Bouboulina), réalisé parKostas Andritsos (en), est sorti au cinéma en 1959.

Son portrait a figuré sur les pièces d'unedrachme entre 1988 et 2001 et sur le billet de 50 drachmes de 1978 où elle est représentée sur son navire "l'Agamemnon" (d'après le tableau dePeter Von Hess).

En 2012, le long métrage d'animation françaisZarafa s'inspire de Bouboulina pour nommer un personnage secondaire defemme pirate grecque.

Annexes

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Bibliographie

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Notes et références

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Notes

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  1. Les morts de ces deux maris sont souvent attribuées à des combats contre des pirates barbaresques dans la littérature populaire. Selon une tradition répandue en occident, son (seul) mari, un armatole, aurait été exécuté à Constantinople sur ordre du Sultan.
  2. souvent présenté de façon fantaisiste dans les biographies populaires ou hagiographiques comme « le plus grand navire » de la flotte grecque, son « navire amiral », ou le « premier navire de guerre de la marine grecque »

Références

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  1. abcd eteΟρλάνδος Αναστάσιος,Ναυτικά, ήτοι Ιστορία των κατά των υπέρ ανεξαρτησίας της Ελλάδος πεπραγμένων υπό των τριών ναυτικών νήσων, ιδίως δε των Σπετσών, τ. 1, 1869, pp. 68-70
  2. Ανάργυρος Α. Χατζηαναργύρου,Τα σπετσιώτικα, ήτοι Συλλογή ιστορικών εγγράφων και υπομνημάτων αφορώντων τα κατά την ελληνικήν Επανάστασιν του 1821 Τ2 p.27 et 131
  3. a etbAngelomatis-Tsougarakis 2008.
  4. a etb(en)ThomasGordon,History of the Greek Revolution,t. 2, Édimbourg, Blackwood,, 508 p.(lire en ligne) p.102
  5. D. Brewer, compte-rendu de l'Encyclopedia of Greece and the Hellenic Tradition inHistory Today (lire en ligne)
  6. OlivierVoutier,Mémoires du colonel Voutier sur la guerre actuelle des Grecs,(lire en ligne),p. 60
  7. « Greek War Of Independence (1821-1829) - Laskarina Bouboulina (1776-1825) », surwww.johnpap.net(consulté le)

Liens externes

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