| Naissance | |
|---|---|
| Nationalité | |
| Formation | Faculté de droit de Harvard Kirrawee High School(en) University of New South Wales Law School(d) UNSW Faculty of Law(en) |
| Activités | |
| Conjoint | Michael Lavarch(en)(depuis) |
| A travaillé pour | |
|---|---|
| Site web | |
| Distinctions | Liste détaillée Membre de l'Académie des sciences sociales d'Australie(d)() Officier de l'ordre d'Australie() Australian Laureate Fellowship() Kathleen Fitzpatrick Australian Laureate Fellowship() Membre de l'Australian Academy of the Humanities(d)() |
Larissa Yasmin Behrendt, née en 1969, est une universitaire,écrivaine,cinéaste et défenseure des droits des autochtonesaustralienne.
Elle est professeure de droit et directrice de la recherche et des programmes académiques à l'Institut Jumbunna pour l'éducation et la recherche autochtones de l'Université de technologie de Sydney et titulaire de la chaire inaugurale de rechercheautochtone.
Elle est la première aborigène australienne à devenir diplômée de l'Université de Havard en droit.
Behrendt nait àCooma, en Nouvelle-Galles du Sud, en 1969[1]. Elle est de descendanceEualeyai (en) /Kamillaroi[2] du côté de son père. Sa mère, qui n’est pas autochtone, travaille dans lerenseignement naval, tandis que son père estcontrôleur aérien, puis universitaire en études autochtones. Il crée le Centre de recherche et de ressources aborigènes à l'Université de Nouvelle-Galles du Sud, à Sydney, en 1988, à peu près au moment où Behrendt commence à y étudier[1].
Après avoir étudié au lycée Kirrawee[1] Behrendt obtient unbachelor of Laws et une maîtrise dans le même domaine à l'Université de Nouvelle-Galles du Sud en[3].
En, elle est autorisée à exercer en tant qu’avocate par laCour suprême de Nouvelle-Galles du Sud (en). Après avoir travaillé dans ledomaine du droit de la famille et de l'aide juridique, elle se rend aux États-Unis grâce à une bourse[1] et elle décroche une maîtrise en droit à laHarvard Law School en 1994 et undoctorat en sciences juridiques (en) de la même institution en 1998[3]. Behrendt est la première aborigène australienne à obtenir un diplôme de la faculté de droit de Harvard.
Elle obtient un diplôme d'études supérieures en scénarisation (2012), diplôme d'études supérieures en documentaire (2013) à l'Australian Film, Television and Radio School (en) (AFTRS)[4] et est diplômée de l'Australian Institute of Company Directors (en)[3].
Après avoir obtenu son diplôme de la faculté de droit de Harvard au milieu desannées 1990, Behrendt travaille au Canada pendant un an avec diverses organisations desPremières Nations. En, elle travaille avec l’Assemblée des Premières Nations à l’élaboration d’une politique d’égalité des sexes et elle représente l’Assemblée aux Nations unies[5]. La même année, elle réalise une étude pour lepeuple Slavey comparant l'évolution destitres fonciers autochtones en Australie, au Canada et en Nouvelle-Zélande[6],[7].
Behrendt retourne en Australie pour sonpostdoctorat à l'Université nationale australienne, puis à l'Université de technologie de Sydney (UTS) en[1]. La même année, elle est admise à exercer en tant qu'avocate par laCour suprême du Territoire de la capitale australienne (en). Behrendt est une républicaine opposée à l'institution de la monarchie en Australie[8].
Behrendt est impliquée dans plusieurs affairespro bono impliquant le traitement défavorable des peuples autochtones dans le système de justice pénale, notamment en tant qu'avocate junior dans l'affaireCampbell v Director of Public Prosecutions en devant laCour suprême de la Nouvelle-Galles du Sud (en) Elle travaillé au sein du système pénitentiaire de Nouvelle-Galles du Sud entre et en tant que présidente suppléante du Conseil de révision des délinquants graves. Elle occupe aussi les postes de juge au Tribunal des décisions administratives (Division de l'égalité des chances) et de commissaire foncière au Tribunal foncier et environnemental[9],[10].
En, elle est professeure de droit et directrice de la recherche et des programmes académiques[2] auJumbunna Institute for Indigenous Education and Research et elle détient la chaire inaugurale en recherche autochtone[2].
Behrendt est engagée sur les questions liées à l’éducation autochtone, notamment l’alphabétisation. En, elle est co-récipiendaire du premier prix national d'enseignementNeville Bonner[11]. Elle siège au conseil d'administration duTranby Aboriginal College (en) àGlebe, Sydney et est ambassadrice du campus Gawura (une école primaire autochtone) de la St Andrew's Cathedral School depuis au moins[12],[13]. Elle est l'une des fondatrices de laSydney Story Factory (en) en, qui met en place un programme d'alphabétisation àRedfern[14],[3].
En, Behrendt est nommée présidente du Comité d'Examen de l’accès et des résultats de l’enseignement supérieur pour les aborigènes et les insulaires du détroit de Torres pour legouvernement fédéral. Le Comité est chargé de fournir une feuille de route pour l'éducation universitaire autochtone et rend un rapport en. Il est plébiscité pour l'accent qu'il met sur des objectifs de parité atteignables et la réaffectation des ressources existantes pour soutenir des résultats significatifs tels que « la promotion d'une « classe professionnelle » de diplômés autochtones »[15]. En publiant le rapport le, le sénateurChris Evans, ministre de l’Enseignement supérieur, accepte toutes ses recommandations[16].
De à, elle copréside le comité consultatif des aborigènes et des insulaires du détroit de Torres de laville de Sydney[17].
Behrendt a joué un rôle actif dans la création et le soutien d'organisations et d'initiatives artistiques et elle défend un financement accru pour les arts[18]. Elle est la première présidente deNational Indigenous Television (en) (NITV), le premierréseau de télévision australien consacré à la programmation autochtone[19] de à[3].
En, elle est nommée au conseil d'administration duBangarra Dance Theatre (en) et en reste présidente de[20] à[3]. Elle est nommée au conseil d'administration desmusées et galeries de Nouvelle-Galles du Sud en[21],[3].
Behrendt siége au conseil d'administration du Sydney Writers' Festival[22] depuis, au conseil d'administration duMuseum of Contemporary Art Australia, où elle présidé leur comité consultatif autochtone[23] (-)[3].
Elle est membre du conseil d'administration de l'Australian Major Performing Arts Group (AMPAG) de à, juge de non-fiction auxNew South Wales Premier's Literary Awards (en)(-) et membre du panel Major Performing Arts du Conseil australien depuis[3].
Behrendt a beaucoup écrit sur les questions juridiques et dejustice sociale autochtone. Ses ouvrages comprennentAboriginal Dispute Resolution ()[24] etAchieving Social Justice ()[25]. En, elle co-écrit le livreTreaty[26].
Behrendt a également écrit trois œuvres de fiction, dont un roman,Home[27] qui a remporté leQueensland Premier's Literary Awards, leDavid Unaipon Award en et le Commonwealth Writers Prize du meilleur premier roman dans la région de l'Asie du Sud-Est/Pacifique Sud en. Son deuxième roman,Legacy[28] a remporté le Victorian Premier's Literary Award pour le prix de l'écriture autochtone (2010)[3].
En, Behrendt publieL'Australie autochtone pour les nuls[29].
Behrendt a écrit, réalisé et/ouproduit un certain nombre de films documentaires depuis 2013, notammentInnocence Betrayed (2013, scénariste),In My Blood It Runs (en) (2019, producteur) etMaralinga Tjarutja (2020, scénariste), ce dernier sur lesessais nucléaires britanniques à Maralinga enAustralie du Sud[30]. Elle est consultante autochtone pour lamini-série documentaire téléviséeAustralia: The Story of Us en 2015,Who Do You Think You Are ? (en) (2018–2019) et d'autres projets[3].
En 2016, Behrendt (en tant que réalisatrice),Michaela Perske (scénariste et productrice) et ont reçu le financement de l'Indigenous Feature Documentary Initiative duFestival du film d'Adélaïde en collaboration avecScreen Australia et KOJO pour travailler sur leur projet de long métrage documentaire,After the Apology (en)[31],[32] et le, AFF a organisé la première mondiale du film qui en a résulté[33]. Le film analyse l'augmentation du nombre d'enfants autochtones enlevés dans les années qui ont suivi les excuses deKevin Rudd auxpeuples autochtones d'Australie[34]. Il remporte le prix de la meilleure réalisation d'un long métrage documentaire de l'Australian Directors Guild en 2018 est nommé dans trois catégories auxAACTA Awards 2018, dont celle de la meilleure réalisation dans une télévision non fictionnelle[35],[36].
Behrendt a réaliséMaralinga Tjarutja[37] un documentaire télévisé de mai 2020 réalisé parBlackfella Films (en) pourABC Television (en), qui raconte l'histoire du peuple deMaralinga,en Australie-Méridionale, depuis lesessais nucléaires britanniques des années 1950 à Maralinga. Le documentaire est délibérément diffusé au même moment que la série dramatiqueOperation Buffalo (en), afin de donner la parole aux peuples autochtones de la région et de montrer comment les essais ont perturbé leur vie[38],[39].Screenhub lui a attribué 4,5 étoiles, le qualifiant d'« excellent documentaire »[40]. Le film montre la résilience du peupleMaralinga Tjarutja[41] et comment il a continué à se battre pour son droit à prendre soin desterres contaminées (en)[42].
En 2020, Behrendt travaille comme scénariste pour la saison 2 deTotal Control (série télévisée)[3] et comme scénariste/réalisatrice sur un film documentaire intituléThe Fight Together[30].
En 2021, Behrendt sort le documentaireAraatika: Rise Up![43].
Behrendt sort le documentaireOne Mind, One Heart en 2024[44], qui suit les longues campagnes politiques visant à préserver la culture et à maintenirdroits fonciers des aborigènes (en), à travers l'histoire despétitions de Yirrkala Bark (en)[45].
Behrendt présente l'émission de radioSpeaking Out, qui traite de « la politique, des arts et de la culture à partir d'un éventail de perspectives autochtones ». L'émission est diffusée surABC Radio National le vendredi à 12h (midi) et surABC Local Radio (en) le dimanche à 21h[46].
Les commentaires faits par Behrendt surTwitter qui semblaient dénigrerBess Price, membre de l'Assemblée législative duTerritoire du Nord, ministre du Territoire et aînée aborigène, ont suscité une controverse malgré l'insistance persistante de Behrendt sur le fait que le tweet avait été sorti de son contexte[47],[48]. Elle soutient qu'elle ne faisait pas référence à Price, mais au ton acrimonieux d'un débat dans l'émission téléviséeQ+A. Behrendt avait répondu à un commentaire sur Twitter qui avait exprimé son indignation face au soutien de Price à l'intervention du Territoire du Nord (en), en écrivant « J'ai regardé une émission où un gars avait des relations sexuelles avec un cheval et je suis sûr que c'était moins offensant que Bess Price », faisant référence à la série téléviséeDeadwood. Behrendt s'est excusée publiquement et en privé auprès de Price, qui n'a pas officiellement accepté ses excuses[47],[49]. Behrendt a déclaré que ce commentaire désinvolte avait fait d'elle la cible d'une campagne dediffamation[47] avec le soutien de plusieurs commentateurs, notammentRobert Manne (en)[48],[50].L'Australian a publié15 articles sur Behrendt dans les deux semaines suivant le tweet[51].
Le dénigrement de Behrendt est ensuite caractérisé comme une réponse coordonnée à une affaire judiciaire dans laquelle elle et huit autres personnes sont simultanément impliquées contreNews Corp[50], connue sous le nom d'Eatock v Bolt (en)[52]. Le chroniqueurduHerald Sun,Andrew Bolt (en), avait utilisé le nom de Behrendt dans deux articles sur les aborigènes « politiques ». Bolt a affirmé que Behrendt et d'autres aborigènes à la peau claire revendiquaient leur identité aborigène pour faire avancer leur carrière. LaCour fédérale (en) a jugé que les articles étaient provocateurs, offensants et contrevenaient à laLoi sur la discrimination raciale (en)[53].
Behrendt a épousé l'artiste américain Kris Faller en 1997 alors qu'elle était à Harvard. Ils se sont séparés à l'amiable en 2001 et ont ensuite divorcé[5].
Elle a entretenu une relation à long terme avec Geoff Scott, un haut fonctionnaire autochtone, ancien PDG de la Commission des aborigènes et des insulaires du détroit de Torres etPDG du NSW Aboriginal Land Council[61].
En 2009, Behrendt a commencé une relation avecMichael Lavarch (en), ancienprocureur général d'Australie (en) ; ils se sont mariés en 2011[62].